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- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Meersch a écrit:@ Paul Dedalus
Pour ma part j'étais plutôt hostile aux stoïciens non pas en raison de leur philosophie, mais de la nature du corpus. Mais finalement, j'ai lu quelques ouvrages généraux sur la pensée stoïcienne et j'en ai tiré une compréhension globale qui me semble suffisante et je ne me sens pas plus démuni que s'il s'était agi d'un auteur plus directement abordable.
Pour Leibniz, j'étais ravi d'emblée, parce que la pensée moderne en général est celle que je préfère et qui m'est le plus accessible. Mais je dois avouer que Leibniz est une des rares exceptions, dans une certaine mesure du moins. Autant certains points de sa philosophie sont tout aussi clairs que ce qu'on peut trouver chez un Descartes, un Locke ou n'importe quel penseur du XVIIe, autant certains autres sont à la fois farfelus et particulièrement difficiles à saisir. Dans la catégorie des théories compréhensibles, je range par exemple l'harmonie préétablie du corps et de l'âme, que je pense avoir bien saisie ; dans la catégorie des théories farfelues et difficiles, je range l'idée que les atomes métaphysiques que sont les monades finissent par constituer la matière physique : honnêtement, je n'ai jamais réussi à comprendre ça, même après avoir lu les commentateurs. Le fait que toute monade est éternellement jointe à un corps et qu'il existe toujours une infinité de monades dans toute portion de matière me paraît également assez obscur. Je comprends bien le fait lui-même, mais j'ai beaucoup de mal à saisir sa justification philosophique. C'est d'ailleurs ce que dit Russell lui-même dans son ouvrage sur Leibniz : certains points de la philosophie de Leibniz semblent davantage relever du conte de fée que de la rationalité, parce que leurs fondements rationnels ne sont pas bien clairs. La différence entre Russell et moi, c'est que lui a fini par identifier ce qu'il pense être ces fondements rationnels . Pour la théorie de la substance individuelle et de sa notion complète, ça va mieux. J'ai bien miséré à la comprendre, mais la Correspondance avec Arnauld et les commentateurs ont fini par me la faire comprendre à peu près correctement. Bref, pour moi, dans l'ensemble, Leibniz est une exception parmi les philosophes de son siècle en ce qu'il est particulièrement difficile d'accès. Mais je crois que c'est tout simplement parce que c'est un allemand. Je lui trouve les mêmes défauts d'exposition que Kant par exemple (que je comprends bien mieux grâce à un travail long et approfondi, mais qui est remarquablement rédhibitoire dans l'exposition).
Je ne comprends pas bien ta remarque sur Leibniz et le vieux français. Les auteurs du XVIIe, ce n'est tout de même pas Chrétien de Troyes ; on lit Descartes sans traduction (exceptée une certaine modernisation de l'orthographe), idem pour la traduction française de l'Essai de Locke, qui date du XVIIe également, idem encore pour tous les autres auteurs français de l'époque (Molière n'est pas traduit !). Leibniz, leur contemporain, n'est ni plus ni moins accessible qu'eux, me semble-t-il.
Pour le thème de l'écrit, personnellement, j'ai travaillé Rousseau (le Second discours), Arendt (Condition de l'homme moderne), Marx, Proudhon, Platon, quelques extraits d'Aristote et deux ou trois autres choses. Pour Simondon, je ne connais que sa thèse principale sur la différence entre l'homme fabricateur d'outils et l'homme porteur d'outils, et sa distinction entre maîtrise intuitive et maîtrise rationnelle, à partir de petits extraits.
Condillac, j'ai fiché en détail tout l'Essai, j'ai tout oublié depuis mais je réviserai ça en temps et en heure, augmenté de la lecture d'un commentateur. Ca m'a paru excellent et très clair, mais il s'agit de ma période de prédilection encore une fois.
Pour les sciences humaines, j'ai lu le fameux bouquin de chez Vrin, qui est une plutôt bonne synthèse (malgré un style universitaire insupportable pour certains chapitres), et j'ai lu Durkheim, Goldmann et je compte lire certains extraits de Weber et Sombart.
Lasch, je le connais par Jean-Claude Michéa qui l'a popularisé en France et a écrit ses préfaces françaises. J'avais tenté une lecture superficielle de la Culture du narcissisme il y a quelques années mais ça m'avait plutôt soûlé, quoique ses thèses principales me semblent intéressantes (notamment sur le divorce des élites et du peuple).
Pour l'explication de texte étranger, j'ai pris anglais, j'ai lu un tiers de Putnam, ça m'intéresse beaucoup mais ça devient vite très technique et à partir d'un certain point ça suppose un bagage logique que je n'ai pas si on veut vraiment avoir une compréhension sérieuse du texte. Mais bon, la plupart des candidats n'auront pas ce bagage logique excepté ceux qui ont choisi l'option logique à la fac (ce que j'ai fait les deux premières années), donc je suppose qu'il vont nous mettre des extraits plutôt généraux.
Pour ma part j'espère bien réussir l'écrit, mais je risque de me *** dessus à l'oral par manque d'assurance et d'expérience. Je pense assurer une assez bonne note dans les deux explications de texte orales, exercice que je maîtrise le mieux, mais pour moi le défi sera de ne pas perdre la face aux deux leçons orales, où je risque de me *** dessus violemment. En fait, j'espère vraiment cartonner à l'explication écrite pour gratter un maximum de points coefficient 2. Mais c'est un objectif, pas une certitude !
J'avais préparé un peu comme un chômeur l'année dernière et je ne suis pas allé à toutes les épreuves (j'ai même rage quit à la première, mais je suis allé à l'explication). Là, j'ai préparé assez sérieusement, donc j'y vais avec plus d'espoirs sérieux. Je fais le CAPES en parallèle pour voir quelles notes j'obtiens et estimer la solidité de mon filet de sécurité, en quelque sorte.
Donc si on fait un doctorat après avoir obtenu l'agrégation, on peut passer trois ans avant de commencer son année de formation ? C'est systématiquement accordé ou non ? Si tu sais.
Ouais, ça doit effectivement être un peu flippant d'attendre un an en sachant qu'on va fatalement être lâché dans la jungle des lycées. C'est pour ça que si jamais je réussis un des concours, malgré la tentation, je vais peut-être essayé de me convaincre de faire mon année de formation direct, pour me débarrasser de cette appréhension. Après, comme toi, je ne suis absolument pas certain d'être fait pour le métier d'enseignant, donc il se peut que je me reconvertisse dans une tout autre chose. D'ailleurs, est-ce que quelqu'un sait comment ça se passe quand on abandonne l'enseignement après quelques années ? On perd son agrégation ?
Pour les études doctorales demandées à la place du stage d'agrégé, il me semble que ce n'est pas systématiquement accepté, ça dépend notamment des besoins (car c'est sur trois ans) par contre je ne sais plus où j'ai lu cette info (sur le forum il me semble).
Oui c'est flippant et ça met dans un sentiment ambivalent qui donne plus envie de profiter de sa dernière année de liberté que de travailler d'arrache-pied pour un objectif des plus incertains (surtout quand, comme nous, on n'est pas sûr de vouloir/pouvoir être prof).
Après, toutes les personnes avec qui j'ai parlé déjà dans l'enseignement, regrettaient de ne pas avoir fait une année de report tant on est rapidement submergés une fois entrés dans la profession.
Mais malgré tout, moi j'ai quand même envie d'aller jusqu'au bout et d'essayer! Rien de plus vivant qu'une classe ou un lycée, c'est un microcosme de la société et ça peut être très inspirant. Mais oui, j'avoue je vois vraiment ça comme une expérience plus que comme une carrière.
- LevincentNiveau 9
Paul Dedalus a écrit:
Les sciences humaines, je suis allé à un cours cette semaine et très bonne surprise! J'aurais dû y aller avant. Je vais à celui de Paris IV et la prof est très bien. C'était passionnant (première fois que je ressentais un intérêt universitaire cette année...).
Elle a parlé d'un penseur nommé Christopher Lasch. C'était sur la question de l'écriture narcissique, du solipsisme...
Effectivement, ce cours est très bien. Et la professeur qui enseigne est au jury du concours, donc elle cible vraiment ce qui est utile pour les candidats, à la différence du professeur qui enseigne là où je suis inscrit, qui nous sert quelque chose d'extrêmement riche, mais assez déconnecté du concours.
Je ne pensais pas que Lasch était connu par le milieu universitaire français. Il a en effet été introduit en France par Michéa, et Michéa n'est pas universitaire. Mais j'ai lu pas mal de ses livres il y a longtemps. En fait, il fait partie de ma formation intellectuelle de base, je n'avais même pas pensé à l'employer pour ma préparation à l'oral. Et en effet, même si lire La culture du narcissisme en entier n'est pas utile, un ouvrage tel que Culture de masse ou culture populaire, qui est un entretien avec Castoriadis, est pile dans le programme.
Meersch a écrit: dans la catégorie des théories farfelues et difficiles, je range l'idée que les atomes métaphysiques que sont les monades finissent par constituer la matière physique : honnêtement, je n'ai jamais réussi à comprendre ça, même après avoir lu les commentateurs. Le fait que toute monade est éternellement jointe à un corps et qu'il existe toujours une infinité de monades dans toute portion de matière me paraît également assez obscur. Je comprends bien le fait lui-même, mais j'ai beaucoup de mal à saisir sa justification philosophique. C'est d'ailleurs ce que dit Russell lui-même dans son ouvrage sur Leibniz : certains points de la philosophie de Leibniz semblent davantage relever du conte de fée que de la rationalité, parce que leurs fondements rationnels ne sont pas bien clairs. La différence entre Russell et moi, c'est que lui a fini par identifier ce qu'il pense être ces fondements rationnels .
Dire que les monades "constituent" la matière physique est une interprétation probablement fausse de la doctrine de Leibniz. Le statut de la matière est problématique tout au long de la progression de Leibniz, et il est encore difficile de dire exactement comment les corps matériels ont une réalité substantielle. Certains commentateurs voient en Leibniz un pur phénoménaliste, qui n'attribuerait pas de réalité substantielle aux corps, mais là encore c'est probablement faux. Pourtant, c'est une conclusion qui semble logique dès lors que Leibniz considère que la substance est forcément indivisible, et que les corps sont toujours divisibles. Pourtant, Leibniz rejette la notion de substance étendue des cartésiens au prétexte que cette notion ne permet pas de rendre compte de l'origine du mouvement. Les corps sont donc définis non pas par leur étendue, mais par une tendance à l'action, en laquelle Leibniz retrouve la forme substantielle des scolastiques. Donc les corps tirent leur substantialité non pas de l'étendue, mais d'une réalité métaphysique, qui est la monade. Mais les monades ne se trouvent pas "dans" la matière. Le problème que Leibniz a taché de résoudre à la fin de sa vie, notamment dans sa correspondance avec des Bosses, a été celui du "lien" entre matière et monade. Car il n'est pas évident que les corps acquièrent une substantialité du fait d'une sorte d'affectation par une monade : comment a lieu cette affectation ? Comment cette relation permet de substantialiser la matière ? D'autant plus que Leibniz ne peut pas se permettre de substantialiser la relation elle-même, car ce serait contradictoire avec son ontologie (seuls des êtres existent, pas des relations). Il a donc mis en place une solution qui prend pour modèle l'écho. Pour de plus amples explications, on peut se référer à L'Être et la relation de Christiane Frémont (l'intro suffit). Enfin, tout cela est très compliqué, dans ce cas on voit vraiment Leibniz qui arrive à la fin de sa vie et qui doit affronter les problèmes qu'impliquent sa doctrine quand on la pousse à fond. Il ne s'agit pas d'une doctrine que Leibniz avait en tête quand il écrivait le Discours de métaphysique, par exemple.
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« Un philosophe moderne qui n'a jamais éprouvé le sentiment d'être un charlatan fait preuve d'une telle légèreté intellectuelle que son oeuvre ne vaut guère la peine d'être lue. »
Leszek Kolakowski
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Levincent a écrit:Paul Dedalus a écrit:
Les sciences humaines, je suis allé à un cours cette semaine et très bonne surprise! J'aurais dû y aller avant. Je vais à celui de Paris IV et la prof est très bien. C'était passionnant (première fois que je ressentais un intérêt universitaire cette année...).
Elle a parlé d'un penseur nommé Christopher Lasch. C'était sur la question de l'écriture narcissique, du solipsisme...
Effectivement, ce cours est très bien. Et la professeur qui enseigne est au jury du concours, donc elle cible vraiment ce qui est utile pour les candidats, à la différence du professeur qui enseigne là où je suis inscrit, qui nous sert quelque chose d'extrêmement riche, mais assez déconnecté du concours.
Je ne pensais pas que Lasch était connu par le milieu universitaire français. Il a en effet été introduit en France par Michéa, et Michéa n'est pas universitaire. Mais j'ai lu pas mal de ses livres il y a longtemps. En fait, il fait partie de ma formation intellectuelle de base, je n'avais même pas pensé à l'employer pour ma préparation à l'oral. Et en effet, même si lire La culture du narcissisme en entier n'est pas utile, un ouvrage tel que Culture de masse ou culture populaire, qui est un entretien avec Castoriadis, est pile dans le programme.
Exact, j'ai repéré cet ouvrage et l'ai commandé à la BNF car c'est une distinction essentielle qui m'a manqué l'an dernier à un de mes oraux d'agrégation (sur l'esthétique : le cinéma est-il un art populaire?)
Après la sociologie, je trouve que c'est très limitant concernant la pensée sur l'individu, mais intéressant tout de même. Y compris dans la perspective de l'enseignement en terminale, ce genre de théorie doit intéresser les élèves.
_________________
«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- MeerschNiveau 6
Merci pour vos informations et conseils. En passant, est-ce qu'une âme charitable pourrait m'envoyer son cours sur les sciences humaines ? Ou le plan et les références ? Je comprendrais que vous ne souhaitiez pas, bien sûr. En tout cas, envoyez-moi un MP si jamais vous êtes chauds . Merci à vous !
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Pour les SH, je ne suis allé qu'à un cours donc je ne pense pas que cela ait un quelconque intérêt. Ce que j'en ai retiré, je l'ai mis dans mon message précédent.
Aujourd'hui, entre deux donations de cours particuliers à l'opposé l'un de l'autre, j'ai rattrapé (un peu) dans les RER et métros, la lecture des Essais de Théodicée, et c'est très commode comme lecture car ça permet de bosser les stoïciens et Leibniz en même temps. Il fait référence à Chrysippe (son cylindre & son cône) à Cicéron, à Epictète et même à Aulu-Gelle...
Sur la question du mal, de la causalité et de la prescience il s'y réfère constamment.
Avec la distinction entre volonté antécédente et volonté conséquente qu'il reprend à St Thomas d'Aquin.
Il me manque Les principes de la nature et de la grâce, Les nouveaux essais que j'ai à peine survolé (je sais juste que Théophile est Leibniz et Philathète, Locke, dans l'idée) et la monadologie (texte tardif) je connais à peu près ses grandes théories sur la monade, mais pas en profondeur.
Je me rends compte que c'était un très bon couplage Leibniz/les stoïciens (oui ça prouve à quel point j'ai été impliqué cette année ahem...) et que le texte devrait recouper le thème commun du déterminisme (selon la logique des années précédentes).
Ceux qui ont bien bossé peuvent y aller l'esprit tranquille quel que soit l'auteur qui tombent car le travail mené sur les uns ou l'autre devrait leur servir. Il y a des dynamiques communes malgré les différences de systèmes et d'époque par ailleurs.
Aujourd'hui, entre deux donations de cours particuliers à l'opposé l'un de l'autre, j'ai rattrapé (un peu) dans les RER et métros, la lecture des Essais de Théodicée, et c'est très commode comme lecture car ça permet de bosser les stoïciens et Leibniz en même temps. Il fait référence à Chrysippe (son cylindre & son cône) à Cicéron, à Epictète et même à Aulu-Gelle...
Sur la question du mal, de la causalité et de la prescience il s'y réfère constamment.
Avec la distinction entre volonté antécédente et volonté conséquente qu'il reprend à St Thomas d'Aquin.
Il me manque Les principes de la nature et de la grâce, Les nouveaux essais que j'ai à peine survolé (je sais juste que Théophile est Leibniz et Philathète, Locke, dans l'idée) et la monadologie (texte tardif) je connais à peu près ses grandes théories sur la monade, mais pas en profondeur.
Je me rends compte que c'était un très bon couplage Leibniz/les stoïciens (oui ça prouve à quel point j'ai été impliqué cette année ahem...) et que le texte devrait recouper le thème commun du déterminisme (selon la logique des années précédentes).
Ceux qui ont bien bossé peuvent y aller l'esprit tranquille quel que soit l'auteur qui tombent car le travail mené sur les uns ou l'autre devrait leur servir. Il y a des dynamiques communes malgré les différences de systèmes et d'époque par ailleurs.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- wolmarNiveau 1
Réponse très rapide et très en vrac : j'avais à l'esprit la Dianoématique de Guéroult... Il dit en gros qu'il existe plusieurs philosophies parce que chacune est en soi un monde clos. Elle ne peuvent pas communiquer entre elles, elles sont à elles toutes incommensurables. Ce sont comme des mondes différents, avec des propriétés physiques (en réalité théoriques) incompatibles.
On pouvait peut-être penser aussi tout simplement à Nietzsche, pour qui toute philosophie n'est qu'une interprétation physiologique du monde, qu'un symptôme...Il y a autant de philosophies que de physiologies en somme, une infinité.
Peut-être encore, plus délicat, Comte, avec une sorte d'unification de la philosophie avec le progrès historique, une philosophie positiviste contre la horde de systèmes de l'âge métaphysique.
Kant et l'image du champ de bataille pouvait être pertinent, je ne sais pas ; il y a plusieurs philosophies, ou en tous les cas elles se sont multipliées à mesure qu'elles quittaient le sol de l'expérience, pour se hisser dans l'illusion de la métaphysique.
Il aurait sans doute été utile de remarquer que beaucoup de philosophes (voire tous) ont prétendu à l'unique ou ou finale philosophie. L'aspect pluriel des philosophies ne semble pas convenir à l'immense majorité des philosophes.
Le sujet m'a aussi fait penser à la citation bien connue de Bergson. "Tout philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza." [Lettre à Léon Brunschvicg, 22 février 1927].
Le sujet est très stimulant mais en effet difficile à travailler.
On pouvait peut-être penser aussi tout simplement à Nietzsche, pour qui toute philosophie n'est qu'une interprétation physiologique du monde, qu'un symptôme...Il y a autant de philosophies que de physiologies en somme, une infinité.
Peut-être encore, plus délicat, Comte, avec une sorte d'unification de la philosophie avec le progrès historique, une philosophie positiviste contre la horde de systèmes de l'âge métaphysique.
Kant et l'image du champ de bataille pouvait être pertinent, je ne sais pas ; il y a plusieurs philosophies, ou en tous les cas elles se sont multipliées à mesure qu'elles quittaient le sol de l'expérience, pour se hisser dans l'illusion de la métaphysique.
Il aurait sans doute été utile de remarquer que beaucoup de philosophes (voire tous) ont prétendu à l'unique ou ou finale philosophie. L'aspect pluriel des philosophies ne semble pas convenir à l'immense majorité des philosophes.
Le sujet m'a aussi fait penser à la citation bien connue de Bergson. "Tout philosophe a deux philosophies : la sienne et celle de Spinoza." [Lettre à Léon Brunschvicg, 22 février 1927].
Le sujet est très stimulant mais en effet difficile à travailler.
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