Le fil des thésards (ou des thésards sur le fil, allez savoir...)

Hum, il conclut à la soutenance, mais c'est toi qui ajoutes "pour quoi faire", si je comprends bien?
Après autant d'années (j'ai dépassé le nombre), je ne sais pas à qui on en veut le plus dans ces cas-là: au rapporteur, au directeur, à soi...
Bon. Le pire aurait été que ça sorte sans préavis pendant la soutenance. Les critiques sont dures à entendre puisqu'on est convaincu d'avoir donné le meilleur de soi-même. Mais ça ne fait pas la soutenance. Courage. Aère-toi l'esprit, pour l'instant, tu prépareras tes réponses plus tard...

Sphinx, je comprends parfaitement ta peine immense.
Mais dis-toi que cette attaque-là aussi peut se contrer! Tu peux parfaitement justifier le côté "superficiel" de cette partie servant à contextualiser!
Et tu n'auras de toute façon pas perdu ces années: un essai, ça se publie aussi! Et c'est même plus digeste qu'une thèse!

Sphinx: no panic; la soutenance est loin d'être passée, et se passera cer!tainement mieux que tu ne le crains. MP et
(Entièrement d'accord avec Marcel sur la défense de la 1ère partie, cf mon MP)

ML : Oui, c'est moi qui l'ajoute. J'avoue que c'est un peu ma hantise ces thèses dont le rapport final laisse entendre avec toute la subtilité possible qu'on donne le titre à cette personne parce que bon voilà, mais qu'il ne faut surtout pas l'embaucher.

Merci pour votre soutien. J'imagine que j'y verrai plus clair quand le deuxième rapport sera arrivé et qu'on en aura discuté avec mon directeur. Là je suis dans le trente-sixième dessous (et mon estime de moi-même, quelques étages plus bas encore).

Je pense que MK a raison. Si ton directeur te félicite, c'est que ton travail le mérite et que ton approche se tient. Ensuite, un autre chercheur peut la contester - c'est juste très pénible que ce soit justement un pré-rapporteur - et toi tu peux la défendre. Il me semble qu'une partie de contextualisation, surtout sur une large période, est nécessairement "superficielle".
Tout ça ne veut pas dire que tu vas te faire "allumer" à la soutenance ; cela veut dire que tu vas avoir une soutenance pendant laquelle tu vas devoir argumenter et te défendre ; une "soutenance" au sens plein du terme, quoi. C'est épuisant, démoralisant par certains côtés, mais tu as six ans de travail derrière toi pour te soutenir. Et ce sont des "pré-rapports", pas le rapport final, justement, qui dépendra de la manière dont tu auras défendu ton travail.

Encore une fois, l'avis de ton directeur est de plus de poids, sur le plan intellectuel, que celui de deux pré-rapporteurs. Il te connaît, il a suivi ton travail. S'il te dit que c'est remarquable, c'est que tu as fait un travail remarquable. Appuie toi là-dessus pour le défendre, savoir reconnaître ses limites et montrer sa valeur.

Courage.

Merci, Desolation Row. Je suis désolée, je reconnaîtrai sûrement la justesse de vos propos quand je serai calmée (et mon copain, qui est en déplacement, vient de me tenir les mêmes propos au téléphone, en en rajoutant une couche sur les choix de jury de mon directeur), mais pour le moment, je ne sais rien faire d'autre que pleurer comme un veau.

Le rapport de soutenance est bien plus souvent requis que les pré-rapports. Tu as nécessairement des arguments en faveur de ta partie et tu pourras les développer durant la soutenance. Je souscris aux propos des Néos et notamment à l'importance du jugement porté par ton directeur sur ton travail.

Marcel Khrouchtchev a écrit:

De même...

Condorcet a écrit:Le rapport de soutenance est bien plus souvent requis que les pré-rapports.

Exact! Tu vas devoir batailler pour que les pré-rapports soient transformés par leurs auteurs dans leur contribution au rapport final.
Et franchement c'est possible! Ne baisse pas les bras, pas maintenant, comme tu le dis, tu es au terme d'années d'efforts, ce serait vraiment dommage de faiblir maintenant!

De toutes façons je n'ai pas trop le choix, si ? Les convocations doivent être déjà parties... Il faudra tout avaler jusqu'à la lie, quel que soit le résultat. Et faire bonne figure pour boire du champagne à ma défaite.

Merci beaucoup à tous

La fatigue des démarches préparant la soutenance explique aussi ta déception. Prends un peu de repos et fais-toi plaisir hors thèse.
La défaite n'est jamais sûre et la soutenance joue un rôle crucial dans le résultat final : ne baisse pas les bras avant la dernière haie.

Condorcet a écrit:Le rapport de soutenance est bien plus souvent requis que les pré-rapports. Tu as nécessairement des arguments en faveur de ta partie et tu pourras les développer durant la soutenance. Je souscris aux propos des Néos et notamment à l'importance du jugement porté par ton directeur sur ton travail.

