- DalvaVénérable
Convaincre les CdE frileux qui ne veulent pas déplaire au recteur...
Mais si tu dis que c'est suffisant comme ça, je te crois volontiers, ça m'arrange !
Mais si tu dis que c'est suffisant comme ça, je te crois volontiers, ça m'arrange !
- RoninMonarque
LadyC a écrit:Thenastywizard, ce qui choque, ce n'est pas que l'on dise aux élèves "au fait, ne mangez pas trop gras/salé/sucré, pensez aux légumes et aux fruits", c'est :
- qu'on y consacre autant de temps (quoi, l'école va donc devenir uniquement cela ? ou principalement cela ? un cours de morale, un remplacement de l'éducation que les enfants devraient recevoir des parents ?)
- qu'on y soumette une discipline (ou plusieurs) : la SVT, la littérature, ne deviennent que le prétexte - au lieu de viser, comme elles le font en soi, à acquérir de merveilleuses connaissances sur le monde et l'art (entre autres) - pour véhiculer un discours bien-pensant
- que l'école devienne une dictature de l'esprit (compte tenu des deux points précédents) ; bien sûr qu'il faut faire prendre conscience aux élèves que la violence, le racisme, toussa, c'est "mal", bien sûr que nous devons mettre en avant les valeurs de la République... mais plus encore, nous devons éviter de tomber dans le diktat "il faut penser et agir comme ça" ; ce n'est pas en bassinant un élève raciste avec une séquence sur le racisme-c'est-le-mal que tu changeras son opinion (et s'il n'a pas envie de la changer, c'est son droit, tant qu'il ne tape pas sur les autres) ; tu as plus de chance de le faire en développant son esprit critique, son intelligence scientifique, sa sensibilité, sa culture ; c'est avec les connaissances et la raison que l'on ouvre un esprit, et qu'on lui donne les moyens de choisir sa propre voie, et la meilleure possible ; et c'est cela, notre mission - pas dresser des petits singes à penser tous de la même manière ; dans les valeurs de la République, il y a "liberté" - en premier -, et la plus importante à mes yeux est celle de penser
Dans le cadre d'un EPI qui s'intitule "bien manger" (que je ne doute pas que tu mènes sérieusement), tu pourras utiliser l'anglais, mais justement, ce ne sera qu'un outil ; son intérêt en soi sera dilué (et quel est le travail que les élèves feront là et qui ne pourrait être fait par Google trad ?). Et même un outil artificiel : pourquoi en anglais plutôt qu'en espagnol, en latin, ou en français, hein, pourquoi pas ? Aucune raison. Aucun lien entre les deux matières dans ce travail, on plaque artificiellement les connaissances de l'une sur l'autre. Or le but de ce bousin n'est-il pas que les élèves se rendent compte des liens (naturels) entre tel et tel domaine de connaissances, et que leur intérêt pour les deux soit donc renouvelé ? Mais là, les deux sont rabaissés.
Pareil. C'est bizarre quand même, ce sont toujours les professeurs de lettres qui expriment le mieux ce que je pense y aurait-il un lien de cause à effet ? je n'ose l'imaginer, ça remettrait en cause tout le ministère...
_________________
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Une seule illustration : un cours solide et documenté sur la shoah vaut toutes les cérémonies au nom du "devoir de mémoire" du monde. Illustration aussi de l'immense désaccord entre nous et le ministère sur ce que doit être l'école.Ronin a écrit:LadyC a écrit:Thenastywizard, ce qui choque, ce n'est pas que l'on dise aux élèves "au fait, ne mangez pas trop gras/salé/sucré, pensez aux légumes et aux fruits", c'est :
- qu'on y consacre autant de temps (quoi, l'école va donc devenir uniquement cela ? ou principalement cela ? un cours de morale, un remplacement de l'éducation que les enfants devraient recevoir des parents ?)
- qu'on y soumette une discipline (ou plusieurs) : la SVT, la littérature, ne deviennent que le prétexte - au lieu de viser, comme elles le font en soi, à acquérir de merveilleuses connaissances sur le monde et l'art (entre autres) - pour véhiculer un discours bien-pensant
- que l'école devienne une dictature de l'esprit (compte tenu des deux points précédents) ; bien sûr qu'il faut faire prendre conscience aux élèves que la violence, le racisme, toussa, c'est "mal", bien sûr que nous devons mettre en avant les valeurs de la République... mais plus encore, nous devons éviter de tomber dans le diktat "il faut penser et agir comme ça" ; ce n'est pas en bassinant un élève raciste avec une séquence sur le racisme-c'est-le-mal que tu changeras son opinion (et s'il n'a pas envie de la changer, c'est son droit, tant qu'il ne tape pas sur les autres) ; tu as plus de chance de le faire en développant son esprit critique, son intelligence scientifique, sa sensibilité, sa culture ; c'est avec les connaissances et la raison que l'on ouvre un esprit, et qu'on lui donne les moyens de choisir sa propre voie, et la meilleure possible ; et c'est cela, notre mission - pas dresser des petits singes à penser tous de la même manière ; dans les valeurs de la République, il y a "liberté" - en premier -, et la plus importante à mes yeux est celle de penser
Dans le cadre d'un EPI qui s'intitule "bien manger" (que je ne doute pas que tu mènes sérieusement), tu pourras utiliser l'anglais, mais justement, ce ne sera qu'un outil ; son intérêt en soi sera dilué (et quel est le travail que les élèves feront là et qui ne pourrait être fait par Google trad ?). Et même un outil artificiel : pourquoi en anglais plutôt qu'en espagnol, en latin, ou en français, hein, pourquoi pas ? Aucune raison. Aucun lien entre les deux matières dans ce travail, on plaque artificiellement les connaissances de l'une sur l'autre. Or le but de ce bousin n'est-il pas que les élèves se rendent compte des liens (naturels) entre tel et tel domaine de connaissances, et que leur intérêt pour les deux soit donc renouvelé ? Mais là, les deux sont rabaissés.
Pareil. C'est bizarre quand même, ce sont toujours les professeurs de lettres qui expriment le mieux ce que je pense y aurait-il un lien de cause à effet ? je n'ose l'imaginer, ça remettrait en cause tout le ministère...
- DalvaVénérable
Je suis déçue, personne n'a relevé ma grande capacité à adopter un discours opposé.
Je suis si nulle que ça ?
Je me voyais déjà Voltairisée.
Je suis si nulle que ça ?
Je me voyais déjà Voltairisée.
- LédisséEsprit sacré
Mais non Je l'ai relevée aussi, même si je n'ai rien noté.
J'ai une question, car je suis en train de rédiger un compte-rendu d'HIS sur la réforme, où nous avons soutenu qu'il était possible de ne pas indiquer en avance les EPI précis (et les disciplines, et le taux de participation) traités sur une année, histoire que chaque équipe de classe s'arrange au cours de l'année dans le respect de la liberté pédagogique, du moment qu'on avait le compte des 72h à la fin de l'année. Or je veux citer les textes à l'appui, et la circulaire mentionne que le CA fixe, entre autres, les thématiques d'EPI proposées à chaque niveau (bon, ça, à la rigueur, OK, on trouvera bien un truc à faire, fût-ce en 2h, qui puisse être étiqueté EPI), mais aussi "les modalités de la participation des disciplines aux thématiques interdisciplinaires" ça implique de dire "le français donne tant d'heures, l'HG tant, etc.", non ? Je sais bien que l'article du code de l'éducation est souverain et tout, mais je ne ferai jamais avaler à mes collègues qu'on peut s'asseoir sur la circulaire au nom de l'autonomie des établissements (je suis dans un collège tiède : c'est "NON à la suppression d'heures", mais "OUI à l'interdisciplinarité et aux projets à tout crin" - qu'on ne me saute pas dessus, je ne suis pas anti-projet si c'est fait intelligemment, mais chez moi ça déborde de partout -, alors je ne peux pas compter sur l'opposition aux EPI en soi, seulement sur l'opposition aux contraintes excessives en terme de moyens et d'organisation). Qu'est-ce que je peux leur dire - et à mon CDE - pour que ce ne soit pas la grande reculade apeurée devant les Textes ?
- Spoiler:
- Au passage, Dalva, pour ton implication dans ce combat... Le temps et l'énergie que tu y consacres depuis mai, c'est impressionnant ! Merci...
J'ai une question, car je suis en train de rédiger un compte-rendu d'HIS sur la réforme, où nous avons soutenu qu'il était possible de ne pas indiquer en avance les EPI précis (et les disciplines, et le taux de participation) traités sur une année, histoire que chaque équipe de classe s'arrange au cours de l'année dans le respect de la liberté pédagogique, du moment qu'on avait le compte des 72h à la fin de l'année. Or je veux citer les textes à l'appui, et la circulaire mentionne que le CA fixe, entre autres, les thématiques d'EPI proposées à chaque niveau (bon, ça, à la rigueur, OK, on trouvera bien un truc à faire, fût-ce en 2h, qui puisse être étiqueté EPI), mais aussi "les modalités de la participation des disciplines aux thématiques interdisciplinaires" ça implique de dire "le français donne tant d'heures, l'HG tant, etc.", non ? Je sais bien que l'article du code de l'éducation est souverain et tout, mais je ne ferai jamais avaler à mes collègues qu'on peut s'asseoir sur la circulaire au nom de l'autonomie des établissements (je suis dans un collège tiède : c'est "NON à la suppression d'heures", mais "OUI à l'interdisciplinarité et aux projets à tout crin" - qu'on ne me saute pas dessus, je ne suis pas anti-projet si c'est fait intelligemment, mais chez moi ça déborde de partout -, alors je ne peux pas compter sur l'opposition aux EPI en soi, seulement sur l'opposition aux contraintes excessives en terme de moyens et d'organisation). Qu'est-ce que je peux leur dire - et à mon CDE - pour que ce ne soit pas la grande reculade apeurée devant les Textes ?
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- VanGogh59Expert spécialisé
Montre leur un emploi du temps type avec la réforme et un emploi du temps sans... Ils vont vite piger...
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- kamasolouHabitué du forum
Choisir les modalités, ça ne veut pas dire choisir quelles disciplines donneront combien d'heures, ni les intitulés exacts des EPI, encore moins le contenu explicite. On peut par exemple proposer les modalités suivantes :
- libre choix par les professeurs des disciplines concernées, des contenus et des durées de chaque EPI au cours de l'année, en fonction des besoins des élèves, des progressions dans chaque discipline et de la pertinence au niveau pédagogique
- tenue d'une fiche de classe récapitulant les EPI traités, les disciplines impliquées et le volume horaire consacré, dans le respect des 72h annuelles.
- libre choix par les professeurs des disciplines concernées, des contenus et des durées de chaque EPI au cours de l'année, en fonction des besoins des élèves, des progressions dans chaque discipline et de la pertinence au niveau pédagogique
- tenue d'une fiche de classe récapitulant les EPI traités, les disciplines impliquées et le volume horaire consacré, dans le respect des 72h annuelles.
- User5899Demi-dieu
Je suis bien d'accord, mais que voulez-vous ? Une bonne partie des professeurs actuellement en poste sont tout bonnement lamentables. C'est un fait, on ne peut que le constater.Osmie a écrit:En effet, c'est plié. Je passe dans les collèges faire des heures syndicales sur la réforme, et je rencontre régulièrement des collègues qui n'ont pas encore compris ses risques. S'ils ne les ont pas encore saisis en novembre, c'est qu'ils ne s'y intéressent pas depuis avril. On en est là : une partie de la profession s'en fiche, ne pense qu'à son confort, et sera la première à brailler "mais que font les syndicats ?" quand elle verra les conséquences pour son petit quotidien. Ce sont des constats ; j'aimerais vraiment en faire d'autres. Vraiment.
Ce sera donc plié. Que les professeurs subissent localement cette réforme qu'ils n'auront pas combattue leur fera les pieds. Mais nom d'une pipe, les élèves n'ont rien demandé ; qu'ils subissent les conséquences de la torpeur égoïste de collègues est insupportable.
- User5899Demi-dieu
Non, musa, ce n'est pas ce que j'ai dit. Mais un message ne vaut que s'il est reçu, et l'éclatante débâcle du PS dans quinze jours ne sera pas, j'en suis sûr (et je préférerais avoir tort), imputée à Belkacem/Robine et toute leur chouette bande d'incapables (plus ou moins) diplômés.musa a écrit:Cripure a écrit:Non. On ne fait pas passer un message sur une réforme de l'EN en votant n'importe quoi aux régionales, qui vont administrer la vie quotidienne pendant 6 ans. Bien sûr, ça soulage de voter "non-PS", mais c'est quand même un moyen d'action aussi pathétique que lamentable.Tangleding a écrit:Pour l'instant nous avons les régionales pour faire passer notre message.
Ah bon. Alors on vote PS comme si de rien n'était. Ils ont raison de pas ménager les profs là-haut!
- User5899Demi-dieu
En effet, lire le Café est toujours une fausse bonne idée piégeuse, je confirme.Thalie a écrit:Sur la proposition du SNALC, ma collègue du SNES a lu le...Café pédagogique et a dit que c'était une fausse bonne idée piégeuse ! Faut que je fasse l'effort de lire ce qu'a pondu le café...
Dalva, =/= est le signe de la différence
- LédisséEsprit sacré
VanGogh, hélas, j'ai essayé, ça ne leur fait pas peur ; ça grogne, mais ça ne se révolte pas ; et ils ne sont pas si effrayés que ça, ayant pleinement intégré le lavage de cerveau sur l'interdisciplinarité-c'est-le-bien-et-tant-pis-si-on-ne-voit-pas-de-progrès-et-si-ça-demande-des-heures-de-réunions-et-de-travail-en-plus.
Pfff, je dois avoir le cerveau embrouillé, maintenant que tu le dis, ça me paraît évident Merci pour cet éclairage !
kamasolou a écrit:Choisir les modalités, ça ne veut pas dire choisir quelles disciplines donneront combien d'heures, ni les intitulés exacts des EPI, encore moins le contenu explicite. On peut par exemple proposer les modalités suivantes :
- libre choix par les professeurs des disciplines concernées, des contenus et des durées de chaque EPI au cours de l'année, en fonction des besoins des élèves, des progressions dans chaque discipline et de la pertinence au niveau pédagogique
- tenue d'une fiche de classe récapitulant les EPI traités, les disciplines impliquées et le volume horaire consacré, dans le respect des 72h annuelles.
Pfff, je dois avoir le cerveau embrouillé, maintenant que tu le dis, ça me paraît évident Merci pour cet éclairage !
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- User5899Demi-dieu
C'est faux. Mais il est difficile de ne pas voir que depuis les dernières élections professionnelles, le SNES ne fiche plus rien : il s'abstient, ou il dort. C'est bien dommage.Tangleding a écrit:Si c'est efficace je ne jugerai pas cela lamentable.Cripure a écrit:Non. On ne fait pas passer un message sur une réforme de l'EN en votant n'importe quoi aux régionales, qui vont administrer la vie quotidienne pendant 6 ans. Bien sûr, ça soulage de voter "non-PS", mais c'est quand même un moyen d'action aussi pathétique que lamentable.Tangleding a écrit:Pour l'instant nous avons les régionales pour faire passer notre message.
Tu feras comme tu voudras de ton côté, bien entendu.
Je trouve brillante ton analyse sur le vilain SNES qui saborde tout ce que fait le gentil SNALC...
Visiblement s'agissant des moyens d'action, l'analyse du SNES et du SNALC ont pu converger davantage que tu ne sembles le penser.
Je ne participe pas directement à l'intersyndicale collège, quoi qu'il en soit, et je reste critique de l'initiative du SNALC, essentiellement en ce qui concerne son "timing". Mais sois certain que j'aurais été bien plus virulent si cette initiative était venue de "mon" syndicat. J'imagine d'ailleurs que je n'aurais pas été le seul, et sans doute aurions nous pu apprécier alors la remarquable retenue des camarades du SNALC jamais avares de reproches plus ou moins fondés à l'égard de l'affreux "majoritaire"...
- User5899Demi-dieu
Je ne vous le fais pas direTangleding a écrit:Je suis toujours surpris par cette omnicrainte du conflit dans notre société.
