Réforme : Comment ça se passe dans vos établissements (réunions, actions, etc) ?

Si c'est l'EPI. En plus du latin, euro etc.
Hors de question que je donne 6h de français à la rédaction d'une lettre de motivation.

Sauf que si le voyage "devient" un EPI, il est donc intégré aux enseignements obligatoires et doit, d'après la loi, être gratuit pour les élèves. J'aimerais bien connaître la réponse d'un IPR à ce problème, car je vois les EPI "voyages" se multiplier...

Vous avez vu cela ?

http://reformeducollege.ac-versailles.fr/des-colleges-temoignent

ça fait peur... dans un des documents : temps de concertation inscrit sur l'EdT et non rémunéré !
Mais c'est illégal le travail forcé gratuit...

ysabel a écrit:Vous avez vu cela ?

http://reformeducollege.ac-versailles.fr/des-colleges-temoignent

ça fait peur... dans un des documents : temps de concertation inscrit sur l'EdT et non rémunéré !
Mais c'est illégal le travail forcé gratuit...

Mais ce n'est pas étonnant. A oartir du moment où nous n'avons pas refusé en masse de remplir le cahier de tetes électronique, par exemple, les "chefs" ont pu se dire que nous n'avions rien contre un peu de travail supplémentaire gratuit. Alors, pourquoi se priveraient-ils de continuer ?

LadyC a écrit:Si c'est l'EPI. En plus du latin, euro etc.
Hors de question que je donne 6h de français à la rédaction d'une lettre de motivation.

*


Mes collègues trouvent que c'est utile de travailler l'expression écrite dans une lettre et un compte-rendu. Je ne suis pas expert du cours de français.

Ragnetrude a écrit:Sauf que si le voyage "devient" un EPI, il est donc intégré aux enseignements obligatoires et doit, d'après la loi, être gratuit pour les élèves. J'aimerais bien connaître la réponse d'un IPR à ce problème, car je vois les EPI "voyages" se multiplier...

Tu inverses : si on fait un voyage on peut en faire un EPI et non le contraire.

Et ? Si le voyage est un EPI, il est en effet obligatoire. Peu importe que le mouvement aille dans le sens "tiens de toute façon, on fait un voyage, étiquetons-le EPI" ou dans le sens inverse "tiens, dans le cadre de cet EPI, un voyage serait bien". Le voyage fait partie / constitue l'EPI, donc il est obligatoire, donc il doit être gratuit.

simeon33 a écrit:

Ragnetrude a écrit:Sauf que si le voyage "devient" un EPI, il est donc intégré aux enseignements obligatoires et doit, d'après la loi, être gratuit pour les élèves. J'aimerais bien connaître la réponse d'un IPR à ce problème, car je vois les EPI "voyages" se multiplier...

Tu inverses : si on fait un voyage on peut en faire un EPI et non le contraire.

Un EPI c'est un enseignement.
Vous êtes en train de me dire que les voyages, qui sont certes des mises en œuvre pédagogiques, des projets et tout et tout, sont en fait des enseignements à décompter comme les heures de cours?
Je peux donc réclamer les HSE non perçues depuis dix ans?

Un spécialiste pour répondre?

dryade a écrit:

MUTIS a écrit:

Osmie a écrit:

MUTIS a écrit:

Complètement hallucinant ! Il faut leur apporter les arguments qu'ils n'ont pas...
A quand des séances d'autocritiques où les opposants devront dire tout le bien qu'ils pensent de la réforme et prêter allégeance aux IPR à genoux...
Consternant.
Et les gens ont accepté de faire ce boulot ?

Ce qui m'étonne toujours est que l'acceptation de la profession t'étonne.

:lol: c'est vrai...
J'ai pourtant lu La Béotie, Milgram, Terestchenko ou Browning... Mais la "soumission à l'autorité" aveugle et la "servitude volontaire," de la part de gens a priori éduqués me rendra toujours perplexe.
Ne pas oublier effectivement les expériences de psychologie sociale à la Milgram : la très grande majorité des gens obéissent à des ordres contraires à leur conscience et préfèrent se soumettre...  Les gens qui choisissent la fidélité à leur conscience (ce que Milgram appelle l'"état autonome" et Terestchenko la "présence à soi") sont assez rares. La plupart préfèrent la soumission, l'"état agentique" (je suis l'agent d'une volonté extérieure à laquelle je dois obéissance), ou l'"absence à soi" comme dirait T.
C'est plus confortable et ça évite les risques.
C'est ce constat objectif qui peut rendre les réfractaires pessimistes. La connaissance du coeur humain et de ses ressorts mesquins. Merci La Boétie, merci La Rochefoucauld...

J’ai tellement halluciné en lisant le post d’Aphrodisia que j’ai cru que c’était une blague.
En quoi cet exercice de propagande / contre-propagande est-il une séance d’information ou de formation sur la réforme ?
Et qu’est-ce que les enseignants qui ont participé à cet exercice ont bien pu trouver d’intéressant à le faire ?

Je ne vois qu’une seule issue : nos collègues qui ont joué le jeu vont bientôt nous répéter leurs mantras :
- La réforme renforce l’individualisation du parcours de chaque élève. Ici, la bonne réponse était non à l'individualisation, oui à la personnalisation.
- La réforme réduit les inégalités entre les élèves.
- La réforme structure les savoirs et les compétences des élèves.
- La réforme enrichit la formation des élèves.

Viiiite ! une séance de déradicalisation pour ces terroristes de la pensée !

J'ai appris depuis que ça s'appelle "débat de conjecture": ce serait la nouvelle mode après celle des îlots et celle de la bienveillance.
Nous avons joué le jeu à notre manière: le premier groupe qui devait argumenter a résumé la réforme selon Mme Robine; un autre groupe a caricaturé à l'extrême la réduction des inégalités et le groupe qui devait en présenter l'antithèse a repris exactement les mêmes arguments pour prouver le contraire. D'autres groupes n'ont rien fait.
Nous avons profité des moments d'échanges pour répéter que cette réforme était absurde, contredire le CdE qui dit n'importe quoi de toute façon, et rappeler à l'IPR qu'elle a beau être plutôt sympa, au-dessus d'elle des gens qui passent à la télé ont tenu des propos particulièrement méprisants que ni la prof d'allemand ni moi ne pouvons oublier; l'exercice n'a pas pu être mené jusqu'au bout, faute de temps (ce qui fait que certains groupes ont pu protester qu'ils avaient travaillé pour rien alors qu'ils n'avaient rien fait), mais il a permis à certains collègues pas encore bien au courant d'ouvrir les yeux et de comprendre certains aspects de la chose. Nous avons eu le corrigé du premier point seulement.

Très triste ici.
Mes collègues sont des moutons sans aucun esprit critique. Ils se disent contre la réforme mais devancent les demandes de notre principal. Les quelques opposants sont isolés et leur parole est écrasée sous le poids de la majorité.
La semaine dernière, une fédération de parents d'élèves a invité les profs à une réunion sur la réforme. La plupart des parents d'élèves de CM2 ne sont même pas au courant qu'il y a une réforme du collège.
J'étais la seule prof à m'être déplacée, sur les 3 collèges de ma ville.
C'est dur de se battre seule.

lotta a écrit:Très triste ici.
Mes collègues sont des moutons sans aucun esprit critique. Ils se disent contre la réforme mais devancent les demandes de notre principal. Les quelques opposants sont isolés et leur parole est écrasée sous le poids de la majorité.
La semaine dernière, une fédération de parents d'élèves a invité les profs à une réunion sur la réforme. La plupart des parents d'élèves de CM2 ne sont même pas au courant qu'il y a une réforme du collège.
J'étais la seule prof à m'être déplacée, sur les 3 collèges de ma ville.
C'est dur de se battre seule.

Il y en a qui aiment ça...


En leur montrant concrètement ce que peut devenir leur vie, ça peut les réveiller.

Bon courage Lotta Je suis bien contente de n'être pas tout à fait seule dans mon collège, mais même ainsi, c'est pénible, alors être dans ta situation ou celle de Derborence... Tiens bon !

lotta a écrit:Très triste ici.
Mes collègues sont des moutons sans aucun esprit critique. Ils se disent contre la réforme mais devancent les demandes de notre principal. Les quelques opposants sont isolés et leur parole est écrasée sous le poids de la majorité.
La semaine dernière, une fédération de parents d'élèves a invité les profs à une réunion sur la réforme. La plupart des parents d'élèves de CM2 ne sont même pas au courant qu'il y a une réforme du collège.
J'étais la seule prof à m'être déplacée, sur les 3 collèges de ma ville.
C'est dur de se battre seule.

Je préconise pour ton collège une campagne d'affichage en salle des profs avec tout ce qui pose problème dans cette réforme.
Tu as de quoi recouvrir les murs!

(on a le droit?)

Si le "non" prend de la place en visuel, il finira peut-être pas prendre de la place à l'oral...?

Déjà fait la Miss.
Mais que peut-on faire quand parmi les personnes qui mettent en place la réforme on a le représentant syndical du SNES ?

Aphrodissia a écrit: l'exercice n'a pas pu être mené jusqu'au bout, faute de temps (ce qui fait que certains groupes ont pu protester qu'ils avaient travaillé pour rien alors qu'ils n'avaient rien fait)

à situation absurde, réaction absurde : blablater, brasser de l'air, faire semblant de croire qu'on va se mettre à réfléchir... puis râler à la fin qu'on ne nous donne pas le temps de travailler ça me plaît !

lotta a écrit:Déjà fait la Miss.
Mais que peut-on faire quand parmi les personnes qui mettent en place la réforme on a le représentant syndical du SNES ?

Tu ne le suis pas : si c'est un jaune, c'est son problème. Et les autres adhérents du SNES ? Qu'en disent-ils ?

lotta a écrit:Déjà fait la Miss.
Mais que peut-on faire quand parmi les personnes qui mettent en place la réforme on a le représentant syndical du SNES ?

Tu lui en parles, tu lui rappelles qu'il représente un syndicat qui s'oppose à cette réforme, et qui demande à tous ses adhérents ne ne collaborer en rien à sa mise en place. Quand on a une étiquette, on agit en fonction, ou on ôte l'étiquette. Question de cohérence.
Tu peux aussi lui dire que tu vas demander à la section départementale SNES de venir animer chez vous une heure syndicale, histoire de voir.

Lefteris a écrit:

lotta a écrit:Déjà fait la Miss.
Mais que peut-on faire quand parmi les personnes qui mettent en place la réforme on a le représentant syndical du SNES ?

Tu ne le suis pas :  si c'est un jaune, c'est son problème. Et les autres adhérents du SNES ? Qu'en disent-ils ?

C'est aussi le problème du SNES et de la représentation syndicale.

Osmie a écrit:

lotta a écrit:Déjà fait la Miss.
Mais que peut-on faire quand parmi les personnes qui mettent en place la réforme on a le représentant syndical du SNES ?

Tu lui en parles, tu lui rappelles qu'il représente un syndicat qui s'oppose à cette réforme, et qui demande à tous ses adhérents ne ne collaborer en rien à sa mise en place. Quand on a une étiquette, on agit en fonction, ou on ôte l'étiquette. Question de cohérence.
Tu peux aussi lui dire que tu vas demander à la section départementale SNES de venir animer chez vous une heure syndicale, histoire de voir.

Donc vous comptez refuser le soutien d'éventuels parents FCPE contre la réforme, sous prétexte qu'ils ont l'étiquette du mal ?

Non, car un militant n'est pas un adhérent.

On a vu les différences de position entre le national FCPE et les sections locales. Mais il est clair que la FCPE a voté pour cette réforme ; aux adhérents de se bouger pour que leur ligne change si elle ne leur convient pas.

HS on
Pardon pour les parents FCPE, mais certains d'entre eux ne savent toujours pas en quoi consiste la réforme.
HS off

"Pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font."

laMiss a écrit:HS on
Pardon pour les parents FCPE, mais certains d'entre eux ne savent toujours pas en quoi consiste la réforme.
HS off

Comme certains collègues, en somme.

Inscrit dans l'emploi du temps ?
Il y a des collègues sur trois établissements, bon courage!

laMiss a écrit:Inscrit dans l'emploi du temps ?
Il y a des collègues sur trois établissements, bon courage!

Dans ce cas là, ce sera vite réglé...