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- Philippus magisterNiveau 7
Bonjour à tous,
Qui pourrait me donner des idées pour une séquence sur le personnage de roman (en GT) J'hésite entre plusieurs pistes, mais les problématiques que je vois ici ou là ne m'emballent pas (j'aime bien le roman d'apprentissage, mais je cherche aussi ailleurs) Est-ce que d'après vous, le texte autobiographique pourrait avoir sa place dans cet objet d'étude (pour une 1ere)
Cordialement
Philippe
Qui pourrait me donner des idées pour une séquence sur le personnage de roman (en GT) J'hésite entre plusieurs pistes, mais les problématiques que je vois ici ou là ne m'emballent pas (j'aime bien le roman d'apprentissage, mais je cherche aussi ailleurs) Est-ce que d'après vous, le texte autobiographique pourrait avoir sa place dans cet objet d'étude (pour une 1ere)
Cordialement
Philippe
- OrlandaFidèle du forum
Je pense qu'un GT sur le roman d'apprentissage n'aurait aucun sens. Je pense que tu verras aisément pourquoi!
Faire étudier un roman d'apprentissage, là oui, c'est riche!
Comme le programme de première demande à ce que l'on s'intéresse au personnage de roman, je pense que c'est se fourvoyer que de se lancer sur la piste autobiographique.
Faire étudier un roman d'apprentissage, là oui, c'est riche!
Comme le programme de première demande à ce que l'on s'intéresse au personnage de roman, je pense que c'est se fourvoyer que de se lancer sur la piste autobiographique.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- Philippus magisterNiveau 7
Merci à Orlanda qui me semble avoir les idées bien arrêtées. Mais attention, la remise en questions de nos certitudes nous guète sournoisement et à chaque instant, dans ce métier. Je conseille donc, mes chers collègues, d'user avec modération de ces certitudes car, comme dit Montaigne, "quel doux et mol oreiller que le doute".
Philippe, dit l'Humble
Philippe, dit l'Humble
- OrlandaFidèle du forum
Tu te trompes sur le fond de mon message, je vais donc préciser, je ne suis pas bornée!
Un roman d'apprentissage n'a de sens que si on suit, entièrement, le parcours du personnage. Pour pouvoir en dire quelque chose, il faut le lire in extenso. Non?
Faire lire un roman d'apprentissage aux élèves et voir comment le roman construit et déconstruit son personnage, c'est très fertile.
Je ne sais pas vraiment ce que l'on pourrait faire à partir d'un groupement d'extraits de romans d'apprentissage, à moins de se donner la gageure de faire lire tous les romans proposés en cursive par ailleurs.
Est-ce être peu humble que de se poser cette question?
Quant à l'autobiographie, je ne vois toujours pas le rapport avec le personnage de roman.
Mon ton n'est pas péremptoire, je me pose vraiment la question Philippus.
Un roman d'apprentissage n'a de sens que si on suit, entièrement, le parcours du personnage. Pour pouvoir en dire quelque chose, il faut le lire in extenso. Non?
Faire lire un roman d'apprentissage aux élèves et voir comment le roman construit et déconstruit son personnage, c'est très fertile.
Je ne sais pas vraiment ce que l'on pourrait faire à partir d'un groupement d'extraits de romans d'apprentissage, à moins de se donner la gageure de faire lire tous les romans proposés en cursive par ailleurs.
Est-ce être peu humble que de se poser cette question?
Quant à l'autobiographie, je ne vois toujours pas le rapport avec le personnage de roman.
Mon ton n'est pas péremptoire, je me pose vraiment la question Philippus.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- SiggyHabitué du forum
A mon avis, il faudrait partir sur un thème et faire l'étude des personnages de roman qui illustrent ce thème. Par exemple la folie (à développer bien sûr).
- Employé oxymoriqueNiveau 7
Un GT sur l'antihéros ? Avec Céline en effet, Camus, Kafka (?), et pourquoi pas un des personnages des Rougon Macquart ou bien Germinie des Goncourt, pour montrer que ça vient de plus loin que le seul XXe siècle.
Il y aurait peut-être même moyen de mettre du Houellebecq avec le héros, dont j'ai oublié le nom, de La Carte et le territoire (même si je ne sais pas si c'est très conventionnel...)
Il y aurait peut-être même moyen de mettre du Houellebecq avec le héros, dont j'ai oublié le nom, de La Carte et le territoire (même si je ne sais pas si c'est très conventionnel...)
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Cymbale en chef au concert des immobiles.
« Il faudra résister à la dissolution programmée de l’enseignement, de la recherche scientifique, des classiques et des biens culturels. Car saboter la culture et l’instruction, c’est saboter le futur de l’humanité. Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de lire une phrase simple, mais pleine de sens, qui était inscrite sur un panneau signalétique dans une bibliothèque de manuscrits au milieu d’une oasis perdue du Sahara ; « La connaissance est une richesse qu’on peut donner sans s’appauvrir. » Seul le savoir peut perturber la logique dominante du profit en étant partagé sans appauvrir, et même, bien au contraire, en enrichissant à la fois celui qui le transmet et celui qui le reçoit.»
L’Utilité de l’Inutile. Manifeste, Nuccio Ordine, éditions des Belles-Lettres.
- chloe2504Niveau 5
En 1ère j'aime bien faire un GT sur l'évolution du personnage féminin dans le roman (en lien bien évidemment avec l'émancipation de la femme dans l'Histoire), ça permet un peu de former aussi leur esprit citoyen. Ou alors ce qui les intéresse aussi (et moi aussi cela dit), c'est d'étudier la figure du séducteur dans le roman. Et cette année pour des STMG, je me lance dans la représentation de l'adolescent. On verra bien ce que ça donne.
- InvitéInvité
Perso, quand j'étudie cet objet d'étude, j'étudie d'abord une œuvre intégrale, puis un groupement de textes en rapport avec le roman étudié comme outil de comparaison.
Genre: un roman fantastique et un GT sur le thème du personnage de roman légendaire ou fantastique.
Si tu étudies en OI un roman d'apprentissage, tu peux, par exemple faire ton GT sur les personnages des romans d'apprentissage, dans une situation donnée et comparer leurs réactions, cheminement etc.
Genre: un roman fantastique et un GT sur le thème du personnage de roman légendaire ou fantastique.
Si tu étudies en OI un roman d'apprentissage, tu peux, par exemple faire ton GT sur les personnages des romans d'apprentissage, dans une situation donnée et comparer leurs réactions, cheminement etc.
- Philippus magisterNiveau 7
OK, je pense en effet que mon roman d'initiation n'était pas une bonne idée. Je vais réfléchir à une autre piste.
merci à tous,
PF
merci à tous,
PF
- ysabelDevin
tu peux faire un GT de textes issus du même roman pour montrer l'évolution du personnage.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- FabienneNiveau 9
Je viens de terminer ma séquence sur l'évolution du personnage de roman, avec la problématique suivante: Le personnage de roman, reflet du monde ?
"Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route" – Stendhal, Le Rouge et le Noir.
Le roman est-il un miroir du monde ?
La citation de Stendhal est-elle juste ? Peut-on dire que le roman et son personnage sont le reflet de l’époque au cours de laquelle il sont créés, de ses valeurs et de ses préoccupations?
Quels modèles humains proposent les romans? Quelles valeurs définissent-ils? De quelles critiques sont-ils porteurs?
Comment a évolué le personnage de roman au cours des siècles ? Quel parcours du héros à l’antihéros?
J'ai suivi le fil suivant:
- Je suis partie du combat d'Hector et Achille dans L'Iliade, et d'un combat de Lancelot chez Chrétien de Troie, pour définir la notion même de héros.
- LA N°1 - La Princesse de Clèves (l'arrivée de la Princesse à la cour) --> Le héros de l'idéal classique: "l'honnête homme" ou plutôt "l'honnête femme".
- En contrepoint, je vais travailler sur deux extraits de Don Quichotte pour évoquer le héros parodique.
- LA N°2 - Le Rouge et le Noir - Le discours de Julien Sorel pendant son procès --> Le héros représentant les aspirations à s'élever des romans du XIXème.
- LA N°3 - L'Étranger de Camus - Le passage où Meursault se retrouve dans la chambre mortuaire de sa mère --> Le héros déshumanisé de l'absurde.
- En parallèle, un extrait de La Modification de Butor et le texte de Robbe-Grillet sur le personnage de roman, cette "momie" --> La disparition du héros.
- LA N°4 - La Condition humaine de Malraux - Le don du cachet de cyanure de Katow - Le héros qui choisit l'engagement et la fraternité contre le non-sens de l'existence.
- Etude du tableau La Reproduction interdite de Magritte sur la notion d'art qui n'est pas au service de la copie du réel.
J'ai volontairement laissé de côté le XVIIIème et le XXIème siècle, puisque je vais étudier ensuite Manon Lescaut dans l'une de mes classes, et Eldorado de Laurent Gaudé dans l'autre.
"Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. Tantôt il reflète à vos yeux l’azur des cieux, tantôt la fange des bourbiers de la route" – Stendhal, Le Rouge et le Noir.
Le roman est-il un miroir du monde ?
La citation de Stendhal est-elle juste ? Peut-on dire que le roman et son personnage sont le reflet de l’époque au cours de laquelle il sont créés, de ses valeurs et de ses préoccupations?
Quels modèles humains proposent les romans? Quelles valeurs définissent-ils? De quelles critiques sont-ils porteurs?
Comment a évolué le personnage de roman au cours des siècles ? Quel parcours du héros à l’antihéros?
J'ai suivi le fil suivant:
- Je suis partie du combat d'Hector et Achille dans L'Iliade, et d'un combat de Lancelot chez Chrétien de Troie, pour définir la notion même de héros.
- LA N°1 - La Princesse de Clèves (l'arrivée de la Princesse à la cour) --> Le héros de l'idéal classique: "l'honnête homme" ou plutôt "l'honnête femme".
- En contrepoint, je vais travailler sur deux extraits de Don Quichotte pour évoquer le héros parodique.
- LA N°2 - Le Rouge et le Noir - Le discours de Julien Sorel pendant son procès --> Le héros représentant les aspirations à s'élever des romans du XIXème.
- LA N°3 - L'Étranger de Camus - Le passage où Meursault se retrouve dans la chambre mortuaire de sa mère --> Le héros déshumanisé de l'absurde.
- En parallèle, un extrait de La Modification de Butor et le texte de Robbe-Grillet sur le personnage de roman, cette "momie" --> La disparition du héros.
- LA N°4 - La Condition humaine de Malraux - Le don du cachet de cyanure de Katow - Le héros qui choisit l'engagement et la fraternité contre le non-sens de l'existence.
- Etude du tableau La Reproduction interdite de Magritte sur la notion d'art qui n'est pas au service de la copie du réel.
J'ai volontairement laissé de côté le XVIIIème et le XXIème siècle, puisque je vais étudier ensuite Manon Lescaut dans l'une de mes classes, et Eldorado de Laurent Gaudé dans l'autre.
- NouNiveau 5
Un groupement de textes sur le personnage de roman et exclusion, peut-être intéressant :
- Charles dans Madame Bovary
- Julien Sorel dans Le rouge et le noir
- Feu de Bois dans Des hommes de Laurent Mauvignier (plus contemporain)
etc.
- Charles dans Madame Bovary
- Julien Sorel dans Le rouge et le noir
- Feu de Bois dans Des hommes de Laurent Mauvignier (plus contemporain)
etc.
- Bobby-CowenFidèle du forum
Fabienne, c'est très ambitieux !
- FabienneNiveau 9
Quand je vois la séquence sur le papier, ça ne l'est pas tant que ça.Bobby-Cowen a écrit:Fabienne, c'est très ambitieux !
J'ajoute à ça un gros travail de synthèse sur le corpus et la problématique, en classe.
Et finalement, tout revient à dire que le héros est passé du "demi-dieu" à l'idée de personnage de roman, plus humain, et plus complexe.
- lilichengEsprit éclairé
J'aime beaucoup, belle séquence.
- yranohHabitué du forum
Cette année, je ne pourrai pas faire ainsi, mais je me dis qu'une autre année, je ferai lire, dans l'année, Don Quichotte en abrégé, du Rabelais, La Princesse de Clèves, Les voyages de Gulliver (au moins voyage à Lilliput), peut être Jacques le Fataliste, René. Je garderai peut-être une heure ou deux pour travailler sur chacun des ces romans.
Puis, un chapitre , vers la fin de l'année, sur un roman du XIXe.
Quelqu'un fait quelque chose d'approchant ?
Puis, un chapitre , vers la fin de l'année, sur un roman du XIXe.
Quelqu'un fait quelque chose d'approchant ?
- User5899Demi-dieu
Vous êtes sûr pour votre citation ? Il serait très étonnant que le doute permît, pour Montaigne, le sommeil et qu'il en fît un avantage...Philippus magister a écrit:Merci à Orlanda qui me semble avoir les idées bien arrêtées. Mais attention, la remise en questions de nos certitudes nous guète sournoisement et à chaque instant, dans ce métier. Je conseille donc, mes chers collègues, d'user avec modération de ces certitudes car, comme dit Montaigne, "quel doux et mol oreiller que le doute".
Philippe, dit l'Humble
Et sinon, j'allais vous proposer quelques petites choses, mais bon, les leçons de morale opposées à un fait, je dois dire que ça m'incite à n'en rien faire.
- clo74Niveau 9
Montaigne, Essais, Livre III, chap.XIII, : «O que c'est un doux et mol chevet, et sain, que l'ignorance et l'incuriosité, à reposer une teste bien faite»
Je suis une fille curieuse, je suis allée vérifier : bravo, Cripure
Je suis une fille curieuse, je suis allée vérifier : bravo, Cripure
- Philippus magisterNiveau 7
Bonjour,
merci à toi clo74, tu mets fin à 35 ans d'erreur sur cette citation. Je me souviens qu'elle nous avait été donnée par notre prof de 1ere, agrégée de lettres classiques.... Un mot à Cripure, et je retourne à mon travail. Je perçois les limites du forum, et de l'écrit. Je répondais, avec un peu d'ironie, à Orlanda pour lui dire de mettre les formes, sans plus. Il est toujours déplaisant de s'entendre dire que ce qu'on fait ne convient pas du tout, mais nous voir permettrait de nous le dire en comprenant mieux nos intentions réciproques.
Voilà, bonne journée
Philippe
merci à toi clo74, tu mets fin à 35 ans d'erreur sur cette citation. Je me souviens qu'elle nous avait été donnée par notre prof de 1ere, agrégée de lettres classiques.... Un mot à Cripure, et je retourne à mon travail. Je perçois les limites du forum, et de l'écrit. Je répondais, avec un peu d'ironie, à Orlanda pour lui dire de mettre les formes, sans plus. Il est toujours déplaisant de s'entendre dire que ce qu'on fait ne convient pas du tout, mais nous voir permettrait de nous le dire en comprenant mieux nos intentions réciproques.
Voilà, bonne journée
Philippe
- FabienneNiveau 9
Je suis bien d'accord avec toi Philippe. Quand on pose une question sur le forum, c'est effectivement pour obtenir des pistes, des conseils, des critiques constructives.
J'ai parfois l'impression que certains confondent la relation entre collègues - qu'on est supposés avoir ici - avec une relation de prof méprisant à élève débile.
La critique constructive oui, le pugilat, je n'en vois pas l'intérêt. Dire qu'on n'est pas d'accord, ou qu'on apprécie pas tel ou tel projet, je pense que ça peut se faire avec les formes.
J'ai lu ces dernières semaines des messages qui m'ont poussée à la réflexion. Tous les sujets étaient bons pour que certains déversent un flot de poncifs et de certitudes, avec force de présents de vérité générale. "C'est comme ça qu'on doit faire", "tu ne dois pas faire ça"
Petit florilège:
- "Evitez les fiches ! Exercez l'observation, la mise en relation, ne vous enfermez pas dans une démarche à suivre ! Ca ne marche pas !" (pourquoi l'impératif et les points d'exclamation? Expression du conseil ou de l'ordre?)
- "Comme mes camarades : trop de contemporains ! et le GT sur le roman : diachronique, rien de tel pour que les élèves confondent tous les siècles... "
- "Je pense qu'un GT sur le roman d'apprentissage n'aurait aucun sens. Je pense que tu verras aisément pourquoi!" (Ben non, moi je ne vois pas pourquoi. Je dois être complètement neuneu, en tout cas c'est ce que je déduis de ce commentaire).
