Re: Pensez-vous exercer ce métier jusqu'à la retraite ?

Pas le choix, marche où crève, si je ne veux pas avoir une retraire absolument ridicule je dois rester au boulot le plus longtemps possible, mais bon, ça se passe bien, je ne suis pas à plaindre.

Pareil pour moi, à moins d'un miracle, je ne suis pas prête de quitter l'enseignement .
Cela ne fait que 19 ans que j'enseigne ( même pas la moitié d'une carrière complète) et je sens que cela va être long jusqu'aux 43 ans d'annuités.
Mine de rien , les éléments qui pouvaient inciter à rester jusqu'au bout ont tous disparu : les 37 ans et demi d'annuités de la FP et , pour les profs, la possibilité de demander une CPA ( cessation progressive d'activité) les dernières années . Pour les instits, je me souviens de l'époque où, avant le changement de statut, ils pouvaient partir à 55 ans.
Je comprends donc que beaucoup de gens se posent la question de quitter l'enseignement bien avant la fin .

Paraffin a écrit:Pas le choix, marche où crève, si je ne veux pas avoir une retraire absolument ridicule je dois rester au boulot le plus longtemps possible, mais bon, ça se passe bien, je ne suis pas à plaindre.

Ah ok, je pensais que c'était uniquement par passion du métier. Je t'admire moins mais en revanche je te comprends tout à fait. Quant à moi j'envisage de faire plutôt un petit boulot pour compenser ma maigre retraite quand le moment viendra, c'est ce que font retraités américains et même britanniques, dont la pension de base et souvent très maigre.

Je crois que le meilleur moyen de ne pas trouver le temps long, c'est de ne pas avoir le temps de trop y penser. Pour la 3ème année j'organise un voyage, ça permet de s'aérer le cerveau..

J'ai eu très très très envie de changer de métier l'an dernier, après 8 ans d'enseignement. C'est déjà une reconversion pour moi (avant je bossais dans le milieu du journalisme). J'ai muté, ce qui m'a permis de me relancer : nouvel établissement (mieux géré, ça ne gâche rien), nouveaux élèves (de meilleur niveau, plus agréables, ça ne gâche rien), nouveaux collègues (très sympas, ça ne gâche rien) nouveaux projets, nouvelles fonctions, nouvelles filières... Je revis.
Je ne me projette pas à trop long terme. Si déjà je tiens dix ans, ce sera bien.

Oui, quand mes enfants seront assez grands pour ne plus avoir besoin de passer leurs vacances en famille, il est clair que je me reconvertirai dans un autre ministère : je ne tiens pas à quitter les avantages de la fonction publique, en revanche, je ne tiens pas non plus à courir après des morveux à 67 ans.
Ma fille a 8 ans, moi je suis dans le métier depuis 15 ans, je pense que dans 7-8 ans, il sera temps que je passe d'autres concours de la FP. Et puis, quelle excitation de reprendre des études, de se lancer ce défit, vers 45 ans, ça me fait vraiment envie !

NON et pourtant une vocation, mais là j'en puis plus. Mais que faire ????

Lucrezia a écrit:En ce qui me concerne, je suis rentrée dans le métier en ayant en tête que j'opérerai une reconversion, disons à partir de la quarantaine, si j'en ai la possibilité (j'ai bien conscience qu'il faut en avoir le temps, l'énergie, les moyens financiers, etc.).
J'en parlais avec des collègues, et ils m'ont dit qu'il valait mieux faire l'inverse, à savoir choisir le métier d'enseignant comme reconversion et non comme métier de départ, parce que débarquer dans le monde du travail à 45 ans avec pour seule expérience pro 20 ans dans l'enseignement, ça ne vaut rien. (Et, accessoirement, avec la tournure que prend ce métier (réforme & cie), il vaudrait mieux attendre 10/15/20 ans pour voir si la profession correspond toujours aux attentes).
Etes-vous convaincu par cette "planification" (envisager l'enseignement comme reconversion et non comme métier de départ)? Vous parait-elle stratégiquement intéressante ou sans réel intérêt?

Edit: En lisant le message de leyade, je me dis que ce métier en reconversion doit être difficile non pour y entrer mais pour y tenir, car il demande en effet beaucoup d'énergie...

Prof pour moi, c'est déjà une reconversion... mais comme il va falloir bosser jusqu'à 67 ans pour une pension complète, il y a une moment ou peut-être je changerai de nouveau...
Après il faut voir comment va évoluer tout ceci d'ici 10/15 ans...

Oui, je ne pense pas que je ferai autre chose. ça fait 11 ans que je fais ce métier et je n'ai pas vu les années passer. Je suis maintenant dans un collège sympa et si l'ambiance ne se dégrade pas, je me verrai bien rester dans ce collège jusqu'à la retraite.

Par contre, ma réponse aurait été différente si j'étais encore dans la ZEP pourrie où j'ai galéré 5 ans.

Jusqu'à la tombe!

Il m'est vraiment difficile de me représenter la société française dans quarante ans, et d'y trouver encore une véritable école publique -- ou, du moins, des professeurs de littérature -- ainsi qu'un système de retraites.

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Il m'est vraiment difficile de me représenter la société française dans quarante ans, et d'y trouver encore une véritable école publique -- ou, du moins, des professeurs de littérature -- ainsi qu'un système de retraites.

De toute façon je suis persuadé que l'avenir est im-pensable, impossible à appréhender pour le cerveau humain. Pour bien rire, il suffit de lire les "futurologues" et tous ceux qui se sont hasardés à faire des prévisions et des prédictions, en général ils sont complètement à côté de la plaque.

linedeloc a écrit:Franchement non. Pour l'instant ça me plaît, mais je ne me vois pas le faire jusqu'à la retraite. Par contre je ne sais pas ce que je pourrais faire d'autre.

Hum...C'est ce qu'on dit tous. Et puis, tout doucement, on y arrive. Smile

ysabel a écrit:

Lucrezia a écrit:En ce qui me concerne, je suis rentrée dans le métier en ayant en tête que j'opérerai une reconversion, disons à partir de la quarantaine, si j'en ai la possibilité (j'ai bien conscience qu'il faut en avoir le temps, l'énergie, les moyens financiers, etc.).
J'en parlais avec des collègues, et ils m'ont dit qu'il valait mieux faire l'inverse, à savoir choisir le métier d'enseignant comme reconversion et non comme métier de départ, parce que débarquer dans le monde du travail à 45 ans avec pour seule expérience pro 20 ans dans l'enseignement, ça ne vaut rien. (Et, accessoirement, avec la tournure que prend ce métier (réforme & cie), il vaudrait mieux attendre 10/15/20 ans pour voir si la profession correspond toujours aux attentes).
Etes-vous convaincu par cette "planification" (envisager l'enseignement comme reconversion et non comme métier de départ)? Vous parait-elle stratégiquement intéressante ou sans réel intérêt?

Edit: En lisant le message de leyade, je me dis que ce métier en reconversion doit être difficile non pour y entrer mais pour y tenir, car il demande en effet beaucoup d'énergie...

Prof pour moi, c'est déjà une reconversion... mais comme il va falloir bosser jusqu'à 67 ans pour une pension complète, il y a une moment ou peut-être je changerai de nouveau...
Après il faut voir comment va évoluer tout ceci d'ici 10/15 ans...

Je te trouve bien optimiste quant à nos possibilités de reconversion. Après un certain âge ça devient assez difficile je pense.

Doublon (mauvaise manipulation désolé).

Caspar Goodwood a écrit:

ysabel a écrit:

Lucrezia a écrit:En ce qui me concerne, je suis rentrée dans le métier en ayant en tête que j'opérerai une reconversion, disons à partir de la quarantaine, si j'en ai la possibilité (j'ai bien conscience qu'il faut en avoir le temps, l'énergie, les moyens financiers, etc.).
J'en parlais avec des collègues, et ils m'ont dit qu'il valait mieux faire l'inverse, à savoir choisir le métier d'enseignant comme reconversion et non comme métier de départ, parce que débarquer dans le monde du travail à 45 ans avec pour seule expérience pro 20 ans dans l'enseignement, ça ne vaut rien. (Et, accessoirement, avec la tournure que prend ce métier (réforme & cie), il vaudrait mieux attendre 10/15/20 ans pour voir si la profession correspond toujours aux attentes).
Etes-vous convaincu par cette "planification" (envisager l'enseignement comme reconversion et non comme métier de départ)? Vous parait-elle stratégiquement intéressante ou sans réel intérêt?

Edit: En lisant le message de leyade, je me dis que ce métier en reconversion doit être difficile non pour y entrer mais pour y tenir, car il demande en effet beaucoup d'énergie...

Prof pour moi, c'est déjà une reconversion... mais comme il va falloir bosser jusqu'à 67 ans pour une pension complète, il y a une moment ou peut-être je changerai de nouveau...
Après il faut voir comment va évoluer tout ceci d'ici 10/15 ans...

Je te trouve bien optimiste quant à nos possibilités de reconversion. Après un certain âge ça devient assez difficile je pense.

Pas moi ; nous développons de sacrés atouts dans ce métier. Smile

Osmie a écrit:

Caspar Goodwood a écrit:

ysabel a écrit:

Lucrezia a écrit:En ce qui me concerne, je suis rentrée dans le métier en ayant en tête que j'opérerai une reconversion, disons à partir de la quarantaine, si j'en ai la possibilité (j'ai bien conscience qu'il faut en avoir le temps, l'énergie, les moyens financiers, etc.).
J'en parlais avec des collègues, et ils m'ont dit qu'il valait mieux faire l'inverse, à savoir choisir le métier d'enseignant comme reconversion et non comme métier de départ, parce que débarquer dans le monde du travail à 45 ans avec pour seule expérience pro 20 ans dans l'enseignement, ça ne vaut rien. (Et, accessoirement, avec la tournure que prend ce métier (réforme & cie), il vaudrait mieux attendre 10/15/20 ans pour voir si la profession correspond toujours aux attentes).
Etes-vous convaincu par cette "planification" (envisager l'enseignement comme reconversion et non comme métier de départ)? Vous parait-elle stratégiquement intéressante ou sans réel intérêt?

Edit: En lisant le message de leyade, je me dis que ce métier en reconversion doit être difficile non pour y entrer mais pour y tenir, car il demande en effet beaucoup d'énergie...

Prof pour moi, c'est déjà une reconversion... mais comme il va falloir bosser jusqu'à 67 ans pour une pension complète, il y a une moment ou peut-être je changerai de nouveau...
Après il faut voir comment va évoluer tout ceci d'ici 10/15 ans...

Je te trouve bien optimiste quant à nos possibilités de reconversion. Après un certain âge ça devient assez difficile je pense.

Pas moi ; nous développons de sacrés atouts dans ce métier.

Certes, mais sont-ils reconnus par le monde du travail? N'oublions pas tous les chômeurs de plus de quarante ans (je ne parle même pas de ceux de cinquante ans et plus), même les cadres, qui ont beaucoup de mal à retrouver du travail.

A nous de changer le monde du travail pour que les valeurs humaines soient vues comme des qualités ; nous sommes nombreux à le faire au quotidien dans les classes -et je ne suis pas la ravie de la crèche ! Very Happy

Caspar Goodwood a écrit:

ysabel a écrit:

Lucrezia a écrit:En ce qui me concerne, je suis rentrée dans le métier en ayant en tête que j'opérerai une reconversion, disons à partir de la quarantaine, si j'en ai la possibilité (j'ai bien conscience qu'il faut en avoir le temps, l'énergie, les moyens financiers, etc.).
J'en parlais avec des collègues, et ils m'ont dit qu'il valait mieux faire l'inverse, à savoir choisir le métier d'enseignant comme reconversion et non comme métier de départ, parce que débarquer dans le monde du travail à 45 ans avec pour seule expérience pro 20 ans dans l'enseignement, ça ne vaut rien. (Et, accessoirement, avec la tournure que prend ce métier (réforme & cie), il vaudrait mieux attendre 10/15/20 ans pour voir si la profession correspond toujours aux attentes).
Etes-vous convaincu par cette "planification" (envisager l'enseignement comme reconversion et non comme métier de départ)? Vous parait-elle stratégiquement intéressante ou sans réel intérêt?

Edit: En lisant le message de leyade, je me dis que ce métier en reconversion doit être difficile non pour y entrer mais pour y tenir, car il demande en effet beaucoup d'énergie...

Prof pour moi, c'est déjà une reconversion... mais comme il va falloir bosser jusqu'à 67 ans pour une pension complète, il y a une moment ou peut-être je changerai de nouveau...
Après il faut voir comment va évoluer tout ceci d'ici 10/15 ans...

Je te trouve bien optimiste quant à nos possibilités de reconversion. Après un certain âge ça devient assez difficile je pense.

Pourquoi donc... Je pense au contraire que ma carrière sera qqch de très valorisant avec ma capacité à changer de tout au tout. J'ai bossé dans l'agriculture, le commerce puis je suis devenue professeur de lettres, je peux donc exercer un autre métier si le besoin se fait sentir.

Tu peux, oui...Reste à savoir si un patron le voudra...

ysabel a écrit:
Pourquoi donc... Je pense au contraire que ma carrière sera qqch de très valorisant avec ma capacité à changer de tout au tout. J'ai bossé dans l'agriculture, le commerce puis je suis devenue professeur de lettres, je peux donc exercer un autre métier si le besoin se fait sentir.

Idem pour moi. Avant de faire prof d'anglais, j'ai fait des tonnes de petits boulots, du théâtre, j'ai travaillé dans les bureaux .... je me sens prête à reprendre ma quête du travail idéal. Une fois à la retraite, j'aimerais bien faire de la culture bio ou autres projets un peu fous.

Cath a écrit:Tu peux, oui...Reste à savoir si un patron le voudra...

Euh, si je change ce ne sera pas pour le privé mais un autre concours dans la FP, je ne suis pas stupide...

Ah oui, d'accord alors ! Wink

Osmie a écrit:A nous de changer le monde du travail pour que les valeurs humaines soient vues comme des qualités ; nous sommes nombreux à le faire au quotidien dans les classes -et je ne suis pas la ravie de la crèche !

Prendre la voix de Mireille Matthieu: "Que la paix soit sur le monde pour les 100000 ans qui viennent, donnez-nous mille colombes à tous les soleils levants..." Wink

Plus sérieusement: jusqu'à quel âge est-il possible de passer un concours de la fonction publique?

Dans l'EN pas de limite d'âge, enfin sauf à avoir 65 ans.
Les autres ministères je ne sais pas.

Bon à savoir! Il s'agit je suppose de concours internes?