- BoubouleDoyen
Cripure a écrit:Je trouve qu'on oublie quand même un peu vite les docteurs qui, dans leur discipline universitaire, n'ont pas d'agreg vu qu'elle n'existe pas, et qui se font passer devant par des docteurs agrégés dans d'autres disciplines. L'agreg n'est pas un diplôme, elle a selon moi le tort d'être un concours de recrutement dont la réussite confère une sorte de titre bizarre, ce qui conduit à ce paradoxe : l'agrégé du supérieur a un titre venu on ne sait d'où, mais il ne travaille pas sur le poste pour lequel il a passé le concours et a été recruté.locallies a écrit:Commençons par titulariser dans le supérieur les plus méritants et les plus qualifiés: à savoir ceux qui chaque jour font le lien entre recherche et enseignement, les agrégés-docteurs dont un nombre conséquent mène de front activités de recherche et charges de cours dans les universités en sus de leur service en collège ou lycée général et technologique.
A part ça, tout va bien
Je vais finir par m'y perdre ;-)
Je vais ajouter que si l'Université ne délivrait pas des diplômes auxquels les jurys d'agrégation ne croient pas, l'agrégation n'aurait pas plus ed renommée que certains M2. Etonnant de voir des M2 avec mention échouer sur des questions de niveau L1 de leur discipline (en physique-chimie par exemple)...
- BoubouleDoyen
Sulfolobus a écrit:Oui je suis assez d'accord et je partage votre crainte sur le nouveau concours à cause de ça. Je la partage d'autant plus qu'il est déjà classique d'avoir des profs de SVT qui se vantent de ne pas aimer la géologie, alors si en plus le concours ne la prend pas en compte ou très peu, j'ai très peur pour ce qu'il restera de son enseignement.
Lors de la mise en place du dernier programme de physique-chimie, on a vu nombre de collègues complétement largués soit en physique, soit en chimie pour ce type de raison. Evidemment, il y aussi la question de la formation continue (absente).
- User5899Demi-dieu
Bouboule a écrit:Cripure a écrit:Je trouve qu'on oublie quand même un peu vite les docteurs qui, dans leur discipline universitaire, n'ont pas d'agreg vu qu'elle n'existe pas, et qui se font passer devant par des docteurs agrégés dans d'autres disciplines. L'agreg n'est pas un diplôme, elle a selon moi le tort d'être un concours de recrutement dont la réussite confère une sorte de titre bizarre, ce qui conduit à ce paradoxe : l'agrégé du supérieur a un titre venu on ne sait d'où, mais il ne travaille pas sur le poste pour lequel il a passé le concours et a été recruté.locallies a écrit:Commençons par titulariser dans le supérieur les plus méritants et les plus qualifiés: à savoir ceux qui chaque jour font le lien entre recherche et enseignement, les agrégés-docteurs dont un nombre conséquent mène de front activités de recherche et charges de cours dans les universités en sus de leur service en collège ou lycée général et technologique.
A part ça, tout va bien
Je vais finir par m'y perdre ;-)
Je vais ajouter que si l'Université ne délivrait pas des diplômes auxquels les jurys d'agrégation ne croient pas, l'agrégation n'aurait pas plus ed renommée que certains M2. Etonnant de voir des M2 avec mention échouer sur des questions de niveau L1 de leur discipline (en physique-chimie par exemple)...
A partir du moment où le diplôme universitaire est composé de disciplines qui se compensent, la problématique est la même qu'au Baccalauréat. Rien n'empêche de créer des TPE universitaires, ou des unités de prise de notes où l'assiduité se traduit par un 20 (dans la fac de mon frère, ça fonctionne ainsi). Bien sûr que ça entache le diplôme plus qu'à l'époque où les différentes UV devaient êtres obtenues l'une après l'autre sans compensation.
- BoubouleDoyen
Cripure a écrit:Bouboule a écrit:Cripure a écrit:Je trouve qu'on oublie quand même un peu vite les docteurs qui, dans leur discipline universitaire, n'ont pas d'agreg vu qu'elle n'existe pas, et qui se font passer devant par des docteurs agrégés dans d'autres disciplines. L'agreg n'est pas un diplôme, elle a selon moi le tort d'être un concours de recrutement dont la réussite confère une sorte de titre bizarre, ce qui conduit à ce paradoxe : l'agrégé du supérieur a un titre venu on ne sait d'où, mais il ne travaille pas sur le poste pour lequel il a passé le concours et a été recruté.locallies a écrit:Commençons par titulariser dans le supérieur les plus méritants et les plus qualifiés: à savoir ceux qui chaque jour font le lien entre recherche et enseignement, les agrégés-docteurs dont un nombre conséquent mène de front activités de recherche et charges de cours dans les universités en sus de leur service en collège ou lycée général et technologique.
A part ça, tout va bien
Je vais finir par m'y perdre ;-)
Je vais ajouter que si l'Université ne délivrait pas des diplômes auxquels les jurys d'agrégation ne croient pas, l'agrégation n'aurait pas plus ed renommée que certains M2. Etonnant de voir des M2 avec mention échouer sur des questions de niveau L1 de leur discipline (en physique-chimie par exemple)...
A partir du moment où le diplôme universitaire est composé de disciplines qui se compensent, la problématique est la même qu'au Baccalauréat. Rien n'empêche de créer des TPE universitaires, ou des unités de prise de notes où l'assiduité se traduit par un 20 (dans la fac de mon frère, ça fonctionne ainsi). Bien sûr que ça entache le diplôme plus qu'à l'époque où les différentes UV devaient êtres obtenues l'une après l'autre sans compensation.
Je ne pensais même pas à ça mais c'est vrai que c'est terrible.
Je m'imaginais un descriptif de diplôme mentionnant la qualité des UE mais ça ne doit pas exister.
- mblondeNiveau 9
Aliceinwonderland a écrit:Moi ce que je ne comprends pas c'est que de toute façon le jury serait composé d'agrégés, or les agrégés choisissent des pairs, donc ils prendraient forcément des candidats qui auraient aussi bien pu avoir l'agreg autrement ; si le niveau n'est pas là ils ne pourvoiront pas les postes (et même s'il s'agit de postes destinés à de futurs collègues de fac le niveau exigé devrait être encore meilleur) donc ça ne changera rien en fait, je ne vois pas l'intérêt d'un nouveau concours.
A moins que le but à terme ne soit de laisser une seule agreg post doctorat (ce qui réduirait encore la possibilité de passer le concours pour ceux qui ne peuvent faire des études trop longues faute de moyens) et pour le secondaire, plus besoin de concours avec la masterisation?
Il y a un truc qui m'échappe...
À terme effectivement on peut imaginer que l'agrégation demandera un doctorat. Honnêtement bien que ça me fasse mal de le dire, le maintien de deux statuts très déséquilibres en terme de salaire sur des postes équivalents (à part la prépa et les postes de prag) devient aberrant quand le recrutement se fait au même niveau d'étude...
- totoleallinNiveau 1
Marcel Khrouchtchev a écrit:totoleallin a écrit:Bien sur, c'est même très censé, mais ça ne nécessite pas d'adapter le concours (qui est censé assurer le recrutement d'enseignants dont les profils correspondent aux postes visés, à savoir un enseignement de la 6ème au bac +2) à ces candidats MCF ou Docteur... objet de la discussion.
"une agrégation réservée aux docteurs" sous-entend forcement un concours adapté à ces profils de candidats.
J'ai dû mal te comprendre, en effet. Je réagissais au départ à ça:totoleallin a écrit:L'agrégation est un concours de recrutement d'enseignant, le fait que l'obtention de ce concours soit utilisé à d'autres fins n'a pas de sens, tout comme le fait de proposer différentes "formes" de ce concours avec des voies réservées.
J'avais compris ça comme une dénonciation de l'utilisation de l'agrégation comme critère officieux de recrutement des MCF (ou en tout cas comme tri des dossiers).
Un MCF doit être recruté sur des critères propres à ce poste: recherche et enseignement à niveau +3 et au delà, se baser sur l'agrégation n'a aucun sens.
L'agrégation est un simple concours de recrutement, elle ne traduit même pas le niveau d'un candidat puisque d'une année sur l'autre le nombre de places peut conduire à recaler un candidat qui aurait été admis largement les années précédentes.
Un agrégé fera-t-il un bon MCF? peut être, même certainement, puisque c'est assurément un bon élément, mais un bon élève ingénieur aussi, un bon doctorant aussi.
Je ne sais pas sur quoi ce base les recrutements de MCF, mais si c'est sur le fait d'être agrégé (ce que je soupçonne), c'est quand même un sacré "non sens", les qualités pédagogiques et disciplinaires sont quand même bien différentes.
- totoleallinNiveau 1
Sulfolobus a écrit:Je me permets de réponse (ça permettra au moins de voir si Dr Reynal a le même point de vue et si non, d'en discuter).Bouboule a écrit:Dr Raynal a écrit:Vu qu'en sciences de la vie, nombre de docteurs deviennent... chômeurs lorsqu'ils se rendent compte que le fameux "restez au labo en attendant un poste, pour publier vos derniers résultats" est du travail au noir non rémunéré, ou au mieux en CDD non renouvelable, ce ne serait pas plus mal de rendre le doctorat enfin utile via ce type de concours spécifique... vu que nombre de collègues, "contraints" de passer le CAPES, finissent "simples" certifiés... et que la valeur du doctorat, dans l'E.N., ministère qui le délivre, est strictement nulle...
Qu'est-ce qui rend difficile l'agrégation pour un docteur en SV ? L'écrit, l'oral ? Les deux ?
Son hyperspécialisation fait qu'il a oublié les bases de L2/L3/M1 ou qu'il n'a pas le niveau en ST ?
J'imagine peut-être à tort que l'oral c'est au plus difficile réaliser une prestation de niveau BCPST ? (Je transfère ce qui se fait en physique-chimie, je peux me tromper.)
Je dirais plusieurs choses :
- premièrement, le fait que ça soit une agrégation de biologie-géologie et non une agrégation de biologie. Il faut voir que le concours est fait de telle sorte qu'il soit très difficile à obtenir en étant nullissime en géologie (ce qui est logique vu ce qu'enseignent les professeurs de SVT) mais que les universités ne donnent très souvent pas de cours de géologie dans les cursus de biologie. Donc un docteur prépare l'agreg en partant de 0 en géologie, c'est dur. D'autant plus difficile que la géologie est une discipline très différente de la biologie, y compris dans sa manière de faire.
- deuxièmement, les facs de biologie sont en générale très spécialisées dès la licence, parfois dès la L1 : un docteur en immunologie n'a souvent jamais eu de cours en biologie des organismes depuis la L1. Dommage pour lui, à l'écrit la biologie des organismes est aussi coefficientée que la biologie moléculaire ou la géologie.
- troisièmement, il est quasi-impossible d'avoir le concours sans l'avoir préparé dans une prépa agreg au moins une fois.
Après, je pense qu'un docteur a plusieurs avantages sur un non-docteur :
- de manière générale, il maitrise les démarches scientifiques, ce qui est un atout tant pour l'écrit que l'oral
- les TP d'options ne devraient de plus pas être un problème
- il a normalement une aisance à l'oral que n'a pas un masterant
- il a normalement une meilleure capacité à lire vite et à synthétiser (très utile pour l'oral).
Encore faut-il que les connaissances suivent et c'est malheureusement très souvent pas le cas.
Je suis entièrement d'accord sur ton premièrement, deuxièmement et troisièmement... mais ce n'est pas au concours à s'adapter à ce problème mais aux candidats.
Pour reprendre ton exemple, un candidat doit atteindre ce niveau de formation exigé si il veut devenir enseignant de SVT pour la simple raison qu'il aura besoin de ce niveau pour pouvoir faire le travail qu'on lui demande.
Que les doctorants n'aient pas le profil pour passer l'agrégation, c'est un fait mais leur faire un concours spécifique qui ne s'assurerait pas des qualités nécessaires pour leur futur poste, c'est quand même aberrant.
Imaginons, un docteur qui est reçu à cette agrégation sur ces compétences en biologie et qui est affecté l'année d'après sur un service intégral dans une formation supérieure en géologie? ou pire qu'il y soit affecté 15 ans après son recrutement... au
Concernant les avantages des doctorants sur les non doctorants, je te laisse seul propriétaire de ces propos. De ce que j'en connais, autant au concours qu'en poste, beaucoup déchantent sur tous ces points et ont droit à une sacré remise en question personnelle.(d'autant plus douloureuse qu'elle est brutale)
- Dr RaynalHabitué du forum
Bouboule a écrit:
Qu'est-ce qui rend difficile l'agrégation pour un docteur en SV ? L'écrit, l'oral ? Les deux ?
Son hyperspécialisation fait qu'il a oublié les bases de L2/L3/M1 ou qu'il n'a pas le niveau en ST ?
J'imagine peut-être à tort que l'oral c'est au plus difficile réaliser une prestation de niveau BCPST ? (Je transfère ce qui se fait en physique-chimie, je peux me tromper.)
Je rejoins quelque peu l'avis de mon collègue hyperthermophyle, en y rajoutant quelques éléments, je précise valables pour les sciences de la vie, et d'importance variable selon les individus et leur histoire.
- la spécialisation, certes, n'aide pas : vous venez de passer 3 a 4 ans à "creuser" votre sillon dans votre domaine. Il vous faut "réviser" comme si vos trois à quatre années n'étaient servi à rien, vous vous retrouvez "rétrogradé" au rang d'un étudiant de second cycle, alors que vous pourriez, en théorie, enseigner à ces mêmes étudiants. Parfois même, selon votre formation, vous devez découvrir une nouvelle science (la géologie...). Ce qui pose problème, alors, ce n'est pas le niveau auquel cette science supplémentaire est enseignée dans le secondaire (il reste élémentaire) mais le niveau de plus en plus absurde, en comparaison et au vu de l'évolution des programmes, nécéssaire pour l'agrégation. Dernièrement, en SVT, ce sont invitées les "sciences de l'univers". Si l'on voulait alors être cohérent, cela voudrait dire que l'étude de l'astrophysique devrait être exigible à l'agrégation, et qu'un sujet d'astrophysique pourrait y tomber. Je suis certain que cela n'arrivera pas.
- Le temps: a ma lointaine époque, nombre de doctorants n'avaient aucune bourse. Les choses semblent avoir changé, mais les ressources financières restent minimes. Lorsque vous "comprenez" que votre labos se paie votre fiole (en général, c'est lorsqu'un nouveau doctorant tout frais débarque pour continuer "votre" travail, et que le "chef" vous fait comprendre que ce serait bien de partager votre dernière publie avec lui, et de lui laisser votre m2 de bureau et paillasse, aussi...), vous vous retrouvez sans ressources après 3 à 4 ans d'études "perdues". Rajoutons un an minimum pour passer une agrégation à la réussite plus aléatoire que le capes (ne serai-ce que par le nombre de poste ouvert), et vous voici débutant très probablement entre 27 et 28 ans, avec comme perpective une belle retraite vers 28+45 (soyons réaliste) = 72 ans, ou plus tard, avec la nécessité de vivre comme un titulaire du RSA a bac + 8. Riant. Dans ces conditions, un capes est plus rapide a obtenir. L'agrèg est un luxe.
- l'état d'esprit : vous avez participé, plus ou moins, à l'avancée des sciences. Vous n'êtes pas qu'un théoricien : vous avez maitrisé des techniques, des machines, des protocoles, vous avez préparé des congrès, rédigé des publis, parfois effectué des stages à l'étranger. Tout cela est nul et non avenu. Il faut en faire son deuil et bachoter de nouveau. Sauf que lorsque vous avez gouté au nectar et à l'ambroisie, la mémorisation intensive a autant d'attraits que du cassoulet froid mangé à même la boite.
- la réalité du milieu : capes ou agrèg, vous risquez fort de vous retrouver en collège, à enseigner la cellule à des sixièmes ou les aventures de la bistoukette à des quatrième (la première option étant préférable). Vous ferez le même travail, vous aurez les mêmes élèves.
- l'exil : vous avez sacrifié 3 ans de votre jeunesse, au minimum, après bien 'autres, pour faire votre doctorat : ce qui vous intéressait vraiment, c'était la recherche, pas l'enseignement secondaire. Capes ou agrèg, c'est, après être né chez les dieux, se retrouver exilé chez les Hommes. La localisation précise, entre l'ile d'elbe de l'agrégation ou la ste Hélène du capes, n'en laisse pas moins un certain sentiment d'échec, et dans la bouche un goût de cendres.
- le côté "roulette russe" de l'agreg : il se trouve que vous êtes spécialités dans un domaine qui peut constituer un sujet d'agreg. Si par hasard ce sujet tombe, fort peu de gens seraient capables de vous "corriger". Mais, comme par hasard, les sujets ont une fâcheuse tendance à être justement ceux rabâchés par les prépas Parisiennes qui fournissent la majorité des reçus... En fonction du nombre de places disponibles une année, vous serez puissant ou misérable, admis ou recalé, pour un même travail.
- La lassitude, après avoir accumulé les diplômes, et pas mal travaillé, de devoir encore et toujours "faire ses preuves" comme si tout cela n'avait servi à rien. Si l'on continu comme cela, il faudra bientôt repasser périodiquement capes et agrèg pour continuer à enseigner, tous les dix ans par exemple...
- le coté "sugar daddy" de l'agrégation sur liste d'aptitude... peut aussi jouer un rôle de repoussoir, tout comme la condescendance de certains agrégés qui se comportent comme des nobliaux de l'ancien régime et s'érigent en gardien et phares du temple de la science, temple où, en fait, ils n'ont jamais mis un pied, alors que les docteurs y ont dit la messe...
Tout cela en plus de ce qu'a dit sulfolobus.
Sinon, pour l'avenir, je vois bien davantage l'agrégation, une bizarrerie franco-française, disparaitre petit à petit par raréfaction du nombre de postes, que devenir un concours nécessitant un doctorat (ce qui équivaudrait dans les faits à rendre ce dernier obligatoire pour se retrouver en collège... au secours !). Maintenir deux statut différents en terme d'heures travaillées et de rémunération, pour des professeurs ayant la même formation, les mêmes élèves et faisant le même travail ne sera pas longtemps tenable au niveau européen si l'on en vient à harmoniser l'enseignement dans l'union.
- AnaxagoreGuide spirituel
Il fallait que cela arrive le Doc, nous ne sommes pas du même avis.
L'agrégation (et de manière générale le secondaire) n'est pas la médaille en chocolat des docteurs qui n'ont pas de poste dans le supérieur. L'esprit et le contenu sont différents, on se retrousse les manches et on la passe.
Il me semble que le passage à la hors-classe tient compte du fait que l'on a un doctorat ou pas.
L'agrégation est franco-française, so what?
En mathématiques ceux qui font des mathématiques appliquées sont "avantagés" par rapport à ceux qui font des mathématiques fondamentales, so what? On a bossé le programme.
L'agrégation (et de manière générale le secondaire) n'est pas la médaille en chocolat des docteurs qui n'ont pas de poste dans le supérieur. L'esprit et le contenu sont différents, on se retrousse les manches et on la passe.
Il me semble que le passage à la hors-classe tient compte du fait que l'on a un doctorat ou pas.
L'agrégation est franco-française, so what?
En mathématiques ceux qui font des mathématiques appliquées sont "avantagés" par rapport à ceux qui font des mathématiques fondamentales, so what? On a bossé le programme.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Bouboule a écrit:On peut donc comparer au docteur en physique qui doit ingurgiter la chimie pour l'agrégation de physique.
Ou au docteur en histoire contemporaine qui doit faire de l'histoire grecque et de la géographie.
totoleallin a écrit:
Un MCF doit être recruté sur des critères propres à ce poste: recherche et enseignement à niveau +3 et au delà, se baser sur l'agrégation n'a aucun sens.
L'agrégation montre qu'on est capable de préparer en 6h une leçon qui tient la route sur n'importe quel sujet de sa discipline. Et ça, c'est un critère qui me semble très solide! (parce que si tu crois que la leçon ainsi préparée est "bac+3", tu te fourres le doigt dans l’œil; d'ailleurs, les MCF interviennent souvent majoritairement dans les 2 premières années).
- mblondeNiveau 9
Je suis à peu près certaine que l'agrégation n'est pas un critère pour le recrutement d'un MCF du moins en sciences (c'est peut être différent en lettres, HG etc).
Edité pour ne pas enflammer le débat
Edité pour ne pas enflammer le débat
- Fires of PompeiiGuide spirituel
C'est un critère officieux en lettres, je le sais de source sûre.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Tu as raison Mblonde pour les sciences mais en lettres /sciences humaines c'est important.
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Aliceinwonderland a écrit:Tu as raison Mblonde pour les sciences mais en lettres /sciences humaines c'est important.
C'est même quasiment obligatoire.
- mblondeNiveau 9
Marcel Khrouchtchev a écrit:Aliceinwonderland a écrit:Tu as raison Mblonde pour les sciences mais en lettres /sciences humaines c'est important.
C'est même quasiment obligatoire.
OK c'est ce que je pensais. Mais c'est complètement aberrant. En faisant quelques recherches j'ai vu qu'il y avait aussi pleins de probleme avec l'EN qui refuse des détachement a des doctorant pour aller dans le supérieur en ater etc.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
C'est tout, sauf aberrant! Quand sur un poste tu reçois de 100 à 200 dossiers, de gens qui veulent devenir enseignants-chercheurs (avec enseignants dedans!), faire le tri avec l'agreg n'est absolument pas aberrant! Au contraire. Ça limite (un peu) le localisme et ça montre une maîtrise de sa discipline en général.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Non ce n'est pas aberrant. Je pense que la différence vient du fait qu'il y a d'autres moyens de vérifier qu'un candidat a le niveau en sciences : par exemple mon père en tant que chercheur a enseigné en fac et n'a pas l'agreg mais il est major d'une grande école, il y a des profils beaucoup plus variés d'enseignants du supérieur. Et je pense que la recherche en sciences est plus directement en rapport avec l'enseignement (enfin là je me trompe peut-être). En lettres sciences humaines le CAPES n'est pas la garantie d'un bon niveau (et ce même s'il n'y a pas de vraie différence de niveau entre un certifié reçu dans les deux premiers déciles et un agrégé en fin de liste ou sur LC...)Mais les derniers du CAPES peuvent avoir un niveau très ...light malheureusement.
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Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Je ne parlais pas du CAPES, mais de l'agrégation. Il y a (encore pour l'instant) une différence.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Un excellent dossier de recherche, l'agrégation et, parfois une expérience d'enseignement réussie dans le secondaire sont soit indispensables en SHS, soit des atouts indéniables pour décrocher un poste de MCF, qui ne sont pas des postes CNRS.
Il s'agit de faire de la recherche ET aussi d'enseigner un peu (ou beaucoup) en L1, à des étudiants qui ont obtenu le bac 70 jours auparavant (ce qui ne les a pas magiquement transformés). Il y a aussi l'enseignement en master, et puis, bien sûr, la moitié du temps consacré à la recherche, mais dans enseignant-chercheur, il y a "enseignant"...
Il s'agit de faire de la recherche ET aussi d'enseigner un peu (ou beaucoup) en L1, à des étudiants qui ont obtenu le bac 70 jours auparavant (ce qui ne les a pas magiquement transformés). Il y a aussi l'enseignement en master, et puis, bien sûr, la moitié du temps consacré à la recherche, mais dans enseignant-chercheur, il y a "enseignant"...
- CondorcetOracle
A ce compte-là, Marc Ferro n'aura jamais été MCF (pour le plus grand bonheur de l'EHESS)...
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Les étudiants de l'Ehess ne sont pas exactement les L1 d'histoire et de LM de province, mais ... chut...
- CondorcetOracle
Les élèves du lycée d'Oran non plus : Marc Ferro y a aussi enseigné...
- DesolationRowEmpereur
Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est tout, sauf aberrant! Quand sur un poste tu reçois de 100 à 200 dossiers, de gens qui veulent devenir enseignants-chercheurs (avec enseignants dedans!), faire le tri avec l'agreg n'est absolument pas aberrant! Au contraire. Ça limite (un peu) le localisme et ça montre une maîtrise de sa discipline en général.
+1
On proteste suffisamment contre l'arbitraire des élections aux postes de MCF pour qu'on ne râle pas lorsqu'on prend en compte, pour une fois, un critère à peu près objectif.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Condorcet a écrit:Les y a aussi enseigné...
Je veux bien parier qu'il y avait moins d'écart entre sa recherche de l'époque et son enseignement à Oran qu'entre la recherche actuelle d'un MCF en histoire philo ou lettres et son cours de L1. Ce que je dis simplement, c'est que l'agrégation me semble un critère de recrutement objectif et utile piur recruter des MCF en SHS et qu'avoir vu des collégiens ou des lycéens de près (voire avoir aimé ça, :-)) est un atout et protège des sempiternels "Ah, mais on ne peut plus faire un CM comme avant." Dans certaines facs, c'est très clair, à l'EHESS, j'en doute. Mal ou bien, je ne sais pas. La réalité est celle-là.
- mblondeNiveau 9
DesolationRow a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est tout, sauf aberrant! Quand sur un poste tu reçois de 100 à 200 dossiers, de gens qui veulent devenir enseignants-chercheurs (avec enseignants dedans!), faire le tri avec l'agreg n'est absolument pas aberrant! Au contraire. Ça limite (un peu) le localisme et ça montre une maîtrise de sa discipline en général.
+1
On proteste suffisamment contre l'arbitraire des élections aux postes de MCF pour qu'on ne râle pas lorsqu'on prend en compte, pour une fois, un critère à peu près objectif.
C''est aberrant parce que l'agrégation n'est pas un diplôme mais un concours de recrutement. Et puis c'est quand même bizarre de passer un concours de recrutement pour un poste et de ne jamais aller sur ce poste. Pour ceux qui passent l'agreg et qui sont vraiment motivés par l'enseignement ou les certifiés qui veulent améliorer un peu leur quotidien, c'est un peu limite.
En plus du coup, il y a un truc qui vraiment m'échappe. Dans ce cas, si la plupart des docteurs en sciences humaines/lettres ont l'agrégation (pour les plus ambitieux qui visent ensuite une carrière dans la recherche qi j'ai bien compris), pourquoi leur faire un concours réservé ? Et pourquoi leur faire croire que ce concours leur ouvrira des postes seulement en lycée et à l'université quand on connait le nombre d'agrégés éventuellement docteurs qui sont affectés en collège ou sont TZR. Pourquoi refuser les demandes de détachement dans le supérieur à ces mêmes agrégés ?
J'ai en fait l'impression que le MENSR c'est juste dit : "tiens on a pas assez de prof, tiens on a pleins de docteurs qui ne trouvent pas de postes. Si on mettait ces docteurs sur des postes de profs?" sans tellement plus réfléchir aux implications que ça entraine.
- DesolationRowEmpereur
Ce n'est pas le premier rôle de l'agrégation, c'est certain. Mais ce concours sert aussi d'attestation de la qualité disciplinaire du candidat - quel autre critère permet d'en juger aussi objectivement ? Je n'en vois guère.
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