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- RolandeNiveau 9
Bonjour, quel type d'activités / exercices proposez vous à vos élèves lors de la description / étude d'un document par exemple, afin d'éviter le questionnement vertical?
- ForsterÉrudit
C'est quoi? Prof > élève?
- MUTISExpert
Tu préfères les questionner à l'horizontale ?
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- keroGrand sage
MUTIS a écrit:Tu préfères les questionner à l'horizontale ?
- BritLétyHabitué du forum
Le problème, hormis que déjà je ne suis pas très sûre de comprendre de quoi tu parles, c'est que même quand tu affiches une image censée les faire réagir, si tu ne leur donnes pas au moins une consigne pour les inciter à réagir, ils ne réagissent pas.
J'en ai fait l'expérience pas plus tard qu'avant hier, ils savent depuis le mois de septembre que quand je leur projette une image ils doivent au moins la décrire et ensuite réagir par rapport à ce qu'ils voient, bah non. Si tu ne demandes rien, ils ne font rien.
J'en ai fait l'expérience pas plus tard qu'avant hier, ils savent depuis le mois de septembre que quand je leur projette une image ils doivent au moins la décrire et ensuite réagir par rapport à ce qu'ils voient, bah non. Si tu ne demandes rien, ils ne font rien.
- Presse-puréeGrand sage
S'allonger sur le bureau
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- RolandeNiveau 9
oui c'est ça, prof / élève, et j'aimerais trouver des alternatives justement pour éviter la non réaction
- trompettemarineMonarque
La simple présence d'une question sous l'image devrait les mettre d'emblée en quête s'une réponse.
- LefterisEsprit sacré
MUTIS a écrit:Tu préfères les questionner à l'horizontale ?
Comme ça ?
- Spoiler:
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BritLétyHabitué du forum
L'élève qui spontanément réagit à un document sans questionnement est pour moi une légende inventée par les IPR et le mythe de l'élève idéal.
- keroGrand sage
BritLéty a écrit:L'élève qui spontanément réagit à un document sans questionnement est pour moi une légende inventée par les IPR et le mythe de l'élève idéal.
+1.
- CasparProphète
On peut substituer au questionnement des consignes du genre: "trouvez/repérez..." sans avoir à poser de questions, mais je ne comprends pas non plus tellement cette obsession du non-questionnement chez nos IPR et formateurs (l'un d'entre eux m'a dit un jour "les professeurs sont les seuls à poser des questions dont ils ont déjà la réponse", ce qui n'est d'ailleurs pas strictement vrai.)
Pour les documents iconographiques c'est en effet plus délicat que pour les textes ou même les vidéos mais c'est faisable: mettre des mots clés au tableau et leur faire retrouver ce à quoi ils correspondent dans le document. Cela étant je ne suis pas un fanatique des tableaux, photos ou dessins et j'en étudie peu en classe.
Pour les documents iconographiques c'est en effet plus délicat que pour les textes ou même les vidéos mais c'est faisable: mettre des mots clés au tableau et leur faire retrouver ce à quoi ils correspondent dans le document. Cela étant je ne suis pas un fanatique des tableaux, photos ou dessins et j'en étudie peu en classe.
- keroGrand sage
Botchan a écrit:On peut substituer au questionnement des consignes du genre: "trouvez/repérez..." sans avoir à poser de questions, mais je ne comprends pas non plus tellement cette obsession du non-questionnement chez nos IPR et formateurs (l'un d'entre eux m'a dit un jour "les professeurs sont les seuls à poser des questions dont ils ont déjà la réponse", ce qui n'est d'ailleurs pas strictement vrai.)
Il y a Socrate tout de même aussi. Ça s'appelle la maïeutique.
- nitescenceÉrudit
Mais pourquoi vouloir éviter le questionnement vertical ? Quel est l'intérêt pédagogique ?
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- Ma'amÉrudit
Botchan a écrit:On peut substituer au questionnement des consignes du genre: "trouvez/repérez..." sans avoir à poser de questions, mais je ne comprends pas non plus tellement cette obsession du non-questionnement chez nos IPR et formateurs (l'un d'entre eux m'a dit un jour "les professeurs sont les seuls à poser des questions dont ils ont déjà la réponse", ce qui n'est d'ailleurs pas strictement vrai.)
