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- doctor whoDoyen
Cripure a écrit:Et hop. 0/20, vous recopierez l'intégralité du devoir en justifiant avant que d'exemplifier.doctor who a écrit:je pense vraiment qu'un exemple est une justification.
"L'histoire est racontée au passé : 'marchait', 'entra', 'prit'."
Si le reste est correct, ce genre de phrases ne me gêne pas dans un devoir. En fait, c'est moins le fait d'en rester aux exemples sans expliquer le lien avec le propos qui me gêne, mais plutôt le propos lui-même : quel intérêt de de dire qu'un récit est fait au passé ?
La plupart des idées qui pourraient être justifiée par un exemple dépourvu d'explications sont des idées triviales.
- User5899Demi-dieu
Rien n'est trivial à l'apprenti-artisan...doctor who a écrit:Cripure a écrit:Et hop. 0/20, vous recopierez l'intégralité du devoir en justifiant avant que d'exemplifier.doctor who a écrit:je pense vraiment qu'un exemple est une justification.
"L'histoire est racontée au passé : 'marchait', 'entra', 'prit'."
Si le reste est correct, ce genre de phrases ne me gêne pas dans un devoir. En fait, c'est moins le fait d'en rester aux exemples sans expliquer le lien avec le propos qui me gêne, mais plutôt le propos lui-même : quel intérêt de de dire qu'un récit est fait au passé ?
La plupart des idées qui pourraient être justifiée par un exemple dépourvu d'explications sont des idées triviales.
Je crois que nous tous, élèves, étudiants, professeurs, nous avons usé et abusé des exemples et que c'est une facilité dont nous devrions apprendre à nous défaire. Notre prof de philo de terminale nous avait interdit les exemples dans les trois premières dissertations, je dois dire que l'effet boeuf n'avait pas été infécond.
NB Dans votre phrase, ce que je trouve insupportable (et inadmissible) (mais évidemment, sur le net et dans un forum, ce n'est pas une copie), c'est la liste d'exemples sans la moindre phrase pour les enchâsser.
- Gilles B.Niveau 7
JPhMM a écrit:
justifier signifierait (?) montrer qu'une proposition est juste, expliquer signifierait rendre intelligible le sens d'une proposition, et exemplifier... je ne sais pas, illustrer par un exemple ?
Tout pareil.
Par contre un exemple ne peut être une justification:
Un cygne noir est l'illustration d'un biais cognitif. Si on ne croise et n'observe que des cygnes blancs, on aura vite fait de déduire par erreur que tous les cygnes sont blancs. C'est ce qu'ont longtemps cru les Européens avant de faire la découverte de l'existence des cygnes noirs en Australie. En réalité, seule l'observation de tous les cygnes existants pourrait nous donner la confirmation que ceux-ci sont bien toujours blancs. Cependant, prendre le temps et les moyens d'observer tous les cygnes de la Terre avant de confirmer qu'ils sont tous blancs n'est pas envisageable. Il paraît préférable de faire la supposition hâtive qu'ils sont blancs, dans l'attente de voir la théorie infirmée par l'observation d'un cygne d'une autre couleur. Ainsi construisons-nous des raisonnements à partir d'informations incomplètes, ce qui nous conduit à aboutir à des conclusions erronées.
- doctor whoDoyen
Gilles B. a écrit:JPhMM a écrit:
justifier signifierait (?) montrer qu'une proposition est juste, expliquer signifierait rendre intelligible le sens d'une proposition, et exemplifier... je ne sais pas, illustrer par un exemple ?
Tout pareil.
Par contre un exemple ne peut être une justification:
Un cygne noir est l'illustration d'un biais cognitif. Si on ne croise et n'observe que des cygnes blancs, on aura vite fait de déduire par erreur que tous les cygnes sont blancs. C'est ce qu'ont longtemps cru les Européens avant de faire la découverte de l'existence des cygnes noirs en Australie. En réalité, seule l'observation de tous les cygnes existants pourrait nous donner la confirmation que ceux-ci sont bien toujours blancs. Cependant, prendre le temps et les moyens d'observer tous les cygnes de la Terre avant de confirmer qu'ils sont tous blancs n'est pas envisageable. Il paraît préférable de faire la supposition hâtive qu'ils sont blancs, dans l'attente de voir la théorie infirmée par l'observation d'un cygne d'une autre couleur. Ainsi construisons-nous des raisonnements à partir d'informations incomplètes, ce qui nous conduit à aboutir à des conclusions erronées.
Cette critique de l'induction ne fonctionne pas tout le temps dans le cadre d'une explication de texte (je parle de ma matière). Si je cite tous les verbes du récit qui sont au passé, je prouve que le récit est au passé. Et si je n'en propose que quelques-uns, je laisse le lecteur faire mentalement le reste de la liste (ou décider de me faire confiance en se fiant à ses souvenirs récents de la lecture du récit en question)
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- doctor whoDoyen
Cripure a écrit:Rien n'est trivial à l'apprenti-artisan...doctor who a écrit:Cripure a écrit:Et hop. 0/20, vous recopierez l'intégralité du devoir en justifiant avant que d'exemplifier.doctor who a écrit:je pense vraiment qu'un exemple est une justification.
"L'histoire est racontée au passé : 'marchait', 'entra', 'prit'."
Si le reste est correct, ce genre de phrases ne me gêne pas dans un devoir. En fait, c'est moins le fait d'en rester aux exemples sans expliquer le lien avec le propos qui me gêne, mais plutôt le propos lui-même : quel intérêt de de dire qu'un récit est fait au passé ?
La plupart des idées qui pourraient être justifiée par un exemple dépourvu d'explications sont des idées triviales.
Je crois que nous tous, élèves, étudiants, professeurs, nous avons usé et abusé des exemples et que c'est une facilité dont nous devrions apprendre à nous défaire. Notre prof de philo de terminale nous avait interdit les exemples dans les trois premières dissertations, je dois dire que l'effet boeuf n'avait pas été infécond.
NB Dans votre phrase, ce que je trouve insupportable (et inadmissible) (mais évidemment, sur le net et dans un forum, ce n'est pas une copie), c'est la liste d'exemples sans la moindre phrase pour les enchâsser.
Le cas où un exemple seul suffit est rare. La plupart du temps, moi aussi, je demande une explication (Je mets "Explique" dans la marge). Mais à la différence de vous, je n'en fais pas un point d'honneur.
En revanche, je m'oppose à la dictature de l'exemple qui règne en français au lycée comme au collège. A croire qu'aucun propos sur un texte ne peut être correct sans une citation. Je plaide pour plus de souplesse.
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- IphigénieProphète
Oui, je compte d'ailleurs faire une thèse en science de l'éduc sur l'examplification. :lol:e crois que nous tous, élèves, étudiants, professeurs, nous avons usé et abusé des exemples et que c'est une facilité dont nous devrions apprendre à nous défaire.
- ElyasEsprit sacré
doctor who a écrit:Cripure a écrit:Rien n'est trivial à l'apprenti-artisan...doctor who a écrit:Cripure a écrit:
Et hop. 0/20, vous recopierez l'intégralité du devoir en justifiant avant que d'exemplifier.
Si le reste est correct, ce genre de phrases ne me gêne pas dans un devoir. En fait, c'est moins le fait d'en rester aux exemples sans expliquer le lien avec le propos qui me gêne, mais plutôt le propos lui-même : quel intérêt de de dire qu'un récit est fait au passé ?
La plupart des idées qui pourraient être justifiée par un exemple dépourvu d'explications sont des idées triviales.
Je crois que nous tous, élèves, étudiants, professeurs, nous avons usé et abusé des exemples et que c'est une facilité dont nous devrions apprendre à nous défaire. Notre prof de philo de terminale nous avait interdit les exemples dans les trois premières dissertations, je dois dire que l'effet boeuf n'avait pas été infécond.
NB Dans votre phrase, ce que je trouve insupportable (et inadmissible) (mais évidemment, sur le net et dans un forum, ce n'est pas une copie), c'est la liste d'exemples sans la moindre phrase pour les enchâsser.
Le cas où un exemple seul suffit est rare. La plupart du temps, moi aussi, je demande une explication (Je mets "Explique" dans la marge). Mais à la différence de vous, je n'en fais pas un point d'honneur.
En revanche, je m'oppose à la dictature de l'exemple qui règne en français au lycée comme au collège. A croire qu'aucun propos sur un texte ne peut être correct sans une citation. Je plaide pour plus de souplesse.
