Macron change les règles de nomination des recteurs pour placer une camarade de l'ENA

Lien : https://www.nouvelobs.com/politique/20181003.OBS3380/macron-change-les-regles-de-nomination-des-recteurs-pour-placer-une-camarade-de-l-ena.html

Extrait a écrit:Publiée dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi matin 3 octobre, l’information est passée inaperçue. Sauf chez les universitaires. Les ministres de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ont, en effet, présenté un décret "portant modification des modalités de nomination des recteurs". Le but annoncé : "diversifier le recrutement des recteurs". Comment ? En permettant à davantage de non-titulaires de doctorat (plus précisément, à des "non-titulaires d’habilitation à diriger des recherches") d’occuper cet emploi prestigieux. Jusqu'à présent, seuls 6 recteurs sur 30 pouvaient ne pas être universitaires. Le décret double ce chiffre à 12.

Une source très bien informée décrypte le décret de ce mercredi : "En fait, il s’agit d’ouvrir ces postes de recteur à plus d’énarques et plus précisément à une camarade d’Emmanuel Macron à l’ENA". Qui ? L’actuelle secrétaire générale de Sciences-Po, Charline Avenel. L’Elysée et Matignon veulent bombarder cette énarque de la célèbre promotion Senghor à la tête de l’académie de Versailles, la plus grosse de France avec plus d’un million d’élèves. Or, cette haut fonctionnaire n'est pas titulaire d'une habilitation à diriger des recherches et le quota de six recteurs dans ce cas est déjà rempli. Il fallait donc l'élargir...

Le nouveau monde.

On peut noter que pour l'Obs, ceux qui s'étonnent d'un tel changement des règles et d'une telle nomination font preuve "d'un esprit chagrin".

Laotzi a écrit:On peut noter que pour l'Obs, ceux qui s'étonnent d'un tel changement des règles et d'une telle nomination font preuve "d'un esprit chagrin".

Comme dirait notre Dieu, ce sont des jaloux.

D'ailleurs, cette mesure fondamentale était si urgente, qu'après être passée en Conseil des ministres le 3 octobre, elle a été publiée au JO dès aujourd'hui 4 octobre.
Le CSE l'avait rejetée à l'unanimité.

Mais qu'est-ce que le CSE sinon une assemblée de fainéants, de jaloux et d’extrémistes qui se sont retrouvés là parce qu'ils n'ont pas fait l'effort de traverser la rue ?

Je m'entraîne pour devenir plume de député LREM.

Ce qui importe, c'est d'avoir quelqu'un de compétent à la tête d'une académie, même si elle n'est pas HDR, non ? Je pense que ce serait pas mal aussi de lire la fin de l'article avant de lancer cette polémique.

Mais l'est-elle, compétente ? Mettre ainsi quelqu'un qui n'a jamais dirigé d'académie à la tête de l'une des plus grandes académies de France, c'est aller un peu vite en besogne, non ? Ne pourrait-elle pas d'abord apprendre à nager dans le petit bassin avant de traverser la Manche en crawl ? Quant au fait de caser une proche à ce type de poste quitte à modifier les règles du jeu, comment dire...

Et en plus Jupiter n'assume pas. C'est la faute à Blanquer!
Trop d'énarques partout. Trop de personnes n'ayant pas foulé le terrain avant de grimper. J'ai la nostalgie du système artisanal d'autrefois où même le patron avait été apprenti puis était passé par toutes les fonctions de son métier avant de diriger l'entreprise que lui avait légué papa ou tonton.

Ajonc35 a écrit:Et en plus Jupiter n'assume pas. C'est la faute à Blanquer!
Trop d'énarques partout. Trop de personnes n'ayant pas foulé le terrain avant de grimper. J'ai la nostalgie du système artisanal d'autrefois où même le patron avait été apprenti puis était passé par toutes les fonctions de son métier avant de diriger l'entreprise que lui avait légué papa ou tonton.

Ouais, le népotisme et l'héritage familial comme leviers de promotion, c'est mieux que la sélection par une école publique.

Ajonc35 a écrit:Et en plus Jupiter n'assume pas. C'est la faute à Blanquer!
Trop d'énarques partout. Trop de personnes n'ayant pas foulé le terrain avant de grimper. J'ai la nostalgie du système artisanal d'autrefois où même le patron avait été apprenti puis était passé par toutes les fonctions de son métier avant de diriger l'entreprise que lui avait légué papa ou tonton.

Ah, ah ! où avez-vous déjà vu des recteurs qui avaient été professeurs des écoles avant ?

Ajonc35 a écrit:Et en plus Jupiter n'assume pas. C'est la faute à Blanquer!
Trop d'énarques partout. Trop de personnes n'ayant pas foulé le terrain avant de grimper. J'ai la nostalgie du système artisanal d'autrefois où même le patron avait été apprenti puis était passé par toutes les fonctions de son métier avant de diriger l'entreprise que lui avait légué papa ou tonton.

Oui enfin n'idéalisons pas non plus le passé. Le népotisme, le clientélisme, le piston, les fils à papa, tout ça n'est pas nouveau.

Zagara a écrit:

Ajonc35 a écrit:Et en plus Jupiter n'assume pas. C'est la faute à Blanquer!
Trop d'énarques partout. Trop de personnes n'ayant pas foulé le terrain avant de grimper. J'ai la nostalgie du système artisanal d'autrefois où même le patron avait été apprenti puis était passé par toutes les fonctions de son métier avant de diriger l'entreprise que lui avait légué papa ou tonton.

Ouais, le népotisme et l'héritage familial comme leviers de promotion, c'est mieux que la sélection par une école publique.

Ce n'est pas ce que je voulais dire. Mais faire connaitre le terrain par les gens qui seront amenés à diriger le terrain ensuite, je pense que ce n'est pas mauvais non plus. Cela rendrait plus humble ( peut-être). De plus mon artisan dans le village du XIXème siècle n'était pas riche, ni aisé; avec l'âge industriel s'il n'était pas malin, son atelier a disparu.
Aujourd'hui l'école publique joue toujours son rôle mais bien plus pour ceux qui habitent dans les" bonnes" zones, qui ont les codes et l'argent. Quels sont les jeunes qui fréquentent Henri IV ou Louis le Grand? Dans les métropoles françaises, les bons lycées sont au centre et qui habitent le centre? Quand on habite en province, vu les prix des loyers à Paris, ne peuvent y avoir accès que ceux qui ont des familles qui suivent sur le plan financier. Qui fait l'ENS? Qui fait Sciences Po Paris? (Rien à voir avec un sciences po de province) et toutes les autres, ce qui impacte aussi le déroulement de leur carrière. Quand un de mes enfants a voulu faire un M2 (sélectif) à Paris, j'ai été effrayée ( par les loyers) et puis il a eu une université de province autre que celle de son origine ( choix de sa part de quitter l'université la plus proche). Donc l'argent aujourd'hui favorise la promotion sauf à avoir le bac avec mention TB, être vraiment brillant et encore il faut aussi les pépettes. Un néo récemment écrivait que lorsqu'on fait H4 ou LLG, on était automatiquement en prépa ou grandes écoles sauf à faire médecine.

Aurevilly a écrit:

Ajonc35 a écrit:Et en plus Jupiter n'assume pas. C'est la faute à Blanquer!
Trop d'énarques partout. Trop de personnes n'ayant pas foulé le terrain avant de grimper. J'ai la nostalgie du système artisanal d'autrefois où même le patron avait été apprenti puis était passé par toutes les fonctions de son métier avant de diriger l'entreprise que lui avait légué papa ou tonton.

Ah, ah ! où avez-vous déjà vu des recteurs qui avaient été professeurs des écoles avant ?

Et pourquoi cela ne changerait pas! On peut rêver.
Le népotisme. Cela existerait-il plus? Fils de .... Frère de ..... Copain de ........ Regarder dans les médias, en politique,et bien d'autres. J'ai bien des exemples en tête.

Aurevilly a écrit:

Ajonc35 a écrit:Et en plus Jupiter n'assume pas. C'est la faute à Blanquer!
Trop d'énarques partout. Trop de personnes n'ayant pas foulé le terrain avant de grimper. J'ai la nostalgie du système artisanal d'autrefois où même le patron avait été apprenti puis était passé par toutes les fonctions de son métier avant de diriger l'entreprise que lui avait légué papa ou tonton.

Ah, ah ! où avez-vous déjà vu des recteurs qui avaient été professeurs des écoles avant ?

Si on en croit la biographie de Daniel Filâtre, le recteur qui serait remplacé par cette enarque à Versailles, il a derrière lui "plusieurs années dans l’enseignement secondaire dans l’académie d’Orléans Tours".

Il passe le Capes de SES en 1987 puis enseigne à l'université à partir 1989. Expérience significative du secondaire de ... 2 ans.

De toute façon, les recteurs sont bien toujours des universitaires non ? Et leur nomination éminemment politique ?

Aurevilly a écrit:Il passe le Capes de SES en 1987 puis enseigne à l'université à partir 1989. Expérience significative du secondaire de ... 2 ans.

En ces temps obscurs, il faut parfois se contenter de peu. A défaut du néant.

Aurevilly a écrit:Il passe le Capes de SES en 1987 puis enseigne à l'université à partir 1989. Expérience significative du secondaire de ... 2 ans.

Personnellement, je pense qu'en 2 ans, on a quasiment tout compris... après c'est juste la routine.

Par contre, on comprend bien qu'il s'agit d'avoir des recteurs qui soient des gestionnaires et non des éducateurs... Aurais-je perdu mon innocence ?

Recteurs énarques, c'est logique avec l'idée de "préfet de l'éducation". Et avec les fusions d'académies qui se profilent (les dernières Paris - Créteil - Versailles en 2021), ça permettrait une "culture commune" avec les préfectures.
Et des énarques on commence à en trouver dans les services administratifs des universités...

Communiqué de presse du SNES Versailles
http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article4683

Le SNES-FSU Versailles dénonce ce passage en force qui témoigne, une fois de plus, du peu de considération que ce gouvernement accorde au respect des cadres règlementaires. La plus grande académie de France, ses 1,3 million d’élèves, ses personnels méritent mieux que ces basses manœuvres pour décider de l’identité de celui ou celle qui aura en charge leur quotidien et leur avenir.
Pour finir, le SNES-FSU Versailles souhaite tout de même la bienvenue à la probable future Rectrice de l’académie : nous l’invitons à prendre connaissance de toutes nos publications relatives au paritarisme, au respect des règles et à la lutte contre l’arbitraire dans la gestion des personnels.

Ingeborg B. a écrit:Communiqué de presse du SNES Versailles
http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article4683

Le SNES-FSU Versailles dénonce ce passage en force qui témoigne, une fois de plus, du peu de considération que ce gouvernement accorde au respect des cadres règlementaires. La plus grande académie de France, ses 1,3 million d’élèves, ses personnels méritent mieux que ces basses manœuvres pour décider de l’identité de celui ou celle qui aura en charge leur quotidien et leur avenir.
Pour finir, le SNES-FSU Versailles souhaite tout de même la bienvenue à la probable future Rectrice de l’académie : nous l’invitons à prendre connaissance de toutes nos publications relatives au paritarisme, au respect des règles et à la lutte contre l’arbitraire dans la gestion des personnels.

hahaha.


Bon, vu que les règles ont changé, elle les respecte en fait.

Fenrir a écrit:

Ingeborg B. a écrit:Communiqué de presse du SNES Versailles
http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article4683

Le SNES-FSU Versailles dénonce ce passage en force qui témoigne, une fois de plus, du peu de considération que ce gouvernement accorde au respect des cadres règlementaires. La plus grande académie de France, ses 1,3 million d’élèves, ses personnels méritent mieux que ces basses manœuvres pour décider de l’identité de celui ou celle qui aura en charge leur quotidien et leur avenir.
Pour finir, le SNES-FSU Versailles souhaite tout de même la bienvenue à la probable future Rectrice de l’académie : nous l’invitons à prendre connaissance de toutes nos publications relatives au paritarisme, au respect des règles et à la lutte contre l’arbitraire dans la gestion des personnels.

hahaha.


Bon, vu que les règles ont changé, elle les respecte en fait.

Cette phrase est ironique et rappelle surtout que le rectorat de Versailles est parfois peu respectueux des règles qu'il faut souvent lui mettre sous le nez.