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- vivi1982Niveau 10
J'ai eu du mal à trouver un titre pour ce sujet, je ne sais pas s'il y en a d'autres qui vivent la même chose.
J'en ai marre et vraiment l'impression que ça vient de moi. Depuis le début j'ai des problèmes récurrents en gestion de classe mais ça s'améliore quand même selon les classes et les années. Mais voilà: même les classes avec qui je trouve que ça se passe bien disent que c'est bruyant en français. Exemple hier : conseil de classe d'une classe de 5ème: on a tous les mêmes remarques: classe dynamique, agréable mais des bavardages. Bilan des élèves: ça se passe bien sauf bavardages en français (moi) et SVT, pourtant tous les profs avaient mot pour mot le même bilan, et objectivement, il n'y a pas tant de bavardages que ça: ils travaillent, participent, souvent je les fais travailler en groupes ou à 2, donc là ça parle plus forcément, mais voilà, rien de bien méchant, jamais de gros débordements. Donc pourquoi ce ressenti des élèves? Toujours avec moi? Par ailleurs, je n'aime pas les classes 100% silencieuses (si tant est que ça existe), qui ne réagissent pas.
Et ça c'est ma meilleure classe: j'ai une autre 5ème très pénible, j'en ai parlé aux autres collègues qui les trouvent extrêmement pénibles mais à tous les coups au conseil de classe les délégués vont encore citer le français alors qu'ils ont le même comportement partout (sauf peut-être en anglais où ils ne bougent pas).
Les 3ème sont insupportables (avec tout le monde) et objectivement plus avec moi je pense et ils ont une manière de toujours essayer de rejeter la faute sur les profs (je les ai eus en 4ème).
Bref j'essaie de démêler la situation et analyser ce que je pourrais améliorer car ça m'embête que les élèves aient ce ressenti dans mes cours.
J'essaie de comprendre car comme on est très mal insonorisé, j'entends tout ce qui se passe à côté, c'est mon autre collègue de français qui est connue pour ne pas avoir de problèmes de disciplines et je ne trouve pas que ce soit plus silencieux que chez moi en règle générale (dans mon cours on entend bien ce qui se passe à côté).
C'est ma tête qui veut ça ou quoi? J'ai eu le même cas l'an dernier avec une super classe de 3ème avec qui ça se passait très bien qui ont dit en conseils qu'il y avait trop de bardages en français. Je me sens hyper mal et honteuse quand c'est le cas.
J'appréhende mes prochains conseils.
J'en ai marre et vraiment l'impression que ça vient de moi. Depuis le début j'ai des problèmes récurrents en gestion de classe mais ça s'améliore quand même selon les classes et les années. Mais voilà: même les classes avec qui je trouve que ça se passe bien disent que c'est bruyant en français. Exemple hier : conseil de classe d'une classe de 5ème: on a tous les mêmes remarques: classe dynamique, agréable mais des bavardages. Bilan des élèves: ça se passe bien sauf bavardages en français (moi) et SVT, pourtant tous les profs avaient mot pour mot le même bilan, et objectivement, il n'y a pas tant de bavardages que ça: ils travaillent, participent, souvent je les fais travailler en groupes ou à 2, donc là ça parle plus forcément, mais voilà, rien de bien méchant, jamais de gros débordements. Donc pourquoi ce ressenti des élèves? Toujours avec moi? Par ailleurs, je n'aime pas les classes 100% silencieuses (si tant est que ça existe), qui ne réagissent pas.
Et ça c'est ma meilleure classe: j'ai une autre 5ème très pénible, j'en ai parlé aux autres collègues qui les trouvent extrêmement pénibles mais à tous les coups au conseil de classe les délégués vont encore citer le français alors qu'ils ont le même comportement partout (sauf peut-être en anglais où ils ne bougent pas).
Les 3ème sont insupportables (avec tout le monde) et objectivement plus avec moi je pense et ils ont une manière de toujours essayer de rejeter la faute sur les profs (je les ai eus en 4ème).
Bref j'essaie de démêler la situation et analyser ce que je pourrais améliorer car ça m'embête que les élèves aient ce ressenti dans mes cours.
J'essaie de comprendre car comme on est très mal insonorisé, j'entends tout ce qui se passe à côté, c'est mon autre collègue de français qui est connue pour ne pas avoir de problèmes de disciplines et je ne trouve pas que ce soit plus silencieux que chez moi en règle générale (dans mon cours on entend bien ce qui se passe à côté).
C'est ma tête qui veut ça ou quoi? J'ai eu le même cas l'an dernier avec une super classe de 3ème avec qui ça se passait très bien qui ont dit en conseils qu'il y avait trop de bardages en français. Je me sens hyper mal et honteuse quand c'est le cas.
J'appréhende mes prochains conseils.
- User5899Demi-dieu
Je ne sais pas si ça vous aidera, mais les nouveaux secondes, quand on les interroge sur leur entrée au lycée, sont très nombreux à dire qu'ils apprécient de ne plus travailler dans le bruit.vivi1982 a écrit:Conseil de classe d'une classe de 5ème: on a tous les mêmes remarques: classe dynamique, agréable mais des bavardages. Bilan des élèves: ça se passe bien sauf bavardages en français (moi) et SVT, pourtant tous les profs avaient mot pour mot le même bilan, et objectivement, il n'y a pas tant de bavardages que ça: ils travaillent, participent, souvent je les fais travailler en groupes ou à 2, donc là ça parle plus forcément, mais voilà, rien de bien méchant, jamais de gros débordements. Donc pourquoi ce ressenti des élèves? Toujours avec moi? Par ailleurs, je n'aime pas les classes 100% silencieuses (si tant est que ça existe), qui ne réagissent pas.
- Albert JarlHabitué du forum
vivi1982 a écrit:J'ai eu du mal à trouver un titre pour ce sujet, je ne sais pas s'il y en a d'autres qui vivent la même chose.
J'en ai marre et vraiment l'impression que ça vient de moi. Depuis le début j'ai des problèmes récurrents en gestion de classe mais ça s'améliore quand même selon les classes et les années. Mais voilà: même les classes avec qui je trouve que ça se passe bien disent que c'est bruyant en français. Exemple hier : conseil de classe d'une classe de 5ème: on a tous les mêmes remarques: classe dynamique, agréable mais des bavardages. Bilan des élèves: ça se passe bien sauf bavardages en français (moi) et SVT, pourtant tous les profs avaient mot pour mot le même bilan, et objectivement, il n'y a pas tant de bavardages que ça: ils travaillent, participent, souvent je les fais travailler en groupes ou à 2, donc là ça parle plus forcément, mais voilà, rien de bien méchant, jamais de gros débordements. Donc pourquoi ce ressenti des élèves? Toujours avec moi? Par ailleurs, je n'aime pas les classes 100% silencieuses (si tant est que ça existe), qui ne réagissent pas.
Pour moi la clé de ton "souci" est en gras. La plupart du temps les classes sont ce qu'on en fait.
Mais sinon je comprends ton malaise. Ce genre de cas est récurrent dans presque tous les conseils et je me sens mal pour le/la collègue qui annonce dans un premier temps que tout va pour le mieux, que les élèves sont agréables et bossent et se trouvent contredit dans la minute par les délégués qui, dans leur naïveté cinglante, affirme que tout va bien sauf en ... matière dudit/ de ladite collègue.
Une autre fois c'était pour une histoire de résultats : la collègue de français fanfaronne sur ses méthodes et ses résultats excellents. Dans la foulée le délégué qui annonce que tout le monde triche aux évals et qu'ils ont limite les cahiers sur les genoux. Si j'avais pu je me serais caché sous la table pour elle !
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Si vis pacem, para bellum
- livieFidèle du forum
vivi1982 a écrit:J'ai eu du mal à trouver un titre pour ce sujet, je ne sais pas s'il y en a d'autres qui vivent la même chose.
J'en ai marre et vraiment l'impression que ça vient de moi. Depuis le début j'ai des problèmes récurrents en gestion de classe mais ça s'améliore quand même selon les classes et les années. Mais voilà: même les classes avec qui je trouve que ça se passe bien disent que c'est bruyant en français. Exemple hier : conseil de classe d'une classe de 5ème: on a tous les mêmes remarques: classe dynamique, agréable mais des bavardages. Bilan des élèves: ça se passe bien sauf bavardages en français (moi) et SVT, pourtant tous les profs avaient mot pour mot le même bilan, et objectivement, il n'y a pas tant de bavardages que ça: ils travaillent, participent, souvent je les fais travailler en groupes ou à 2, donc là ça parle plus forcément, mais voilà, rien de bien méchant, jamais de gros débordements. Donc pourquoi ce ressenti des élèves? Toujours avec moi? Par ailleurs, je n'aime pas les classes 100% silencieuses (si tant est que ça existe), qui ne réagissent pas.
Et ça c'est ma meilleure classe: j'ai une autre 5ème très pénible, j'en ai parlé aux autres collègues qui les trouvent extrêmement pénibles mais à tous les coups au conseil de classe les délégués vont encore citer le français alors qu'ils ont le même comportement partout (sauf peut-être en anglais où ils ne bougent pas).
Les 3ème sont insupportables (avec tout le monde) et objectivement plus avec moi je pense et ils ont une manière de toujours essayer de rejeter la faute sur les profs (je les ai eus en 4ème).
Bref j'essaie de démêler la situation et analyser ce que je pourrais améliorer car ça m'embête que les élèves aient ce ressenti dans mes cours.
J'essaie de comprendre car comme on est très mal insonorisé, j'entends tout ce qui se passe à côté, c'est mon autre collègue de français qui est connue pour ne pas avoir de problèmes de disciplines et je ne trouve pas que ce soit plus silencieux que chez moi en règle générale (dans mon cours on entend bien ce qui se passe à côté).
C'est ma tête qui veut ça ou quoi? J'ai eu le même cas l'an dernier avec une super classe de 3ème avec qui ça se passait très bien qui ont dit en conseils qu'il y avait trop de bardages en français. Je me sens hyper mal et honteuse quand c'est le cas.
J'appréhende mes prochains conseils.
Olala...j'adore les conseils de classe où on affiche telle ou telle matière ... je me réjouis d'avance des 12 jours de conseils qui m'attendent...
- Albert JarlHabitué du forum
livie a écrit:
Olala...j'adore les conseils de classe où on affiche telle ou telle matière ... je me réjouis d'avance des 12 jours de conseils qui m'attendent...
Le cadrage par le PP y est pour beaucoup. Pour ma part j'interdit explicitement aux élèves ce genre d'épanchement au conseil. S'il y a un problème avec tel ou tel prof cela doit se régler autrement.
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Si vis pacem, para bellum
- livieFidèle du forum
Exactement!
Dans mon collège, il y a eu une formation des délégués la semaine dernière. J'ai demandé aux 6èmes ce qui avait été dit et ils m'ont répondu qu'avant le conseil, il faudrait faire le tour, matière par matière de ce qui ne va pas avec le prof pour en parler au conseil.
Heuuu... non mais, le conseil de classe, c'est pour parler de vous mes chéris, pas de nous
Dans mon collège, il y a eu une formation des délégués la semaine dernière. J'ai demandé aux 6èmes ce qui avait été dit et ils m'ont répondu qu'avant le conseil, il faudrait faire le tour, matière par matière de ce qui ne va pas avec le prof pour en parler au conseil.
Heuuu... non mais, le conseil de classe, c'est pour parler de vous mes chéris, pas de nous
- JuanlinoNiveau 5
Bonsoir,
Je suis relativement nouveau dans le métier, voici mon retour d'expérience:
Il y a de cela bien longtemps, le silence régnait dans les classes.
J'ai dû faire preuve d'une discipline absolue pour retrouver ces conditions de travail dans mon cours de maths. et cela, dans tous les établissements où j'ai été affecté.
Cela m'a demandé du courage face au collectif des élèves, du courage face aux parents qui protestaient contre les punitions, et du courage face aux principaux solidaires ... des élèves et de leurs parents.
En circulant dans les couloirs, je me suis rapidement aperçu que mes collègues acceptaient un niveau constant de bavardages et de bruit. Chacun y allant de son petit commentaire, de sa petite conversation.
Un prof qui impose le silence ? Incroyable!
Ces petits chéris sont les rois chez-eux, et ne comprennent pas qu'on leur impose de se taire.
Alors acceptez leurs bavardages et vous irez dans le sens de la pente descendante.
Je suis relativement nouveau dans le métier, voici mon retour d'expérience:
Il y a de cela bien longtemps, le silence régnait dans les classes.
J'ai dû faire preuve d'une discipline absolue pour retrouver ces conditions de travail dans mon cours de maths. et cela, dans tous les établissements où j'ai été affecté.
Cela m'a demandé du courage face au collectif des élèves, du courage face aux parents qui protestaient contre les punitions, et du courage face aux principaux solidaires ... des élèves et de leurs parents.
En circulant dans les couloirs, je me suis rapidement aperçu que mes collègues acceptaient un niveau constant de bavardages et de bruit. Chacun y allant de son petit commentaire, de sa petite conversation.
Un prof qui impose le silence ? Incroyable!
Ces petits chéris sont les rois chez-eux, et ne comprennent pas qu'on leur impose de se taire.
Alors acceptez leurs bavardages et vous irez dans le sens de la pente descendante.
- InhumaineNiveau 8
Juanlino a écrit:Bonsoir,
Je suis relativement nouveau dans le métier, voici mon retour d'expérience:
Il y a de cela bien longtemps, le silence régnait dans les classes.
J'ai dû faire preuve d'une discipline absolue pour retrouver ces conditions de travail dans mon cours de maths. et cela, dans tous les établissements où j'ai été affecté.
Cela m'a demandé du courage face au collectif des élèves, du courage face aux parents qui protestaient contre les punitions, et du courage face aux principaux solidaires ... des élèves et de leurs parents.
En circulant dans les couloirs, je me suis rapidement aperçu que mes collègues acceptaient un niveau constant de bavardages et de bruit. Chacun y allant de son petit commentaire, de sa petite conversation.
Un prof qui impose le silence ? Incroyable!
Ces petits chéris sont les rois chez-eux, et ne comprennent pas qu'on leur impose de se taire.
Alors acceptez leurs bavardages et vous irez dans le sens de la pente descendante.
Great ! Mais concrètement, comment vous y prenez-vous ? (vraie question)
- JaneBNeoprof expérimenté
J'ai vécu une situation un peu similaire l'an dernier avec une classe de 6ème qui a prétendu qu'il y avait plus de bavardages en anglais et en SVT et ...j'en avais été très surprise et vexée ( pour être honnête) parce qu'à part aux moments du cours où ils faisaient un travail par deux et où c'était effectivement plus bruyant, je n'ai pas vraiment compris d'où venait ce ressenti. Pas d'autres remarques de mes autres classes à ce sujet par contre ...alors qu'objectivement, j'aurais compris qu'une de mes 4èmes fasse ce type de remarques!
- RabelaisVénérable
Face à l'injonction paradoxale en français au Collège de travailler l'oral , de les faire participer , débattre et en même temps de créer des conditions propices aux apprentissages ( bah...le silence, en fait) , notre métier se complique , effectivement.
Deux solutions:
- choisir en début d'année de placer le silence comme base sous peine d'avoir effectivement une classe peu réactive , de devoir interroger à mains levées ( perte de temps absolue,il va falloir réduire le nombre de chapitres dans l'année) et de laisser dormir et s'enfoncer les élèves les plus réfractaires MAIS aussi de permettre à la plupart de vraiment progresser et de leur apprendre à réfléchir .
- choisir d'être le chef d'orchestre de toutes ces idées foisonnantes , utiles ou agaçantes , tolérer un bruit de fond qui souvent empêche de vraiment travailler et parfois permet au contraire de faire avancer le cours et d'en récupérer quelques uns.
MAIS prévoir un bon discours démagogique en conseil de classe pour moucher d'avance les délégués ( l'oral est important, il faut ne pas brider la parole et laisser émerger le savoir bla-bla-bla).
Car en effet, ce sont les bons élèves ( souvent délégués ) qui pâtissent le plus du second choix .
Je viens de tester les deux , sur deux classes différentes :
- les bons élèves souffrent de la seconde mais progressent quand même, moins vite que dans le silence.
- les élèves les plus faibles n'ont pas plus avancé , peu importe le choix. ( c'est regrettable mais il faut l'admettre, parfois....)
- les élèves moyens mais forts en gueule ont progressé dans le second cas et ont stagné dans le premier.
- les élèves discrets ont totalement régressé dans ce second cas et progressent lentement mais sûrement dans le premier.
- Le prof, votre dévoué, commence à en avoir super marre du second choix et est bien content d'avoir une classe lente, molle, mais totalement au travail , ça le repose de la pédagogie ludique.
L'an prochain, ce sera silence absolu, puis lorsqu'il sera obtenu, je relâcherai les rennes pour qu'ils " s'expriment" dans un relatif bourdonnement d'abeilles. cqfd
Deux solutions:
- choisir en début d'année de placer le silence comme base sous peine d'avoir effectivement une classe peu réactive , de devoir interroger à mains levées ( perte de temps absolue,il va falloir réduire le nombre de chapitres dans l'année) et de laisser dormir et s'enfoncer les élèves les plus réfractaires MAIS aussi de permettre à la plupart de vraiment progresser et de leur apprendre à réfléchir .
- choisir d'être le chef d'orchestre de toutes ces idées foisonnantes , utiles ou agaçantes , tolérer un bruit de fond qui souvent empêche de vraiment travailler et parfois permet au contraire de faire avancer le cours et d'en récupérer quelques uns.
MAIS prévoir un bon discours démagogique en conseil de classe pour moucher d'avance les délégués ( l'oral est important, il faut ne pas brider la parole et laisser émerger le savoir bla-bla-bla).
Car en effet, ce sont les bons élèves ( souvent délégués ) qui pâtissent le plus du second choix .
Je viens de tester les deux , sur deux classes différentes :
- les bons élèves souffrent de la seconde mais progressent quand même, moins vite que dans le silence.
- les élèves les plus faibles n'ont pas plus avancé , peu importe le choix. ( c'est regrettable mais il faut l'admettre, parfois....)
- les élèves moyens mais forts en gueule ont progressé dans le second cas et ont stagné dans le premier.
- les élèves discrets ont totalement régressé dans ce second cas et progressent lentement mais sûrement dans le premier.
- Le prof, votre dévoué, commence à en avoir super marre du second choix et est bien content d'avoir une classe lente, molle, mais totalement au travail , ça le repose de la pédagogie ludique.
L'an prochain, ce sera silence absolu, puis lorsqu'il sera obtenu, je relâcherai les rennes pour qu'ils " s'expriment" dans un relatif bourdonnement d'abeilles. cqfd
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- fabienne7564Niveau 9
Excellente synthèse...Rabelais a écrit:Face à l'injonction paradoxale en français au Collège de travailler l'oral , de les faire participer , débattre et en même temps de créer des conditions propices aux apprentissages ( bah...le silence, en fait) , notre métier se complique , effectivement.
Deux solutions:
- choisir en début d'année de placer le silence comme base sous peine d'avoir effectivement une classe peu réactive , de devoir interroger à mains levées ( perte de temps absolue,il va falloir réduire le nombre de chapitres dans l'année) et de laisser dormir et s'enfoncer les élèves les plus réfractaires MAIS aussi de permettre à la plupart de vraiment progresser et de leur apprendre à réfléchir .
- choisir d'être le chef d'orchestre de toutes ces idées foisonnantes , utiles ou agaçantes , tolérer un bruit de fond qui souvent empêche de vraiment travailler et parfois permet au contraire de faire avancer le cours et d'en récupérer quelques uns.
MAIS prévoir un bon discours démagogique en conseil de classe pour moucher d'avance les délégués ( l'oral est important, il faut ne pas brider la parole et laisser émerger le savoir bla-bla-bla).
Car en effet, ce sont les bons élèves ( souvent délégués ) qui pâtissent le plus du second choix .
Je viens de tester les deux , sur deux classes différentes :
- les bons élèves souffrent de la seconde mais progressent quand même, moins vite que dans le silence.
- les élèves les plus faibles n'ont pas plus avancé , peu importe le choix. ( c'est regrettable mais il faut l'admettre, parfois....)
- les élèves moyens mais forts en gueule ont progressé dans le second cas et ont stagné dans le premier.
- les élèves discrets ont totalement régressé dans ce second cas et progressent lentement mais sûrement dans le premier.
- Le prof, votre dévoué, commence à en avoir super marre du second choix et est bien content d'avoir une classe lente, molle, mais totalement au travail , ça le repose de la pédagogie ludique.
L'an prochain, ce sera silence absolu, puis lorsqu'il sera obtenu, je relâcherai les rennes pour qu'ils " s'expriment" dans un relatif bourdonnement d'abeilles. cqfd
- CasparProphète
Même chose en LV où les élèves se retrouvent face à la même injonction contradictoire: parlez/ non, ne parlez pas, sans compter le travail oral en binômes ou en groupes qui engendre forcément du bruit.
- SeiGrand Maître
Rabelais a écrit:
je relâcherai les rennes
LIBERTÉ !
- Spoiler:
- User24373Neoprof expérimenté
Je ne suis pas d'accord avec l'idée selon laquelle une classe silencieuse serait une classe molle et qui ne participerait pas. J'ai des classes silencieuses et ce n'est que comme ça que je peux faire de l'oral avec les élèves, leur apprendre à s'écouter les uns les autres pour éviter les répétitions et pour pouvoir construire quelque chose et avancer.
- CasparProphète
Différence entre le collège et le lycée: il y a certes des bavardages au lycée, mais si on donne un travail écrit bien précis, tout le monde s'y met plus ou moins et on entend une mouche voler...ça me repose (j'ai des classes plutôt calmes cette année, et encore une fois il y a quand même des bavardages pendant les moments de flottement ou si on fait de l'oral...).
- Albert JarlHabitué du forum
simone43 a écrit:Je ne suis pas d'accord avec l'idée selon laquelle une classe silencieuse serait une classe molle et qui ne participerait pas. J'ai des classes silencieuses et ce n'est que comme ça que je peux faire de l'oral avec les élèves, leur apprendre à s'écouter les uns les autres pour éviter les répétitions et pour pouvoir construire quelque chose et avancer.
Je suis d'accord. Le silence permet tout. Et avec le silence comme base de départ, on peut emmener les élèves n'importe où. J'ai par exemple travaillé l'oral du bac avec des première STL cette semaine. Ce fut une séance géniale. Si je n'avais pas posé le silence comme postulat de départ (avec la classe et depuis le début de l'année), cette séance si profitable pour eux eut été impossible.
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Si vis pacem, para bellum
- Fesseur ProGuide spirituel
J'avoue ne pas comprendre.vivi1982 a écrit: Par ailleurs, je n'aime pas les classes 100% silencieuses (si tant est que ça existe), qui ne réagissent pas.
Comment travailler autrement que dans le silence ?
( sauf de temps en temps travail discret en groupe bien sûr )
Si ce n'est pas silencieux, c'est que ça bavarde, donc que ça ne suit pas, donc que ça ne travaille pas.
Non ?
_________________
Pourvu que ça dure...
- Fesseur ProGuide spirituel
Cripure a écrit:Je ne sais pas si ça vous aidera, mais les nouveaux secondes, quand on les interroge sur leur entrée au lycée, sont très nombreux à dire qu'ils apprécient de ne plus travailler dans le bruit.
Merci de ne pas laisser croire que dans tous les collèges c'est le bronx.Botchan a écrit:Différence entre le collège et le lycée: il y a certes des bavardages au lycée, mais si on donne un travail écrit bien précis, tout le monde s'y met plus ou moins et on entend une mouche voler...
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Pourvu que ça dure...
- Thalia de GMédiateur
Tout à fait. Chez moi nous sommes nombreux à travailler porte ouverte.Fesseur Pro a écrit:Cripure a écrit:Je ne sais pas si ça vous aidera, mais les nouveaux secondes, quand on les interroge sur leur entrée au lycée, sont très nombreux à dire qu'ils apprécient de ne plus travailler dans le bruit.Merci de ne pas laisser croire que dans tous les collèges c'est le bronx.Botchan a écrit:Différence entre le collège et le lycée: il y a certes des bavardages au lycée, mais si on donne un travail écrit bien précis, tout le monde s'y met plus ou moins et on entend une mouche voler...
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RabelaisVénérable
Botchan a écrit:Différence entre le collège et le lycée: il y a certes des bavardages au lycée, mais si on donne un travail écrit bien précis, tout le monde s'y met plus ou moins et on entend une mouche voler...ça me repose (j'ai des classes plutôt calmes cette année, et encore une fois il y a quand même des bavardages pendant les moments de flottement ou si on fait de l'oral...).
Même sentiment.
- RabelaisVénérable
simone43 a écrit:Je ne suis pas d'accord avec l'idée selon laquelle une classe silencieuse serait une classe molle et qui ne participerait pas. J'ai des classes silencieuses et ce n'est que comme ça que je peux faire de l'oral avec les élèves, leur apprendre à s'écouter les uns les autres pour éviter les répétitions et pour pouvoir construire quelque chose et avancer.
C'est bien de cette troisième solution dont il est question: leur apprendre les bases du silence et de l'écoute pour ensuite pouvoir parfaitement maîtriser leurs prises de parole et assurer la richesse de leurs échanges.
Mais avant d'arriver à cette étape, dans mon collège , j'aurai effectivement l'impression d'une réactivité moindre ( ce qui n'est pas grave du tout, bien sûr, le temps de leur faire passer l'habitude de parler à tort et à travers sans y être invités ) par rapport au dynamisme épuisant de la classe "Y".
- Fesseur ProGuide spirituel
L'apprentissage de la prise de parole en y étant autorisé, de l'écoute de l'autre, du silence en classe me semblait se faire au primaire.
A vous lire les collègues de lycée, c'est le rôle maintenant ( et non validé d'après vous ) du collège.
On recule, on recule.
Vivement la réforme !
A vous lire les collègues de lycée, c'est le rôle maintenant ( et non validé d'après vous ) du collège.
On recule, on recule.
Vivement la réforme !
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Pourvu que ça dure...
- klaus2Habitué du forum
Les bavardages, c'est une affaire d'autorité personnelle : on s'impose ou pas. Tant pis si on leur fait peur, le but c'est le silence et l'écoute. Et c'est bien si on massacre quelques bavards. Vous les mettez à la porte. On n'a pas le droit ? qui va dire ça ? qui va vous le reprocher ? le CdE ? et alors ? L'essentiel, c'est que le silence et l'ordre règne dans la classe. Imposez-vous, cela vous évitera des états d'âme ici — où vous n'aurez pas de solution.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- RabelaisVénérable
Fesseur Pro a écrit:L'apprentissage de la prise de parole en y étant autorisé, de l'écoute de l'autre, du silence en classe me semblait se faire au primaire.
A vous lire les collègues de lycée, c'est le rôle maintenant ( et non validé d'après vous ) du collège.
On recule, on recule.
Vivement la réforme !
Hélas ...je ne crois pas vraiment que ce soit notre rôle , ça aurait dû être fait depuis longtemps.
Mais ce n'est absolument pas le cas dans mon College. Les collègues en charge des sixièmes s'arrachent les cheveux, c'est tout juste si les élèves tiennent assis dix minutes.
Eh oui, les problèmes auxquels font face les profs du collège s'accentuent et affectent à présent aussi les lycées. Mon ex-collègue CPE du Lycee est catastrophée.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- vivi1982Niveau 10
Fesseur Pro a écrit:J'avoue ne pas comprendre.vivi1982 a écrit: Par ailleurs, je n'aime pas les classes 100% silencieuses (si tant est que ça existe), qui ne réagissent pas.
Comment travailler autrement que dans le silence ?
( sauf de temps en temps travail discret en groupe bien sûr )
Si ce n'est pas silencieux, c'est que ça bavarde, donc que ça ne suit pas, donc que ça ne travaille pas.
Non ?
J'entends par là une classe qui ne réagit à rien qui ne participe pas, qui n'échange pas en travaux de groupes. C'est le cas d'une classe de 3ème (que je n'ai pas) et mes collègues n'en peuvent plus de cette classe.
Il me semble normal quand même qu'ils échangent en travaux de groupes.
Certes je ne nie pas qu'il y ait parfois des bavardages (notamment pendant un changement d'activité), mais ce que je ne comprends pas, c'est que dans la mesure où tous les collègues font ce constat, les élèves ne le constatent que dans deux matières. D'ailleurs au cas par cas le bavardage a souvent été noté dans le bilan du PP.
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