- "Encore des élèves puis des candidats qui vont ânonner du weblettres... Ces topics me désespèrent." (Cripure, me méprends-je ou le sous-titre de cette phrase est: "Mes collègues ici présents sont des crétins finis qui produisent des générations de crétins finis, dont je me désolidarise car je suis bien au-dessus de tout ça?")
- "J'adore ta naïveté ! Tu arrives au lycée avec plein d'illusions ! " (Il n'y a que moi qui vois dans une telle phrase l'expression d'un mépris grandiose et d'une suffisance incroyable?)
Je pourrais continuer à citer des messages comme ça pendant des heures. je vais terminer en faisant ma vieille idéaliste: lorsque j'ai créé ce forum il y a de cela 15 ans, c'était justement pour qu'il existe un espace où poser des questions naïves et recevoir des remarques constructives et bienveillantes. Je suis revenue depuis un mois, et je dois bien dire que je suis dépitée de voir l'esprit qui s'y est installé.
Encore heureux pour moi que je sois une vieille prof maintenant, et que j'arrive à faire le tri entre ce que je dois accepter et ce que je dois laisser de côté, l'expérience aidant. Mais je n'ose imaginer la perplexité dans laquelle certains jeunes collègues doivent se trouver en lisant des critiques ainsi formulées sur leurs idées.
J'ai parfois l'impression que certains confondent la relation entre collègues - qu'on est supposés avoir ici - avec une relation de prof méprisant à élève débile.
La critique constructive oui, le pugilat, je n'en vois pas l'intérêt. Dire qu'on n'est pas d'accord, ou qu'on apprécie pas tel ou tel projet, je pense que ça peut se faire avec les formes.
J'ai lu ces dernières semaines des messages qui m'ont poussée à la réflexion. Tous les sujets étaient bons pour que certains déversent un flot de poncifs et de certitudes, avec force de présents de vérité générale. "C'est comme ça qu'on doit faire", "tu ne dois pas faire ça"
Petit florilège:
- "Evitez les fiches ! Exercez l'observation, la mise en relation, ne vous enfermez pas dans une démarche à suivre ! Ca ne marche pas !" (pourquoi l'impératif et les points d'exclamation? Expression du conseil ou de l'ordre?)
- "Comme mes camarades : trop de contemporains ! et le GT sur le roman : diachronique, rien de tel pour que les élèves confondent tous les siècles... "
- "Je pense qu'un GT sur le roman d'apprentissage n'aurait aucun sens. Je pense que tu verras aisément pourquoi!" (Ben non, moi je ne vois pas pourquoi. Je dois être complètement neuneu, en tout cas c'est ce que je déduis de ce commentaire).
- "Encore des élèves puis des candidats qui vont ânonner du weblettres... Ces topics me désespèrent." (Cripure, me méprends-je ou le sous-titre de cette phrase est: "Mes collègues ici présents sont des crétins finis qui produisent des générations de crétins finis, dont je me désolidarise car je suis bien au-dessus de tout ça?")
- "J'adore ta naïveté ! Tu arrives au lycée avec plein d'illusions ! " (Il n'y a que moi qui vois dans une telle phrase l'expression d'un mépris grandiose et d'une suffisance incroyable?)
Je pourrais continuer à citer des messages comme ça pendant des heures. je vais terminer en faisant ma vieille idéaliste: lorsque j'ai créé ce forum il y a de cela 15 ans, c'était justement pour qu'il existe un espace où poser des questions naïves et recevoir des remarques constructives et bienveillantes. Je suis revenue depuis un mois, et je dois bien dire que je suis dépitée de voir l'esprit qui s'y est installé.
Encore heureux pour moi que je sois une vieille prof maintenant, et que j'arrive à faire le tri entre ce que je dois accepter et ce que je dois laisser de côté, l'expérience aidant. Mais je n'ose imaginer la perplexité dans laquelle certains jeunes collègues doivent se trouver en lisant des critiques ainsi formulées sur leurs idées.
- User5899Demi-dieu
Vous vous trompez. Par bonheur, au fond, beaucoup de nos élèves demeurent imperméables à ce que nous leur enseignons.Fabienne a écrit:J'ai lu ces dernières semaines des messages qui m'ont poussée à la réflexion. Tous les sujets étaient bons pour que certains déversent un flot de poncifs et de certitudes, avec force de présents de vérité générale. "C'est comme ça qu'on doit faire", "tu ne dois pas faire ça"
Petit florilège : [...]
- "Encore des élèves puis des candidats qui vont ânonner du weblettres... Ces topics me désespèrent." (Cripure, me méprends-je ou le sous-titre de cette phrase est: "Mes collègues ici présents sont des crétins finis qui produisent des générations de crétins finis, dont je me désolidarise car je suis bien au-dessus de tout ça?")
NB Par bonheur, tous les collègues ayant un texte à faire lire ne courent pas sur le champ se procurer chez Mme
Quant à Philippus Magister, outre le fait que la citation vieille dans son esprit depuis 35 ans se repère au premier coup d’œil comme fausse à cause de sa contradiction avec ce qu'il semble qu'on veuille lui faire dire, je dois dire que j'ai été assez blessé, non pour moi mais pour Orlanda, qui, au fond, n'avait fait que faire remarquer que le personnage de roman n'a rien à voir avec la personne-personnage d'une autobiographie. C'est un fait. Certes, les cloisons étanches peuvent prendre l'eau, mais c'est alors le phénomène qu'il devient intéressant de présenter. Orlanda ne méritait pas cette leçon de morale, que Fabienne, pour le coup, eût pu avoir l'honnêteté d'inscrire dans son Grand Relevé de la Morguitude.
- FabienneNiveau 9
Cripure: j'apprécie le fond de vos commentaires, car ils sont plein de culture. Mais je me rallie aux collègues qui peuvent se sentir blessés par vos formulations.
Est-ce votre intention, ou s'agit-il d'un simple manque d'empathie?
Est-ce votre intention, ou s'agit-il d'un simple manque d'empathie?
- User5899Demi-dieu
Ils peuvent se sentir raillés, mais est-ce sans raison ? Pour ma part, je me sens insulté quand, enseignant, je suis mis sur le même plan que des gens qui, au lieu de prendre le temps de regarder un texte, l'observer, se préoccupent de chercher un document formalisé (et formaliste) sur une liste de diffusion médiocre (je la fréquente en observateur), document qui enferme ma, notre discipline dans un discours sclérosé et répétitif. Pensent-ils que les fiches Weblettres, Profil d'une oeuvre, Balises etc., ne sont pas repérables ?Fabienne a écrit:Cripure: j'apprécie le fond de vos commentaires, car ils sont plein de culture. Mais je me rallie aux collègues qui peuvent se sentir blessés par vos formulations.
Est-ce votre intention, ou s'agit-il d'un simple manque d'empathie?
Pour une contribution à ma psychanalyse, beaucoup de mes messages sur Néo (que je vous remercie d'avoir créé) sont pleins d'empathie pour des collègues dans des situations très diverses.
En voilà assez sur moi.
- FabienneNiveau 9
Très bien. Pourquoi venir exprimer cet état de fait sur des posts qui n'ont rien à voir? Pourquoi manquer à ce point de stoïcisme?
Je prends de simples exemples: par deux fois ces dernières semaines, des questions ont été posées, et vous n'êtes intervenu que pour reprendre une citation mal recopiée. Pourquoi? Est-ce au nom de la justice littéraire? Ou est-ce un petit plaisir sadique?
Je prends de simples exemples: par deux fois ces dernières semaines, des questions ont été posées, et vous n'êtes intervenu que pour reprendre une citation mal recopiée. Pourquoi? Est-ce au nom de la justice littéraire? Ou est-ce un petit plaisir sadique?
- inviteeMNiveau 8
Merci pour ton message, Fabienne. Je poste de moins en moins par ici et ne lis même plus toutes les discussions tant j'y sens de mépris.
Jeune enseignante (T2 à la rentrée seulement), je venais y trouver la possibilité d'échanger pour faire progresser ma pratique. Je ne la vois plus beaucoup même si je n'ai pas encore été la cible de ces railleries. C'est dommage.
Jeune enseignante (T2 à la rentrée seulement), je venais y trouver la possibilité d'échanger pour faire progresser ma pratique. Je ne la vois plus beaucoup même si je n'ai pas encore été la cible de ces railleries. C'est dommage.
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