- User21714Expert spécialisé
Cripure a écrit:Est-ce bien raisonnable de jouer aux chatons de Belkacem en sautant sur la première ficelle qu'elle agite pour détourner l'attention du principal : refus de sa réforme de Gribouille ?
Bien vu!
- ycombeMonarque
Je t'ai aiguillé sur le travail de Dwek. Tu devrais peut-être y réfléchir avant de balancer tes références un tantinet orientées.Duduche a écrit:Pour répondre : je ne suis pas PE mais entouré de PE (ma compagne en tout premier lieu, amis proches, amis d'amis ...). Bref, j'ai très souvent l'occasion de discuter avec eux de notre travail (de la note ou autre d'ailleurs).
Pour en revenir à la note. Au delà d'Antibi (même s'il avance des choses très intéressantes à mon sens) il n'est pas le seul à nuancer la note.
Le «probablement» indique une absence de certitude. La phrase m'indique aussi une confusion entre le symptôme (mauvaise note) et la maladie (échec scolaire).- Pierre Merle : Dans "Les notes : secrets de fabrication" (2007). Il estime que la plupart du temps, le discours pro-note est diffusé par d'anciens élèves en réussite (diplômés, élèves que la note n'a pas fustigés pour ne pas dire traumatisés). Il met cependant en évidence que 17 % de jeunes sortis tôt du système scolaire le sont probablement à cause de cette note.
C'est l'échec qui provoque ce sentiment, pas la mauvaise note. Il y a aussi ici une confusion manifeste entre les deux.Je cite :
« considérer que la note encourage revient à ne regarder que d'un œil, à être aveugle au gâchis considérable constitué par l'immensité du décrochage précoce propre à l'école française. Au mieux la note encourage les bons élèves et décourage les autres. En ce sens, elle crée des différences ; elle contribue à l'échec scolaire. »
D'un point de vue psychologique, Pierre Merle estime que les mauvaises notes ne favorisent pas l'estime de soi. L'élève se crée une image scolaire négative, ce qui engendre un "sentiment d'incompétence".
Pareil sans note: les gamins joueront à celui qui a fini les problèmes le plus vite, qui en fait le plus, etc... La note n'est pour rien dans cette histoire et la supprimer n'y changera rien. D'ailleurs, pourquoi faudrait-il changer cette envie de faire le mieux possible ?Bien sûr, il met aussi en avant l'aspect de compétition que la note va forcément introduire. Ainsi, la note ne favorise pas l'apprentissage, elle masque le goût d'apprendre au profit de la volonté d'être parmi les premiers.
Quel beau discours. Tiens, moi aussi je peux en faire un:- Lignier et Pagis : Ce qu'ils appellent "l'intimité enfantine" : Outre la perversion du classement, la note participe à la construction de "relation amicales et de dégoûts". Je m'explique : nous basons nos relations en partie sur la valeur de l'autre et inconsciemment, nous nous détournons des personnes qui ne seraient pas nos égaux sur le plan scolaire. La socialisation se réduit alors.
Nous cherchons des relations avec des gens qui ont les même goûts que nous. Pour le foot, pour la lecture, pour les sciences. Nous les trouvons chez nos copains d'écoles qui s'intéressent aux mêmes disciplines. Quoi d'étonnant? Le fait que les notes se ressemblent n'est qu'une conséquence de cette façon de faire.
C'est l'effet Pygmalion, bien connu des enseignants. Mais cette expérience n'a rien à voir avec le fait de noter ou pas, donc mis à part pour vouloir en mettre plein la vue avec des références, qu'est-ce que ça vient faire ici?- Rosenthal et Jacobson : Ils ont démontré que les à priori que pouvait avoir un enseignant sur un élève, oriente et influence la scolarité de l'élève.
Pour en arriver à ce résultat ils ont mené une expérience dans une école défavorisée de San Francisco. Les enfants ont alors passé un test estimant leur QI. Les chercheurs se sont arrangés de façons à ce que l'enseignant ait les résultats par « inadvertance ». Pour autant, les résultats fournis à l'enseignant ne sont pas ceux réellement obtenus par les élèves. Avant cette communication, les chercheurs ont pris le soin de distribuer aléatoirement des résultats aux tests. Ainsi, 20% des tests ont été surévalués. L'enseignant n'en ayant pas conscience. Un an plus tard, Rosenthal et Jacobson ont de nouveau fait passer ces tests aux élèves. Ces 20% d'élèves surévalués ont amélioré leur résultats de 5 à 25 points. Par cette expérience, Rosenthal et Jacobson confirment l'influence des attentes de l'enseignant sur la production des compétences de l'élève.
Encore un grand discours des sciences de l'éducation à la française. C.f. ma signature.Pierre Merle dit encore beaucoup de chose dans son article "faut-il en finir avec les notes".
Et si le débat t'intéresse, je t'invite à relire mon poste sur Dwek: la note n'est pas le problème. C'est la réaction face à l'échec le problème. Qu'en penses-tu ?
https://www.neoprofs.org/t76949p60-les-notes-precipitent-elles-les-eleves-dans-lechec-scolaire-girard-vs-antibi#2566376
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- User5899Demi-dieu
N'évangélisez pas les prêtres, ycombe... Ne tombez pas dans le panneau.
- ben2510Expert spécialisé
Cripure a écrit:Cette année ? :shock: :shock: :shock:ben2510 a écrit:En 2nde je donne 2 DS par trimestre. En fait je ne note pas trop vite, je ne donne le premier DS qu'après avoir vérifié qu'il sera réussi. Je suis à mon quatrième paquet, ceci dit. Il me semble qu'évaluer est surtout utile pour saviir où en sont les élèves, il n'est pas utile de noter tout le temps.
J'ai fait un devoir de 1h en seconde. Point.
Ouh la c'est déjà beaucoup plus que ce que j'ai fait moi !
Je parle de paquets avec des copies de deux ou trois pages (écrites gros...), avec des choses assez basiques, non notées mais commentées, sur des choses qui devraient être acquises en fin de troisième et sur les quelques notions nouvelles vues pour l'instant.
Pas plus de cinq minutes par copie, hein !
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- El-vacatorNiveau 7
NVB sur Europe 1 : la notation classique de 0 à 20 maintenue. Mais une appréciation sur trois (ou cinq ?) niveaux pour les compétences du socle, en plus.
Voir : https://www.neoprofs.org/t94805-nvb-sur-europe1-ce-vendredi-18-septembre-a-8h18#3272005
Voir : https://www.neoprofs.org/t94805-nvb-sur-europe1-ce-vendredi-18-septembre-a-8h18#3272005
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Victoriae mundis et mundis lacrima
- egometDoyen
Il y a plusieurs trucs qui me chiffonnent dans ces chiffres.Duduche a écrit:
- Rosenthal et Jacobson : Ils ont démontré que les à priori que pouvait avoir un enseignant sur un élève, oriente et influence la scolarité de l'élève.
Pour en arriver à ce résultat ils ont mené une expérience dans une école défavorisée de San Francisco. Les enfants ont alors passé un test estimant leur QI. Les chercheurs se sont arrangés de façons à ce que l'enseignant ait les résultats par « inadvertance ». Pour autant, les résultats fournis à l'enseignant ne sont pas ceux réellement obtenus par les élèves. Avant cette communication, les chercheurs ont pris le soin de distribuer aléatoirement des résultats aux tests. Ainsi, 20% des tests ont été surévalués. L'enseignant n'en ayant pas conscience. Un an plus tard, Rosenthal et Jacobson ont de nouveau fait passer ces tests aux élèves. Ces 20% d'élèves surévalués ont amélioré leur résultats de 5 à 25 points. Par cette expérience, Rosenthal et Jacobson confirment l'influence des attentes de l'enseignant sur la production des compétences de l'élève.
La première chose concerne la nature des tests de QI. Ce sont des tests de psychologues censés être non scolaires et tester l'intelligence indépendamment de l'apprentissage. Or il est parfaitement faux de dire qu'on ne peut s'y entraîner. Il y a des tas de jeux de logique qui traînent un peu partout, sur le net et dans des bouquins. Certains permettent d'aller beaucoup plus loin que la plupart des tests de QI. Certains ne sont difficiles que la première fois, car il faut repérer le mode de raisonnement. Une fois que c'est fait, leur réalisation devient quasi automatique.
Il est vraisemblable que les élèves d'une école défavorisée ont été confrontés à ces tests pour la première fois. Le deuxième coup était logiquement meilleur, simplement parce qu'ils savaient à quoi s'attendre. De plus, les chercheurs ont attendu un an pour refaire le test, ce qui accroît encore le score.
Pour que ce soit un petit peu significatif, il faudrait savoir quelle est la marge de progression des élèves qui n'ont pas reçu des résultats truqués. J'aimerais aussi connaître la taille de l'échantillon.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Cela dit, je ne remets pas forcément en cause l'effet Pygmalion. Il est certain que ça joue.
En revanche, il serait naïf de croire qu'il suffit de rehausser les notes pour obtenir de meilleurs résultats. Si l'effet psychologique peut fonctionner, ça repose sur le secret de la fraude.
Le dispositif des chercheurs est impressionnant. Certains élèves ont eu des scores moins bons qu'ils ne pouvaient s'y attendre. Et les résultats des bons élèves accréditent l'idée que le test est sérieux et difficile.
En revanche la stratégie du professeur laxiste avec tout le monde ne trompe personne. On sait qu'il n'est pas nécessaire de fournir beaucoup de travail avec lui.
Et s'il s'essaie à gonfler certaines notes en douce, il s'expose à passer pour injuste, la première fois que les élèves vont comparer leurs copies. Je suppose que dans l'expérience, les chercheurs n'ont pas rendu les copies, mais seulement le score...
En revanche, il serait naïf de croire qu'il suffit de rehausser les notes pour obtenir de meilleurs résultats. Si l'effet psychologique peut fonctionner, ça repose sur le secret de la fraude.
Le dispositif des chercheurs est impressionnant. Certains élèves ont eu des scores moins bons qu'ils ne pouvaient s'y attendre. Et les résultats des bons élèves accréditent l'idée que le test est sérieux et difficile.
En revanche la stratégie du professeur laxiste avec tout le monde ne trompe personne. On sait qu'il n'est pas nécessaire de fournir beaucoup de travail avec lui.
Et s'il s'essaie à gonfler certaines notes en douce, il s'expose à passer pour injuste, la première fois que les élèves vont comparer leurs copies. Je suppose que dans l'expérience, les chercheurs n'ont pas rendu les copies, mais seulement le score...
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- DuducheNiveau 5
Cripure a écrit:Ben il suffit alors de dire que vous êtes là pour prêcher et pas pour discuter, c'est simple. On vous met en ignoré et hop, plus de soucis. Il a changé, le grand Duduche, depuis janvier.Duduche a écrit:Je ne prends pas forcement en compte les réponses précédentes pour la simple et bonne raison que je me fais attaquer de toute part et que je n'ai pas le temps de répondre à chaque message.
Si à chaque désaccord on m'accuse de troller ... Pffff, je perds apparemment mon temps.
Je respecte votre avis, j'ai le mien et je n'ai pas besoin de me montrer condescendant pour le partager. Je ne vise pas tout le monde bien sûr, mais certains se reconnaitront fort justement.
Elle est bonne celle-là. Je suis bel et bien là pour discuter. Je reconnais d'ailleurs régulièrement (sur ce fil ou ailleurs) être T1. Ainsi, tout ce que je dis, je le dis avec ma maigre experience, limitée peut être, mais j'ai quand même le droit d'avoir un avis, même tranché.
- the educatorFidèle du forum
Tu donnes une vision très simplifiée de ce qu'est réellement le wisc et de la manière dont ça s'interprête.Egomet a écrit:La première chose concerne la nature des tests de QI. Ce sont des tests de psychologues censés être non scolaires et tester l'intelligence indépendamment de l'apprentissage. Or il est parfaitement faux de dire qu'on ne peut s'y entraîner. Il y a des tas de jeux de logique qui traînent un peu partout, sur le net et dans des bouquins. Certains permettent d'aller beaucoup plus loin que la plupart des tests de QI. Certains ne sont difficiles que la première fois, car il faut repérer le mode de raisonnement. Une fois que c'est fait, leur réalisation devient quasi automatique.
- User5899Demi-dieu
Qui dit le contraire ? Mais on vous répond et vous ignorez. Donc, stop pour moi.Duduche a écrit:Cripure a écrit:Ben il suffit alors de dire que vous êtes là pour prêcher et pas pour discuter, c'est simple. On vous met en ignoré et hop, plus de soucis. Il a changé, le grand Duduche, depuis janvier.Duduche a écrit:Je ne prends pas forcement en compte les réponses précédentes pour la simple et bonne raison que je me fais attaquer de toute part et que je n'ai pas le temps de répondre à chaque message.
Si à chaque désaccord on m'accuse de troller ... Pffff, je perds apparemment mon temps.
Je respecte votre avis, j'ai le mien et je n'ai pas besoin de me montrer condescendant pour le partager. Je ne vise pas tout le monde bien sûr, mais certains se reconnaitront fort justement.
Elle est bonne celle-là. Je suis bel et bien là pour discuter. Je reconnais d'ailleurs régulièrement (sur ce fil ou ailleurs) être T1. Ainsi, tout ce que je dis, je le dis avec ma maigre experience, limitée peut être, mais j'ai quand même le droit d'avoir un avis, même tranché.
- DuducheNiveau 5
Agressivité, ironie, condescendance ... J'en ai marre qu'on me tombe dessus à chaque fois que je ne suis pas d'accord.
Je ne dis pas que la suppresion de la note est la solution à tous les maux de l'EN. Loin de là ... Par contre, de par ma mince expérience en tant qu'enseignant mais aussi de par mon passé en tant qu'élève, j'ai observé certaines de ses dérives. Je n'ai pas de solutions miracles à vous proposer afin de se substituer à la note du jour au lendemain. Par contre, la question m'intéresse. Alors oui mon expérience reste limitée, oui je ne maîtrise pas encore toutes les ficelles de la question mais cela ne doit pas m'empêcher de vouloir en parler, en débattre. Ce n'est pas une raison pour me prendre de haut.
Merci à tous ceux qui ont pris le temps de répondre à mes commentaires, d'y ajouter des références et autres liens que je lirai bien sûr avec attention. Maintenant, je ne vais pas répondre à chaque commentaire qui me prend visiblement pour un c** (les autres se reconnaitront, merci pour vos commentaires constructifs).
Je ne suis pas là pour prêcher mais pour débattre et je pensais pouvoir le faire sans me prendre des remarques désobligeantes dans la g*** à chaque commentaire. Je suis sur néo parce que j'y apprends des choses tous les jours (sur ce métier que je découvre notamment). Je pensais aussi, naïvement sans doute, pouvoir y partager mon opinion. Je veille d'ailleurs à le faire avec humilité, en tout cas j'essaie.
Je sors de ce fil. Bon débat à tous.
Je ne dis pas que la suppresion de la note est la solution à tous les maux de l'EN. Loin de là ... Par contre, de par ma mince expérience en tant qu'enseignant mais aussi de par mon passé en tant qu'élève, j'ai observé certaines de ses dérives. Je n'ai pas de solutions miracles à vous proposer afin de se substituer à la note du jour au lendemain. Par contre, la question m'intéresse. Alors oui mon expérience reste limitée, oui je ne maîtrise pas encore toutes les ficelles de la question mais cela ne doit pas m'empêcher de vouloir en parler, en débattre. Ce n'est pas une raison pour me prendre de haut.
Merci à tous ceux qui ont pris le temps de répondre à mes commentaires, d'y ajouter des références et autres liens que je lirai bien sûr avec attention. Maintenant, je ne vais pas répondre à chaque commentaire qui me prend visiblement pour un c** (les autres se reconnaitront, merci pour vos commentaires constructifs).
Je ne suis pas là pour prêcher mais pour débattre et je pensais pouvoir le faire sans me prendre des remarques désobligeantes dans la g*** à chaque commentaire. Je suis sur néo parce que j'y apprends des choses tous les jours (sur ce métier que je découvre notamment). Je pensais aussi, naïvement sans doute, pouvoir y partager mon opinion. Je veille d'ailleurs à le faire avec humilité, en tout cas j'essaie.
Je sors de ce fil. Bon débat à tous.
- egometDoyen
the educator a écrit:Tu donnes une vision très simplifiée de ce qu'est réellement le wisc et de la manière dont ça s'interprête.Egomet a écrit:La première chose concerne la nature des tests de QI. Ce sont des tests de psychologues censés être non scolaires et tester l'intelligence indépendamment de l'apprentissage. Or il est parfaitement faux de dire qu'on ne peut s'y entraîner. Il y a des tas de jeux de logique qui traînent un peu partout, sur le net et dans des bouquins. Certains permettent d'aller beaucoup plus loin que la plupart des tests de QI. Certains ne sont difficiles que la première fois, car il faut repérer le mode de raisonnement. Une fois que c'est fait, leur réalisation devient quasi automatique.
Je ne prétends pas connaître tous les détails d'interprétation. Il n'en demeure pas moins que les tests de psychologie reposent en grande partie sur l'ignorance de la personne testée. Cette dernière ne doit pas savoir comment le test va être interprété et utilisé. Dans le cas contraire, il lui serait facile de s'y préparer, de s'entraîner, voire de subvertir le test.
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- BalthazaardVénérable
egomet a écrit:Il y a plusieurs trucs qui me chiffonnent dans ces chiffres.Duduche a écrit:
- Rosenthal et Jacobson : Ils ont démontré que les à priori que pouvait avoir un enseignant sur un élève, oriente et influence la scolarité de l'élève.
Pour en arriver à ce résultat ils ont mené une expérience dans une école défavorisée de San Francisco. Les enfants ont alors passé un test estimant leur QI. Les chercheurs se sont arrangés de façons à ce que l'enseignant ait les résultats par « inadvertance ». Pour autant, les résultats fournis à l'enseignant ne sont pas ceux réellement obtenus par les élèves. Avant cette communication, les chercheurs ont pris le soin de distribuer aléatoirement des résultats aux tests. Ainsi, 20% des tests ont été surévalués. L'enseignant n'en ayant pas conscience. Un an plus tard, Rosenthal et Jacobson ont de nouveau fait passer ces tests aux élèves. Ces 20% d'élèves surévalués ont amélioré leur résultats de 5 à 25 points. Par cette expérience, Rosenthal et Jacobson confirment l'influence des attentes de l'enseignant sur la production des compétences de l'élève.
La première chose concerne la nature des tests de QI. Ce sont des tests de psychologues censés être non scolaires et tester l'intelligence indépendamment de l'apprentissage. Or il est parfaitement faux de dire qu'on ne peut s'y entraîner. Il y a des tas de jeux de logique qui traînent un peu partout, sur le net et dans des bouquins. Certains permettent d'aller beaucoup plus loin que la plupart des tests de QI. Certains ne sont difficiles que la première fois, car il faut repérer le mode de raisonnement. Une fois que c'est fait, leur réalisation devient quasi automatique.
Il est vraisemblable que les élèves d'une école défavorisée ont été confrontés à ces tests pour la première fois. Le deuxième coup était logiquement meilleur, simplement parce qu'ils savaient à quoi s'attendre. De plus, les chercheurs ont attendu un an pour refaire le test, ce qui accroît encore le score.
Pour que ce soit un petit peu significatif, il faudrait savoir quelle est la marge de progression des élèves qui n'ont pas reçu des résultats truqués. J'aimerais aussi connaître la taille de l'échantillon.
Je n'ai pas le temps de chercher la référence mais il me semble que dans les années 2000 des américains avaient même réussi à programmer un ordi avec une certaine capacité d'apprentissage qui avait réussi à obtenir un QI honorable après quelques séances d'échauffement.
- egometDoyen
Duduche a écrit:Agressivité, ironie, condescendance ... J'en ai marre qu'on me tombe dessus à chaque fois que je ne suis pas d'accord.
Je ne dis pas que la suppresion de la note est la solution à tous les maux de l'EN. Loin de là ... Par contre, de par ma mince expérience en tant qu'enseignant mais aussi de par mon passé en tant qu'élève, j'ai observé certaines de ses dérives. Je n'ai pas de solutions miracles à vous proposer afin de se substituer à la note du jour au lendemain. Par contre, la question m'intéresse. Alors oui mon expérience reste limitée, oui je ne maîtrise pas encore toutes les ficelles de la question mais cela ne doit pas m'empêcher de vouloir en parler, en débattre. Ce n'est pas une raison pour me prendre de haut.
Merci à tous ceux qui ont pris le temps de répondre à mes commentaires, d'y ajouter des références et autres liens que je lirai bien sûr avec attention. Maintenant, je ne vais pas répondre à chaque commentaire qui me prend visiblement pour un c** (les autres se reconnaitront, merci pour vos commentaires constructifs).
Je ne suis pas là pour prêcher mais pour débattre et je pensais pouvoir le faire sans me prendre des remarques désobligeantes dans la g*** à chaque commentaire. Je suis sur néo parce que j'y apprends des choses tous les jours (sur ce métier que je découvre notamment). Je pensais aussi, naïvement sans doute, pouvoir y partager mon opinion. Je veille d'ailleurs à le faire avec humilité, en tout cas j'essaie.
Je sors de ce fil. Bon débat à tous.
Ne le prends pas pour toi. Nous sommes nombreux à avoir les nerfs à fleur de peau sur ces sujets. Vois-tu, il est pour le moins agaçant de s'entendre dire par des révolutionnaires de salon que tout ce qu'on a fait est ignoble, destructeur, injuste.
C'est assez curieux. On ne nous dit pas: "Il y a plus efficace que la note." Pourquoi pas, après tout? Mais on nous dit: "C'est mal."
Ce qui est désolant, c'est que lorsqu'on creuse un peu, on constate que les dispositifs proposés reviennent strictement au même, du moins en termes de stigmatisation et de perte d'estime de soi.
Les formateurs, IPR et journaleux nous les brisent et sapent notre autorité pour ça! Qu'on nous foute la paix et qu'on laisse les établissements choisir.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- JEMSGrand Maître
John a écrit:Le ministère dément :
http://www.lexpress.fr/education/non-le-0-et-la-notation-sur-20-ne-vont-pas-disparaitre_1716674.htmlJoint par L'Express, le ministère de l'Éducation confirme le démenti. "Les changements d'évaluation actuellement préparés seront présentés prochainement. La ministre l'a répété à de nombreuses reprises, l'échelle de 0 à 20 sera maintenue dans les disciplines."
Mouai... il faudrait qu'ils accordent leurs violons hein...
Extrait du plan réussite éducative de l'Académie de Strasbourg
Persévérance scolaire
Il s'agit d'accompagner les jeunes avec bienveillance, de les encourager, de les écouter pour mieux prendre en compte leurs aspirations et leurs motivations.
Plusieurs actions menées dans l'académie
Travail sur l'estime de soi, lutte contre le harcèlement et les discriminations,
Evaluations sans notes et bulletins de compétences,
Implication des parents pour les choix d'orientation, choix décalé de la spécialité professionnelle, développement de l'apprentissage
3 100 décrocheurs, soit 5% (taux national 7,9%)
Objectif académique 2016 : 2400 décrocheurs
- VanGogh59Expert spécialisé
Nous, nous sommes notés tous les ans avec un système de notation beaucoup plus complexe (sur 100). Sommes nous pour autant traumatisés ?
- SowanaNiveau 8
L'effet Pygmalion ou comment donner un nom pompeux à un truc bête comme chou et vieux comme le monde. On a eu droit à une journée de formation dans mon collège l'année dernière sur cette c........ . Notre formateur a voulu nous démontrer que nous avions probablement nous même bénéficié de "l'effet pygmalion" lorsque nous étions élèves et nous a donc donné une jolie fiche où nous devions parler d'un prof qui nous avait marqué positivement "si cette personne était une couleur, elle serait le..... ; un héros, elle serait..... ; un animal, elle serait....." et ainsi de suite, puis rebelote mais cette fois ci avec le méchant prof qui nous avait traumatisés. Avec quelques collègues nous avons informé le formateur que sa fiche débile il pouvait se la garder, qu'il était hors de question qu'on se prête à une telle mascarade (un tour de chauffe en prévision des formations de cette année :lol: ). Au fait, parait que l'inverse de l'effet pygmalion, quand on est trop méchant avec les pauvzenfants, ça s'appelle l'effet Frankenstein. Si avec ça certains ont l'impression d'être moins c... et plus compétents face aux élèves...
J'ai jamais eu l'impression de traumatiser un enfant en lui rendant une sale note. Soit l'élève n'avait rien fichu et il savait la mériter, soit l'élève avait de réelles difficultés et là je lui expliquais tranquillement et je mettais une appréciation encourageante. Tout le reste pour moi, ces histoires de notes revisitées ou de couleurs, c'est de la poudre aux yeux chronophage.
J'ai jamais eu l'impression de traumatiser un enfant en lui rendant une sale note. Soit l'élève n'avait rien fichu et il savait la mériter, soit l'élève avait de réelles difficultés et là je lui expliquais tranquillement et je mettais une appréciation encourageante. Tout le reste pour moi, ces histoires de notes revisitées ou de couleurs, c'est de la poudre aux yeux chronophage.
- Madame_ProfEsprit sacré
Sowana a écrit:J'ai jamais eu l'impression de traumatiser un enfant en lui rendant une sale note. Soit l'élève n'avait rien fichu et il savait la mériter, soit l'élève avait de réelles difficultés et là je lui expliquais tranquillement et je mettais une appréciation encourageante. Tout le reste pour moi, ces histoires de notes revisitées ou de couleurs, c'est de la poudre aux yeux chronophage.
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Ma'amÉrudit
Cripure, et à moi vous ne me répondez pas ? Je vous demandais quelles étaient les relations entre votre mari et son IEN au sujet des notes.
- keroGrand sage
Lorsqu'un gamin se prend une mauvaise note, ce qui me semble traumatisant, ce n'est pas la note, mais le fait que je n'ai pas grand chose à lui proposer, en termes de moyens, pour rattraper ses difficultés.
Voilà, le vrai sujet.
Voilà, le vrai sujet.
- fanetteFidèle du forum
kero a écrit:Lorsqu'un gamin se prend une mauvaise note, ce qui me semble traumatisant, ce n'est pas la note, mais le fait que je n'ai pas grand chose à lui proposer, en termes de moyens, pour rattraper ses difficultés.
Voilà, le vrai sujet.
+ 1
- JacqGuide spirituel
JEMS a écrit:John a écrit:Le ministère dément :
http://www.lexpress.fr/education/non-le-0-et-la-notation-sur-20-ne-vont-pas-disparaitre_1716674.htmlJoint par L'Express, le ministère de l'Éducation confirme le démenti. "Les changements d'évaluation actuellement préparés seront présentés prochainement. La ministre l'a répété à de nombreuses reprises, l'échelle de 0 à 20 sera maintenue dans les disciplines."
Mouai... il faudrait qu'ils accordent leurs violons hein...
Extrait du plan réussite éducative de l'Académie de Strasbourg
Persévérance scolaire
Il s'agit d'accompagner les jeunes avec bienveillance, de les encourager, de les écouter pour mieux prendre en compte leurs aspirations et leurs motivations.
Plusieurs actions menées dans l'académie
Travail sur l'estime de soi, lutte contre le harcèlement et les discriminations,
Evaluations sans notes et bulletins de compétences,
Implication des parents pour les choix d'orientation, choix décalé de la spécialité professionnelle, développement de l'apprentissage
3 100 décrocheurs, soit 5% (taux national 7,9%)
Objectif académique 2016 : 2400 décrocheurs
Tout pour plaire et flinguer le LP, et ça ne bronche même pas en Alsace. On ne se demande pas du coup pour quoi ses :censure: :censure: sont testées dans cette AC.
- JEMSGrand Maître
Je ne m'explique même pas comme toutes ces expérimentations sont possibles.
Nous sommes une véritable région éprouvette en LP.
Et encore, je ne vous parle même pas de groupes de langues aux classes mixées et qui provoquent un bordel sans nom dans les EDT, des visites de stage..., de l'AP par niveaux, avec une dose d'annualisation, des classes AZUBI, des classes relais, du pass orientation (appelé PAM 2 auparavant), de l'UNSS bloquant des créneaux en semaine sur des heures de cours... C'est du grand n'importe quoi.
Nous sommes une véritable région éprouvette en LP.
Et encore, je ne vous parle même pas de groupes de langues aux classes mixées et qui provoquent un bordel sans nom dans les EDT, des visites de stage..., de l'AP par niveaux, avec une dose d'annualisation, des classes AZUBI, des classes relais, du pass orientation (appelé PAM 2 auparavant), de l'UNSS bloquant des créneaux en semaine sur des heures de cours... C'est du grand n'importe quoi.
- Suppression d'une note par le CDE
- Peillon annonce 4 000 postes pour le collège et la suppression de la note de VS
- Réforme du collège par Vincent Peillon : 4000 postes supplémentaires, suppression de la note de vie scolaire, volants d'"heures-professeurs" et "enseignements complémentaires interdisciplinaires".
- Suppression de l’option latin = suppression de mon poste ?
- Certifiée, échelon 5 : note pédagogique de 39 après inspection : est-ce une bonne note ?
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