Le fil des thésards (ou des thésards sur le fil, allez savoir...)

J'ai préféré ne pas rédiger pendant la cuisson de mes plats, aujourd'hui !

L'inquiétude du style, c'est beau, moi, truffe que je suis, j'en suis au contenu !

Sage décision Ascagne ! Bon courage à vous deux !

Dites, j'ai été obligée, en déposant, de certifier que j'avais tous les droits de reproduction sur les documents qui sont présents dans ma thèse : or, bien évidemment, je ne les ai pas. Comme je suis en histoire de l'art, et que la base de ma discipline, c'est la comparaison visuelle, j'ai plusieurs centaines d'images, ça représente des milliers d'euros. Quelqu'un a déjà été confronté à ce problème ? Je ne sais pas quoi faire, et ni ma directrice de labo ("vos camarades ont tous rempli ces formulaires sans trop de difficultés."), ni mon directeur de recherche ("enlevez toutes les images") ne savent vraiment quoi me conseiller.

Je suis aussi curieuse de connaître la réponse. J'ai des droits de reproduction délivrés par une institution nord-américaine, mais j'ai aussi l'intention d'utiliser des images trouvées en ligne. Un collègue historien qui a soutenu sa thèse il y a plus de dix ans m'a dit qu'il avait utilisé des images sans demander aucune autorisation de reproduction. Alors qu'en est-il vraiment ?

Glyptodon a écrit:Je suis aussi curieuse de connaître la réponse. J'ai des droits de reproduction délivrés par une institution nord-américaine, mais j'ai aussi l'intention d'utiliser des images trouvées en ligne. Un collègue historien qui a soutenu sa thèse il y a plus de dix ans m'a dit qu'il avait utilisé des images sans demander aucune autorisation de reproduction. Alors qu'en est-il vraiment ?

Légalement, tu as besoin de demander les droits quand il y a publication. Si la thèse reste un travail universitaire sur une étagère de bibliothèque, ça ne pose pas de problème tant que tu sources l'origine des images. Le problème se pose quand il y a publication, notamment en ligne. Après, certaines bases sont libres de droits comme wikimédia commons (à vérifier au cas par cas cependant : il arrive que les photos déposées soient en fait des photos sous droits). Certains musées mettent aussi en libre, comme le Metopolitan museum... mais pas la BNF ou le Louvre.
Là, mon souci, c'est que la fac ne me donne pas le choix "je n'ai pas les droits et vous ne pouvez donc pas la publier". Ils m'obligent à garantir que j'ai les droits, ce qui est faux et n'est normalement pas obligatoire pour un travail universitaire. Je ne sais pas du tout quoi faire ni qui contacter...

Merci pour cet éclairage. Je n'ai pas à m'en faire alors, je ne pense pas que je publierai la mienne. Bon courage pour la résolution de ton problème...

Il faudrait presque préparer deux versions, l'une avec images pour le jury et la bibliothèque physique de l'université, parce que là il est tout à fait admis que la reproduction est licite, et une version avec des blancs en lieu des images sans droit pour diffusion en ligne. Après tout, c'est ce que font pas mal de revues qui publient en ligne, j'ai encore rencontré ça dans le Bulletin monumental cette semaine.
Ce qui est très étrange, c'est que j'avais tout un cahier de photos (en noir et blanc...) de manuscrits dans ma thèse, on ne m'avait pas réclamé quoi que ce soit alors qu'il y avait diffusion par microfiches. L'état des photos après repro était minable, certes, mais il n'empêche que les thèses françaises étaient diffusées avec leurs images.
Il faut que je me renseigne pour l'une de mes thésardes, qui va certainement utiliser pas mal de reproduction d'images

Les politiques d'établissement ne sont pas forcément stables ; la BNF a signé récemment des accords, et si j'ai bien tout suivi leurs images en ligne seraient toutes libres de droits pour les chercheurs, que l'exploitation en soit commerciale ou non par ailleurs. Je peux redemander à la conservatrice qui m'avait expliqué ça. Le lien explique une partie des changements :
https://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2019/10/07/bnf-acces-images-libre-telechargeables-utilisables-gratuitement

De mon temps il y avait une guilde des doctorants (pas que des médiévistes, ce qui explique le nom ) qui communiquait pas mal sur ce genre de problématique -- y a-t-il un équivalent aujourd'hui ?

Pour ma part j'ai joué la sécurité et n'ai mis que des photos personnelles, sauf exception où j'ai demandé au confrère conservateur de me faire un mail pour autorisation. A priori ça passait comme ça.

Je finalise mon introduction générale avant envoi et je me demande si je me suis un peu laissé aller. L'accroche est un peu originale (je pars de la réaction que suscite mon sujet de thèse en général pour rebondir sur ce qu'elle révèle généralement à propos des sous-entendus anthropologiques et culturels de la thématique en question, ce qui me permet de passer sans problème à des considérations plus scientifiques, mais c'est peut-être discutable comme approche. J'ai mis (pas seulement pour faire joli) un extrait de poème de Baudelaire en épigraphe - tout à fait en lien avec la thématique de ma thèse, mais c'est peut-être un peu curieux puisque je travaille sur la littérature médiévale. L'intérêt et la spécificité du sujet sont traités, le panorama de la littérature critique est fait, la constitution du corpus est exposée, le plan est expliqué (peut-être pas hyper précisément justifié, mais il est assez simple, donc ça va sans doute), et ça fait la taille normale d'une introduction pour une thèse de ce type. J'hésite juste à mettre un propos sur des "précautions épistémologiques" en introduction générale ou plutôt dans l'introduction de ma première partie - le second choix me semble plus judicieux pour ne pas charger l'introduction générale vu que je préfère rester court et général dans celle-ci (à peine 15 pages), d'autant plus que les précautions en question sont prioritairement en lien avec la première partie.

Je ne mettrais pas de réflexion sur le sujet de thèse en intro. Plutôt faire une petite préface, où tu intègres la chose et les remerciements.
Mais c'est personnel : peut-être que la forme est plus libre en lettres qu'en histoire de l'art.

@Shajar : Non, tu as raison, et c'est ce que j'ai fini par faire : merci pour cette idée.

Heureuse si j'ai pu t'être utile

C'est en effet le cas !
Je crois que j'ai un peu trop écouté jadis mes professeurs de khâgne, je parachève deux chapitres dont le plan est quasi strictement en trois parties, trois sous-parties, trois sous-sous-parties (ce dernier point ayant été retouché par rapport au plan prévisionnel)... si bien que la seule exception saute aux yeux.

Un décret serait en préparation pour autoriser la visioconférence pour les recrutements dans le supérieur et au CNRS. Il faut dire que la situation des candidats de cette année n'est pas réjouissante : certains ne sont plus éligibles à des postes d'ATER, et s'il faut attendre un report à l'année prochaine...
On a fait une réunion avec les collègues de l'UFR, on s'inquiète aussi de l'équité. Avec le confinement, comment garantir aux candidats que toutes les connexions tiendront le coup, et comment permettre aux gens entassés avec de jeunes enfants de participer aux réunions/auditions, tant pour les membres des comités que les candidats ?

https://education.newstank.fr/fr/tour/news/178523/covid-19-projet-decret-autorise-visioconference-concours-chercheurs-e.html

C’est une bonne nouvelle, mais effectivement ça pose mille problèmes.

Oui mais l'avantage, c'est que d'ici aux comités, nous serons tous experts en logiciels de visioconférences...

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Je me demande ce qu'il en est aussi des soutenances de thèse prévues dans les mois à venir...on en avait quelques-unes ici.

Il n'y a pas de contreindication à ce que cela soit fait par visioconférence (au moins en partie) : j'ai vu un collègue faire ainsi avec un seul représentant de son deuxième jury présent (il avait un jury français et un jury allemand)

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https://www.neoprofs.org/viewtopic.php?t=134108