- oursdestropiquesNiveau 7
Arrivant au lycée cette année, je constate en effet que les AP entre autres se font à bien des sauces différentes, et peuvent du coup être un lieu de villégiature pour certains collègues. D'autres se donnent la peine de faire le boulot correctement. Les fainéants l'étaient avant la réforme, et le seront après. Ils ne le deviendront pas à cause de la réforme.elpenor08 a écrit:Cripure a écrit:Je suis entièrement d'accord.oursdestropiques a écrit: Quand on voit le nombre de manifestants le 10 octobre, cela laisse penser que beaucoup de collègues ne sont pas contre.
Et j'ai constaté au lycée pourquoi beaucoup de collègues ont approuvé la réforme Chatel et se la sont appropriée : parce qu'elle leur a permis de travailler moins. L'AP, par exemple, dans des groupes dissociés des classes. Je constate que c'est devenu, pour un bon tiers des collègues, deux heures pendant lesquelles ils passent un film pour vaguement en discuter dans le temps qui reste. Les TPE ? 2h pendant lesquelles les élèves sont accompagnés. Au CDI, par les profs responsables. Profs responsables qu'on voit ensuite traîner en sdp pendant plus de la moitié du temps, entre discussions improvisées et cafés à la file. Les réformes sont une bénédiction pour les fainéants.
Je ne dirais pas mieux. Il n'y a qu'à voir comment chez nous les TPE sont pris d'assaut par les collègues les moins sérieux et les moins travailleurs. Aucun travail en amont, personne ne bosse pour affiner les problématiques des élèves. Ces derniers sont laissés à l'abandon sous prétexte que dans TPE il y a "personnel". Et celui qui rappelle qu'il y a aussi "encadré" se fait insulter.
Quant aux AP, on en est venu l'an dernier à proposer des heures d'études surveillées (l'usine à gaz ne marchait plus: plus de volontaires pour PRÉPARER des séances utiles): pas mal l'heure d'HSE d'agrégé, le c** sur une chaise. Le CDE a fini par trouver ça un peu louche en effet, et ces séances n'ont plus reçu qu'une demi HSE. Bizarrement, il y a eu un peu moins de volontaires, et plus de refrains sur lintérêtdézélèves.
Et comme vous je trouve détestable de se faire insulter parce que l'on rappelle que dans notre métier nous avons aussi quelques obligations.
- ycombeMonarque
Elyas a écrit:
Le fait est que des dizaines de milliers d'élèves sont actuellement en décrochage et qu'actuellement, le collège dans sa structure et/mais aussi la profession ne savent pas résoudre ce problème. On propose une réforme et on est dans la confrontation entre des professions de foi, tout le monde devient dingue.
Pour moi la réforme proposée:
- rendra le travail des enseignants plus difficile (plus de réunions sans rémunération supplémentaire, programmes qui changent sur 4 niveaux d'un coup…),
- entraîne de facto une diminution des connaissances enseignées à tous les élèves (c.f. les nouveaux programmes) pour compenser les baisses d'horaires (dues à l'AP/API),
- n'aura pas d'effet positif sur le niveau des gamins, bien au contraire, comme le montre l'exemple du renouveau pédagogique,
- supprime et/ou s'attaque aux options qui permettaient de garder dans le public des enfants tout prêts à partir dans le privé bénéficier, à défaut d'un meilleur enseignement, d'une hétérogénéité contenue.
Des milliers d'élèves sont en décrochage. Certes. Et pour les raccrocher, on propose de remplacer 1 à 2h de cours par semaine par de l'AP qui sera souvent en classe entière et de leur faire construire des éoliennes en carton, tout en diminuant les heures de cours. Le décrochage n'est pas prêt de diminuer.
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- oursdestropiquesNiveau 7
Alors je le dirai au moins une fois. Je ne suis ni pour, ni contre. Je n'aime pas certains arguments utilisés, et ce, des deux côtés. Mais il faut avouer que ces derniers temps, les noms d'oiseaux viennent surtout d'un camp. Je suis pour qu'il y ait des changements, et je suis un éternel optimiste. Et cette tendance, qui consiste à tout rejeter, parce que l'on est pas d'accord avec certains points et ensuite à tomber dans l'exagération me dérange parfois. Après, est-ce que tout va dans ce qui est proposé, non. Et tant mieux si on obtient certains changements. Mais le collège actuel, que j'ai pratiqué jusqu'à cette année, est pour moi, le pire des systèmes.Fesseur Pro a écrit:Ben oui.oursdestropiques a écrit:Après quand je lis ici, comme ailleurs, que les bilangues, européennes et le latin sont pour tous, c'est faux. Cela ne justifie pas la disparition des dispositifs en question, ou des LC. Mais il est faux de dire que tout cela est ouvert à tous.
Tu es donc contre la réforme toi aussi.
Bienvenue !
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Un collègue favorable à la réforme m'a expliqué gentiment qu'il fallait que tout le monde mette de la bonne volonté pour que la réforme fonctionne.
Alors je m'interroge : qui parmi mes collègues ont envie de mettre de la bonne volonté? Mis à part un ou deux, je ne sais pas comment se positionnent mes collègues.
Pour la rentrée, nos chefs nous ont donné un devoir de vacances : lire les nouveaux programmes dans notre discipline et surtout comprendre la philosophie de ces nouveaux programmes. Nous avons réunion sur la réforme le lundi soir de la rentrée.
J'ai pas le moral.
Alors je m'interroge : qui parmi mes collègues ont envie de mettre de la bonne volonté? Mis à part un ou deux, je ne sais pas comment se positionnent mes collègues.
Pour la rentrée, nos chefs nous ont donné un devoir de vacances : lire les nouveaux programmes dans notre discipline et surtout comprendre la philosophie de ces nouveaux programmes. Nous avons réunion sur la réforme le lundi soir de la rentrée.
J'ai pas le moral.
- utilisateurNiveau 1
Je suis PROREFORME. Evidemment, je n'étais pas Charlie. je suis contre l'école républicaine. La seule liberté qui compte, c'est la mienne. Oui mon objectif, en bon pédagogiste que je suis est de transformer cette école élitiste en colonie de vacances. Mon rêve est que les multinationales s'emparent de ce marché, je pense qu'ils feront du meilleur boulot que le mien parce que je suis un fainéant qui s'assume. J'ai tout essayé : j'ai fait 5/6 IDD différents, je fais de la bivalence, je fais de la pédagogie par projet avec des réalisations concrètes à la fin, je travaille avec les compétences (il est vrai que ma paresse me poussait à ne pas trop remplir le LPC) et avec des niveaux de maîtrise...et tout ça depuis 15 ans avec des pauvres que je méprise avec ma bienveillance. J'avance masqué, sapant les savoirs patiemment, sûr de ma supériorité, lâchant mes bombes pédagogistes...Freinet Akbar
- *Fifi*Modérateur
Peux tu te présenter dans la rubrique adéquate comme demandé par la charte ?utilisateur a écrit:Je suis PROREFORME. Evidemment, je n'étais pas Charlie. je suis contre l'école républicaine. La seule liberté qui compte, c'est la mienne. Oui mon objectif, en bon pédagogiste que je suis est de transformer cette école élitiste en colonie de vacances. Mon rêve est que les multinationales s'emparent de ce marché, je pense qu'ils feront du meilleur boulot que le mien parce que je suis un fainéant qui s'assume. J'ai tout essayé : j'ai fait 5/6 IDD différents, je fais de la bivalence, je fais de la pédagogie par projet avec des réalisations concrètes à la fin, je travaille avec les compétences (il est vrai que ma paresse me poussait à ne pas trop remplir le LPC) et avec des niveaux de maîtrise...et tout ça depuis 15 ans avec des pauvres que je méprise avec ma bienveillance. J'avance masqué, sapant les savoirs patiemment, sûr de ma supériorité, lâchant mes bombes pédagogistes...Freinet Akbar
Merci
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- oursdestropiquesNiveau 7
A mon sens, toute les façons d'enseigner peuvent s'insérer dans un projet. Le projet n'est pas un but, mais un moyen de transmettre des connaissances pour moi. Et je reste convaincu que la multiplicité des méthodes est une garantie de succès. J'ai vu une collègue faire un cours magistral qui a donné les éléments nécessaires aux élèves pour faire avancer le projet d'une façon épatante. Mais il est vrai que tout cela avait été préparé en amont à 8 mains. Par contre mettre les gens autour d'une table pour discuter ensembles de programmes de matières différentes pour faire avancer un truc comme ça, il faut l'avouer aussi, ce ne fut pas simple.ysabel a écrit:oursdestropiques a écrit:Pour ma part, je trouve que les EPI représentent une avancée. Une dose de pédagogie de projet sans, comme dans le cas de l'enseignement par compétences, essayer de l'imposer dans toutes les pratiques des enseignants. Je l'ai fait, bien que cela ne portait pas ce nom avec toute l'équipe pédagogique d'une classe de cinquième, et continué en quatrième. Ce fut plus que bénéfique, et surtout, cela a permis à toute l'équipe de réfléchir sur comment enseigner autrement.
C'est à cause de cela que tout s'écroulera. On ne peut imposer une pédagogie de projet.
Actuellement, ceux qui ont envie de le faire le font.
Même un pistolet sur la tempe tu ne pourras jamais m'y obliger car alors je ne ferai rien et je risque même de faire tout imploser.
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Ours des Tropiques.
"Notre devoir c'est d'essayer"
- Docteur OXGrand sage
pamplemousses4 a écrit:Le Ox-Hoax? On avait ri, sur un autre fil, je ne sais plus trop où, parce qu'un Neo avait mal écrit ton pseudo, en se demandant si ça te resterait.Docteur OX a écrit:pamplemousses4 a écrit:Docteur OX a écrit:
et les PPRE (vous savez, le sparadrap pour les gamins qui souffrent de multiples fractures)... et les défuntes heures d'accompagnement éducatif (RIP, merci NVB)
Oui, Docteur OX-Hoax, ça, c'est terrible. Cela devrait frapper les journalistes et les professeurs, bon sang.
Can you explain ?
Et la phrase suivante concernait simplement le décès des PPRE et des heures d'AE.
OKdac. Quant au décès des PPRE, est-il réellement officialisé ? Mon cde m'a fait savoir que ça ""pouvait"" disparaître. Étonnant car mes copines PE continueront cette année à mettre en place des PPRE passerelle.
- ycombeMonarque
C'est Fracflo qui est de retour.*Fifi* a écrit:Peux tu te présenter dans la rubrique adéquate comme demandé par la charte ?utilisateur a écrit:Je suis PROREFORME. Evidemment, je n'étais pas Charlie. je suis contre l'école républicaine. La seule liberté qui compte, c'est la mienne. Oui mon objectif, en bon pédagogiste que je suis est de transformer cette école élitiste en colonie de vacances. Mon rêve est que les multinationales s'emparent de ce marché, je pense qu'ils feront du meilleur boulot que le mien parce que je suis un fainéant qui s'assume. J'ai tout essayé : j'ai fait 5/6 IDD différents, je fais de la bivalence, je fais de la pédagogie par projet avec des réalisations concrètes à la fin, je travaille avec les compétences (il est vrai que ma paresse me poussait à ne pas trop remplir le LPC) et avec des niveaux de maîtrise...et tout ça depuis 15 ans avec des pauvres que je méprise avec ma bienveillance. J'avance masqué, sapant les savoirs patiemment, sûr de ma supériorité, lâchant mes bombes pédagogistes...Freinet Akbar
Merci
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- BritLétyHabitué du forum
Déjà, en ce qui concerne la manif du 10 octobre, c'est faux. Je suis contre la réforme, j'ai fait toutes les grèves, je vais aux manifs dans MoyenneVille à côté de chez moi, mais consacrer un samedi entier pour aller à Paris, ce n'est pas possible. Mes enfants auraient été plus grands, je les aurais emmenés. Ca aurait eu lieu un jour de semaine pendant les vacances, j'aurai pu plus facilement m'arranger pour les faire garder ( crèche ouverte pour le petit / centre aéré pour le grand ) Il y aurait eu des manifs plus locales, j'aurai pu m'arranger pour les faire garder quelques heures. Mais un samedi entier, non, pas possible, donc voilà pourquoi je ne me suis pas déplacée.
Ensuite, il y a un gros bémol à apporter sur ce que raconte oursdestropiques.
L'expérience racontée ici est intéressante. Il y a eu des conséquences positives car comme ça partait d'une envie personnelle, il y a eu du travail, de l'implication, de la cohérence.
Quand je lis les exemples d'EPI qu'on peut maintenant trouver sur Internet, on est bien loin de ce que raconte oursdestropiques. Ca fait peur. Moi je ne sens aucune cohérence dans ce que j'ai lu jusqu'à présent, aucune pertinence. C'est un projet en commun parce qu'il faut bien en faire. Sauf que ce n'est pas ma vision du métier. Pour me donner envie de travailler parprojet, il me faut déjà quelque chose de solide sous la main, sans parler d'une certaine confiance envers les collègues qui seront associés à ce projet, et envers l'établissement aussi pour me donner les moyens dont on a besoin aussi.
Bref, ce que je critique dans les EPI, ce n'est pas le principe. Si on veut travailler par projet, qu'on le fasse, et d'ailleurs ça se fait beaucoup je trouve. Mais l'imposer, dans nos pratiques, et nous retirer des heures de disciplinaires pour cela... NON. Ce n'est pas possible.
Ensuite, il y a un gros bémol à apporter sur ce que raconte oursdestropiques.
L'expérience racontée ici est intéressante. Il y a eu des conséquences positives car comme ça partait d'une envie personnelle, il y a eu du travail, de l'implication, de la cohérence.
Quand je lis les exemples d'EPI qu'on peut maintenant trouver sur Internet, on est bien loin de ce que raconte oursdestropiques. Ca fait peur. Moi je ne sens aucune cohérence dans ce que j'ai lu jusqu'à présent, aucune pertinence. C'est un projet en commun parce qu'il faut bien en faire. Sauf que ce n'est pas ma vision du métier. Pour me donner envie de travailler parprojet, il me faut déjà quelque chose de solide sous la main, sans parler d'une certaine confiance envers les collègues qui seront associés à ce projet, et envers l'établissement aussi pour me donner les moyens dont on a besoin aussi.
Bref, ce que je critique dans les EPI, ce n'est pas le principe. Si on veut travailler par projet, qu'on le fasse, et d'ailleurs ça se fait beaucoup je trouve. Mais l'imposer, dans nos pratiques, et nous retirer des heures de disciplinaires pour cela... NON. Ce n'est pas possible.
- RoninMonarque
Elyas, tu continues à estimer que le problème vient du collège unique. Nous, PE, passons notre temps à vous raconter que les élèves ne sont pas en difficulté le jour de l'entrée en sixième mais que ça remonte à avant. Dès lors, tu peux faire ce que tu veux du collège, tant qu'ils sortent du primaire avec un niveau de CE2, tu peux faire ce que tu veux...j'ai d'ailleurs posté un long message sur le fil des EPI à ce sujet, aucun retour...
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- florestanGrand sage
ycombe a écrit:C'est Fracflo qui est de retour.*Fifi* a écrit:Peux tu te présenter dans la rubrique adéquate comme demandé par la charte ?utilisateur a écrit:Je suis PROREFORME. Evidemment, je n'étais pas Charlie. je suis contre l'école républicaine. La seule liberté qui compte, c'est la mienne. Oui mon objectif, en bon pédagogiste que je suis est de transformer cette école élitiste en colonie de vacances. Mon rêve est que les multinationales s'emparent de ce marché, je pense qu'ils feront du meilleur boulot que le mien parce que je suis un fainéant qui s'assume. J'ai tout essayé : j'ai fait 5/6 IDD différents, je fais de la bivalence, je fais de la pédagogie par projet avec des réalisations concrètes à la fin, je travaille avec les compétences (il est vrai que ma paresse me poussait à ne pas trop remplir le LPC) et avec des niveaux de maîtrise...et tout ça depuis 15 ans avec des pauvres que je méprise avec ma bienveillance. J'avance masqué, sapant les savoirs patiemment, sûr de ma supériorité, lâchant mes bombes pédagogistes...Freinet Akbar
Merci
En moins rigolo.
- ElyasEsprit sacré
Ronin a écrit:Elyas, tu continues à estimer que le problème vient du collège unique. Nous, PE, passons notre temps à vous raconter que les élèves ne sont pas en difficulté le jour de l'entrée en sixième mais que ça remonte à avant. Dès lors, tu peux faire ce que tu veux du collège, tant qu'ils sortent du primaire avec un niveau de CE2, tu peux faire ce que tu veux...j'ai d'ailleurs posté un long message sur le fil des EPI à ce sujet, aucun retour...
Le fait est que ne connaissant absolument pas le primaire et que les élèves arrivant chez moi ne présentant pas nécessairement de manques criants, je ne me sens pas assez légitime pour critiquer le primaire. Les PE de mon bassin sont assez exceptionnels.
- TangledingGrand Maître
Pour rebondir sur le débat.
Je trouve que cette réforme est extrêmement technocratique, ce n'est vraiment pas ma vision du collège et on a tout de même l'impression que ceux qui l'ont conçue sont assez loin de nos réalités.
On parle du décrochage mais les heures d'AP et d'EE en lycée sont les heures les plus séchées par les élèves selon un rapport de l'IGEN (et cela confirme ce que j'ai toujours entendu des collègues de lycée, notamment à l'époque des états généraux du 2nd degré - SNES).
Ce qui m'avait frappé à l'époque c'était l'extrême sentiment d'abandon des collègues de lycée, niveau souffrance au travail, je n'imaginais pas un truc pareil. Surtout qu'à l'époque mon rêve était de retourner en lycée (j'y ai fait mon stage).
Il y a tout lieu de penser que la réforme actuelle va avoir les mêmes effets, en pire parce que le collège est déjà un lieu de souffrance pour beaucoup d'enseignants, du fait de l'extrême hétérogénéïté ou pire de la terrible homogénéïté dans la grande difficulté scolaire.
Je trouve que le CHSCT devrait se saisir préventivement de cela, et se préparer si le MEN s'obstine à comparer demain le taux d'arrêts maladie avant et après réforme. Une telle étude a-t-elle seulement été menée lors de la réforme Chatel ?
Autre chose, on parles des EPI. Or justement en théorie dans le monde merveilleux des technocrates de la rue de Grenelle, les élèves choisissent les EPI. Mais comment les élèves vont-ils les choisir : on l'a vu en AccEduc, ils choisissent beaucoup en fonction du professeur, en réalité. Avec à la clef des EPI désetés et d'autres engorgés... De candidats.
Qu'adviendra-t-il? Les élèves candidateront pour un EPI comme en lycée pour les EE, et dans les faits ils se retrouveront avec un EPI non voulu. Et en fait de motivation, ça commence mal. Ce qui ne peut qu'aggraver le décrochage scolaire.
On voit bien à ce genre de "détails" que cette réforme est pensée par des doux rêveurs sans aucun sens pratique ni connaissance de la réalité d'un collège.
D'ailleurs es cadres lors des réunions/formation n'ont cessé de répondre aux collègues que les élèves ne choisiraient pas les EPI ! Et à bien d'autres questions posées, ils n'ont pas su répondre. Tout simplement parce que ceux qui ont conçu cette merveille de réforme n'ont jamais cherché à savoir si elle était applicable en dehors des plaquettes de com' ministérielles (avec des exemples d'EPI d'une navrance extrême).
Je trouve que cette réforme est extrêmement technocratique, ce n'est vraiment pas ma vision du collège et on a tout de même l'impression que ceux qui l'ont conçue sont assez loin de nos réalités.
On parle du décrochage mais les heures d'AP et d'EE en lycée sont les heures les plus séchées par les élèves selon un rapport de l'IGEN (et cela confirme ce que j'ai toujours entendu des collègues de lycée, notamment à l'époque des états généraux du 2nd degré - SNES).
Ce qui m'avait frappé à l'époque c'était l'extrême sentiment d'abandon des collègues de lycée, niveau souffrance au travail, je n'imaginais pas un truc pareil. Surtout qu'à l'époque mon rêve était de retourner en lycée (j'y ai fait mon stage).
Il y a tout lieu de penser que la réforme actuelle va avoir les mêmes effets, en pire parce que le collège est déjà un lieu de souffrance pour beaucoup d'enseignants, du fait de l'extrême hétérogénéïté ou pire de la terrible homogénéïté dans la grande difficulté scolaire.
Je trouve que le CHSCT devrait se saisir préventivement de cela, et se préparer si le MEN s'obstine à comparer demain le taux d'arrêts maladie avant et après réforme. Une telle étude a-t-elle seulement été menée lors de la réforme Chatel ?
Autre chose, on parles des EPI. Or justement en théorie dans le monde merveilleux des technocrates de la rue de Grenelle, les élèves choisissent les EPI. Mais comment les élèves vont-ils les choisir : on l'a vu en AccEduc, ils choisissent beaucoup en fonction du professeur, en réalité. Avec à la clef des EPI désetés et d'autres engorgés... De candidats.
Qu'adviendra-t-il? Les élèves candidateront pour un EPI comme en lycée pour les EE, et dans les faits ils se retrouveront avec un EPI non voulu. Et en fait de motivation, ça commence mal. Ce qui ne peut qu'aggraver le décrochage scolaire.
On voit bien à ce genre de "détails" que cette réforme est pensée par des doux rêveurs sans aucun sens pratique ni connaissance de la réalité d'un collège.
D'ailleurs es cadres lors des réunions/formation n'ont cessé de répondre aux collègues que les élèves ne choisiraient pas les EPI ! Et à bien d'autres questions posées, ils n'ont pas su répondre. Tout simplement parce que ceux qui ont conçu cette merveille de réforme n'ont jamais cherché à savoir si elle était applicable en dehors des plaquettes de com' ministérielles (avec des exemples d'EPI d'une navrance extrême).
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:Ronin a écrit:Elyas, tu continues à estimer que le problème vient du collège unique. Nous, PE, passons notre temps à vous raconter que les élèves ne sont pas en difficulté le jour de l'entrée en sixième mais que ça remonte à avant. Dès lors, tu peux faire ce que tu veux du collège, tant qu'ils sortent du primaire avec un niveau de CE2, tu peux faire ce que tu veux...j'ai d'ailleurs posté un long message sur le fil des EPI à ce sujet, aucun retour...
Le fait est que ne connaissant absolument pas le primaire et que les élèves arrivant chez moi ne présentant pas nécessairement de manques criants, je ne me sens pas assez légitime pour critiquer le primaire. Les PE de mon bassin sont assez exceptionnels.
Tu as de la chance.
- TangledingGrand Maître
Et même beaucoup de chance. Et je ne suis même pas en REP...
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- Docteur OXGrand sage
Ronin a écrit:Elyas, tu continues à estimer que le problème vient du collège unique. Nous, PE, passons notre temps à vous raconter que les élèves ne sont pas en difficulté le jour de l'entrée en sixième mais que ça remonte à avant. Dès lors, tu peux faire ce que tu veux du collège, tant qu'ils sortent du primaire avec un niveau de CE2, tu peux faire ce que tu veux...j'ai d'ailleurs posté un long message sur le fil des EPI à ce sujet, aucun retour...
Ronin a encore (une fois de +) 1000 fois raison. Le fait d'avoir fait un peu n'importe quoi dans le primaire et d'avoir méprisé les PE (en ne les écoutant pas) est pour moi criminel.
- TangledingGrand Maître
- Spoiler:
- Oui mais réformer le primaire ne permet pas de gains budgétaires. Alors que "réformer" le collège, si, surtout avec le projet actuel...
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- Reine MargotDemi-dieu
Je crois que le mieux est de lire les projets de programmes et les textes publiés sur le site du ministère pour se faire une idée soi-même.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CNFANiveau 10
Et sans oublier le volet "recrutement". Tous ces profs qui ne feront plus ni latin ni grec permettront de résorber le déficit des profs de français! valavala!
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Avant de développer mon point de vue (qui risque d'être long), je vais préciser une chose: je vois ici beaucoup de collègues de collège qui postent leurs expériences (et je les en remercie). Et elles sont radicalement différentes de la mienne (qui n'ai connu de ma carrière qu'un seul établissement). J'ai entendu certains collègues exprimer leur incompréhension: on chercherait à transformer quelque chose qui fonctionne bien. Alors en préambule, je précise que je retiens une seule chose des 6 dernières années scolaires: CATASTROPHE. 90 % de notre pratique collective (enseignants, agents, assistants, cpe, chefs) est à revoir.
Tout d'abord, je vais préciser aussi que cette réforme m'intéresse peu. La notion de "climat scolaire" n'y apparaît quasiment pas. Et pour moi, en parallèle d'une "éventuelle révolution pédagogique", il faut absolument mettre en place un climat scolaire favorable. Donc cette réforme est avant tout un gigantesque hors-sujet (par rapport à ce que je vis au quotidien, je précise). Mais ce n'est pas une raison pour ne pas valoriser les points positifs qui en ressortent.
1) Les +
_ Le principe général des EPI et de l'AP. Qu'on impose "collectivement" une dose de pluri-disciplinarité ne le choque pas (car non, au quotidien, ça n'existe quasiment pas).
_ Les 26h hebdo (je trouve vraiment qu'il y avait trop d'heures de cours, pour les collégiens de certains niveaux, notamment en 6e)
_ La pause méridienne (1h15 dans mon établissement où la cantine ne concerne que 5% des élèves et où certains élèves mettent 20/25 mn à rentrer chez eux)
_ La suppression de l'oral d'HDA pour tous, remplacé par un oral au choix (même si le nombre de choix devrait être plus restreint, mais j'y reviendrai)
2) Les -
_ C'est une réforme très technique, très dirigiste mais avec aussi tellement d'alternatives qui compliquent son application (on supprime le latin, en fait non, on pourra éventuellement le garder si... ; 4h d'EPI ou 2 ou 3). C'est typique des réformes de polytechnicien qui existent dans l'administration: il y a au départ un souci de justice, d'égalité, de prise en compte de différents paramètres... et à l'arrivée une réforme inapplicable car trop complexe.
_ Dans le sillage de ce que je viens de dire, la création d'un "mille-feuille pédagogique pluridisciplinaire" fait vraiment peur: parcours avenir, parcours culturel, parcours citoyen, socle de compétences, EPI, etc... Sans compter qu'on a créé 3 nouvelles matières (dont personne ne parle jamais) interdisciplinaires dont on ignore encore sur qui la responsabilité va retomber (mais j'ai ma ptite idée sur la question): HDA (avec un programme, des compétences et des repères de progressivité), EMI et EMC (qui va être partiellement interdisciplinaire, car la masse du programme n'est raisonnablement pas faisable en 16/18h annuelles)
_ Les programmes disciplinaires restent trop volumineux dans ma discipline, malgré l'élagage. La raison ? Tous ces éléments annexes dont je viens de parler qui vont s'ajouter sur nos épaules et dans nos emplois du temps (et je ne parle des EPI et de l'AP, mais bien de toutes ces interventions ponctuelles qui vont être obligatoires à cause des différents "parcours", sans parler des entraînements aux oraux, par exemple).
_ La réforme du socle n'a pas tenu ses promesses. Pour travailler par compétence, il faut qu'il y en ai entre 3 et 5. Pas 200. Et pour ce qui est des paliers, des sous-compétences, de la progressivité et des éventuels items, il faut laisser les collègues travailler INDIVIDUELLEMENT
_ La réforme en général renforce encore le dogme agaçant du "travail d'équipe", des "progressions d'équipe", des "projets d'établissement" ce qui est une entrave à notre "personnalité pédagogique" (je préfère ce terme à celui de liberté). Il est vraiment dommage d'avoir enfermé les EPI dans le carcan des 6/8 thèmes, par exemple. Voilà qui annihile presque totalement leur intérêt.
3) Les choses dont je ne me soucie pas vraiment
_ Je trouve gerbant le procès fait au Latin (désolé le Grec, je ne savais même pas que ça se faisait au collège): élitisme prétendu, profs qui choisiraient leurs élèves, stratégie pour faire des classes de niveau (alors qu'une circulaire l'empêche). Mais dans le cadre d'une économie en crise et dans une logique capitaliste (à laquelle je n'adhère bien évidemment pas, mais c'est le paradigme dans lequel nous vivons), la disparition des options facultatives est plus de l'ordre du regrettable que du scandaleux. Il aurait été bienvenu d'instaurer la logique suivante: maintenir l'option latin sur les cohortes où il y a au moins 20 volontaires, et placer cet enseignement aux marges de l'emploi du temps.
_ La disparition des classes bi-langues. Alors c'est peut-être parce que ce fut une gigantesque catastrophe dans mon collège, mais j'ai du mal à voir où est le scandale. On avait mis l'Allemand sous perfusion, en quelque sorte, et là on retire la perf. C'est dur, mais le vrai problème (en tout cas dans mon collège), c'est que les élèves ne choisissaient plus cette langue. En ce qui me concerne, en y réfléchissant, j'aurais été plus favorable à ce qu'on repousse l'apprentissage d'une 2e langue vivante au Lycée qu'à l'avancer en 5e.
Bref. Parler de cette réforme à longueur de journée m'ennuie profondément et m'éloigne de ce que j'aime faire: faire cours. Et moi qui ne sais toujours pas si on m'a accepté à mon stage PAF sur les tâches complexes, je suis agacé à l'idée d'aller en formation pour ça et pour le numérique. J'imagine bien les débats stériles et sans intérêt (les mêmes qu'ici) qui vont s'y développer. Je ne serais ni le pourfendeur, ni le défenseur de la réforme. Je serai, comme d'habitude, le prof qui fait le job dans sa classe, en évitant un maximum ses à-côtés désagréables: la salle des professeurs, le bureau du cpe, le bâtiment administratif, le bus et le rer.
Tout d'abord, je vais préciser aussi que cette réforme m'intéresse peu. La notion de "climat scolaire" n'y apparaît quasiment pas. Et pour moi, en parallèle d'une "éventuelle révolution pédagogique", il faut absolument mettre en place un climat scolaire favorable. Donc cette réforme est avant tout un gigantesque hors-sujet (par rapport à ce que je vis au quotidien, je précise). Mais ce n'est pas une raison pour ne pas valoriser les points positifs qui en ressortent.
1) Les +
_ Le principe général des EPI et de l'AP. Qu'on impose "collectivement" une dose de pluri-disciplinarité ne le choque pas (car non, au quotidien, ça n'existe quasiment pas).
_ Les 26h hebdo (je trouve vraiment qu'il y avait trop d'heures de cours, pour les collégiens de certains niveaux, notamment en 6e)
_ La pause méridienne (1h15 dans mon établissement où la cantine ne concerne que 5% des élèves et où certains élèves mettent 20/25 mn à rentrer chez eux)
_ La suppression de l'oral d'HDA pour tous, remplacé par un oral au choix (même si le nombre de choix devrait être plus restreint, mais j'y reviendrai)
2) Les -
_ C'est une réforme très technique, très dirigiste mais avec aussi tellement d'alternatives qui compliquent son application (on supprime le latin, en fait non, on pourra éventuellement le garder si... ; 4h d'EPI ou 2 ou 3). C'est typique des réformes de polytechnicien qui existent dans l'administration: il y a au départ un souci de justice, d'égalité, de prise en compte de différents paramètres... et à l'arrivée une réforme inapplicable car trop complexe.
_ Dans le sillage de ce que je viens de dire, la création d'un "mille-feuille pédagogique pluridisciplinaire" fait vraiment peur: parcours avenir, parcours culturel, parcours citoyen, socle de compétences, EPI, etc... Sans compter qu'on a créé 3 nouvelles matières (dont personne ne parle jamais) interdisciplinaires dont on ignore encore sur qui la responsabilité va retomber (mais j'ai ma ptite idée sur la question): HDA (avec un programme, des compétences et des repères de progressivité), EMI et EMC (qui va être partiellement interdisciplinaire, car la masse du programme n'est raisonnablement pas faisable en 16/18h annuelles)
_ Les programmes disciplinaires restent trop volumineux dans ma discipline, malgré l'élagage. La raison ? Tous ces éléments annexes dont je viens de parler qui vont s'ajouter sur nos épaules et dans nos emplois du temps (et je ne parle des EPI et de l'AP, mais bien de toutes ces interventions ponctuelles qui vont être obligatoires à cause des différents "parcours", sans parler des entraînements aux oraux, par exemple).
_ La réforme du socle n'a pas tenu ses promesses. Pour travailler par compétence, il faut qu'il y en ai entre 3 et 5. Pas 200. Et pour ce qui est des paliers, des sous-compétences, de la progressivité et des éventuels items, il faut laisser les collègues travailler INDIVIDUELLEMENT
_ La réforme en général renforce encore le dogme agaçant du "travail d'équipe", des "progressions d'équipe", des "projets d'établissement" ce qui est une entrave à notre "personnalité pédagogique" (je préfère ce terme à celui de liberté). Il est vraiment dommage d'avoir enfermé les EPI dans le carcan des 6/8 thèmes, par exemple. Voilà qui annihile presque totalement leur intérêt.
3) Les choses dont je ne me soucie pas vraiment
_ Je trouve gerbant le procès fait au Latin (désolé le Grec, je ne savais même pas que ça se faisait au collège): élitisme prétendu, profs qui choisiraient leurs élèves, stratégie pour faire des classes de niveau (alors qu'une circulaire l'empêche). Mais dans le cadre d'une économie en crise et dans une logique capitaliste (à laquelle je n'adhère bien évidemment pas, mais c'est le paradigme dans lequel nous vivons), la disparition des options facultatives est plus de l'ordre du regrettable que du scandaleux. Il aurait été bienvenu d'instaurer la logique suivante: maintenir l'option latin sur les cohortes où il y a au moins 20 volontaires, et placer cet enseignement aux marges de l'emploi du temps.
_ La disparition des classes bi-langues. Alors c'est peut-être parce que ce fut une gigantesque catastrophe dans mon collège, mais j'ai du mal à voir où est le scandale. On avait mis l'Allemand sous perfusion, en quelque sorte, et là on retire la perf. C'est dur, mais le vrai problème (en tout cas dans mon collège), c'est que les élèves ne choisissaient plus cette langue. En ce qui me concerne, en y réfléchissant, j'aurais été plus favorable à ce qu'on repousse l'apprentissage d'une 2e langue vivante au Lycée qu'à l'avancer en 5e.
Bref. Parler de cette réforme à longueur de journée m'ennuie profondément et m'éloigne de ce que j'aime faire: faire cours. Et moi qui ne sais toujours pas si on m'a accepté à mon stage PAF sur les tâches complexes, je suis agacé à l'idée d'aller en formation pour ça et pour le numérique. J'imagine bien les débats stériles et sans intérêt (les mêmes qu'ici) qui vont s'y développer. Je ne serais ni le pourfendeur, ni le défenseur de la réforme. Je serai, comme d'habitude, le prof qui fait le job dans sa classe, en évitant un maximum ses à-côtés désagréables: la salle des professeurs, le bureau du cpe, le bâtiment administratif, le bus et le rer.
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Asinus asinum fricat
- C'est pas fauxEsprit éclairé
Euh ... pour être honnête, quand on les écoute, on peut être très déçu : le formatage est très prégnant. Le pire, c'est que ça ne rejoint souvent ni les idées, ni les pratiques. C'est juste la récitation d'un catéchisme. Les PE ne savent pas qu'il existe un monde où on a le droit de dire ce qu'on pense et qu'on peut être à la fois compétent et scrupuleux, et opposé aux dogmes en vigueurDocteur OX a écrit:Ronin a écrit:Elyas, tu continues à estimer que le problème vient du collège unique. Nous, PE, passons notre temps à vous raconter que les élèves ne sont pas en difficulté le jour de l'entrée en sixième mais que ça remonte à avant. Dès lors, tu peux faire ce que tu veux du collège, tant qu'ils sortent du primaire avec un niveau de CE2, tu peux faire ce que tu veux...j'ai d'ailleurs posté un long message sur le fil des EPI à ce sujet, aucun retour...
Ronin a encore (une fois de +) 1000 fois raison. Le fait d'avoir fait un peu n'importe quoi dans le primaire et d'avoir méprisé les PE (en ne les écoutant pas) est pour moi criminel.
- User5899Demi-dieu
Pourquoi les différentes propositions de réforme du collège n'ont-elles pas été débattues ? Pourquoi la proposition du SNALC a-t-elle été simplement ignorée ? Pourquoi adopte-t-on sans débat celle avalisée par l'UNSA et le SGEN, officines dont tout dans les actions passées nous pousse à la méfiance ?Elyas a écrit:Des dizaines de milliers d'élèves sont actuellement en décrochage et qu'actuellement, le collège dans sa structure et/mais aussi la profession ne savent pas résoudre ce problème. On propose une réforme et on est dans la confrontation entre des professions de foi, tout le monde devient dingue.
Des dizaines de milliers d'élèves sont en décrochage depuis la création du collège unique, c'est un fait incontestable, en effet. Mais on le conserve (pour l’affichage politique) tout en voulant, à l'intérieur de son unicité, créer des différenciations de rythme des apprentissages (au sein de la même division). Ce n'est pas une croyance, ça, c'est un fait.
