- jilucorgNeoprof expérimenté
Vu dans le Canard du 28/10 (en vente jusqu'à mardi).
- CasparProphète
N'oublions pas les perles de la littérature, recueillies par Pierre Ferran et publiées aux éditions Horay.
"Je n'y vois plus clair, dit la vieille aveugle" Balzac Béatrix
"Il est onze heures, répéta le personnage muet." le même La Bourse
"Je m'amusais à voir voler les pingouins" Chateaubriand
"Je n'y vois plus clair, dit la vieille aveugle" Balzac Béatrix
"Il est onze heures, répéta le personnage muet." le même La Bourse
"Je m'amusais à voir voler les pingouins" Chateaubriand
- Escargot GéantNiveau 8
Je n'ai pas compris pour Chateaubriand Quelqu'un pour m'expliquer SVP? Je me suis dit que c'était un truc sur les pingouins mais ceux-ci volent bien.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Botchan a écrit:
"Je m'amusais à voir voler les pingouins" Chateaubriand
C'est quoi la perle?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Escargot Géant, j'avais commencé à écrire mon message avant d'avoir vu le tien
- ZazkFidèle du forum
Après vérification : le pingouin peut voler mais pas le manchot. Et on confond souvent les deux !
- OsmieSage
Le volume serait plus gros s'il portait sur les fautes de nos auteurs contemporains.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Osmie a écrit:Le volume serait plus gros s'il portait sur les fautes de nos auteurs contemporains.
C'est bien qu'est-ce que je pense!
- DesolationRowEmpereur
Cette histoire de pingouins me rappelle que pendant des années je me suis gaussé des auteurs de Fantômas, qui écrivent sans cesse "émotionné" à la place de "ému". Je me suis pas senti malin quand on m'a fait remarquer que "émotionner" au sens de "émouvoir" existait, et qu'on le trouve chez Zola.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
DesolationRow a écrit:Cette histoire de pingouins me rappelle que pendant des années je me suis gaussé des auteurs de Fantômas, qui écrivent sans cesse "émotionné" à la place de "ému". Je me suis pas senti malin quand on m'a fait remarquer que "émotionner" au sens de "émouvoir" existait, et qu'on le trouve chez Zola.
J'ai senti la même chose quand j'ai découvert que des écrivains avaient utilisé "malgré que", qui pourtant me fait saigner les oreilles.
- egometDoyen
DesolationRow a écrit:Cette histoire de pingouins me rappelle que pendant des années je me suis gaussé des auteurs de Fantômas, qui écrivent sans cesse "émotionné" à la place de "ému". Je me suis pas senti malin quand on m'a fait remarquer que "émotionner" au sens de "émouvoir" existait, et qu'on le trouve chez Zola.
Sans doute, mais à quel endroit chez Zola?
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
egomet a écrit:DesolationRow a écrit:Cette histoire de pingouins me rappelle que pendant des années je me suis gaussé des auteurs de Fantômas, qui écrivent sans cesse "émotionné" à la place de "ému". Je me suis pas senti malin quand on m'a fait remarquer que "émotionner" au sens de "émouvoir" existait, et qu'on le trouve chez Zola.
Sans doute, mais à quel endroit chez Zola?
Google, "Émotionner Zola", première réponse:
http://www.cnrtl.fr/lexicographie/%C3%A9motionner
Causer une émotion, un trouble. Émotionner qqn, la vie de qqn. La vue de Gaga l'émotionnait, ses yeux ne la quittaient plus (Zola, Nana,1880, p. 1103):
Quand je vois le genre d'intérêt, d'impression presque nerveuse que cause sur les femmes la lecture du livre de Lamartine, je me demande si c'est là l'effet que doit produire l'histoire. Je ne dirai pas que ce livre émeut, mais il émotionne. Sainte-Beuve, Mes poisons,1869, p. 81.
− Emploi pronom réfl. Pascal et Clotilde se récriaient, s'émotionnaient (Zola, D. Pascal,1893, p. 239).
Rem. 1. Ce verbe est condamné par les puristes. L'on ne voit pas bien que la langue qui avait « émouvoir » ait fait, en acceptant « émotionner », une acquisition très importante ni très belle (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p. 17). 2. On rencontre ds la docum. a) Émotionné, ée, part. passé et adj. Qui ressent une vive émotion, un trouble. Embrassades émotionnées. Étienne, stupéfait, émotionné, le regardait (Zola, Germinal, 1885, p. 1527). b) Émotionnement, subst. masc. Émotion. J'attends avec un certain émotionnement Daudet (Goncourt, Journal, 1894, p. 568).
Prononc. : [emosjɔne], (j')émotionne [emosjɔn]. Étymol. et Hist. 1823 (Boiste). Dér. de émotion*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 42.
DÉR.
Émotionnable, adj.Qui peut être ému; qui s'émeut facilement. Sœur Marie des Anges est très jeune, Monsieur, très émotionnable (Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 109).− [emosjɔnabl̥]. − 1reattest. 1870 (Lar. 19e); de émotionner, suff. -able*. − Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Darm. 1877, p. 118. − Laurie (X.). Sur qq. néol. de Proust. Vie Lang. 1972, p. 622. − Rat (M.). Les Puristes. Vie Lang. 1962, p. 368. − Weil (A.). En Marge d'un nouv. dict. R. Philol. fr. 1932, t. 45, p. 18.
- DesolationRowEmpereur
Voilà, egomet va vivre le même choc émotionnant que moi.
- SacapusHabitué du forum
Marcel Khrouchtchev a écrit:DesolationRow a écrit:Cette histoire de pingouins me rappelle que pendant des années je me suis gaussé des auteurs de Fantômas, qui écrivent sans cesse "émotionné" à la place de "ému". Je me suis pas senti malin quand on m'a fait remarquer que "émotionner" au sens de "émouvoir" existait, et qu'on le trouve chez Zola.
J'ai senti la même chose quand j'ai découvert que des écrivains avaient utilisé "malgré que", qui pourtant me fait saigner les oreilles.
Proust, essentiellement, pour ne citer que lui.
C'est d'ailleurs sans doute là l'origine de la légende qui prétend que Proust avait une orthographe épouvantable.
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