Et surpris qu'on subordonne l'adhésion à un syndicat à une unité des syndicats. D'autant plus qu'au sein d'un syndicat la confrontation des idées et le débat sont des valeurs centrales.
Mais pour revenir à l'unité de l’intersyndicale, il y a un nouveau communiqué intersyndical assez offensif à l’occasion du lancement du "bilan" de la réforme du lycée :
https://www.snalc.fr/national/article/1927/
(Sur le site du SNALC d'ailleurs pour le moment, le SNES est toujours aussi réactif en la matière... )
- pamplemousses4Expert
Dalva a écrit:Je suis déçue, personne n'a relevé ma grande capacité à adopter un discours opposé.
Je suis si nulle que ça ?
Je me voyais déjà Voltairisée.
Mon époux, en te lisant, a souligné: "qu'est-ce qu'elle est maline, Dalva!"
- User5899Demi-dieu
Eh bien ce n'est pas ça du tout, mais c'est vrai qu'il faut lire un peu en amont, parce que ce qui s'écrit en ce moment concerne des manoeuvres qui ont commencé il y a huit mois. Il ne s'agit pas du tout de "le mien il est meilleur", mais de "comment ça se fait que dans le groupe, aucun ne bouge sauf un ?", et ça ne me semble pas être la même chose.Pat B a écrit:Le communiqué est très bien !
Et pour préciser ce que je disais, ce n'est nullement une crainte du conflit dans le sens "débat d'idée", au contraire il en faut (moi ça m'aide aussi à réfléchir à ce que je vais rechercher dans un syndicat avant d'en choisir un ou un autre) ! C'est plus que parfois ça tourne à "mon syndicat est le meilleur de toute façon et tous les autres sont mauvais/mous/traitres"...
- User5899Demi-dieu
C'est vrai que l'autonomie des établissements a pour conséquence que les établissements sont autonomes. Et donc qu'avec des nouilles à l'eau comme profs, les DHG soient réparties mollement dans une passoire tièdebabaorum a écrit:kamasolou a écrit:babaorum a écrit:Je viens de lire la proposition du SNALC. Je trouve l'idée d'une DGH alternative remarquable, mais je ne pense pas pouvoir faire suivre une majorité de collègues sur ce terrain, vu la faible mobilisation dans mon collège. La journée de formation en a été la triste illustration : une motion a bien été lue en début de réunion et approuvée par la majorité des présents, mais après cela la moitié d'entre eux a finalement fait le travail sur les EPI demandé. Cherchez la cohérence...
En revanche, l'idée d'exiger simplement que les heures d'AP et d'EPI ne figurent pas dans l'emploi du temps me paraît plus faisable là où je suis car, si j'ai bien compris, cela n'imposerait pas de toucher à la DGH, non ? Enfin, comment "demander collectivement" que ces heures n'apparaissent pas dans l'emploi du temps ? Par une motion et un vote au CA, je suppose ? Désolé de la naïveté des questions.
Exactement, il faut soit négocier avec le chef (en conseil péda par ex), soit présenter une contre-proposition en CA (si le chef est buté).
Merci ! Je crains hélas que l'on se dirige vers la deuxième option. A supposer qu'avant on arrive à convaincre les collègues de se mouiller un peu plus.
Bon courage.
- User5899Demi-dieu
Bah, c'est classique : tout pour ma gueule, les zotres ? Quels zotres ?Lefteris a écrit:Donc, du moment que tu ne perds pas d'heures, ça ne te gêne pas trop. Que des collègues perdent des heures, voire leur poste par voie de conséquence, ne t'empêche pas de dire que finalement, la réforme n'est pas si mauvaise.thenastywizard a écrit:
En anglais, nous ferons également de l'AP : 4 heures de cours dont une heure sera en groupe réduit pour cet AP : deux classes de 6e en barrette, une heure par semaine, et trois profs pour faire trois groupes. Comme nous avons les mêmes progressions en 6e dans mon collège (on avance, à quelques heures près, au même rythme), pas de problème : avec en moyenne 29 élèves par classe, on fera un groupe de 10 d'élèves en difficulté et deux groupes de 24 qui avanceront "normalement". Les 10 en difficulté auront un prof pour eux. Cela une heure sur 4 par semaine : bien pratique quand même pour travailler au plus près de ces 10 élèves en difficulté. On peut même imaginer 4 profs pour deux classes, cela devrait être possible d'après les projections de services que nous avons faites, ce qui fait encore plus diminuer la taille des groupes.
Par contre, oui, les collègues d'allemand, de latin, de grec, de techno perdent des heures, c'est certain !
Bon week-end.
Il va falloir m'expliquer , parce que ce raisonnement m'est absolument étranger.
- User5899Demi-dieu
On n'a pas besoin de curés dans l'EN, vous savez, ni de directeurs de conscience. Faites-leur lire de la littérature, au moins, un peu d'esthétique, ça rend le monde plus beau que les litanies sur le saumon d'élevage. Avant , en LEP, il y avait un pauvre collègue qui se tapait une heure par classe pour enseigner le bien-manger, le bien-dormir, l'hygiène etc. Les élèves lui sautaient dessus parfois sur le thème : "Quoi ? Les boulettes de ma mère elles sont grasses ? Et toi, tu t'es vu ? Va donc ni*** tes morts", etc. Bon courage :lol!:thenastywizard a écrit:Rendash a écrit:thenastywizard a écrit:[je fais mon programme dans le cadre d'un EPI "bien manger, vivre sainement" avec création d'affiches pour promouvoir une alimentation saine en anglais
Moi qui croyais que l'EPI Bovary et la conception du menu végétarien n'étaient que des EPIphénomènes, inventés par deux ou trois illuminés trop zélés...je me rends compte que cette catéchisation est en fait foutrement fréquente. Et Crom que ça me tape sur le système. Comment dit-on, en anglais, "Mais carrez-vous la dans l'oreille, votre moraline alimentaire!" ? :|
Merci beaucoup pour vos encouragements et votre regard critique sur mon travail et celui de ma collègue.
En effet, il n'est vraiment pas nécessaire d'éduquer nos élèves et de leur faire comprendre qu'il est important d'avoir une alimentation saine. Peut-être devrai-je plutôt insister sur les bien-faits du Nuttela et l'importance de manger des frites à tous les repas. J'y songerai pour ma prochaine séquence.
Je vous rassure, je travaille également sur le harcèlement en 3e et le racisme aux USA dans les années 50-60. Je sais que ce ne sont pas des thématiques importantes mais bon...
Gros bisous. :shock:
- pamplemousses4Expert
Celeborn a écrit:L'association des journalistes éducation a voulu en savoir plus sur le mode d'action que nous proposons : LIEN
Sais-tu si Luc Cédelle entend relayer tout ça dans le Monde, puisqu'il était manifestement présent lors de votre entretien (je ne reviens pas sur la très relative qualité du traitement de la question chez eux... mais bon )?
- User5899Demi-dieu
Extraordinaire !kamasolou a écrit:Dalva a écrit:Puisque tu passes par ici, Celeborn, j'en profite : le Snalc (et les autres syndicats) pourraient-ils s'adresser formellement au ministère et à la DGESCO concernant la non-subordination de l'enseignement de complément LCA à l'existence d'un EPI LCA ?
Cela aiderait les collègues dans chaque établissement, je crois, y compris les chefs d'établissement, si les IPR, recteurs et autres "il faut" étaient contraints de ne pas s'opposer à cette lecture. Pour l'instant, ce n'est pas l'interprétation qui est favorisée, alors qu'elle est valable. Je pense qu'une intervention des syndicats (enseignants et perdirs, à la limite) est nécessaire pour faire valoir cette lecture.
C'est possible ?
Ah non, pas encore une sortie précoce du SNALC, pitié ! Certains collègues risquent encore de trouver cette solution "confortable" et de s'en contenter, diminuant ainsi la contestation. Pour l'instant, il vaut mieux insister sur le bazar et les nuisances créées par la réforme.
Ah non ! On ne fout rien depuis six mois, on est à deux doigts de réussir à entrer dans le 7e, vous n'allez pas bouger maintenant !
:baoum: :mitrailleuse lourde ? Oùkèlé ?:
- LédisséEsprit sacré
Voilà, pile poil.Cripure a écrit:[...] On n'a pas besoin de curés dans l'EN, vous savez, ni de directeurs de conscience. Faites-leur lire de la littérature, au moins, un peu d'esthétique, ça rend le monde plus beau que les litanies sur le saumon d'élevage.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- CathEnchanteur
Profs d'affiches, voilà ce que allons devenir.
- Invité ElExpert spécialisé
Cripure a écrit:On n'a pas besoin de curés dans l'EN, vous savez, ni de directeurs de conscience. Faites-leur lire de la littérature, au moins, un peu d'esthétique, ça rend le monde plus beau que les litanies sur le saumon d'élevage. Avant , en LEP, il y avait un pauvre collègue qui se tapait une heure par classe pour enseigner le bien-manger, le bien-dormir, l'hygiène etc. Les élèves lui sautaient dessus parfois sur le thème : "Quoi ? Les boulettes de ma mère elles sont grasses ? Et toi, tu t'es vu ? Va donc ni*** tes morts", etc. Bon courage :lol!:thenastywizard a écrit:Rendash a écrit:thenastywizard a écrit:[je fais mon programme dans le cadre d'un EPI "bien manger, vivre sainement" avec création d'affiches pour promouvoir une alimentation saine en anglais
Moi qui croyais que l'EPI Bovary et la conception du menu végétarien n'étaient que des EPIphénomènes, inventés par deux ou trois illuminés trop zélés...je me rends compte que cette catéchisation est en fait foutrement fréquente. Et Crom que ça me tape sur le système. Comment dit-on, en anglais, "Mais carrez-vous la dans l'oreille, votre moraline alimentaire!" ? :|
Merci beaucoup pour vos encouragements et votre regard critique sur mon travail et celui de ma collègue.
En effet, il n'est vraiment pas nécessaire d'éduquer nos élèves et de leur faire comprendre qu'il est important d'avoir une alimentation saine. Peut-être devrai-je plutôt insister sur les bien-faits du Nuttela et l'importance de manger des frites à tous les repas. J'y songerai pour ma prochaine séquence.
Je vous rassure, je travaille également sur le harcèlement en 3e et le racisme aux USA dans les années 50-60. Je sais que ce ne sont pas des thématiques importantes mais bon...
Gros bisous. :shock:
Pas qu'en LP d'ailleurs. Si le ton des élèves de général est plus policé, leur dégoût de ces séances de blabla moralisant et hygiéniste à deux balles est explicite et ça leur sort par les yeux aussi.
Je me demande d'ailleurs s'ils ne sont pas nos meilleurs alliés si contestation il y a pour le lycée dans les temps qui viennent. Les collègues? Le collège nous prouve qu'il se trouve bien des moutons prêts à bêler en choeur pourvu qu'on ne touche pas à leur confort. Les parents? Localement, je dirai que oui, mais la FCPE plombe tout. Nos chefs?
Ce fil me fout le cafard.
- Invité ElExpert spécialisé
Cath a écrit:Profs d'affiches, voilà ce que allons devenir.
Il faut refaire une affaire des Placards!
- CathEnchanteur
Avec moins de talent, j'en ai peur...J'ai fait cours dans une autre salle que la mienne dernièrement : quelques affiches au mur, d'une écriture maladroite sur du papier de mauvaise qualité, émaillées d'une ou deux fautes par feuille.
- RosanetteEsprit éclairé
thenastywizard a écrit: et le racisme aux USA dans les années 50-60. Je sais que ce ne sont pas des thématiques importantes mais bon...
Gros bisous. :shock:
La dernière fois que je me suis penchée sur la question, ça allait un brin au-delà d'un problème de "racisme".
- Communiqué SNALC - Collège : on abroge en janvier !
- Communiqué du SNALC (5 juin) sur la réforme du collège
- Analyse de la réforme du collège par le SNALC (vidéo)
- Communiqué du Snalc sur la réforme du collège : "Attention ! On nous ment !"
- [Réforme du collège] Boycotter Le Monde & Libération pour leur partialité au sujet de la réforme du collège.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum