- DimkaVénérable
OK, merci !DesolationRow a écrit:Tu as plein de sites qui font la comparaison pour toi
Skyscanner, oogolo, par exemple, fonctionnent pas mal.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Elaïna a écrit:
Allez, spéciale dédicace pour Marcel K.
Deux fois dans la journée c'est rude
(Faustine a réussi à me manipuler pour faire sa sieste à la maison au lieu de l'école, me faisant des yeux de biche et disant qu'elle avait "besoin de son papa" Quand elle s'est levée, rebelote et elle a eu le droit d'écouter cette chanson).
Mais bon, c'est si adapté à ta situation que je ne t'en veux même pas.
- Marie LaetitiaBon génie
j'ai obtenu la mise en ligne (presque) express d'un manuscrit contenant un acte que je voulais absolument consulter en dépit de l'état très dégradé du registre Aujourd'hui j'aime les bibliothécaires de la BnF! Je viens de le consulter, ce document n'est pas tout à fait aussi fabuleux que je l'imaginais mais il vaut quand même sacrément son pesant de cacahuètes! Yeeepi!
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Alors moi j'ai passé la journée à Richelieu (j'écris de la Gare de l'Est, j'ai demandé une place sans internet pour éviter les distractions) et je ne partage ton enthousiasme... Mais entre eux et moi, c'est une longue histoire... J'ai été pourri gâté dans d'autres bibliothèques sans doute.
- DimkaVénérable
J’ai pas eu de réponse de ma directrice de thèse, sur le texte de la communication que je lui ai envoyé. Du coup, je stresse à mort : a-t-elle simplement zappé ce que je lui ai envoyé, ou est-elle mécontente de la nullité du machin ? D’un autre côté, c’est la première fois que je fais une communication, je suis en première année de thèse donc je n’ai pas encore beaucoup de matière… J’espère qu’elle n’est pas en train de me laisser aller me planter sur place.
Purée, j’en ai marre. J’aimerais juste bosser dans un milieu où les relations entre êtres humains soient normales : claires et compréhensibles. J’en ai marre, marre de devoir en permanence deviner ou interpréter les attentes, les silences, les sous-entendus, marre de stresser à chaque fois que je reçois un mail (ou n’en reçois pas), marre d’avoir l’impression de me balader dans un monde dont les enjeux sont toujours implicites, marre d’arrondir les angles sur des trucs que je pige à peine et marre de me demander en permanence quel scud, voire quelle bombe atomique, je vais me prendre dans la gueule sans ultimatum.
Entre l’éducation nationale et le monde de la recherche… le monde des intellos, ça ne fait pas rêver.
Vivement dans deux ans, que je boucle ce truc et que j’aille voir ailleurs si j’y suis… -___-’
Purée, j’en ai marre. J’aimerais juste bosser dans un milieu où les relations entre êtres humains soient normales : claires et compréhensibles. J’en ai marre, marre de devoir en permanence deviner ou interpréter les attentes, les silences, les sous-entendus, marre de stresser à chaque fois que je reçois un mail (ou n’en reçois pas), marre d’avoir l’impression de me balader dans un monde dont les enjeux sont toujours implicites, marre d’arrondir les angles sur des trucs que je pige à peine et marre de me demander en permanence quel scud, voire quelle bombe atomique, je vais me prendre dans la gueule sans ultimatum.
Entre l’éducation nationale et le monde de la recherche… le monde des intellos, ça ne fait pas rêver.
Vivement dans deux ans, que je boucle ce truc et que j’aille voir ailleurs si j’y suis… -___-’
_________________
- Spoiler:
- User17706Bon génie
Ah oui, ça c'est très pénible, en effet. Comparée à la vie universitaire, une table de poker passerait pour un confessionnal.
- CondorcetOracle
Quel dommage que cette habileté retorse ne se retrouve pas dans la défense des intérêts universitaires !
- DimkaVénérable
Mais ce qui me saoule, c’est que j’aime la recherche. En master, j’avais un directeur super cool, qui me foutait la paix, et ça s’est super bien passé. J’étais content d’entrer en thèse (et je suis content d’y être), mais mes relations avec les gens me fatiguent, et j’en suis parfois à me demander si je vais réussir à la finir sans clash avec ma prof, ça me démotive et je ne fiche presque plus rien…
_________________
- Spoiler:
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Le choix du directeur de thèse est déterminant, il faut quelqu'un qui soit à la fois solide scientifiquement et accessible humainement.
Bon courage Dimka. Tu aimes la recherche, ça t'aidera à laisser de côté bien des mauvais côtés.
Bon courage Dimka. Tu aimes la recherche, ça t'aidera à laisser de côté bien des mauvais côtés.
- Marie LaetitiaBon génie
Marcel Khrouchtchev a écrit:Alors moi j'ai passé la journée à Richelieu (j'écris de la Gare de l'Est, j'ai demandé une place sans internet pour éviter les distractions) et je ne partage ton enthousiasme... Mais entre eux et moi, c'est une longue histoire... J'ai été pourri gâté dans d'autres bibliothèques sans doute.
Ah non mais il y en a des qui m'ont déjà mis en furie, là-bas! La numérisation de ce document, c'est l'histoire d'une longue lutte... Tu sais bien que le lecteur idéal est celui qui ne demande la consultation d'aucune archive. Trop fragile. Bah oui, on ne sait pas y faire, tous autant que nous sommes. Ça m'avait fait écrire des billets très très agacés il y a quelques années (quand j'avais un blog ou le temps de l'entretenir )
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Dimka a écrit:J’ai pas eu de réponse de ma directrice de thèse, sur le texte de la communication que je lui ai envoyé. Du coup, je stresse à mort : a-t-elle simplement zappé ce que je lui ai envoyé, ou est-elle mécontente de la nullité du machin ? D’un autre côté, c’est la première fois que je fais une communication, je suis en première année de thèse donc je n’ai pas encore beaucoup de matière… J’espère qu’elle n’est pas en train de me laisser aller me planter sur place.
Purée, j’en ai marre. J’aimerais juste bosser dans un milieu où les relations entre êtres humains soient normales : claires et compréhensibles. J’en ai marre, marre de devoir en permanence deviner ou interpréter les attentes, les silences, les sous-entendus, marre de stresser à chaque fois que je reçois un mail (ou n’en reçois pas), marre d’avoir l’impression de me balader dans un monde dont les enjeux sont toujours implicites, marre d’arrondir les angles sur des trucs que je pige à peine et marre de me demander en permanence quel scud, voire quelle bombe atomique, je vais me prendre dans la gueule sans ultimatum.
Entre l’éducation nationale et le monde de la recherche… le monde des intellos, ça ne fait pas rêver.
Vivement dans deux ans, que je boucle ce truc et que j’aille voir ailleurs si j’y suis… -___-’
C'est fou comme tout ce que tu dis me parle :|
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Oh ça, ça ne veut rien dire. Le mien a été très vindicatif sur ce sujet (d'après ce que j'ai su).Condorcet a écrit:Quel dommage que cette habileté retorse ne se retrouve pas dans la défense des intérêts universitaires !
Marcel Khrouchtchev a écrit:Le choix du directeur de thèse est déterminant, il faut quelqu'un qui soit à la fois solide scientifiquement et accessible humainement.
Bon courage Dimka. Tu aimes la recherche, ça t'aidera à laisser de côté bien des mauvais côtés.
Le problème, c'est que le directeur de thèse est mutant. Tout dépend des années, du contexte, de son ascension.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ErgoDevin
Dimka :
Dans le doute, penses-tu qu'il soit envisageable que tu la relances ? C'est dans combien de temps, cette communication ?
Dans le doute, penses-tu qu'il soit envisageable que tu la relances ? C'est dans combien de temps, cette communication ?
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- JennyMédiateur
DesolationRow a écrit:Tu as plein de sites qui font la comparaison pour toi
Skyscanner, oogolo, par exemple, fonctionnent pas mal.
+1
Dimka : les prix bougent aussi dans la journée. Tente tard le soir, tôt le matin
Marcel : comment résister ?
- DesolationRowEmpereur
Le fait est que le monde universitaire est extrêmement déplaisant. Et on a d'autant plus de mal à le supporter que, naïvement, on espérerait que des enseignants soient plus humains, et des chercheurs plus désintéressés, que la moyenne.
- Pierre-HenriHabitué du forum
DesolationRow a écrit:Le fait est que le monde universitaire est extrêmement déplaisant. Et on a d'autant plus de mal à le supporter que, naïvement, on espérerait que des enseignants soient plus humains, et des chercheurs plus désintéressés, que la moyenne.
