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- JohnMédiateur
http://www.bienpublic.com/cote-d-or/2015/04/25/le-prof-derape-il-est-suspenduLors d’un cours de technologie, un collégien de 5e a pris un coup de tête de la part de son professeur pour ne pas lui avoir obéi. Ce dernier a reconnu s’être emporté après l’élève qui avait déplacé une icône sur l’écran d’accueil de l’ordinateur et qui refusait de le remettre en place. L’enfant, très légèrement blessé, a été soigné à l’infirmerie. Aux premières loges, les autres élèves de la classe ont été « choqués par ce geste violent », selon les termes du rectorat. La nouvelle s’est évidemment répandue comme une traînée de poudre dans les couloirs du collège.
Aucune insulte n’a semble-t-il été proférée et on ne sait pas exactement comment l’adulte, sans doute excédé, a pu aller jusqu’à cet acte de violence physique sur le mineur au lieu de lui infliger une sanction éducative. Les rapports étaient-ils particulièrement tendus entre l’enseignant et cet élève ? Le professeur contractuel qui n’exerçait que depuis la rentrée 2014 a-t-il été débordé par sa classe ? Cet agent non titulaire de la fonction publique, diplômé d’un Master (Bac +5), recruté sur entretien avec un inspecteur de la discipline était-il suffisamment formé aux bonnes pratiques pédagogiques ? « Il n’y a jamais eu d’autres faits de violence à Jacques-Prévert. C’est un établissement calme », martèle la principale en guise de réponse.
Effectivement, rien ne laissait présager un tel incident. Le nouveau professeur avait reçu la visite d’un inspecteur le 24 novembre, deux mois après sa prise de poste. L’inspection avait été concluante, le rapport soulignant même « l’engagement du professeur dans la mise en œuvre de son enseignement et le respect des règles de vie dans la classe ». De plus, dans le cadre du Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté du collège, un module « violence verbale et physique » avait été abordé avec les élèves et le personnel éducatif.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- MehitabelVénérable
Enfin à Jacques Prévert, je comprends que le prof ait pété un plomb, c'est pas le collège le plus facile de Saône et Loire...Il devait vraiment être au bout du rouleau pour mettre un coup de boule à un élève qui avait bougé une icône de l'écran d'ordinateur...
- User5899Demi-dieu
On ne peut évidemment pas défendre un tel geste, s'il est avéré.
Il est cependant amusant de lire la stupeur qui s'exprime dans les phrases du journaliste, dans la réaction de la principale, comme si ces gens découvraient combien nombre d'ados deviennent positivement de plus en plus insupportables au quotidien...
Ira furor breuis, comme on disait dans une langue bientôt sacrifiée...
Il est cependant amusant de lire la stupeur qui s'exprime dans les phrases du journaliste, dans la réaction de la principale, comme si ces gens découvraient combien nombre d'ados deviennent positivement de plus en plus insupportables au quotidien...
Ira furor breuis, comme on disait dans une langue bientôt sacrifiée...
- nitescenceÉrudit
Cripure, faut pas exagérer, car si c'est réellement parce que l'ado avait bougé une icône à l'écran que notre ex collègue a pété un câble (à vérifier, hein), on ne peut pas dire qu'il ait été insupportable !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- User5899Demi-dieu
D'où ma première phrase.nitescence a écrit:Cripure, faut pas exagérer, car si c'est réellement parce que l'ado avait bougé une icône à l'écran que notre ex collègue a pété un câble (à vérifier, hein), on ne peut pas dire qu'il ait été insupportable !
- dandelionVénérable
En tout cas, il serait temps que les autorités se penchent sur le problème des établissements calmes. Il me semble que c'est toujours là que les problèmes arrivent. Il faut supprimer les établissements calmes!
- User5899Demi-dieu
:lol!:dandelion a écrit:En tout cas, il serait temps que les autorités se penchent sur le problème des établissements calmes. Il me semble que c'est toujours là que les problèmes arrivent. Il faut supprimer les établissements calmes!
- EnaecoVénérable
Ca ressemble à un article du gorafi !
- Fesseur ProGuide spirituel
Ne jamais agir sur un coup de tête.
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Pourvu que ça dure...
- MrHabitué du forum
Cette histoire prend la tête.