Il doit justifier ou expliquer alors ? Pourquoi ne pas écrire : "Justifie" ?
Sans polémique, tu te rends compte du problème de ce type de verbe de consigne, polysémique, complexe et qui peut avoir un sens différent dans une discipline que l'élève a eu l'heure suivante. Tu connais les travaux de Stéphane Bonnéry qui parle de ce malentendu scolaire autour des verbes de consigne et qui prône une pédagogie d'explicitation claire et nette sur cette question.
Bon, j'avais fait un long message sur les verbes de consigne et je l'ai perdu. Je verrai ce soir si j'ai le courage de le refaire.
- doctor whoDoyen
Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
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- User5899Demi-dieu
Je place mon honneur ailleurs que dans la pratique simple et quotidienne de mon métier.doctor who a écrit:Le cas où un exemple seul suffit est rare. La plupart du temps, moi aussi, je demande une explication (Je mets "Explique" dans la marge). Mais à la différence de vous, je n'en fais pas un point d'honneur.
Il faut voir au cas par cas, je pense que je suis plutôt d'accord avec vous.doctor who a écrit:En revanche, je m'oppose à la dictature de l'exemple qui règne en français au lycée comme au collège. A croire qu'aucun propos sur un texte ne peut être correct sans une citation. Je plaide pour plus de souplesse.
- User5899Demi-dieu
Je me demande si on n'est pas en train d'inviter le petit cousin "expliciter" à la table du désordredoctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
- ElyasEsprit sacré
doctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
Je comprends bien sauf que la question est de savoir si l'élève a connaissance que c'est ce qui est attendu. Connaît-il la définition derrière le verbe de consigne donné par le professeur et sait-il quels sont tous les enjeux attendus derrière ?
Les verbes de consigne sont des mots-outils. Pas des outils simples comme un marteau mais complexe comme un couteau multi-fonction ou une perceuse avec 12 possibilités d'embouts.
Les verbes de consignes, en outre, sont polysémiques et impliquent toute une série de fonctionnement qui ne sont pas explicites en plus d'être complexes. Rajoutons que certains verbes sont communs à plusieurs disciplines sans en posséder la même définition (raconter et expliquer sont différents entre l'histoire et les lettres, développer est différent entre les mathématiques et les lettres). Ne parlons même pas du fait que des professeurs d'une même discipline ne partagent pas exactement la même définition et les mêmes attentes sur un verbe de consigne (il n'y a qu'à lire votre discussion autour de justifier).
Là, tu as les élèves les plus fragiles qui sont paumés. Stéphane Bonnéry le montre bien. De plus, il y a des représentations de la part de professeurs d'une discipline sur le sens qu'a le même verbe de consigne dans une autre discipline (cela a été bien dit sur la première page par une collègue de lettre-histoire à propos du verbe raconter et je dois dire que sa définition du verbe expliquer en histoire me semble partiellement incorrecte). Pire, dans certaines disciplines, un verbe de consigne peut avoir deux sens (situer en histoire n'est pas exactement la même chose qu'en géographie).
Le principal problème est que pour nous, ces verbes de consignes sont évidents. Sauf que non, tant pour les élèves que pour nous. Quand des professeurs commencent à travailler ensemble sur les consignes, écrire une définition commune devient un exploit. Et c'est encore plus difficile d'écrire une définition accessible à tous les élèves. Par exemple, en HG, le verbe de consigne caractériser est cocasse. J'ai vu 60 collègues se creuser la tête et rendre les armes pour donner une définition commune e accessible à un collégien lambda. Seul l'exemple permettait d'être explicite.
Au final, être impeccable scientifiquement parlant dans sa matière et être rigoureux et explicite dans son usage des verbes de consigne sont les deux compétences les plus importantes dans la transmission du savoir et des savoir-faire. C'est la base de toute pédagogie explicite.
- doctor whoDoyen
Cripure a écrit:Je me demande si on n'est pas en train d'inviter le petit cousin "expliciter" à la table du désordredoctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
C'est que je me fonde sur les souvenirs que j'ai de la définition de Deleuze : déplier le sens qui est replié à l'intérieur.
Expliquer le sens d'un exemple en lien, c'est effectivement expliciter le lien avec son argument.
mais finalement, l'explicitation est une forme d'explication.
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- InvitéInvité
Elyas a écrit:doctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
Je comprends bien sauf que la question est de savoir si l'élève a connaissance que c'est ce qui est attendu. Connaît-il la définition derrière le verbe de consigne donné par le professeur et sait-il quels sont tous les enjeux attendus derrière ?
Les verbes de consigne sont des mots-outils. Pas des outils simples comme un marteau mais complexe comme un couteau multi-fonction ou une perceuse avec 12 possibilités d'embouts.
Les verbes de consignes, en outre, sont polysémiques et impliquent toute une série de fonctionnement qui ne sont pas explicites en plus d'être complexes. Rajoutons que certains verbes sont communs à plusieurs disciplines sans en posséder la même définition (raconter et expliquer sont différents entre l'histoire et les lettres, développer est différent entre les mathématiques et les lettres). Ne parlons même pas du fait que des professeurs d'une même discipline ne partagent pas exactement la même définition et les mêmes attentes sur un verbe de consigne (il n'y a qu'à lire votre discussion autour de justifier).
Là, tu as les élèves les plus fragiles qui sont paumés. Stéphane Bonnéry le montre bien. De plus, il y a des représentations de la part de professeurs d'une discipline sur le sens qu'a le même verbe de consigne dans une autre discipline (cela a été bien dit sur la première page par une collègue de lettre-histoire à propos du verbe raconter et je dois dire que sa définition du verbe expliquer en histoire me semble partiellement incorrecte). Pire, dans certaines disciplines, un verbe de consigne peut avoir deux sens (situer en histoire n'est pas exactement la même chose qu'en géographie).
Le principal problème est que pour nous, ces verbes de consignes sont évidents. Sauf que non, tant pour les élèves que pour nous. Quand des professeurs commencent à travailler ensemble sur les consignes, écrire une définition commune devient un exploit. Et c'est encore plus difficile d'écrire une définition accessible à tous les élèves. Par exemple, en HG, le verbe de consigne caractériser est cocasse. J'ai vu 60 collègues se creuser la tête et rendre les armes pour donner une définition commune e accessible à un collégien lambda. Seul l'exemple permettait d'être explicite.
Au final, être impeccable scientifiquement parlant dans sa matière et être rigoureux et explicite dans son usage des verbes de consigne sont les deux compétences les plus importantes dans la transmission du savoir et des savoir-faire. C'est la base de toute pédagogie explicite.
Toutafé !
- CelebornEsprit sacré
"Expliquer" me semble un verbe fourre-tout : je ne crois pas l'avoir déjà employé dans une consigne.
J'emploie en revanche beaucoup "justifier", que j'ai expliqué (ah ! ah !) en début d'année, et qui en gros revient à dire "donne-moi une preuve que ta réponse est juste" (ce qui peut aller d'une simple citation du texte à un relevé et une analyse de plusieurs procédés, suivant la question).
Je n'emploie pas "exemplifier", mais il me paraît assez transparent (donner un exemple).
"Expliciter" ne me semple pas relever du domaine des consignes, mais de celui de la correction (ce que tu as écrit n'est pas clair, etc.).
J'emploie en revanche beaucoup "justifier", que j'ai expliqué (ah ! ah !) en début d'année, et qui en gros revient à dire "donne-moi une preuve que ta réponse est juste" (ce qui peut aller d'une simple citation du texte à un relevé et une analyse de plusieurs procédés, suivant la question).
Je n'emploie pas "exemplifier", mais il me paraît assez transparent (donner un exemple).
"Expliciter" ne me semple pas relever du domaine des consignes, mais de celui de la correction (ce que tu as écrit n'est pas clair, etc.).
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- User17706Bon génie
Il s'agit d'ailleurs plutôt de connaissance des attendus que de connaissance d'une définition, parce que, d'une part, la connaissance des attendus fournit tout ce qu'il est nécessaire de savoir (la définition n'ajouterait rien d'utile), et parce que, d'autre part, la définition en question soit n'existe pas, soit n'est pas connue, même du professeur. C'est un peu mon dada, donc j'insiste, mais les définitions, c'est des animaux qu'on ne rencontre pas tous les jours, ni même tous les mois.Elyas a écrit:doctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
Je comprends bien sauf que la question est de savoir si l'élève a connaissance que c'est ce qui est attendu. Connaît-il la définition derrière le verbe de consigne donné par le professeur et sait-il quels sont tous les enjeux attendus derrière ?
Voilà, typiquement, ça, on ne sait pas bien ce que c'est, mais en tout état de cause ce n'est pas une définition. C'est une métaphore à visée explicative, disons, mais je ne sais pas si on peut caractériser beaucoup plus précisément ce qu'est en train de faire ici Deleuze (même si, je suis bien d'accord, ça a l'aspect grammatical extérieur d'une définition).doctor who a écrit:Cripure a écrit:Je me demande si on n'est pas en train d'inviter le petit cousin "expliciter" à la table du désordredoctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
C'est que je me fonde sur les souvenirs que j'ai de la définition de Deleuze : déplier le sens qui est replié à l'intérieur.
Perso, même si c'est un peu un détail dans la discussion, je ne m'embarrasserais pas de questions de définition. Un élève a compris le sens du verbe de consigne dans son emploi dans telle consigne précise (pas de signification hors d'un emploi donné) lorsqu'il sait le genre de chose qui est attendu de lui. Il ne faut pas espérer parvenir à un degré de généralité très supérieur, ce ne serait guère utile et c'est dans la plupart des cas impossible.
- MalavitaÉrudit
Tamerlan a écrit:Elyas a écrit:doctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
Je comprends bien sauf que la question est de savoir si l'élève a connaissance que c'est ce qui est attendu. Connaît-il la définition derrière le verbe de consigne donné par le professeur et sait-il quels sont tous les enjeux attendus derrière ?
Les verbes de consigne sont des mots-outils. Pas des outils simples comme un marteau mais complexe comme un couteau multi-fonction ou une perceuse avec 12 possibilités d'embouts.
Les verbes de consignes, en outre, sont polysémiques et impliquent toute une série de fonctionnement qui ne sont pas explicites en plus d'être complexes. Rajoutons que certains verbes sont communs à plusieurs disciplines sans en posséder la même définition (raconter et expliquer sont différents entre l'histoire et les lettres, développer est différent entre les mathématiques et les lettres). Ne parlons même pas du fait que des professeurs d'une même discipline ne partagent pas exactement la même définition et les mêmes attentes sur un verbe de consigne (il n'y a qu'à lire votre discussion autour de justifier).
Là, tu as les élèves les plus fragiles qui sont paumés. Stéphane Bonnéry le montre bien. De plus, il y a des représentations de la part de professeurs d'une discipline sur le sens qu'a le même verbe de consigne dans une autre discipline (cela a été bien dit sur la première page par une collègue de lettre-histoire à propos du verbe raconter et je dois dire que sa définition du verbe expliquer en histoire me semble partiellement incorrecte). Pire, dans certaines disciplines, un verbe de consigne peut avoir deux sens (situer en histoire n'est pas exactement la même chose qu'en géographie).
Le principal problème est que pour nous, ces verbes de consignes sont évidents. Sauf que non, tant pour les élèves que pour nous. Quand des professeurs commencent à travailler ensemble sur les consignes, écrire une définition commune devient un exploit. Et c'est encore plus difficile d'écrire une définition accessible à tous les élèves. Par exemple, en HG, le verbe de consigne caractériser est cocasse. J'ai vu 60 collègues se creuser la tête et rendre les armes pour donner une définition commune e accessible à un collégien lambda. Seul l'exemple permettait d'être explicite.
Au final, être impeccable scientifiquement parlant dans sa matière et être rigoureux et explicite dans son usage des verbes de consigne sont les deux compétences les plus importantes dans la transmission du savoir et des savoir-faire. C'est la base de toute pédagogie explicite.
Toutafé !
Je n'évoquais que la définition en Français et la manière dont je la perçois. Expliquer en Histoire, je m'en sers très peu et je crois que j'utilise beaucoup moins de verbes de consigne dans cette matière.
Caractériser ! L'enfer, les élèves ne le comprennent pas !
Sinon je suis d'accord avec tout le reste . Bivalence et travail en interdisciplinarité (EGLS en LP) m'ont permis de constater que les verbes consignes n'ont pas la même signification d'une discipline à une autre d'où le fait que certains élèves soient totalement largués...
- doctor whoDoyen
PauvreYorick a écrit:Il s'agit d'ailleurs plutôt de connaissance des attendus que de connaissance d'une définition, parce que, d'une part, la connaissance des attendus fournit tout ce qu'il est nécessaire de savoir (la définition n'ajouterait rien d'utile), et parce que, d'autre part, la définition en question soit n'existe pas, soit n'est pas connue, même du professeur. C'est un peu mon dada, donc j'insiste, mais les définitions, c'est des animaux qu'on ne rencontre pas tous les jours, ni même tous les mois.Elyas a écrit:doctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
Je comprends bien sauf que la question est de savoir si l'élève a connaissance que c'est ce qui est attendu. Connaît-il la définition derrière le verbe de consigne donné par le professeur et sait-il quels sont tous les enjeux attendus derrière ?Voilà, typiquement, ça, on ne sait pas bien ce que c'est, mais en tout état de cause ce n'est pas une définition. C'est une métaphore à visée explicative, disons, mais je ne sais pas si on peut caractériser beaucoup plus précisément ce qu'est en train de faire ici Deleuze (même si, je suis bien d'accord, ça a l'aspect grammatical extérieur d'une définition).doctor who a écrit:Cripure a écrit:Je me demande si on n'est pas en train d'inviter le petit cousin "expliciter" à la table du désordredoctor who a écrit:Oui. L'exemple doit être expliqué. Il faut dire explicitement ce qu'on veut dire à travers lui. Tout exemple n'a pas à être justifié : il faut qu'il soit très étrange, ou un peu paradoxal pour que cela devienne nécessaire.
En revanche, l'exemple, correctement expliqué, permet de justifier l'argument. Je précise que l'explication de l'exemple est justement un raisonnement analytique (je parle de l'explication de texte ici)
C'est que je me fonde sur les souvenirs que j'ai de la définition de Deleuze : déplier le sens qui est replié à l'intérieur.
Perso, même si c'est un peu un détail dans la discussion, je ne m'embarrasserais pas de questions de définition. Un élève a compris le sens du verbe de consigne dans son emploi dans telle consigne précise (pas de signification hors d'un emploi donné) lorsqu'il sait le genre de chose qui est attendu de lui. Il ne faut pas espérer parvenir à un degré de généralité très supérieur, ce ne serait guère utile et c'est dans la plupart des cas impossible.
D'accord avec tout.
J'ai utilisé le mot "définition" pour Deleuze par paresse. Et je déteste moi-même l'abus de ce genre de métaphores.
Sinon, je crois qu'il est utile de distinguer expliquer et justifier parce que les élèves justifient de manière insuffisamment développée, ou croient que le prof va lire dans leur pensée pour compléter les quelques hiéroglyphes brouillons qu'ils ont daigné poser sur le papier.
Je l'emploie aussi dans les rédactions narratives : il faut "expliquer" les réactions d'un personnages (donner les causes, par exemple). Pas pareil que les justifier (montrer qu'il est utile de les mentionner dans le récit).
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- User5899Demi-dieu
Mouais. Pas convaincudoctor who a écrit:C'est que je me fonde sur les souvenirs que j'ai de la définition de Deleuze : déplier le sens qui est replié à l'intérieur.
Expliquer le sens d'un exemple en lien, c'est effectivement expliciter le lien avec son argument.
mais finalement, l'explicitation est une forme d'explication.
Pour moi, expliquer, c'est "déplier le sens replié à l'intérieur". Expliciter, c'est formuler avec des mots ce qu'on avait pensé assez évident pour le laisser à l'état non dit.
- User17706Bon génie
Je me demande d'ailleurs si l'on pourrait définir « définir » sans avoir défini préalablement « caractériser ». Mais bon. Ça fait vite des nœuds dans le ciboulot, ces histoires.Malavita a écrit:[...]Elyas a écrit: Par exemple, en HG, le verbe de consigne caractériser est cocasse. J'ai vu 60 collègues se creuser la tête et rendre les armes pour donner une définition commune et accessible à un collégien lambda. [...]
Caractériser ! L'enfer, les élèves ne le comprennent pas !
(En revanche je pense qu'on peut : « caractériser x » (au sens large) revient à « donner une propriété de x » ; au sens étroit, ça revient, me semble-t-il à « donner un propre de x », autrement dit une propriété distinctive.)
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