Re: PP et réunion parents-profs : comment réagir face à l'inquiétude des parents au sujet d'un collègue ?

archeboc a écrit:L'élève va répondre un jour : si le désordre recommence, demain, je me lève avec X, Y, Z et W, et on quitte le cours de Mr H pour aller dire à M. le principal qu'on veut la tranquillité en cours.
Ce jour-là, tu réponds quoi ?

Que c'est une démarche libre et responsable, et moins malsaine que celle qui consiste à demander au PP d'intervenir.
Marjorie, mes réponses précédentes ont été écrites en général, pas forcément contre vous. Ne prenez donc pas l'intégralité contre vous fleurs

Ramanujan974 a écrit:l faut rappeler qu'en 2de, SES n'est pas une matière comme les autres, mais un Enseignement d'Exploration.
La prof peut mettre des notes si ça lui chante, mais ça doit compter coeff 0 sur les bulletins, comme tous les Edex.

Ah ben bonjour le signal Razz

C'est lamentable.
On ne met pas coefficient 0 et on n'a pas besoin de le faire, parce qu'on n'affiche pas la moyenne générale, qui de toute façon n'a pas le moindre sens. Et là, on aide l'élève, mais aussi les enseignants d'EE, qui sont obligés de mettre des notes, sinon ces EE se passent mal. Parce que nos élèves sont immatures et ne travaillent que pour les notes.
Afficher une moyenne générale est irresponsable.

Cripure a écrit:
On ne met pas coefficient 0 et on n'a pas besoin de le faire, parce qu'on n'affiche pas la moyenne générale, qui de toute façon n'a pas le moindre sens.

Vrai.

Cripure a écrit:
[...]On aide[...] les enseignants d'EE, qui sont obligés de mettre des notes

Faux.

Norman Bates a écrit:

Cripure a écrit:
[...]On aide[...] les enseignants d'EE, qui sont obligés de mettre des notes

Faux.

Peux-tu développer ?

[quote="Ramanujan974"]

Fiona1 a écrit:

Déjà, il faut rappeler qu'en 2de, SES n'est pas une matière comme les autres, mais un Enseignement d'Exploration.
La prof peut mettre des notes si ça lui chante, mais ça doit compter coeff 0 sur les bulletins, comme tous les Edex.

Note ou pas note, des compétences sont à évaluer, même en EE et dans une culture des notes, c'est difficile de s'en passer (pour les familles, avant tout).

Cripure a écrit:

marjolie.june a écrit:Je suis PP d'une classe de 3e où il y a des soucis avec un collègue depuis le début de l'année : le collègue est débutant, a des difficultés avec la gestion de classe et c'est régulièrement le chahut. Il s'agit plutôt d'une classe de bons élèves, mais ils s'entendent tous très bien et ont un sacré caractère les uns et les autres. Ils sont, pour une partie, braqués contre le collègue, qui fait tous les efforts possibles pour essayer de redresser la barre, mais il reste des problèmes qui ne pourront plus être résolus à ce stade de l'année. Je suis intervenue en vie de classe et j'ai tenté de faire un travail en coordination avec la CPE, mais avec un succès limité. Les "torts" sont clairement partagés entre le collègue et les élèves (certains, dirons-nous). La situation dépasse mon rôle de PP, je ne sais plus trop ce que je peux faire.
La semaine prochaine, c'est la remise des bulletins. Je m'attends à ce que tous les parents me parlent des soucis avec le collègue en me disant que bien évidemment leur enfant n'y est pour rien et qu'ils sont inquiets pour le brevet de monchérimoncoeur. Je comprends l'inquiétude des parents, mais je n'ai pas envie de passer ma soirée de remise de bulletins à entendre les doléances de parents au sujet d'une situation face à laquelle je suis impuissante. Qu'est-ce que je peux dire pour couper court rapidement à ces remarques histoire de ne pas sortir du collège à 23H ?

Un petit mot sur la porte : "Mesdames, Messieurs, la remise des bulletins ne saurait être consacrée à des sujets pour lesquels je ne peux rien faire en tant que PP. Merci donc de bien vouloir éviter de les aborder."
Et si je puis me permettre, quand ce genre de problème survient, pour ma part, je refuse d'écouter les doléances des élèves. Ils ont leur comportement entre leurs mains, c'est trop facile d'accuser le collègue de ceci ou de cela. On n'a pas à tendre une oreille complaisante à ces petits sacs d'hypocrisie malsaine.

Un jour, alors que j'étais PP, mes élèves m'ont demandé avec insistance une vie de classe. C'était bien sûr pour se plaindre d'une jeune collègue. Ils m'ont dit texto : "Elle ne sait pas nous faire taire ". Sans commentaire.

Norman Bates a écrit:

Cripure a écrit:
On ne met pas coefficient 0 et on n'a pas besoin de le faire, parce qu'on n'affiche pas la moyenne générale, qui de toute façon n'a pas le moindre sens.

Vrai.

Cripure a écrit:
[...]On aide[...] les enseignants d'EE, qui sont obligés de mettre des notes

Faux.

Ah oui faux dans mon lycée. Je passe sur la plaisanterie que constitue littérature et société mais je plains les profs de SES dont les notes n'apparaissent pas sur le bulletin. Et d'ailleurs, on s'apprêtait à mettre les encouragements à un élève et le prof est intervenu timidement pour dire que chez lui quand même il avait eu zéro aux deux contrôles , mais ça n'apparaissait nulle part.

Cleroli a écrit:

Ramanujan974 a écrit:

Fiona1 a écrit:

Déjà, il faut rappeler qu'en 2de, SES n'est pas une matière comme les autres, mais un Enseignement d'Exploration.
La prof peut mettre des notes si ça lui chante, mais ça doit compter coeff 0 sur les bulletins, comme tous les Edex.

Note ou pas note, des compétences sont à évaluer, même en EE et dans une culture des notes, c'est difficile de s'en passer (pour les familles, avant tout).

Compétences ? Qué compétences ? Foutez-nous la paix avec ces merdes qui ne servent à rien./

Avec certains collègues, c'est bon, ceux qui sont en difficulté n'ont pas besoin d'ennemis.

Shere Khan a écrit:

Cripure a écrit:

marjolie.june a écrit:Je suis PP d'une classe de 3e où il y a des soucis avec un collègue depuis le début de l'année : le collègue est débutant, a des difficultés avec la gestion de classe et c'est régulièrement le chahut. Il s'agit plutôt d'une classe de bons élèves, mais ils s'entendent tous très bien et ont un sacré caractère les uns et les autres. Ils sont, pour une partie, braqués contre le collègue, qui fait tous les efforts possibles pour essayer de redresser la barre, mais il reste des problèmes qui ne pourront plus être résolus à ce stade de l'année. Je suis intervenue en vie de classe et j'ai tenté de faire un travail en coordination avec la CPE, mais avec un succès limité. Les "torts" sont clairement partagés entre le collègue et les élèves (certains, dirons-nous). La situation dépasse mon rôle de PP, je ne sais plus trop ce que je peux faire.
La semaine prochaine, c'est la remise des bulletins. Je m'attends à ce que tous les parents me parlent des soucis avec le collègue en me disant que bien évidemment leur enfant n'y est pour rien et qu'ils sont inquiets pour le brevet de monchérimoncoeur. Je comprends l'inquiétude des parents, mais je n'ai pas envie de passer ma soirée de remise de bulletins à entendre les doléances de parents au sujet d'une situation face à laquelle je suis impuissante. Qu'est-ce que je peux dire pour couper court rapidement à ces remarques histoire de ne pas sortir du collège à 23H ?

Un petit mot sur la porte : "Mesdames, Messieurs, la remise des bulletins ne saurait être consacrée à des sujets pour lesquels je ne peux rien faire en tant que PP. Merci donc de bien vouloir éviter de les aborder."
Et si je puis me permettre, quand ce genre de problème survient, pour ma part, je refuse d'écouter les doléances des élèves. Ils ont leur comportement entre leurs mains, c'est trop facile d'accuser le collègue de ceci ou de cela. On n'a pas à tendre une oreille complaisante à ces petits sacs d'hypocrisie malsaine.

Un jour, alors que j'étais PP, mes élèves m'ont demandé avec insistance une vie de classe. C'était bien sûr pour se plaindre d'une jeune collègue. Ils m'ont dit texto : "Elle ne sait pas nous faire taire ". Sans commentaire.

Que leur avez-vous répondu à ça?

Je leur ai répondu qu'étant donné leur propension à dire sans arrêt : "Vous n'avez pas le droit ! Vous n'avez pas le droit !", il fallait qu'ils fournissent un mode d'emploi. Wink

Cleroli a écrit:

Norman Bates a écrit:

Cripure a écrit:
[...]On aide[...] les enseignants d'EE, qui sont obligés de mettre des notes

Faux.

Peux-tu développer ?

Oui pardon : en EE il n'est pas obligatoire d'évaluer, d'ailleurs plusieurs collègues se passent volontiers de la note, en cinéma, arts du son, arts visuels par exemple, et même en sciences éco.

Norman Bates a écrit:

Cleroli a écrit:

Norman Bates a écrit:

Cripure a écrit:
[...]On aide[...] les enseignants d'EE, qui sont obligés de mettre des notes

Faux.

Peux-tu développer ?

Oui pardon : en EE il n'est pas obligatoire d'évaluer, d'ailleurs plusieurs collègues se passent volontiers de la note, en cinéma, arts du son, arts visuels par exemple, et même en sciences éco.

Je ne doute pas que certains collègues se passent de la note mais en SES la plupart note. Nous sommes dans une culture de la note, qu'on l'approuve ou non. Je vois également une différence importante entre les EE que tu évoques et ceux de SES et de PFEG (aucun de ceux-ci ne devient matière dominante d'une filière, contrairement aux SES et PFEG). Maintenant, le choix de tes collègues a peut-être été tout autre et je serais très curieuse d'en parler avec eux directement. Dans mon lycée, après une expérience d'une année, tous les profs intervenant en EE sont vite revenus à l'évaluation chiffrée, de "Arts du spectacle" aux "SES".

Cleroli a écrit:
Je ne doute pas que certains collègues se passent de la note mais en SES la plupart note. Nous sommes dans une culture de la note, qu'on l'approuve ou non.

Oui bien sûr. Je voulais simplement dire que ce n'était pas une obligation, je sais bien que la plupart des collègues le font tout de même.

Cleroli a écrit:
Je vois également une différence importante entre les EE que tu évoques et ceux de SES et de PFEG (aucun de ceux-ci ne devient matière dominante d'une filière, contrairement aux SES et PFEG).

Je ne suis pas sûr que ceci soit juste. Une spécialité artistique en L, par exemple, c'est coefficient 6 tout de même. Il n'y a que la philo à valoir plus.

En ES, les SES sont coef 7 ou 9 au bac. Rien ne vaut plus.

PS : je maîtrise assez bien ce sujet Wink

Bon, d'accord. Mais enfin la différence n'est pas énorme entre une L spé artistique (arts: 6 ; philo : 7) et une ES spé maths (SES : 7, maths : 7). Par ailleurs une dominante SI + spé en S fait des SI la matière principale (8 contre 7 aux maths), et donc vous devriez inclure SI dans les EE qui peuvent devenir matière dominante. Les SES en 2nde ne sont pas tant une exception que cela.

Cleroli a écrit:

PS : je maîtrise assez bien ce sujet

Je n'en doute pas une seconde.

Norman Bates a écrit:Bon, d'accord. Mais enfin la différence n'est pas énorme entre une L spé artistique (arts: 6 ; philo : 7) et une ES spé maths (SES : 7, maths : 7). Par ailleurs une dominante SI + spé en S fait des SI la matière principale (8 contre 7 aux maths), et donc vous devriez inclure SI dans les EE qui peuvent devenir matière dominante. Les SES en 2nde ne sont pas tant une exception que cela.

Bon, reprenons les bases de 2010 et de la réforme. On y a distingué deux types d'EE. Si cette distinction a été faite, c'est parce que les EE1 (SES et PFEG) avaient un double objectif : celui qui était affiché reposait sur la nécessité de donner une culture éco à toute la population (au passage, on constate aisément le fossé entre l'objectif et les moyens puisque l'horaire a diminué de moitié). Le 2nd, indirect, était d'initier les élèves à ce qu'ils allaient trouver en filière ES et STMG, ce qui me semble indispensable. Sur le fond, faire sortir du tronc commun ces 2 matières est un non sens et les assos pro le dénoncent régulièrement.
Pour reprendre ton exemple avec SI, c'est une "coloration" du bac scientifique, ce n'est donc pas comparable aux SES et PFEG en filière ES et STMG.
Ceci dit, cette discussion s'écarte du sujet initial :lol:

Cleroli a écrit:Sur le fond, faire sortir du tronc commun ces 2 matières est un non sens

C'est un scandale, oui !

Cleroli a écrit:
Ceci dit, cette discussion s'écarte du sujet initial :lol:

Très juste Smile

Shere Khan a écrit:C'est d'abord aux parents de faire l'éducation de leurs gamins, alors ils sont mal venus de se plaindre.

+100000. C'est la raison pour laquelle la principale a dit au conseil de classe "C'est trop facile de dire que c'est la faute du prof"

Cripure a écrit:Et si je puis me permettre, quand ce genre de problème survient, pour ma part, je refuse d'écouter les doléances des élèves. Ils ont leur comportement entre leurs mains, c'est trop facile d'accuser le collègue de ceci ou de cela. On n'a pas à tendre une oreille complaisante à ces petits sacs d'hypocrisie malsaine.

Je plussoie.

prof d'anglais97118 a écrit:

Cripure a écrit:Et si je puis me permettre, quand ce genre de problème survient, pour ma part, je refuse d'écouter les doléances des élèves. Ils ont leur comportement entre leurs mains, c'est trop facile d'accuser le collègue de ceci ou de cela. On n'a pas à tendre une oreille complaisante à ces petits sacs d'hypocrisie malsaine.

Je plussoie.

+ 1000.

Norman Bates a écrit:

Cleroli a écrit:

Norman Bates a écrit:

Cripure a écrit:
[...]On aide[...] les enseignants d'EE, qui sont obligés de mettre des notes

Faux.

Peux-tu développer ?

Oui pardon : en EE il n'est pas obligatoire d'évaluer, d'ailleurs plusieurs collègues se passent volontiers de la note, en cinéma, arts du son, arts visuels par exemple, et même en sciences éco.

Quand j'écris "sont obligés", la phrase peut avoir au moins deux sens quant à la source d'obligation... Prétendez-vous m'apprendre la réglementation ?

Je viens d'être jetée en patûre aux parents par la Pp d'une de mes premières. Le niveau de mes cours serait trop élevé et j'irais trop vite. Ma version: les élèves ne fichent rien. Il faut bien avancer.
Eh bien, j'aurais aimé que la Pp, au lieu d'écouter complaisamment les doléances, les rejette d'un revers de main. Comme je l'aurais fait en pareil cas. Il y a des Rdv pénibles et inutiles qui auraient été évités. Un peu de collégialité ne nuirait pas au métier. Cela me fait rire, quand on me parle de corporatisme...

Tiens cela me fait penser à un rdv de vendredi soir avec les parents de 1ère.
Une mère me dit que les cours sont fouillis, comme la gamine est présente je lui demande de préciser. En fait, c'est le cours qu'elle prend qui est "mal écrit, avec des ratures etc. "
- Il suffit que tu le recopies au propre le soir même ou que tu fasses aussitôt une fiche
- ah ben non, ça prend trop de temps

La mère n'a rien ajouté à ce sujet mais comme il fallait qu'elle ajoute un truc : "il faut faire des recherches sur internet, ce n'est pas terrible"
- Mais je ne demande pas aux élèves de faire des recherches, je donne justement tous les éléments nécessaires en classe
- C'est quand vous étiez remplacée [durant 2 semaines ]
- Ah, mais mon collègue agit comme bon lui semble.

Plus rien ensuite... non mais !

Orlanda a écrit:Je viens d'être jetée en patûre aux parents par la Pp d'une de mes premières. Le niveau de mes cours serait trop élevé et j'irais trop vite. Ma version: les élèves ne fichent rien. Il faut bien avancer.
Eh bien, j'aurais aimé que la Pp, au lieu d'écouter complaisamment les doléances, les rejette d'un revers de main. Comme je l'aurais fait en pareil cas. Il y a des Rdv pénibles et inutiles qui auraient été évités. Un peu de collégialité ne nuirait pas au métier. Cela me fait rire, quand on me parle de corporatisme...

Que pensez vous quand la p.p ,lors d'un conseil de classe,en plus de laisser les délégués dire ce qui se passe dans les matières en citant les matières,se permet elle même de citer les matières en début de conseil "Kévin monte sur la table en Histoire-Géo et se lève en anglais"...

Eh bien j'en dis que si c'était ma collègue, elle en prendrait pour son grade. Grade qui n'en est pas un. Certains P.P. oublient que cette fonction ne fait pas plus d'eux les chefs de l'équipe pédagogique que les supérieurs de leurs collègues.