Je suis déjà à bout

Il faut vraiment qu'ils te soutiennent là! Sont-ils comme ça (très certainement) dans les autres cours? Dans ce cas, l'équipe pédagogique et le CPE ne peut-elle pas faire front face aux élèves en les engueulant bien comme il faut? Dans un de mes établissements, c'est ce qui s'était passé tant la situation était devenue insupportable. As-tu appelé les parents?

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Oui ça fait beaucoup en effet. Il faut te rapprocher du PP et de la CPE. Comment sont-ils? T'aident-ils?

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Le CPE est invisible?? Il ne fait rien? Beh là il ne fait pas son boulot.Va le voir, demande à ce qu'il intervienne dans ta classe avec le pp. Va voir le proviseur adjoint et demande lui d'intervenir. De toutes les façons, tu n'as rien à perdre (je parle de la crédibilité).

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Attends pourquoi ton tuteur veut intervenir avec la pp?

C'est vraiment terrible cette situation. Tes collègues, qu'en pensent-ils? Te soutiennent-ils au moins? Et toi comment te sens-tu? Ta situation mais à un degré moindre me fait penser à la mienne. C'étaient des secondes et je n'étais pas du tout soutenu ni de la pp ni de l'équipe pédagogique car tout se passait dans le meilleur des mondes. Avec moi, ils étaient contestataires pour une note qu'ils ne leur convenaient pas, un cours. Ils étaient infects. Aucun cours ne s'est passé normalement. Bien entendu, ils se permettaient de bavarder dans tous les sens et ils se savaient soutenus.

Quand on n'est pas soutenu malheureusement ou que les sanctions sont minimisées, les élèves le savent et se croient tout permis. A force que certaines directions brossent les élèves dans le sens de l'indulgence, le prof n' a plus aucun charisme. J'ai aussi des élèves infects qui ont besoin de se survaloriser en rejetant toute autorité et en faisant les malins, à vouloir faire jeu égal avec le prof. Je ne sais pas si on y peut grand chose.

moonie a écrit:
Quand on n'est pas soutenu malheureusement ou que les sanctions sont minimisées, les élèves le savent et se croient tout permis. A force que certaines directions brossent les élèves dans le sens de l'indulgence, le prof n' a plus aucun charisme. J'ai aussi des élèves infects qui ont besoin de se survaloriser en rejetant toute autorité et en faisant les malins, à vouloir faire jeu égal avec le prof. Je ne sais pas si on y peut grand chose.

En effet. Il y a de quoi nous faire dégoûter de ce métier...

L'inspecteur t'a-t-il donné des pistes pour pouvoir améliorer les choses ? Bien sûr, ils auront toujours qqch à redire sur le contenu de la séance, mais pour la gestion de classe ?

Je pense aussi qu'il faut réunir toute l'équipe pédagogique autour de toi afin que tous fassent front aux élèves qui se croient tout permis. Relance le CPE encore et encore, continue tes rapports, à force l'administration en aura marre et se bougera un peu plus pour aider une stagiaire qui perd pied. A quoi ça sert d'accueillir des stagiaires, qui débutent et arrivent avec plein d'enthousiasme, si c'est pour les laisser dans leur m***de ?

Encore une fois, si vraiment ça ne va pas moralement et que cela joue sur ta santé, rdv médecin direct.

Et renvoie les élèves les plus e*********** chez la CPE! Et puis préserve toi aussi!

Val83 a écrit:C'est vraiment terrible cette situation. Tes collègues, qu'en pensent-ils? Te soutiennent-ils au moins? Et toi comment te sens-tu? Ta situation mais à un degré moindre me fait penser à la mienne. C'étaient des secondes et je n'étais pas du tout soutenu ni de la pp ni de l'équipe pédagogique car tout se passait dans le meilleur des mondes. Avec moi, ils étaient contestataires pour une note qu'ils ne leur convenaient pas, un cours. Ils étaient infects. Aucun cours ne s'est passé normalement. Bien entendu, ils se permettaient de bavarder dans tous les sens et ils se savaient soutenus.

Le lundi, je n'ai pas cours. J'ai vu sur Pronotes depuis la maison que la collègue de SES avait viré 8 élèves. J'ai alors envoyé aux 8 un message de sincères félicitations pour leur attitude, et j'ai terminé en leur disant que mes félicitations représentaient une figure de style et que je voulais qu'ils me l'identifient pour le lendemain par écrit. Histoire qu'ils voient que je suis au courant, que je leur fais la g*** et que ça leur fasse du boulot. Bon sang, être PP, ce n'est pas être dieu, on est d'accord, mais on peut au moins travailler à donner l'image d'un travail d'équipe ! Et pas seulement pour faire un EPI

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Mlle_Andromede a écrit:
SilverLining: L'inspecteur m'a "décrit" la manière dont un cours devait être présenté aux élèves (une approche déductive, par exemple). Pour ce qui est de la gestion de classe, par contre, il m'a dit que si le cours était intéressant et ludique, les élèves chahuteraient moins.

Mais quel *zorcharte*

ne pourrais-tu pas demander une réunion de l'équipe pédagogique pour exposer clairement les problèmes, en discuter avec les collègues et voir ensemble les "mesures" envisageables ? Il est clair que tu ne peux pas rester dans une telle situation !!!
Si vraiment cela n'est pas possible, demande à rencontrer un médecin du travail, ta santé passe avant le reste et si tes proches ne peuvent comprendre ta situation (je sais ce que c'est), éloignes toi un peu d'eux le temps de te refaire une santé !
Co urage !

Mlle_Andromede a écrit:Je pensais que tout se passerait bien, mais je ne pense pas être faite pour ce métier.

Oui mais tu es en stage, ce n'est pas encore tout à fait le métier. Attends d'être titularisée.

Mlle_Andromede a écrit:la somme de travail à fournir est monstrueuse.

Pour l'instant. Ensuite tu découvriras qu'on n'est pas obligé de bosser comme un fou pour s'en sortir. C'est ma 3e année et il m'arrive parfois de faire cours sans préparation, ça ne se passe pas forcément mal et c'est reposant.

Utilises-tu le manuel ?

Mlle_Andromede a écrit:Mais j'ai l'impression (tenace, en dépit de vos marques de réconfort) d'être une incapable, d'entacher en quelque sorte la réputation de l'établissement par mon inefficacité. Je suis épuisée de devoir faire la police à tout bout de champ.

On s'en fout de la réputation de l'établissement.
Et encore une fois, tu n'enseignes que depuis quelques mois, c'est beaucoup trop tôt pour te décréter incapable. Il faut souvent plusieurs années pour s'améliorer.

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:flower:
Tu as du courage, tu as du courage puisque tu a créé ce fil, ce qui veut dire que tu veux trouver des solutions. Elles existent, tu finiras par les trouver mais petit à petit.
Tu es en difficulté en ce moment mais ce ne sera pas toujours le cas, c'est un mauvais moment à passer...

Pour l'inspecteur : ces gens-là ont un message "officiel" qu'ils ressortiront quelle que soit la situation. Mettre les élèves en activité, parler moins, les laisser construire leur savoir... je crois comprendre que la plupart des collègues hochent la tête, puis, une fois l'inspecteur parti, s'asseoient dessus. Ne te mets pas la pression sur cet aspect-là !


J'ai eu, moi aussi, affaire à des chefs d'établissement qui, quand j'étais en difficulté, me disaient que je n'étais sans doute pas faite pour ce métier. Faut bien te dire que les CDE ne sont pas psychologues et qu'ils n'ont aucune idée de ce qui se passe dans ta tête. (Conversation authentique : "Monsieur, je souffre de dépression et d'anxiété. - Eh bien, essayez de ne pas écouter votre stress !")

Il est évident qu'en ce moment tu vas très mal, et une petite période d'arrêt te fera certainement du bien le temps de te reposer, de prendre soin de toi et surtout de prendre du recul, de te reposer calmement la question "est-ce le métier que je veux faire ?" Tu es LA SEULE à pouvoir répondre à cette question. N'écoute personne d'autre !

Courage

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Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:

Mlle_Andromede a écrit:Mais j'ai l'impression (tenace, en dépit de vos marques de réconfort) d'être une incapable, d'entacher en quelque sorte la réputation de l'établissement par mon inefficacité. Je suis épuisée de devoir faire la police à tout bout de champ.

On s'en fout de la réputation de l'établissement.
Et encore une fois, tu n'enseignes que depuis quelques mois, c'est beaucoup trop tôt pour te décréter incapable. Il faut souvent plusieurs années pour s'améliorer.

Je dirai même plus ! Un établissement qui n'aide pas les stagiaires qu'il accueille ne mérite pas que l'on se soucie de son sort... !

Je pense que la fatigue cumulée à toutes ces petites réflexions négatives de la part du CDE et de l'inspecteur te font douter de toi.
Peut-être vaut-il mieux se mettre en arrêt, souffler, reprendre des séquences au calme (n'as tu personne en formation, un collègue stagiaire pour t'aider ? L'année dernière on s'est beaucoup entraidé dans ma promo) et viser un prolongement de stage et demander (si c'est possible) de l'effectuer ailleurs ?
As tu des formateurs ESPE digne de confiance (je sais, c'est rare) à qui faire part de ces problèmes pour envisager une seconde année de stage plus sereinement ?
Je sais que l'année scolaire n'est pas finie, mais avec la fatigue et le moral dans les chaussettes ça fait beaucoup à faire pour les mois qui restent, commence peut-être par te requinquer pour ensuite réfléchir à l'année prochaine.
Par contre il faut prendre en compte que l'aspect "police" fait partie intégrante du métier, bien malheureusement...

Mlle_Andromede a écrit:Pour ce qui est de la gestion de classe, par contre, il m'a dit que si le cours était intéressant et ludique, les élèves chahuteraient moins.

Ce genre de personnage mérite des baffes, ces propos sont inadmissibles et complètement idiots. Dignes d'un formateur ESPE que j'ai eu, qui tenait le même discours et la palme du prof le plus chiant et inintéressant de toute ma scolarité.

Mlle_Andromede a écrit:J'ai déjà essayé d'exclure à nouveau. Le problème, c'est que l'élève en question essaie de parlementer pendant cinq bonnes minutes, refuse de se lever, me considère injuste, etc. et tout ceci dans le brouhaha ambiant, ce qui fait que je finis par laisser tomber. Je sais qu'il ne faut pas faire comme ça, mais au vu de l'ambiance générale ça n'aurait de toute façon pas changé grand chose étant donné que les autres auraient continué de bavarder.

Là, par contre, c'est une erreur. Déjà pointée à de multiples reprises y compris par toi, mais là tu ajoutes une dimension de justification qui n'a pas lieu d'être : "ça n'aurait pas changé grand-chose". Puisque les élèves ont gain de cause en agissant comme ça, ils auraient tort de cesser, non?[/quote]

En effet, on n'est pas en cours pour s'amuser. Je chahute quand je m'ennuie, quand je trouve que le "prof" se fout du monde en n'ayant pas travaillé le contenu, quand le cours est si creux qu'il en devient inintéressant, etc. Et je ne suis pas des cours à la fac pour qu'on me fasse du ludique, mais pour réfléchir, approfondir, être éclairée.
Jouer avec les élèves revient à les mépriser : ceux qui prétendent le contraire méritent le pilori -et qu'on ne me dise pas que je ne suis pas tolérante, etc.

Osmie a écrit:Quand le cours est si creux qu'il en devient intéressant,

Paré pour les EPI

_____


Pour le reste, Andromède. Si tu n'en peux plus : maladie sur les mois à venir jusqu'à la fin de l'année ( mutuelle pour couvrir la perte de salaire ). C'est six mois qui seront sans doute plus profitable pour reprendre pied et envisager d'autres projets. Si tu attends la fin de l'année tu auras seulement les deux mois d'été pour te retourner et tu pourras te retrouver en septembre-octobre sans projet ou quelque chose de mal construit.
Un changement de situation, on l'envisage avec un peu d'avance. Passe en arrêt, place de l'argent de coté et commence dès maintenant à réfléchir à d'autres possibilités.

Awott a écrit:

Osmie a écrit:Quand le cours est si creux qu'il en devient intéressant,

Paré pour les EPI

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Pour le reste, Andromède. Si tu n'en peux plus : maladie sur les mois à venir jusqu'à la fin de l'année ( mutuelle pour couvrir la perte de salaire ). C'est six mois qui seront sans doute plus profitable pour reprendre pied et envisager d'autres projets. Si tu attends la fin de l'année tu auras seulement les deux mois d'été pour te retourner et tu pourras te retrouver en septembre-octobre sans projet ou quelque chose de mal construit.
Un changement de situation, on l'envisage avec un peu d'avance. Passe en arrêt, place de l'argent de coté et commence dès maintenant à réfléchir à d'autres possibilités.

Le beau lapsus !