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- User17706Bon génie
Tout est dans le "tout aussi bien". Nous sommes d'accord là-dessus: d'où ma conclusion
- User5899Demi-dieu
C'est vrai que le recteur de Nancy, par exemple, ou celui de Besançon, remarquables historiens, seraient sans doute bien plus utiles à des étudiants qu'aux services administratifs des rectorats qu'ils dirigent.nitescence a écrit:Ne pas exiger de doctorat ne revient pas forcément à confier le poste à n'importe qui : un énarque ferait tout aussi bien l'affaire. Ces gens là ne produisent rien, ils administrent, alors que les professeurs des universités sont nos têtes chercheuses. Quelle perte de matière grise que de les consacrer à de basses oeuvres sans valeur ajoutée.
- User17706Bon génie
Bah, je comprends, mais il faut comparer ce qu'on risque de perdre dans chaque cas: confier la présidence d'une institution à quelqu'un qui n'a pas la plus petite idée de ce qu'elle est, de ce qu'elle fait, de ce à quoi elle sert, etc., c'est potentiellement une très mauvaise idée. Je pensais que l'exemple de l'énarque, justement, réveillait naturellement ce type de représentations. (Je m'aperçois que j'avais mal compris le "tout aussi bien" de nitescence: je comprenais qu'un énarque ferait tout aussi bien l'affaire que n'importe quel non-universitaire, au hasard: mon coiffeur, pour lequel mes cheveux ont au demeurant beaucoup d'estime et de reconnaissance.)
- CondorcetOracle
Le grincheux a écrit:Comme celui de Cambadélis ou de Tessier ?Condorcet a écrit:Exactement : un doctorat sanctionne un travail de recherche original et de bonne ampleur.
Je ne parle même pas des frères Galoche qui sont hors catégorie...
Et beaucoup d'exemples qui confirment la règle.
- CarnyxNeoprof expérimenté
« Certains historiens abandonnent, sans trop le dire, la partie, et font de la politique, ou du syndicalisme, ou de l’administration, deviennent recteurs : excellents alibis qui permettent d’amorcer une seconde carrière, procurant des plaisirs tout neufs. » Jean Tulard.Cripure a écrit:C'est vrai que le recteur de Nancy, par exemple, ou celui de Besançon, remarquables historiens, seraient sans doute bien plus utiles à des étudiants qu'aux services administratifs des rectorats qu'ils dirigent.nitescence a écrit:Ne pas exiger de doctorat ne revient pas forcément à confier le poste à n'importe qui : un énarque ferait tout aussi bien l'affaire. Ces gens là ne produisent rien, ils administrent, alors que les professeurs des universités sont nos têtes chercheuses. Quelle perte de matière grise que de les consacrer à de basses oeuvres sans valeur ajoutée.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
nitescence a écrit:Moi je trouve que c'est du gâchis d'employer des docteurs avec Hdr à de telles taches : ils feraient mieux de faire de la recherche, alors que la valeur ajoutée d'un recteur est quand même assez faible, il vaut mieux laisser ça aux tacherons.
Du gâchis? Mais les recteurs, avant cette décision, avaient toujours été des professeurs, depuis la fondation de l'université! Je préfère un enseignant-chercheur comme recteur qu'un pingouin administratif passé par l'ENA.
- PépèreNiveau 4
Cripure a écrit:C'est vrai que le recteur de Nancy, par exemple, ou celui de Besançon, remarquables historiens, seraient sans doute bien plus utiles à des étudiants qu'aux services administratifs des rectorats qu'ils dirigent.nitescence a écrit:Ne pas exiger de doctorat ne revient pas forcément à confier le poste à n'importe qui : un énarque ferait tout aussi bien l'affaire. Ces gens là ne produisent rien, ils administrent, alors que les professeurs des universités sont nos têtes chercheuses. Quelle perte de matière grise que de les consacrer à de basses oeuvres sans valeur ajoutée.
Il paraît tout de même préférable que la fonction de recteur ne soit pas entièrement livrée aux comptables. Diriger les services administratifs du rectorat, cela définit la fonction de secrétaire général, (théoriquement) pas celle de recteur.
- User5899Demi-dieu
Sans doute. Mais bon, bien peu d'autonomie quand même...
- RogerMartinBon génie
Quand Morvan était recteur de l'académie d'Amiens, c'est grâce à ses interventions que le latin, le grec et l'allemand avaient été renforcés dans toute l'académie, y compris à la fac.
Il y a toujours une marge de manoeuvre, et quand le recteur est pourri, cela donne Poitiers.
Je n'ai pas dit que les conditions actuelles de recrutement étaient parfaites, mais je pense que symboliquement revenir sur ce statut universitaire du recteur c'est le coup de grâce ultime: les courroies de transmission fonctionneront à plein, on aura plein de bébés Robine aux manettes.
Il y a toujours une marge de manoeuvre, et quand le recteur est pourri, cela donne Poitiers.
Je n'ai pas dit que les conditions actuelles de recrutement étaient parfaites, mais je pense que symboliquement revenir sur ce statut universitaire du recteur c'est le coup de grâce ultime: les courroies de transmission fonctionneront à plein, on aura plein de bébés Robine aux manettes.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- User5899Demi-dieu
C'était l'argument ultime. En effet : un docteur, sinon rien
- User5899Demi-dieu
M'en fous, c'est ministre que je veux faire
- Pat BÉrudit
Oui, mais leur objectif, c'est bien de promouvoir le management façon "p'tit chef", de casser l'esprit de corps, ce genre de choses... faire diriger tout ces pseudozintellectuels du monde enseignant et universitaire par des gens qui n'en sont pas, et qui sauront les mettre au pas.... non ?
Espérons qu'ils arrivent à faire annuler cette horreur...
Espérons qu'ils arrivent à faire annuler cette horreur...
- ZapponsNiveau 7
RogerMartin a écrit:Quand Morvan était recteur de l'académie d'Amiens, c'est grâce à ses interventions que le latin, le grec et l'allemand avaient été renforcés dans toute l'académie, y compris à la fac.
Il y a toujours une marge de manoeuvre, et quand le recteur est pourri, cela donne Poitiers.
Je n'ai pas dit que les conditions actuelles de recrutement étaient parfaites, mais je pense que symboliquement revenir sur ce statut universitaire du recteur c'est le coup de grâce ultime: les courroies de transmission fonctionneront à plein, on aura plein de bébés Robine aux manettes.
Sauf erreur de ma part, il me semble que le recteur de Poitiers a été enseignant-chercheur.
- RogerMartinBon génie
Zappons a écrit:RogerMartin a écrit:Quand Morvan était recteur de l'académie d'Amiens, c'est grâce à ses interventions que le latin, le grec et l'allemand avaient été renforcés dans toute l'académie, y compris à la fac.
Il y a toujours une marge de manoeuvre, et quand le recteur est pourri, cela donne Poitiers.
Je n'ai pas dit que les conditions actuelles de recrutement étaient parfaites, mais je pense que symboliquement revenir sur ce statut universitaire du recteur c'est le coup de grâce ultime: les courroies de transmission fonctionneront à plein, on aura plein de bébés Robine aux manettes.
Sauf erreur de ma part, il me semble que le recteur de Poitiers a été enseignant-chercheur.
Tout à fait, d'où la phrase qui suit! En revanche, sans le proviso du cadre de recrutement, je suis assez convaincue qu'on ne parlerait pas de Poitiers: ce serait comme cela partout.
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- BoubouleDoyen
RogerMartin a écrit:Zappons a écrit:RogerMartin a écrit:Quand Morvan était recteur de l'académie d'Amiens, c'est grâce à ses interventions que le latin, le grec et l'allemand avaient été renforcés dans toute l'académie, y compris à la fac.
Il y a toujours une marge de manoeuvre, et quand le recteur est pourri, cela donne Poitiers.
Je n'ai pas dit que les conditions actuelles de recrutement étaient parfaites, mais je pense que symboliquement revenir sur ce statut universitaire du recteur c'est le coup de grâce ultime: les courroies de transmission fonctionneront à plein, on aura plein de bébés Robine aux manettes.
Sauf erreur de ma part, il me semble que le recteur de Poitiers a été enseignant-chercheur.
Tout à fait, d'où la phrase qui suit! En revanche, sans le proviso du cadre de recrutement, je suis assez convaincue qu'on ne parlerait pas de Poitiers: ce serait comme cela partout.
Il me semble qu'il a été enseignant dans le secondaire puis rapidement plutôt chercheur (et administratif) qu'enseignant, tout en jouant un rôle pour le PS...
- User5899Demi-dieu
Après quelques recherches, je suis surpris : on peut nommer des recteurs sans doctorat depuis juillet 2010, décret signé sous Sarkozy par Fillon, Chatel et PécresseWill.T a écrit:http://www.vousnousils.fr/2015/12/18/nomination-des-recteurs-sans-doctorat-la-cpu-veut-faire-annuler-le-decret-580677V.N.I. a écrit:La Conférence des présidents d’université (CPU) va autoriser son président Jean-Loup Salzmann à déposer un recours en annulationcontre deux décrets du 10 décembre 2015 modifiant les modalités de nomination des recteurs. Le premier décret « ouvre la possibilité de nommer recteur des personnes qui ne sont pas titulaires d’un doctorat.
http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022594026
Je me demande même si celui-ci est bien recteur de iure...
https://www.ac-caen.fr/academie/recteur/
- User17706Bon génie
2010 ? comme c'est surprenant.
- User5899Demi-dieu
N'est-ce pas ?
- JPhMMDemi-dieu
OSEF
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User5899Demi-dieu
LHOOQ
- e-WandererGrand sage
Accessoirement, ça coûte cher à l'État. Un ancien recteur (redevenu depuis PU) m'a expliqué que les primes exorbitantes votées récemment pour les recteurs étaient la conséquence directe de la nomination d'énarques à ce type de postes, depuis 2010 effectivement. Pour un professeur d'université, être nommé recteur représente un net gain financier. Pour un énarque, c'est plutôt l'inverse, alors il faut bien compenser…
Alors pourquoi des énarques ? Justement parce que le pouvoir politique se méfie beaucoup des universitaires, qui sont habitués à ne pas avoir de chef et sont souvent beaucoup moins malléables que de purs administratifs. Peillon a notamment organisé un grand ménage à son arrivée au ministère (en prenant bien soin de garder quelques recteurs de droite pour ne pas être accusé de faire de chasse aux sorcières, mais en virant assez systématiquement les "non-alignés", beaucoup trop imprévisibles à son goût).
Alors pourquoi des énarques ? Justement parce que le pouvoir politique se méfie beaucoup des universitaires, qui sont habitués à ne pas avoir de chef et sont souvent beaucoup moins malléables que de purs administratifs. Peillon a notamment organisé un grand ménage à son arrivée au ministère (en prenant bien soin de garder quelques recteurs de droite pour ne pas être accusé de faire de chasse aux sorcières, mais en virant assez systématiquement les "non-alignés", beaucoup trop imprévisibles à son goût).
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