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- AlExpert spécialisé
J'avais déjà manifesté mes préoccupations sur un autre fil mais ce n'était pas vraiment dans le sujet, donc j'en ouvre un dédié à ce qui va nous arriver dans les prochains jours...
La "problématique" tient en peu de mots : comment se comporter dignement face à des IPR qui nous chanteront sur tous les tons de surnoter, nous provoquant, nous humiliant, sans paraitre éprouver aucune honte ?! qui nous accableront d'inepties statistiques en nous distribuant avant la correction la moyenne que nous devons atteindre sous peine de sanctions fantômes ? qui ne nous convoquent que pour mieux nous menacer ?
Je ne parle pas ici de l'attitude que vous avez pu avoir quand, à l'issue de vos corrections, on vous a demandé de modifier vos notes (ça mérite un débat à part), mais de l'attitude que l'on pourrait avoir avant d'avoir corrigé, juste en entendant autant d'insultes à notre intelligence et à notre professionnalisme. Certains sont-ils déjà sortis de telles réunions ? ont-ils refusé de prendre les copies? ou courageusement confronté l'IPR par des questions bien senties ?
Pour l'instant je retiens l'idée de Cripure : sourire en croisant les bras. Mais vous avez sans doute d'autres idées!
La "problématique" tient en peu de mots : comment se comporter dignement face à des IPR qui nous chanteront sur tous les tons de surnoter, nous provoquant, nous humiliant, sans paraitre éprouver aucune honte ?! qui nous accableront d'inepties statistiques en nous distribuant avant la correction la moyenne que nous devons atteindre sous peine de sanctions fantômes ? qui ne nous convoquent que pour mieux nous menacer ?
Je ne parle pas ici de l'attitude que vous avez pu avoir quand, à l'issue de vos corrections, on vous a demandé de modifier vos notes (ça mérite un débat à part), mais de l'attitude que l'on pourrait avoir avant d'avoir corrigé, juste en entendant autant d'insultes à notre intelligence et à notre professionnalisme. Certains sont-ils déjà sortis de telles réunions ? ont-ils refusé de prendre les copies? ou courageusement confronté l'IPR par des questions bien senties ?
Pour l'instant je retiens l'idée de Cripure : sourire en croisant les bras. Mais vous avez sans doute d'autres idées!
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- AnaxagoreGuide spirituel
Je compte arborer un regard style "Vol au dessus d'un nid de coucou" avec un sourire ambigu.
Edit: J'avions point vu que l'on ne parlait ici que de l'EAF. Pour les mathématiques la technique me semble pouvoir être raisonnablement la même.
Edit: J'avions point vu que l'on ne parlait ici que de l'EAF. Pour les mathématiques la technique me semble pouvoir être raisonnablement la même.
- nitescenceÉrudit
Al a écrit:
La "problématique" tient en peu de mots : comment se comporter dignement face à des IPR qui nous chanteront sur tous les tons de surnoter, nous provoquant, nous humiliant, sans paraitre éprouver aucune honte ?! qui nous accableront d'inepties statistiques en nous distribuant avant la correction la moyenne que nous devons atteindre sous peine de sanctions fantômes ? qui ne nous convoquent que pour mieux nous menacer ?
Ce n'est pas ainsi que ça se passe : ça peut se produire bien sûr, mais ce sont des cas minoritaires. Ca fait presque quinze ans que je corrige le bac et je n'ai JAMAIS fait l'objet de la moindre pression. L'année dernière, l'inspecteur a même déclaré : "notez avec bienveillance, mais ne vous prostituez pas". Je n'ai jamais eu de moyenne à atteindre, on ne m'a jamais demandé de remonter les notes d'un paquet de copies etc.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- AlExpert spécialisé
Merci Nitescence, mais c'est comme ça que ça se passe chez moi. Je suis ravie d'apprendre que ce n'est pas partout le cas, mais ce n'est pas la question. La question c'est : quand ça nous arrive, comment réagir?
Je ne pensais pas non plus que ça pouvait concerner nos IPR, et pourtant l'an dernier, c'était terrible. Et je n'ai que 2 ans d'ancienneté. Je n'ai pas eu longtemps à attendre!
Bien sûr on peut mettre en commun les attitudes que vous avez dans les autres matières! Anaxagore, ça donne quoi à peu près ce regard ? il me reste quelques jours pour travailler ma posture...
Je refuse de laisser passer ça comme ça! je veux être prête. C'est trop grave.
Je ne pensais pas non plus que ça pouvait concerner nos IPR, et pourtant l'an dernier, c'était terrible. Et je n'ai que 2 ans d'ancienneté. Je n'ai pas eu longtemps à attendre!
Bien sûr on peut mettre en commun les attitudes que vous avez dans les autres matières! Anaxagore, ça donne quoi à peu près ce regard ? il me reste quelques jours pour travailler ma posture...
Je refuse de laisser passer ça comme ça! je veux être prête. C'est trop grave.
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- nitescenceÉrudit
Moi je n'y prêterais pas attention : j'annoncerais la moyenne attendue en notant comme je veux. Personne ne va venir vérifier votre moyenne, non ?
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- AlExpert spécialisé
Si. Nous devons envoyer par mail à nos IPR les moyennes de nos paquets si elles sont inférieures à la moyenne académique fixée par avance (ou à celle de l'an dernier, bref). Dans ce mail, nous devons nous justifier.
Mais là encore ce n'est pas le sujet de mon fil : je demande comment réagir quand on nous explique tout cela. Parce que résister au moment d'envoyer le mail ou de remonter nos notes, c'est une chose, mais c'est bien au moment où on nous annonce ce type de procédés qu'il faudrait que quelque chose se passe.
Cela dit je comprends aussi des collègues qui "laissent pisser" (pardon pour l'expression!) et notent ensuite comme bon leur semble. Mais le style de certains IPR est parfois si agressif que ça va 5 mins. Je cherche comment faire pour marquer mon désaccord / les déstabiliser sans me faire griller pour autant. C'est très subtil. Dès que j'ai l'ancienneté et/ou un poste fixe, ça changera...
Mais là encore ce n'est pas le sujet de mon fil : je demande comment réagir quand on nous explique tout cela. Parce que résister au moment d'envoyer le mail ou de remonter nos notes, c'est une chose, mais c'est bien au moment où on nous annonce ce type de procédés qu'il faudrait que quelque chose se passe.
- Spoiler:
- Si je savais "hacker", je piraterais le système informatique pour faire passer derrière l'IPR, sur l'écran de la salle, un "doublage" efficace...
Cela dit je comprends aussi des collègues qui "laissent pisser" (pardon pour l'expression!) et notent ensuite comme bon leur semble. Mais le style de certains IPR est parfois si agressif que ça va 5 mins. Je cherche comment faire pour marquer mon désaccord / les déstabiliser sans me faire griller pour autant. C'est très subtil. Dès que j'ai l'ancienneté et/ou un poste fixe, ça changera...
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- OlympiasProphète
On sourit élégamment et non moins perfidement et on note en conscience.
Perso, j'emmène toujours du travail pendant les stages et/ou réunions casse-noisettes. J'ai mon décolleté Monica, je prends un air très sérieux, j'ai mes super sexy lunettes de couleur rose de presbyte, j'écris et je fais semblant d'écouter (sinon je commence à dessiner des escargots ... :lol: ). Et je ne regarde JAMAIS les moyennes des autres !!!
Et ça m'arrive aussi de râler ! Groumpfff
Perso, j'emmène toujours du travail pendant les stages et/ou réunions casse-noisettes. J'ai mon décolleté Monica, je prends un air très sérieux, j'ai mes super sexy lunettes de couleur rose de presbyte, j'écris et je fais semblant d'écouter (sinon je commence à dessiner des escargots ... :lol: ). Et je ne regarde JAMAIS les moyennes des autres !!!
Et ça m'arrive aussi de râler ! Groumpfff
- OrlandaFidèle du forum
Je n'ai pas été confrontée à cela, en cinq ans. Mais si je devais entendre ce type de propos, j'arborerais un sourire de Joconde tout en n'en faisant ensuite qu'à ma tête. Comme disent les Allemands: "Der Klügere gibt nach" ( Le plus intelligent cède. Du moins, en apparence ).
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- ysabelDevin
On sourit avec béatitude et on corrige comme on veut en suivant les consignes nationales.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- AlExpert spécialisé
Olympias a écrit:J'ai mon décolleté Monica, je prends un air très sérieux, j'ai mes super sexy lunettes de couleur rose de presbyte
Une photo !!!
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- GilbertineNeoprof expérimenté
Olympias a écrit: (sinon je commence à dessiner des escargots ... :lol: ).
+1
Ca marche aussi avec les papillons.
- InvitéInvité
Bon, puisque que le fil devient général sur l'harmonisation, Anaxagore ayant transgressé le premier je vais prendre un peu la défense de cette pauvre réunion qui ne me semble pas mériter autant d'indignité.
Rappel préalable, je sais bien que :
- les consignes de correction nationales et leurs modifications locales ne sont qu'indicatives
- la notation appartient au professeur et la seule instance qui peut les modifier c'est le jury suite à un vote.
Ceci étant, quel mal y a-t-il à se réunir entre pairs après avoir corrigé quelques copies (ce que nous faisons de part chez moi) et échanger autour des surprises et écueils constatés, partager nos analyses sur la formulation et le sens des sujets (hélas, il y a souvent à dire...), essayer de rapprocher nos points de vue. Sachant que de toute manière chacun de retour chez lui corrigera comme il veut.
A titre perso, mais je ne dois pas être bien bon et trop plein de doutes, je rentre en général de l'harmonisation plus sûr de mes corrections après avoir eu des échanges intéressants avec mes collègues. L'IPR n'est pas forcément présent et la pression pour une notation "bienveillante " pas si forte que cela. Je sais que l'exemple de Versailles ne va pas dans ce sens mais le type s'est fait franchement désavouer. Par ailleurs on n'est pas dans l'armée et on peut lui dire des choses à un IPR, pour peu que ce soit posément et avec une argumentation solide. A vous lire on a l'impression que quand il est là c'est un monologue.
Si derrière il y a un appel de l'IPR pour une notation très basse au dessous de la moyenne académique deux possibilités:
- soit pour diverses raisons je suis passé à côté d'un truc important et pourquoi ne pas remonter ? Mais l'harmo me paraît là pour éviter ce genre de choses.
- soit j'ai hérité d'un paquet particulièrement faible et donc pas question de changer ma notation. J'explique ce que j'ai constaté et si l'IPR n'est pas content il peut faire signaler le décrochage au président du jury. A lui de voir ce qu'il en fait.
Une remarque au passage, il n'est arrivé à personne de voir pendant plusieurs années les élèves de son établissement dézingués (mais vraiment...) par un fou furieux de la ville d'à côté qui prend votre lycée pour une poubelle ? Moi si. Par ailleurs sur le thème tombé tous les professeurs ont-ils fait la même préparation ? C'est là où la confrontation de quelques points de vue peut être utile non ?
Rappel préalable, je sais bien que :
- les consignes de correction nationales et leurs modifications locales ne sont qu'indicatives
- la notation appartient au professeur et la seule instance qui peut les modifier c'est le jury suite à un vote.
Ceci étant, quel mal y a-t-il à se réunir entre pairs après avoir corrigé quelques copies (ce que nous faisons de part chez moi) et échanger autour des surprises et écueils constatés, partager nos analyses sur la formulation et le sens des sujets (hélas, il y a souvent à dire...), essayer de rapprocher nos points de vue. Sachant que de toute manière chacun de retour chez lui corrigera comme il veut.
A titre perso, mais je ne dois pas être bien bon et trop plein de doutes, je rentre en général de l'harmonisation plus sûr de mes corrections après avoir eu des échanges intéressants avec mes collègues. L'IPR n'est pas forcément présent et la pression pour une notation "bienveillante " pas si forte que cela. Je sais que l'exemple de Versailles ne va pas dans ce sens mais le type s'est fait franchement désavouer. Par ailleurs on n'est pas dans l'armée et on peut lui dire des choses à un IPR, pour peu que ce soit posément et avec une argumentation solide. A vous lire on a l'impression que quand il est là c'est un monologue.
Si derrière il y a un appel de l'IPR pour une notation très basse au dessous de la moyenne académique deux possibilités:
- soit pour diverses raisons je suis passé à côté d'un truc important et pourquoi ne pas remonter ? Mais l'harmo me paraît là pour éviter ce genre de choses.
- soit j'ai hérité d'un paquet particulièrement faible et donc pas question de changer ma notation. J'explique ce que j'ai constaté et si l'IPR n'est pas content il peut faire signaler le décrochage au président du jury. A lui de voir ce qu'il en fait.
Une remarque au passage, il n'est arrivé à personne de voir pendant plusieurs années les élèves de son établissement dézingués (mais vraiment...) par un fou furieux de la ville d'à côté qui prend votre lycée pour une poubelle ? Moi si. Par ailleurs sur le thème tombé tous les professeurs ont-ils fait la même préparation ? C'est là où la confrontation de quelques points de vue peut être utile non ?
- AlExpert spécialisé
Personne ne nie cela. Mais ce n'est pas le sujet du fil, c'est tout (j'ai peut-être mal présenté les choses dans mon message de départ). Je recherche des conseils à partir du moment où ça se passe mal. Quand tout se passe bien, tout le monde est content!Tamerlan a écrit:
Ceci étant, quel mal y a-t-il à se réunir entre pairs après avoir corrigé quelques copies (ce que nous faisons de part chez moi) et échanger autour des surprises et écueils constatés, partager nos analyses sur la formulation et le sens des sujets (hélas, il y a souvent à dire...), essayer de rapprocher nos points de vue. Sachant que de toute manière chacun de retour chez lui corrigera comme il veut.
A titre perso, mais je ne dois pas être bien bon et trop plein de doutes, je rentre en général de l'harmonisation plus sûr de mes corrections après avoir eu des échanges intéressants avec mes collègues. L'IPR n'est pas forcément présent et la pression pour une notation "bienveillante " pas si forte que cela. Je sais que l'exemple de Versailles ne va pas dans ce sens mais le type s'est fait franchement désavouer. Par ailleurs on n'est pas dans l'armée et on peut lui dire des choses à un IPR, pour peu que ce soit posément et avec une argumentation solide. A vous lire on a l'impression que quand il est là c'est un monologue.
Si derrière il y a un appel de l'IPR pour une notation très basse au dessous de la moyenne académique deux possibilités:
- soit pour diverses raisons je suis passé à côté d'un truc important et pourquoi ne pas remonter ? Mais l'harmo me paraît là pour éviter ce genre de choses.
- soit j'ai hérité d'un paquet particulièrement faible et donc pas question de changer ma notation. J'explique ce que j'ai constaté et si l'IPR n'est pas content il peut faire signaler le décrochage au président du jury. A lui de voir ce qu'il en fait.
Une remarque au passage, il n'est arrivé à personne de voir pendant plusieurs années les élèves de son établissement dézingués (mais vraiment...) par un fou furieux de la ville d'à côté qui prend votre lycée pour une poubelle ? Moi si. Par ailleurs sur le thème tombé tous les professeurs ont-ils fait la même préparation ? C'est là où la confrontation de quelques points de vue peut être utile non ?
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- InvitéInvité
Al a écrit:Personne ne nie cela. Mais ce n'est pas le sujet du fil, c'est tout (j'ai peut-être mal présenté les choses dans mon message de départ). Je recherche des conseils à partir du moment où ça se passe mal. Quand tout se passe bien, tout le monde est content!Tamerlan a écrit:
Ceci étant, quel mal y a-t-il à se réunir entre pairs après avoir corrigé quelques copies (ce que nous faisons de part chez moi) et échanger autour des surprises et écueils constatés, partager nos analyses sur la formulation et le sens des sujets (hélas, il y a souvent à dire...), essayer de rapprocher nos points de vue. Sachant que de toute manière chacun de retour chez lui corrigera comme il veut.
A titre perso, mais je ne dois pas être bien bon et trop plein de doutes, je rentre en général de l'harmonisation plus sûr de mes corrections après avoir eu des échanges intéressants avec mes collègues. L'IPR n'est pas forcément présent et la pression pour une notation "bienveillante " pas si forte que cela. Je sais que l'exemple de Versailles ne va pas dans ce sens mais le type s'est fait franchement désavouer. Par ailleurs on n'est pas dans l'armée et on peut lui dire des choses à un IPR, pour peu que ce soit posément et avec une argumentation solide. A vous lire on a l'impression que quand il est là c'est un monologue.
Si derrière il y a un appel de l'IPR pour une notation très basse au dessous de la moyenne académique deux possibilités:
- soit pour diverses raisons je suis passé à côté d'un truc important et pourquoi ne pas remonter ? Mais l'harmo me paraît là pour éviter ce genre de choses.
- soit j'ai hérité d'un paquet particulièrement faible et donc pas question de changer ma notation. J'explique ce que j'ai constaté et si l'IPR n'est pas content il peut faire signaler le décrochage au président du jury. A lui de voir ce qu'il en fait.
Une remarque au passage, il n'est arrivé à personne de voir pendant plusieurs années les élèves de son établissement dézingués (mais vraiment...) par un fou furieux de la ville d'à côté qui prend votre lycée pour une poubelle ? Moi si. Par ailleurs sur le thème tombé tous les professeurs ont-ils fait la même préparation ? C'est là où la confrontation de quelques points de vue peut être utile non ?
Ce n'est pas simple, mais je crois rappeler la loi. L'inspection est fondé à s'interroger sur un correcteur qui aurait de manière récurrente des écarts très importants à la moyenne mais pas à exiger un relèvement individuel qui ne relève pas de ce cas là ni à demander à atteindre telle ou telle moyenne académique. Là il faut résister, tant pis s'il crise...
- NLM76Grand Maître
En revanche, je suppose qu'elle n'est pas fondée à s'interroger sur un écart récurrent entre le niveau réel des élèves (06-07) et la moyenne des notes obtenues au bac (11-12) ?Tamerlan a écrit: L'inspection est fondée à s'interroger sur un correcteur qui aurait de manière récurrente des écarts très importants à la moyenne mais pas à exiger un relèvement individuel qui ne relève pas de ce cas là ni à demander à atteindre telle ou telle moyenne académique. Là il faut résister, tant pis s'il crise...
Non. Ça, ça relève du fantasme.
Cela dit, je ne suis pas d'accord avec la seule résistance passive. D'une part, elle conduit à la défaite dans la guerre idéologique. D'autre part, elle conduit à un isolationnisme (chaque correcteur corrige comme il veut) qui me paraît tout à fait stupide. L'harmonisation est nécessaire. Mais il faut se battre pour qu'elle se fasse sur des bases saines. Pas seulement contre la trop grande indulgence, mais aussi contre le goût du jargon et du technicisme, qui dévalorise des copies intelligentes aux dépens des copies conformes à un formalisme de mauvais aloi.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- InvitéInvité
nlm76 a écrit:En revanche, je suppose qu'elle n'est pas fondée à s'interroger sur un écart récurrent entre le niveau réel des élèves (06-07) et la moyenne des notes obtenues au bac (11-12) ?Tamerlan a écrit: L'inspection est fondée à s'interroger sur un correcteur qui aurait de manière récurrente des écarts très importants à la moyenne mais pas à exiger un relèvement individuel qui ne relève pas de ce cas là ni à demander à atteindre telle ou telle moyenne académique. Là il faut résister, tant pis s'il crise...
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Heu, comment ça s'obtient ces chiffres là ?
- NLM76Grand Maître
On enseigne pendant six ou sept ans au lycée. On corrige des centaines de copies au bac. On voit que les élèves obtiennent la moyenne alors que :
Leur orthographe est mauvaise
Leur syntaxe est mauvaise
Leur culture est extrêmement réduite
Leur réflexion est très rudimentaire.
Et tout cela non pas dans l'absolu, mais relativement à ce qu'un adolescent de 16-17 ans est capable de faire avec un peu de travail et un enseignement adapté et exigeant.
Leur orthographe est mauvaise
Leur syntaxe est mauvaise
Leur culture est extrêmement réduite
Leur réflexion est très rudimentaire.
Et tout cela non pas dans l'absolu, mais relativement à ce qu'un adolescent de 16-17 ans est capable de faire avec un peu de travail et un enseignement adapté et exigeant.
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- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- InvitéInvité
nlm76 a écrit:On enseigne pendant six ou sept ans au lycée. On corrige des centaines de copies au bac. On voit que les élèves obtiennent la moyenne alors que :
Leur orthographe est mauvaise
Leur syntaxe est mauvaise
Leur culture est extrêmement réduite
Leur réflexion est très rudimentaire.
Et tout cela non pas dans l'absolu, mais relativement à ce qu'un adolescent de 16-17 ans est capable de faire avec un peu de travail et un enseignement adapté et exigeant.
Mais c'est vous (ou nous...) qui notez non ? Et les moyennes de bac sont-elles si différentes de celles de l'année scolaire ? Après ce que je constate dans mon LGT c'est qu'effectivement l'orthographe est en recul sensible mais que surtout les classes sont marquées par de fortes hétérogénéités, sensibles aussi selon les filières. Mes S des deux années précédentes possédaient une syntaxe et une réflexion tout à fait satisfaisantes. C'est bien plus variable en ES ou L. Bien moins en section techno mais c'est logique. Quand vous parlez de la référence pour fixer votre évaluation générale avec une différence entre un niveau réel et affiché qui varierait presque du simple au double j'avoue que j'ai du mal à faire de même : je ne sais pas ce que peut être un adolescent "moyen", sa culture type, ses capacités, il faudrait préciser ce qu'on entend par un peu de travail. Ce que je sais c'est que j'ai des programmes avec des connaissances, des capacités, des horaires différents et des profils d'orientation différents et que quand je fais cours et j'évalue c'est tout cela qui rentre en compte. Un 10 là ne correspond peut-être pas aux performance d'un 10 ailleurs. Si je donne la moyenne dans un contexte donné (y compris au bac) c'est que je considère le niveau acceptable (mais fragile) et il ne me semble pas que cela corresponde à un 6 ou un 7 c'est à dire un niveau très insuffisant.
- User5899Demi-dieu
MerciAl a écrit:J'avais déjà manifesté mes préoccupations sur un autre fil mais ce n'était pas vraiment dans le sujet, donc j'en ouvre un dédié à ce qui va nous arriver dans les prochains jours...
La "problématique" tient en peu de mots : comment se comporter dignement face à des IPR qui nous chanteront sur tous les tons de surnoter, nous provoquant, nous humiliant, sans paraitre éprouver aucune honte ?! qui nous accableront d'inepties statistiques en nous distribuant avant la correction la moyenne que nous devons atteindre sous peine de sanctions fantômes ? qui ne nous convoquent que pour mieux nous menacer ?
Je ne parle pas ici de l'attitude que vous avez pu avoir quand, à l'issue de vos corrections, on vous a demandé de modifier vos notes (ça mérite un débat à part), mais de l'attitude que l'on pourrait avoir avant d'avoir corrigé, juste en entendant autant d'insultes à notre intelligence et à notre professionnalisme. Certains sont-ils déjà sortis de telles réunions ? ont-ils refusé de prendre les copies? ou courageusement confronté l'IPR par des questions bien senties ?
