Chaos dans un groupe d'AP, je ne sais pas quoi faire

Encore moi, désolée

Une heure par semaine, je prends en charge l'AP français d'un groupe de seconde composé d'un tiers de la classe A et un tiers de la classe B. Cruauté de l'ordre alphabétique, ce groupe comprend une combinaison explosive de quatre ou cinq élèves particulièrement agités, bavards, je m'enfoutistes et souvent irrespectueux voire carrément insolents pour l'un d'entre eux.

Depuis le début de l'année je ne suis quasiment jamais arrivée à faire cours normalement avec ce groupe. Or il y a aussi des élèves sérieux qui voudraient bien travailler mais en sont empêchés par leurs camarades. J'ai des rires, des cris, des applaudissements quand je mouche un autre élève, des jets de projectiles, des élèves qui se lèvent sans autorisation... La vérité vraie, c'est que ce groupe a vite repéré que je n'avais pas l'autorité nécessaire pour le garder dans le droit chemin, et il en profite à fond.
Ils voient bien que je ne suis pas à l'aise. Yen a un qui m'a dit ce matin "calmez-vous là, je vous sens tendue". Du coup, je ne vois pas comment la situation va pouvoir s'améliorer, j'ai peur qu'elle n'empire. Ils se rendent compte qu'ils me font peur...

Aujourd'hui, suite à une dispute violente autour de l'ordinateur d'une élève à PAI qui s'en sert pour prendre le cours, j'ai envoyé un élève chercher la CPE. Elle est venue, a longuement engueulé les élèves, puis, une fois les élèves sortis, m'a engueulée moi aussi, me disant qu'elle ne pourrait pas venir à mon secours à chaque fois et qu'il faudrait vraiment que je fasse des efforts. Mais je ne sais pas quoi faire !

J'espère que l'intervention de la CPE, qui a pris tous les carnets et annoncé qu'elle ferait un courrier aux parents, va calmer le jeu, mais j'ai très peur que les choses ne reprennent comme si de rien n'était face à la prof d'AP qui n'a Aucune Autorité (et en plus l'AP ça sert à rien, l'accord des participes passés on a vu ça en primaire madame ! et puis c'est pas noté...)

Quand tu mouches un autre élève? Mais ils ont quel âge? Au collège on peut se moucher seul tout de même (non?).

Tu ne peux pas les exclure? Honnêtement un élève qui te dit "calmez-vous là, je vous sens tendue" mérite une bonne remise en place. Les répartir dans d'autres groupes d'AP c'est impossible? Les coller? Les mettre à un travail écrit bien rébarbatif et le premier qui bouge est collé?

Tu dis que tu dois faire des efforts... c'est plutôt à eux d'en faire quand même. Ils profitent de la situation et doivent être remis à leur place.

RooMcfly, je pense que c'était " le moucher" dans le sens "le remettre en place". Non ?

RooMcfly a écrit:Quand tu mouches un autre élève? Mais ils ont quel âge? Au collège on peut se moucher seul tout de même (non?).

 Merci pour le rire que tu as provoqué. 
Désolée, je ne veux pas me moquer car c'est mignon. J'espère que tu ne le prendras pas mal. 
"Moucher quelqu'un" est une expression qui veut dire remettre quelqu'un à sa place. 
J'imagine notre collègue en train de moucher le nez d'un élève...

Pardon pour mon message pas du tout productif !

RooMcFly: Je ne sais pas si tu fais de l'humour ou si tu es sérieux, mais moucher un élève signifie rabattre le caquet dudit élève ^^.

Moucher au sens de faire une vanne pour le remettre à sa place ! ^^


Exclure, j'ai essayé avec le pire, mais il est tout bonnement resté assis sur sa chaise, je ne peux guère le pousser physiquement dehors... Et honnêtement, ça c'est loin d'être la pire chose qu'il m'ait dite depuis que je le connais. Sa tactique est de provoquer en espérant une réaction pour pouvoir ensuite se dire persécuté et harcelé devant toute la classe...

Honnêtement, je sais que je suis faible, peureuse, pas assez confiante. Mais j'ai passé l'agreg de lettres classiques, pas de gardien de zoo Ca me paraît injuste que je ne puisse peut-être plus faire le métier dont j'ai passé le concours, parce que je ne suis pas instinctivement douée pour des choses qu'on ne m'a pas apprises... je veux bien faire des efforts, je suis décidée à en faire, mais concrètement je suis souvent prise au dépourvu.

Le travail écrit rébarbatif, c'était ce que j'avais prévu aujourd'hui. Exercices sur feuille, correction projetée au tableau au fur et à mesure, ils n'avaient en principe pas besoin de dire un mot. Mais il y a un souci avec l'ordinateur d'une élève qui a un PAI et ils se sont mis à se disputer bruyamment et limite me crier dessus parce que j'avais osé prendre le PC pour le mettre à l'abri sur mon bureau... c'est là que j'ai appelé la vie scolaire.

Je vais certainement en coller quelques-uns, même si je sens que ceux que j'alignerai vont me rendre la vie encore plus impossible par la suite.

Là, j'avoue, j'ai vraiment l'impression d'être un boulet dans ce lycée en fait... je n'ose pas demander de l'aide parce que j'en ai déjà bien assez demandé, la CPE et la prof principale doivent toujours se démener pour le chaos dans mes cours, et je n'arrive pas à m'améliorer...

Et si tu changeais aussi l'image que tu as de toi ??? La prof d'AP qui n'a pas d'autorité ? Ben, ce n'est pas toi.
Je sais que ça peut sembler dérisoire, mais si tu sors de ce jugement-là sur toi, tu changeras aussi pas mal de choses car tu seras plus ferme, tu n'auras pad peur, et tu seras plus constante dans tes réponses à la situation. Quant à la CPE, ne lui dis pas "je n'y arrive pas", mais "j'ai besoin de travailler de concert avec vous pour mettre cette classe au travail, êtes-vous d'accord ?"
D'autres néos auront des conseils plus concrets, mais je voulais te faire ce clin d'oeil. Fais-toi le cadeau de penser sincèrement du bien de toi...

Quand le gars vous a dit : "Je vous sens tendue", vous avez fait quoi ?

Ne faites pas de révisions de grammaire. Faites faire de petits exos très nombreux sur la rédaction de morceaux d'explication de texte, par exemple. Il n'y a pas moyen de transmettre ces exos aux collègues qui les ont en cours ? Chez nous, il y a deux groupes d'AP en 1re, je transmets le boulot des élèves que j'ai à leurs profs et l'autre collègue fait pareil. Et si le boulot est ***é, nous mettons un bon 0 et une colle. Du coup, même les éventuels regroupements qui pourraient s'avérer pénibles se tiennent à peu près bien et font quelque chose.
Autre truc : si vous pouvez, pas de correction collective. Ils s'assoient un par table et vous allez voir un par un ce qu'ils font, vous prenez le carnet et vous punissez s'ils refusent de travailler, etc.

Courage. Il faut que vous soyez plus présente.

RooMcfly a écrit:Quand tu mouches un autre élève? Mais ils ont quel âge? Au collège on peut se moucher seul tout de même (non?).

:lol!:

Cripure a écrit:Quand le gars vous a dit : "Je vous sens tendue", vous avez fait quoi ?

Ne faites pas de révisions de grammaire. Faites faire de petits exos très nombreux sur la rédaction de morceaux d'explication de texte, par exemple. Il n'y a pas moyen de transmettre ces exos aux collègues qui les ont en cours ? Chez nous, il y a deux groupes d'AP en 1re, je transmets le boulot des élèves que j'ai à leurs profs et l'autre collègue fait pareil. Et si le boulot est ***é, nous mettons un bon 0 et une colle. Du coup, même les éventuels regroupements qui pourraient s'avérer pénibles se tiennent à peu près bien et font quelque chose.
Autre truc : si vous pouvez, pas de correction collective. Ils s'assoient un par table et vous allez voir un par un ce qu'ils font, vous prenez le carnet et vous punissez s'ils refusent de travailler, etc.

Courage. Il faut que vous soyez plus présente.

+1, ça marche bien ça, ou tu les appelles au bureau, tu fais un petit concours, avec pourquoi pas un 10/10 (coef 0.5 ça ne change presque rien , mais mine de rien ça les motive ) pour celui qui a fini juste et propre le premier.
Et puis, je reviens sur ce que tu as dit, que tu n'as passé l'agrégation pour faire gardien de zoo, certes, mais la gestion de classe fait partie du boulot et moins tu réagiras, plus ils iront loin.

Cripure a écrit:Quand le gars vous a dit : "Je vous sens tendue", vous avez fait quoi ?

Honnêtement ? Rien. J'ai fait semblant de n'avoir pas entendu parce que je savais que ça ne mènerait à rien et j'en avais 10 autres à empêcher de partir en live à la moindre seconde...

Courage. Il faut que vous soyez plus présente.

Merci... je souffre d'un gros manque d'estime de moi et ces sales mioches s'engouffrent dans la brèche comme s'ils avaient un superpouvoir. Je prends note de vos conseils pour la prochaine fois.

Je suis désolé le français n'est pas ma langue maternelle, je ne connaissais pas l'expression . Vu le comportement j'ai pensé à des élèves très jeunes et ça me paraissait pas totalement illogique! Mais au moins, ça fait rire les gens !

Pour en revenir au problème du topic: nous fonctionnons parfois comme Cripure le dit. Le collègue qui a la classe met les notes pour le collègue d'AP s'il y a un travail précis. C'est souvent le cas quand le groupe est pénible d'ailleurs. Je trouve bonne l'idée du un par table aussi.

Par contre, le concours me semble être un nouveau sujet de dispute pour ces élèves.

Mary Parapluies a écrit:

Cripure a écrit:Quand le gars vous a dit : "Je vous sens tendue", vous avez fait quoi ?

Honnêtement ? Rien. J'ai fait semblant de n'avoir pas entendu parce que je savais que ça ne mènerait à rien et j'en avais 10 autres à empêcher de partir en live à la moindre seconde...

Vous vous êtes demandé ce qui se serait passé si vous lui aviez verbalement sauté dessus ?

Mary Parapluies a écrit:je souffre d'un gros manque d'estime de moi et ces sales mioches

Ca va déjà mieux

Vous croyez que demain, ils réussiront l'agrégation de lettres ? Non ? Alors la chef, c'est vous. C'est chef que je vous estime, moi. J'ai eu en tant qu'élève de petits bouts de femmes d'un mètre vingt avec qui nous osions à peine respirer, et encore en mode alterné (côté porte / côté fenêtre) C'est une affaire de présence, être là, tout voir, ne rien laisser passer. Ce n'est pas simple, mais je crois qu'on apprend vite. Vite mettre au boulot en début de séance (l'appel, après), pas de temps mort si le groupe est pénible, faire gratter, vérifier que ça gratte, sanctionner, être là, voir à gauche, à droite. Vous êtes fatiguée ? Non ! Ca les emmerde, et vous aimez ça, qu'ils soient emmerdés, c'est votre force et votre dope. Banzaï !!!
Confidence. Quand je me lève péniblement à 6h et que je me dis que je n'ai pas envie, je songe à leur bonheur si je n'étais pas là. Et hop ! Ca va beaucoup mieux !

RooMcfly a écrit:Je suis désolé le français n'est pas ma langue maternelle, je ne connaissais pas l'expression . Vu le comportement j'ai pensé à des élèves très jeunes et ça me paraissait pas totalement illogique! Mais au moins, ça fait rire les gens !

Pour en revenir au problème du topic: nous fonctionnons parfois comme Cripure le dit. Le collègue qui a la classe met les notes pour le collègue d'AP s'il y a un travail précis. C'est souvent le cas quand le groupe est pénible d'ailleurs. Je trouve bonne l'idée du un par table aussi.

Par contre, le concours me semble être un nouveau sujet de dispute pour ces élèves.

 
Mary Parapluies, je suis désolée de ce qui t'arrive. Les élèves peuvent se comporter comme des sales gamins. Il faut que tu règles ce problème d'estime de toi. Que tu te dises "mais comment osent-ils me parler comme ça?" si tu trouves ça inconcevable beaucoup ne le feront pas (je ne parle pas des desperados) ils sentiront qu'ils ne peuvent pas se le permettre. Les classes sentent l'odeur du sang et de vulnérabilité, c'est dégueulasse mais c'est comme ça. Plus on est sûr de soi en cours plus c'est facile. Sinon je n'ai pas de recette désolée à part te conseiller de te concentrer sur le rétablissement (ou l'instauration) d'une conscience de ta propre valeur. Courage.

Cripure a écrit:

Mary Parapluies a écrit:je souffre d'un gros manque d'estime de moi et ces sales mioches

Ca va déjà mieux

Vous croyez que demain, ils réussiront l'agrégation de lettres ? Non ? Alors la chef, c'est vous. C'est chef que je vous estime, moi. J'ai eu en tant qu'élève de petits bouts de femmes d'un mètre vingt avec qui nous osions à peine respirer, et encore en mode alterné (côté porte / côté fenêtre) C'est une affaire de présence, être là, tout voir, ne rien laisser passer. Ce n'est pas simple, mais je crois qu'on apprend vite. Vite mettre au boulot en début de séance (l'appel, après), pas de temps mort si le groupe est pénible, faire gratter, vérifier que ça gratte, sanctionner, être là, voir à gauche, à droite. Vous êtes fatiguée ? Non ! Ca les emmerde, et vous aimez ça, qu'ils soient emmerdés, c'est votre force et votre dope. Banzaï !!!
Confidence. Quand je me lève péniblement à 6h et que je me dis que je n'ai pas envie, je songe à leur bonheur si je n'étais pas là. Et hop ! Ca va beaucoup mieux !

Tellement, tellement vrai. J'ai fait ça, ce matin, c'était pas mal.
J'ai aussi exclu deux pénibles (pour insultes), mais gardé un ultra pénible poli, qui s'est évertué pendant une heure à me faire craquer (bruits, raclements divers, aucun travail, etc etc). Mais je savais que ça lui aurait fait tellement, mais tellement plaisir d'être exclu (élève super absentéiste, c'était la première fois que je le revoyais depuis son avertissement...), que je l'ai gardé en classe jusqu'au bout. Par sadisme :lol: (Je l'ai fait se lever et rester debout pendant 10 min, il s'est senti con).

Mary Parapluies a écrit:Encore moi, désolée

Une heure par semaine, je prends en charge l'AP français d'un groupe de seconde composé d'un tiers de la classe A et un tiers de la classe B. Cruauté de l'ordre alphabétique, ce groupe comprend une combinaison explosive de quatre ou cinq élèves particulièrement agités, bavards, je m'enfoutistes et souvent irrespectueux voire carrément insolents pour l'un d'entre eux.

Depuis le début de l'année je ne suis quasiment jamais arrivée à faire cours normalement avec ce groupe. Or il y a aussi des élèves sérieux qui voudraient bien travailler mais en sont empêchés par leurs camarades. J'ai des rires, des cris, des applaudissements quand je mouche un autre élève, des jets de projectiles, des élèves qui se lèvent sans autorisation... La vérité vraie, c'est que ce groupe a vite repéré que je n'avais pas l'autorité nécessaire pour le garder dans le droit chemin, et il en profite à fond.
Ils voient bien que je ne suis pas à l'aise. Yen a un qui m'a dit ce matin "calmez-vous là, je vous sens tendue". Du coup, je ne vois pas comment la situation va pouvoir s'améliorer, j'ai peur qu'elle n'empire. Ils se rendent compte qu'ils me font peur...

Aujourd'hui, suite à une dispute violente autour de l'ordinateur d'une élève à PAI qui s'en sert pour prendre le cours, j'ai envoyé un élève chercher la CPE. Elle est venue, a longuement engueulé les élèves, puis, une fois les élèves sortis, m'a engueulée moi aussi, me disant qu'elle ne pourrait pas venir à mon secours à chaque fois et qu'il faudrait vraiment que je fasse des efforts. Mais je ne sais pas quoi faire !

J'espère que l'intervention de la CPE, qui a pris tous les carnets et annoncé qu'elle ferait un courrier aux parents, va calmer le jeu, mais j'ai très peur que les choses ne reprennent comme si de rien n'était face à la prof d'AP qui n'a Aucune Autorité (et en plus l'AP ça sert à rien, l'accord des participes passés on a vu ça en primaire madame ! et puis c'est pas noté...)

- Premièrement : l'Education Nationale t'as mis dans une situation bordélogène dès le départ
- Deuxièmement : des élèves fout-les-problèmes : mauvaise pioche
- Troisièmement : passe en mode survie : n'attends rien de CDE/CPE et que du négatif de la hiérarchie qui managera tout ça en te critiquant et en te faisant culpabiliser
- Quatrièmement : tu focalises sur un meneur et tu lui fait la totale : mot dans le carnet-convocation des parents- renvoie avec un rapport incident grave ou tu demandes son renvoie de l'établissement, tout en un et si possible à partir d'un incident ou il s'est mal comporté + répondu à la limite de la politesse et que tu montes en épingle ("je suis insulté!"), faut paraitre extremiste et imprevisible aux élèves car pour le moment c'est eux qui ont le pouvoir. Quand tu pars en colère , plus aucun dialogue , ils subissent et n'ont plus la main.
- Cinquièmement : si on te le ramene en cours tu refuses categoriquement , argument : je l'ai renvoyé car sinon je ne pourrais pas m'empêcher de le frapper, je ne répond de rien.

Bienvenue dans l'Education Nationale.

Thermo a écrit:

Mary Parapluies a écrit:Encore moi, désolée

Une heure par semaine, je prends en charge l'AP français d'un groupe de seconde composé d'un tiers de la classe A et un tiers de la classe B. Cruauté de l'ordre alphabétique, ce groupe comprend une combinaison explosive de quatre ou cinq élèves particulièrement agités, bavards, je m'enfoutistes et souvent irrespectueux voire carrément insolents pour l'un d'entre eux.

Depuis le début de l'année je ne suis quasiment jamais arrivée à faire cours normalement avec ce groupe. Or il y a aussi des élèves sérieux qui voudraient bien travailler mais en sont empêchés par leurs camarades. J'ai des rires, des cris, des applaudissements quand je mouche un autre élève, des jets de projectiles, des élèves qui se lèvent sans autorisation... La vérité vraie, c'est que ce groupe a vite repéré que je n'avais pas l'autorité nécessaire pour le garder dans le droit chemin, et il en profite à fond.
Ils voient bien que je ne suis pas à l'aise. Yen a un qui m'a dit ce matin "calmez-vous là, je vous sens tendue". Du coup, je ne vois pas comment la situation va pouvoir s'améliorer, j'ai peur qu'elle n'empire. Ils se rendent compte qu'ils me font peur...

Aujourd'hui, suite à une dispute violente autour de l'ordinateur d'une élève à PAI qui s'en sert pour prendre le cours, j'ai envoyé un élève chercher la CPE. Elle est venue, a longuement engueulé les élèves, puis, une fois les élèves sortis, m'a engueulée moi aussi, me disant qu'elle ne pourrait pas venir à mon secours à chaque fois et qu'il faudrait vraiment que je fasse des efforts. Mais je ne sais pas quoi faire !

J'espère que l'intervention de la CPE, qui a pris tous les carnets et annoncé qu'elle ferait un courrier aux parents, va calmer le jeu, mais j'ai très peur que les choses ne reprennent comme si de rien n'était face à la prof d'AP qui n'a Aucune Autorité (et en plus l'AP ça sert à rien, l'accord des participes passés on a vu ça en primaire madame ! et puis c'est pas noté...)

- Premièrement : l'Education Nationale t'as mis dans une situation bordélogène dès le départ
- Deuxièmement : des élèves fout-les-problèmes : mauvaise pioche
- Troisièmement : passe en mode survie : n'attends rien de CDE/CPE et que du négatif de la hiérarchie qui managera tout ça en te critiquant et en te faisant culpabiliser
- Quatrièmement : tu focalises sur un meneur et tu lui fait la totale : mot dans le carnet-convocation des parents- renvoie avec un rapport incident grave ou tu demandes son renvoie de l'établissement, tout en un et si possible à partir d'un incident ou il s'est mal comporté + répondu à la limite de la politesse et que tu montes en épingle ("je suis insulté!"), faut paraitre extremiste et imprevisible  aux élèves car pour le moment c'est eux qui ont le pouvoir. Quand tu pars en colère , plus aucun dialogue , ils subissent et n'ont plus la main.
- Cinquièmement : si on te le ramene en cours tu refuses categoriquement , argument : je l'ai renvoyé car sinon je ne pourrais pas m'empêcher de le frapper, je ne répond de rien.

Bienvenue dans l'Education Nationale.

 Ah oui ça aussi! Te mettre des élèves que tu n'as pas en cours et en regroupement en plus donc pas de référent pour le groupe (PP) c'est excessivement bordélogène.Tout le monde aurait des problèmes dans cette situation.

sinon autre possibilité :
mon inspecteur m'a dit : les mettre par groupes de besoin et tu différencies et hop ils travaillent (cherchent leur propre chemin vers le savoir).
Du coup si ils bavardent en groupe , t'as qu à les mettre par groupe de 1 et "hop ils travaillent"

Un autre truc, appeler les parents des élèves les plus perturbateurs : ce n'est pas une baguette magique, mais souvent ça marche bien...

Thermo a écrit:sinon autre possibilité :
mon inspecteur m'a dit :  les mettre par groupes de besoin et tu différencies et hop ils travaillent (cherchent leur propre chemin vers le savoir).
Du coup si ils bavardent en groupe , t'as qu à les mettre par groupe de 1 et "hop ils travaillent"

Faut avoir la place, si c'est le cas effectivement ça change tout.

florestan a écrit:

Thermo a écrit:sinon autre possibilité :
mon inspecteur m'a dit :  les mettre par groupes de besoin et tu différencies et hop ils travaillent (cherchent leur propre chemin vers le savoir).
Du coup si ils bavardent en groupe , t'as qu à les mettre par groupe de 1 et "hop ils travaillent"

Faut avoir la place, si c'est le cas effectivement ça change tout.

je plaisantais :lol:

Thermo a écrit:

florestan a écrit:

Thermo a écrit:sinon autre possibilité :
mon inspecteur m'a dit :  les mettre par groupes de besoin et tu différencies et hop ils travaillent (cherchent leur propre chemin vers le savoir).
Du coup si ils bavardent en groupe , t'as qu à les mettre par groupe de 1 et "hop ils travaillent"

Faut avoir la place, si c'est le cas effectivement ça change tout.

je plaisantais :lol:

 Oups pardon  
 Et j'imagine qu'on a collé 36 pékins à Mary.

Cripure a écrit:

Mary Parapluies a écrit:

Cripure a écrit:Quand le gars vous a dit : "Je vous sens tendue", vous avez fait quoi ?

Honnêtement ? Rien. J'ai fait semblant de n'avoir pas entendu parce que je savais que ça ne mènerait à rien et j'en avais 10 autres à empêcher de partir en live à la moindre seconde...

Vous vous êtes demandé ce qui se serait passé si vous lui aviez verbalement sauté dessus ?

Maintenant que j'y pense, il me serait rentré dedans avec insolence, et j'aurais eu un motif pour faire un rapport gratiné. Mais je n'ai pas eu le courage sur le coup...


florestan, les pékins ne sont que 24 et j'ai déjà essayé de les mettre un par table. Je n'ai pas remarqué de différence notable (si j'ose dire)

J'oubliais : la classe B, c'est les miens. Ils sont déjà pénibles en cours de français normal mais en AP ils se lâchent...

Ce qui m'a vraiment énervée, c'est le gamin qui s'est écrié joyeusement, alors que j'essayais tant bien que mal de remettre le groupe au travail : "ah madame j'ai une idée, on peut parler des attentats ?"