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- JaneMonarque
Le CPE (s'il tient la route) ne pourrait-il pas être présent lors de cet entretien ?
- Touche pas à ma SEGPANiveau 9
Déjà : courage ! Je compatis...
Ne pas se décourager, ne pas culpabiliser (mais que c'est dur), et se répéter que l'on n'est pas responsable.
Je te conseille de rédiger un rapport officiel à ta hiérarchie sur le comportement de l'élève (si tu ne l'as pas déjà fait), pour pouvoir le lire au père, ou t'appuyer sur les grandes lignes si jamais tu ne te sens pas en confort au moment de l'entrevue. Avoir les points essentiels bien formulés peut être d'une grande aide pour garder sa "contenance" si on est ému ou mal à l'aise.
Ensuite, le jour J
- tu reçois le père et l'élève, de préférence accompagnée (par un collègue ou le CPE, ou l'adjoint, peu importe, mais quelqu'un. De préférence quelqu'un en qui tu as un minimum confiance, et à qui tu demandes gentiment avant de te laisser "mener"), et tu vas droit au but "Merci d'être venu pour discuter de comment améliorer la situation de X."
- Tu enchaînes en lisant ton rapport ou en en rappelant les grandes lignes, sans te démonter. En restant calme. En expliquant que tu es inquiète car la situation nuit à X et à ses camarades, alors que tu aimerais qu'ils réussisssent.
Si l'élève t'interrompt tu demandes poliment qu'il te laisse finir, en lui disant qu'il pourra s'exprimer après.
Comme le dit Florestan, il est fort possible que les parents aient une attitude affreuse avec leur enfant (dans un contexte similaire en équivalent REP+ une mère a hurlé à son fils devant moi qu'il finirait clochard en lui secouant les épaules... ambiance...) Il faut t'y attendre.
Selon l'attitude de l'élève ( s'il nie, ou s'il tente de s'expliquer, ou s'il te rejette la responsabilité), tu avises, en répondant, en gros, que tu n'es pas là pour l'emm*rder mais pour lui apprendre des choses, que tu n'as pas que lui à gérer mais tous les autres de la classe et qu'il doit avoir un comportement qui lui rend service à lui et qui ne pénalise pas les autres, et qu'actuellement, ce n'est pas le cas, et que, s'il se sabote, c'est une chose, mais que c'est ta responsabilité de t'occuper des autres, et que tu ne peux pas le laisser gâcher leurs chances.
Je te conseille d'enchaîner sur des demandes concrètes
- faire ceci
- ne plus faire cela
puis parler sanction. Ou au moins l'évoquer. Expliquer que tu n'accepteras pas que ce genre de choses se reproduise, et qu'il est prévenu et bien conscient que tout le monde compte sur lui pour se responsabiliser à l'avenir.
Tu peux clore rapidement en regardant ta montre (désolé, j'ai un autre rdv / un cours / un impératif), ou en estimant que "je pense que nous avons fait le tour, je vous laisse y réfléchir et en discuter entre vous...". N'oublie pas de remercier le parent qui s'est déplacé, c'est toujours ça de pris pour qu'il soit "de ton côté" (un jour, une mère d'élève dont le fils m'avait dit qu'il taillerait son crayon dans mon trou de balle, puis niait fermement, m'a dit en fin de rdv "vous êtes tellement polie et patiente que je me dis que, peut-être, ça doit être lui qui ment...").
Bon courage !!!!!!
Ne pas se décourager, ne pas culpabiliser (mais que c'est dur), et se répéter que l'on n'est pas responsable.
Je te conseille de rédiger un rapport officiel à ta hiérarchie sur le comportement de l'élève (si tu ne l'as pas déjà fait), pour pouvoir le lire au père, ou t'appuyer sur les grandes lignes si jamais tu ne te sens pas en confort au moment de l'entrevue. Avoir les points essentiels bien formulés peut être d'une grande aide pour garder sa "contenance" si on est ému ou mal à l'aise.
Ensuite, le jour J
- tu reçois le père et l'élève, de préférence accompagnée (par un collègue ou le CPE, ou l'adjoint, peu importe, mais quelqu'un. De préférence quelqu'un en qui tu as un minimum confiance, et à qui tu demandes gentiment avant de te laisser "mener"), et tu vas droit au but "Merci d'être venu pour discuter de comment améliorer la situation de X."
- Tu enchaînes en lisant ton rapport ou en en rappelant les grandes lignes, sans te démonter. En restant calme. En expliquant que tu es inquiète car la situation nuit à X et à ses camarades, alors que tu aimerais qu'ils réussisssent.
Si l'élève t'interrompt tu demandes poliment qu'il te laisse finir, en lui disant qu'il pourra s'exprimer après.
Comme le dit Florestan, il est fort possible que les parents aient une attitude affreuse avec leur enfant (dans un contexte similaire en équivalent REP+ une mère a hurlé à son fils devant moi qu'il finirait clochard en lui secouant les épaules... ambiance...) Il faut t'y attendre.
Selon l'attitude de l'élève ( s'il nie, ou s'il tente de s'expliquer, ou s'il te rejette la responsabilité), tu avises, en répondant, en gros, que tu n'es pas là pour l'emm*rder mais pour lui apprendre des choses, que tu n'as pas que lui à gérer mais tous les autres de la classe et qu'il doit avoir un comportement qui lui rend service à lui et qui ne pénalise pas les autres, et qu'actuellement, ce n'est pas le cas, et que, s'il se sabote, c'est une chose, mais que c'est ta responsabilité de t'occuper des autres, et que tu ne peux pas le laisser gâcher leurs chances.
Je te conseille d'enchaîner sur des demandes concrètes
- faire ceci
- ne plus faire cela
puis parler sanction. Ou au moins l'évoquer. Expliquer que tu n'accepteras pas que ce genre de choses se reproduise, et qu'il est prévenu et bien conscient que tout le monde compte sur lui pour se responsabiliser à l'avenir.
Tu peux clore rapidement en regardant ta montre (désolé, j'ai un autre rdv / un cours / un impératif), ou en estimant que "je pense que nous avons fait le tour, je vous laisse y réfléchir et en discuter entre vous...". N'oublie pas de remercier le parent qui s'est déplacé, c'est toujours ça de pris pour qu'il soit "de ton côté" (un jour, une mère d'élève dont le fils m'avait dit qu'il taillerait son crayon dans mon trou de balle, puis niait fermement, m'a dit en fin de rdv "vous êtes tellement polie et patiente que je me dis que, peut-être, ça doit être lui qui ment...").
Bon courage !!!!!!
- SeiGrand Maître
Merci à tous.
Je vais suivre tes recommandations, Touche pas à ma SEGPA, excepté pour le rapport remis à la hiérarchie. Quand je parlais de "clore", je me suis mal exprimée, je pensais plutôt à la dernière partie de l'entretien (ce que tu appelles les "mesures concrètes").
La nuit étant passée, je me sens mieux. Je vois vraiment le rendez-vous comme un moment pour discuter et essayer de trouver des solutions, montrer que je cadre l'élève, rappeler les enjeux de la classe de 3e aussi.
Je vous dirai quoi pour ceux que cela intéresse.
Nadejda, ça me réchauffe vraiment le coeur de savoir que tu penseras à moi demain.
Je vais suivre tes recommandations, Touche pas à ma SEGPA, excepté pour le rapport remis à la hiérarchie. Quand je parlais de "clore", je me suis mal exprimée, je pensais plutôt à la dernière partie de l'entretien (ce que tu appelles les "mesures concrètes").
La nuit étant passée, je me sens mieux. Je vois vraiment le rendez-vous comme un moment pour discuter et essayer de trouver des solutions, montrer que je cadre l'élève, rappeler les enjeux de la classe de 3e aussi.
Je vous dirai quoi pour ceux que cela intéresse.
Nadejda, ça me réchauffe vraiment le coeur de savoir que tu penseras à moi demain.
- CherteaNiveau 9
florestan a écrit:Sei a écrit:Merci Florestan. Oui, c'est bien de me rappeler que le père pourra s'avérer blasé. Ça, ça me donne envie de pleurer. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avant le collège, mais cet élève a bel et bien eu des problèmes toute sa scolarité au collège. Quel échec !
Oui, Derborence, peut-être au PP ? (Pff, je ne l'ai pas encore rencontré…) Ca ne risque pas de me décrédibiliser ?
Désolée pour toutes ces questions un peu sottes.
Oulà Sei tu sais bien qu'en REP ils ne vivent pas au pays des bisounours les gamins. Mais bon je ne comprends que trop bien, je suis comme toi pour ça. Quand je travaillais en ZEP ce qui m'étonnais c'était que les gosses ne soient pas plus violents étant donné leurs conditions de vie et en voyant à quel point ils partaient avec un énorme handicap (bon ils ne s'en rendent pas forcément compte, heureusement même si c'est cynique) et j'étais souvent remplie de pitié et de tristesse en fait. Bon je ne t'aide pas en disant ça.
Tes questions ne sont pas sottes du tout!
Euh l'énorme handicap ils se le donnent eux mêmes en foutant le bordel en cours et en ne tirant rien du tout de l'école. Rien foutre à l'école -> pas de diplôme -> métier pourri / RSA -> très peu d'argent -> vie misérable
Je vois pas en quoi le fait de vivre en cité / avoir des parents qui ne parlent pas français les empêche d'apprendre à l'école et d'avoir une vie différente de leurs parents.
- RosanetteEsprit éclairé
Chertea a écrit:florestan a écrit:Sei a écrit:Merci Florestan. Oui, c'est bien de me rappeler que le père pourra s'avérer blasé. Ça, ça me donne envie de pleurer. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avant le collège, mais cet élève a bel et bien eu des problèmes toute sa scolarité au collège. Quel échec !
Oui, Derborence, peut-être au PP ? (Pff, je ne l'ai pas encore rencontré…) Ca ne risque pas de me décrédibiliser ?
Désolée pour toutes ces questions un peu sottes.
Oulà Sei tu sais bien qu'en REP ils ne vivent pas au pays des bisounours les gamins. Mais bon je ne comprends que trop bien, je suis comme toi pour ça. Quand je travaillais en ZEP ce qui m'étonnais c'était que les gosses ne soient pas plus violents étant donné leurs conditions de vie et en voyant à quel point ils partaient avec un énorme handicap (bon ils ne s'en rendent pas forcément compte, heureusement même si c'est cynique) et j'étais souvent remplie de pitié et de tristesse en fait. Bon je ne t'aide pas en disant ça.
Tes questions ne sont pas sottes du tout!
Euh l'énorme handicap ils se le donnent eux mêmes en foutant le bordel en cours et en ne tirant rien du tout de l'école. Rien foutre à l'école -> pas de diplôme -> métier pourri / RSA -> très peu d'argent -> vie misérable
Je vois pas en quoi le fait de vivre en cité / avoir des parents qui ne parlent pas français les empêche d'apprendre à l'école et d'avoir une vie différente de leurs parents.
Heu, c'est pas incompatible (être responsable de son parcours tout en n'étant pas aidé par des conditions socio-familiales).
- florestanGrand sage
Chertea a écrit:florestan a écrit:Sei a écrit:Merci Florestan. Oui, c'est bien de me rappeler que le père pourra s'avérer blasé. Ça, ça me donne envie de pleurer. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avant le collège, mais cet élève a bel et bien eu des problèmes toute sa scolarité au collège. Quel échec !
Oui, Derborence, peut-être au PP ? (Pff, je ne l'ai pas encore rencontré…) Ca ne risque pas de me décrédibiliser ?
Désolée pour toutes ces questions un peu sottes.
Oulà Sei tu sais bien qu'en REP ils ne vivent pas au pays des bisounours les gamins. Mais bon je ne comprends que trop bien, je suis comme toi pour ça. Quand je travaillais en ZEP ce qui m'étonnais c'était que les gosses ne soient pas plus violents étant donné leurs conditions de vie et en voyant à quel point ils partaient avec un énorme handicap (bon ils ne s'en rendent pas forcément compte, heureusement même si c'est cynique) et j'étais souvent remplie de pitié et de tristesse en fait. Bon je ne t'aide pas en disant ça.
Tes questions ne sont pas sottes du tout!
Euh l'énorme handicap ils se le donnent eux mêmes en foutant le bordel en cours et en ne tirant rien du tout de l'école. Rien foutre à l'école -> pas de diplôme -> métier pourri / RSA -> très peu d'argent -> vie misérable
Je vois pas en quoi le fait de vivre en cité / avoir des parents qui ne parlent pas français les empêche d'apprendre à l'école et d'avoir une vie différente de leurs parents.
Ah d'accord cqfd. Issonkhons ces pauvres aussi faut dire
- SeiGrand Maître
Chertea illustre toute la perversité de la méritocratie.
_________________
"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- CherteaNiveau 9
Ok les parents ne peuvent pas les aider pour les devoirs... mais ça ne les empêche pas d'apprendre à l'école (leurs profs ne sont pas leurs parents) et d'aller chercher des informations sur internet...
Le problème de ces enfants-là ce n'est pas le contexte socio-familial mais leur mentalité (c'est mal vu d'être intelligent et d'avoir des bonnes notes, aucune ambition, aucun travail), c'est ça leur problème.
Le problème de ces enfants-là ce n'est pas le contexte socio-familial mais leur mentalité (c'est mal vu d'être intelligent et d'avoir des bonnes notes, aucune ambition, aucun travail), c'est ça leur problème.
- thrasybuleDevin
C'est lamentable ce que tu dis, Chertea, et dieu sait que l'angélisme bien-pensant me révolte.
- ElyasEsprit sacré
Chertea a écrit:Ok les parents ne peuvent pas les aider pour les devoirs... mais ça ne les empêche pas d'apprendre à l'école (leurs profs ne sont pas leurs parents) et d'aller chercher des informations sur internet...
Le problème de ces enfants-là ce n'est pas le contexte socio-familial mais leur mentalité (c'est mal vu d'être intelligent et d'avoir des bonnes notes, aucune ambition, aucun travail), c'est ça leur problème.
On peut avoir une description de ces enfants-là, s'il te plaît.
- CherteaNiveau 9
thrasybule a écrit:C'est lamentable ce que tu dis, Chertea, et dieu sait que l'angélisme bien-pensant me révolte.
En quoi est-ce lamentable? Explique précisément pourquoi j'ai tort.
- CherteaNiveau 9
Elyas a écrit:Chertea a écrit:Ok les parents ne peuvent pas les aider pour les devoirs... mais ça ne les empêche pas d'apprendre à l'école (leurs profs ne sont pas leurs parents) et d'aller chercher des informations sur internet...
Le problème de ces enfants-là ce n'est pas le contexte socio-familial mais leur mentalité (c'est mal vu d'être intelligent et d'avoir des bonnes notes, aucune ambition, aucun travail), c'est ça leur problème.
On peut avoir une description de ces enfants-là, s'il te plaît.
Les enfants dont les parents ne parlent pas bien français / qui vivent dans la cité / dont les parents n'ont pas eu leur bac... bref ce dont on était en train de discuter.
- thrasybuleDevin
Et, qui plus est, qui sont de grosses feignasses ingrates et qui méritent bien leur sort.
- CherteaNiveau 9
thrasybule a écrit:Et, qui plus est, qui sont de grosses feignasses ingrates et qui méritent bien leur sort.
C'est quoi ce "sort"? cet "énorme handicap"? Pour le moment personne n'a expliqué ce que c'était.
- Thalia de GMédiateur
Chertea, merci ! J'ai, enfin, trouvé l'explication.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- InvitéInvité
En fait ils ne sont pas foutus de comprendre (Thrasy et Elyas) que naître et vivre dans des conditions de m... fournit naturellement une immense énergie positive et le ressort naturel pour être tranquille en classe et s'en sortir !
- CherteaNiveau 9
Tamerlan a écrit:En fait ils ne sont pas foutus de comprendre (Thrasy et Elyas) que naître et vivre dans des conditions de m... fournit naturellement une immense énergie positive et le ressort naturel pour être tranquille en classe et s'en sortir !
Si tu vis dans des conditions de merde, tu n'as pas envie d'en sortir? Si tu vois tes parents qui ont des problèmes d'argent, une vie misérable, ça te motive pas pour faire mieux qu'eux?
J'ai eu beaucoup de problèmes quand j'étais plus jeune et encore maintenant (des problèmes que la plupart des jeunes de mon âge n'ont pas), ça ne m'a pas empêché d'avoir mon bac ou mon master.
- CherteaNiveau 9
Thalia de G a écrit:Chertea, merci ! J'ai, enfin, trouvé l'explication.
oh encore un commentaire vague qui ne veut rien dire.
Personne ne m'a expliqué EXACTEMENT, CONCRETEMENT en quoi leur contexte socio-familial les empêche de travailler.
- Thalia de GMédiateur
Ça n'empêche pas, encore que. Mais ça n'aide pas. Foi de fille d'immigrés 1re génération.Chertea a écrit:Thalia de G a écrit:Chertea, merci ! J'ai, enfin, trouvé l'explication.
oh encore un commentaire vague qui ne veut rien dire.
Personne ne m'a expliqué EXACTEMENT, CONCRETEMENT en quoi leur contexte socio-familial les empêche de travailler.
- InvitéInvité
Bien sûr, individuellement cela peut être vrai et félicitations pour l'avoir surmonté à titre personnel. Mais sur l'ensemble d'une population? Votre propre réussite vous donne-t-elle le droit de juger et d'écraser d'un mépris global ceux qui n'y ont pas réussi, en tout ou partie ?
- RosanetteEsprit éclairé
Eh bien c'est chouette Chertea, tu es méritant.
Dommage que ça t'empêche de comprendre que certains gamins (ça va bien au-delà des questions de "cité" et de "non-francophonie des parents" même si ce sont des paramètres lourds) ont un environnement de travail chez eux qui est difficile. Quand en 6e, des élèves à qui tu fais acheter un livre font les yeux ronds et te demandent ensuite ce qu'ils vont bien pouvoir en foutre, c'est difficile de tenir le discours selon lequel tous les gosses sont égaux devant la réussite scolaire et l'accès au savoir. Sauf bien sûr à dire que ces sales morveux de 6e n'ont aucune ambition et préfèrent reproduire des schémas d'échec.
Dommage que ça t'empêche de comprendre que certains gamins (ça va bien au-delà des questions de "cité" et de "non-francophonie des parents" même si ce sont des paramètres lourds) ont un environnement de travail chez eux qui est difficile. Quand en 6e, des élèves à qui tu fais acheter un livre font les yeux ronds et te demandent ensuite ce qu'ils vont bien pouvoir en foutre, c'est difficile de tenir le discours selon lequel tous les gosses sont égaux devant la réussite scolaire et l'accès au savoir. Sauf bien sûr à dire que ces sales morveux de 6e n'ont aucune ambition et préfèrent reproduire des schémas d'échec.
- FrisouilleEnchanteur
Ce serait super (= que tu t'en sois tiré malgré les difficultés), si ces épreuves que tu as dû affronter ne te faisaient afficher un mépris évident pour les autres qui s'en sortent moins bien. Cette arrogance mal placée ne te rend pas sympathique.Chertea a écrit:Tamerlan a écrit:En fait ils ne sont pas foutus de comprendre (Thrasy et Elyas) que naître et vivre dans des conditions de m... fournit naturellement une immense énergie positive et le ressort naturel pour être tranquille en classe et s'en sortir !
Si tu vis dans des conditions de merde, tu n'as pas envie d'en sortir? Si tu vois tes parents qui ont des problèmes d'argent, une vie misérable, ça te motive pas pour faire mieux qu'eux?
J'ai eu beaucoup de problèmes quand j'étais plus jeune et encore maintenant (des problèmes que la plupart des jeunes de mon âge n'ont pas), ça ne m'a pas empêché d'avoir mon bac ou mon master.
Par ailleurs je ne suis guère versée dans ces questions mais il existe des phénomènes de reproduction des schémas sociaux que l'on est amené à fréquenter dans sa cellule familiale. Un gosse qui voit ses parents au chômage aura quelques difficultés à envisager de grandes études (manque de réseau et de connaissances des attentes du système). encore une fois je ne voudrais pas dire de bêtise, mais garde donc un peu de considération pour les gamins à qui tu enseignes.
- ElyasEsprit sacré
Chertea a écrit:Thalia de G a écrit:Chertea, merci ! J'ai, enfin, trouvé l'explication.
oh encore un commentaire vague qui ne veut rien dire.
Personne ne m'a expliqué EXACTEMENT, CONCRETEMENT en quoi leur contexte socio-familial les empêche de travailler.
Vis un petit peu, acquiers un peu d'expérience et écoute un peu plus ce qui se passe, tu comprendras très vite.
- Marie LaetitiaBon génie
T'es mignon, toi...Chertea a écrit:Ok les parents ne peuvent pas les aider pour les devoirs... mais ça ne les empêche pas d'apprendre à l'école (leurs profs ne sont pas leurs parents) et d'aller chercher des informations sur internet...
Le problème de ces enfants-là ce n'est pas le contexte socio-familial mais leur mentalité (c'est mal vu d'être intelligent et d'avoir des bonnes notes, aucune ambition, aucun travail), c'est ça leur problème.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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