Voir le sujet précédentAller en basVoir le sujet suivant
Isis39
Isis39
Enchanteur

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par Isis39 Sam 22 Aoû - 8:08
Les enseignants sont formés et payés pour instruire or, on leur demande de plus en plus d’éduquer. Non seulement ce n’est pas leur rôle, mais c’est aussi très compliqué, car le nombre d’enfants agressifs a beaucoup augmenté. Les problèmes anxieux de ces gamins ne naissent pas à l’École, mais c’est là qu’ils s’y expriment.

http://www.vousnousils.fr/2015/06/08/boris-cyrulnik-peu-denseignants-ont-conscience-de-leur-impact-affectif-sur-les-enfants-570393
Ronin
Ronin
Monarque

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par Ronin Sam 22 Aoû - 8:11
Beaucoup de choses intéressantes. Et enfin qqn qui reconnaît que les enseignants ne peuvent pas tout. Par contre les rythmes...

_________________
Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Keshik11
Reine Margot
Reine Margot
Demi-dieu

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par Reine Margot Sam 22 Aoû - 10:22
Mouais, tout expliquer par l'environnement affectif me paraît réducteur...et puis

"Nous serions toutefois bien inspirés de prendre exemple sur les pays nordiques. Comme eux, il nous faudrait nous intéresser à la sécurisation des tout petits, retarder leur entrée à l’école, ne pas attribuer de notes en primaire, raccourcir la durée des cours, confier des activités éducatives à des tiers issus du monde de la culture ou du sport, " au secours.

Mais je suis d'accord avec l'idée qu'on demande trop aux enseignants d'éduquer.

_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
Niang973
Niang973
Habitué du forum

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par Niang973 Sam 22 Aoû - 10:30
je reconnais qu'au début de ma carrière j'avais sous-estimé la part d'affect qu'induisait notre mission d'enseignant. Mais au fil des années j'ai remarqué que les classes les plus agréables et détendues étaient celles où je faisais mes cours de façon "moins détachée".
Mais je n'arrive pas à m’empêcher de dire aux parents que je ne suis pas là pour aimer leurs enfants , que çà c'est leur rôle à eux Rolling Eyes , et que notre mission d'enseignant c'est de leur transmettre un savoir, et du savoir-vivre en société. Ma mission nécessite que je sois bienveillant et avenant , mais cela s'arrête là pour l'affectif. Car si je commence à "aimer" des élèves ce sera difficile d'être objectif dans leur évaluation, et pire: cela entrainera qu'il y aura des élèves que j'aimerais moins que les autres, or tous les élèves doivent être traités de façon "équitable" même si la pédagogie est différenciée (et c'est là que la tâche s'avère ardue :| )

bref de l'affect il en faut (notamment avec les 6emes/5emes) mais pas trop quand même.

_________________
mon CV:
Rabelais
Rabelais
Vénérable

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par Rabelais Sam 22 Aoû - 10:56
Niang973 a écrit:je reconnais qu'au début de ma carrière j'avais sous-estimé la part d'affect qu'induisait notre mission d'enseignant. Mais au fil des années j'ai remarqué que les classes les plus agréables et détendues étaient celles où je faisais mes cours de façon "moins détachée".
Mais je n'arrive pas à m’empêcher de dire aux parents que je ne suis pas là pour aimer leurs enfants , que çà c'est leur rôle à eux  Rolling Eyes , et que notre mission d'enseignant c'est de leur transmettre un savoir, et du savoir-vivre en société. Ma mission nécessite que je sois bienveillant et avenant , mais cela s'arrête là pour l'affectif. Car si je commence à "aimer" des élèves ce sera difficile d'être objectif dans leur évaluation, et pire: cela entrainera qu'il y aura des élèves que j'aimerais moins que les autres, or tous les élèves doivent être traités de façon "équitable" même si la pédagogie est différenciée (et c'est là que la tâche s'avère ardue :| )

bref de l'affect il en faut (notamment avec les 6emes/5emes) mais pas trop quand même.
+10... Il en faut aussi avec les secondes, ces gros bébés perdus dans le vil monde du lycée! :lol:
florestan
florestan
Grand sage

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par florestan Sam 22 Aoû - 10:59
Un problème je trouve c'est que d'après mon expérience plus les classes sont difficiles à gérer, plus elles fonctionnent à l'affectif. Les gamins difficiles étant souvent ceux qui ont des soucis familiaux,sociaux, affectifs, psychologiques, parentaux bref...
Les classes technos et pros recherchent beaucoup plus le contact avec l'enseignant que ce soit dans la confrontation ou les déclarations d'amour que les TS européennes.
C'est compliqué de trouver un équilibre sans se faire bouffer.
florestan
florestan
Grand sage

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par florestan Sam 22 Aoû - 10:59
doublon
Rabelais
Rabelais
Vénérable

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par Rabelais Sam 22 Aoû - 11:13
florestan a écrit: Un problème je trouve c'est que d'après mon expérience plus les classes sont difficiles à gérer, plus elles fonctionnent à l'affectif. Les gamins difficiles étant souvent ceux qui ont des soucis familiaux,sociaux, affectifs, psychologiques, parentaux bref...
Les classes technos et pros recherchent beaucoup plus le contact avec l'enseignant que ce soit dans la confrontation ou les déclarations d'amour que les TS européennes.
C'est compliqué de trouver un équilibre sans se faire bouffer.

Toutafait yesyes
Dadoo33
Dadoo33
Grand sage

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par Dadoo33 Sam 22 Aoû - 11:32
florestan a écrit: Un problème je trouve c'est que d'après mon expérience plus les classes sont difficiles à gérer, plus elles fonctionnent à l'affectif. Les gamins difficiles étant souvent ceux qui ont des soucis familiaux,sociaux, affectifs, psychologiques, parentaux bref...
Les classes technos et pros recherchent beaucoup plus le contact avec l'enseignant que ce soit dans la confrontation ou les déclarations d'amour que les TS européennes.
C'est compliqué de trouver un équilibre sans se faire bouffer.

+1
avatar
User4312
Niveau 10

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par User4312 Sam 22 Aoû - 11:52
Pour donner un autre son de cloche, au Japon, les enseignants éduquent aussi les enfants. On a le seitoshidou. L'équivalent français n'existe pas, mais le plus proche en anglais, c'est "student guidance". Ca revient à éduquer les enfants sur leurs manières, la morale etc. Au quotidien dans le collège où je travaille, c'est du style : "refais tes lacets, ils sont défaits", "rentre ta chemise dans ton pantalon" pour le basique. Après, il y a toute l'éducation pour les manières qu'on fait aussi. Ca fait partie du "package" du métier de prof.

Les enseignants passent beaucoup de temps avec les élèves (le week end, pendant les vacances etc.) et sont très proches d'eux. J'ai assisté à une séance de massage improvisée entre des élèves et la prof de musique, et apparemment c'était hyper normal...(no comment) Et le collège où je bosse est strict.
avatar
the educator
Fidèle du forum

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants » Empty Re: Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

par the educator Sam 22 Aoû - 13:16
Les enseignants passent beaucoup de temps avec les élèves (le week end, pendant les vacances etc.) et sont très proches d'eux.
C'est précisément la clé du truc: comment un environnement dans lequel tu passes 75% de ton temps éveillé, et des personnes que tu vois plus que tes parents, peuvent refuser de jouer un rôle affectif ou éducatif?
Dire que c'est aux parents d'aimer les enfants? Mais quelle étrange vision de l'affectif réduit à un rôle sociale. Que les enseignants ne sont pas là pour éduquer? Mais c'est à la société entière de prendre soin de ses enfants...
Voir le sujet précédentRevenir en hautVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum