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- JuanlinoNiveau 5
Je me pose pas mal de questions au sujet de la notation des maths, au collège, puis au lycée.
Je rencontre certains parents d'élèves qui me demandent ( avec une certaine agressivité) pourquoi leur ado a 7/20 de moyenne avec moi alors qu'il avait 15/20 avec une collègue l'année précédente.
Comment organisez-vous votre systèmes de notation?
Fréquence des devoirs, durée, pondération, barème, note d'oral, de cahier, de présentation, de participation, devoirs surprise, préparation du contrôle au préalable, niveau des sujets etc.
Merci!
Je rencontre certains parents d'élèves qui me demandent ( avec une certaine agressivité) pourquoi leur ado a 7/20 de moyenne avec moi alors qu'il avait 15/20 avec une collègue l'année précédente.
Comment organisez-vous votre systèmes de notation?
Fréquence des devoirs, durée, pondération, barème, note d'oral, de cahier, de présentation, de participation, devoirs surprise, préparation du contrôle au préalable, niveau des sujets etc.
Merci!
- Al9Niveau 10
Voilà ce que je fais en 4/3 par exemple :
- 1 interro de calcul sur 5 toutes les semaines coeff 1 avec difficultés adaptées et progressive. Prévenu une fois en début et pour préparer la suivante, il faut travailler la précédente. Barème binaire 0 ou 1 par question.
- 1 devoir bilan tous les mois sur 20 coeff 1. Ils ont une fiche de révision 1 semaine avant (avec tous les thèmes abordés dans le devoir + des exs pour s'entraîner). Barème classique avec perte de points pour l'orthographe. Le niveau des sujets est pour tous : la complexité des exercices est réparti de 1 à 3 et les 3 niveaux sont dans le devoir.
- Il y a une note d'oral/participation/travail dans le trimestre sur 20. Coeff 0,2 enfin bref pas grand chose.
- Quelques exercices ramassés dans le trimestre noté A,B,C ou D.
Jamais de contrôle surprise, ni de note de cahier.
Pour ce genre de parents, je leur dit que Choupinet ne fait pas çi pas ça et ne répond pas à mes exigences de travail.
- 1 interro de calcul sur 5 toutes les semaines coeff 1 avec difficultés adaptées et progressive. Prévenu une fois en début et pour préparer la suivante, il faut travailler la précédente. Barème binaire 0 ou 1 par question.
- 1 devoir bilan tous les mois sur 20 coeff 1. Ils ont une fiche de révision 1 semaine avant (avec tous les thèmes abordés dans le devoir + des exs pour s'entraîner). Barème classique avec perte de points pour l'orthographe. Le niveau des sujets est pour tous : la complexité des exercices est réparti de 1 à 3 et les 3 niveaux sont dans le devoir.
- Il y a une note d'oral/participation/travail dans le trimestre sur 20. Coeff 0,2 enfin bref pas grand chose.
- Quelques exercices ramassés dans le trimestre noté A,B,C ou D.
Jamais de contrôle surprise, ni de note de cahier.
Pour ce genre de parents, je leur dit que Choupinet ne fait pas çi pas ça et ne répond pas à mes exigences de travail.
- Pat BÉrudit
Pour moi (en 4ème et 5ème) :
- Quatre petits interros de calcul mental par trimestre, que j'ajoute pour avoir une note sur 20 coef 1 - ce sont des interros surprises, ils sont juste prévenus du mois pendant lequel ça va tomber ;
- je fonctionne par micro-chapitres (1/2 chapitres), avec souvent une petite interro, sur 10 ou 20 selon les cas, en fin de micro-chapitre (s'il y a assez de contenu pour ça, parfois j'attends la fin du chapitre complet), coef 1 (j'ajoute 2 interros sur 10 - je ne mets que des notes sur 20 sur le logiciel) ; avec question de cours et exercices d'application directe, généralement
- un gros DS de synthèse par trimestre avec barème présentation-rédaction-orthographe, coef 2 ou 3 (les autres années j'avais 2 DS par trimestre coef 2, mais là je suis à l'horaire plancher et il n'y a plus de DS organisé sur les heures de perm donc je réduis)
- deux DM (éventuellement par binomes) par trimestre, coef 0,5
- parfois quelques exercices ramassés au hasard et notés (surtout au premier trimestre)
Mes moyennes de classe sont entre 9 et 11,5 généralement (parfois + de 12 en début d'année si très bonne classe), en 4ème... et cette année j'ai 2 classes très faibles dont les 2/3 n'ont pas la moyenne (et une forte où c'est le contraire). Mais je ne peux pas les leurrer en les surnotant (je fais un peu plus de petites interros "faciles" pour les motiver, mais je garde les DS difficiles qui reflètent le niveau). Je suis déjà descendue en-dessous de 2 de moyenne... (on a des élèves faibles dans notre collège).
J'ai la chance que tout l'équipe de maths du collège soit assez exigeante et refuse de surnoter (je suis probablement la moins sévère, mais ça va changer avec un collègue parti en retraite). Ce n'est pas le cas partout.
- Quatre petits interros de calcul mental par trimestre, que j'ajoute pour avoir une note sur 20 coef 1 - ce sont des interros surprises, ils sont juste prévenus du mois pendant lequel ça va tomber ;
- je fonctionne par micro-chapitres (1/2 chapitres), avec souvent une petite interro, sur 10 ou 20 selon les cas, en fin de micro-chapitre (s'il y a assez de contenu pour ça, parfois j'attends la fin du chapitre complet), coef 1 (j'ajoute 2 interros sur 10 - je ne mets que des notes sur 20 sur le logiciel) ; avec question de cours et exercices d'application directe, généralement
- un gros DS de synthèse par trimestre avec barème présentation-rédaction-orthographe, coef 2 ou 3 (les autres années j'avais 2 DS par trimestre coef 2, mais là je suis à l'horaire plancher et il n'y a plus de DS organisé sur les heures de perm donc je réduis)
- deux DM (éventuellement par binomes) par trimestre, coef 0,5
- parfois quelques exercices ramassés au hasard et notés (surtout au premier trimestre)
Mes moyennes de classe sont entre 9 et 11,5 généralement (parfois + de 12 en début d'année si très bonne classe), en 4ème... et cette année j'ai 2 classes très faibles dont les 2/3 n'ont pas la moyenne (et une forte où c'est le contraire). Mais je ne peux pas les leurrer en les surnotant (je fais un peu plus de petites interros "faciles" pour les motiver, mais je garde les DS difficiles qui reflètent le niveau). Je suis déjà descendue en-dessous de 2 de moyenne... (on a des élèves faibles dans notre collège).
J'ai la chance que tout l'équipe de maths du collège soit assez exigeante et refuse de surnoter (je suis probablement la moins sévère, mais ça va changer avec un collègue parti en retraite). Ce n'est pas le cas partout.
- HélipsProphète
En seconde :
devoirs sur 20 toutes les deux à quatre semaines (1h dans le premier cas, 2h dans l'autre)
devoirs maison coefficient 0 (très difficile à faire accepter, mais je m'en fiche, c'est moi le chef)
petits contrôles de 5 à 10 minutes quand ça me prend notés sur 3 à 5 et coeff 0,3
parfois exos ramassés notés sur 1 à 3 coeff 0,3 (mais la règle c'est "fait tout faux= au moins la moitié des points", note de travail en quelque sorte).
Avec tout ça, une classe de seconde lambda, sans euro, ni inter, tourne autour 8 de moyenne. Avec ma classe mi-inter de cette année, on est autour de 12.
devoirs sur 20 toutes les deux à quatre semaines (1h dans le premier cas, 2h dans l'autre)
devoirs maison coefficient 0 (très difficile à faire accepter, mais je m'en fiche, c'est moi le chef)
petits contrôles de 5 à 10 minutes quand ça me prend notés sur 3 à 5 et coeff 0,3
parfois exos ramassés notés sur 1 à 3 coeff 0,3 (mais la règle c'est "fait tout faux= au moins la moitié des points", note de travail en quelque sorte).
