- OsmieSage
Lefteris a écrit:Dans mon établissement, quelques personnes vaguement concernées par la réforme en mai , 2 grévistes en juin, deux ou trois en septembre, 80% aujourd'hui, et une motion bientôt déposée de refus d'anticiper les EPI.Osmie a écrit:
+1.
Tout se joue dans l'établissement, et c'est là que le monde manquera.
Il faut leur montrer du concret : inanité des projets, destruction de leur discipline passer 35 heures dans l'établissement pour ces âneries, dénaturation totale du métier, perte des horaires et des postes pour certains, concurrence entre collègues.
Et là dessus, bien leur rappeler que cette réforme n'a jamais été conçue pour "l'interédezélèves", mais pour faire des économies, lesquelles passeront tôt ou tard par la destruction de leur statut, qui suivra leur "nouveau métier". En leur montrant aussi la morgue, la désinvolture et le mépris des concepteurs ...
Même si je pédale encore dans la semoule (c'est tellement une usine à gaz...) , j'ai fait et continue à faire un effort considérable pour m'informer, et ensuite relayer. Je le dois en grand partie à des gens comme Luigi, Mutis et autres qui ont repris le flambeau et démontent bien la mécanique.
Nous avons tout fait dans mon collège, tout ce qui était possible depuis avril/mai (réunion d'info pour le public, heures syndicales, motions en CA, manifestation de parents, tractages, explications aux élus, articles dans la presse, grèves) ; je ne suis pas inquiète pour mon collège. MAIS ce qui est vrai dans un collège ne le sera pas dans un autre. Fin de l'égalité de traitement sur le territoire.
- mistinguetteFidèle du forum
Et c'est vrai qu'il a des "pour" qui sont contre dans leur propos et inversement !
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- Invité ElExpert spécialisé
Cripure a écrit:Quand tu citeras, je verrai si je peux répondre. Là, je ne sais de quoi tu parles. Sur Cédelle ? Je ne combats pas une réforme pour pucer un gourou. Qui se prend pour Tirésias sur sa photo twitter, d'ailleurs C'est qui Cédelle ? C'est quoi ? Ca se mange ? D'où parle-t-il pour moi, pour nous ? On attend son accord ? C'est Bison futé de l'intersyndicale ? Il a un plan B, un itinéraire bis ? Ces belles stratégies ne marchent pas, nous le constatons jour après jour. Tu as le droit de chanter "Un jour mon prince viendra" devant ta coiffeuse. Je n'y crois pas, et je sais déjà que pour la réforme du lycée, ce sera pareil. Parce que le gros des troupes attend derrière la bannière de son super syndicat super organisé et super immobile. Ah mais Cédelle a bougé...Tangleding a écrit:Tu as raison, Cripure : donnons de nouveaux arguments aux journalistes qui nous conchient et encensent NVB, cela nous renforcera sans doute dans notre combat...
Je viens d'aller voir le touiteur en question! :mdr3:
A son âge...
- laMissSage
Lefteris a écrit:Donc, du moment que tu ne perds pas d'heures, ça ne te gêne pas trop. Que des collègues perdent des heures, voire leur poste par voie de conséquence, ne t'empêche pas de dire que finalement, la réforme n'est pas si mauvaise.thenastywizard a écrit:
En anglais, nous ferons également de l'AP : 4 heures de cours dont une heure sera en groupe réduit pour cet AP : deux classes de 6e en barrette, une heure par semaine, et trois profs pour faire trois groupes. Comme nous avons les mêmes progressions en 6e dans mon collège (on avance, à quelques heures près, au même rythme), pas de problème : avec en moyenne 29 élèves par classe, on fera un groupe de 10 d'élèves en difficulté et deux groupes de 24 qui avanceront "normalement". Les 10 en difficulté auront un prof pour eux. Cela une heure sur 4 par semaine : bien pratique quand même pour travailler au plus près de ces 10 élèves en difficulté. On peut même imaginer 4 profs pour deux classes, cela devrait être possible d'après les projections de services que nous avons faites, ce qui fait encore plus diminuer la taille des groupes.
Par contre, oui, les collègues d'allemand, de latin, de grec, de techno perdent des heures, c'est certain !
Bon week-end.
Il va falloir m'expliquer , parce que ce raisonnement m'est absolument étranger.
C'est pire que cela, thenastywizard : tu n'as pas compris que rien ne se faisait d'un coup pour éviter les levées de boucliers, et que toi aussi tu seras concerné dans quelques années quand tes conditions de travail se dégraderont. Si cette réforme passe effectivement et reste, on en reparle dans, allez, dix ans, et je te paye un restaurant si j'ai tort.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- User5899Demi-dieu
Bah, on lui a dit que les rats sont des héros, il a appris la leçon, c'est tout. Dire qu'il va falloir supporter ces curetons jusqu'à notre retraite... C'est ça qui va être insupportable.laMiss a écrit:Lefteris a écrit:Donc, du moment que tu ne perds pas d'heures, ça ne te gêne pas trop. Que des collègues perdent des heures, voire leur poste par voie de conséquence, ne t'empêche pas de dire que finalement, la réforme n'est pas si mauvaise.thenastywizard a écrit:
En anglais, nous ferons également de l'AP : 4 heures de cours dont une heure sera en groupe réduit pour cet AP : deux classes de 6e en barrette, une heure par semaine, et trois profs pour faire trois groupes. Comme nous avons les mêmes progressions en 6e dans mon collège (on avance, à quelques heures près, au même rythme), pas de problème : avec en moyenne 29 élèves par classe, on fera un groupe de 10 d'élèves en difficulté et deux groupes de 24 qui avanceront "normalement". Les 10 en difficulté auront un prof pour eux. Cela une heure sur 4 par semaine : bien pratique quand même pour travailler au plus près de ces 10 élèves en difficulté. On peut même imaginer 4 profs pour deux classes, cela devrait être possible d'après les projections de services que nous avons faites, ce qui fait encore plus diminuer la taille des groupes.
Par contre, oui, les collègues d'allemand, de latin, de grec, de techno perdent des heures, c'est certain !
Bon week-end.
Il va falloir m'expliquer , parce que ce raisonnement m'est absolument étranger.
C'est pire que cela, thenastywizard : tu n'as pas compris que rien ne se faisait d'un coup pour éviter les levées de boucliers, et que toi aussi tu seras concerné dans quelques années quand tes conditions de travail se dégraderont.
- RendashBon génie
Cripure a écrit:
Bah, on lui a dit que les rats sont des héros, il a appris la leçon, c'est tout. Dire qu'il va falloir supporter ces curetons jusqu'à notre retraite... C'est ça qui va être insupportable.
Il y a un supplément d'heures pour les rats bio?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- babaorumNiveau 2
Question bête de procédure : toute communication avec les parents délégués avant un CA doit-elle passer par le chef d'établissement ? Ou peut-on le court-circuiter ?
- CelebornEsprit sacré
babaorum a écrit:Question bête de procédure : toute communication avec les parents délégués avant un CA doit-elle passer par le chef d'établissement ? Ou peut-on le court-circuiter ?
On a encore le droit de s'échanger des adresses mail ou des numéros de portable entre adultes. Le CDE n'a rien à voir là-dedans.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- oxaNiveau 9
Celeborn a écrit:
On a encore le droit de s'échanger des adresses mail ou des numéros de portable entre adultes. Le CDE n'a rien à voir là-dedans.
Je confirme: dernière motion contre la réforme adoptée à l'unanimité par ce moyen (moins 3 abstentions de rigueur).
- User5899Demi-dieu
:shock: :shock: :shock:babaorum a écrit:Question bête de procédure : toute communication avec les parents délégués avant un CA doit-elle passer par le chef d'établissement ? Ou peut-on le court-circuiter ?
Depuis quand des adultes se parlent-ils via un directeur de conscience ?
Dans un CA, vous ne devez d'ailleurs obéissance à personne, sauf au proviseur pour d'éventuelles consignes de sécurité.
- OsmieSage
Ecrit en réponse à Véronique sur un autre fil. Je copie ce post ici.
Si l'on reprend l'idée du SNALC :
-Les textes permettent une alternative au bourrage de crâne que subit tout le monde en ce moment (CDE et professeurs en formation), bourrage de crâne qui ne résiste pas aux textes juridiques.
-Le CDE peut soutenir la réforme et maintenir quelque chose de bien dans son établissement ; Gryphe a expliqué comment s'y prendre.
-Seule la circulaire d'application mentionne les 26h, et elle n'a pas de valeur juridique. -Un élève de 6e ne peut avoir plus de 26h, sauf dérogation accordée par le recteur (classes bilangues par exemple) ; rien pour les classes de 5e, 4e et 3.
-Les CDE se sont émus de ces 26h et de cette circulaire d'application, car cette dernière les bloquait dans leur autonomie tant voulue et réclamée par eux.
-Le ministre leur a répondu : dans cette lettre, aucune ambiguïté possible, c'est bien le CA qui décidera de ce qu'il veut faire de sa dotation. Je cite la lettre : "les équipes pédagogiques ont toute liberté pour déterminer l'organisation qui leur semble la plus pertinente avec l'accord des conseils d'administration."
-Les collèges ont à leur disposition 2h45 (multipliées par X classes).
-Donc, en fonction du choix de l'équipe, on utilise cette marge d'une façon ou d'une autre. Il y a ainsi la possibilité de retrouver l'AP en plus des heures disciplinaires, de maintenir le latin, la DP3, de faire des groupes de langues, de sciences, de retrouver les horaires disciplinaires de cette année 2015. J'ai fait le calcul pour mon établissement et me réjouis des possibilités.
-L'équipe trouve un accord sur le TRMD avec le CDE, en amont de la commission permanente et du CA. Si ce n'est pas possible, l'équipe présente lors du CA une autre répartition, faite en fonction de l'intérêt collectif (élèves et professeurs).
-Les élus votent la répartition qui va dans le sens de l'intérêt collectif.
-Pour les EPI, pas de co-intervention, car elle mange la marge. On garde ces heures pour les options, pour les dédoublements. Chacun fait son EPI dans sa classe, comme avant.
Il me semble donc possible de faire différemment. L'horreur absolue, pour moi, en plus des programmes de Lettres, est la fin de l'égalité de traitement sur le territoire : en fonction de l'équipe en place, quelque chose de bien, ou pas.
Mais peut-être n'ai-je vraiment rien compris.
Tout ceci ne change en rien ma conviction qu'il faut une position intersyndicale sur une alternative à la réforme, que la proposition du SNALC arrive trop tôt et casse une position commune sur l'abrogation avant les élections régionales. Cela aurait pu attendre au moins le 13 décembre.
Si l'on reprend l'idée du SNALC :
-Les textes permettent une alternative au bourrage de crâne que subit tout le monde en ce moment (CDE et professeurs en formation), bourrage de crâne qui ne résiste pas aux textes juridiques.
-Le CDE peut soutenir la réforme et maintenir quelque chose de bien dans son établissement ; Gryphe a expliqué comment s'y prendre.
-Seule la circulaire d'application mentionne les 26h, et elle n'a pas de valeur juridique. -Un élève de 6e ne peut avoir plus de 26h, sauf dérogation accordée par le recteur (classes bilangues par exemple) ; rien pour les classes de 5e, 4e et 3.
-Les CDE se sont émus de ces 26h et de cette circulaire d'application, car cette dernière les bloquait dans leur autonomie tant voulue et réclamée par eux.
-Le ministre leur a répondu : dans cette lettre, aucune ambiguïté possible, c'est bien le CA qui décidera de ce qu'il veut faire de sa dotation. Je cite la lettre : "les équipes pédagogiques ont toute liberté pour déterminer l'organisation qui leur semble la plus pertinente avec l'accord des conseils d'administration."
-Les collèges ont à leur disposition 2h45 (multipliées par X classes).
-Donc, en fonction du choix de l'équipe, on utilise cette marge d'une façon ou d'une autre. Il y a ainsi la possibilité de retrouver l'AP en plus des heures disciplinaires, de maintenir le latin, la DP3, de faire des groupes de langues, de sciences, de retrouver les horaires disciplinaires de cette année 2015. J'ai fait le calcul pour mon établissement et me réjouis des possibilités.
-L'équipe trouve un accord sur le TRMD avec le CDE, en amont de la commission permanente et du CA. Si ce n'est pas possible, l'équipe présente lors du CA une autre répartition, faite en fonction de l'intérêt collectif (élèves et professeurs).
-Les élus votent la répartition qui va dans le sens de l'intérêt collectif.
-Pour les EPI, pas de co-intervention, car elle mange la marge. On garde ces heures pour les options, pour les dédoublements. Chacun fait son EPI dans sa classe, comme avant.
Il me semble donc possible de faire différemment. L'horreur absolue, pour moi, en plus des programmes de Lettres, est la fin de l'égalité de traitement sur le territoire : en fonction de l'équipe en place, quelque chose de bien, ou pas.
Mais peut-être n'ai-je vraiment rien compris.
Tout ceci ne change en rien ma conviction qu'il faut une position intersyndicale sur une alternative à la réforme, que la proposition du SNALC arrive trop tôt et casse une position commune sur l'abrogation avant les élections régionales. Cela aurait pu attendre au moins le 13 décembre.
- OsmieSage
Celeborn a écrit:Osmie a écrit:Celeborn, j'ignore si tu lis tous les fils sur la réforme du collège, mais que penses-tu de tous les témoignages des collègues sur le rouleau compresseur qui les écrase en formation, dans leur établissement ? D'un côté, la proposition que tu exposes, de l'autre, des académies entières qui subissent des pressions énormes pour mettre en place la réforme telle qu'elle est voulue par le MEN.
L'alternative ne m'a pas l'air si compliquée que cela en effet, mais il me semble à lecture de nombreux commentaires des collègues que cela ne se fera pas sans mal.
Je lis le maximum, oui. À un moment, quand on est plusieurs dizaines de collègues face à 2 ou 3 institutionnels, le rouleau compresseur n'est pas supposé être du côté des institutionnels. C'est ce qui se passe d'ailleurs dans beaucoup de formations/réunions. Il est certain que, quel que soit le mode de résistance adopté, ça ne se fera pas sans mal. Ensuite, on n'a pas de recette miracle fonctionnant dans toutes les situations.
Sur la question des LCA, ce n'est pas à la DGESCO de décider de l'interprétation du texte, donc je ne vois pas pourquoi on lui écrirait. Il y a une exégèse parfaitement convaincante qui a été faite : que faut-il de + ?
Merci pour ta réponse, qui confirme l'obligation du rapport de force. L'ennui, c'est que ce rapport de force n'existe pas partout ; les élèves vont faire les frais de l'inertie de leurs professeurs.
Cette réforme est une horreur car elle fait sauter un cadre national qui garantissait un nombre d'heures disciplinaires à chacun, et permet un grand n'importe quoi.
- laMissSage
Ce rapport de force n'existe pas partout, car même dans des collèges où les collègues bougent, il y a parfois un bon groupe de moutons qui met par terre le rapport de force espéré.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- TangledingGrand Maître
Le rapport de force est fluctuant. Celui de janvier à l'approche es DHG sera tout autre que ce que nous pouvons voir...
Plus les collègues sont confrontés à la réalité de la réforme, plus ça va se tendre. Et les collègues qui se sont bercés de douces illusions constitueront une matière hautement inflammable.
Le MEN & la DGESCO sont foutus.
Plus les collègues sont confrontés à la réalité de la réforme, plus ça va se tendre. Et les collègues qui se sont bercés de douces illusions constitueront une matière hautement inflammable.
Le MEN & la DGESCO sont foutus.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- kamasolouHabitué du forum
Le MEN et la DGESCO je ne sais pas, mais le PS, lui, il est foutu.
Dans ma région, fief Fabiusien, les sondages tentent de minimiser le truc mais il n'y a qu'à écouter les conversations sur les marchés, aux sorties d'école... La grogne continue de monter.
Et dans mon collège très pépère et plutôt soumis, rares sont ceux qui disent vouloir encore voter PS : les culpabilisés au "vote utile" ne sont plus légion.
Dans ma région, fief Fabiusien, les sondages tentent de minimiser le truc mais il n'y a qu'à écouter les conversations sur les marchés, aux sorties d'école... La grogne continue de monter.
Et dans mon collège très pépère et plutôt soumis, rares sont ceux qui disent vouloir encore voter PS : les culpabilisés au "vote utile" ne sont plus légion.
- LUBIN ERIANNiveau 1
[Tout ceci ne change en rien ma conviction qu'il faut une position intersyndicale sur une alternative à la réforme, que la proposition du SNALC arrive trop tôt et casse une position commune sur l'abrogation avant les élections régionales. Cela aurait pu attendre au moins le 13 décembre.[/quote]
Je suis bien d'accord, mais un peu désespéré en ce qui concerne une intersyndicale.
Je viens de parcourir le site du SNES académique pour trouver une photographie des combats contre la réforme. Je n'air rien trouvé, et même pour lire leur avis sur la réforme il faut chercher.
Heureusement qu'en région parisienne et Marseille cela semble plus dynamique. Dans mon collège on reste opposé sauf quelques pépiniéristes qui préparent des bouquets d'EPI.