Pour l'instant je retiens l'idée de Cripure : sourire en croisant les bras. Mais vous avez sans doute d'autres idées!
En fait, c'est mon attitude pendant la réunion d'harmonisation finale. Car chez nous, il n'y a pas d'autre réunion. Nous prenons simplement nos copies dans notre bahut, sans voir personne.
Mais vous pouvez croiser les bras sans sourire (1re réunion) puis les croiser en souriant (2e réunion)
- User5899Demi-dieu
Je vais vous corriger sur un point factuel. Une telle interrogation serait évidemment sans aucun fondement, s'agissant de différents correcteurs travaillant chacun sur un paquet différent.Tamerlan a écrit:L'inspection est fondé à s'interroger sur un correcteur qui aurait de manière récurrente des écarts très importants à la moyenne
Qu'un matheux nous explique de combien peut varier la moyenne de deux paquets parfaitement constitués au hasard et contenant à peu près 80 copies. Au doigt mouillé, je dirais pas loin de 2 points.
En outre, les écarts importants sont également observables à la hausse. Avec nos élèves aujourd'hui, une moyenne de 11-12 est absolument inenvisageable si l'on est honnête. Entre la mauvaise maîtrise des exercices, l'absence de toute lecture, y compris parfois celle du sujet, et l'orthographe déplorable, la moyenne lambda se situe, je dirais, entre 6 et 7/20, mais avec des copies qui peuvent atteindre 19 ou 20. Mais des 13 ou 14 de moyenne, c'est une plaisanterie pas très honnête. Dont nous faisons les frais dans les années suivantes, car les élèves, eux, ne sont pas dupes.
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Je vais vous corriger sur un point factuel. Une telle interrogation serait évidemment sans aucun fondement, s'agissant de différents correcteurs travaillant chacun sur un paquet différent.Tamerlan a écrit:L'inspection est fondé à s'interroger sur un correcteur qui aurait de manière récurrente des écarts très importants à la moyenne
Qu'un matheux nous explique de combien peut varier la moyenne de deux paquets parfaitement constitués au hasard et contenant à peu près 80 copies. Au doigt mouillé, je dirais pas loin de 2 points.
En outre, les écarts importants sont également observables à la hausse. Avec nos élèves aujourd'hui, une moyenne de 11-12 est absolument inenvisageable si l'on est honnête. Entre la mauvaise maîtrise des exercices, l'absence de toute lecture, y compris parfois celle du sujet, et l'orthographe déplorable, la moyenne lambda se situe, je dirais, entre 6 et 7/20, mais avec des copies qui peuvent atteindre 19 ou 20. Mais des 13 ou 14 de moyenne, c'est une plaisanterie pas très honnête. Dont nous faisons les frais dans les années suivantes, car les élèves, eux, ne sont pas dupes.
Quand je parle d'écarts à la moyenne très importants je parle, dans ma discipline d'écarts de trois ou 4 points ce qui est quand même un abîme. Je suis d'accord sur la question mathématique de la variation d’échantillonnage. C'est pourquoi je parle d'interrogation. Ça ne me gêne pas que l'IPR m'appelle et je me sens parfaitement capable de lui expliquer pourquoi le paquet est particulièrement mauvais. D'accord également pour dire que le problème se pose aussi sur des évaluations particulièrement positives. 13 ou 14 ça doit pouvoir s'atteindre honnêtement mais pas en Haute-Saône ni dans l'est des BDR.
- AlExpert spécialisé
nlm76 a écrit:En revanche, je suppose qu'elle n'est pas fondée à s'interroger sur un écart récurrent entre le niveau réel des élèves (06-07) et la moyenne des notes obtenues au bac (11-12) ?Tamerlan a écrit: L'inspection est fondée à s'interroger sur un correcteur qui aurait de manière récurrente des écarts très importants à la moyenne mais pas à exiger un relèvement individuel qui ne relève pas de ce cas là ni à demander à atteindre telle ou telle moyenne académique. Là il faut résister, tant pis s'il crise...
Non. Ça, ça relève du fantasme.
Cela dit, je ne suis pas d'accord avec la seule résistance passive. D'une part, elle conduit à la défaite dans la guerre idéologique. D'autre part, elle conduit à un isolationnisme (chaque correcteur corrige comme il veut) qui me paraît tout à fait stupide. L'harmonisation est nécessaire. Mais il faut se battre pour qu'elle se fasse sur des bases saines. Pas seulement contre la trop grande indulgence, mais aussi contre le goût du jargon et du technicisme, qui dévalorise des copies intelligentes aux dépens des copies conformes à un formalisme de mauvais aloi.
C'est bien parce que la seule résistance passive me parait, devant la gravité de ce qui est dit parfois en réunions, insuffisante, que j'ai créé ce fil.
Effectivement nous avons une seule réunion mais chez nous elle a lieu AVANT de corriger les copies. C'est pour cela qu'on nous demande de signaler par mail toute moyenne déviante une fois que nous avons corrigé les copies. C'est donc avant de corriger nos paquets qu'on nous donne la moyenne à atteindre et que des appels à la surnotation sont clairement prononcés.
Et enregistrer à son insu l'IPR, envoyer la bande-son à un journal... ? (oui je sais, c'est totalement illégal... comme l'injonction de surnotation sous peine de menaces sur l'avancement / la carrière non ? :chat: ).
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- Touche pas à ma SEGPANiveau 9
Pour ma part, j'écoute sans me faire remarquer mais sans me cacher. Je m'installe devant sans problème si nécessaire, je regarde et écoute poliment mais je ne prends pas de note quand les conseils ou injonctions me semblent déplacés.
Id est : moyenne à atteindre ? Je ne note pas. Je regarde, sans sourire ni hocher la tête et sans noter.
Je n'ai jamais eu à justifier par mail (autre discipline autre académie autres moeurs j'imagine), mais si je devais le faire ce serait sûrement avec commentaire laconique et sans appel du genre :
- niveau de langue trop faible gênant la compréhension
- absence totale de structure et de fil conducteur, production hors sujet
- niveau de langue non acquis
- consignes de l'exercice non respectées
et c'est tout.
Quand insistance pour que je revoie ma notation, j'avance ces arguments. Si en face de moi on insiste toujours, j'accepte de reparcourir les copies. En général je ne touche pas aux copies les plus basses, mais je montre ma bonne volonté en ajoutant un point aux meilleures copies. Ma moyenne monte un peu, je le signale avec un air de bonne élève. Si ça ne suffit pas, je dis que je ne peux faire mieux et invite à corriger eux - mêmes car j'ai déjà "revu ma copie" une fois. Face à cette réaction, la pression cesse, et quelqu'un d'autre va se faire taper sur les doigts à son tour...
Id est : moyenne à atteindre ? Je ne note pas. Je regarde, sans sourire ni hocher la tête et sans noter.
Je n'ai jamais eu à justifier par mail (autre discipline autre académie autres moeurs j'imagine), mais si je devais le faire ce serait sûrement avec commentaire laconique et sans appel du genre :
- niveau de langue trop faible gênant la compréhension
- absence totale de structure et de fil conducteur, production hors sujet
- niveau de langue non acquis
- consignes de l'exercice non respectées
et c'est tout.
Quand insistance pour que je revoie ma notation, j'avance ces arguments. Si en face de moi on insiste toujours, j'accepte de reparcourir les copies. En général je ne touche pas aux copies les plus basses, mais je montre ma bonne volonté en ajoutant un point aux meilleures copies. Ma moyenne monte un peu, je le signale avec un air de bonne élève. Si ça ne suffit pas, je dis que je ne peux faire mieux et invite à corriger eux - mêmes car j'ai déjà "revu ma copie" une fois. Face à cette réaction, la pression cesse, et quelqu'un d'autre va se faire taper sur les doigts à son tour...
- ditaNeoprof expérimenté
"Evitez les notes humiliantes mais ouvrez l'éventail de notes"
- ysabelDevin
C'est quoi une note humiliante ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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