Avec tout ça, une classe de seconde lambda, sans euro, ni inter, tourne autour 8 de moyenne. Avec ma classe mi-inter de cette année, on est autour de 12.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- Al9Niveau 10
Pat B a écrit:
Mes moyennes de classe sont entre 9 et 11,5 généralement (parfois + de 12 en début d'année si très bonne classe), en 4ème... et cette année j'ai 2 classes très faibles dont les 2/3 n'ont pas la moyenne (et une forte où c'est le contraire). Mais je ne peux pas les leurrer en les surnotant (je fais un peu plus de petites interros "faciles" pour les motiver, mais je garde les DS difficiles qui reflètent le niveau). Je suis déjà descendue en-dessous de 2 de moyenne... (on a des élèves faibles dans notre collège).
J'ai la chance que tout l'équipe de maths du collège soit assez exigeante et refuse de surnoter (je suis probablement la moins sévère, mais ça va changer avec un collègue parti en retraite). Ce n'est pas le cas partout.
Quand tu dis en dessous de 2, c'est la classe où des élèves ? Perso, j'ai des moyennes qui tournent autour de 9 en troisième cette année et dans une classe les 2/3 ont moins de 8. J'assume, pas de mensonge.
J'ai rarement des moyennes qui dépasse 12 pour les classes.
- kyuNiveau 5
ce genre de cas est de plus en plus fréquent. Je pense qu'on est arrivé à un stade où la note (pour l'instant au collège) n'a plus grand chose de significatif sur le niveau réel des élèves.Juanlino a écrit:Je me pose pas mal de questions au sujet de la notation des maths, au collège, puis au lycée.
Je rencontre certains parents d'élèves qui me demandent ( avec une certaine agressivité) pourquoi leur ado a 7/20 de moyenne avec moi alors qu'il avait 15/20 avec une collègue l'année précédente.
Une élève m'a dit qu'elle avait 17 en maths en 3ème mais qu'elle ne comprenait pas pourquoi, chez moi elle a 7 de moyenne, incapable de résoudre 5x-7=9. Certains élèves sont quand même lucides mais c'est plutôt rare.
Les causes sont multiples, pressions de toute part (parents, inspection, direction) un certain manque de courage, confort, achat de la paix sociale en mettant de bonnes notes à tout le monde, etc.
je constate régulièrement aux conseils de classe que c'est en maths que la moyenne est la plus faible. j'ai encore eu droit au dernier conseil de classe à une remarque d'une représentante de parents d'élèves sur les notes en maths plus faibles que dans les autres matières avec pourtant une moyenne de classe de 12 mais avec 1/3 des élèves en dessous de 10.
Vous êtes suspect si vous ne mettez pas de bonnes notes à tout le monde. C'est cette démagogie qui conduit à faire passer en section scientifique de plus en plus d'élèves avec un niveau scientifique de plus en plus faible. J'ai l'impression que je suis le dernier rempart pour éviter de faire passer tout le monde en S parce qu'en physique et SVT la moyenne de classe en seconde tourne autour de 15 pour une classe très moyenne!!
- JuanlinoNiveau 5
Merci Kyu, c'est exactement ce que je vis!
Je me sens un peu moins seul...
Je me sens un peu moins seul...
- leskhalNiveau 9
Je suis très régulièrement le père fouettard qui doit assume la moyenne la plus basse aux conseils de classe au lycée.
Nous nous sommes fait remonter les bretelles en terminales parce nos moyennes trop basses pénalisent nos élèves sur APB et en bloquent certains pour des parcours sélectifs, paraît-il. Désormais, j'explique qu'une classe est faible et que des études sélectives sont déconseillées pour la plupart avec une moyenne qui tourne autour de 9.5 alors qu'elle aurait été de 7-8 il y a encore un an : je rajoute à la fin du trimestre une note fantôme de 20/20 à tout le monde avec le coefficient qu'il faut pour obtenir une moyenne correcte. Je ne me cache pas et je n'ai aucune remarque de l'administration, j'en suis le premier surpris.
Je fais 3 ou 4 DS par trimestre, en oubliant la pire note si j'ai le temps d'en faire 4, coeff 2, auxquels je rajoute des « devoirs préparés » (qui remplacent les DM dont les corrections m'abrutissaient) : je donne un sujet une semaine à l'avance, les élèves ont le droit de poser des questions, et je donne une partie à rédiger en classe en 20 minutes, coeff 0.5. La moyenne de ces DP est lamentable mais j'ai ainsi tous les arguments pour expliquer aux parents que leur petit ange ne fait rien.
En seconde mes moyennes tournent entre 7 et 10 , je me préserve pour les passages en 1reS qui deviennent automatiques en cas de note en maths supérieure à 10. Je dis ce que j'ai à dire, la moyenne générale, non pondérée, fait des miracles, et les élèves se vautrent avec un bac S ridicule qui les amènent vers une fac de psycho. mais les statistiques du lycée sont préservées.
J'ai encore une marge de manœuvre en 1reS où mes moyennes plafonnent souvent à 8, avec des bras de fer fréquents avec les parents, mais je tiens bon, je n'ai pas la pression d'APB et la passage est automatique, ce sont des avertissements sans conséquence mais j'ai ma conscience pour moi.
Être prof de maths signifie être une cible de choix aux réunions parents/profs et aux conseils de classe, voire des CdE. Ça me semble normal au fil du temps si on veut préserver un minimum d'intégrité dans ses exigences face au beniouiouisme ambiant vis-à-vis des « apprenants » cultivateurs de baobabs.
Nous nous sommes fait remonter les bretelles en terminales parce nos moyennes trop basses pénalisent nos élèves sur APB et en bloquent certains pour des parcours sélectifs, paraît-il. Désormais, j'explique qu'une classe est faible et que des études sélectives sont déconseillées pour la plupart avec une moyenne qui tourne autour de 9.5 alors qu'elle aurait été de 7-8 il y a encore un an : je rajoute à la fin du trimestre une note fantôme de 20/20 à tout le monde avec le coefficient qu'il faut pour obtenir une moyenne correcte. Je ne me cache pas et je n'ai aucune remarque de l'administration, j'en suis le premier surpris.
Je fais 3 ou 4 DS par trimestre, en oubliant la pire note si j'ai le temps d'en faire 4, coeff 2, auxquels je rajoute des « devoirs préparés » (qui remplacent les DM dont les corrections m'abrutissaient) : je donne un sujet une semaine à l'avance, les élèves ont le droit de poser des questions, et je donne une partie à rédiger en classe en 20 minutes, coeff 0.5. La moyenne de ces DP est lamentable mais j'ai ainsi tous les arguments pour expliquer aux parents que leur petit ange ne fait rien.
En seconde mes moyennes tournent entre 7 et 10 , je me préserve pour les passages en 1reS qui deviennent automatiques en cas de note en maths supérieure à 10. Je dis ce que j'ai à dire, la moyenne générale, non pondérée, fait des miracles, et les élèves se vautrent avec un bac S ridicule qui les amènent vers une fac de psycho. mais les statistiques du lycée sont préservées.
J'ai encore une marge de manœuvre en 1reS où mes moyennes plafonnent souvent à 8, avec des bras de fer fréquents avec les parents, mais je tiens bon, je n'ai pas la pression d'APB et la passage est automatique, ce sont des avertissements sans conséquence mais j'ai ma conscience pour moi.
Être prof de maths signifie être une cible de choix aux réunions parents/profs et aux conseils de classe, voire des CdE. Ça me semble normal au fil du temps si on veut préserver un minimum d'intégrité dans ses exigences face au beniouiouisme ambiant vis-à-vis des « apprenants » cultivateurs de baobabs.
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- JuanlinoNiveau 5
Moi aussi, en conseil de classe je passe pour le Loup-Garrou.
Mais comment fait ma collègue pour attribuer 15/20 en sciences naturelles à un jeune réfugié Afghan de 14 ans qui n'écrit que l'arabe de droite à gauche et ne parle que trois mots de Français après trois mois chez-nous?
Moi j'ai mis: "Non noté" ... nous ne sommes que deux profs dans ce cas.
Mais comment fait ma collègue pour attribuer 15/20 en sciences naturelles à un jeune réfugié Afghan de 14 ans qui n'écrit que l'arabe de droite à gauche et ne parle que trois mots de Français après trois mois chez-nous?
Moi j'ai mis: "Non noté" ... nous ne sommes que deux profs dans ce cas.
- Pat BÉrudit
Al9 a écrit:Pat B a écrit:
Mes moyennes de classe sont entre 9 et 11,5 généralement (parfois + de 12 en début d'année si très bonne classe), en 4ème... et cette année j'ai 2 classes très faibles dont les 2/3 n'ont pas la moyenne (et une forte où c'est le contraire). Mais je ne peux pas les leurrer en les surnotant (je fais un peu plus de petites interros "faciles" pour les motiver, mais je garde les DS difficiles qui reflètent le niveau). Je suis déjà descendue en-dessous de 2 de moyenne... (on a des élèves faibles dans notre collège).
J'ai la chance que tout l'équipe de maths du collège soit assez exigeante et refuse de surnoter (je suis probablement la moins sévère, mais ça va changer avec un collègue parti en retraite). Ce n'est pas le cas partout.
Quand tu dis en dessous de 2, c'est la classe où des élèves ? Perso, j'ai des moyennes qui tournent autour de 9 en troisième cette année et dans une classe les 2/3 ont moins de 8. J'assume, pas de mensonge.
J'ai rarement des moyennes qui dépasse 12 pour les classes.
En-dessous de 2, c'est pour des élèves, pas desclasses, quand même!
J'ai aussi eu des élèves à 18-19, ça compense et me permet de répondre quand on m'accuse de noter trop sévèrement : j'ai généralement une des moyennes les plus basses au conseil (avec l'anglais et la svt), mais surtout c'est la matière où les écarts sont les plus importants. Quand ils n'ont pas les bases des années antérieures, mais vraiment pas du tout, on ne peut plus rien rattraper, point barre. C'est particulièrement marqué dans notre matière mais c'est comme ça ! Et surnoter sans cesse comme on nous le demande c'est vraiment les leurrer...
- JuanlinoNiveau 5
"Quand ils n'ont pas les bases des années antérieures, mais vraiment pas du tout, on ne peut plus rien rattraper, point barre. C'est particulièrement marqué dans notre matière mais c'est comme ça ! Et surnoter sans cesse comme on nous le demande c'est vraiment les leurrer..."
Entièrement d'accord!
Entièrement d'accord!
- ycombeMonarque
Le problème, c'est que les parents deviennent agressifs quand Bambino/Bambinetta se retrouve avec un 10 généreux alors que l'année d'avant la petite merveille avait 15 de moyenne.
J'en ai marre des réunions parents/profs à cause de ça. Les parents n'entendent rien, ne veulent rien entendre, et ne pensent qu'à remettre en cause le professeur. J'aimerais que tous les gamins passent des tests standardisés en septembre qu'on puisse les leur renvoyer à la figure: «votre gamin atteint péniblement un niveau début de 5e, son année de troisième sera difficile s'il ne travaille pas sérieusement pour combler ses lacunes.»
J'en ai marre des réunions parents/profs à cause de ça. Les parents n'entendent rien, ne veulent rien entendre, et ne pensent qu'à remettre en cause le professeur. J'aimerais que tous les gamins passent des tests standardisés en septembre qu'on puisse les leur renvoyer à la figure: «votre gamin atteint péniblement un niveau début de 5e, son année de troisième sera difficile s'il ne travaille pas sérieusement pour combler ses lacunes.»
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- HélipsProphète
Ne pas oublier non plus lors des rencontres parents/profs la sélectivité de la mémoire. Dernièrement, le père que j'avais en face de moi, en toute bonne foi, était persuadé que la moyenne de sa fille n'était plombée que par une note, parce que forcément il n'y avait que deux notes en tout. Or non, les notes de la demoiselle sont au nombre de trois, 6, 2, 11.
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- JuanlinoNiveau 5
Oui, sans accabler mes collègues, mon principal problème c'est eux, quand par paresse, fatigue, peur ou laxisme ils sur-notent.
Il faut résister à la pression des parents, de la hiérarchie, des ados; et objectiver leur très bas niveau en les notant de façon sincère, bienveillante mais réaliste.
Si nous résistons tous ensemble, la situation où des parents agressifs nous demandent audience, nous écrivent; prennent rendez-vous avec le principal, parce que leur cher bambin avait 7 ou 8 points de plus un an auparavant, cessera.
Un principal m'a un jour convoqué pour me "faire part de l'inquiétude des parents, qui craignaient que ma notation trop exigeante ou voyons, trop élitiste ne provoque un décalage dans les orientations finales obtenues par leurs enfants en comparaison des autres collèges qui notaient de façon beaucoup plus large".
Et puis ce qu'il ne disait pas, c'est qu'il comptait sur le contrôle continu pour assurer son taux de réussite au Brevet!
Il faut résister à la pression des parents, de la hiérarchie, des ados; et objectiver leur très bas niveau en les notant de façon sincère, bienveillante mais réaliste.
Si nous résistons tous ensemble, la situation où des parents agressifs nous demandent audience, nous écrivent; prennent rendez-vous avec le principal, parce que leur cher bambin avait 7 ou 8 points de plus un an auparavant, cessera.
Un principal m'a un jour convoqué pour me "faire part de l'inquiétude des parents, qui craignaient que ma notation trop exigeante ou voyons, trop élitiste ne provoque un décalage dans les orientations finales obtenues par leurs enfants en comparaison des autres collèges qui notaient de façon beaucoup plus large".
Et puis ce qu'il ne disait pas, c'est qu'il comptait sur le contrôle continu pour assurer son taux de réussite au Brevet!
- bchasaNiveau 9
En général c'est en maths ou en anglais que la moyenne de classe est la plus faible.
Pas plus tard que cette semaine en conseil de classe de sixième, ma moyenne de classe est de 12,5 alors que celle de français est de 16,5.
D'où des questions des parents et du Cde. J'explique qu'il y a des difficultés de compréhension et là dessus ma collègue de lettres me dit qu'elle n'a pas constaté ce problème chez les élèves.
Du coup des élèves se retrouvent avec les félicitations alors qu'ils ont à peine 12 en maths.
Ce qui me rassure si on peut dire, c'est que les élèves de troisième qui avaient une moyenne de 15 en maths suivent sans problème au lycée.
Pas plus tard que cette semaine en conseil de classe de sixième, ma moyenne de classe est de 12,5 alors que celle de français est de 16,5.
D'où des questions des parents et du Cde. J'explique qu'il y a des difficultés de compréhension et là dessus ma collègue de lettres me dit qu'elle n'a pas constaté ce problème chez les élèves.
Du coup des élèves se retrouvent avec les félicitations alors qu'ils ont à peine 12 en maths.
Ce qui me rassure si on peut dire, c'est que les élèves de troisième qui avaient une moyenne de 15 en maths suivent sans problème au lycée.
- jaybeNiveau 9
ycombe a écrit:J'aimerais que tous les gamins passent des tests standardisés en septembre qu'on puisse les leur renvoyer à la figure: «votre gamin atteint péniblement un niveau début de 5e, son année de troisième sera difficile s'il ne travaille pas sérieusement pour combler ses lacunes.»
Plus j'y pense, plus je me dis que c'est inexplicable que le système d'enseignement ne fonctionne pas ainsi, au strict minimum pour certaines matières. Je me demande si cette piste a été sérieusement étudiée et/ou défendue par une institution quelconque lors des dernières décennies (sans doute dans d'autres pays ?)
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Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- Pat BÉrudit
jaybe a écrit:ycombe a écrit:J'aimerais que tous les gamins passent des tests standardisés en septembre qu'on puisse les leur renvoyer à la figure: «votre gamin atteint péniblement un niveau début de 5e, son année de troisième sera difficile s'il ne travaille pas sérieusement pour combler ses lacunes.»
Plus j'y pense, plus je me dis que c'est inexplicable que le système d'enseignement ne fonctionne pas ainsi, au strict minimum pour certaines matières. Je me demande si cette piste a été sérieusement étudiée et/ou défendue par une institution quelconque lors des dernières décennies (sans doute dans d'autres pays ?)
Hum... Je me rappelle d'une collègue instit qui avait hurlé quand on avait parlé de passer des tests en fin de CM2, en s'exclamant que seuls un tiers des élèves avaient les pré-requis (on avait remarqué!) et craignant qu'on en fasse un examen d'entrée en 6ème (ce qu'on aurait bien aimé...)... elle était résolument contre !
Plus proche de nous, à mon avis, des collègues craindraient (et sûrement à raison) qu'on évalue ainsi, si on fait des tests chaque année, l'efficacité de leur boulot... et on sait tous que c'est pas forcément si évident de faire progresser efficacement les élèves selon la classe qu'on a en face de soi, les soucis de discipline ou la trop grande hétérogénéité, bref selon la classe... et aussi l'ambiance générale de l'établissement.
Bon, mais la raison réelle est sûrement :
1) le coût ; 2) la crainte que ça fasse apparaître la faillite du système... et le manque d'efficacité de certaines pédagogies ? ; 3) la difficulté à faire une évaluation objective dans certaines matières ? (mais en maths-anglais-français ça suffirait bien !)
Et pourtant ce serait salutaire...
- BrindIfFidèle du forum
Il y a de telles évaluations aux USA ou au Royaume Uni. Avec dans certains établissements un passage dans l'année supérieur conditionné à un stage de mise à niveau d'un mois pendant l'été.
Et effectivement les résultats aux tests par rapport aux tests attendus (vu le profil socio-culturel) permettent d'évaluer les enseignants.
Et effectivement les résultats aux tests par rapport aux tests attendus (vu le profil socio-culturel) permettent d'évaluer les enseignants.
- ycombeMonarque
C'est vrai que c'est un problème. Mais l'absence totale d'examen digne de ce nom en France au cours de la scolarité est un autre vrai problème, surtout quand la notation a perdu toute échelle de valeur commune. Les exigences au bac et au brevet oscillent entre le zéro absolu et la température de liquéfaction de l'hélium, les années fastes.
Le seul examen valable que je vois est le B1 en LV, et encore certains enseignants arrivent à le truquer un peu.
Le seul examen valable que je vois est le B1 en LV, et encore certains enseignants arrivent à le truquer un peu.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- JuanlinoNiveau 5
Oui, c'est ça la vérité!
Les profs ont peur qu'on puisse évaluer leur réelle performance d'enseignant. Tout le reste ce sont de fausses barbes!
Le problème insoluble selon-moi, c'est de localiser dans le temps le moment, la classe où les bases ont cessé d'être construites. Le moment du décrochage.
J'ai un collègue qui me confie sa classe en "AP". Je consulte leur cahier de leçon afin de savoir sur quoi faire porter mon travail. Eh bien à part deux polycopiés collés à la va-vite, le cahier de leçon est vide depuis début septembre! En sixième!
Ce collègue est en permanence fourré en salle informatique. les gamins n'apprennent rien...
Bref, je crois rêver!
Les profs ont peur qu'on puisse évaluer leur réelle performance d'enseignant. Tout le reste ce sont de fausses barbes!
Le problème insoluble selon-moi, c'est de localiser dans le temps le moment, la classe où les bases ont cessé d'être construites. Le moment du décrochage.
J'ai un collègue qui me confie sa classe en "AP". Je consulte leur cahier de leçon afin de savoir sur quoi faire porter mon travail. Eh bien à part deux polycopiés collés à la va-vite, le cahier de leçon est vide depuis début septembre! En sixième!
Ce collègue est en permanence fourré en salle informatique. les gamins n'apprennent rien...
Bref, je crois rêver!
- JuanlinoNiveau 5
Tous les profs rencontrés qui corrigent le brevet ou le BAC m'ont relaté des histoires incroyables de notes relevées sur injonction, de barèmes truqués, de corrections plus que bienveillantes, de points arbitrairement ajoutés sur ordre, de notations sur 25 points affichées sur 20 etc.
Le pire c'est que nous le savons tous, et pourtant, une partie importante de l'opinion publique, des journalistes, des politiques, des parents d'élèves, de certains syndicats se voilent la face, se bouchent les yeux!
Le pire c'est que nous le savons tous, et pourtant, une partie importante de l'opinion publique, des journalistes, des politiques, des parents d'élèves, de certains syndicats se voilent la face, se bouchent les yeux!
- Al9Niveau 10
bchasa a écrit:En général c'est en maths ou en anglais que la moyenne de classe est la plus faible.
Pas de 6e mais même constat, il n'y a qu'en anglais où c'est parfois plus faible (en fait avec une seule collègue).
bchasa a écrit:
Du coup des élèves se retrouvent avec les félicitations alors qu'ils ont à peine 12 en maths.
Ce qui me rassure si on peut dire, c'est que les élèves de troisième qui avaient une moyenne de 15 en maths suivent sans problème au lycée.
Je regarde ce que font les élèves sur le premier trimestre de seconde. Si çà tient la route, c'est que j'ai fait le boulot.
- BrindIfFidèle du forum
Un problème tout relatif (aux USA c'est le poste qui est en jeu, en France ce serait la vitesse de progression de la carrière, dont la gestion actuelle est déjà discutable).ycombe a écrit:C'est vrai que c'est un problème.
Le principal effet négatif que dénoncent ceux qui militent contre aux USA, c'est la pression qui est mise de ce fait sur les enseignants pour qu'ils enseignent non pas leur discipline, mais comment réussir à passer les tests en question.
- Pat BÉrudit
Oui, c'est un argument plus valable :le risque de faire du bachotage... n'est-ce pas un peu le cas en terminale ? Mais si l'examen est vraiment bien fait, alors ce bachotage n'est pas inutile... (varier suffisamment l'examen pour limiter le bachotage ?)
- cubeNiveau 8
Dans mon collège, on est fermement priés d'être bienveillants : quand, l'an dernier, nous avons mis des notes trop basses au premier brevet blanc ... et bien nous avons été inspectés ! Et notre CDE a donné le sujet à l'inspecteur pour 'relecture'. Des fois que notre sujet aurait été hors programme ... pas de bol pour eux : tous les exercices étaient tirés de sujet de brevet très récents !
Je mets plein de notes chaque trimestre : du calcul mental sur 10, des DM (notés en "bonus", en plus !), du travail de groupe et un contrôle à chaque fin de chapitre. Du coup, la moyenne trimestrielle ne peut pas être un "accident" : si tu as 10 mauvaises notes sur 12, Kevinou, c'est peut-être parce que tu ne travailles pas, non ? J'ai généralement aux alentours de 11 ou 12 de moyenne de classe sur les 4ème ou 3ème, ce qui me semble très raisonnable.
Mais bon, ma collègue de français a plus de 17 de moyenne sur une classe de 4ème ce trimestre ... ce qui lui permet de dire " avec moi, Bidule (un gros casse-bonbons), il bosse, regardez, il a 16,5 ! Je trouve ça déplorable de faire croire aux élèves qu'ils sont au point s'il ne le sont pas, cela ne leur rend pas service !
Je mets plein de notes chaque trimestre : du calcul mental sur 10, des DM (notés en "bonus", en plus !), du travail de groupe et un contrôle à chaque fin de chapitre. Du coup, la moyenne trimestrielle ne peut pas être un "accident" : si tu as 10 mauvaises notes sur 12, Kevinou, c'est peut-être parce que tu ne travailles pas, non ? J'ai généralement aux alentours de 11 ou 12 de moyenne de classe sur les 4ème ou 3ème, ce qui me semble très raisonnable.
Mais bon, ma collègue de français a plus de 17 de moyenne sur une classe de 4ème ce trimestre ... ce qui lui permet de dire " avec moi, Bidule (un gros casse-bonbons), il bosse, regardez, il a 16,5 ! Je trouve ça déplorable de faire croire aux élèves qu'ils sont au point s'il ne le sont pas, cela ne leur rend pas service !
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