Courage
Je suis bien d'accord, mais un peu désespéré en ce qui concerne une intersyndicale.
Je viens de parcourir le site du SNES académique pour trouver une photographie des combats contre la réforme. Je n'air rien trouvé, et même pour lire leur avis sur la réforme il faut chercher.
Heureusement qu'en région parisienne et Marseille cela semble plus dynamique. Dans mon collège on reste opposé sauf quelques pépiniéristes qui préparent des bouquets d'EPI.
Courage
- TangledingGrand Maître
C'est exactement mon ressenti côté collègues (là où j'habite c'est droite toute). En plénière ce soir il n'y a eu aucune récrimination, juste e a colère froide et un ressentiment silencieux de très mauvaise augure pour le PS.kamasolou a écrit:Le MEN et la DGESCO je ne sais pas, mais le PS, lui, il est foutu.
Dans ma région, fief Fabiusien, les sondages tentent de minimiser le truc mais il n'y a qu'à écouter les conversations sur les marchés, aux sorties d'école... La grogne continue de monter.
Et dans mon collège très pépère et plutôt soumis, rares sont ceux qui disent vouloir encore voter PS : les culpabilisés au "vote utile" ne sont plus légion.
Hollande avait dit un jour : "Quand les français se taisent, c'est mauvais signe : ils préparent un mauvais coup."
Cela s'était vérifié à l'occasion du scrutin.
C'est exactement ce qui se passe. Atmosphère de "drôle de guerre". Très mauvais pour la majorité.
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- laMissSage
Tangleding a écrit:Le rapport de force est fluctuant. Celui de janvier à l'approche es DHG sera tout autre que ce que nous pouvons voir...
ça je veux bien le croire.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Melyne5Fidèle du forum
Osmie a écrit:Ecrit en réponse à Véronique sur un autre fil. Je copie ce post ici.
Si l'on reprend l'idée du SNALC :
-Les textes permettent une alternative au bourrage de crâne que subit tout le monde en ce moment (CDE et professeurs en formation), bourrage de crâne qui ne résiste pas aux textes juridiques.
-Le CDE peut soutenir la réforme et maintenir quelque chose de bien dans son établissement ; Gryphe a expliqué comment s'y prendre.
-Seule la circulaire d'application mentionne les 26h, et elle n'a pas de valeur juridique. -Un élève de 6e ne peut avoir plus de 26h, sauf dérogation accordée par le recteur (classes bilangues par exemple) ; rien pour les classes de 5e, 4e et 3.
-Les CDE se sont émus de ces 26h et de cette circulaire d'application, car cette dernière les bloquait dans leur autonomie tant voulue et réclamée par eux.
-Le ministre leur a répondu : dans cette lettre, aucune ambiguïté possible, c'est bien le CA qui décidera de ce qu'il veut faire de sa dotation. Je cite la lettre : "les équipes pédagogiques ont toute liberté pour déterminer l'organisation qui leur semble la plus pertinente avec l'accord des conseils d'administration."
-Les collèges ont à leur disposition 2h45 (multipliées par X classes).
-Donc, en fonction du choix de l'équipe, on utilise cette marge d'une façon ou d'une autre. Il y a ainsi la possibilité de retrouver l'AP en plus des heures disciplinaires, de maintenir le latin, la DP3, de faire des groupes de langues, de sciences, de retrouver les horaires disciplinaires de cette année 2015. J'ai fait le calcul pour mon établissement et me réjouis des possibilités.
-L'équipe trouve un accord sur le TRMD avec le CDE, en amont de la commission permanente et du CA. Si ce n'est pas possible, l'équipe présente lors du CA une autre répartition, faite en fonction de l'intérêt collectif (élèves et professeurs).
-Les élus votent la répartition qui va dans le sens de l'intérêt collectif.
-Pour les EPI, pas de co-intervention, car elle mange la marge. On garde ces heures pour les options, pour les dédoublements. Chacun fait son EPI dans sa classe, comme avant.
Il me semble donc possible de faire différemment. L'horreur absolue, pour moi, en plus des programmes de Lettres, est la fin de l'égalité de traitement sur le territoire : en fonction de l'équipe en place, quelque chose de bien, ou pas.
Mais peut-être n'ai-je vraiment rien compris.
Tout ceci ne change en rien ma conviction qu'il faut une position intersyndicale sur une alternative à la réforme, que la proposition du SNALC arrive trop tôt et casse une position commune sur l'abrogation avant les élections régionales. Cela aurait pu attendre au moins le 13 décembre.
Plus j'y réfléchis et moins j'ai envie de mettre les pieds dans cette solution alternative qui peut laisser penser que rien ne change, que tout va bien puisqu'on garde DP3, classes euro,latin, groupes sciences, d'AP : ce serait presque même mieux que maintenant car avec moins on ferait plus( groupes langues qui n'exietent pas chez nous par ex) ? On aurait donc, irresponsables de profs que nous sommes, râlé et manifesté pour rien ? La plupart des parents ne verront pas la différence et on continuera à pester, seuls face à nos copies, contre les baisses de niveau et d'exigences et parce qu'on aura moins d'heures pour sauver ce qui peut encore l'être mais on fera quand même le job,comme toujours! Alors perso , bien envie de les laisser se dem. .. avec tout ça et advienne que pourra ! Il sera toujours temps de faire de faux épis,si on n'a pas le choix, de bidouiller de l'ap à notre sauce même si ça n'en a que le nom et d s'arranger avec les programmes. Bref, puisque cette réforme est de la m...pourquoi essayer d'en tirer du positif plutôt que la laisser s'autodetruire à l'usage? Cela s'est bien passé ainsi avec les idd : ils on fini par disparaitre presque partout !
Je ne sais plus trop ou me situer, j'avoue...
- AphrodissiaMonarque
+1Melyne5 a écrit:Osmie a écrit:Ecrit en réponse à Véronique sur un autre fil. Je copie ce post ici.
Si l'on reprend l'idée du SNALC :
-Les textes permettent une alternative au bourrage de crâne que subit tout le monde en ce moment (CDE et professeurs en formation), bourrage de crâne qui ne résiste pas aux textes juridiques.
-Le CDE peut soutenir la réforme et maintenir quelque chose de bien dans son établissement ; Gryphe a expliqué comment s'y prendre.
-Seule la circulaire d'application mentionne les 26h, et elle n'a pas de valeur juridique. -Un élève de 6e ne peut avoir plus de 26h, sauf dérogation accordée par le recteur (classes bilangues par exemple) ; rien pour les classes de 5e, 4e et 3.
-Les CDE se sont émus de ces 26h et de cette circulaire d'application, car cette dernière les bloquait dans leur autonomie tant voulue et réclamée par eux.
-Le ministre leur a répondu : dans cette lettre, aucune ambiguïté possible, c'est bien le CA qui décidera de ce qu'il veut faire de sa dotation. Je cite la lettre : "les équipes pédagogiques ont toute liberté pour déterminer l'organisation qui leur semble la plus pertinente avec l'accord des conseils d'administration."
-Les collèges ont à leur disposition 2h45 (multipliées par X classes).
-Donc, en fonction du choix de l'équipe, on utilise cette marge d'une façon ou d'une autre. Il y a ainsi la possibilité de retrouver l'AP en plus des heures disciplinaires, de maintenir le latin, la DP3, de faire des groupes de langues, de sciences, de retrouver les horaires disciplinaires de cette année 2015. J'ai fait le calcul pour mon établissement et me réjouis des possibilités.
-L'équipe trouve un accord sur le TRMD avec le CDE, en amont de la commission permanente et du CA. Si ce n'est pas possible, l'équipe présente lors du CA une autre répartition, faite en fonction de l'intérêt collectif (élèves et professeurs).
-Les élus votent la répartition qui va dans le sens de l'intérêt collectif.
-Pour les EPI, pas de co-intervention, car elle mange la marge. On garde ces heures pour les options, pour les dédoublements. Chacun fait son EPI dans sa classe, comme avant.
Il me semble donc possible de faire différemment. L'horreur absolue, pour moi, en plus des programmes de Lettres, est la fin de l'égalité de traitement sur le territoire : en fonction de l'équipe en place, quelque chose de bien, ou pas.
Mais peut-être n'ai-je vraiment rien compris.
Tout ceci ne change en rien ma conviction qu'il faut une position intersyndicale sur une alternative à la réforme, que la proposition du SNALC arrive trop tôt et casse une position commune sur l'abrogation avant les élections régionales. Cela aurait pu attendre au moins le 13 décembre.
Plus j'y réfléchis et moins j'ai envie de mettre les pieds dans cette solution alternative qui peut laisser penser que rien ne change, que tout va bien puisqu'on garde DP3, classes euro,latin, groupes sciences, d'AP : ce serait presque même mieux que maintenant car avec moins on ferait plus( groupes langues qui n'exietent pas chez nous par ex) ? On aurait donc, irresponsables de profs que nous sommes, râlé et manifesté pour rien ? La plupart des parents ne verront pas la différence et on continuera à pester, seuls face à nos copies, contre les baisses de niveau et d'exigences et parce qu'on aura moins d'heures pour sauver ce qui peut encore l'être mais on fera quand même le job,comme toujours! Alors perso , bien envie de les laisser se dem. .. avec tout ça et advienne que pourra ! Il sera toujours temps de faire de faux épis,si on n'a pas le choix, de bidouiller de l'ap à notre sauce même si ça n'en a que le nom et d s'arranger avec les programmes. Bref, puisque cette réforme est de la m...pourquoi essayer d'en tirer du positif plutôt que la laisser s'autodetruire à l'usage? Cela s'est bien passé ainsi avec les idd : ils on fini par disparaitre presque partout !
Je ne sais plus trop ou me situer, j'avoue...
Pour ma part, je n'ai absolument pas l'intention d'essayer d'arranger quoi que ce soit: je suis contre, je dis que je suis contre, les collègues disent que je défend ma matière, mon poste; eux en revanche, disent être contre mais ne font pas grève, ne contredisent pas les chefs et s'agitent pour préparer des EPI et des AP, y compris les représentants Snes et Snalc de mon bahut. Pas question d'essayer d'améliorer quoi que ce soit.
- OsmieSage
A Melyne5 et à Aphrodissia :
Pour ma part, je suis encore et toujours très partagée : la position de l'intersyndicale (abrogation des textes) me semble la bonne, mais je m'étonne d'une certaine inertie syndicale, et cela me fait d'autant plus mal de l'écrire que je suis une militante qui ne compte pas les heures consacrées à ce machin depuis avril. Comme pour beaucoup ici, cela fait des mois que je lutte, et je fais des constats : des collègues qui ne lisent jamais les textes, qui ne voient pas trop le problème de la dénaturation de leur profession, et qui ne sont pas toujours prêts à défendre le service public, que ce soit par renoncement, fatalisme, ou indifférence. Heureusement, il existe aussi des collègues vraiment impliqués, et cela fait plaisir.
Aujourd'hui, où en est-on ? Le SNES et le SNALC font de la manifestation du 10 octobre un succès ? On croit rêver : 15 000 personnes, soit 1,5% de la profession (et encore, il n'y avait pas que des professeurs). Soyons sérieux.
-Les professeurs et les CDE se font bourrer le crâne avec la réforme : le MEN envoie ses powerpoints, ses éléments de langage, sa pensée toute faite, à laquelle il fait croire qu'il n'existe pas d'alternative.
-Les IPR débarquent dans les établissements pour mettre en place la réforme, alors qu'ils n'ont aucun pouvoir décisionnaire, ne faisant pas partie du CA.
-Des professeurs conscients de la portée idéologique de la réforme et attachés au service public sont prêts à tout pour le défendre.
-Ces professeurs, parfois militants, en parlent activement avec leur syndicat ; ils constatent parfois que celui-ci n'a pas l'air vraiment décidé à lutter contre la réforme et que sa position relève plus de la déclaration d'intention.
Dans ce cas-là, que fait-on ? On attend une abrogation qui ne viendra pas (on voit ce qui se passe depuis 2007, et notre profession n'est pas suffisamment mobilisée) ? On ne participe à rien dans l'établissement et on laisse décider les collègues pro-réforme (EPI et AP en barrette, EDT alignés, projets à deux balles, fin des options) ? On s'implique, on travaille les textes (ce que personne ne fait) pour convaincre les collègues qu'on peut maintenir quelque chose de bien ?
Vraiment, je suis partagée, un vrai dilemme : que l'instruction publique dépende de la mobilisation des collègues me fait vomir. En fonction des équipes, quelque chose de bien, ou de lamentable. Et pourtant, j'y travaille. Pourquoi ? Parce que je ne ferai pas une rentrée dans un collège où il n'y aura plus que 4,5h de français en 6e, au lieu des 6h actuelles qu'a un élève en difficulté. J'aurais l'impression de collaborer, dans le sens le plus vil du terme.
Je le fais aussi parce que je veux croire en une union intersyndicale, à tel point que, militante SNES, je suis allée voir le SNACL pour discuter de la lutte contre la réforme. Moralité, alors que l'on devrait être unis sur ce point-là, que je me suis présentée franchement et ai dit pourquoi je venais, on m'a demandé si j'étais une taupe du SNES. Comme on n'a pas bien compris, on m'a demandé ensuite si j'étais un transfuge. Super. Je venais en gros pour que l'on unisse nos forces et que l'on discute du fond ; ce n'est pas gagné.
Alors je ne vais pas tomber dans les généralités, mais je vois bien ce qui se passe dans mon coin, et crois que la grande union syndicale n'est pas pour demain, et cela me fait mal de l'écrire.
Du coup, à mon niveau et avec des collègues qui sont sur la même ligne, on travaille à maintenir quelque chose de bien : a priori, cela ira. Mais ce qui se fera ici ne se fera pas là, et cela me brise le cœur. Que faire ? Laisser faire l'intersyndicale alors que l'on constate jour après jours son manque de (je n'ai pas le mot) ? Je suis militante, et je fais des constats, j'agis localement sans attendre le blanc-seing de mon syndicat qui n'arrivera peut-être jamais, et je vois que cela fonctionne ; j'essaie de donner ce dynamisme à ma section, qui n'a pas l'air de vouloir suivre. Que faire ? Attendre janvier-février et que les DHG soient votées pour comprendre qu'il est trop tard pour proposer une autre répartition ? Chez nous, on a TOUT fait : motions au CA, réunion d'info, articles dans la presse, heures syndicales, etc. Tout. Que fait-on maintenant ? La réforme est idéologique, mais permet de maintenir l'AP en plus des heures disciplinaires, les options, etc. Va-t-on ne pas le faire, laisser l'esprit de cette réforme s'insinuer alors que l'on peut faire différemment ? Je l'ai déjà écrit mille fois, mais tout cela demande beaucoup de temps et d'énergie, et cela n'existe pas partout. Que faire alors pour les collèges où ces forces n'existent pas ?
Nous avons aussi de nouveaux programmes à mettre en place en une seule année ; c'est du mépris pour notre travail, pour notre métier, et les programmes de lettres sont bien tristes. Alors nouveaux programmes et réforme qui baisse les heures et les exigences, non merci, je n'en veux pas, et heureusement que j'ai des collègues conscients qui n'en veulent pas non plus (on est une minorité, mais agissante). Mais c'est du rapport de force, et c'est cela qui est horrible, car de lui dépendra le maintien ou non d'options, de lui dépendra l'instruction des élèves.
Enfin, ma réflexion tourne en rond ; j'écris un message long mais je n'apporte aucune solution. Comme je veux croire au collectif, je trouve que notre démarche locale n'est pas idéale. Mais comme je vois que le collectif n'est pas décidé à lutter, je ne peux laisser l'instruction publique crever. Un dilemme ; merci l'EN d'avoir voulu cela. Merci.
Pour ma part, je suis encore et toujours très partagée : la position de l'intersyndicale (abrogation des textes) me semble la bonne, mais je m'étonne d'une certaine inertie syndicale, et cela me fait d'autant plus mal de l'écrire que je suis une militante qui ne compte pas les heures consacrées à ce machin depuis avril. Comme pour beaucoup ici, cela fait des mois que je lutte, et je fais des constats : des collègues qui ne lisent jamais les textes, qui ne voient pas trop le problème de la dénaturation de leur profession, et qui ne sont pas toujours prêts à défendre le service public, que ce soit par renoncement, fatalisme, ou indifférence. Heureusement, il existe aussi des collègues vraiment impliqués, et cela fait plaisir.
Aujourd'hui, où en est-on ? Le SNES et le SNALC font de la manifestation du 10 octobre un succès ? On croit rêver : 15 000 personnes, soit 1,5% de la profession (et encore, il n'y avait pas que des professeurs). Soyons sérieux.
-Les professeurs et les CDE se font bourrer le crâne avec la réforme : le MEN envoie ses powerpoints, ses éléments de langage, sa pensée toute faite, à laquelle il fait croire qu'il n'existe pas d'alternative.
-Les IPR débarquent dans les établissements pour mettre en place la réforme, alors qu'ils n'ont aucun pouvoir décisionnaire, ne faisant pas partie du CA.
-Des professeurs conscients de la portée idéologique de la réforme et attachés au service public sont prêts à tout pour le défendre.
-Ces professeurs, parfois militants, en parlent activement avec leur syndicat ; ils constatent parfois que celui-ci n'a pas l'air vraiment décidé à lutter contre la réforme et que sa position relève plus de la déclaration d'intention.
Dans ce cas-là, que fait-on ? On attend une abrogation qui ne viendra pas (on voit ce qui se passe depuis 2007, et notre profession n'est pas suffisamment mobilisée) ? On ne participe à rien dans l'établissement et on laisse décider les collègues pro-réforme (EPI et AP en barrette, EDT alignés, projets à deux balles, fin des options) ? On s'implique, on travaille les textes (ce que personne ne fait) pour convaincre les collègues qu'on peut maintenir quelque chose de bien ?
Vraiment, je suis partagée, un vrai dilemme : que l'instruction publique dépende de la mobilisation des collègues me fait vomir. En fonction des équipes, quelque chose de bien, ou de lamentable. Et pourtant, j'y travaille. Pourquoi ? Parce que je ne ferai pas une rentrée dans un collège où il n'y aura plus que 4,5h de français en 6e, au lieu des 6h actuelles qu'a un élève en difficulté. J'aurais l'impression de collaborer, dans le sens le plus vil du terme.
Je le fais aussi parce que je veux croire en une union intersyndicale, à tel point que, militante SNES, je suis allée voir le SNACL pour discuter de la lutte contre la réforme. Moralité, alors que l'on devrait être unis sur ce point-là, que je me suis présentée franchement et ai dit pourquoi je venais, on m'a demandé si j'étais une taupe du SNES. Comme on n'a pas bien compris, on m'a demandé ensuite si j'étais un transfuge. Super. Je venais en gros pour que l'on unisse nos forces et que l'on discute du fond ; ce n'est pas gagné.
Alors je ne vais pas tomber dans les généralités, mais je vois bien ce qui se passe dans mon coin, et crois que la grande union syndicale n'est pas pour demain, et cela me fait mal de l'écrire.
Du coup, à mon niveau et avec des collègues qui sont sur la même ligne, on travaille à maintenir quelque chose de bien : a priori, cela ira. Mais ce qui se fera ici ne se fera pas là, et cela me brise le cœur. Que faire ? Laisser faire l'intersyndicale alors que l'on constate jour après jours son manque de (je n'ai pas le mot) ? Je suis militante, et je fais des constats, j'agis localement sans attendre le blanc-seing de mon syndicat qui n'arrivera peut-être jamais, et je vois que cela fonctionne ; j'essaie de donner ce dynamisme à ma section, qui n'a pas l'air de vouloir suivre. Que faire ? Attendre janvier-février et que les DHG soient votées pour comprendre qu'il est trop tard pour proposer une autre répartition ? Chez nous, on a TOUT fait : motions au CA, réunion d'info, articles dans la presse, heures syndicales, etc. Tout. Que fait-on maintenant ? La réforme est idéologique, mais permet de maintenir l'AP en plus des heures disciplinaires, les options, etc. Va-t-on ne pas le faire, laisser l'esprit de cette réforme s'insinuer alors que l'on peut faire différemment ? Je l'ai déjà écrit mille fois, mais tout cela demande beaucoup de temps et d'énergie, et cela n'existe pas partout. Que faire alors pour les collèges où ces forces n'existent pas ?
Nous avons aussi de nouveaux programmes à mettre en place en une seule année ; c'est du mépris pour notre travail, pour notre métier, et les programmes de lettres sont bien tristes. Alors nouveaux programmes et réforme qui baisse les heures et les exigences, non merci, je n'en veux pas, et heureusement que j'ai des collègues conscients qui n'en veulent pas non plus (on est une minorité, mais agissante). Mais c'est du rapport de force, et c'est cela qui est horrible, car de lui dépendra le maintien ou non d'options, de lui dépendra l'instruction des élèves.
Enfin, ma réflexion tourne en rond ; j'écris un message long mais je n'apporte aucune solution. Comme je veux croire au collectif, je trouve que notre démarche locale n'est pas idéale. Mais comme je vois que le collectif n'est pas décidé à lutter, je ne peux laisser l'instruction publique crever. Un dilemme ; merci l'EN d'avoir voulu cela. Merci.
- pailleauquebecFidèle du forum
Moi aussi je lutte contre cette réforme.
J'y ai consacré environ 600h de travail.
Mais je ne vais pas me tirer une balle dans le pied dans mon établissement.
A partir de moment où il y a une solution pour sauver les meubles je la tente (tout en continuant à lutter contre la réforme, mais pas par une opposition frontale dans mon établissement).
Avec les collègues, le plus dur est de rester dans le collectif et de ne pas se faire radicaliser par la majorité. Donc je travaille à faire émerger un collectif, à faire émerger une conscience de la réalité et à avoir une position commune équilibrée.
Le tout avec une patience infinie pour ne pas se faire classer comme "extrémiste", "cassandre" et autres "rabat-joie", "passéistes", "anti-pédagogie",...
La solidarité est indispensable avec la diminution des heures qui nous attend dans les années qui viennent (la marge n'est qu'un levier de restriction budgétaire). Et cette solidarité n'est pas évidente quand les ressources en heures diminuent. C'est avant tout à cela que je m'attache.
Nous organisons une consultation pour choisir notre destin dans mon collège.
Cela va se passer sous la forme d'un vote avec une vingtaine de questions sur la forme que doit prendre la réforme dans notre collège.
Cela permet d'ouvrir le débat et de tenter d'élever le niveau de conscience. Tout en permettant de faire émerger des choix collectifs qui dépassent le chacun pour soi.
Oui, c'est toujours très énervant de constater que la majorité :
- n'a rien lu, ni les textes, ni les programmes
- se plaint que c'est trop compliqué
- ne veut pas se projeter dans l'avenir
- n'est pas consciente des enjeux
- regarde d'abord son petit confort, salaire,...
La seule solution pour s'en sortir par le haut est de tirer le collectif vers un plus grand niveau de prise de conscience.
Car au fond avec l'autonomie des établissements (que je n'ai pas souhaitée), chaque collège aura ce que le collectif méritera.
J'y ai consacré environ 600h de travail.
Mais je ne vais pas me tirer une balle dans le pied dans mon établissement.
A partir de moment où il y a une solution pour sauver les meubles je la tente (tout en continuant à lutter contre la réforme, mais pas par une opposition frontale dans mon établissement).
Avec les collègues, le plus dur est de rester dans le collectif et de ne pas se faire radicaliser par la majorité. Donc je travaille à faire émerger un collectif, à faire émerger une conscience de la réalité et à avoir une position commune équilibrée.
Le tout avec une patience infinie pour ne pas se faire classer comme "extrémiste", "cassandre" et autres "rabat-joie", "passéistes", "anti-pédagogie",...
La solidarité est indispensable avec la diminution des heures qui nous attend dans les années qui viennent (la marge n'est qu'un levier de restriction budgétaire). Et cette solidarité n'est pas évidente quand les ressources en heures diminuent. C'est avant tout à cela que je m'attache.
Nous organisons une consultation pour choisir notre destin dans mon collège.
Cela va se passer sous la forme d'un vote avec une vingtaine de questions sur la forme que doit prendre la réforme dans notre collège.
Cela permet d'ouvrir le débat et de tenter d'élever le niveau de conscience. Tout en permettant de faire émerger des choix collectifs qui dépassent le chacun pour soi.
Oui, c'est toujours très énervant de constater que la majorité :
- n'a rien lu, ni les textes, ni les programmes
- se plaint que c'est trop compliqué
- ne veut pas se projeter dans l'avenir
- n'est pas consciente des enjeux
- regarde d'abord son petit confort, salaire,...
La seule solution pour s'en sortir par le haut est de tirer le collectif vers un plus grand niveau de prise de conscience.
Car au fond avec l'autonomie des établissements (que je n'ai pas souhaitée), chaque collège aura ce que le collectif méritera.
- OsmieSage
Si Celeborn ou Gryphe passent par ici, j'ai une question pratique à leur poser à propos de la marge.
Peut-on mutualiser toutes les heures de la marge à l'échelle du collège pour maintenir les options, l'AP, faire des groupes, etc., ou bien est-ce que quelque chose s'y oppose ?
Merci par avance.
Peut-on mutualiser toutes les heures de la marge à l'échelle du collège pour maintenir les options, l'AP, faire des groupes, etc., ou bien est-ce que quelque chose s'y oppose ?
Merci par avance.
- pailleauquebecFidèle du forum
oui c'est prévu pour être mutualisé.
- OsmieSage
pailleauquebec a écrit:Moi aussi je lutte contre cette réforme.
J'y ai consacré environ 600h de travail.
Mais je ne vais pas me tirer une balle dans le pied dans mon établissement.
A partir de moment où il y a une solution pour sauver les meubles je la tente (tout en continuant à lutter contre la réforme, mais pas par une opposition frontale dans mon établissement).
Avec les collègues, le plus dur est de rester dans le collectif et de ne pas se faire radicaliser par la majorité. Donc je travaille à faire émerger un collectif, à faire émerger une conscience de la réalité et à avoir une position commune équilibrée.
Le tout avec une patience infinie pour ne pas se faire classer comme "extrémiste", "cassandre" et autres "rabat-joie", "passéistes", "anti-pédagogie",...
La solidarité est indispensable avec la diminution des heures qui nous attend dans les années qui viennent (la marge n'est qu'un levier de restriction budgétaire). Et cette solidarité n'est pas évidente quand les ressources en heures diminuent. C'est avant tout à cela que je m'attache.
Nous organisons une consultation pour choisir notre destin dans mon collège.
Cela va se passer sous la forme d'un vote avec une vingtaine de questions sur la forme que doit prendre la réforme dans notre collège.
Cela permet d'ouvrir le débat et de tenter d'élever le niveau de conscience. Tout en permettant de faire émerger des choix collectifs qui dépassent le chacun pour soi.
Oui, c'est toujours très énervant de constater que la majorité :
- n'a rien lu, ni les textes, ni les programmes
- se plaint que c'est trop compliqué
- ne veut pas se projeter dans l'avenir
- n'est pas consciente des enjeux
- regarde d'abord son petit confort, salaire,...
La seule solution pour s'en sortir par le haut est de tirer le collectif vers un plus grand niveau de prise de conscience.
Car au fond avec l'autonomie des établissements (que je n'ai pas souhaitée), chaque collège aura ce que le collectif méritera.
Bien d'accord avec toi, mais derrière des professeurs inertes, lassés, indifférents, fatalistes, il y a des élèves qui subiront les conséquences de l'inertie du collectif et auront une instruction au rabais. C'est tout le problème de l'autonomie des établissements : les élèves ne sont plus "protégés" par un bon cadre national, leurs heures dépendent en partie des professeurs en place et des choix du CA. Et la masse de ceux-là ne s'intéresse pas au devenir de son métier, du moins pour le moment.
- RoninMonarque
Et bien la profession ne mérite pas d'être sauvée.
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- Communiqué SNALC - Collège : on abroge en janvier !
- Analyse de la réforme du collège par le SNALC (vidéo)
- Communiqué du SNALC (5 juin) sur la réforme du collège
- Communiqué du Snalc sur la réforme du collège : "Attention ! On nous ment !"
- [Réforme du collège] Boycotter Le Monde & Libération pour leur partialité au sujet de la réforme du collège.
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