- Thalia de GMédiateur
Je demande l'expertise de ZZ.
Cela dit, nous n'avons qu'un fait, brut de décoffrage. Que savons-nous des manquements minimes mais répétés de l'élève ou de la classe qui ont conduit cet enseignant à cet acte regrettable ? Que sait l'auteur de l'article du quotidien dans certaines classes ?
Cela peut-être usant. Parce que la priorité n° 1 devient la gestion de classe et non l'enseignement lui-même. J'ai beau enseigner dans un collège tranquille, avec certaines classes me donnent vraiment envie de montrer les dents avant de faire cours.
Rassurez-vous pour mon mental et/ou mon autorité : c'est pareil avec tous les profs de l'équipe.
Cela dit, nous n'avons qu'un fait, brut de décoffrage. Que savons-nous des manquements minimes mais répétés de l'élève ou de la classe qui ont conduit cet enseignant à cet acte regrettable ? Que sait l'auteur de l'article du quotidien dans certaines classes ?
Cela peut-être usant. Parce que la priorité n° 1 devient la gestion de classe et non l'enseignement lui-même. J'ai beau enseigner dans un collège tranquille, avec certaines classes me donnent vraiment envie de montrer les dents avant de faire cours.
Rassurez-vous pour mon mental et/ou mon autorité : c'est pareil avec tous les profs de l'équipe.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- PépèreNiveau 4
Thalia de G a écrit: Que savons-nous des manquements minimes mais répétés de l'élève ou de la classe qui ont conduit cet enseignant à cet acte regrettable ? Que sait l'auteur de l'article du quotidien dans certaines classes ?
Cela peut-être usant.
De toute évidence, vous avez raison. Nous sommes beaucoup à le vivre dans nos classes, au quotidien.
Cependant, l'enseignant est un adulte et un professionnel. C'est difficile, certes, mais il doit toujours agir comme tels.
- Thalia de GMédiateur
Certes. Mais un humain aussi, avec son vécu. Nous ne sommes pas des êtres désincarnés, dit celle qui est allée en cours dans un état... Peu importe.Pépère a écrit:Thalia de G a écrit: Que savons-nous des manquements minimes mais répétés de l'élève ou de la classe qui ont conduit cet enseignant à cet acte regrettable ? Que sait l'auteur de l'article du quotidien dans certaines classes ?
Cela peut-être usant.
De toute évidence, vous avez raison. Nous sommes beaucoup à la vivre dans nos classes, au quotidien.
Cependant, l'enseignant est un adulte et un professionnel. C'est difficile, certes, mais il doit toujours agir comme tels.
Edit : sans indiscrétion, quel âge as-tu, pépère ?
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- PépèreNiveau 4
Exactement la moitié de ton âge, Thalia de G.
Je précise que je sais, par (courte) expérience, que dans la réaction de l'instant, nous pouvons être amenés à prendre une mauvaise décision, adopter une posture inadaptée, déraper, en gestes ou en paroles. Je ne fais pas mieux qu'un autre. C'est pourquoi ces événements doivent nous amener à réfléchir : comment faire, une fois qu'il est clairement posé que nous ne pouvons pas réagir comme ça. Plutôt que d'improbables "modules de gestion de classes", il serait déjà bon que nous autres, enseignants, soyons vraiment formés à la "conduite à tenir en cas de ..." (violences physiques, violences verbales, dégradation de matériel, etc.). Je pense que la complexité de certaines situations pourrait être aplanie si nous connaissions la procédure à adopter dans tel ou tel cas. Sans cela, il est effectivement facile de considérer a posteriori que l'enseignant a toujours eu la mauvaise réaction.
Je précise que je sais, par (courte) expérience, que dans la réaction de l'instant, nous pouvons être amenés à prendre une mauvaise décision, adopter une posture inadaptée, déraper, en gestes ou en paroles. Je ne fais pas mieux qu'un autre. C'est pourquoi ces événements doivent nous amener à réfléchir : comment faire, une fois qu'il est clairement posé que nous ne pouvons pas réagir comme ça. Plutôt que d'improbables "modules de gestion de classes", il serait déjà bon que nous autres, enseignants, soyons vraiment formés à la "conduite à tenir en cas de ..." (violences physiques, violences verbales, dégradation de matériel, etc.). Je pense que la complexité de certaines situations pourrait être aplanie si nous connaissions la procédure à adopter dans tel ou tel cas. Sans cela, il est effectivement facile de considérer a posteriori que l'enseignant a toujours eu la mauvaise réaction.
- Annabel LeeNiveau 9
La formation à l'éthique et à la déontologie du métier et à la gestion de classe est égale à zéro pour tous les enseignants contractuels qui débutent.
On lâche des adultes dans la fosse aux lions, c'est tout.
Il ne faut pas s'étonner de tels faits.
On lâche des adultes dans la fosse aux lions, c'est tout.
Il ne faut pas s'étonner de tels faits.
- Annabel LeeNiveau 9
dandelion a écrit:En tout cas, il serait temps que les autorités se penchent sur le problème des établissements calmes. Il me semble que c'est toujours là que les problèmes arrivent. Il faut supprimer les établissements calmes!
Oh que oui !
Dans celui où je suis ou plutôt étais stagiaire, dans ma matière, personne n'aura été titularisé, en deux ans. Ben oui, les rapports de l'ESPE qui disent que tu sanctionnes trop durement ces élèves mal élevés, ça n'aide pas à être titularisé !
- PanturleNiveau 8
Un simple accompagnement de l’apprenant dans le replacement diagonal de sa propre icône vers le bureau. De la bonne vieille pédagogie actionnelle...
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- skindiverÉrudit
Annabel Lee a écrit:La formation à l'éthique et à la déontologie du métier et à la gestion de classe est égale à zéro pour tous les enseignants contractuels qui débutent.
On lâche des adultes dans la fosse aux lions, c'est tout.
Il ne faut pas s'étonner de tels faits.
Le problème vient surtout à mon avis des administrations qui ne sanctionnent pas les élèves. Il ne faut pas s'étonner que certains profs pètent des plombs.
Nous n'avons eu que l'histoire vu de l'extérieure, ça aurait été pas mal d'avoir la version du professeur.
- ÆnésidèmeNiveau 6
Pépère a écrit: je sais, par (courte) expérience
Pourquoi cette gêne ? Nous sommes sur néo-, non ?Pépère a écrit: Très jeune dans la carrière, j'apprends beaucoup de choses ici.
Et, j'ignore si tu l'as remarqué, mais vingt-huit ans ce n'est pas du tout l'âge des benjamins ici !
Et a priori c'est plus difficile ? ... parce qu'on ne connaît pas sa réaction ? :gratte:Pépère a écrit:Sans cela, il est effectivement facile de considérer a posteriori que l'enseignant a toujours eu la mauvaise réaction.
Une formation pédagogique bien faite sur la gestion des groupes inclut normalement un minimum de réflexion sur les situations difficiles. En as-tu suivi ? Dans quel cadre ?Pépère a écrit:Plutôt que d'improbables "modules de gestion de classes", il serait déjà bon que nous autres, enseignants, soyons vraiment formés à la "conduite à tenir en cas de ..." (violences physiques, violences verbales, dégradation de matériel, etc.). Je pense que la complexité de certaines situations pourrait être aplanie si nous connaissions la procédure à adopter dans tel ou tel cas.
- CatalunyaExpert spécialisé
Ok, cela sent fortement l'élève ultra pénible (pour être poli) qui fait une connerie et qui refuse de manière insolente de la réparer alors que ça ne lui coûte rien.l’élève qui avait déplacé une icône sur l’écran d’accueil de l’ordinateur et qui refusait de le remettre en place
Ceci dit, ça ne justifie pas l'acte du collègue Personnellement, j'aurais verbalement affiché tout mon mépris dans des termes que l'élève n'aurait pas compris.
- PépèreNiveau 4
skindiver a écrit: Le problème vient surtout à mon avis des administrations qui ne sanctionnent pas les élèves. Il ne faut pas s'étonner que certains profs pètent des plombs.
Nous n'avons eu que l'histoire vu de l'extérieure, ça aurait été pas mal d'avoir la version du professeur.
Les équipes de direction (plutôt que les administrations) sanctionnent les élèves sur la base d'un règlement intérieur et des faits qui sont portés à leur connaissance. Il me paraît important de laisser une trace écrite de chaque événement grave. La mansuétude de certaines équipes de direction peut, en effet, interroger. Cela vient peut-être du fait que les personnels de direction sont amenés à traiter les problèmes de discipline à une autre échelle que la nôtre, c'est-à-dire à un niveau institutionnel (obligation de rescolariser un élève exclu, contrôle de légalité des décisions sans doute paralysant). Et puis, quant au fond, l'arsenal des sanctions est souvent très inadapté (= des jours de privation de scolarité)
- BalthazaardVénérable
Pépère a écrit:Exactement la moitié de ton âge, Thalia de G.
Je précise que je sais, par (courte) expérience, que dans la réaction de l'instant, nous pouvons être amenés à prendre une mauvaise décision, adopter une posture inadaptée, déraper, en gestes ou en paroles. Je ne fais pas mieux qu'un autre. C'est pourquoi ces événements doivent nous amener à réfléchir : comment faire, une fois qu'il est clairement posé que nous ne pouvons pas réagir comme ça. Plutôt que d'improbables "modules de gestion de classes", il serait déjà bon que nous autres, enseignants, soyons vraiment formés à la "conduite à tenir en cas de ..." (violences physiques, violences verbales, dégradation de matériel, etc.). Je pense que la complexité de certaines situations pourrait être aplanie si nous connaissions la procédure à adopter dans tel ou tel cas. Sans cela, il est effectivement facile de considérer a posteriori que l'enseignant a toujours eu la mauvaise réaction.
Ce sont vraiment des propos sérieux? Et donnés par qui? Des disciples de Gandhi? D'anciens commandos sous forme de cours de self défense?
Il faut être réaliste, le seul fait de demander "une formation" pour réagir face aux exemples cités place ipso facto ces exemples dans la normalité alors qu'ils sont tout à fait inacceptables et que la réflexion (ou l'action) doit être largement en amont.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Catalunya a écrit:Ceci dit, ça ne justifie pas l'acte du collègue Personnellement, j'aurais verbalement affiché tout mon mépris dans des termes que l'élève n'aurait pas compris.
C'est une digression, mais je me demande toujours à quoi peut servir de faire ça. Si on veut vanner un élève ou afficher son mépris, autant le faire clairement. Si tu emploies des termes qu'ils ne comprennent pas, cela ne servira à rien.
Cela dit, je partage ta position sur la question de l'emploi de la violence physique.
- CatalunyaExpert spécialisé
L'intérêt? Ne pas craquer en tapant sur l'élève. Et il peut tout à fait comprendre, il suffit d'écouter en cours de français, ce qu'il fait peut-être.
Et je ne le fais pas en classe, je n'affiche aucun mépris, car je n'ai pas (plus) ce type d'élèves.
Et je ne le fais pas en classe, je n'affiche aucun mépris, car je n'ai pas (plus) ce type d'élèves.
- User17706Bon génie
Balthazaard a écrit:Pépère a écrit:Exactement la moitié de ton âge, Thalia de G.
Je précise que je sais, par (courte) expérience, que dans la réaction de l'instant, nous pouvons être amenés à prendre une mauvaise décision, adopter une posture inadaptée, déraper, en gestes ou en paroles. Je ne fais pas mieux qu'un autre. C'est pourquoi ces événements doivent nous amener à réfléchir : comment faire, une fois qu'il est clairement posé que nous ne pouvons pas réagir comme ça. Plutôt que d'improbables "modules de gestion de classes", il serait déjà bon que nous autres, enseignants, soyons vraiment formés à la "conduite à tenir en cas de ..." (violences physiques, violences verbales, dégradation de matériel, etc.). Je pense que la complexité de certaines situations pourrait être aplanie si nous connaissions la procédure à adopter dans tel ou tel cas. Sans cela, il est effectivement facile de considérer a posteriori que l'enseignant a toujours eu la mauvaise réaction.
Ce sont vraiment des propos sérieux? Et donnés par qui? Des disciples de ghandi? D'anciens commandos sous forme de cours de self défense?
Il faut être réaliste, le seul fait de demander "une formation" pour réagir face aux exemples cités place ipso facto ces exemples dans la normalité alors qu'ils sont tout à fait inacceptable et que la réflexion (ou l'action) doit être largement en amont.
Absolument. Merci d'avoir souligné ce qui devrait être une évidence.
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