- the educatorFidèle du forum
Au dela de cette prétendue égalité républicaine (qui ne s'appliquerait qu'aux fonctionnaires, et qui privilégie les vieux, dont le seul mérite récompensé est celui d'avoir laissé passer le temps, merci pour les autres), il y a quand même quelques arguments en faveurs de ces corses:
En premier lieu, éviter la déperdition financière tout azimut: transport, logement, etc
Ensuite, ne pas bousiller le lien social et isoler les individus. Ce qui aggrave le premier problème.
Travailler avec des populations que l'on connait.
Gagner du temps (de travail?).
Dans les académies excédentaires, ne pas éloigner les bons candidats soucieux de leurs liens familiaux ou sociaux du concours.
Enfin bref, je suis tout acquis au recrutement local, mais déjà, si on évitait les drames humains liés à la misère de l'éloignement... Moi, rien que ça, ça vaut bien que l'on brise cette stupide égalité théorique.
En premier lieu, éviter la déperdition financière tout azimut: transport, logement, etc
Ensuite, ne pas bousiller le lien social et isoler les individus. Ce qui aggrave le premier problème.
Travailler avec des populations que l'on connait.
Gagner du temps (de travail?).
Dans les académies excédentaires, ne pas éloigner les bons candidats soucieux de leurs liens familiaux ou sociaux du concours.
Enfin bref, je suis tout acquis au recrutement local, mais déjà, si on évitait les drames humains liés à la misère de l'éloignement... Moi, rien que ça, ça vaut bien que l'on brise cette stupide égalité théorique.
- mathmaxExpert spécialisé
Les seules explications plausibles au passage au mouvement à deux tours :
. la plus probable : emm... le corps enseignant par plaisir
. récupérer ainsi des voix chez tous ceux qui n'aiment pas les enseignants
. faire une réforme , pour dire qu'on "bouge", passer à la télé, se voir à la une des magazines
. la plus probable : emm... le corps enseignant par plaisir
. récupérer ainsi des voix chez tous ceux qui n'aiment pas les enseignants
. faire une réforme , pour dire qu'on "bouge", passer à la télé, se voir à la une des magazines
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- kyralinaNiveau 8
Edgar a écrit:Je suis natif de Paris intra-muros et donc souhaiterais à ce titre une bonif pour un poste dans Paris, si possible dans mon arrondissement de naissance, afin de faire valoir mon particularisme de Parisien de souche. ( Et par la même occasion pouvoir préempter des appartements à prix réduit dans la capitale en face de néo-parosizns d'importation.) J'encourage les Réunionais à faire de même pour les postes de profs de la Réunion et les Picards, et les Normands aussi .
+1000.
Je veux ça aussi car je suis Parisienne de souche.
Mais j'ai dû me contenter du 93 pour être proche de Paris. Nous sommes les vraies victimes de ce système : aucune chance d'avoir Paris avant des millénaires même en enseignant dans une ZEP du 93.
C'est trop injuste. Heureusement, il y a le métro!
- OlympiasProphète
Exactement. On n'a même plus ça.Karine B. a écrit:coindeparadis a écrit:Bien-sûr mais l'espoir fait vivre !Daphné a écrit:coindeparadis a écrit:
Mais cela ne veut pas dire que tu l'aurais obtenu :lol:
et au moins, tu ne perdais pas ton poste pour te retrouver n'importe où dans une académie. Tu avais ce que tu voulais où tu restais
- coindeparadisGuide spirituel
Je suis d'accord. J'avais lu le nombre de stagiaires démissionnaires, avant même de prendre leur affectation, cela laisse songeur... Et sans doute parce que je viens du primaire, je ne suis pas contre un recrutement académique comme les PE. D'autant qu'on peut très bien passer le concours dans une autre région que la sienne, si on le souhaite. On connaît le nombre de postes à pourvoir à l'avance et il donc possible de faire son choix en connaissance de cause : sa région, ou une autre plus riche en postes.the educator a écrit:si on évitait les drames humains liés à la misère de l'éloignement..
Je me demande pourquoi cela n'est pas ainsi en secondaire...
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- Dorian GrayNiveau 5
Quid des académies déficitaires, dans ce cas là? Seraient-elles condamnées à ne recevoir que les candidats les moins bien notés d'autres académies, qui arriveraient en trainant les pieds?the educator a écrit:Au dela de cette prétendue égalité républicaine (qui ne s'appliquerait qu'aux fonctionnaires, et qui privilégie les vieux, dont le seul mérite récompensé est celui d'avoir laissé passer le temps, merci pour les autres), il y a quand même quelques arguments en faveurs de ces corses:
En premier lieu, éviter la déperdition financière tout azimut: transport, logement, etc
Ensuite, ne pas bousiller le lien social et isoler les individus. Ce qui aggrave le premier problème.
Travailler avec des populations que l'on connait.
Gagner du temps (de travail?).
Dans les académies excédentaires, ne pas éloigner les bons candidats soucieux de leurs liens familiaux ou sociaux du concours.
Lyonnais d'origine, j'ai été d'abord muté dans le Nord (Maubeuge), puis dans les Ardennes. Ça ne m'a pas beaucoup amusé sur le coup, mais bon, nous sommes quand même au service (public) d'une République "une et indivisible".
Quant à la "prime aux cheveux blancs", elle n'est quand même pas inique: comment demander à un couple qui s'est rencontré à Jansac-la-Pittiole, qui y a fait construire une maison pour élever ses enfants et qui y vit depuis 30 ans, de déménager à St-Simon-sur-Couze parce qu'il y a un petit jeune qui veut la place et qui a une mémé qui habite à Pressognac (qui, comme chacun sait, est à peine à 15 minutes de Jansac par la départementale)?
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"we're not scaremongering / this is really happening"
- coindeparadisGuide spirituel
Mais si le recrutement est académique, il n' y a plus d'académie qui récupère les mauvais candidats des autres ! Chaque académie est autonome. Et dans le système actuel, des tas de jeunes profs arrivent dans des lieux en traînant des pieds, au contraire.
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- ProvençalLeGauloisExpert
coindeparadis a écrit:Je suis d'accord. J'avais lu le nombre de stagiaires démissionnaires, avant même de prendre leur affectation, cela laisse songeur... Et sans doute parce que je viens du primaire, je ne suis pas contre un recrutement académique comme les PE. D'autant qu'on peut très bien passer le concours dans une autre région que la sienne, si on le souhaite. On connaît le nombre de postes à pourvoir à l'avance et il donc possible de faire son choix en connaissance de cause : sa région, ou une autre plus riche en postes.the educator a écrit:si on évitait les drames humains liés à la misère de l'éloignement..
Je me demande pourquoi cela n'est pas ainsi en secondaire...
Parce qu'il y aurait les mêmes conséquences que dans le primaire, à savoir des académies accessibles à 4/20 et des académies à 13/20 et plus et il est très probable que nombre de candidats qui auraient réussi le CAPES national n'arriveraient pas à obtenir le CAPES dans les académies les plus demandées (puisque les barres seraient d'autant plus hautes qu'il y a plus de candidats pour peu de postes) et râleraient tout pareil que ce n'est pas normal.
Tous les ans, il y a des candidats malheureux au CRPE de leur académie qui vont le passer à Créteil et qui ensuite essaient désespérément de la quitter, alors que le mouvement n'est pas prévu pour...
- OrlandaFidèle du forum
Mais enfin dans ce cas ils ne trouveraient personne dans certaines académies!
Ne passeraient les concours à Créteil que ceux qui les ont ratés ailleurs. Vraiment, ce n'est pas souhaitable.
Et on me demanderait maintenant de choisir mon académie d'exercice pour l'avenir, je serais bien en peine de répondre.
Ne passeraient les concours à Créteil que ceux qui les ont ratés ailleurs. Vraiment, ce n'est pas souhaitable.
Et on me demanderait maintenant de choisir mon académie d'exercice pour l'avenir, je serais bien en peine de répondre.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- Niang973Habitué du forum
çà sent le vécu :lol: je compatisDorian Gray a écrit:Quid des académies déficitaires, dans ce cas là? Seraient-elles condamnées à ne recevoir que les candidats les moins bien notés d'autres académies, qui arriveraient en trainant les pieds?the educator a écrit:Au dela de cette prétendue égalité républicaine (qui ne s'appliquerait qu'aux fonctionnaires, et qui privilégie les vieux, dont le seul mérite récompensé est celui d'avoir laissé passer le temps, merci pour les autres), il y a quand même quelques arguments en faveurs de ces corses:
En premier lieu, éviter la déperdition financière tout azimut: transport, logement, etc
Ensuite, ne pas bousiller le lien social et isoler les individus. Ce qui aggrave le premier problème.
Travailler avec des populations que l'on connait.
Gagner du temps (de travail?).
Dans les académies excédentaires, ne pas éloigner les bons candidats soucieux de leurs liens familiaux ou sociaux du concours.
Lyonnais d'origine, j'ai été d'abord muté dans le Nord (Maubeuge), puis dans les Ardennes. Ça ne m'a pas beaucoup amusé sur le coup, mais bon, nous sommes quand même au service (public) d'une République "une et indivisible".
Quant à la "prime aux cheveux blancs", elle n'est quand même pas inique: comment demander à un couple qui s'est rencontré à Jansac-la-Pittiole, qui y a fait construire une maison pour élever ses enfants et qui y vit depuis 30 ans, de déménager à St-Simon-sur-Couze parce qu'il y a un petit jeune qui veut la place et qui a une mémé qui habite à Pressognac (qui, comme chacun sait, est à peine à 15 minutes de Jansac par la départementale)?
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- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
- coindeparadisGuide spirituel
Oui Provençal le Gaulois, mais est-ce aussi prononcé qu'actuellement, en secondaire ? Si on compare avec des académies comme Créteil qui accueillent de nombreux profs inexpérimentés (par le jeu des barèmes et des barres) et d'autres comme Rennes, Montpellier où sont nombreux les profs aguerris, on a également des inégalités...
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- ProvençalLeGauloisExpert
Voilà, un recrutement académique mettrait presque un terme à la mobilité, ce qui n'est pas souhaitable non plus.
Et les Corses bénéficient déjà d'un système avantageux parce qu'ils ont déjà des points supplémentaires pour leur académie, mais il y a toujours trop de demandes par rapport aux postes et ça ne suffit pas pour y rester ou y revenir tout de suite. Et si on leur donnait 5 000 points au lieu des 600 actuels, m'est avis qu'il y aurait toujours des Corses envoyés dans le reste de la France...
Et les Corses bénéficient déjà d'un système avantageux parce qu'ils ont déjà des points supplémentaires pour leur académie, mais il y a toujours trop de demandes par rapport aux postes et ça ne suffit pas pour y rester ou y revenir tout de suite. Et si on leur donnait 5 000 points au lieu des 600 actuels, m'est avis qu'il y aurait toujours des Corses envoyés dans le reste de la France...
- PabloPEExpert
Regarde les "mutez-nous", le recrutement académique chez nous provoque aussi ce genre de "drame humain".coindeparadis a écrit:Je suis d'accord. J'avais lu le nombre de stagiaires démissionnaires, avant même de prendre leur affectation, cela laisse songeur... Et sans doute parce que je viens du primaire, je ne suis pas contre un recrutement académique comme les PE. D'autant qu'on peut très bien passer le concours dans une autre région que la sienne, si on le souhaite. On connaît le nombre de postes à pourvoir à l'avance et il donc possible de faire son choix en connaissance de cause : sa région, ou une autre plus riche en postes.the educator a écrit:si on évitait les drames humains liés à la misère de l'éloignement..
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Après il y a aussi d'autres paramètres et franchement il ne faut pas le nier, le recrutement académique est le meilleur moyen pour creuser encore davantage le fossé entre les académies quand on voit le seuil de concours.
Et puis il y a éloignement et éloignement, quand je vois comme mon stagiaire était désespéré de ne pas obtenir en premier choix la maternelle dans son quartier hyper huppé
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- coindeparadisGuide spirituel
Oui mais PabloPE, entre être muté dans le département voisin et à 900 kms de chez soi... il n'y a pas de comparaison possible. Surtout lorsqu'on a mari, enfants, maison...
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- PabloPEExpert
Tout à fait Mais le département voisin implique lui aussi un déménagement.coindeparadis a écrit:Oui mais PabloPE, entre être muté dans le département voisin et à 900 kms de chez soi... il n'y a pas de comparaison possible. Surtout lorsqu'on a mari, enfants, maison...
Et curieusement je remarque qu'un déménagement de toute la famille dans un département sympa de bord de mer est souvent mieux vécu qu'un déménagement dans une ZEP d'IDF
Regarde je suis sûre que tous les corses habitant dans le 93 n'auraient rien contre une mutation sur leur île l'été prochain :lol:. J'imagine l'inverse moins vrai
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- User5899Demi-dieu
Le mouvement en deux temps : créé pour renforcer les syndicats "maison" à l'échelon académique et promouvoir la création des postes à profil, et donc la dérégulation du métier. Allègre+SGEN+SE-UNSA en 1997-98.
J'ai connu deux collègues comtois ayant muté en Corse pour raisons personnelles. Ils ont dû faire face à une telle hostilité qu'ils ont tous deux redemandé un poste sur le continent au bout de 3 et 4 ans. Cas particuliers, bien sur. Y a-t-il tant de demandes de non Corses pour aller en Corse ? La vie est loin d'y être paisible et "standard", pour qui n'est pas autochtone et solidement enraciné. Je précise que je suis issu d'une grande famille corse (que je méprise cordialement, avec plein de raisons, mais c'est une autre question).
Pour The Educator. Oui, il y a une sinon règle, du moins une pratique courante qui fait que plus on avance dans un emploi, plus les conditions d'exercice de cet emploi se font agréables (ou moins elles se font désagréables) : ça s'appelle "avoir mangé son pain noir". Le recrutement académique est évidemment possible à envisager, mais la répartition des premières affectations nous donne tout de même un indice : certaines académies ne "produisent" pas suffisamment d'enseignants par rapport aux besoins et les recrutement académique ferait courir le risque suivant : des profs d'un niveau lamentable en académies déficitaires, et la crème de la crème dans les autres. Ce ne serait pas aussi tranché, sans doute, mais le problème serait celui-ci.
J'ai connu deux collègues comtois ayant muté en Corse pour raisons personnelles. Ils ont dû faire face à une telle hostilité qu'ils ont tous deux redemandé un poste sur le continent au bout de 3 et 4 ans. Cas particuliers, bien sur. Y a-t-il tant de demandes de non Corses pour aller en Corse ? La vie est loin d'y être paisible et "standard", pour qui n'est pas autochtone et solidement enraciné. Je précise que je suis issu d'une grande famille corse (que je méprise cordialement, avec plein de raisons, mais c'est une autre question).
Pour The Educator. Oui, il y a une sinon règle, du moins une pratique courante qui fait que plus on avance dans un emploi, plus les conditions d'exercice de cet emploi se font agréables (ou moins elles se font désagréables) : ça s'appelle "avoir mangé son pain noir". Le recrutement académique est évidemment possible à envisager, mais la répartition des premières affectations nous donne tout de même un indice : certaines académies ne "produisent" pas suffisamment d'enseignants par rapport aux besoins et les recrutement académique ferait courir le risque suivant : des profs d'un niveau lamentable en académies déficitaires, et la crème de la crème dans les autres. Ce ne serait pas aussi tranché, sans doute, mais le problème serait celui-ci.
- coindeparadisGuide spirituel
Tout à fait et comme cela commence à se savoir, bien des continentaux hésitent à demander leur mutation là-bas.Cripure a écrit:J'ai connu deux collègues comtois ayant muté en Corse pour raisons personnelles. Ils ont dû faire face à une telle hostilité qu'ils ont tous deux redemandé un poste sur le continent au bout de 3 et 4 ans. Cas particuliers, bien sur. Y a-t-il tant de demandes de non Corses pour aller en Corse ? La vie est loin d'y être paisible et "standard", pour qui n'est pas autochtone et solidement enraciné
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- User5899Demi-dieu
Et je recommande chaudement et affectueusement à tous ceux qui y songent de bien bien réfléchircoindeparadis a écrit:Tout à fait et comme cela commence à se savoir, bien des continentaux hésitent à demander leur mutation là-bas.Cripure a écrit:J'ai connu deux collègues comtois ayant muté en Corse pour raisons personnelles. Ils ont dû faire face à une telle hostilité qu'ils ont tous deux redemandé un poste sur le continent au bout de 3 et 4 ans. Cas particuliers, bien sur. Y a-t-il tant de demandes de non Corses pour aller en Corse ? La vie est loin d'y être paisible et "standard", pour qui n'est pas autochtone et solidement enraciné
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Moi j'y ai juste passé des vacances, et avec des Corses "pur souche" en plus, et je n'y remettrai plus les pieds. Typique de ces régions magnifiques, mais invivables (même si je reconnais tout de même que c'est grâce au caractère peu amène des Corses que leur littoral a été préservé de bien des dérives que l'on observe sur des régions qui ont pu être belles sur le continent, mais ne le sont plus).
- ycombeMonarque
C'est le cas pour les PE, mais ce ne sont pas toujours les meilleurs qui prennent les académies les plus demandées. Les concours étant placés le même jour, les candidats doivent trouver l'équilibre entre l'académie où ils souhaitent atterrir et celle dans laquelle ils ont une bonne chance. Je connais un père de famille qui vient de réussir le concours à 200km de sa famille. Il l'aurait peut-être (sûrement) eu chez lui, mais il n'a pas pris le risque. Il y a une profonde injustice dans ces concours académiques ainsi placés en même temps: les candidats étudiants encore chez papa-maman qui peuvent se permettre de prendre le risque d'un échec vont tenter chez eux, ceux qui ont besoin de bosser le plus vite possible sont obligés de s'exiler pour maximiser leur chance.Cripure a écrit:Le mouvement en deux temps : créé pour renforcer les syndicats "maison" à l'échelon académique et promouvoir la création des postes à profil, et donc la dérégulation du métier. Allègre+SGEN+SE-UNSA en 1997-98.
J'ai connu deux collègues comtois ayant muté en Corse pour raisons personnelles. Ils ont dû faire face à une telle hostilité qu'ils ont tous deux redemandé un poste sur le continent au bout de 3 et 4 ans. Cas particuliers, bien sur. Y a-t-il tant de demandes de non Corses pour aller en Corse ? La vie est loin d'y être paisible et "standard", pour qui n'est pas autochtone et solidement enraciné. Je précise que je suis issu d'une grande famille corse (que je méprise cordialement, avec plein de raisons, mais c'est une autre question).
Pour The Educator. Oui, il y a une sinon règle, du moins une pratique courante qui fait que plus on avance dans un emploi, plus les conditions d'exercice de cet emploi se font agréables (ou moins elles se font désagréables) : ça s'appelle "avoir mangé son pain noir". Le recrutement académique est évidemment possible à envisager, mais la répartition des premières affectations nous donne tout de même un indice : certaines académies ne "produisent" pas suffisamment d'enseignants par rapport aux besoins et les recrutement académique ferait courir le risque suivant : des profs d'un niveau lamentable en académies déficitaires, et la crème de la crème dans les autres. Ce ne serait pas aussi tranché, sans doute, mais le problème serait celui-ci.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- EnaecoVénérable
Quand on voit des matières à 60% d'admis et que la plus grosse discipline est proche des 50% d'admis au niveau national, je ne suis même pas convaincu qu'on arriverait à avoir assez de candidats (niveau lamentable ou pas) dans certaines académies !
Et pour ceux qui ne seraient pas admis dans leur académie et qui choisiront de prendre un poste dans une académie où le concours est donné, il faudra quand même leur expliquer qu'ils ne pourront jamais rejoindre leur académie d'origine, croulant sous les demandes et comblant ses départs par la nouvelle voie : le concours académique qu'ils n'ont pas eu.
Et pour ceux qui ne seraient pas admis dans leur académie et qui choisiront de prendre un poste dans une académie où le concours est donné, il faudra quand même leur expliquer qu'ils ne pourront jamais rejoindre leur académie d'origine, croulant sous les demandes et comblant ses départs par la nouvelle voie : le concours académique qu'ils n'ont pas eu.
- mathmaxExpert spécialisé
Cripure a écrit:
Pour The Educator. Oui, il y a une sinon règle, du moins une pratique courante qui fait que plus on avance dans un emploi, plus les conditions d'exercice de cet emploi se font agréables (ou moins elles se font désagréables) : ça s'appelle "avoir mangé son pain noir".
Le monde esquissé par The Educator semble merveilleux : les jeunes enseignants pourraient choisir leur affectation. Et puis vers, 35 ans , 40 ans ? cela reste à définir, allez hop direction une ZEP d'une académie déficitaire ! Nul doute que les enseignants ayant passé la limite d'âge et demeurant néanmoins dans notre belle maison seraient les plus dévoués des missionnaires... Ou bien ceux qui n'auraient pas été capables de se reconvertir ? Les corses seraient-ils exemptés, ou devraient-ils eux aussi venir terminer leur carrière dans les académies déficitaires ?
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Albert Einstein
- jonjon71Fidèle du forum
Enaeco a écrit:Quand on voit des matières à 60% d'admis et que la plus grosse discipline est proche des 50% d'admis au niveau national, je ne suis même pas convaincu qu'on arriverait à avoir assez de candidats (niveau lamentable ou pas) dans certaines académies !
Et pour ceux qui ne seraient pas admis dans leur académie et qui choisiront de prendre un poste dans une académie où le concours est donné, il faudra quand même leur expliquer qu'ils ne pourront jamais rejoindre leur académie d'origine, croulant sous les demandes et comblant ses départs par la nouvelle voie : le concours académique qu'ils n'ont pas eu.
En effet, avec le CAPES, il y a bien sûr le risque d'être affecté très loin de chez soi, mais il y a la possibilité d'y revenir (à plus ou moins long terme selon les académies).
- CarnyxNeoprof expérimenté
Allègre voulait aussi, en cassant le régime des mutations, forcer les gens à rester là où on les avait envoyés. Ce qui a accentué les inégalités entre ceux qui rentrent au bout d'un an (ça arrive rarement mais quand même) et ceux qui doivent faire 10-15 ans ou plus ! pour avoir quelque chance de muter. Et muter souvent à l'aveugle.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- DaphnéDemi-dieu
Catalunya a écrit:Et du coup, ça devait être super dur d'obtenir tel ou tel établissement si toute la France pouvait poser sa candidature.Daphné a écrit:coindeparadis a écrit:Isis39 a écrit:
Tu pouvais même demander un établissement quelque part en France.
Mais cela ne veut pas dire que tu l'aurais obtenu :lol:
Pas forcément puisque les personnels demandaient à muter, il n'y avait pas de risques.
La procédure d'extension ne s'appliquait qu'à la première demande de mutation en tant que stagiaire. Donc oui c'était Créteil Amiens le Nord les Ardennes etc........
Mais après plus aucun risque.
Donc les collègues formulaient leurs vœux en fonction de leurs priorités, ils obtenaient ce qu'ils voulaient ou restaient sur leur poste et recommençaient l'année suivante. Alors que maintenant quand on part à l'inter on perd son poste et on ne sait pas sur quoi on va tomber dans la nouvelle académie.
Après, les collègues qui voulaient absolument quitter l'académie d'Amiens par exemple demandaient tout poste dans des académies plus au Sud, Montpellier ou Toulouse.......... et prenaient ce qu'ils obtenaient, et redemandaient ensuite chaque année un poste plus conforme à leurs aspirations.
Les couples qui mutaient à deux pouvaient limiter leurs vœux à une ou deux communes pour avoir un poste double, sinon ils restaient ensemble sur leur poste. Tandis que maintenant ils se retrouvent TZR dans le même département, ça en rebute pas mal !
Si on était très difficile, on demandait tel ou tel lycée, on élargissait plus ou moins selon son désir de muter, et voilà.
Il y a aussi la situation des postes aux marches de l'académie : je suis à Fougerolles, au nord de la Haute-Saône, juste à la limite des Vosges, je sais qu'il y a un poste vacant qui m'intéresse dans le petit collège à 10 Km mais dans l'académie de Nancy : avant je le demandais sans problème.
Maintenant je ne le demande pas car il faut d'abord que j'entre dans l'académie de Nancy, puis que je participe à l'intra avec la mise en place de la procédure d'extension à l'entrée dans l'académie avec le risque de me retrouver en poste à Longwy ou TZR Nord Moselle : ça vend du rêve hein.
Donc je ne le fais pas et je reste dans mon collège à faire la route, je ne libère pas de poste et on continue comme ça ! Et il y a des milliers de collègues concernés !
Avec le mouvement national l n'y avait pas de risque donc il y avait des demandes et ceux qui obtenaient leur mut libéraient les postes et ça tournait beaucoup.
C'est ça aussi le gros du problème maintenant, les gens ne bougent pas donc tout est bloqué.
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