- User5899Demi-dieu
Vous allez simplement vous retrouver dans des équipes dont le taux de refus ira en gros de 50% à 95%. Le pied.oursdestropiques a écrit:Alors j'ai du galérer pendant un an avant la mise en place du dit projet, afin d'avoir une heure par semaine pour le faire. Pour trouver des collègues motivés, et pour réfléchir à une cohérence avec les programmes. Là ça ne sera pas aussi lourd, et en gros c'est ce que l'on demande.PabloPE a écrit:Excusez par avance ma question d' "extérieure" au collège mais si vous l'avez déjà fait c'est que la réforme est inutile non puisque le dispositif actuel est suffisant?oursdestropiques a écrit:Je confirme qu'il faut être motivé pour s'exprimer en tant que pro-réforme, ici comme ailleurs. Au fond si c'est pour se faire traiter entre autre de : collabos (à vomir je vous le confirme), de traitre, d'idiot utile, de VRP du ministère, de fossoyeur du métier, et je vous passe les insultes, je peux comprendre que cela ne donne pas envie de se lancer dans un débat.
Pour ma part, je trouve que les EPI représentent une avancée. Une dose de pédagogie de projet sans, comme dans le cas de l'enseignement par compétences, essayer de l'imposer dans toutes les pratiques des enseignants. Je l'ai fait, bien que cela ne portait pas ce nom avec toute l'équipe pédagogique d'une classe de cinquième, et continué en quatrième. Ce fut plus que bénéfique, et surtout, cela a permis à toute l'équipe de réfléchir sur comment enseigner autrement.
Après quand je lis ici, comme ailleurs, que les bilangues, européennes et le latin sont pour tous, c'est faux. Cela ne justifie pas la disparition des dispositifs en question, ou des LC. Mais il est faux de dire que tout cela est ouvert à tous. Et c'est là une différence de taille entre "pro" et "anti". Les uns veulent la disparition pure et simple de la réforme. Les autres apprécient certains points, mais pas forcément tout.
Et pour en finir, statistiquement, il y a des pro-réformes. Quand on voit le nombre de manifestants le 10 octobre, cela laisse penser que beaucoup de collègues ne sont pas contre.
Il y a une chose qui fait que les "pro" sont moins visibles. Quand on est pour une réforme, on attend sa mise en place, et on essaie de se préparer à ça. Il n'y a pas le sentiment d'urgence que doivent ressentir les "anti".
Ensuite si vous n’appréciez pas tout pourquoi ne pas demander des changements? Les avancées sont- elles à ce point indispensables qu'elles peuvent tolérer des reculs? Et si la seule avancée consiste à imposer des choses qui existent déjà pourquoi ne pas aller jusqu'au retrait pur et simple?
Bon sinon nous travaillons beaucoup par pédagogie du projet ici et par interdisciplinarité et croyez mon expérience l'imposer est plus néfaste qu'autre chose (je peux vous assurer que travailler avec quelqu'un qui ne veut pas participer au projet force les autres à travailler deux fois plus pour un rendu deux fois moins intéressant que si on avait respecté le refus du réfractaire dès le début )
- ElyasEsprit sacré
Cripure a écrit:Pourquoi les différentes propositions de réforme du collège n'ont-elles pas été débattues ? Pourquoi la proposition du SNALC a-t-elle été simplement ignorée ? Pourquoi adopte-t-on sans débat celle avalisée par l'UNSA et le SGEN, officines dont tout dans les actions passées nous pousse à la méfiance ?Elyas a écrit:Des dizaines de milliers d'élèves sont actuellement en décrochage et qu'actuellement, le collège dans sa structure et/mais aussi la profession ne savent pas résoudre ce problème. On propose une réforme et on est dans la confrontation entre des professions de foi, tout le monde devient dingue.
Des dizaines de milliers d'élèves sont en décrochage depuis la création du collège unique, c'est un fait incontestable, en effet. Mais on le conserve (pour l’affichage politique) tout en voulant, à l'intérieur de son unicité, créer des différenciations de rythme des apprentissages (au sein de la même division). Ce n'est pas une croyance, ça, c'est un fait.
Je pense que le taux d'opposition aurait été aussi puissant si ç'avait été le projet du SNALC comme base de la réforme. Ensuite, il y a un vrai débat à avoir sur la naissance de la difficulté et de l'échec scolaires depuis la création du collège unique. Je pense que la réponse à ce débat est bien plus complexe que les idées véhiculées maladroitement en ce moment.
- User5899Demi-dieu
Certainement. Il n'y a aucune surprise que les noms d'oiseaux volent quand c'est la seule forme d'expression de la majorité à laquelle la technostructure ferme le bec. Comme vous le dites vous-même, pour les "pro", la réforme est actée, sans qu'ils aient rien eu à dire. Pour les contre, les noms d’oiseaux n'ont pas fini de voler et les équipes n'ont pas fini de se déchirer et de s'affronter au grand jour, alors qu'auparavant, les dissensions étaient peut-être plus feutrées. Chez nous, en lycée, les pro AP de 2010 sont toujours isolés dans un sas sanitaire depuis cinq ans. La quinzaine qu'ils représentent sur les 130 profs est ignorée des autres, dès qu'ils l'ouvrent pour signaler un pb lié à ces heures, ils se font railler, etc. Le lycée était stable jusqu'en 2010, mais la dernière réforme a créé des fractures, certes pas très graves, mais réelles et surtout profondes. Vous allez les expérimenter en collège, avec il est vrai des décisions beaucoup plus lourdes de conséquences.oursdestropiques a écrit:Mais il faut avouer que ces derniers temps, les noms d'oiseaux viennent surtout d'un camp.
@Elyas Entièrement d'accord sur la fin. Mais ce débat, quand aura-t-il lieu ? N'est-ce pas le rôle du politique que de susciter, dans une profession, des débats sur la façon de corriger un problème ? Ces fameuses réunions où tout le monde se fait iech parce qu'elles ne servent à rien, n'y aurait-il pas moyen, de temps en temps, de faire qu'elles soient un peu utiles ?
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