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- CeladonDemi-dieu
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-programmes-scolaires-nous-avons-subi-l-emprise-ideologique-du-ministere-04-11-2015-1979243_1886.php
Interview d'Annie Genevard, démissionnaire.
Extrait :
" Avez-vous subi d'autres pressions ?"
Interview d'Annie Genevard, démissionnaire.
Extrait :
" Avez-vous subi d'autres pressions ?"
"De l'idéologie, il y en a eu en permanence : sur la question de l'enseignement de la langue française (j'ai même entendu un expert affirmer que « parler de la maîtrise de la langue française n'avait aucun sens » !), sur la question de l'immigration et de la diversité par exemple. Ainsi, et heureusement, il nous a fallu corriger des approches hasardeuses comme celle de sensibiliser tous les enfants aux langues de l'immigration ou comme celle d'un peuple français, uniquement fait d'immigrations successives, histoire de pacifier sans doute la société actuelle ! La notion de diversité était omniprésente sans que son corollaire, l'unité, les valeurs communes, soit affirmé comme utile contrepoint. Et que dire de la parité, totem absolu, convoquée pour le choix des auteurs de littérature ! Une idée folle ! J'ai âprement combattu un certain nombre de ces orientations très discutables, mais le simple fait qu'elles aient été énoncées par des « experts » est en soi inquiétant et témoigne d'une idéologisation et d'une instrumentalisation des programmes scolaires. Ce n'est pas sain."
- Tomoe GozenNiveau 6
Comme quoi on peut faire preuve de bon sens dès qu'on n'est plus sous l'emprise de l'idéologie :
Le Point : "La refondation avait été décidée en prenant acte de la faillite de l'école. Un constat juste pourtant..."
Annie Genevard : "Des évaluations Pisa qui pointent les défaillances de notre système scolaire, nous reléguant à de piteux classements, l'actuelle ministre retient surtout que l'école amplifie les inégalités sociales. Vrai problème et constat cruel, mais je conteste les réponses qui leur sont apportées : suppression de l'élitisme républicain (les bourses au mérite), affaiblissement de l'exigence (la méfiance à l'égard de l'évaluation), suppression de toute forme de diversification jugée élitiste (les classes bilangues, les sections européennes, les langues anciennes). Si ce n'est pas « pour tous », un autre totem de la gauche, ce ne sera pour personne. C'est bien le nivellement par le bas dénoncé par les enseignants eux-mêmes."
Quand on lui demande les trois mesures qu'elle prendrait si elle était ministre de l'EN :
"Il faut d'urgence revoir les contenus de l'enseignement délivré aux élèves professeurs. Un bon professeur fait de meilleurs élèves, c'est
« l'effet maître » que les ministres socialistes s'obstinent à nier. Lorsqu'on me rapporte que l'on enseigne aux professeurs à parler le moins possible aux élèves en classe, j'enrage à l'idée que l'on prive ainsi le maître de ce qui fonde sa légitimité, la transmission des savoirs. Je ne crois pas à l'idée selon laquelle « l'élève construit son savoir » comme je l'ai entendu dire d'un inspecteur. Il est urgent de relire Montaigne et ses merveilleuses pages sur l'éducation et le rôle primordial du maître."
Le Point : "La refondation avait été décidée en prenant acte de la faillite de l'école. Un constat juste pourtant..."
Annie Genevard : "Des évaluations Pisa qui pointent les défaillances de notre système scolaire, nous reléguant à de piteux classements, l'actuelle ministre retient surtout que l'école amplifie les inégalités sociales. Vrai problème et constat cruel, mais je conteste les réponses qui leur sont apportées : suppression de l'élitisme républicain (les bourses au mérite), affaiblissement de l'exigence (la méfiance à l'égard de l'évaluation), suppression de toute forme de diversification jugée élitiste (les classes bilangues, les sections européennes, les langues anciennes). Si ce n'est pas « pour tous », un autre totem de la gauche, ce ne sera pour personne. C'est bien le nivellement par le bas dénoncé par les enseignants eux-mêmes."
Quand on lui demande les trois mesures qu'elle prendrait si elle était ministre de l'EN :
"Il faut d'urgence revoir les contenus de l'enseignement délivré aux élèves professeurs. Un bon professeur fait de meilleurs élèves, c'est
« l'effet maître » que les ministres socialistes s'obstinent à nier. Lorsqu'on me rapporte que l'on enseigne aux professeurs à parler le moins possible aux élèves en classe, j'enrage à l'idée que l'on prive ainsi le maître de ce qui fonde sa légitimité, la transmission des savoirs. Je ne crois pas à l'idée selon laquelle « l'élève construit son savoir » comme je l'ai entendu dire d'un inspecteur. Il est urgent de relire Montaigne et ses merveilleuses pages sur l'éducation et le rôle primordial du maître."
- LefterisEsprit sacré
Beaucoup de bons constats, mais une fausse solution qui rejoint dans l'idéologie celle d'aujourd'hui , et comme elle est susceptible d’induire du "localisme" au détriment de la transmission des savoirs et des programmes nationaux, c'est de faire du CDE un "patron". C'est faire le jeu de choix locaux , ouvrir la porte à des pressions tout aussi locales, créer des tensions entre enseignants, créer des "objectifs" qui ne seraient pas vraiment ceux de transmettre le savoir.Celadon a écrit:http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-programmes-scolaires-nous-avons-subi-l-emprise-ideologique-du-ministere-04-11-2015-1979243_1886.php
Interview d'Annie Genevard, démissionnaire.
Extrait :
" Avez-vous subi d'autres pressions ?"
"De l'idéologie, il y en a eu en permanence : sur la question de l'enseignement de la langue française (j'ai même entendu un expert affirmer que « parler de la maîtrise de la langue française n'avait aucun sens » !), sur la question de l'immigration et de la diversité par exemple. Ainsi, et heureusement, il nous a fallu corriger des approches hasardeuses comme celle de sensibiliser tous les enfants aux langues de l'immigration ou comme celle d'un peuple français, uniquement fait d'immigrations successives, histoire de pacifier sans doute la société actuelle ! La notion de diversité était omniprésente sans que son corollaire, l'unité, les valeurs communes, soit affirmé comme utile contrepoint. Et que dire de la parité, totem absolu, convoquée pour le choix des auteurs de littérature ! Une idée folle ! J'ai âprement combattu un certain nombre de ces orientations très discutables, mais le simple fait qu'elles aient été énoncées par des « experts » est en soi inquiétant et témoigne d'une idéologisation et d'une instrumentalisation des programmes scolaires. Ce n'est pas sain."
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CeladonDemi-dieu
En même temps elle est LR... qu'attendre d'autre ?
- IphigénieProphète
Puisque l'étymologie est à la mode, proposons de réfléchir à l'étymologie du mot professeur...Tomoe Gozen a écrit:Comme quoi on peut faire preuve de bon sens dès qu'on n'est plus sous l'emprise de l'idéologie :
Le Point : "La refondation avait été décidée en prenant acte de la faillite de l'école. Un constat juste pourtant..."
Annie Genevard : "Des évaluations Pisa qui pointent les défaillances de notre système scolaire, nous reléguant à de piteux classements, l'actuelle ministre retient surtout que l'école amplifie les inégalités sociales. Vrai problème et constat cruel, mais je conteste les réponses qui leur sont apportées : suppression de l'élitisme républicain (les bourses au mérite), affaiblissement de l'exigence (la méfiance à l'égard de l'évaluation), suppression de toute forme de diversification jugée élitiste (les classes bilangues, les sections européennes, les langues anciennes). Si ce n'est pas « pour tous », un autre totem de la gauche, ce ne sera pour personne. C'est bien le nivellement par le bas dénoncé par les enseignants eux-mêmes."
Quand on lui demande les trois mesures qu'elle prendrait si elle était ministre de l'EN :
"Il faut d'urgence revoir les contenus de l'enseignement délivré aux élèves professeurs. Un bon professeur fait de meilleurs élèves, c'est
« l'effet maître » que les ministres socialistes s'obstinent à nier. Lorsqu'on me rapporte que l'on enseigne aux professeurs à parler le moins possible aux élèves en classe, j'enrage à l'idée que l'on prive ainsi le maître de ce qui fonde sa légitimité, la transmission des savoirs. Je ne crois pas à l'idée selon laquelle « l'élève construit son savoir » comme je l'ai entendu dire d'un inspecteur. Il est urgent de relire Montaigne et ses merveilleuses pages sur l'éducation et le rôle primordial du maître."
- OsmieSage
"Pour le professeur que j'avais été, travailler à l'élaboration des programmes, c'était un peu comme accéder au Graal et j'en mesurais alors davantage l'honneur et la responsabilité plutôt que les chausse-trapes politiques."
Elle a fait comme Perceval voyant la lance sanglante : elle n'a pas posé les questions.
Elle a fait comme Perceval voyant la lance sanglante : elle n'a pas posé les questions.
- souslapluieNiveau 6
Je ne connaissais pas ce M. Brighelli et j'ai fait une petite recherche.
Il est membre du parti politique "Debout la République" et également du SNALC (je crois).
Voici un article intéressant datant de septembre dans le Figaro : lien
Un extrait : Anticipant d'éventuelles critiques sur sa vision d'un FN aux portes du pouvoir, Jean-Paul Brighelli explique: «Je me mets dans la perspective d'un parti qui, d'après les sondages, pèse 30 % en moyenne nationale et plutôt 45 % dans ma région (en Paca, ndlr). Je ne sais pas s'il arrivera au pouvoir un jour, je n'en sais rien, mais aujourd'hui, dans les urnes, il est le premier parti de France. Et en matière d'éducation, il pose d'excellentes questions».
Il est membre du parti politique "Debout la République" et également du SNALC (je crois).
Voici un article intéressant datant de septembre dans le Figaro : lien
Un extrait : Anticipant d'éventuelles critiques sur sa vision d'un FN aux portes du pouvoir, Jean-Paul Brighelli explique: «Je me mets dans la perspective d'un parti qui, d'après les sondages, pèse 30 % en moyenne nationale et plutôt 45 % dans ma région (en Paca, ndlr). Je ne sais pas s'il arrivera au pouvoir un jour, je n'en sais rien, mais aujourd'hui, dans les urnes, il est le premier parti de France. Et en matière d'éducation, il pose d'excellentes questions».
- CeladonDemi-dieu
Qu'y a-t-il de FAUX, de non conforme à la réalité, dans cette citation ?
- OsmieSage
Le sujet Brighelli-FN est un marronnier ; il y a déjà eu des fils là-dessus. Cela ressort souvent et est utilisé pour discréditer son propos.
Les faits sont là : le programme du PS pour l'éducation est lamentable, et ce n'est pas le seul ; ce programme serait exigeant et le PS ferait 45% en Paca, il le dirait aussi. Pourquoi est-ce qu'un parti vraiment républicain ne propose pas de programme en béton pour l'éducation ? Pourquoi laisser ça au FN ? La question est là, et Brighelli la pose aussi.
Les faits sont là : le programme du PS pour l'éducation est lamentable, et ce n'est pas le seul ; ce programme serait exigeant et le PS ferait 45% en Paca, il le dirait aussi. Pourquoi est-ce qu'un parti vraiment républicain ne propose pas de programme en béton pour l'éducation ? Pourquoi laisser ça au FN ? La question est là, et Brighelli la pose aussi.
- mistinguetteFidèle du forum
C'est pas le fait de poser des questions le soucis, c'est plus le type de réponsessouslapluie a écrit:Et en matière d'éducation, il pose d'excellentes questions». [/i]
- egometDoyen
souslapluie a écrit:Je ne connaissais pas ce M. Brighelli et j'ai fait une petite recherche.
Il est membre du parti politique "Debout la République" et également du SNALC (je crois).
Voici un article intéressant datant de septembre dans le Figaro : lien
Un extrait : Anticipant d'éventuelles critiques sur sa vision d'un FN aux portes du pouvoir, Jean-Paul Brighelli explique: «Je me mets dans la perspective d'un parti qui, d'après les sondages, pèse 30 % en moyenne nationale et plutôt 45 % dans ma région (en Paca, ndlr). Je ne sais pas s'il arrivera au pouvoir un jour, je n'en sais rien, mais aujourd'hui, dans les urnes, il est le premier parti de France. Et en matière d'éducation, il pose d'excellentes questions».
Et alors?
Les propositions du FN en matière d'éducation sont à peu près les seules raisonnables (parmi les propositions du FN et parmi les politiques éducatives proposées).
On ne s'en sortira pas si on évacue systématiquement les bonnes questions sous prétexte qu'elles ont été portées un jour par des gens infréquentables.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- VinteuilNiveau 5
Annie Genevard a écrit:J'ai même entendu un expert affirmer que « parler de la maîtrise de la langue française n'avait aucun sens ».
Si cette citation est exacte, on aimerait entendre les arguments de l'expert en question...
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"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
egomet a écrit:souslapluie a écrit:Je ne connaissais pas ce M. Brighelli et j'ai fait une petite recherche.
Il est membre du parti politique "Debout la République" et également du SNALC (je crois).
Voici un article intéressant datant de septembre dans le Figaro : lien
Un extrait : Anticipant d'éventuelles critiques sur sa vision d'un FN aux portes du pouvoir, Jean-Paul Brighelli explique: «Je me mets dans la perspective d'un parti qui, d'après les sondages, pèse 30 % en moyenne nationale et plutôt 45 % dans ma région (en Paca, ndlr). Je ne sais pas s'il arrivera au pouvoir un jour, je n'en sais rien, mais aujourd'hui, dans les urnes, il est le premier parti de France. Et en matière d'éducation, il pose d'excellentes questions».
Et alors?
Les propositions du FN en matière d'éducation sont à peu près les seules raisonnables (parmi les propositions du FN et parmi les politiques éducatives proposées).
On ne s'en sortira pas si on évacue systématiquement les bonnes questions sous prétexte qu'elles ont été portées un jour par des gens infréquentables.
Dommage que pour être audibles, les gens qui posent ces questions aient eu besoin de se jeter dans les bras de l'extrême-droite, car ces questions et ces propositions viennent de la gauche chevènementiste.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Osmie a écrit:Le sujet Brighelli-FN est un marronnier ; il y a déjà eu des fils là-dessus. Cela ressort souvent et est utilisé pour discréditer son propos.
Les faits sont là : le programme du PS pour l'éducation est lamentable, et ce n'est pas le seul ; ce programme serait exigeant et le PS ferait 45% en Paca, il le dirait aussi. Pourquoi est-ce qu'un parti vraiment républicain ne propose pas de programme en béton pour l'éducation ? Pourquoi laisser ça au FN ? La question est là, et Brighelli la pose aussi.
Même si je comprends que Brighelli puisse fasciner (et c'était mon cas quand j'ai lu La fabrique du crétin), il faut quand même avoir à l'esprit qu'il est responsable politique d'un parti dont le président-fondateur-éternel représentant a proposé en 2012 l'hypothèse de prendre Marine Le Pen comme Premier ministre.
Je crois que cela suffit à discréditer ce parti. Je crois en la bonne foi de Brighelli. Mais il y a des données objectives pour croire que, volontairement ou non, il flirte bien avec le FN et est déjà, de fait, dans un parti d'extrême-droite.
- User5899Demi-dieu
C'est prophétiqueIphigénie a écrit:Puisque l'étymologie est à la mode, proposons de réfléchir à l'étymologie du mot professeur...
- CeladonDemi-dieu
C'est indéniable. Mais si ce ne sont pas les questions d'éducation qui l'ont fait le rejoindre, qu'est-ce donc ? Il me semble que si ces questions étaient correctement posées et traitées par un programme digne de ce nom par d'autres partis que l'ED, il ne serait pas chez NDA.Marcel Khrouchtchev a écrit:Osmie a écrit:Le sujet Brighelli-FN est un marronnier ; il y a déjà eu des fils là-dessus. Cela ressort souvent et est utilisé pour discréditer son propos.
Les faits sont là : le programme du PS pour l'éducation est lamentable, et ce n'est pas le seul ; ce programme serait exigeant et le PS ferait 45% en Paca, il le dirait aussi. Pourquoi est-ce qu'un parti vraiment républicain ne propose pas de programme en béton pour l'éducation ? Pourquoi laisser ça au FN ? La question est là, et Brighelli la pose aussi.
Même si je comprends que Brighelli puisse fasciner (et c'était mon cas quand j'ai lu La fabrique du crétin), il faut quand même avoir à l'esprit qu'il est responsable politique d'un parti dont le président-fondateur-éternel représentant a proposé en 2012 l'hypothèse de prendre Marine Le Pen comme Premier ministre.
Je crois que cela suffit à discréditer ce parti. Je crois en la bonne foi de Brighelli. Mais il y a des données objectives pour croire que, volontairement ou non, il flirte bien avec le FN et est déjà, de fait, dans un parti d'extrême-droite.
En outre, je rappelle qu'il a appelé à voter Bayrou je ne sais plus trop quand.
- User5899Demi-dieu
"J'ai fait une petite recherche"...souslapluie a écrit:Je ne connaissais pas ce M. Brighelli et j'ai fait une petite recherche.
Il est membre du parti politique "Debout la République" et également du SNALC (je crois).
Voilà à quoi on va résumer quarante ans de carrière d'un des meilleurs professeurs de lettres de ce pays : un discrédit a priori de ce qu'il peut écrire, parce qu'il s'est embrigadé aujourd'hui, non au FN, mais chez DA, là où même Chevènement peut être aperçu certains jours...
NB Être au SNALC est un défaut assez partagé sur Neo.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
On cherche encore la différence entre ce qu'est devenu "Debout la France" (ex-"Debout la République", ce qui avait plus de gueule quand même) et le FN...
@Celadon: il y a heureusement des partis à gauche qui proposent des réflexions républicaines sur l'éducation, le FN n'est pas seul; faire d'ailleurs le constat que le FN serait le seul est reconnaître un état de fait que j'espère modifiable.
@Celadon: il y a heureusement des partis à gauche qui proposent des réflexions républicaines sur l'éducation, le FN n'est pas seul; faire d'ailleurs le constat que le FN serait le seul est reconnaître un état de fait que j'espère modifiable.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
souslapluie a écrit:Je ne connaissais pas ce M. Brighelli et j'ai fait une petite recherche.
Il est membre du parti politique "Debout la République" et également du SNALC (je crois).
Voici un article intéressant datant de septembre dans le Figaro : lien
Un extrait : Anticipant d'éventuelles critiques sur sa vision d'un FN aux portes du pouvoir, Jean-Paul Brighelli explique: «Je me mets dans la perspective d'un parti qui, d'après les sondages, pèse 30 % en moyenne nationale et plutôt 45 % dans ma région (en Paca, ndlr). Je ne sais pas s'il arrivera au pouvoir un jour, je n'en sais rien, mais aujourd'hui, dans les urnes, il est le premier parti de France. Et en matière d'éducation, il pose d'excellentes questions».
"Le premier parti de France ?" En nombre effectif d'électeurs ? A quelles élections ? D'où viennent ces chiffres ?
Ca ressemble furieusement aux propos invalidés de Biraben.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
CarmenLR a écrit:souslapluie a écrit:Je ne connaissais pas ce M. Brighelli et j'ai fait une petite recherche.
Il est membre du parti politique "Debout la République" et également du SNALC (je crois).
Voici un article intéressant datant de septembre dans le Figaro : lien
Un extrait : Anticipant d'éventuelles critiques sur sa vision d'un FN aux portes du pouvoir, Jean-Paul Brighelli explique: «Je me mets dans la perspective d'un parti qui, d'après les sondages, pèse 30 % en moyenne nationale et plutôt 45 % dans ma région (en Paca, ndlr). Je ne sais pas s'il arrivera au pouvoir un jour, je n'en sais rien, mais aujourd'hui, dans les urnes, il est le premier parti de France. Et en matière d'éducation, il pose d'excellentes questions».
"Le premier parti de France ?" En nombre effectif d'électeurs ? A quelles élections ? D'où viennent ces chiffres ?
Ca ressemble furieusement aux propos invalidés de Biraben.
Les propos de Brighelli sont toujours volontairement provocateurs; pour ma part, je suis sûr qu'il sait pertinemment que le FN n'est pas le 1er parti de France, il le dit pour provoquer (on a bien vu sur ce forum qu'il est parfaitement capable de tenir volontairement un discours qu'il sait erroné juste pour faire enrager ses contradicteurs, c'est sa marque de fabrique).
- trompettemarineMonarque
En tout cas, l'expression "maîtrise de la langue" ne me plaît pas : je préfère le mot "grammaire".
Faire de la grammaire pour de la grammaire (C'est depuis les années 80-90, le mal absolu), c'est le moyen de s'approprier et de comprendre le fonctionnement de la langue, d'en explorer toutes les richesses pour parvenir à saisir le monde qui nous entoure et à l'enrichir, c'est le moyen de gravir les échelons de l'abstraction et de la pensée.
Le terme "maîtrise de la langue" se réduit à faire de la grammaire pour lire ou pour écrire, ce qui n'a aucun sens, cela n'aboutit à rien ou à peu.
Mais ce n'est pas parce que l'expression "maîtrise de la langue" est mauvaise (et idéologique) qu'il faut en venir à toute suppression de la grammaire (ce qui était probablement ce que voulait cet expert, si je comprends les sous-entendus du texte). L'apprentissage de la grammaire doit être au cœur de l'enseignement de l'école et du collège, au même rang que l'écriture et la lecture. Elle ne doit pas leur être subordonnée.
La réforme va dans la direction totalement opposée : dans 5 ans , ce ne seront plus 500 mots que possèderont nos enfants, c'est 200.
Faire de la grammaire pour de la grammaire (C'est depuis les années 80-90, le mal absolu), c'est le moyen de s'approprier et de comprendre le fonctionnement de la langue, d'en explorer toutes les richesses pour parvenir à saisir le monde qui nous entoure et à l'enrichir, c'est le moyen de gravir les échelons de l'abstraction et de la pensée.
Le terme "maîtrise de la langue" se réduit à faire de la grammaire pour lire ou pour écrire, ce qui n'a aucun sens, cela n'aboutit à rien ou à peu.
Mais ce n'est pas parce que l'expression "maîtrise de la langue" est mauvaise (et idéologique) qu'il faut en venir à toute suppression de la grammaire (ce qui était probablement ce que voulait cet expert, si je comprends les sous-entendus du texte). L'apprentissage de la grammaire doit être au cœur de l'enseignement de l'école et du collège, au même rang que l'écriture et la lecture. Elle ne doit pas leur être subordonnée.
La réforme va dans la direction totalement opposée : dans 5 ans , ce ne seront plus 500 mots que possèderont nos enfants, c'est 200.
- Ma'amÉrudit
Marcel Khrouchtchev a écrit:Dommage que pour être audibles, les gens qui posent ces questions aient eu besoin de se jeter dans les bras de l'extrême-droite, car ces questions et ces propositions viennent de la gauche chevènementiste.
Et qui aujourd'hui incarne la gauche chevènementiste ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
maîtresse a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Dommage que pour être audibles, les gens qui posent ces questions aient eu besoin de se jeter dans les bras de l'extrême-droite, car ces questions et ces propositions viennent de la gauche chevènementiste.
Et qui aujourd'hui incarne la gauche chevènementiste ?
Certainement pas un parti d'extrême-droite. Ce n'est pas un Chevènement sucrant les fraises ou un Philippot qui vont me convaincre que les idées de la gauche républicaine s'incarnent aujourd'hui dans des partis d'extrême-droite comme DLF ou le FN.
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