- fanetteFidèle du forum
En lisant tout le débat qui précède, je me dis que ce n'est pas tant le diagnostic qui pose problème, que la remédiation. Dans des classes de 30 élèves de 6ème, avec des gamins qui ont appris à écrire en CM2, des ulis troubles cognitifs, ceux qui ont refusé la SEGPA (amenée à disparaître de toutes façons), des dys , des hyperactifs, etc. On a plein de méthodes pour évaluer les connaissances et compétences de nos élèves, mais ensuite, on fait quoi ? Ils ne travaillent pas à la maison, ils sont prêts à grimper sur les tables dès qu'on se penche sur le travail d'un camarade à l'autre bout de la classe, et on voudrait que nous remédions aux difficultés qu'ils ont depuis le CP ? Franchement, pour moi, ce n'est pas l'évaluation, fine ou pas, qui est le problème !
- ZeSandmanFidèle du forum
fanette a écrit:En lisant tout le débat qui précède, je me dis que ce n'est pas tant le diagnostic qui pose problème, que la remédiation. Dans des classes de 30 élèves de 6ème, avec des gamins qui ont appris à écrire en CM2, des ulis troubles cognitifs, ceux qui ont refusé la SEGPA (amenée à disparaître de toutes façons), des dys , des hyperactifs, etc. On a plein de méthodes pour évaluer les connaissances et compétences de nos élèves, mais ensuite, on fait quoi ? Ils ne travaillent pas à la maison, ils sont prêts à grimper sur les tables dès qu'on se penche sur le travail d'un camarade à l'autre bout de la classe, et on voudrait que nous remédions aux difficultés qu'ils ont depuis le CP ? Franchement, pour moi, ce n'est pas l'évaluation, fine ou pas, qui est le problème !
Tu as raison l'évaluation n'est pas un problème pour les enseignants. Le problème c'est cette réforme qui veut à court terme imposer les compétences.
Mais l'évaluation reste un sujet sur lequel on peut se questionner et j'apprecie ce fil.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- ElyasEsprit sacré
fanette a écrit:En lisant tout le débat qui précède, je me dis que ce n'est pas tant le diagnostic qui pose problème, que la remédiation. Dans des classes de 30 élèves de 6ème, avec des gamins qui ont appris à écrire en CM2, des ulis troubles cognitifs, ceux qui ont refusé la SEGPA (amenée à disparaître de toutes façons), des dys , des hyperactifs, etc. On a plein de méthodes pour évaluer les connaissances et compétences de nos élèves, mais ensuite, on fait quoi ? Ils ne travaillent pas à la maison, ils sont prêts à grimper sur les tables dès qu'on se penche sur le travail d'un camarade à l'autre bout de la classe, et on voudrait que nous remédions aux difficultés qu'ils ont depuis le CP ? Franchement, pour moi, ce n'est pas l'évaluation, fine ou pas, qui est le problème !
Il y a des moyens comme la différenciation pédagogique. Cela n'est pas le remède universel mais cela permet d'aider pas mal d'élèves.
- mistinguetteFidèle du forum
Les bulletins, moment ou je crise devant les compétences : j'ai tout dans BDP, mes %, mes notes....et là je copie colle pour faire les bulletins. Bilan, ça prend des plombes et je ne rentre que la moyenne ( pas bien...) pff qui a dit que ça ne prenait pas plus de temps...
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- ZeSandmanFidèle du forum
Elyas a écrit:fanette a écrit:En lisant tout le débat qui précède, je me dis que ce n'est pas tant le diagnostic qui pose problème, que la remédiation. Dans des classes de 30 élèves de 6ème, avec des gamins qui ont appris à écrire en CM2, des ulis troubles cognitifs, ceux qui ont refusé la SEGPA (amenée à disparaître de toutes façons), des dys , des hyperactifs, etc. On a plein de méthodes pour évaluer les connaissances et compétences de nos élèves, mais ensuite, on fait quoi ? Ils ne travaillent pas à la maison, ils sont prêts à grimper sur les tables dès qu'on se penche sur le travail d'un camarade à l'autre bout de la classe, et on voudrait que nous remédions aux difficultés qu'ils ont depuis le CP ? Franchement, pour moi, ce n'est pas l'évaluation, fine ou pas, qui est le problème !
Il y a des moyens comme la différenciation pédagogique. Cela n'est pas le remède universel mais cela permet d'aider pas mal d'élèves.
Je n'ai pas été formé à la différentiation, je pense en faire malgré tout, et mes bilans de compétences me guident en ce domaine.
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- fanetteFidèle du forum
Elyas a écrit:
Il y a des moyens comme la différenciation pédagogique. Cela n'est pas le remède universel mais cela permet d'aider pas mal d'élèves.
Je n'en doute pas, même si je trouve que ça représente énormément de travail pour un enseignant, tout ça parce qu'on nous impose une hétérogénéité insupportable. Tout le monde admet que le footballeur amateur de Trifouillis-les-oies ne peut pas jouer dans la même équipe que Zlatan, mais dans l’Éducation Nationale, sous le prétexte du "vivrensemble" et du"ne stigmatisons pas", on nous demande de faire l'impossible. Et on nous culpabilise si on n'y arrive pas ! ( Et je ne parle même pas des problèmes de discipline que tout le monde passe sous silence, alors que c'est le 1er travail auquel il faudrait s'atteler!)
Edit: désolée, on s'éloigne du topic initial !
- ElyasEsprit sacré
ZeSandman a écrit:Elyas a écrit:fanette a écrit:En lisant tout le débat qui précède, je me dis que ce n'est pas tant le diagnostic qui pose problème, que la remédiation. Dans des classes de 30 élèves de 6ème, avec des gamins qui ont appris à écrire en CM2, des ulis troubles cognitifs, ceux qui ont refusé la SEGPA (amenée à disparaître de toutes façons), des dys , des hyperactifs, etc. On a plein de méthodes pour évaluer les connaissances et compétences de nos élèves, mais ensuite, on fait quoi ? Ils ne travaillent pas à la maison, ils sont prêts à grimper sur les tables dès qu'on se penche sur le travail d'un camarade à l'autre bout de la classe, et on voudrait que nous remédions aux difficultés qu'ils ont depuis le CP ? Franchement, pour moi, ce n'est pas l'évaluation, fine ou pas, qui est le problème !
Il y a des moyens comme la différenciation pédagogique. Cela n'est pas le remède universel mais cela permet d'aider pas mal d'élèves.
Je n'ai pas été formé à la différentiation, je pense en faire malgré tout, et mes bilans de compétences me guident en ce domaine.
C'est des plus probables quand on lit la description de ta pratique.
fanette a écrit:Elyas a écrit:
Il y a des moyens comme la différenciation pédagogique. Cela n'est pas le remède universel mais cela permet d'aider pas mal d'élèves.
Je n'en doute pas, même si je trouve que ça représente énormément de travail pour un enseignant, tout ça parce qu'on nous impose une hétérogénéité insupportable. Tout le monde admet que le footballeur amateur de Trifouillis-les-oies ne peut pas jouer dans la même équipe que Zlatan, mais dans l’Éducation Nationale, sous le prétexte du "vivrensemble" et du"ne stigmatisons pas", on nous demande de faire l'impossible. Et on nous culpabilise si on n'y arrive pas ! ( Et je ne parle même pas des problèmes de discipline que tout le monde passe sous silence, alors que c'est le 1er travail auquel il faudrait s'atteler!)
L'argument du temps de travail énormément augmenté ne tient pas. Le fait de s'y mettre quand on débute donne effectivement cette impression mais dès que des habitudes et des automatismes sont pris, c'est aussi rapide qu'un cours dit "normal".
Je ne ferai pas de commentaires sur tes attaques sur l'accueil de tous les élèves, je ne partage pas ton point de vue. Ensuite, je rappelle que des équipes venant quasiment de Triffouillis-les-Oies vainquent assez régulièrement les grandes équipes et vont jusqu'en finale.
- fanetteFidèle du forum
Le cours oui, mais la préparation du cours ? S tu prévois de faire travailler différemment cinq groupes dans ta classe, tu fais donc cinq préparations ?Elyas a écrit:
L'argument du temps de travail énormément augmenté ne tient pas. Le fait de s'y mettre quand on débute donne effectivement cette impression mais dès que des habitudes et des automatismes sont pris, c'est aussi rapide qu'un cours dit "normal".
Le discours culpabilisateur, le voilà ... je m'y attendais mais je resterai zen ... et si en fait c'était parce que je veux le mieux pour chacun de mes élèves que je suis contre une telle hétérogénéité ?Elyas a écrit: Je ne ferai pas de commentaires sur tes attaques sur l'accueil de tous les élèves, je ne partage pas ton point de vue. Ensuite, je rappelle que des équipes venant quasiment de Triffouillis-les-Oies vainquent assez régulièrement les grandes équipes et vont jusqu'en finale.
- ElyasEsprit sacré
fanette a écrit:Le cours oui, mais la préparation du cours ? S tu prévois de faire travailler différemment cinq groupes dans ta classe, tu fais donc cinq préparations ?Elyas a écrit:
L'argument du temps de travail énormément augmenté ne tient pas. Le fait de s'y mettre quand on débute donne effectivement cette impression mais dès que des habitudes et des automatismes sont pris, c'est aussi rapide qu'un cours dit "normal".
Je parle bien du temps de préparation de cours.
fanette a écrit:Le discours culpabilisateur, le voilà ... je m'y attendais mais je resterai zen ... et si en fait c'était parce que je veux le mieux pour chacun de mes élèves que je suis contre une telle hétérogénéité ?Elyas a écrit: Je ne ferai pas de commentaires sur tes attaques sur l'accueil de tous les élèves, je ne partage pas ton point de vue. Ensuite, je rappelle que des équipes venant quasiment de Triffouillis-les-Oies vainquent assez régulièrement les grandes équipes et vont jusqu'en finale.
Ce n'est pas un discourrs culpabilisateur. Il y a des mots pour dire des choses et ceux que tu choisis, je ne peux les partager.
- fanetteFidèle du forum
Je crains que nos ne trouvions pas de terrain d'entente, mais ce n'est pas grave. Je respecte tes idées, parce que tu les exprimes toujours avec mesure, mais je ne les partage pas. Je laisse ce fil retourner aux compétences. Puisqu'il faut gérer la pénurie, que chacun trouve le meilleur moyen possible de fonctionner ...
- pailleauquebecFidèle du forum
Elyas a écrit:pailleauquebec a écrit:Je pense que tout le monde a eu de bons professeurs et voit ce que je veux dire.
Après on pourrait en discuter éternellement, tant ce que cela recouvre peut être multiple...
Non, je ne vois absolument pas ce que tu veux dire. Peux-tu expliciter ?
Non, parce que cela reviendrait à donner les compétences du "bon professeur".
Je souhaite rester dans une approche globale et ne pas saucissonner l'humain.
Tu n'as pas eu de professeurs remarquables (qui t'ont marqué positivement)?
- pailleauquebecFidèle du forum
ZeSandman a écrit:Je reviens sur ton argument Paille que je comprends très bien.
Seulement je crois que tu opposes deux méthodes qui pourraient selon moi se combiner.
Même les anciens docteurs pour reprendre ton expression gardaient des dossiers sur leurs patients (antécédents etc) ; ils connaissaient une partie de ces dossiers de mémoire mais je ne crois pas qu'ils en connaissaient les moindres détails. Pourtant un détail peut parfois permettre de donner du sens au tout il me semble.
Ces nouveaux docteurs, tu as raison, ne font plus de la médecine humaine mais de la médecine statistique et donc déshumanisée ; comme si des machines pouvaient diagnostiquer en traitant un ensemble de données statistiques, ce que je ne crois pas possible (ça me fait penser aux luttes humains vs machine aux échecs ou au jeu de go). On leur demande de traiter un maximum de dossiers (en fait des patients mais comme je le disais, on déshumanise) ; je pense qu'il faut connaître ses patients, de visu, et non au travers d'une simple collecte statistique, pour pouvoir les soigner, mais face à la pression ils n'ont plus ou ne prennent plus forcément le temps de le faire.
On ne peut pas dire non plus que ces données n'apportent rien ; elles contiennent des données non visibles à l’œil nu qui permettent d'affiner les diagnostics, et la connaissance réelle du patient et les indicateurs statistiques peuvent se compléter pour une meilleure efficacité.
C'est en ce sens que mes bilans de compétences, ciblés ou généralisés, viennent compléter la connaissance de mes élèves.
Peut-être ne suis-je pas un assez bon professeur, au sens où je ne connais pas dans les moindres détails les capacités de mes élèves, mais dans ce cas pourquoi pas voir les choses ainsi : je suis conscient de mes lacunes et de ma mémoire pitoyable, et j'essaye de compenser en gardant une trace assez fine des évaluations de mes élèves ?
(ironie on) Maintenant j'envie les bons professeurs, qui eux ne doivent pas être inquiets de faire de l'AP à 30 l'an prochain... (ironie off)
En pratique on fait aujourd'hui des cours de raisonnement au lit du malade aux jeunes docteurs.
Ceci pour pallier un vide : ils n'ont jamais appris à raisonner rigoureusement à l'école.
De même on fait des cours de diagnostic différentiel, car ils sont incapable de savoir pourquoi ils prescrivent des examens.
De même il faudra bientôt faire des cours sur l'entretien avec le malade et comment recueillir les indices, c'est sans fin...
Tout cela parce que la pensée dominante est qu'en se reposant sur des outils techniques on peut soigner de l'humain.
Or on ne peut pas.
En enseignement c'est pareil, les tableaux de centaines d'items qui saucissonnent l'humain n'apportent presque rien. Notre énergie est bien plus utile ailleurs.
J'ai pratiqué les compétences, j'en ai coché des tonnes des croix, il faudra se lever tôt pour me convaincre de le faire à nouveau.
Le rapport bénéfice/coût (en investissement de l'enseignant) des compétences est très mauvais.
Il y a bien mieux à faire :
- s'occuper des élèves en classe
- préparer des cours de qualité
- se former
- ThermoNiveau 7
100% d'accord.pailleauquebec a écrit:ZeSandman a écrit:Je reviens sur ton argument Paille que je comprends très bien.
Seulement je crois que tu opposes deux méthodes qui pourraient selon moi se combiner.
Même les anciens docteurs pour reprendre ton expression gardaient des dossiers sur leurs patients (antécédents etc) ; ils connaissaient une partie de ces dossiers de mémoire mais je ne crois pas qu'ils en connaissaient les moindres détails. Pourtant un détail peut parfois permettre de donner du sens au tout il me semble.
Ces nouveaux docteurs, tu as raison, ne font plus de la médecine humaine mais de la médecine statistique et donc déshumanisée ; comme si des machines pouvaient diagnostiquer en traitant un ensemble de données statistiques, ce que je ne crois pas possible (ça me fait penser aux luttes humains vs machine aux échecs ou au jeu de go). On leur demande de traiter un maximum de dossiers (en fait des patients mais comme je le disais, on déshumanise) ; je pense qu'il faut connaître ses patients, de visu, et non au travers d'une simple collecte statistique, pour pouvoir les soigner, mais face à la pression ils n'ont plus ou ne prennent plus forcément le temps de le faire.
On ne peut pas dire non plus que ces données n'apportent rien ; elles contiennent des données non visibles à l’œil nu qui permettent d'affiner les diagnostics, et la connaissance réelle du patient et les indicateurs statistiques peuvent se compléter pour une meilleure efficacité.
C'est en ce sens que mes bilans de compétences, ciblés ou généralisés, viennent compléter la connaissance de mes élèves.
Peut-être ne suis-je pas un assez bon professeur, au sens où je ne connais pas dans les moindres détails les capacités de mes élèves, mais dans ce cas pourquoi pas voir les choses ainsi : je suis conscient de mes lacunes et de ma mémoire pitoyable, et j'essaye de compenser en gardant une trace assez fine des évaluations de mes élèves ?
(ironie on) Maintenant j'envie les bons professeurs, qui eux ne doivent pas être inquiets de faire de l'AP à 30 l'an prochain... (ironie off)
En pratique on fait aujourd'hui des cours de raisonnement au lit du malade aux jeunes docteurs.
Ceci pour pallier un vide : ils n'ont jamais appris à raisonner rigoureusement à l'école.
De même on fait des cours de diagnostic différentiel, car ils sont incapable de savoir pourquoi ils prescrivent des examens.
De même il faudra bientôt faire des cours sur l'entretien avec le malade et comment recueillir les indices, c'est sans fin...
Tout cela parce que la pensée dominante est qu'en se reposant sur des outils techniques on peut soigner de l'humain.
Or on ne peut pas.
En enseignement c'est pareil, les tableaux de centaines d'items qui saucissonnent l'humain n'apportent presque rien. Notre énergie est bien plus utile ailleurs.
J'ai pratiqué les compétences, j'en ai coché des tonnes des croix, il faudra se lever tôt pour me convaincre de le faire à nouveau.
Le rapport bénéfice/coût (en investissement de l'enseignant) des compétences est très mauvais.
Il y a bien mieux à faire :
- s'occuper des élèves en classe
- préparer des cours de qualité
- se former
_________________
Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- Aranel53Niveau 10
Bien sûr que préparer ses cours et se former est primordial, mais pour bien m'occuper de mes élèves, j'ai pour l'instant besoin de savoir ce qu'ils font, ce qu'ils ont réussi, ce qu'il ont rendu.
Je partage le bilan du "bénéfice /coût" mais personnellement, dès que je me rends compte que ma manière d'évaluer n'est pas bénéfique à mes élèves faibles j'arrête carrément d'évaluer, plus de notation, plus RIEN. Tout le monde en a rien à faire de ce que savent les gamins, ils veulent juste des notes pour rassurer ou pour trier, moi je n'ai pas envie de mettre des notes pour ça.
Mes domaines m'amènent à penser que j'arriverai à mieux m'occuper des élèves ainsi (ce que je ne suis pas encore vraiment capable de faire), mais c'est pas sûr. Ce qui est sûr par contre, c'est que je ne reviendrai JAMAIS à une note unique sur une copie... autant ne pas noter du tout dans ce cas, ce que je ne suis pas très loin de penser...
En effet, le principal problème est la remédiation, comme mentionné plus haut. Sans heures pour ça, sans moyen, sans volonté de rien... on n'arrivera pas à grand chose même en améliorant l'évaluation et j'en suis bien conscient.
Je partage le bilan du "bénéfice /coût" mais personnellement, dès que je me rends compte que ma manière d'évaluer n'est pas bénéfique à mes élèves faibles j'arrête carrément d'évaluer, plus de notation, plus RIEN. Tout le monde en a rien à faire de ce que savent les gamins, ils veulent juste des notes pour rassurer ou pour trier, moi je n'ai pas envie de mettre des notes pour ça.
Mes domaines m'amènent à penser que j'arriverai à mieux m'occuper des élèves ainsi (ce que je ne suis pas encore vraiment capable de faire), mais c'est pas sûr. Ce qui est sûr par contre, c'est que je ne reviendrai JAMAIS à une note unique sur une copie... autant ne pas noter du tout dans ce cas, ce que je ne suis pas très loin de penser...
En effet, le principal problème est la remédiation, comme mentionné plus haut. Sans heures pour ça, sans moyen, sans volonté de rien... on n'arrivera pas à grand chose même en améliorant l'évaluation et j'en suis bien conscient.
_________________
« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- ZeSandmanFidèle du forum
pailleauquebec a écrit:ZeSandman a écrit:Je reviens sur ton argument Paille que je comprends très bien.
Seulement je crois que tu opposes deux méthodes qui pourraient selon moi se combiner.
Même les anciens docteurs pour reprendre ton expression gardaient des dossiers sur leurs patients (antécédents etc) ; ils connaissaient une partie de ces dossiers de mémoire mais je ne crois pas qu'ils en connaissaient les moindres détails. Pourtant un détail peut parfois permettre de donner du sens au tout il me semble.
Ces nouveaux docteurs, tu as raison, ne font plus de la médecine humaine mais de la médecine statistique et donc déshumanisée ; comme si des machines pouvaient diagnostiquer en traitant un ensemble de données statistiques, ce que je ne crois pas possible (ça me fait penser aux luttes humains vs machine aux échecs ou au jeu de go). On leur demande de traiter un maximum de dossiers (en fait des patients mais comme je le disais, on déshumanise) ; je pense qu'il faut connaître ses patients, de visu, et non au travers d'une simple collecte statistique, pour pouvoir les soigner, mais face à la pression ils n'ont plus ou ne prennent plus forcément le temps de le faire.
On ne peut pas dire non plus que ces données n'apportent rien ; elles contiennent des données non visibles à l’œil nu qui permettent d'affiner les diagnostics, et la connaissance réelle du patient et les indicateurs statistiques peuvent se compléter pour une meilleure efficacité.
C'est en ce sens que mes bilans de compétences, ciblés ou généralisés, viennent compléter la connaissance de mes élèves.
Peut-être ne suis-je pas un assez bon professeur, au sens où je ne connais pas dans les moindres détails les capacités de mes élèves, mais dans ce cas pourquoi pas voir les choses ainsi : je suis conscient de mes lacunes et de ma mémoire pitoyable, et j'essaye de compenser en gardant une trace assez fine des évaluations de mes élèves ?
(ironie on) Maintenant j'envie les bons professeurs, qui eux ne doivent pas être inquiets de faire de l'AP à 30 l'an prochain... (ironie off)
En pratique on fait aujourd'hui des cours de raisonnement au lit du malade aux jeunes docteurs.
Ceci pour pallier un vide : ils n'ont jamais appris à raisonner rigoureusement à l'école.
De même on fait des cours de diagnostic différentiel, car ils sont incapable de savoir pourquoi ils prescrivent des examens.
De même il faudra bientôt faire des cours sur l'entretien avec le malade et comment recueillir les indices, c'est sans fin...
Tout cela parce que la pensée dominante est qu'en se reposant sur des outils techniques on peut soigner de l'humain.
Or on ne peut pas.
Je dois vraiment mal m'exprimer car j'ai l'impression d'être au beau milieu d'un dialogue de sourd.
Je ne sais pas sous quelle forme tu as pratiqué les compétences, mais quand tu parles de cocher des croix, cela me fait penser que tu parles ici de valider, au sens où l'institution nous demande de valider le socle commun. Encore une fois ce dernier et sa liste de compétences vaseuses ne m'intéressent absolument pas. Moi je te parle d'évaluer, et puisque j'ai appris en formation qu'il existait pléthore de sortes d'évaluation, je (re)précise que je parle d'évaluation formative.
Mon boulot est de transmettre aux élèves le programme de mathématiques dont je ne décide pas du contenu (je ne vais pas ici partir ici sur la pertinence de celui-ci). Au-delà de ça j'espère leur transmettre les valeurs portées par ma matière et mon amour de celle-ci (ne rien prendre comme acquis et toujours se poser des questions, ne se laisser convaincre que par des raisonnements suffisamment argumentés et éprouver la logique de ces derniers, résoudre une énigme et montrer à quel point c'est amusant et gratifiant, les maths sont un langage, celui de la nature, il permet de décrire le monde physique etc).
Si je veux bien comprendre et partage ton opinion que le socle commun revient en un sens à saucissonner l'humain, ce n'est pas ce que je fais. Si saucissonnage il y a dans ma pratique, c'est celui du programme, découpé en savoirs (tables, définitions, propriétés) et savoir-faire (compréhension des outils mathématiques à travers leur utilisation, des techniques diverses etc). Qu'on les appelle item ou compétences, ce saucissonnage existe pour tous les profs, quelle que soit leur manière d'évaluer ; charge à chacun de ne pas compartimenter et de montrer qu'elles sont pour la plupart intimement liées.
Je ne rentre plus dans ta comparaison avec la médecine, il me semble t'avoir montré que je l'avais comprise, mais l'image reste limitée selon moi car j'ai du mal à voir mes élèves comme des patients malades.
Maintenant attention à l'implicite de tes messages :
pailleauquebec a écrit:
Il y a bien mieux à faire :
- s'occuper des élèves en classe
- préparer des cours de qualité
- se former
Je t'assure que je m'occupe de mes élèves en classe, que je suis vigilent quant à la qualité de mes cours et j'ai à cœur de m'interroger sur mon métier et la manière dont je le fais ; c'est en m’interrogeant sur la pertinence de l'évaluation notée sur 20 que j'en suis venu d'ailleurs aux compétences. Les formations du PAF étant ce qu'elles sont, comme beaucoup j'en viens à chercher d'autres moyens de me former. Depuis six mois je parcours la rubrique mathématiques de ce forum et j'apprends beaucoup des intervenants que je trouve particulièrement de qualité. Ils m'ont amené à m'interroger notamment sur mon niveau d'exigence et je les en remercie.
J'ai bien compris que tu as jugé ton expérience des compétences peu concluantes en ce qui te concerne ; attention à ne pas penser que c'est parce que tu n'es pas parvenu à un résultat satisfaisant que nul autre que toi peut y parvenir, sans pour autant y perdre en qualité. Je ne sais pas bien courir (mauvaise respiration, mauvaise foulée, mauvaise gestion de l'effort) mais je ne vais pas pour autant en conclure que nul ne peut courir un marathon.
Je ne sais d'ailleurs absolument pas comment tu t'y es pris, et l'argument que j'entends souvent, à savoir que c'est une évaluation chronophage, ne m'amène pas à invalider cette évaluation mais me questionne sur la méthode utilisée par ceux qui soutiennent cette opinion mordicus.
Pour l'instant ce qui est très chronophage pour moi est que je dois me taper les deux évaluations ; essaye de me faire confiance ou à Aranel quand on te dit qu'avec le logiciel approprié c'est tout à fait équivalent en temps.
Enfin il y a un saucissonnage qu'il ne faut pas négliger, qui se situe dans la lecture d'une note sur 20 par un élève ou par ses parents qui ont connu la même chose à l'école : 10 c'est moyen 12 c'est assez bien 16 c'est très bien 7 c'est insuffisant etc. Cette lecture n'est pas sans conséquences sur l'image que l'élève a de lui-même, et ensuite sur sa capacité à s'investir dans la matière, rapport à la confiance en soi, et donc sur sa réussite à plus ou moins long terme. Or quand on est conscient de l'incertitude de toute mesure, qu'une même copie peut être notée 12 comme elle peut être notée 8, je pense qu'il y a matière à réfléchir à éviter si possible cet écueil.
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Esteban PacoNiveau 1
Je suis opposé à l'approche par compétences (surtout dans les matières non-scientifiques ou techniques) et je crois respecter les collègues qui utilisent cette approche. Les compétences pourquoi pas si cela convient à celui qui veut en faire bon usage? Comme moyen mais pas comme une fin...
En revanche ce qui est insupportable c'est la contrainte, la marche forcée ... Peut-on imaginer un artisan tailleur de pierre expérimenté et dépositaire d'un savoir-faire durement acquis auquel on imposerait un outil qui n'est pas fait à sa main?
Désormais point de salut sans les compétences...Il FAUT s'y mettre -au collège du moins! Je suis très inquiet par l'avancée de la pensée procédurale et technique dans l'éducation et la santé (nous l'avons vu dans les posts précédents).
Je suis désespéré par l'avancée de ce qui selon moi s’apparente à un technofascisme. Pensée de système ou système de pensée mormalisatrice qui tente de nous faire croire que grilles et quadrillages riment avec liberté.
Ne faut-il pas s'alarmer en entendant des collègues qui ne disent plus dialoguer ou s'exprimer mais "échanger des informations" ou 'les élèves inter-agissent entre eux"?
Comment ne pas voir là, l'effet de l'intériorisation de normes directement dictées par le marché? Je plaide pour une charte de la laïcité incluant la lutte contre la contamination de la "religion de marché".
Selon moi, il s'agit moins de "bougisme" que de répondre aveuglément aux attentes de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). La disparition du langage de l'humanité le prouve...
En revanche ce qui est insupportable c'est la contrainte, la marche forcée ... Peut-on imaginer un artisan tailleur de pierre expérimenté et dépositaire d'un savoir-faire durement acquis auquel on imposerait un outil qui n'est pas fait à sa main?
Désormais point de salut sans les compétences...Il FAUT s'y mettre -au collège du moins! Je suis très inquiet par l'avancée de la pensée procédurale et technique dans l'éducation et la santé (nous l'avons vu dans les posts précédents).
Je suis désespéré par l'avancée de ce qui selon moi s’apparente à un technofascisme. Pensée de système ou système de pensée mormalisatrice qui tente de nous faire croire que grilles et quadrillages riment avec liberté.
Ne faut-il pas s'alarmer en entendant des collègues qui ne disent plus dialoguer ou s'exprimer mais "échanger des informations" ou 'les élèves inter-agissent entre eux"?
Comment ne pas voir là, l'effet de l'intériorisation de normes directement dictées par le marché? Je plaide pour une charte de la laïcité incluant la lutte contre la contamination de la "religion de marché".
Selon moi, il s'agit moins de "bougisme" que de répondre aveuglément aux attentes de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). La disparition du langage de l'humanité le prouve...
- pailleauquebecFidèle du forum
ZeSandman a écrit:
Je ne sais pas sous quelle forme tu as pratiqué les compétences, mais quand tu parles de cocher des croix, cela me fait penser que tu parles ici de valider, au sens où l'institution nous demande de valider le socle commun. Encore une fois ce dernier et sa liste de compétences vaseuses ne m'intéressent absolument pas. Moi je te parle d'évaluer, et puisque j'ai appris en formation qu'il existait pléthore de sortes d'évaluation, je (re)précise que je parle d'évaluation formative.
(...)
Je ne sais d'ailleurs absolument pas comment tu t'y es pris, et l'argument que j'entends souvent, à savoir que c'est une évaluation chronophage, ne m'amène pas à invalider cette évaluation mais me questionne sur la méthode utilisée par ceux qui soutiennent cette opinion mordicus.
Pour l'instant ce qui est très chronophage pour moi est que je dois me taper les deux évaluations ; essaye de me faire confiance ou à Aranel quand on te dit qu'avec le logiciel approprié c'est tout à fait équivalent en temps.
Enfin il y a un saucissonnage qu'il ne faut pas négliger, qui se situe dans la lecture d'une note sur 20 par un élève ou par ses parents qui ont connu la même chose à l'école : 10 c'est moyen 12 c'est assez bien 16 c'est très bien 7 c'est insuffisant etc. Cette lecture n'est pas sans conséquences sur l'image que l'élève a de lui-même, et ensuite sur sa capacité à s'investir dans la matière, rapport à la confiance en soi, et donc sur sa réussite à plus ou moins long terme. Or quand on est conscient de l'incertitude de toute mesure, qu'une même copie peut être notée 12 comme elle peut être notée 8, je pense qu'il y a matière à réfléchir à éviter si possible cet écueil.
En tout cas je comprends très bien ce que tu dis. Et je crois qu'au fond on se comprend. On a le droit d'être en désaccord, personne ne détient la vérité (il y en a-t-il une ?).
Je peux te raconter toute l'histoire.
J'ai débuté dans l'enseignement au moment du socle de Fillon.
Et j'adore tester des idées.
A l'IUFM on m'a présenté les avantages des compétences (pas les défauts et je le regrette à présent).
J'ai aussi eu plusieurs cours sur les inconvénients de la notation chiffrée (Antibi, constante macabre, contrat de confiance and co), bizarement aucun cours sur les avantages de cette notation chiffrée pourtant quasi universellement utilisée.
J'ai commencé dans un collège avec un collègue de maths (comme moi) bien sympa qui expérimentait la classe sans note (il y a 10 ans).
Dans le même temps j'ai réfléchi à toutes les micro-compétences : additionner deux relatifs de même signe, passer à l'opposé, additionner deux relatifs opposés,...
J'ai bien été aidé à l'époque par le travail d'un collègue qui avait bien réfléchi à tout cela.
J'ai donc formalisé une liste de compétences par chapitre et par niveau.
Je débutais et avais encore du mal à comprendre les points de blocage chez les élèves, les raisonnements types, les profils psychologiques,... Je me suis naturellement tourné vers les compétences pour apprendre sur mes élèves.
J'ai alors décliné ces compétences dans les cours et dans les évaluations.
Chaque évaluation ayant un petit tableau pour cocher : acquis / à retravailler.
J'ai d'ailleurs conservé ce système jusqu'à aujourd'hui qui remplace avantageusement l'appréciation sur la copie (mais je mets aussi la note, les compétences servent juste d'appréciation, dans ce rôle elles ont une petite utilité).
Ensuite, et c'est là le plus long j'ai saisi tout cela dans l'ordinateur, et je m'en suis servi pour aider les élèves, communiquer aux parents, en sortir une note,...
C'est beaucoup de travail supplémentaire pour l'enseignant, comparé à de simples notes.
Je pratique plusieurs formes de remédiation (on retravaille les contrôles sur le principe ne pas rester sur un échec), j'essaie de "différentier" (y compris contrôles différents pour les plus faibles, exercices différents,... je m'adapte à chaque élève comme je peux). Et beaucoup d'autre trucs que je ne vais pas énumérer mais qui font partie des ficelles du métier et de ma créativité.
Je fais aussi une forme d'évaluation "formative" que j'ai mise au point.
Je précise que j'ai toujours tendance à être trop gentil dans mes notes/évaluation, c'est dans mon naturel (mais je me soigne, car j'ai vu les limites de la bienveillance).
Il est ensuite apparu que quand les élèves passaient de ce système d'évaluation en année n à un système de note classique en année n+1 ils tombaient des nues (RDV parents, blocages encore pires, formes de rébellion dans la classe).
Autrement dit :
- on avait tendance à valider un peu trop facilement les items
- les parents ne voyaient plus (ou ne voulaient plus voir) ce qui clochait, idem pour les enfants "bien heureux les ignorants".
- il y avait une forme d'addiction aux compétences
Autre travers on s'est aperçu que dans un premier temps cela débloquait quelques élèves, mais qu'au bout de quelques mois/années la situation était pire qu'avant en terme d'implication/travail chez une partie significative des élèves.
De plus avec l'expérience, ce qui était amusant et instructif pour l'enseignant au début est devenu un calvaire pour moi.
Or le métier d'enseignant est fait d'arbitrages : faire ceci ou cela de plus profitable pour les élèves.
J'ai arbitré.
- ZeSandmanFidèle du forum
Merci Paille pour ta longue réponse très instructive.
Je comprends beaucoup mieux le côté chronophage, et je ne pourrais pas faire d'évaluation par compétences dans un tableur ; sans SACoche je ne me serais jamais lancé là-dedans.
Dans la pratique le retour aux élèves des évaluations se fait au travers de l'appréciation sur la copie et par le bilan chaque trimestre. Autrement dit ces évaluations n'ont aucune influence dans la moyenne de mes élèves, et je n'ai donc jamais pu tester le totalement sans note pour l'instant. Si cette réforme passe, je ne suis même pas sûr d'abandonner la note sur 20, je ne suis pas encore sûr de la manière dont je m'y prendrais et je ne veux pas transformer mes élèves en guinea pigs tant que je n'ai pas une vision totalement claire.
Si je prenais toutefois l'option de passer au tout compétences, l'idéal serait de permettre aux élèves d'accéder à SACoche ; cela leur permettrait de s'emparer un peu plus de l'outil (les compétences, pas SACoche) et éventuellement d'avoir un moyen simple de retravailler les non-acquis. En effet SACoche propose pour chaque compétence d'y associer un lien web vers un site (genre laboMEP) qui propose des exercices spécifiques liés à cette compétence.
Cela demande un énorme travail en amont de la part de l'enseignant, et même ce travail fait je deviendrais par défaut l'admin SACoche et cela est sans aucun doute bien chronophage. Et là je ne parle même pas de l'éventualité de créer un compte pour les parents, mais cela je ne l'envisage pas.
Bref j'y réfléchis encore.
Ton expérience est vraiment très intéressante, notamment le passage des compétences aux notes sur 20 et les effets sur les élèves. C'est fortement lié au système binaire acquis/non acquis que vous utilisiez à mon avis, mais sûrement pas seulement.
A l'IUFM j'ai eu droit aux même choses que toi (j'y étais exactement à la même époque ) sauf que jamais on ne m'avait parlé des compétences. Je me suis inscrit à une formation du PAF traitant du sujet faite par un collègue de maths qui avait réussi à faire passer en quelques années la totalité de son collège ZEP en compétences via SACoche.
Ses retours de pratique n'étaient pas les mêmes que les tiens au niveau de l'implication des élèves. Il ne parlait absolument pas de miracle, que les choses soient claires, mais il n'a pas évoqué une plus grande perte d'implication (il n'a peut-être pas tout dit !) mais une tendance plutôt inverse sur une partie des élèves (ceux entre 8 et 13 de moyenne). Il a en revanche reconnu le même phénomène de difficulté d'adaptation entre l'année de troisième en compétences et l'année de seconde générale en notes sur 20, et ce n'est pas anodin, même si je ne me l'explique pas.
Pour la nature des compétences, vu l'exemple que tu donnes sur la somme des relatifs, je trouve que tu as justement employé le terme de micro-compétences (la fameuse atomisation). Je n'ai sur ce thème qu'une compétence pour "savoir additionner ou soustraire des relatifs" que ce soit avec ou sans parenthèses autour des termes. En remédiation pour un élève donné je sais par avance ou je vois très vite en classe où se situe plus précisément le problème. Je pense qu'aller trop loin dans les détails n'est pas forcément nécessaire et contribue au côté chronophage.
Avec l'expérience du métier et des difficultés rencontrées par les élèves j'ajoute ou transforme certaines compétences, et comme Aranel j'en vire aussi un certain nombre qui ne sont pas pertinentes car très peu évaluées au final.
Je suis vraiment intrigué par ce que tu appelles l'addiction aux compétences, si tu as le temps pourras-tu m'expliquer en quoi elle consistait ?
Je me demandais aussi combien de temps tu as poursuivi l'expérience, et au-delà de ça ce que ton exploration aurait donné avec un logiciel performant.
Je comprends beaucoup mieux le côté chronophage, et je ne pourrais pas faire d'évaluation par compétences dans un tableur ; sans SACoche je ne me serais jamais lancé là-dedans.
Dans la pratique le retour aux élèves des évaluations se fait au travers de l'appréciation sur la copie et par le bilan chaque trimestre. Autrement dit ces évaluations n'ont aucune influence dans la moyenne de mes élèves, et je n'ai donc jamais pu tester le totalement sans note pour l'instant. Si cette réforme passe, je ne suis même pas sûr d'abandonner la note sur 20, je ne suis pas encore sûr de la manière dont je m'y prendrais et je ne veux pas transformer mes élèves en guinea pigs tant que je n'ai pas une vision totalement claire.
Si je prenais toutefois l'option de passer au tout compétences, l'idéal serait de permettre aux élèves d'accéder à SACoche ; cela leur permettrait de s'emparer un peu plus de l'outil (les compétences, pas SACoche) et éventuellement d'avoir un moyen simple de retravailler les non-acquis. En effet SACoche propose pour chaque compétence d'y associer un lien web vers un site (genre laboMEP) qui propose des exercices spécifiques liés à cette compétence.
Cela demande un énorme travail en amont de la part de l'enseignant, et même ce travail fait je deviendrais par défaut l'admin SACoche et cela est sans aucun doute bien chronophage. Et là je ne parle même pas de l'éventualité de créer un compte pour les parents, mais cela je ne l'envisage pas.
Bref j'y réfléchis encore.
Ton expérience est vraiment très intéressante, notamment le passage des compétences aux notes sur 20 et les effets sur les élèves. C'est fortement lié au système binaire acquis/non acquis que vous utilisiez à mon avis, mais sûrement pas seulement.
A l'IUFM j'ai eu droit aux même choses que toi (j'y étais exactement à la même époque ) sauf que jamais on ne m'avait parlé des compétences. Je me suis inscrit à une formation du PAF traitant du sujet faite par un collègue de maths qui avait réussi à faire passer en quelques années la totalité de son collège ZEP en compétences via SACoche.
Ses retours de pratique n'étaient pas les mêmes que les tiens au niveau de l'implication des élèves. Il ne parlait absolument pas de miracle, que les choses soient claires, mais il n'a pas évoqué une plus grande perte d'implication (il n'a peut-être pas tout dit !) mais une tendance plutôt inverse sur une partie des élèves (ceux entre 8 et 13 de moyenne). Il a en revanche reconnu le même phénomène de difficulté d'adaptation entre l'année de troisième en compétences et l'année de seconde générale en notes sur 20, et ce n'est pas anodin, même si je ne me l'explique pas.
Pour la nature des compétences, vu l'exemple que tu donnes sur la somme des relatifs, je trouve que tu as justement employé le terme de micro-compétences (la fameuse atomisation). Je n'ai sur ce thème qu'une compétence pour "savoir additionner ou soustraire des relatifs" que ce soit avec ou sans parenthèses autour des termes. En remédiation pour un élève donné je sais par avance ou je vois très vite en classe où se situe plus précisément le problème. Je pense qu'aller trop loin dans les détails n'est pas forcément nécessaire et contribue au côté chronophage.
Avec l'expérience du métier et des difficultés rencontrées par les élèves j'ajoute ou transforme certaines compétences, et comme Aranel j'en vire aussi un certain nombre qui ne sont pas pertinentes car très peu évaluées au final.
Je suis vraiment intrigué par ce que tu appelles l'addiction aux compétences, si tu as le temps pourras-tu m'expliquer en quoi elle consistait ?
Je me demandais aussi combien de temps tu as poursuivi l'expérience, et au-delà de ça ce que ton exploration aurait donné avec un logiciel performant.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- ZeSandmanFidèle du forum
Esteban Paco a écrit:Je suis opposé à l'approche par compétences (surtout dans les matières non-scientifiques ou techniques) et je crois respecter les collègues qui utilisent cette approche. Les compétences pourquoi pas si cela convient à celui qui veut en faire bon usage? Comme moyen mais pas comme une fin...
En revanche ce qui est insupportable c'est la contrainte, la marche forcée ... Peut-on imaginer un artisan tailleur de pierre expérimenté et dépositaire d'un savoir-faire durement acquis auquel on imposerait un outil qui n'est pas fait à sa main?
Désormais point de salut sans les compétences...Il FAUT s'y mettre -au collège du moins! Je suis très inquiet par l'avancée de la pensée procédurale et technique dans l'éducation et la santé (nous l'avons vu dans les posts précédents).
Je suis désespéré par l'avancée de ce qui selon moi s’apparente à un technofascisme. Pensée de système ou système de pensée mormalisatrice qui tente de nous faire croire que grilles et quadrillages riment avec liberté.
Ne faut-il pas s'alarmer en entendant des collègues qui ne disent plus dialoguer ou s'exprimer mais "échanger des informations" ou 'les élèves inter-agissent entre eux"?
Comment ne pas voir là, l'effet de l'intériorisation de normes directement dictées par le marché? Je plaide pour une charte de la laïcité incluant la lutte contre la contamination de la "religion de marché".
Selon moi, il s'agit moins de "bougisme" que de répondre aveuglément aux attentes de l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). La disparition du langage de l'humanité le prouve...
Je suis entièrement d'accord avec l'intégralité de ce que tu dis, et si tu avais loupé un de mes posts plus haut encore merci pour le lien vers la vidéo de Deleuze (edit : et aussi l'interview de Le Texier).
Cela m'a fait me dire qu'il fallait absolument rester maître du contenu des compétences, et donc implicitement être exigent quant aux programmes (bon ça c'est pas gagné) d'une part.
D'autre part il faut absolument que mes évaluations restent entre mes mains et celles de l'élève et de sa famille, afin qu'elles ne soient pas récupérées par les marchés qui en aviliront sans aucun doute l'usage que j'en ai à des fins de rentabilité et d'optimisation qui me débectent.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Pat BÉrudit
Si le passage des compétences aux notes semble douloureux, peut-être est-ce parce que l'élève (ou ses parents), consciemment ou non, vivent les compétences de façon plus positive, en se concentrant sur ce qui marche ("tu vois, tu sais faire ça et ça"), ce qui est meilleur pour l'estime de soi ? Et une fois qu'ils repassent à la note, ils réalisent que ce qu'ils savaient faire ne leur suffit pas pour obtenir de bonnes notes, parce que les compétences sont imbriquées et dépendent les unes des autres... (ex niveau 4ème : ils savent calculer avec des fractions, compétence validée, mais se plantent souvent dans les calculs sur les relatifs, compétence "en cours d'acquisition", donc finalement leurs calculs sont faux donc la note n'est pas celle qu'ils espéraient). Du coup ils ont un contre-coup douloureux en matière d'estime de soi...
Ou peut-être qu'on a tendance à surévaluer les compétences -en jugeant acquis ce qui est encore fragile ? En estimant les compétences validées une fois pour toutes alors qu'il les oublie ?
C'est juste une tentative d'explication.
Il m'est arrivé à mes débuts de tout détailler en compétences pour aider les élèves à voir ce qui clochait, mais je gardais la note en parallèle. Je ne suis pas contre le principe d'évaluer par compétences, si chacun le fait à sa sauce dans le cadre de sa matière (en collaboration avec des collègues peut-être). Une fois au conseil de classe, un seul indicateur en maths me semble cependant préférable (donc la note... ou alors on ne met plus de note mais juste des appréciations? Un pourcentage de compétences acquises ?).
Par contre je suis 100% contre celles qui nous sont imposées...
Et je vais voir cette fameuse vidéo...
Ou peut-être qu'on a tendance à surévaluer les compétences -en jugeant acquis ce qui est encore fragile ? En estimant les compétences validées une fois pour toutes alors qu'il les oublie ?
C'est juste une tentative d'explication.
Il m'est arrivé à mes débuts de tout détailler en compétences pour aider les élèves à voir ce qui clochait, mais je gardais la note en parallèle. Je ne suis pas contre le principe d'évaluer par compétences, si chacun le fait à sa sauce dans le cadre de sa matière (en collaboration avec des collègues peut-être). Une fois au conseil de classe, un seul indicateur en maths me semble cependant préférable (donc la note... ou alors on ne met plus de note mais juste des appréciations? Un pourcentage de compétences acquises ?).
Par contre je suis 100% contre celles qui nous sont imposées...
Et je vais voir cette fameuse vidéo...
- pailleauquebecFidèle du forum
L'addiction aux compétences est pour moi un signe révélateur des défauts de cette approche (qui a aussi des qualités).
En entretien avec les parents, quand l'élève passait de classes sans note à des classes avec notes le scénario était celui d'un difficile retour à la réalité.
Il n'est pas rare que même avec les notes les parents aient une vision déformée de leur enfant.
On a tous vécu le parent qui semble découvrir les difficultés de son fils/sa fille.
Mais là c'était bien pire.
Je n'exagère pas en parlant de groupe contestataire, clairement les élèves n'acceptaient plus que l'on évalue leur travail (autrement que de manière floue et positive).
La gestion de classe en était considérablement compliquée. En gros les enseignants notant avec compétences prenant petit à petit l'image de "gentils compétents", ceux ayant gardé les notes (et notant un peu sèchement) se retrouvant avec une image "méchants dépassés".
Les élèves en grande difficulté étaient les plus concernés. Leurs parents croyaient en toute bonne foi que nous avions résolu les difficultés d'apprentissage de leurs enfants.
Les rendez-vous étaient nombreux allant dans ce sens, en particulier avec les enseignants ayant un système de notation dont les moyennes de classe étaient inférieures à 12. Du coup cela forçait les enseignants ayant conservé les notes à caler leur évaluations pour que la moyenne de classe soit entre 12 et 15.
Du côté des ceux qui avaient les compétences on ne voyait pas non plus une motivation très supérieure à travailler.
On avait par exemple des difficultés à gérer certaines classes, comme avant.
C'est là qu'on s'est aperçu que la note est aussi une carotte bien utile pour certains élèves, c'est aussi une forme de "salaire" du travail de l'élève.
On a aussi constaté que la note était un outil de pouvoir du professeur. Pouvoir qui peut être bien ou mal utilisé, mais qui a son utilité.
Je suis resté 3 ans dans ce collège, puis ai muté vers d'autres cieux à l'occasion d'un changement de région.
Si j'étais resté dans ce collège je ferais peut être encore des compétences à cette heure.
Mais quand on change d'établissement on est obligé de s'adapter à la politique du nouvel établissement.
Cela m'a permis de tester plusieurs approches à chaque changement.
Cela a été très instructif pour moi, les compétences m'ont permis d'apprendre beaucoup sur les élèves à mes débuts.
Mais je ne retenterai pas l'expérience, l'outil sacoche ne changera pas je pense significativement mon avis sur la question.
En entretien avec les parents, quand l'élève passait de classes sans note à des classes avec notes le scénario était celui d'un difficile retour à la réalité.
Il n'est pas rare que même avec les notes les parents aient une vision déformée de leur enfant.
On a tous vécu le parent qui semble découvrir les difficultés de son fils/sa fille.
Mais là c'était bien pire.
Je n'exagère pas en parlant de groupe contestataire, clairement les élèves n'acceptaient plus que l'on évalue leur travail (autrement que de manière floue et positive).
La gestion de classe en était considérablement compliquée. En gros les enseignants notant avec compétences prenant petit à petit l'image de "gentils compétents", ceux ayant gardé les notes (et notant un peu sèchement) se retrouvant avec une image "méchants dépassés".
Les élèves en grande difficulté étaient les plus concernés. Leurs parents croyaient en toute bonne foi que nous avions résolu les difficultés d'apprentissage de leurs enfants.
Les rendez-vous étaient nombreux allant dans ce sens, en particulier avec les enseignants ayant un système de notation dont les moyennes de classe étaient inférieures à 12. Du coup cela forçait les enseignants ayant conservé les notes à caler leur évaluations pour que la moyenne de classe soit entre 12 et 15.
Du côté des ceux qui avaient les compétences on ne voyait pas non plus une motivation très supérieure à travailler.
On avait par exemple des difficultés à gérer certaines classes, comme avant.
C'est là qu'on s'est aperçu que la note est aussi une carotte bien utile pour certains élèves, c'est aussi une forme de "salaire" du travail de l'élève.
On a aussi constaté que la note était un outil de pouvoir du professeur. Pouvoir qui peut être bien ou mal utilisé, mais qui a son utilité.
Je suis resté 3 ans dans ce collège, puis ai muté vers d'autres cieux à l'occasion d'un changement de région.
Si j'étais resté dans ce collège je ferais peut être encore des compétences à cette heure.
Mais quand on change d'établissement on est obligé de s'adapter à la politique du nouvel établissement.
Cela m'a permis de tester plusieurs approches à chaque changement.
Cela a été très instructif pour moi, les compétences m'ont permis d'apprendre beaucoup sur les élèves à mes débuts.
Mais je ne retenterai pas l'expérience, l'outil sacoche ne changera pas je pense significativement mon avis sur la question.
- Petit poisNiveau 9
Bonjour !
Je réactive un vieux topic pour vous demander conseil.
J'ai corrigé le premier travail donné à mes deux classes de Sixième : "Rédigez un paragraphe sur les origines des premiers hommes".
J'avais défini quatre items d'évaluation :
- Je sais expliquer l'origine des premiers hommes (Où ? Qui ? Comment le sait-on ?)
- Je sais dater les événements
- Je sais respecter les règles de l'orthographe et de la grammaire
- Je sais rendre un travail soigné
J'ai attribué une couleur à chaque item selon la qualité de la réponse. J'ai donc déjà colorié 88 cases sur leur travail !
Mon problème est que je ne sais pas comment garder trace de ces résultats ...
J'ai tenté de relever les résultats sur un tableau informatique ...
J'ai attrapé une crampe à cliquer sur la souris pour colorer les cases ... J'ai aussi un torticolis à force de coller mon nez à l'écran pour ne pas loucher devant ce tableau psychédélique !!! Je vous passe le commentaire sur l'état de mon cerveau à la fin de cet exercice !!!
Le nouveau bulletin est en cours de réalisation et je ne sais pas comment il se présentera ... Aucun logiciel de notes n'est activé (L'année dernière, on avait Scolinfo).
Comment faites vous pour relever les résultats obtenus par les élèves ? S'il faut que je les relève à la main, j'en serai à 704 cases complétées pour une seule évaluation
Je ne veux pas devenir neuneu !
Merci de vos éclairages !
Je réactive un vieux topic pour vous demander conseil.
J'ai corrigé le premier travail donné à mes deux classes de Sixième : "Rédigez un paragraphe sur les origines des premiers hommes".
J'avais défini quatre items d'évaluation :
- Je sais expliquer l'origine des premiers hommes (Où ? Qui ? Comment le sait-on ?)
- Je sais dater les événements
- Je sais respecter les règles de l'orthographe et de la grammaire
- Je sais rendre un travail soigné
J'ai attribué une couleur à chaque item selon la qualité de la réponse. J'ai donc déjà colorié 88 cases sur leur travail !
Mon problème est que je ne sais pas comment garder trace de ces résultats ...
J'ai tenté de relever les résultats sur un tableau informatique ...
J'ai attrapé une crampe à cliquer sur la souris pour colorer les cases ... J'ai aussi un torticolis à force de coller mon nez à l'écran pour ne pas loucher devant ce tableau psychédélique !!! Je vous passe le commentaire sur l'état de mon cerveau à la fin de cet exercice !!!
Le nouveau bulletin est en cours de réalisation et je ne sais pas comment il se présentera ... Aucun logiciel de notes n'est activé (L'année dernière, on avait Scolinfo).
Comment faites vous pour relever les résultats obtenus par les élèves ? S'il faut que je les relève à la main, j'en serai à 704 cases complétées pour une seule évaluation
Je ne veux pas devenir neuneu !
Merci de vos éclairages !
- FantômetteHabitué du forum
Tu peux aussi mettre une note. Plus simple pour toi, plus clair pour élèves et parents non? Le témoignage de Pailleauquebec est vraiment riche d'enseignements (sans compter les travaux de Crahay, Baillargeon entre autres, que tu dois sans doute connaître si tu évalues par compétences). Voir aussi le très officiel rapport de l'Inspection de 2007 sur les compétences: évaluer par compétences en Français et HG est inopérant.
_________________
"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- ycombeMonarque
J'avais envie de répondre "trop tard !" C'était un peu méchant...Petit pois a écrit:
Je ne veux pas devenir neuneu !
Sans rire, est-ce que tu penses vraiment que partir en burn-out à te prendre la tête sur des cases à cocher est le meilleur moyen faire progresser tes élèves? Personnellement, je pense qu'un enseignant détendu qui peut se concentrer sur les savoirs à enseigner est plus efficace.
Je garde les notes.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Le très officiel C.A.S. se penche sur l'évaluation des enseignants et propose l'évaluation par les élèves + le coaching
- Nouvelle évaluation par le chef d'établissement selon trois critères d'évaluation
- "Les règles d'évaluation du brevet et les autres grandes lignes de l'évaluation" seront fixées en avril-mai 2015.
- Evaluation sommative et évaluation formative
- Evaluation et auto-évaluation EPLE
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