Dans ton domaine, Sphinx, les pré-rapports ne sont même jamais requis. Autant on te demandera le rapport de thèse pour toutes tes candidatures, autant le pdf de tes pré-rapports dormira tranquillement dans un sous-dossier de ton ordinateur. Ils n'ont d'importance que pour te préparer à la soutenance.

C'est-à-dire que je commence à avoir peur de ce que vont dire les deux non rapporteurs, à présent

Sphinx a écrit:C'est-à-dire que je commence à avoir peur de ce que vont dire les deux non rapporteurs, à présent

Tu partages ça avec tous les doctorants Mais tu n'as pas de raison de t'imaginer qu'ils seront plutôt de l'avis des pré-rapporteurs que de celui de ton directeur.

Tiens le coup, Sphinx ! Tu sais mieux que personne que ta thèse ne vaut pas rien, loin de là.

Oh ben ça justement... je le pensais quand je l'ai rendue, oui... mais oui, il va falloir que je tienne le coup. Comme l'a souligné monsieur Sphinx, il serait tout à fait contre-productif de pleurer tout le mois de novembre et plus encore de m'effondrer pendant la soutenance (même si je ne pense pas faire un truc pareil, je pleure en privé en général).

Les collègues sont de très bon conseils ! Et tout neo est derrière toi.

Macte animo, generose puer
Ce n'est pas le moment de flancher !

Merci

J'ai un ami qui a connu une situation similaire.

Ce coup de massue est effectivement l'occasion de parfaire ta défense. Essaie d'en parler avec ton DR, qui semble moduler son avis en fonction de sa collègue et copine, si je t'ai bien lu. Et puis d'abord, que pense-t-il ton DR de cet écart d'appréciation entre lui et la collègue ? C'est surprenant.

Essaie de distinguer ce qui, dans les critiques, se rapporte directement à tes recherches et au fond de ton travail, avec ce qui relève de la lubie de cette rapportrice qui va essayer de tirer le sujet à ses propres recherches pour montrer que la tienne est lacunaire.

Bon enfin, ce sont des conseils gratuits de quelqu'un qui voit ça de loin. Et les conseilleurs ne sont jamais les payeurs...

Courage ! Soutenance quand ?

Foulquart a écrit:J'ai un ami qui a connu une situation similaire.

Ce coup de massue est effectivement l'occasion de parfaire ta défense. Essaie d'en parler avec ton DR, qui semble moduler son avis en fonction de sa collègue et copine, si je t'ai bien lu. Et puis d'abord, que pense-t-il ton DR de cet écart d'appréciation entre lui et la collègue ? C'est surprenant.

Non non, il me transmet les échos qu'il reçoit, c'est tout. Son avis ne varie pas. Après, je suis dans un domaine où il est difficile d'être factuellement rigoureux (je ne suis pas en maths, quoi ) et cela fait que les uns et les autres ont souvent des avis diamétralement opposés sur une même chose et que la recherche passe souvent moins par la preuve que par la rhétorique.

Essaie de distinguer ce qui, dans les critiques, se rapporte directement à tes recherches et au fond de ton travail, avec ce qui relève de la lubie de cette rapportrice qui va essayer de tirer le sujet à ses propres recherches pour montrer que la tienne est lacunaire.

Oh, je veux bien leur accorder le bénéfice du doute sur la sincérité de leurs propos. Après, les seules critiques que j'ai reçues pour l'instant portaient sur une question d'angle d'approche puisque je n'ai reçu qu'un des deux rapports.

Bon enfin, ce sont des conseils gratuits de quelqu'un qui voit ça de loin. Et les conseilleurs ne sont jamais les payeurs...

Courage ! Soutenance quand ?

Dans un mois. Merci

Même conseil que Foulquart. De toute manière, une soutenance animée et traversée par des controverses n'est pas nécessairement une mauvaise soutenance.

Sinon, il reste la possibilité de faire un pot de thèse de cet acabit (à partir de 1h02) (âmes sensibles s'abstenir)

Je répète ce que d'autres Neo ont déjà fait entendre. Ce sont 6 années de travail que tu vas faire valoir, et ton directeur de recherche te dit que ce travail est remarquable: aie confiance, et ne perds pas cela de vue au moment de justifier tes choix.

Des , et des embrassades énergiques!

Sphinx a écrit:C'est-à-dire que je commence à avoir peur de ce que vont dire les deux non rapporteurs, à présent

Courage Sphinx, ne flanche pas, encore quelques semaines d'épreuves !

Vous voulez savoir à quoi ressemble une nouille ? Sur Academia, je voulais lire un papier, et j'ai cliqué sur le bouton-qu'il-ne-faut-jamais-toucher pour participer aux discussions sur ledit papier. Et j'ai été acceptée, bien sûr. Donc je me retrouve virtuellement au milieu de plein de grands pontes très très calés sur la peinture persane, et je n'ai bien sûr aucun avis sur le papier en question.
Le clou de l'affaire étant quand même que j'ai besoin de contacter l'auteur dudit papier pour lui demander de me lire une inscription qu'il n'y a que lui au monde qui sait la lire (peut-être). Hum hum.

Voilà, je peux désormais affirmer très haut et très fort : je suis une nouille (genre spaghetti trop cuit, pour les taxonomistes).