Alors que j'avais des chances honnêtes de devenir universitaire, au temps jadis, j'ai préféré sauter du train, en partie à cause de cette atmosphère étouffante, de cette impression d'évoluer dans un labyrinthe de coton où rien n'est jamais vraiment dit. Je dirais que les universitaires ont honte d'eux-mêmes, honte de ce qu'ils sont devenus, honte de la dégradation fantastique de leurs conditions de travail, honte du niveau des étudiants, honte de l'inutilité de nombreux travaux de recherche, que personne ne lit, mais qu'on "produit" (ce mot hideux est révélateur) uniquement pour alimenter l'insatiable machine bibliométrique.
Cependant, je me ferai l'avocat du diable : le problème est réciproque. Il est devenu impossible de dire quoi que ce soit de critique aux étudiants sans provoquer des crises de larmes ou de colère. J'ai suivi des conférences d'étudiants engagés dans un cursus recherche qui faisaient clairement sentir les lacunes des impétrants. Que dire ? "C'est trop faible", "vous avez commis une ribambelle d'erreurs grossières", "votre approche n'a rien d'original", "votre langue est fautive et limitée", "les recrutements sont d'un trop haut niveau dans votre discipline, vous n'avez aucune chance" ?
Les universitaires qui diraient des choses pareilles passeraient pour des monstres, des salauds, des ordures élitistes crispées sur leurs privilèges de caste, qui sacquent exprès certains étudiants pour promouvoir les pistonnés... Par conséquent, ils en viennent à tout envelopper dans la ouate pour éviter les problèmes.
- SphinxProphète
Dimka Lui as-tu explicitement demandé si ce que tu as écrit était bien ? Parce qu'à moins qu'elle soit complètement barge, si elle ne répond pas, c'est soit que c'est bon et qu'elle n'a pas eu/pris le temps de répondre, soit qu'elle n'a pas encore lu (submergée de 6e années qui doivent soutenir à la rentrée et lui filent d'énormes pavés à relire ? Je vais encore donner 150 pages à mon directeur dans 15 jours...) Dans tous les cas, ne stresse pas : il n'y a pas mort d'homme, surtout si c'est un séminaire doctoral, tu ne seras pas tout seul dans ton cas. Et il n'y a aucune raison que tu aies écrit d'énormes c***eries. Même si ce n'est pas très bon, tout le monde saura que tu es en première année et te regardera avec indulgence, c'est pareil pour tout le monde.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- DimkaVénérable
Merci pour vos réponses ! (ça fait du bien de râler…)
Je vais essayer de faire le dossier pour le comité de suivi de thèse (youpi, encore de la paperasse !), ça fera un bon prétexte pour envoyer un email, et glisser un mot quant à cette foutue communication.
Bon, si ça se trouve, je stresse effectivement pour pas grand chose, et peut-être que parfois elle a une façon un peu sèche de constater des choses − notamment par mail − et que je sur-interprète beaucoup.
Peut-être que j’extrapole complètement (on n’avait qu’à me filer le manuel… ), mais j’ai l’impression que les profs sont un peu en concurrence, au niveau des doctorants. Du coup, ça met une pression supplémentaire : si on se plante, ce n’est pas seulement pour sa pomme, mais il semble que le directeur considère que c’est aussi un échec, une déception (une honte ?) pour lui. Ma prof avait dit à un de ses collègues (devant moi…) : « mais comment un directeur peut-il laisser son doctorant publier cela ? ». Je comprends que le directeur surveille son doctorant, mais du coup, ça me met mal à l’aise de me dire que je n’ai pas le monopole pour assumer mes conneries.
Parallèlement, j’ai entendu des profs se plaindre qu’ils ne pouvaient rien dire à une soutenance parce que le directeur l’aurait mal pris : c’est un effet pervers comme les étudiants à qui on ne peut plus rien dire.
…
Je voudrais me réfugier sous la couette avec mon doudou, et que quand j’en sorte, on soit à la fin de la semaine prochaine, que tout cela soit passé !
Ce n’est pas non plus catastrophique : elle est un peu raide, je suis un peu boulet. Humainement, au début, ça allait, j’ai commis quelques maladresses (je n’ai pas deviné certaines de ses attentes ou de ses principes) : ce n’est pas dramatique, mais ça me met assez mal à l’aise, et ce stress me fatigue. Et puis de toute façon, il me faut du temps pour être à l’aise avec quelqu’un, du temps pour voir sa façon de réagir, d’approuver, de désapprouver : quand on choisit un directeur de thèse, on n’a pas ce temps.Marcel Khrouchtchev a écrit:Le choix du directeur de thèse est déterminant, il faut quelqu'un qui soit à la fois solide scientifiquement et accessible humainement.
Bon courage Dimka. Tu aimes la recherche, ça t'aidera à laisser de côté bien des mauvais côtés.
C’est la semaine prochaine… Il fallait envoyer le texte lundi (ce que j’ai fait), et c’est vrai que je ne l’ai transmis à ma prof que le vendredi précédent alors que je lui avais dit que je le ferais plus tôt (j’ai mis plus de temps que prévu…). Mais j’aurais aimé au moins un petit commentaire, pas forcément une lecture détaillée en deux jours, mais savoir si ça allait dans la bonne direction ou si ça tape complètement à côté de la plaque. Il faut dire que j’ai moyennement le courage de la relancer, vu qu’envoyer un mail, c’est prendre le risque d’une réponse désagréable…Ergo a écrit:Dimka :
Dans le doute, penses-tu qu'il soit envisageable que tu la relances ? C'est dans combien de temps, cette communication ?
Je vais essayer de faire le dossier pour le comité de suivi de thèse (youpi, encore de la paperasse !), ça fera un bon prétexte pour envoyer un email, et glisser un mot quant à cette foutue communication.
Oui. Je lui ai même dit que je n’étais pas sûr que ça réponde aux attentes… enfin, vu le mail, si c’est nul, je lui laisse largement l’ouverture pour qu’elle le confirme et pour qu’elle sente que je suis prêt à l’entendre.Sphinx a écrit:Dimka Lui as-tu explicitement demandé si ce que tu as écrit était bien ?
Bon, si ça se trouve, je stresse effectivement pour pas grand chose, et peut-être que parfois elle a une façon un peu sèche de constater des choses − notamment par mail − et que je sur-interprète beaucoup.
Je n’ai pas assez d’expérience, ni assez d’échanges avec les autres doctorants, pour confirmer ou infirmer, mais en ce qui me concerne, je crois que ça ne me poserait aucun problème qu’on me fasse des remarques négatives, surtout maintenant vu que je suis en première année et qu’il est encore temps de rectifier le tir. Si elle me disait que c’est bien, je serais rassuré, si elle me disait que c’est nul, ça me mettrait du défi parce que j’aurais envie de lui prouver que ce n’est pas définitif.Pierre-Henri a écrit:Cependant, je me ferai l'avocat du diable : le problème est réciproque. Il est devenu impossible de dire quoi que ce soit de critique aux étudiants sans provoquer des crises de larmes ou de colère.
Peut-être que j’extrapole complètement (on n’avait qu’à me filer le manuel… ), mais j’ai l’impression que les profs sont un peu en concurrence, au niveau des doctorants. Du coup, ça met une pression supplémentaire : si on se plante, ce n’est pas seulement pour sa pomme, mais il semble que le directeur considère que c’est aussi un échec, une déception (une honte ?) pour lui. Ma prof avait dit à un de ses collègues (devant moi…) : « mais comment un directeur peut-il laisser son doctorant publier cela ? ». Je comprends que le directeur surveille son doctorant, mais du coup, ça me met mal à l’aise de me dire que je n’ai pas le monopole pour assumer mes conneries.
Parallèlement, j’ai entendu des profs se plaindre qu’ils ne pouvaient rien dire à une soutenance parce que le directeur l’aurait mal pris : c’est un effet pervers comme les étudiants à qui on ne peut plus rien dire.
…
Je voudrais me réfugier sous la couette avec mon doudou, et que quand j’en sorte, on soit à la fin de la semaine prochaine, que tout cela soit passé !
_________________
- Spoiler:
- Pierre-HenriHabitué du forum
J'ai soutenu en 2005, mes informations sont périmées. Je crois quand même que tout le monde est sur les nerfs à l'université, tellement les choses vont mal. On essaie d'éviter les conflits, de peur de mettre à bas le peu qui reste debout dans le château de cartes. Cela explique sans doute cette ambiance sourde, qui est si pesante.
Pour le choix du directeur de recherche, il faut aller vers celui ou celle avec qui on s'entend le mieux. C'est préférable aux choix basés sur la notoriété. N'attendez pas non plus trop de votre directrice. Le rapport entre un thésard et son directeur reste assez distant. Il faut montrer qu'on est capable de travailler seul, de gérer les difficultés soi-même, sans attendre un conseil de chaque instant.
Enfin, en cas de perte de contact, ne croyez pas que c'est lié à vous. Les universitaires sont débordés, épuisés, écrasés de bureaucratie, ils courent sans arrêt, et les choses leur échappent souvent malgré eux.
Pour le choix du directeur de recherche, il faut aller vers celui ou celle avec qui on s'entend le mieux. C'est préférable aux choix basés sur la notoriété. N'attendez pas non plus trop de votre directrice. Le rapport entre un thésard et son directeur reste assez distant. Il faut montrer qu'on est capable de travailler seul, de gérer les difficultés soi-même, sans attendre un conseil de chaque instant.
Enfin, en cas de perte de contact, ne croyez pas que c'est lié à vous. Les universitaires sont débordés, épuisés, écrasés de bureaucratie, ils courent sans arrêt, et les choses leur échappent souvent malgré eux.
- DimkaVénérable
D’un autre côté, la dernière fois que je lui ai mentionné avoir envoyé un mail (à la secrétaire de mon labo, hein…), elle m’a limite reproché de ne pas lui avoir posé la question à elle, avant. Ce n’était pas un drame, mais un reproche en passant (ou écrit d’un façon qui laissait penser à un reproche… peut-être que pour elle, c’était une simple remarque).Pierre-Henri a écrit:sans attendre un conseil de chaque instant
C’est plus cela qui me fatigue, et qui m’amène à tout interpréter (« peut-être qu’elle ne me répond pas parce qu’elle est mécontente »), au lieu de simplement me dire qu’elle a zappé ou n’a pas estimé nécessaire de répondre. Je n’attends pas forcément grand chose, en général, je m’adapte pas trop mal à la façon de fonctionner des gens : mais là, je suis paumé parce que je ne comprends pas ladite façon de fonctionner (si on m’avait dit que pour ma communication, je me débrouille tout seul, bah… ok, pas de soucis… mais c’est contradictoire avec ce que j’ai précédemment compris quant à sa philosophie d’encadrement, qui justement semble assez strict).
_________________
- Spoiler:
- CondorcetOracle
Dimka, la thèse est une course en solitaire avec escales : si tu tiens régulièrement au courant ta directrice de thèse de ce que tu fais, que tu lui as envoyé ton papier, elle ne saurait t'en faire grief. Et une fois prononcée ta première communication, tes auditeurs ne manqueront pas de t'adresser des remarques qui constitueront autant d'indications et de pistes.
- DimkaVénérable
J’espère…
On verra bien.
On verra bien.
_________________
- Spoiler:
- ChewbaccaNiveau 3
Dimka, as-tu lu Carnets de thèse de Tiphaine Rivière ? Tes inquiétudes me rappelle celle de l'auteure.
Pour te donner un retour sur mon expérience, forcément un peu singulière, mon directeur de thèse ne répondait pas toujours aux mails et ne commentait guère les premiers textes que je lui envoyais. Ce qui m'exaspérait profondément et suscitait toutes sortes de remises en question. Avec le temps, j'ai compris qu'il était simplement tellement occupé qu'il n'encadrait guère en début de thèse, sauf de façon très générale (les grandes orientations, les matériaux à recueillir). Par contre, en fin de thèse, mon travail est devenu davantage prioritaire sur son agenda, et sans doute aussi les enjeux plus importants pour lui, avec de vrais chapitres à lire/discuter et la soutenance en ligne de mire.
Bon courage !
Pour te donner un retour sur mon expérience, forcément un peu singulière, mon directeur de thèse ne répondait pas toujours aux mails et ne commentait guère les premiers textes que je lui envoyais. Ce qui m'exaspérait profondément et suscitait toutes sortes de remises en question. Avec le temps, j'ai compris qu'il était simplement tellement occupé qu'il n'encadrait guère en début de thèse, sauf de façon très générale (les grandes orientations, les matériaux à recueillir). Par contre, en fin de thèse, mon travail est devenu davantage prioritaire sur son agenda, et sans doute aussi les enjeux plus importants pour lui, avec de vrais chapitres à lire/discuter et la soutenance en ligne de mire.
Bon courage !
- User17706Bon génie
Oui : entre ce qu'un directeur de thèse aimerait faire et ce qu'il a le temps de faire, il y a, quasi par définition, un tel gouffre que...
- Marie LaetitiaBon génie
Et hum, sinon, (vrai problème du matin) on fait comment quand un directeur ne connaît pas un (ou plusieurs) des thèmes dont on parle dans la thèse? Ma question est peut-être sans réponse, mais ça me perturbe un peu, ce matin...
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User17706Bon génie
On n'y peut pas grand'chose
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum