- frdmNiveau 10
Isis39 a écrit:Ronin a écrit:Pareil, je n'ai été formé qu'au socio-constructivisme : question, que font les formateurs en IUFM/ESPE, à quoi servent-ils ? je précise que ma génération n'a été formé que à cela parce que c'était le choix des formateurs. Toute autre vision de la pédagogie était considérée comme inefficace ou réactionnaire.
C'est cela qui est désolant. On répète ce qu'on a appris. Alors qu'une solide formation pédagogique permettrait de choisir ce qui convient le mieux, voire de combiner et réellement d'inventer sa pédagogie.
Les EPI semblent un moyen pour demander aux collègues de changer : sauf qu'on peut changer et réinventer son enseignement sans forcément passer par l'interdisciplinaire.
D'après ce que j'ai lu de lui, je ne crois pas que Ronin soit un adepte des méthodes "socio-constructivistes". Il me semble donc que c'est un contresens de se référer à son intervention pour illustrer le lieu commun que j'ai mis en gras.
- frdmNiveau 10
Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Il faut passer à l'ère de l'éclectisme éclairé.
Pas possible dans les conditions actuelles :
- dogmatisme pédagogique des formateurs,
- révisionnisme historique quant à la tradition pédagogique des écoles primaires d'avant les 60s,
- réforme du collège à sens unique, pédagogiquement parlant,
- nouveaux programmes faussement libéraux, contraignants de fait.
Je ne me voyais pas comme ça....
Tu n'es pas le centre du monde .
Malheureusement, tous les formateurs que j'ai eu le malheur de côtoyer étaient dogmatiques et imprégnés de théories fumeuses. Ils n'ont eu aucun effet sur moi, sans doute parce que l'enseignement est pour moi une seconde carrière et que j'avais donc déjà un peu de bouteille. Par contre, ces andouilles ont causé des ravages sur beaucoup de jeunes stagiaires naïfs.
- Isis39Enchanteur
frdm a écrit:Isis39 a écrit:Ronin a écrit:Pareil, je n'ai été formé qu'au socio-constructivisme : question, que font les formateurs en IUFM/ESPE, à quoi servent-ils ? je précise que ma génération n'a été formé que à cela parce que c'était le choix des formateurs. Toute autre vision de la pédagogie était considérée comme inefficace ou réactionnaire.
C'est cela qui est désolant. On répète ce qu'on a appris. Alors qu'une solide formation pédagogique permettrait de choisir ce qui convient le mieux, voire de combiner et réellement d'inventer sa pédagogie.
Les EPI semblent un moyen pour demander aux collègues de changer : sauf qu'on peut changer et réinventer son enseignement sans forcément passer par l'interdisciplinaire.
D'après ce que j'ai lu de lui, je ne crois pas que Ronin soit un adepte des méthodes "socio-constructivistes". Il me semble donc que c'est un contresens de se référer à son intervention pour illustrer le lieu commun que j'ai mis en gras.
Ce n'est pas ce que je fais. J'ai mis "on".
- Isis39Enchanteur
frdm a écrit:Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Il faut passer à l'ère de l'éclectisme éclairé.
Pas possible dans les conditions actuelles :
- dogmatisme pédagogique des formateurs,
- révisionnisme historique quant à la tradition pédagogique des écoles primaires d'avant les 60s,
- réforme du collège à sens unique, pédagogiquement parlant,
- nouveaux programmes faussement libéraux, contraignants de fait.
Je ne me voyais pas comme ça....
Tu n'es pas le centre du monde .
Malheureusement, tous les formateurs que j'ai eu le malheur de côtoyer étaient dogmatiques et imprégnés de théories fumeuses. Ils n'ont eu aucun effet sur moi, sans doute parce que l'enseignement est pour moi une seconde carrière et que j'avais donc déjà un peu de bouteille. Par contre, ces andouilles ont causé des ravages sur beaucoup de jeunes stagiaires naïfs.
Et toi tu as le droit d'être le centre du monde ? Ton expérience à plus de valeur que la mienne. Ok
Je crois que je vais déserter ce fil...
