- florestanGrand sage
C'est vrai que dans l'établissement de banlieue où j'ai vécu une horreur l'antisémitisme était effrayant.
Dans mon quartier, un copain de mon fils au nom de famille clairement sépharade est parti dans le privé catholique suite à pas mal de problèmes.
Dans mon quartier, un copain de mon fils au nom de famille clairement sépharade est parti dans le privé catholique suite à pas mal de problèmes.
- DesolationRowEmpereur
Rosanette a écrit:Mais ne fais pas d'effets d'annonce, envoie les arguments sur la laïcité privé/public !
Par contre, au-delà de la caricature, je te confirme que l'Eglise est homophobe, et qu'un établissement se revendiquant de cette religion verse là-dedans. Alors on ne s'envoie probablement pas du "sale p*d*" dans les cours de récré de Sainte-Marie-la-Grenouille, mais ça ne signifie pas, il s'en faut de beaucoup, que les privés soient des havres de tolérance sur l'homosexualité.
Tu as d'autres trucs à nous confirmer, pendant qu'on y est ?
- RosanetteEsprit éclairé
thierryK a écrit:
En revanche, les enfants juifs sont de fait exclus d'un nombre important d'établissements de banlieue.
Mais on peut laisser dire des choses comme ça ?
C'est faux, merci mais en termes "d'arguments" on a vu mieux.
DesolationRow : mais que dire alors pour avancer que l'Eglise catholique n'est pas homophobe ? L'enfumage actuel du Pape ? Le fait qu'on puisse être homo et catho ?
- DesolationRowEmpereur
Disons que je pense que la question mérite d'être discutée, pas expédié en une formule qui empêche tout raisonnement.
Cela mis à part, je n'approuve pas du tout la position de l'Eglise sur l'homosexualité.
Cela mis à part, je n'approuve pas du tout la position de l'Eglise sur l'homosexualité.
- thierryKNiveau 6
Ils sont exclus "de fait" parce qu'ils ne sont évidemment pas exclus dans les textes, dans la loi. Mais tu n'en trouves plus dans certains établissements, c'est un fait. Ma phrase a déjà vingt bonnes minutes d'age et pourtant rien à reprendre. Elle n'a pas pris une ride.
- florestanGrand sage
Rosanette a écrit:thierryK a écrit:
En revanche, les enfants juifs sont de fait exclus d'un nombre important d'établissements de banlieue.
Mais on peut laisser dire des choses comme ça ?
C'est faux, merci mais en termes "d'arguments" on a vu mieux.
DesolationRow : mais que dire alors pour avancer que l'Eglise catholique n'est pas homophobe ? L'enfumage actuel du Pape ? Le fait qu'on puisse être homo et catho ?
Mais c'est une évidence Rosanette, quand tu es d'origine juive identifiable (par ton nom) et non pratiquant (donc les écoles confessionnelles juives non merci au secours ) et que tu habites certaines banlieues ou coins de Paris, tu vas dans le privé catholique. Il faut prononcer le terme antisémitisme musulman? Donc allons-y : oui, l'antisémitisme musulman est un gros problème pour des gamins qui s'appellent Ben.. quelque chose ou autre et qui sont d'origine juive. Le privé catho n'en a rien à foutre de l'origine des gens tout le monde peut s'inscrire, par contre certains collèges publics sont franchement déconseillés, et ça ne va pas s'arranger avec la détérioration de la situation au Proche Orient.
- RosanetteEsprit éclairé
DesolationRow a écrit:Disons que je pense que la question mérite d'être discutée, pas expédié en une formule qui empêche tout raisonnement.
Cela mis à part, je n'approuve pas du tout la position de l'Eglise sur l'homosexualité.
Oui mais je ne suis pas convaincue que les querelles théologiques soient le fond du problème quand on vient à discuter de la perception de l'homosexualité dans des établissements scolaires catholiques.
Pour Thierry, mais non ils ne sont pas exclus de fait, que vous n'en connaissiez pas dans le public c'est une chose, mais de là à dire une telle énormité. Autant dire dans ce cas qu'ils se sont exclus de fait, non ?
EDIT J'ai bien compris de quoi vous parliez merci (j'éviterais de dire vraiment ce que j'en pense), mais encore une fois arrêtez de voir les établissements publics comme des lieux de non-droit. L'antisémitisme n'y a pas sa place, pas plus que les autres discriminations.
Les Juifs de ma connaissance qui ont mis leurs gosses dans le privé l'ont fait pour les mêmes raisons que vous hein, pas par peur des insultes ou pire.
- thierryKNiveau 6
Rosanette a écrit:Pour Thierry, mais non ils ne sont pas exclus de fait, que vous n'en connaissiez pas dans le public c'est une chose, mais de là à dire une telle énormité. Autant dire dans ce cas qu'ils se sont exclus de fait, non ?
Bien sûr, j'oubliais, c'est de leur faute, entièrement. Un vrai manque de solidarité. Un manque de soutien évident envers l'enseignement public. Un exemple flagrant d'islamophobie.
EDIT: ce n'est pas que je ne les connais pas. C'est qu'il n'y en a plus dans certains établissements !
- RosanetteEsprit éclairé
Enfin bon on a retenu que dans tous les cas : public = REP+éclairpréventionviolencehorriblemoche = plein de musulmans = antisémitisme =
Le privé c'est bô.
(Bien sûr tout ça en rapport avec la belle réforme).
Le privé c'est bô.
(Bien sûr tout ça en rapport avec la belle réforme).
- thierryKNiveau 6
Tu retiens ce que tu veux, tu caricatures ce que tu veux, tu lis ce que tu veux car je ne pense rien de tout ça. Enfin bon.
- florestanGrand sage
Rosanette a écrit:Enfin bon on a retenu que dans tous les cas : public = REP+éclairpréventionviolencehorriblemoche = plein de musulmans = antisémitisme =
Le privé c'est bô.
(Bien sûr tout ça en rapport avec la belle réforme).
Je parle de mon environnement et de choses que je connais et ai connues Si je vivais ailleurs mes constatations et mes choix seraient différents. Mes enfants seraient dans le public et je pourrais me pavaner avec ma bonne conscience.
Ou alors nous ne vivons pas dans la même réalité ou alors je suis raciste, islamophobe, paranoïaque et indifférente au bien collectif.
J'ai pas compris l'allusion à la réforme.
Bon je crois que toute discussion est impossible.
- RosanetteEsprit éclairé
Ma remarque visait à souligner qu'il est assez symptomatique de partir de la réforme (ce pourquoi le fil a été ouvert) et de ses conséquences chez les professeurs parents d'élève (mettre dans le privé à cause de la réforme, booster le suivi des gamins à la maison) pour en revenir à la qualité générale du public (gangréné par le pédagogisme) voire à la sécurité du public pour certaines populations victimes d'antisémitisme, d'intolérance etc.
- thierryKNiveau 6
Symptomatique de quoi ? de qui ? Je ne suis pas malade. Oui, l'EN accumule les dysfonctionnements et oui, la réforme n'est, en ce sens, qu'un dysfonctionnement de plus - mais il est terminal, car s'il n'y a plus de latin pendant 5 ans, il n'y aura sans doute plus de latin du tout pour les décennies à venir. Oui, on a le droit de mettre ces dysfonctionnements en relation - ils ne sont pas du tout indépendants les uns des autres.
- archebocEsprit éclairé
micaschiste a écrit:Mes élèves m'ont déjà demandé la même chose en terminale, leur faire des cours en plus rémunérés. J'imagine que cela n'est pas autorisé dans les établissements scolaires. Je ne trouve pas cela très éthique.Oudemia a écrit:Cela nous avait été proposé par un parent, très sérieux et déterminé, lors d'une réunion anti-réforme.thierryK a écrit:de cours optionnels par les enseignants (en particulier langues anciennes, allemand, mais pas limités à ces matières) payés par les parents
Quel est le moins éthique ? Qu'on fasse des cours payant dans le public ? Ou bien qu'on ait le droit de le faire dans le privé et pas dans le public ?
Ou bien lorsque nous organiserons les cours supplémentaires payants dans les locaux de l’aumônerie voisine du collège, est-ce qu'on aura élevé le niveau éthique ?
edit : Pas de Schadenfreude de ma part. Toute l'agressivité de mes questions procède de mon profond désarroi.
- thierryKNiveau 6
archeboc a écrit:
Quel est le moins éthique ? Qu'on fasse des cours payant dans le public ? Ou bien qu'on ait le droit de le faire dans le privé et pas dans le public ?
Ou bien lorsque nous organiserons les cours supplémentaires payants dans les locaux de l’aumônerie voisine du collège, est-ce qu'on aura élevé le niveau éthique ?
edit : Pas de Schadenfreude de ma part. Toute l'agressivité de mes questions procède de mon profond désarroi.
Ca fait trop pour moi... je n'avais pas répondu à ceci, mais je suis bien d'accord avec toi. Ca me fait plaisir de lire ta réaction.
Et pour répondre, ce qui est profondément non éthique, c'est de supprimer ces enseignements. Tout ce qui peut servir à les maintenir, même provisoirement, même difficilement, même si ce n'est pas partout, me semble préférable.
- RosanetteEsprit éclairé
Non mais vraiment hein, si les parents d'un gosse ont les moyens de payer des cours particuliers, très bien, la chose n'est pas nouvelle, mais qu'on puisse envisager sérieusement de prendre en cours particulier rémunéré un élève qu'on a le reste du temps en classe, ben non, ça n'est pas éthique.
Libre à vous de donner des cours particuliers, mais pas à vos élèves.
Libre à vous de donner des cours particuliers, mais pas à vos élèves.
- archebocEsprit éclairé
Rosanette a écrit:Non mais vraiment hein, si les parents d'un gosse ont les moyens de payer des cours particuliers, très bien, la chose n'est pas nouvelle, mais qu'on puisse envisager sérieusement de prendre en cours particulier rémunéré un élève qu'on a le reste du temps en classe, ben non, ça n'est pas éthique.
Libre à vous de donner des cours particuliers, mais pas à vos élèves.
Il ne s'agit pas de cours particulier, mais d'accepter un complément de salaire, comme pour les études assurées par les PE, pour faire des cours complémentaires aux bons élèves.
- thierryKNiveau 6
Rosanette a écrit:Non mais vraiment hein, si les parents d'un gosse ont les moyens de payer des cours particuliers, très bien, la chose n'est pas nouvelle, mais qu'on puisse envisager sérieusement de prendre en cours particulier rémunéré un élève qu'on a le reste du temps en classe, ben non, ça n'est pas éthique.
Libre à vous de donner des cours particuliers, mais pas à vos élèves.
Bref, l'éthique mènerait à l'ignorance... Il faut regarder la situation avant et après, la finalité, pour parler d'éthique. Ce n'est pas de la morale convenue à deux balles.
Avant: un élève ignorant. Après: un élève qui ne l'est plus ou qui l'est moins. L'élève a-t-il un autre moyen pour éviter l'ignorance ? Un moyen par exemple qui pourrait éviter à l'enseignant de se mettre "en porte-à-faux" ? Non, plus aujourd'hui. Donc c'est éthique.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Rosanette a écrit:Mais
On ne soutient (oui on a un verbe en français, autant l'utiliser) pas le public comme on soutiendrait Manchester United !
Et il n'est pas question de ne pas réfléchir.
Mais, et je l'ai déjà dit, lorsqu'on est effectivement prof, et que de fait nos enfants ont accès en dehors du temps de l'école à du savoir, à des livres, à des parents qui de fait s'intéressent à la scolarité et au parcours de leurs enfants, on a le droit de se dire que ces enfants une longueur d'avance, où qu'ils soient.
Et la logique de médiocrité de l'Education nationale n'est pas nouvelle, il y a toujours eu des profs pour appliquer servilement et des profs pour résister.
La réforme du collège n'est ni faite ni à faire, on est bien d'accord - mais tout le monde ou presque s'accorde pour dire que ce ne sont pas vos enfants, les enfants de profs, qui en pâtiront. Et cela ne tient pas à un chèque fait pour mettre ses enfants dans un établissement qu'on pense protégé du marasme.
J'aurais certainement acquiescé à la majeure partie de ce message il y a une dizaine d'années. Mais ça, c'était avant...
Je bosse dans une REP, et il me semble que les zones les plus sinistrées sont souvent à la pointe de "l'innovation pédagogique". Si j'ai vu d'excellents élèves, des gosses préservés à la fois par leur milieu social plus favorisé et par la constitution de petits groupes de gamins qui évoluaient ensemble, se confortant les uns les autres dans leur envie d'avancer, la situation ne fait que se dégrader. Je ne vois pratiquement plus jamais de gamins arrivant en sixième avec de solides bases orthographiques, les livres sont toujours plus difficiles à faire lire, l'apprentissage précis de la moindre connaissance toujours plus laborieux à mettre en place, et avec succès chez un nombre toujours plus réduit d'élèves. C'est que la casse a fait son œuvre dans les écoles primaires où l'on ne donne presque jamais rien à faire de solide, sous prétexte d'égalitarisme et pour survivre, aussi, à la pression sociale. Quand les gamins ne peuvent plus rien faire en autonomie, le prof qui met un peu de pression pour y remédier subit la vindicte des parents, et de ses inspecteurs...
Or, quand les élèves les plus scolaires ne peuvent plus apprendre correctement quelques modèles de conjugaison, que les IPR demandent d'ailleurs de travailler la langue "autrement" et que nombre de collègues obéissent, il devient de moins en moins tenable de tenir debout sur son îlot et de maintenir des exigences. Le plus d'exigences possibles, c'est toujours beaucoup moins qu'il y a cinq et dix ans.
Quand on a soi-même bénéficié de l'école de la promotion sociale, on ne peut s'empêcher de croire à l'importance de l'école : nos gamins s'y construisent au moins autant que dans leur foyer. Et non, tous les systèmes scolaires ne se valent pas, même pour les chanceux. Si les expériences personnelles ont une valeur démonstrative limitée, mon fils aîné est passé de notre école primaire publique de quartier à un établissement privé : sa vie a radicalement changé. Maintenant, il aime l'école, et a construit en quelques mois ce qu'il n'avait pas construit en deux ans.
- fraisedesboisNiveau 9
finalement, l'avantage, quand on ne peut pas financer un quelconque passage dans le privé à ses enfants, c'est qu'on est pas embêté avec l'éthique.
sic.
sic.
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Georges Bernanos, Les enfants humiliés, 1949
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