En effet, il y a les inspecteurs aussi...
Question de béotienne, en quoi est-ce mal que le professeur pose des questions à ses élèves ?
Vous parlez une langue, eux pas, ils ne vont pas la découvrir tout seuls !
- IphigénieProphète
ouais, mais elle fonctionne mieux avec Platon qu'avec Kévin, je ne sais pas pourquoi.kero a écrit:Botchan a écrit:On peut substituer au questionnement des consignes du genre: "trouvez/repérez..." sans avoir à poser de questions, mais je ne comprends pas non plus tellement cette obsession du non-questionnement chez nos IPR et formateurs (l'un d'entre eux m'a dit un jour "les professeurs sont les seuls à poser des questions dont ils ont déjà la réponse", ce qui n'est d'ailleurs pas strictement vrai.)
Il y a Socrate tout de même aussi. Ça s'appelle la maïeutique.
- ptifokNiveau 7
BritLéty a écrit:L'élève qui spontanément réagit à un document sans questionnement est pour moi une légende inventée par les IPR et le mythe de l'élève idéal.
Je l'ai vécu donc ce n'est pas une légende.
En lycée.
J'avais fait un cours de méthodo: doc = présenter/Décrire/interpréter et je rappelais à chaque heure: tout ce qui ne sera pas fait en classe sera à terminer chez soi.
J'ai eu les meilleurs souvenirs de cours de ma vie avec une 1e ES. Les autres étaient plus longs à la détente mais ça fonctionnait aussi.
- ptifokNiveau 7
nitescence a écrit:Mais pourquoi vouloir éviter le questionnement vertical ? Quel est l'intérêt pédagogique ?
L'intérêt pédagogique, il me semble, est d'éviter que les élèves soient passifs. Lorsqu'on est dans un cours ping-pong, de 1, c'est "réconfortant" pour l'élève qui n'a pas à réfléchir trop puisqu'il n'a plus qu'à répondre, et de 2, cela veut dire que la majorité des élèves sont dans la passivité... Les mettre en activité, en groupes par exemple, c'est les mettre tout de suite dans l'action, les impliquer.
En collège, en ce moment, je travaille les textes de cette manière:
Lecture -> Résolution des problèmes de compréhension par les camarades en groupes, puis avec dico ou prof si besoin -> présentation du doc. Ensuite, j'interviens pour les guider selon le niveau et le document.
- nitescenceÉrudit
ptifok a écrit:BritLéty a écrit:L'élève qui spontanément réagit à un document sans questionnement est pour moi une légende inventée par les IPR et le mythe de l'élève idéal.
Je l'ai vécu donc ce n'est pas une légende.
En lycée.
J'avais fait un cours de méthodo: doc = présenter/Décrire/interpréter et je rappelais à chaque heure: tout ce qui ne sera pas fait en classe sera à terminer chez soi.
J'ai eu les meilleurs souvenirs de cours de ma vie avec une 1e ES. Les autres étaient plus longs à la détente mais ça fonctionnait aussi.
En fait, tu les questionnais : présenter / décrire / interpréter sont des questions. Tu ne les répétais pas, mais elles étaient là implicitement...
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- ptifokNiveau 7
nitescence a écrit:ptifok a écrit:BritLéty a écrit:L'élève qui spontanément réagit à un document sans questionnement est pour moi une légende inventée par les IPR et le mythe de l'élève idéal.
Je l'ai vécu donc ce n'est pas une légende.
En lycée.
J'avais fait un cours de méthodo: doc = présenter/Décrire/interpréter et je rappelais à chaque heure: tout ce qui ne sera pas fait en classe sera à terminer chez soi.
J'ai eu les meilleurs souvenirs de cours de ma vie avec une 1e ES. Les autres étaient plus longs à la détente mais ça fonctionnait aussi.
En fait, tu les questionnais : présenter / décrire / interpréter sont des questions. Tu ne les répétais pas, mais elles étaient là implicitement...
Ben si tu appelles donner une méthode d'analyse un questionnement implicite, oui dans ce cas, il y avait questionnement. Mais je n'ouvrais pas la bouche du cours. A la fin, pour dire qu'on allait écrire la leçon.
- nitescenceÉrudit
ptifok a écrit:nitescence a écrit:Mais pourquoi vouloir éviter le questionnement vertical ? Quel est l'intérêt pédagogique ?
L'intérêt pédagogique, il me semble, est d'éviter que les élèves soient passifs. Lorsqu'on est dans un cours ping-pong, de 1, c'est "réconfortant" pour l'élève qui n'a pas à réfléchir trop puisqu'il n'a plus qu'à répondre, et de 2, cela veut dire que la majorité des élèves sont dans la passivité... Les mettre en activité, en groupes par exemple, c'est les mettre tout de suite dans l'action, les impliquer.
En collège, en ce moment, je travaille les textes de cette manière:
Lecture -> Résolution des problèmes de compréhension par les camarades en groupes, puis avec dico ou prof si besoin -> présentation du doc. Ensuite, j'interviens pour les guider selon le niveau et le document.
Mais un élève n'est jamais passif en classe : prendre des notes par exemple, c'est déjà être actif. Lever la main, prendre la parole, pareil. En revanche, le travail de groupe peut très bien se terminer par un élève qui bosse pendant que les autres attendent. C'est une approche très naïve de l'enseignement.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- ptifokNiveau 7
nitescence a écrit:ptifok a écrit:nitescence a écrit:Mais pourquoi vouloir éviter le questionnement vertical ? Quel est l'intérêt pédagogique ?
L'intérêt pédagogique, il me semble, est d'éviter que les élèves soient passifs. Lorsqu'on est dans un cours ping-pong, de 1, c'est "réconfortant" pour l'élève qui n'a pas à réfléchir trop puisqu'il n'a plus qu'à répondre, et de 2, cela veut dire que la majorité des élèves sont dans la passivité... Les mettre en activité, en groupes par exemple, c'est les mettre tout de suite dans l'action, les impliquer.
En collège, en ce moment, je travaille les textes de cette manière:
Lecture -> Résolution des problèmes de compréhension par les camarades en groupes, puis avec dico ou prof si besoin -> présentation du doc. Ensuite, j'interviens pour les guider selon le niveau et le document.
Mais un élève n'est jamais passif en classe : prendre des notes par exemple, c'est déjà être actif. Lever la main, prendre la parole, pareil. En revanche, le travail de groupe peut très bien se terminer par un élève qui bosse pendant que les autres attendent. C'est une approche très naïve de l'enseignement.
Je ne prône pas le travail de groupes à tout va. Je considère que les systèmes peuvent être complémentaires et permettent d'aborder l'apprentissage de différentes manières.
- keroGrand sage
Si on veut que tous les élèves soient actifs et pas seulement quelques uns, l'enjeu est moins dans cette histoire de questionnement vertical ou horizontal, mais dans la modalité de cours. Si on veut que chacun se mette au travail, faut donner des activités qui impliquent de travailler individuellement (ou en groupe) au lieu de fonctionner en cours dialogué. Tout bêtement.
- lalilalaEmpereur
"c'est "réconfortant" pour l'élève qui n'a pas à réfléchir trop puisqu'il n'a plus qu'à répondre"
Il réfléchit quand même pas mal normalement pour pouvoir répondre (à moins que la question soit très fermée ou sans grand intérêt). Et oui, c'est "réconfortant", notamment pour ceux qui nagent complètement. Je ne vois pas en quoi c'est mal.
Il réfléchit quand même pas mal normalement pour pouvoir répondre (à moins que la question soit très fermée ou sans grand intérêt). Et oui, c'est "réconfortant", notamment pour ceux qui nagent complètement. Je ne vois pas en quoi c'est mal.
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- HonchampDoyen
Il m'arrive de dire aux élèves de se poser la question :
"Que nous apprend le document ? "
"Que nous apprend le document ? "
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
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