- ElyasEsprit sacré
Balthamos a écrit:Stimulant, les EPI auraient pu être si :
- ils n'étaient pas pris sur les disciplines
- ils n'étaient pas imposés dans la forme actuelle
- ils s'accompagnaient d'une véritable formation (et on peut tous le remarquer, les faibles moyens donnés à la formation ou les formations improvisées par commande rectorale)
- l'enseignant conservait sa liberté de choix et pédagogique (un bon projet se monte avec des personnes sympathiques à nos yeux)
- ils ne s'accompagnaient pas d'un alourdissement du temps de travail conséquent si on veut les préparer avec sérieux
- ils ne fonctionnaient pas par cycle (qui va gérer mes epi quand je vais muter? et une fois muté, vais je récupérer les epi de l'ancien professeur d'histoire sur un sujet que je ne maîtrise pas?)
Donc avec autant de si, on ne peut pas dire que les EPI me stimulent.
Il y a erreur :
- Les EPI ne sont pas pris sur les disciplines, on te demande de faire une partie de ton programme disciplinaire en EPI, ce n'est absolument pas la même chose.
- Quelle est la forme actuelle ? Ils n'existent pas encore. On verra l'année prochaine quelle(s) forme(s) ils prendront.
- Une véritable formation se crée actuellement. Dans mon Académie, ce sera 12h à 18h sur les EPI et l'AP.
- L'enseignant conserve sa liberté pédagogique dans ce dispositif. Il y a mille et une manières de faire les EPI et de les organiser. De même, tu peux ne pas y concourir si suffisamment de collègues se lancent.
- La lourdeur du travail est un argument contre-productif en raison des statuts qui nous donnent 15 à 18h selon notre grade. La majorité des syndicats, dont pas mal anti-réforme, ont approuvé ces statuts.
- Si tu mutes, un nouvel enseignant arrivera et peut proposer un EPI différent, il existe des modalités multiples de les organiser.
- frdmNiveau 10
Isis39 a écrit:frdm a écrit:Isis39 a écrit:doctor who a écrit:Il faut passer à l'ère de l'éclectisme éclairé.
Pas possible dans les conditions actuelles :
- dogmatisme pédagogique des formateurs,
- révisionnisme historique quant à la tradition pédagogique des écoles primaires d'avant les 60s,
- réforme du collège à sens unique, pédagogiquement parlant,
- nouveaux programmes faussement libéraux, contraignants de fait.
Je ne me voyais pas comme ça....
Tu n'es pas le centre du monde .
Malheureusement, tous les formateurs que j'ai eu le malheur de côtoyer étaient dogmatiques et imprégnés de théories fumeuses. Ils n'ont eu aucun effet sur moi, sans doute parce que l'enseignement est pour moi une seconde carrière et que j'avais donc déjà un peu de bouteille. Par contre, ces andouilles ont causé des ravages sur beaucoup de jeunes stagiaires naïfs.
Et toi tu as le droit d'être le centre du monde ? Ton expérience à plus de valeur que la mienne. Ok
Je crois que je vais déserter ce fil...
Tu n'as pas compris : quelqu'un émet une critique générale sur les formateurs, et toi, tu réponds "je ne me voyais pas comme ça", comme si c'était toi qui étais visée. D'où ma remarque.
- frdmNiveau 10
Elyas a écrit:
- Les EPI ne sont pas pris sur les disciplines, on te demande de faire une partie de ton programme disciplinaire en EPI, ce n'est absolument pas la même chose.
- Quelle est la forme actuelle ? Ils n'existent pas encore. On verra l'année prochaine quelle(s) forme(s) ils prendront.
- Une véritable formation se crée actuellement. Dans mon Académie, ce sera 12h à 18h sur les EPI et l'AP.
- L'enseignant conserve sa liberté pédagogique dans ce dispositif. Il y a mille et une manières de faire les EPI et de les organiser. De même, tu peux ne pas y concourir si suffisamment de collègues se lancent.
- La lourdeur du travail est un argument contre-productif en raison des statuts qui nous donnent 15 à 18h selon notre grade. La majorité des syndicats, dont pas mal anti-réforme, ont approuvé ces statuts.
- Si tu mutes, un nouvel enseignant arrivera et peut proposer un EPI différent, il existe des modalités multiples de les organiser.
L'argument a été mille fois mis sur la table : on ne peut pas faire de l'inter-disciplinaire si de solides connaissances disciplinaires ne sont pas déjà acquises. Et vu le niveau moyen des élèves actuels, c'est loin d'être le cas.
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
Elyas, explique moi comment tu peux dire que les heures pour les EPI ne seront pas prises sur les disciplines ?
C'est écrit noir sur blanc dans la loi et la grille horaire !!
L'ensemble des EPI ne seront pas faits pour faire nos cours, une partie seulement de l'EPI. Le reste du temps, c'est bien du temps en moins pour faire nos cours.
On peut user de rhétorique, mais cela revient bien au même.
C'est écrit noir sur blanc dans la loi et la grille horaire !!
L'ensemble des EPI ne seront pas faits pour faire nos cours, une partie seulement de l'EPI. Le reste du temps, c'est bien du temps en moins pour faire nos cours.
On peut user de rhétorique, mais cela revient bien au même.
- titus06Habitué du forum
Elyas a écrit:Balthamos a écrit:Stimulant, les EPI auraient pu être si :
- ils n'étaient pas pris sur les disciplines
- ils n'étaient pas imposés dans la forme actuelle
- ils s'accompagnaient d'une véritable formation (et on peut tous le remarquer, les faibles moyens donnés à la formation ou les formations improvisées par commande rectorale)
- l'enseignant conservait sa liberté de choix et pédagogique (un bon projet se monte avec des personnes sympathiques à nos yeux)
- ils ne s'accompagnaient pas d'un alourdissement du temps de travail conséquent si on veut les préparer avec sérieux
- ils ne fonctionnaient pas par cycle (qui va gérer mes epi quand je vais muter? et une fois muté, vais je récupérer les epi de l'ancien professeur d'histoire sur un sujet que je ne maîtrise pas?)
Donc avec autant de si, on ne peut pas dire que les EPI me stimulent.
Il y a erreur :
- Les EPI ne sont pas pris sur les disciplines, on te demande de faire une partie de ton programme disciplinaire en EPI, ce n'est absolument pas la même chose.
- Quelle est la forme actuelle ? Ils n'existent pas encore. On verra l'année prochaine quelle(s) forme(s) ils prendront.
- Une véritable formation se crée actuellement. Dans mon Académie, ce sera 12h à 18h sur les EPI et l'AP.
- L'enseignant conserve sa liberté pédagogique dans ce dispositif. Il y a mille et une manières de faire les EPI et de les organiser. De même, tu peux ne pas y concourir si suffisamment de collègues se lancent.
- La lourdeur du travail est un argument contre-productif en raison des statuts qui nous donnent 15 à 18h selon notre grade. La majorité des syndicats, dont pas mal anti-réforme, ont approuvé ces statuts.
- Si tu mutes, un nouvel enseignant arrivera et peut proposer un EPI différent, il existe des modalités multiples de les organiser.
Les EPI doivent nous permettre de faire le programme "autrement". Sauf qu'il faudra trouver des passerelles avec les autres programmes censés traiter du même EPI au même moment avec les mêmes classes. Ça ne sera pas une mince affaire.
Quant à la liberté pédagogique, j'y crois de moins en moins. On veut clairement nous imposer une façon d'enseigner et de travailler, que cela plaise ou non. Le simple fait de vouloir imposer l'interdisciplinarité empiètera sur la liberté pédagogique de beaucoup d'enseignants.
- isabeNiveau 8
si vous avez sa réponse, je suis intéressée aussi...V.Marchais a écrit:Je viens d'apprendre que nous aurons une première formation en novembre, assurée par... une IPR d'Allemand. Alors la première question que j'ai envie de lui poser, c'est comment elle ose promouvoir une réforme qui va faire perdre les deux tiers ses heures à notre collègue d'Allemand. Et comment elle se sent quand elle doit dire aux étudiants en Allemand de préparer une mention complémentaire.
Complètement d'accordfrdm a écrit:L'argument a été mille fois mis sur la table : on ne peut pas faire de l'inter-disciplinaire si de solides connaissances disciplinaires ne sont pas déjà acquises. Et vu le niveau moyen des élèves actuels, c'est loin d'être le cas.Elyas a écrit:- Les EPI ne sont pas pris sur les disciplines, on te demande de faire une partie de ton programme disciplinaire en EPI, ce n'est absolument pas la même chose.
Et avec 2h30 de LV par semaine en 5e, un EPI est impossible à mettre en place ou juste en civilisation, donc pauvre en exposition à la langue, et nettement moins efficace avec des débutants.
Comment faire des ponts sur du vide ?
- RagnetrudeExpert spécialisé
Les causes de la création des EPI ont été clairement expliquées par la ministre : les élèves s'ennuient au collège car les cours seraient trop théoriques, il faudrait qu'ils bénéficient d'enseignements plus pratiques qui débouchent sur une réalisation concrète (?) de manière à donner du sens (?) aux connaissances (car une connaissance qui ne déboucherait pas sur une production concrète serait forcément inutile, pas intéressante...?) . Moi, c'est cet argument là que j'ai entendu, et il ne me convient pas du tout.
Elyas, je l'impression que tu continues de nier le cadre contraignant des EPI, qui dans bien des cas va annihiler tous les aspects "positifs" que tu y vois : contrainte horaire (2 ou 3h par semaine), contrainte thématique, contrainte budgétaire.
Certes, on peut espérer que dans certains établissements les CDE aient la bonne idée de ne pas bloquer des heures "EPI" dans l'emploi du temps des élèves et de laisser les collègues en charge d'un EPI faire un peu ce qu'ils veulent au sein de leur horaire disciplinaire : mais à ce moment là, qu'est-ce qui change par rapport à aujourd'hui ? Où est le progrès ? Qu'est-ce qu'on ne peut pas faire aujourd'hui sur la base du volontariat et que l'on pourra faire demain avec la réforme ? C'est une question sincère.
Voilà ce que je vois venir si la réforme est appliquée : Dans un premier temps, une mise en œuvre chaotique, bancale, dans laquelle on retrouvera quelques projets sérieux mais beaucoup de coquilles vides, de rapprochements artificiels et de temps perdu. Dans un second temps (quand tout le monde, en particulier les défenseurs et créateurs de la réforme, aura oublié que cette réforme devait sauver le collège), on s'adapte à la réalité du terrain : on continue de dire qu'il y a des EPI mais au final chacun fait sa popote dans son coin en essayant d'aboutir à un truc à peu près sérieux pour l'évaluation du brevet en 3e (cf : expérience de l'HDA, rappelez-vous des ambitions de départ...). Année après année, la marge prof est grignotée car "il faut faire des économies". Dans 5 ans, on est partout aux horaires planchers, il n'y a plus de marge, au passage le latin, l'allemand, le soutien, l'euro, les bilangues et la DP3 auront disparu, et VOILÀ !!!!!!
Elyas, je l'impression que tu continues de nier le cadre contraignant des EPI, qui dans bien des cas va annihiler tous les aspects "positifs" que tu y vois : contrainte horaire (2 ou 3h par semaine), contrainte thématique, contrainte budgétaire.
Certes, on peut espérer que dans certains établissements les CDE aient la bonne idée de ne pas bloquer des heures "EPI" dans l'emploi du temps des élèves et de laisser les collègues en charge d'un EPI faire un peu ce qu'ils veulent au sein de leur horaire disciplinaire : mais à ce moment là, qu'est-ce qui change par rapport à aujourd'hui ? Où est le progrès ? Qu'est-ce qu'on ne peut pas faire aujourd'hui sur la base du volontariat et que l'on pourra faire demain avec la réforme ? C'est une question sincère.
Voilà ce que je vois venir si la réforme est appliquée : Dans un premier temps, une mise en œuvre chaotique, bancale, dans laquelle on retrouvera quelques projets sérieux mais beaucoup de coquilles vides, de rapprochements artificiels et de temps perdu. Dans un second temps (quand tout le monde, en particulier les défenseurs et créateurs de la réforme, aura oublié que cette réforme devait sauver le collège), on s'adapte à la réalité du terrain : on continue de dire qu'il y a des EPI mais au final chacun fait sa popote dans son coin en essayant d'aboutir à un truc à peu près sérieux pour l'évaluation du brevet en 3e (cf : expérience de l'HDA, rappelez-vous des ambitions de départ...). Année après année, la marge prof est grignotée car "il faut faire des économies". Dans 5 ans, on est partout aux horaires planchers, il n'y a plus de marge, au passage le latin, l'allemand, le soutien, l'euro, les bilangues et la DP3 auront disparu, et VOILÀ !!!!!!
- isabeNiveau 8
En Allemagne, les EPI existent depuis très longtemps et fonctionnent très bien.
On les appelle "Projektwoche" (semaine du projet)
MAIS
- ils ne durent qu'une semaine sur l'année (semaine où les autres cours sont supprimés)
- cette semaine est préparée toute l'année
- ce n'est pas au détriment des cours de la discipline
Du coup, bien préparée et attendue, cette semaine du projet est utile et motivante.
On les appelle "Projektwoche" (semaine du projet)
MAIS
- ils ne durent qu'une semaine sur l'année (semaine où les autres cours sont supprimés)
- cette semaine est préparée toute l'année
- ce n'est pas au détriment des cours de la discipline
Du coup, bien préparée et attendue, cette semaine du projet est utile et motivante.
- titus06Habitué du forum
Ragnetrude a écrit:Les causes de la création des EPI ont été clairement expliquées par la ministre : les élèves s'ennuient au collège car les cours seraient trop théoriques, il faudrait qu'ils bénéficient d'enseignements plus pratiques qui débouchent sur une réalisation concrète (?) de manière à donner du sens (?) aux connaissances (car une connaissance qui ne déboucherait pas sur une production concrète serait forcément inutile, pas intéressante...?) . Moi, c'est cet argument là que j'ai entendu, et il ne me convient pas du tout.
Cela fait 15 ans au moins que j'entends cette expression et je n'ai jamais compris sa signification véritable.
- nautieHabitué du forum
isabe a écrit:Complètement d'accordfrdm a écrit:L'argument a été mille fois mis sur la table : on ne peut pas faire de l'inter-disciplinaire si de solides connaissances disciplinaires ne sont pas déjà acquises. Et vu le niveau moyen des élèves actuels, c'est loin d'être le cas.Elyas a écrit:- Les EPI ne sont pas pris sur les disciplines, on te demande de faire une partie de ton programme disciplinaire en EPI, ce n'est absolument pas la même chose.
Et avec 2h30 de LV par semaine en 5e, un EPI est impossible à mettre en place ou juste en civilisation, donc pauvre en exposition à la langue, et nettement moins efficace avec des débutants.
Comment faire des ponts sur du vide ?
Non, de solides connaissances ne sont pas forcément nécessaires à un travail interdisciplinaire! Je travaille régulièrement en interdisciplinarité, notamment dans le cadre de mise en place de PEAC, et les élèves voient juste des pans du programme différemment, en construisant un projet. Il ne s'agit pas de faire en plus, mais différemment: les élèves de 6e étudient les contes puis écrivent un conte autour du thème travaillé en classe d'HG; avec l'aide d'un conteur, ils apprennent à "dire" leur conte, découvrent différents instruments qui peuvent accompagner le récitant... La représentation a été un vrai succés...
- BalthamosDoyen
Elyas a écrit:Balthamos a écrit:Stimulant, les EPI auraient pu être si :
- ils n'étaient pas pris sur les disciplines
- ils n'étaient pas imposés dans la forme actuelle
- ils s'accompagnaient d'une véritable formation (et on peut tous le remarquer, les faibles moyens donnés à la formation ou les formations improvisées par commande rectorale)
- l'enseignant conservait sa liberté de choix et pédagogique (un bon projet se monte avec des personnes sympathiques à nos yeux)
- ils ne s'accompagnaient pas d'un alourdissement du temps de travail conséquent si on veut les préparer avec sérieux
- ils ne fonctionnaient pas par cycle (qui va gérer mes epi quand je vais muter? et une fois muté, vais je récupérer les epi de l'ancien professeur d'histoire sur un sujet que je ne maîtrise pas?)
Donc avec autant de si, on ne peut pas dire que les EPI me stimulent.
Il y a erreur :
- Les EPI ne sont pas pris sur les disciplines, on te demande de faire une partie de ton programme disciplinaire en EPI, ce n'est absolument pas la même chose.
- Quelle est la forme actuelle ? Ils n'existent pas encore. On verra l'année prochaine quelle(s) forme(s) ils prendront.
- Une véritable formation se crée actuellement. Dans mon Académie, ce sera 12h à 18h sur les EPI et l'AP.
- L'enseignant conserve sa liberté pédagogique dans ce dispositif. Il y a mille et une manières de faire les EPI et de les organiser. De même, tu peux ne pas y concourir si suffisamment de collègues se lancent.
- La lourdeur du travail est un argument contre-productif en raison des statuts qui nous donnent 15 à 18h selon notre grade. La majorité des syndicats, dont pas mal anti-réforme, ont approuvé ces statuts.
- Si tu mutes, un nouvel enseignant arrivera et peut proposer un EPI différent, il existe des modalités multiples de les organiser.
- Ils sont pris sur les disciplines. En histoire géo, avec le programme qu'on nous a donné, on a peu de temps pour faire chaque chapitre (environ 3h), ce qui ne va pas avec le rythme trimestriel ou semestriel des EPI. On peut facilement imaginer un EPI sur les lettres de poilus, terminé en janvier en même temps que la deuxième guerre mondiale en cours d'histoire.
- la forme du projet actuel. Il ne me semble pas qu'un enseignant puisse refuser de s'occuper des EPI pour diverses raisons (personnel, convictions, temps, compétence, etc.)
- la liberté pédagogique est rogné car c'est forcément inter disciplinaire. Je sais d'expérience qu'il faut bien s'entendre pour mener un projet. J'ai vécu un enfer avec une prof de français malveillante lors d'une semaine de la presse (sur une semaine et non sur un semestre). Il y a aussi le poids du conseil pédagogique, nommé. Enfin c'est très hypothétique de ne pas avoir d'EPI, surtout en histoire géo. Mais c'est sur, avec des si...
Je fais déjà de l'interdisciplinaire. j'ai monté deux projets avec français et CDI sur la BD, analyse, liens avec l'histoire, production, etc. C'était passionnant et je me suis fait plaisir. Par contre, je m'entends très bien avec ces deux enseignantes et on ne m'a rien imposé. Enfin je ne suis pas sûr que les élèves aient retenus plus de choses. Mais on s'est fait plaisir et on n'a rien perdu. Et on n'avait pas les EPI pour nous contraindre. Cette année, je ne monte rien comme projet. Je veux muter et retrouver un meilleur équilibre entre temps perso et temps pro. C'est un choix de moins m'investir tout en restant professionnel.
- C'est un avantage du métier. Je peux corriger mes copies dans la baie du mont saint michel ou construire mon cours au fin fond des landes à la Toussaint. Pour les EPI, ça veut dire des réunions de concertation et une organisation beaucoup plus lourde que pour un cours lambda.
- Pour la mutation, ce n'est pas évident. Il faut une équipe et de la motivation. Je compte muter pour la rentrée 2016. J'imagine déjà en septembre "au fait, tu dois faire un EPI avec la prof de math sur ce sujet. C'est le conseil péda qui l'a décidé".
Enfin, je n'ai rien contre le principe, je trouve l'idée d'interdisciplinarité très bien et la constitution de projets ressemble aux taches complexes qui me séduisent.
Cependant, vu le projet actuel, ça ne s'annonce pas comme je le souhaiterai.
La formation sera très aléatoire suivant les académies et les formateurs (et pour cause), et je ne pense pas qu'elle touchera tout le monde de la même manière.
A ne pas confondre, beaucoup ici ne rejette pas les principes mais l'organisation comme annoncées. Et même certains syndicats anti réforme, s'ils étaient mous au début de la contestation, c'est parce qu'ils désiraient une réforme et imaginaient trouver leur bonheur dans celle ci. Mais à force de décrets et d'annonces, on est obligé de constater que ça coince sur plusieurs points.
_________________
- Spoiler:
- ZagaraGuide spirituel
isabe a écrit:En Allemagne, les EPI existent depuis très longtemps et fonctionnent très bien.
On les appelle "Projektwoche" (semaine du projet)
MAIS
- ils ne durent qu'une semaine sur l'année (semaine où les autres cours sont supprimés)
- cette semaine est préparée toute l'année
- ce n'est pas au détriment des cours de la discipline
Du coup, bien préparé et attendue, cette semaine du projet est utile et motivante.
J'aime bien cette idée d'un projet sur une semaine dont l'intérêt est augmenté par son suivi, sa rareté et sa cohérence. Cela me semble bien plus intéressant que ce qui est proposé par le Ministère.
Comme d'habitude, les politiques français s'inspirent de trucs étrangers mais avec 10 ans de retard et en le faisant n'importe comment.
- ElyasEsprit sacré
isabe a écrit:En Allemagne, les EPI existent depuis très longtemps et fonctionnent très bien.
On les appelle "Projektwoche" (semaine du projet)
MAIS
- ils ne durent qu'une semaine sur l'année (semaine où les autres cours sont supprimés)
- cette semaine est préparée toute l'année
- ce n'est pas au détriment des cours de la discipline
Du coup, bien préparé et attendue, cette semaine du projet est utile et motivante.
Je parle de la semaine interdisciplinaire depuis un moment sur le forum et je connaissais cette "Projectwoche" grâce à ma collègue d'allemand.
- BalthamosDoyen
isabe a écrit:En Allemagne, les EPI existent depuis très longtemps et fonctionnent très bien.
On les appelle "Projektwoche" (semaine du projet)
MAIS
- ils ne durent qu'une semaine sur l'année (semaine où les autres cours sont supprimés)
- cette semaine est préparée toute l'année
- ce n'est pas au détriment des cours de la discipline
Du coup, bien préparé et attendue, cette semaine du projet est utile et motivante.
Il me semble qu'on peut concentrer les EPI sur une semaine deux fois dans l'an.
- JennyMédiateur
La circulaire évoque cette possibilité.
- ZakalweNiveau 9
Elyas a écrit:isabe a écrit:En Allemagne, les EPI existent depuis très longtemps et fonctionnent très bien.
On les appelle "Projektwoche" (semaine du projet)
MAIS
- ils ne durent qu'une semaine sur l'année (semaine où les autres cours sont supprimés)
- cette semaine est préparée toute l'année
- ce n'est pas au détriment des cours de la discipline
Du coup, bien préparé et attendue, cette semaine du projet est utile et motivante.
Je parle de la semaine interdisciplinaire depuis un moment sur le forum et je connaissais cette "Projectwoche" grâce à ma collègue d'allemand.
Visiblement, par chez moi, les CDE ont été briefés sur le thème de "toute organisation en semaine interdisciplinaire est proscrite"... C'est du moins la réponse donnée quand ce mode de fonctionnement a été proposé lors de la première réunion sur la réforme en conseil péda...
Parce qu'effectivement ça paraissait un bon moyen de faire quelque chose de sensé à partir de l'usine à gaz...
_________________
INJUSTE Terme utilisé pour désigner les avantages dont on a essayé de spolier d'autres gens, mais sans y arriver. Voir aussi MALHONNETETE, DISSIMULATION, et TIENS J'AI DU POT
- Nuit blancheNiveau 6
Sowana, si possible, je voudrais bien aussi recevoir la liste de tes questions. Nous avons une heure syndicale ce vendredi avant le CP de la rentrée et le moins qu'on puisse dire est que les collègues vont avoir besoin qu'on les mène par la main pour qu'ils sachent quelles questions poser...
- henrietteMédiateur
@Zakalwe : Tout pareil chez moi. J'ai proposé cette organisation, elle a été rejetée (et qualifiée d'absurde au passage).
Le discours tenu aux perdirs est clairement de ne pas choisir cela, même si une ligne dans le texte le permet.
Le discours tenu aux perdirs est clairement de ne pas choisir cela, même si une ligne dans le texte le permet.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- isabeNiveau 8
trop forthenriette a écrit:@Zakalwe : Tout pareil chez moi. J'ai proposé cette organisation, elle a été rejetée (et qualifiée d'absurde au passage).
Le discours tenu aux perdirs est clairement de ne pas choisir cela, même si une ligne dans le texte le permet.
- Isis39Enchanteur
isabe a écrit:trop forthenriette a écrit:@Zakalwe : Tout pareil chez moi. J'ai proposé cette organisation, elle a été rejetée (et qualifiée d'absurde au passage).
Le discours tenu aux perdirs est clairement de ne pas choisir cela, même si une ligne dans le texte le permet.
Il faut imprimer la circulaire et la montrer.
- Douglas ColvinNeoprof expérimenté
C'est dans ce texte qu'on trouve ça ?
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030613339&categorieLien=id
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000030613339&categorieLien=id
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