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- LefterisEsprit sacré
J'envisage de ne rien changer en français : progression chronologique selon les niveaux , textes patrimoniaux uniquement. Le latin , j'en ai fait mon deuil, ça deviendra très vite impossible. Si toutefois un EPI était imposé, j'aviserai quant à ce que je peux faire en une heure.
Pour les modalités de travail : fuite des réunions le plus possible, évitement de la fonction de PP (surtout en 6ème, réunionnite assurée), refus d'être coordo , refus des HS, refus de tout projet (ça , je le fais déjà...) . Tout ce qui pourra gripper la réforme à mon modeste niveau, et "venger" les LA.
Si je peux , détachement dans une autre administration mais il ne faut pas trop rêver.
Pour les modalités de travail : fuite des réunions le plus possible, évitement de la fonction de PP (surtout en 6ème, réunionnite assurée), refus d'être coordo , refus des HS, refus de tout projet (ça , je le fais déjà...) . Tout ce qui pourra gripper la réforme à mon modeste niveau, et "venger" les LA.
Si je peux , détachement dans une autre administration mais il ne faut pas trop rêver.
- FantômetteHabitué du forum
Complètement d'accord avec Mutis et Véronique. Je ne changerai rien: cloisonnement qui est plus efficace et plus clair pour tout le monde, progression chronologique en littérature et progression séparée en langues, refus des EPI sur mes heures de cours, refus d'être coordo de cycle ou autres arnaques rémunérées au lance-pierre par les IMP, je refuserai d'être PP si ça implique des réunions en plus. Inertie en réunion.
Mais avant je continuerai à me battre pour mobiliser collègues et parents (archi contre ) comme cette année. Le maire de notre commune a pris officiellement position contre.
Mais avant je continuerai à me battre pour mobiliser collègues et parents (archi contre ) comme cette année. Le maire de notre commune a pris officiellement position contre.
- IsmyrrNiveau 6
J'ai appris les séquences IUFM, et, si j'ai adopté la progression de langue séparée avec bonheur, je me trouve encore très mal organisée, (ou trop décloisonnée?) Concrètement, c'est quoi, pour vous, le cloisonnement ? Comment vous organisez vos semaines ?
- V.MarchaisEmpereur
Question intéressante, Mari-aime.
Mais je crois qu'elle est mal posée.
Je ne travaille pas en séquences. Je trouve que c'est extrêmement contraignant si on veut le faire bien, et que ça n'apporte rien, si ce n'est une sentiment de satisfaction assez narcissique du côté du prof qui se dit qu'il a fait un cours très joli sur le papier, où tout semble en relation. Pour l'élève, pas sûre que ça change grand chose.
Par contre, le débat est faussé par une opposition séquence / cloisonnement qui n'a pas lieu d'être. Ce n'est pas la seule alternative. Il y a des tas de façons de décloisonner, de créer des liens entre les domaines du Français, sans mettre les progressions grammaticales sens dessus dessous ni instrumentaliser les textes. J'ai inventé ma façon de faire. Je suis sûre qu'on pourrait en inventer bien d'autres.
Tu veux que je développe ?
Mais je crois qu'elle est mal posée.
Je ne travaille pas en séquences. Je trouve que c'est extrêmement contraignant si on veut le faire bien, et que ça n'apporte rien, si ce n'est une sentiment de satisfaction assez narcissique du côté du prof qui se dit qu'il a fait un cours très joli sur le papier, où tout semble en relation. Pour l'élève, pas sûre que ça change grand chose.
Par contre, le débat est faussé par une opposition séquence / cloisonnement qui n'a pas lieu d'être. Ce n'est pas la seule alternative. Il y a des tas de façons de décloisonner, de créer des liens entre les domaines du Français, sans mettre les progressions grammaticales sens dessus dessous ni instrumentaliser les textes. J'ai inventé ma façon de faire. Je suis sûre qu'on pourrait en inventer bien d'autres.
Tu veux que je développe ?
- SweetsweetyNiveau 1
Je serai néo-titulaire à la rentrée dans un établissement REP, et cette année j'ai avant tout réfléchi à la conception de mes cours, à comment entrée dans la lecture analytique, j'avais la pression des inspections conseils et le couperet de la titularisation. Du coup j'ai entamé une grosse réflexion sur mes progressions et lis énormément ce qui se dit sur le forum, merci à vous tous d'ailleurs!
La grammaire a été la portion congrue de ma réflexion et personnellement je rejoins Mari-aime dans son questionnement sur le cloisonnement. J'ai pu constater les limites du décloisonnement dans lequel je ne suis pas à l'aise. J'ai très vite arrêté de lier étude de texte et leçon de grammaire. Je veux bien que tu développes Véronique.
Pour répondre à l'intitulé de ce post, j'ai lu les nouveaux programmes qui ne me conviennent pas, je rejoins Dalva sur son commentaire sur la liberté pédagogique et tant d'autres sur leur opposition à ces nouveaux programmes. J'ai apprécié le cadre que m'offrait le programme actuel et j'entre en résistance en toute sérénité et avec fermeté.
La grammaire a été la portion congrue de ma réflexion et personnellement je rejoins Mari-aime dans son questionnement sur le cloisonnement. J'ai pu constater les limites du décloisonnement dans lequel je ne suis pas à l'aise. J'ai très vite arrêté de lier étude de texte et leçon de grammaire. Je veux bien que tu développes Véronique.
Pour répondre à l'intitulé de ce post, j'ai lu les nouveaux programmes qui ne me conviennent pas, je rejoins Dalva sur son commentaire sur la liberté pédagogique et tant d'autres sur leur opposition à ces nouveaux programmes. J'ai apprécié le cadre que m'offrait le programme actuel et j'entre en résistance en toute sérénité et avec fermeté.
- V.MarchaisEmpereur
Pour ma part, j’ai inventé ma démarche en m’inspirant du travail de Ferdinand Buisson, qui appelait à nourrir ce qu’il appelait « la connaissance intuitive de la langue » par les enfants, afin d’en faciliter l’analyse réflexive. En fait, je croise sans cesse deux façons de travailler la langue. La première, très classique, consiste en des leçons méthodiques qui se succèdent selon une progression rigoureusement définie, qui obéit à des impératifs précis :
- Faire en sorte que les notions introduites apportent un éclairage nouveau sur les notions précédentes (on comprend la notion d'objet par opposition à celle d'objet, celle d'attribut en relation avec celle de sujet et par opposition avec celle d'objet, laquelle se trouve du coup mieux définie elle aussi, etc.) ;
- Assurer le réinvestissement constant des notions afin qu'elles ne soient pas oubliées quelques semaines après le contrôle (par exemple, quand on a fini de travailler sur les classes grammaticales et qu'on aborde les fonctions, on prend l'habitude d'analyser les natures de mots qui occupent chaque fonction ; on se lance progressivement dans l'analyse grammaticale) ;
- Créer une conscience de la syntaxe de la phrase et enrichir progressivement cette syntaxe, des éléments minimaux à tous les développements possibles.
Je précise juste, à toutes fins utiles, que contrairement à ce que l’on imagine parfois, l’écriture occupe une place importante même dans ces leçons classiques.
La seconde façon de travailler la langue est plus empirique. Elle part bien, elle, des textes étudiés, mais sans prétendre théoriser à partir d’eux. Je vais juste donner à imiter une structure syntaxique. Par exemple, dans un texte, on va s'arrêter sur un passage descriptif et, à l’imitation de celui-ci, faire utiliser l'apposition pour éviter être et avoir. À aucun moment, le mot "apposition" n'est prononcé, mais les élèves utilisent la chose, mettent en oeuvre le concept en écrivant, d'abord des phrases, puis un paragraphe descriptif. Ou bien je leur montre comment donner du rythme à leur récit en enchaînant des phrases à l'aide d'un pronom relatif au lieu de faire deux phrases. Là non plus, pas de théorie, mais un appel à l'intuition et à l'imitation pour utiliser correctement les pronoms en question. Ainsi, quand on aborde l’apposition ou le pronom relatif, l’accès à ces concepts est bien plus aisé pour les élèves, car ils recouvrent alors une réalité dont ils se sont emparés par l’écriture et dont ils ont cerné l’intérêt. Ces deux approches ne cessent de se croiser, l’une venant renforcer l’autre.
Bref, ce n'est pas du travail en séquences, mais ce n'est certainement pas un travail cloisonné.
- Faire en sorte que les notions introduites apportent un éclairage nouveau sur les notions précédentes (on comprend la notion d'objet par opposition à celle d'objet, celle d'attribut en relation avec celle de sujet et par opposition avec celle d'objet, laquelle se trouve du coup mieux définie elle aussi, etc.) ;
- Assurer le réinvestissement constant des notions afin qu'elles ne soient pas oubliées quelques semaines après le contrôle (par exemple, quand on a fini de travailler sur les classes grammaticales et qu'on aborde les fonctions, on prend l'habitude d'analyser les natures de mots qui occupent chaque fonction ; on se lance progressivement dans l'analyse grammaticale) ;
- Créer une conscience de la syntaxe de la phrase et enrichir progressivement cette syntaxe, des éléments minimaux à tous les développements possibles.
Je précise juste, à toutes fins utiles, que contrairement à ce que l’on imagine parfois, l’écriture occupe une place importante même dans ces leçons classiques.
La seconde façon de travailler la langue est plus empirique. Elle part bien, elle, des textes étudiés, mais sans prétendre théoriser à partir d’eux. Je vais juste donner à imiter une structure syntaxique. Par exemple, dans un texte, on va s'arrêter sur un passage descriptif et, à l’imitation de celui-ci, faire utiliser l'apposition pour éviter être et avoir. À aucun moment, le mot "apposition" n'est prononcé, mais les élèves utilisent la chose, mettent en oeuvre le concept en écrivant, d'abord des phrases, puis un paragraphe descriptif. Ou bien je leur montre comment donner du rythme à leur récit en enchaînant des phrases à l'aide d'un pronom relatif au lieu de faire deux phrases. Là non plus, pas de théorie, mais un appel à l'intuition et à l'imitation pour utiliser correctement les pronoms en question. Ainsi, quand on aborde l’apposition ou le pronom relatif, l’accès à ces concepts est bien plus aisé pour les élèves, car ils recouvrent alors une réalité dont ils se sont emparés par l’écriture et dont ils ont cerné l’intérêt. Ces deux approches ne cessent de se croiser, l’une venant renforcer l’autre.
Bref, ce n'est pas du travail en séquences, mais ce n'est certainement pas un travail cloisonné.
- ProvenceEnchanteur
Quelques réponses ici:Mari-aime a écrit:
J'ai appris les séquences IUFM, et, si j'ai adopté la progression de langue séparée avec bonheur, je me trouve encore très mal organisée, (ou trop décloisonnée?) Concrètement, c'est quoi, pour vous, le cloisonnement ? Comment vous organisez vos semaines ?
https://www.neoprofs.org/t34201-nouvelle-facon-de-travailler-en-outils-de-la-langue
- IsmyrrNiveau 6
Merci Véronique pour tes explications. Toujours très clair.
Je vais parcourir le fil proposé par Provence aussi.
Je vais parcourir le fil proposé par Provence aussi.
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- Réforme: la J2 de la formation numérique. Comment ça se passe dans votre collège ?
- Comment s'est passé votre rendez-vous de carrière ?
- Au bout de combien d'années d'enseignement avez-vous été satisfait de votre gestion de classe et de votre relation aux élèves ?
- Vous êtes en RRS ? (réseau réussite scolaire) Comment ça se passe chez vous ?
- Comment gérez-vous votre relation avec les autres adultes dans votre établissement ?
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