L'intersyndicale nous lit. Profitons-en pour soumettre toute bonne idée.

"plusieurs annoncent" : ça fait mal aux yeux !

En gros pas de communiqué intersyndical, chaque orga y va de son communiqué... La conf de presse commune s'annonce bien.

Je ne comprends pas, il y a un communiqué intersyndical : appel de l'intersyndicale

souslapluie a écrit:Je ne comprends pas, il y a un communiqué intersyndical : appel de l'intersyndicale

Ben, pourquoi, là, cela ne parle pas de conférence de presse, d'interpellation de l'exécutif, etc ?

souslapluie a écrit:"plusieurs annoncent" : ça fait mal aux yeux !

C'est corrigé .

Sibylle a écrit:
Ben, pourquoi, là, cela ne parle pas de conférence de presse, d'interpellation de l'exécutif, etc ?

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Une conférence de presse énergique demain ?
On y croit ?

On agit chacun dans son coin et dans l'ombre et je pense de plus en plus que cela ne va servir à rien. "Que vous vous impliquiez ou pas, que vous soyiez présents ou que vous boycottiez, cela ne changera rien, réforme il y aura" dixit l' IPR qui est venu au CP auquel n'ont assisté que 4 profs dont 2 stagiaires. Je crois qu'ils s'en fichent pas mal de nos actions... Dictature?
Il serait peut-être temps que l'intersyndicale se réveille!Les actions communes style grève;; sont trop espacées dans le temps!!!

Je viens d'entendre aux infos que les médecins font des opérations escargot. La représentante du SNES a dit hier en HS que ce n'était pas dans notre culture... parce que c'est dans celle des médecins peut-être? Il faut savoir ce que l'on veut!
Qui serait OK pour ce genre d'action?

Pas loin de chez moi, il y a déjà depuis un moment une grande banderole accrochée à un cabinet médical " Ne faites rien contre votre conscience, même si l'Etat vous le demande. Albert Einstein". (J'envisageais de porter un t-shirt avec cette inscription les mercredis après-midi de formation mais nous serons entre nous sans IPR ni formateur, ce sera moins fun !)

fanette a écrit:Pas loin de chez moi, il y a déjà depuis un moment une grande banderole accrochée à un cabinet médical " Ne faites rien contre votre conscience, même si l'Etat vous le demande. Albert Einstein". (J'envisageais de porter un t-shirt avec cette inscription les mercredis après-midi de formation mais nous serons entre nous sans IPR ni formateur, ce sera moins fun !)

Vous comptez faire quoi mercredi? Correction de copies?

Je ne sais pas encore. J'ai demandé une heure d'information syndicale pour mardi (je ne suis même pas syndiquée ... mais pas de syndiqués chez nous). Je suis dans un collège très mou : ça grommelle, mais ça s'exécute ... personnellement je ne travaillerai pas sur la réforme les mercredis, c'est la seule chose dont je suis sûre

Segna lance l'idée dans un topic sur les actions peut-être aussi.
Moi je roule lentement de toute façon, ça ne changerait rien!

Segna a écrit:On agit chacun dans son coin et dans l'ombre et je pense de plus en plus que cela ne va servir à rien. "Que vous vous impliquiez ou pas, que vous soyiez présents ou que vous boycottiez, cela ne changera rien, réforme il y aura" dixit l' IPR qui est venu au CP auquel n'ont assisté que 4 profs dont 2 stagiaires. Je crois qu'ils s'en fichent pas mal de nos actions... Dictature?
Il serait peut-être temps que l'intersyndicale se réveille!Les actions communes style grève;; sont trop espacées dans le temps!!!

Finalement, je me demande si la seule action commune viable ne sera pas dans les classes : tout faire pour que ce soit ingérable. Un peu comme en lycée où l'impact négatif de l'AP diminue peu à peu, au fur et à mesure que les proviseurs utilisent ses heures pour regonfler les moyens disciplinaires, vu que l'AP transversal ne sert à rien et est décrié par tous.

Il devrait effectivement être possible, si l'équipe locale en est convaincue, de travailler malgré les EPI et l'AP.
Mais cela ne ramènera pas les horaires de langues anciennes, les options comme la bilangue, ni les programmes actuels.

BrindIf a écrit:Il devrait effectivement être possible, si l'équipe locale en est convaincue, de travailler malgré les EPI et l'AP.
Mais cela ne ramènera pas les horaires de langues anciennes, les options comme la bilangue, ni les programmes actuels.

Oui, ils auront gagné sur ces plans-là (qui sont peut-être la vraie raison de la réforme? dans une optique d'économie? ou d'anti-élitisme mal compris ?)

Une semaine d'action est prévue à partir du 23 novembre nous a dit l'intersyndicale... Quelles nouvelles?

Segna a écrit:Une semaine d'action est prévue à partir du 23 novembre nous a dit l'intersyndicale... Quelles nouvelles?

Pas grand chose. Apparemment on attend de nous qu'on se démer*e dans nos établissements : du coup, ça repose sur le petit nombre de collègues mobilisés. Visiblement on est dans une phase d'attente … Sauf que le temps passe vite … Je pense que le SNES (syndicat majoritaire donc qui fait plus ou moins la pluie et le beau temps dans l'intersyndicale) a eu peur de proposer une journée de grève et qu'elle soit peu suivie … Ce qui peut se comprendre. Mais la proposition qui sort du chapeau laisse un peu perplexe …  

bernardo a écrit:

Segna a écrit:Une semaine d'action est prévue à partir du 23 novembre nous a dit l'intersyndicale... Quelles nouvelles?

Pas grand chose. Apparemment on attend de nous qu'on se démer*e dans nos établissements : du coup, ça repose sur le petit nombre de collègues mobilisés. Visiblement on est dans une phase d'attente … Sauf que le temps passe vite … Je pense que le SNES (syndicat majoritaire donc qui fait plus ou moins la pluie et le beau temps dans l'intersyndicale) a eu peur de proposer une journée de grève et qu'elle soit peu suivie … Ce qui peut se comprendre. Mais la proposition qui sort du chapeau laisse un peu perplexe …  

Oui, on doit se débrouiller seuls, ça ne fait aucun doute... de quelle proposition parles-tu?

Segna a écrit:

bernardo a écrit:

Segna a écrit:Une semaine d'action est prévue à partir du 23 novembre nous a dit l'intersyndicale... Quelles nouvelles?

Pas grand chose. Apparemment on attend de nous qu'on se démer*e dans nos établissements : du coup, ça repose sur le petit nombre de collègues mobilisés. Visiblement on est dans une phase d'attente … Sauf que le temps passe vite … Je pense que le SNES (syndicat majoritaire donc qui fait plus ou moins la pluie et le beau temps dans l'intersyndicale) a eu peur de proposer une journée de grève et qu'elle soit peu suivie … Ce qui peut se comprendre. Mais la proposition qui sort du chapeau laisse un peu perplexe …  

Oui, on doit se débrouiller seuls, ça ne fait aucun doute... de quelle proposition parles-tu?

Juste de "la semaine d'action" qui constitue, malgré tout, une très vague "proposition" (je reconnais que le mot est mal choisi )

La conférence de presse sur laquelle je comptais beaucoup a été un vrai fiasco et je me demande encore comment cela est possible...Seuls les profs qui savaient qu'il y aurait une conf de presse en ont entendu parler, et encore en cherchant bien!
Pourquoi l'intersyndicale ne propose-t elle rien au niveau national? C'est bien joli de nous envoyer des mail et de nous écrire en nous demandant de continuer à lutter dans nos bahuts mais on besoin d'autre chose pour bloquer la réforme! Pourquoi pas une journée du style "collège mort" par exemple?

Je trouve cette attitude des syndicats déplorable, inexcusable. Au passage, j'ai sous les yeux la "carte pétition" élaborée par l'intersyndicale (je l'ai trouvée sur une table dans la salle des profs de mon établissement): elle demande gentiment au ministre de retirer la réforme, et elle n'est même pas signée. Pitoyable.
Cette attitude des confédérations syndicales est la même concernant la réforme territoriale. Dans ma ville (une capitale déchue, où le déménagement des administrations signifie un plan social d'au moins 200 personnes et un avenir sombre pour notre territoire), l'intersyndicale a contesté la réforme sur le bout des lèvres, provoquant dégoût et indignation chez de nombreux fonctionnaires territoriaux.

Delim a écrit:Je trouve cette attitude des syndicats déplorable, inexcusable. Au passage, j'ai sous les yeux la "carte pétition" élaborée par l'intersyndicale (je l'ai trouvée sur une table dans la salle des profs de mon établissement): elle demande gentiment au ministre de retirer la réforme, et elle n'est même pas signée. Pitoyable.
Cette attitude des confédérations syndicales est la même concernant la réforme territoriale. Dans ma ville (une capitale déchue, où le déménagement des administrations signifie un plan social d'au moins 200 personnes et un avenir sombre pour notre territoire), l'intersyndicale a contesté la réforme sur le bout des lèvres, provoquant dégoût et indignation chez de nombreux fonctionnaires territoriaux.

Il y a 2 ans j'ai décidé de ne plus adhérer à aucun syndicat et ceci après m'être demandé à quoi cela avait servi toutes ces dernières années; autant je reconnais que le syndicat m 'a été utile au moment des mutations donc sur un plan personnel autant sur le plan des conditions de travail le bilan est-il plus que décevant. Et le pire est devant, pour mes dernières années!

Je partage cette amertume. J'ai été militant très actif (avec responsabilités) de 1997 à 2003 d'un important syndicat. Je déplore les multiples compromissions et les silences. Je n'attends plus rien des syndicats. Mais avec cette réforme là... on aurait pu espérer des réactions.

C'est ma troisième année où je vois comment fonctionne mon syndicat. Et je n'en suis pas déçu justement.
J'ai seulement l'impression que plusieurs ne comprennent pas l'utilité et le fonctionnement d'un syndicat.
Un syndicat vit surtout par ses militants et bénévoles. Donc pour l'action, en tant que membre c'est notamment à moi de porter des projets et de rassembler, de râler et mobiliser. Sans prendre des responsabilités, je peux écrire aux responsables au dessus, je peux prendre la parole quand il se réunit ou dans les AG de l'établissement.
Un syndicat pense collectif et non individuel. Un syndicat est un appareil qui évolue lentement mais qui bouge constamment.
Enfin, un syndicat est un outil pour se défendre d'un point de vu collectif (au ministère, au rectorat). Même si pour la réforme, ils n'ont pas encore montré leur efficacité, ils font souvent évoluer des textes ou des décisions.
C'est un outil d'information. Sans suivre chaque action qu'ils proposent, on a accès facile aux différentes décisions et textes.
C'est un outil de défense individuel et solidaire. Je sais que je peux compter sur mon syndicat en cas de problème et je sais que ma cotisation va permettre au syndicat d'aider des collègues qui en ont besoin.

Cependant on constate un mépris de ces organes par le pouvoir (mépris dans la parole pour la droite et dans les faits pour la gauche), accentué et compréhensif quand on voit l'intérêt des collègues lors des votes aux élections professionnelles et à la syndicalisation.

Enfin, qu'une intersyndicale aussi hétéroclite prenne des décisions consensuelles, ce n'est pas étonnant. Des syndicats aux propositions et diagnostics, au fonctionnement aussi différents unis seulement pour condamner une réforme et ne proposant pas la même chose après l'abrogation (seul souhait partagé).

C'est incroyable : vous êtes en train d'expliquer ce qu'est un syndicat!
Pour ma part, j'ai milité durant 6 ans, j'ai eu des responsabilités au niveau départemental, tracté, fait le tour des établissements de mon coin, été de toutes les grèves... et avant d'être enseignant, j'étais syndicaliste étudiant. Je sais ce qu'est un syndicat.

Je réagis à deux choses:

"Même si pour la réforme, ils n'ont pas encore montré leur efficacité (...)"

C'est bien LA le problème. Cette réforme va détruire notre profession, et les syndicats ne sont pas au rendez-vous. Par ailleurs, ils n'ont pas montré leur efficacité dans de nombreux autres domaines : je pense en particulier au gel du point d'indice, qui nous frappe depuis 2010, après des années de vache maigre. Combien notre profession a-t-elle perdu en pouvoir d'achat en 20 ans?

"qu'une intersyndicale aussi hétéroclite prenne des décisions consensuelles, ce n'est pas étonnant. Des syndicats aux propositions et diagnostics, au fonctionnement aussi différents unis seulement pour condamner une réforme et ne proposant pas la même chose après l'abrogation"

Ca, c'est du blabla pour traduire en novlangue que les syndicats n'ont aucune volonté d'abroger cette réforme. Lorsque les syndicats qui composent une intersyndicale veulent réellement inverser la tendance, il le font, généralement (cf par ex le mouvement de 1995 contre la réforme Juppé).
Ne vous inquiétez pas, les enseignants ne sont pas dupes quant à l'action des syndicats. Le problème est qu'à force de les mener en bateau, il n'y a plus aucun sentiment d'appartenance de classe ni aucun esprit collectif.

Une dernière chose alors, puisque vous n'êtes pas déçu de votre syndicat : concrètement, quelles actions bientôt pour empêcher la réforme??