- CowabungaHabitué du forum
J'explique rapidement mes 4 tableaux :
- le premier, agenda, est projeté en fin d'heure afin que chaque élève note ses devoirs personnels ; la plupart du temps, il est inutile, car en fin d'heure les élèves savent où ils en sont et ce qu'ils ont besoin d'avancer ; j'ai fini par le projeter dès le début de l'heure de manière à réguler l'avancée des travaux ;
- le deuxième tableau, séquence 3, est mon premier essai sur Trello ; je l'avais conçu comme un Kanban, avec les tâches à faire, en cours et celle qui sont terminées ; sur la carte de chaque élève, il y a un code couleur pour le thème choisi et un autre pour la production choisie ; la check liste correspond au nombre de travaux à accomplir pour finir la leçon ;
- le troisième tableau, séquence 4, et un autre type de présentation ; je ne déplaçais plus les cartes, je me contentais de les ouvrir pour les compléter ; sur la carte de chaque élève se trouve une check-list pour l'avancée des travaux ;
- le dernier tableau, une séquence de latin en 4e, est encore sur un autre modèle, les deux précédents se révélant trop lourds à l'usage ; le code couleur correspond au nombre de leçons faites ; la check liste est toujours l'avancée des travaux ; au début de chaque heure je déplace les cartes dans les différentes colonnes selon les travaux choisis par les élèves ; les cartes reviennent dans la colonne "élèves" lorsque j'ai corrigé les travaux.
Je l'ai dit, je n'ai pas encore trouvé l'utilisation optimale. Mais ça a résolu mon problème d'affichage.
- le premier, agenda, est projeté en fin d'heure afin que chaque élève note ses devoirs personnels ; la plupart du temps, il est inutile, car en fin d'heure les élèves savent où ils en sont et ce qu'ils ont besoin d'avancer ; j'ai fini par le projeter dès le début de l'heure de manière à réguler l'avancée des travaux ;
- le deuxième tableau, séquence 3, est mon premier essai sur Trello ; je l'avais conçu comme un Kanban, avec les tâches à faire, en cours et celle qui sont terminées ; sur la carte de chaque élève, il y a un code couleur pour le thème choisi et un autre pour la production choisie ; la check liste correspond au nombre de travaux à accomplir pour finir la leçon ;
- le troisième tableau, séquence 4, et un autre type de présentation ; je ne déplaçais plus les cartes, je me contentais de les ouvrir pour les compléter ; sur la carte de chaque élève se trouve une check-list pour l'avancée des travaux ;
- le dernier tableau, une séquence de latin en 4e, est encore sur un autre modèle, les deux précédents se révélant trop lourds à l'usage ; le code couleur correspond au nombre de leçons faites ; la check liste est toujours l'avancée des travaux ; au début de chaque heure je déplace les cartes dans les différentes colonnes selon les travaux choisis par les élèves ; les cartes reviennent dans la colonne "élèves" lorsque j'ai corrigé les travaux.
Je l'ai dit, je n'ai pas encore trouvé l'utilisation optimale. Mais ça a résolu mon problème d'affichage.
- VirgulesNiveau 2
Ton expérience m'intéresse beaucoup, cowabunga, mais j'hésite un peu à franchir le pas faute.Cowabunga a écrit:Mes élèves n'y ont pas accès : aucun n'a une adresse mail personnelle. C'est dommage car, si c'était le cas, j'userais beaucoup moins de papier pour les PDT.
C'est moi qui utilise Trello comme affichage , ce qui me permet enfin d'avoir des affiches claires pour chaque classe coopérative (je n'ai plus assez de place sur les murs) ; au départ, je cherchais un logiciel de kanban (d'ailleurs j'en ai trouvé un super, mieux que Trello, mais il n'existe pas sous android...)
J'ai testé plusieurs types de tableau, mais je ne suis pas encore satisfaite: Trello manque de souplesse, je trouve. Pour ceux qui fonctionnent par ceintures, ça peut être très pratique.
Tu nous présenterais une semaine habituelle selon ton fonctionnement (français ou latin), qu'on comprenne mieux, ou ça te prendrait trop de temps ?
Merci, en tout cas, ça fait réfléchir.
- CowabungaHabitué du forum
@Sei je n'oublie pas tes questions. Je répondrai ce soir quand mes ptits monstres seront au lit.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- cleandreNiveau 8
Je suis moi aussi très intéressée par tes précisions. Merci par avance pour ton partage.
- henrietteMédiateur
Moi aussi, car autant grâce à Elyas je vois à peu près comment cela peut fonctionner en HGEMC, autant en Lettres ou en LCA, je n'arrive pas du tout à me représenter les choses.
Donc mille mercis d'avance pour ton témoignage et tes explications.
Donc mille mercis d'avance pour ton témoignage et tes explications.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- MalicouNiveau 8
Je suis également ce fil avec beaucoup d'intérêt. Je me joins aux remerciements des autres pour tes explications.
- CowabungaHabitué du forum
Si vous remontez le fil, vous trouverez un lien vers un autre sujet où j'avais détaillé ce que j'ai pu faire en LCA. (Edit : https://www.neoprofs.org/t77298-pedagogie-freinet-au-college )Dans un esprit de partage de mes ressources, j'ai fini par ouvrir un blog, très mal alimenté pour le moment ; pour ceux qui se sont lancés et qui ont le sentiment de pédaler dans la semoule (c'est mon cas aussi) je vous file le lien vers le blog en MP, mais je vous préviens, il n'y a pas grand-chose.
Je suis entrée en pédagogie Freinet en 2011, directement dans les 2 matières (Français et Latin) ; et seulement par petites touches, ce qui explique qu'aujourd'hui encore je n'ai pas un dispositif complet (j'ai beau être ninja, je suis quand même une tortue !) ; cela dit, Freinet le 1er affirmait qu'il fallait cheminer lentement. Je suis la seule à la pratiquer, dans mon collège, mais également dans tout le réseau (puisque je suis en REP).
Dans les 2 matières, j'ai commencé par le plan de travail, parce que l'urgence était de mettre les élèves au boulot, et parce que je ne voyais pas comment adapter le "Quoi de neuf ?" ou le conseil de coopérative au collège. En français, je suis partie de ce qui existe déjà (cf. le site de l'ICEM), je me suis appuyée sur le manuel de ma classe ; en latin j'ai dû tout inventer. Côté réussite : mise au travail des élèves, de tous les élèves ; côté négatif : plans de travail mal foutus, infaisables et répétitifs. J'ai vu la masse de travail que ça allait me réclamer ; j'ai pensé que je n'étais pas capable d'assumer un truc aussi lourd et j'ai choisi de le mettre de côté pour y réfléchir.
Mais j'avais mis le doigt dans l'engrenage. J'ai voulu me concentrer sur les LCA et j'ai développé mes premiers outils. En français, j'avais beau vouloir rester "traditionnelle", ça me rattrapait aussi, et c'est comme ça que le texte libre s'est imposé (pour plus de détails, remontez ce fil aux premières pages).
Le gros problème, c'était toujours la coopération ; quelle que soit la disposition de salle, il y avait des cohortes ou ça prenait, et d'autres ou ça ne prenait pas. C'est ainsi que j'en suis venue à instaurer non pas un conseil de coopérative (qui n'existe pas en collège), mais un conseil de coopération, dont la forme est calquée sur les pratiques du 1er degré, et où le mode de travail est sans cesse réévalué. Avec cet outil-là, dans une cohorte coopérante, les résultats sont tout simplement stupéfiants - mais elle ne résout pas le problème dans les cohortes individualistes.
Ce sont les fameux tableaux électrostatiques qui l'ont résolu ; c'est pourquoi je suis revenue ici, après un si long silence, faire part de mon expérience.
Vous me demandez de décrire ce que je fais, mais depuis 2011, je n'ai pas cessé un instant d'inventer, de me tôler et de réajuster. Mes 6e, par exemple, se sont lassés des PDT parce que ce n'en étaient pas : ils n'étaient qu'une très longue suite de consignes, et leur liberté d'agir était très ténue en réalité. Mes tableaux Trello, si vous regardez bien, sont davantage des outils de contrôle que de simples informations - mais je suis convaincue qu'on peut quand même en faire quelque chose d'intelligent.
Pratiquer le pédagogie Freinet en lettres, c'est encore aujourd'hui aller à l'encontre des préconisations institutionnelles, et je peux vous dire que, si mes élèves, leurs parents, mon CdE et mes collègues sont ravis des résultats, mes inspections ne sont pas une partie de plaisir. Par exemple, je ne fais pas de leçon de langue qui n'ait pas été demandée ; je ne fais pas de leçon tout court, d'ailleurs : ce sont les élèves qui la font.
Je suis entrée en pédagogie Freinet en 2011, directement dans les 2 matières (Français et Latin) ; et seulement par petites touches, ce qui explique qu'aujourd'hui encore je n'ai pas un dispositif complet (j'ai beau être ninja, je suis quand même une tortue !) ; cela dit, Freinet le 1er affirmait qu'il fallait cheminer lentement. Je suis la seule à la pratiquer, dans mon collège, mais également dans tout le réseau (puisque je suis en REP).
Dans les 2 matières, j'ai commencé par le plan de travail, parce que l'urgence était de mettre les élèves au boulot, et parce que je ne voyais pas comment adapter le "Quoi de neuf ?" ou le conseil de coopérative au collège. En français, je suis partie de ce qui existe déjà (cf. le site de l'ICEM), je me suis appuyée sur le manuel de ma classe ; en latin j'ai dû tout inventer. Côté réussite : mise au travail des élèves, de tous les élèves ; côté négatif : plans de travail mal foutus, infaisables et répétitifs. J'ai vu la masse de travail que ça allait me réclamer ; j'ai pensé que je n'étais pas capable d'assumer un truc aussi lourd et j'ai choisi de le mettre de côté pour y réfléchir.
Mais j'avais mis le doigt dans l'engrenage. J'ai voulu me concentrer sur les LCA et j'ai développé mes premiers outils. En français, j'avais beau vouloir rester "traditionnelle", ça me rattrapait aussi, et c'est comme ça que le texte libre s'est imposé (pour plus de détails, remontez ce fil aux premières pages).
Le gros problème, c'était toujours la coopération ; quelle que soit la disposition de salle, il y avait des cohortes ou ça prenait, et d'autres ou ça ne prenait pas. C'est ainsi que j'en suis venue à instaurer non pas un conseil de coopérative (qui n'existe pas en collège), mais un conseil de coopération, dont la forme est calquée sur les pratiques du 1er degré, et où le mode de travail est sans cesse réévalué. Avec cet outil-là, dans une cohorte coopérante, les résultats sont tout simplement stupéfiants - mais elle ne résout pas le problème dans les cohortes individualistes.
Ce sont les fameux tableaux électrostatiques qui l'ont résolu ; c'est pourquoi je suis revenue ici, après un si long silence, faire part de mon expérience.
Vous me demandez de décrire ce que je fais, mais depuis 2011, je n'ai pas cessé un instant d'inventer, de me tôler et de réajuster. Mes 6e, par exemple, se sont lassés des PDT parce que ce n'en étaient pas : ils n'étaient qu'une très longue suite de consignes, et leur liberté d'agir était très ténue en réalité. Mes tableaux Trello, si vous regardez bien, sont davantage des outils de contrôle que de simples informations - mais je suis convaincue qu'on peut quand même en faire quelque chose d'intelligent.
Pratiquer le pédagogie Freinet en lettres, c'est encore aujourd'hui aller à l'encontre des préconisations institutionnelles, et je peux vous dire que, si mes élèves, leurs parents, mon CdE et mes collègues sont ravis des résultats, mes inspections ne sont pas une partie de plaisir. Par exemple, je ne fais pas de leçon de langue qui n'ait pas été demandée ; je ne fais pas de leçon tout court, d'ailleurs : ce sont les élèves qui la font.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- CowabungaHabitué du forum
Une séquence-type en 6e (français) cette année (une séquence = une période).
Une séquence = 4 leçons (une par thème du programme - donc chaque thème du programme est vu sous 5 angles différents) + une lecture cursive
Pour chaque leçon :
- réception (=lecture et analyse littéraire), en autocorrection ;
- une production écrite et / ou une production orale, évaluée(s) ;
- étude de la langue (analyse gram/ ortho / conj / voc), en autocorrection ;
- amélioration des productions écrites/orales, évaluées(s) avec coefficient augmenté ;
- création d'une leçon personnelle, à mémoriser.
La difficulté des travaux augmente au fil des séquences.
Les élèves reçoivent dès le début de la séquence les 4 plans de travail et les réalisent dans l'ordre de leur choix ; je leur procure aussi des outils de suivi, mais personne ne les utilise, c'est pourquoi je me sers de Trello.
Réunion de coopération toutes les 3 semaines :
- félicitations (ceux qui finissent, qui aident)
- critiques (ce qu'il faut améliorer pour bien travailler)
- solutions
- coopération (qui a besoin d'aide pour faire quoi)
- rôles (qui anime le prochain conseil)
- agenda (date du conseil suivant)
Le conseil fait l'objet d'un compte-rendu que je corrige et j'imprime : il est consultable en classe.
Quand tout la classe bute sur une notion, je fais une leçon.
Une séquence = 4 leçons (une par thème du programme - donc chaque thème du programme est vu sous 5 angles différents) + une lecture cursive
Pour chaque leçon :
- réception (=lecture et analyse littéraire), en autocorrection ;
- une production écrite et / ou une production orale, évaluée(s) ;
- étude de la langue (analyse gram/ ortho / conj / voc), en autocorrection ;
- amélioration des productions écrites/orales, évaluées(s) avec coefficient augmenté ;
- création d'une leçon personnelle, à mémoriser.
La difficulté des travaux augmente au fil des séquences.
Les élèves reçoivent dès le début de la séquence les 4 plans de travail et les réalisent dans l'ordre de leur choix ; je leur procure aussi des outils de suivi, mais personne ne les utilise, c'est pourquoi je me sers de Trello.
Réunion de coopération toutes les 3 semaines :
- félicitations (ceux qui finissent, qui aident)
- critiques (ce qu'il faut améliorer pour bien travailler)
- solutions
- coopération (qui a besoin d'aide pour faire quoi)
- rôles (qui anime le prochain conseil)
- agenda (date du conseil suivant)
Le conseil fait l'objet d'un compte-rendu que je corrige et j'imprime : il est consultable en classe.
Quand tout la classe bute sur une notion, je fais une leçon.
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- CowabungaHabitué du forum
En terme d'évaluation : je mets des notes, mais tous les travaux peuvent être refaits, autant de fois que l'on veut et si la note augmente, son coefficient également.
En LCA, j'utilisais un livret d'apprentissage (que vous trouverez quelque part sur Néo, je crois) qui s'est révélé ingérable quand mes effectifs ont subitement triplé ; actuellement, je note, mais je réfléchis pour créer des "brevets" pour l'année prochaine. La ceinture, c'est pas mon truc.
En LCA, j'utilisais un livret d'apprentissage (que vous trouverez quelque part sur Néo, je crois) qui s'est révélé ingérable quand mes effectifs ont subitement triplé ; actuellement, je note, mais je réfléchis pour créer des "brevets" pour l'année prochaine. La ceinture, c'est pas mon truc.
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- MalicouNiveau 8
Encore merci pour toutes ces explications. Je relis le fil depuis le début (mais c'est long!). Serait-il possible d'avoir un exemple de plan de travail donné aux élèves.
- ArtysiaVénérable
Merci beaucoup Cowabunga pour tes explications. Je me retrouve dans le tâtonnement, le plantage, les nouveaux essais, etc... L'été promet d'être encore riche en réflexions pour avancer, mais comme tu le dis, Freinet n'est pas dans l'urgence. Il faut prendre le temps de construire et déconstruire pour avancer.
- SeiGrand Maître
Un grand merci, Cowabunga !
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- henrietteMédiateur
Mille mercis pour ces explications !
Questions :
- tu parles de t'appuyer sur le manuel des élèves : lequel est-ce ?
- j'ai du mal à comprendre comment tu fonctionnes en étude de la langue, analyse grammaticale et dictées par exemple.
- du coup, ta "progression annuelle", elle se présente comment ?
Questions :
- tu parles de t'appuyer sur le manuel des élèves : lequel est-ce ?
- j'ai du mal à comprendre comment tu fonctionnes en étude de la langue, analyse grammaticale et dictées par exemple.
- du coup, ta "progression annuelle", elle se présente comment ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ElyasEsprit sacré
@Cowabunga : Je rebondis sur ton idée qu'il y a des cohortes coopérant naturellement et d'autres plus individualistes. Cette remarque fait écho et met le doigt sur des expériences que j'ai depuis cinq six ans. Merci à toi d'avoir mis les mots sur ce problème que je rencontre. Cette année, mes 6e sont ultra-efficaces en coopération et les 5e beaucoup moins. Même mes 5e coop' sont plus individualistes, plus claniques que mes 6e. Le conseil coopératif fonctionne mal chez les 5e alors que les plans de travail leur conviennent totalement. Les 6e, eux, tout leur va. J'ai décidé de changer le conseil coop' (je vais chercher à me former dessus, je me sens trop fragile sur ce point qui est celui qui m'intéressait le moins et je le paie un peu cette année) pour que l'individualisme/clanisme ne soit plus un problème essentiel (après tout, les élèves ont le droit de vouloir rester dans leur coin ou avec leur copain ou d'être individualiste, il faut donc penser à comment rendre le conseil coop' utile pour eux aussi ; j'ai ma petite idée dessus).
- CowabungaHabitué du forum
Quelques exemples de PDT en français cette année.
"contraint" est le type de PDT qui a fini par fatiguer mes élèves ; ici, une version de la période précédente, pour montrer la masse de travail qu'on peut demander par ce biais. Les élèves suivent le plan à leur rythme. Rappelez-vous seulement qu'ils en ont 4 comme ça à finir en 6-7 semaines.
"négocié" est le PDT qui les attend à partir de demain ; et vous allez me dire que c'est bien vide... ben oui, on va remplir les cases ensemble. Cette fois-ci, ils vont négocier les tâches à accomplir et choisir dans quel ordre les faire.
"semi-libre" est une demande particulière, de la part d'une élève qui aimait les PDT très contraints et a besoin d'être rassurée. Je le mets parce que ça donne une idée de la façon dont on va remplir les cases.
@henriette
- manuel Envol des Lettres
- attends je reviens avec la pseudo-progression que j'ai servi à l'institution ; mais tu as bien compris que la progression, c'est celle des élèves, et pas la mienne ; moi, je ne fais qu'augmenter la difficulté des travaux.
- étude de la langue, je fonctionne comme n'importe qui, je pense : avec des exos réguliers.
"contraint" est le type de PDT qui a fini par fatiguer mes élèves ; ici, une version de la période précédente, pour montrer la masse de travail qu'on peut demander par ce biais. Les élèves suivent le plan à leur rythme. Rappelez-vous seulement qu'ils en ont 4 comme ça à finir en 6-7 semaines.
"négocié" est le PDT qui les attend à partir de demain ; et vous allez me dire que c'est bien vide... ben oui, on va remplir les cases ensemble. Cette fois-ci, ils vont négocier les tâches à accomplir et choisir dans quel ordre les faire.
"semi-libre" est une demande particulière, de la part d'une élève qui aimait les PDT très contraints et a besoin d'être rassurée. Je le mets parce que ça donne une idée de la façon dont on va remplir les cases.
@henriette
- manuel Envol des Lettres
- attends je reviens avec la pseudo-progression que j'ai servi à l'institution ; mais tu as bien compris que la progression, c'est celle des élèves, et pas la mienne ; moi, je ne fais qu'augmenter la difficulté des travaux.
- étude de la langue, je fonctionne comme n'importe qui, je pense : avec des exos réguliers.
- Fichiers joints
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- CowabungaHabitué du forum
Progression et progression grammaticale ; j'insiste sur le fait que ce ne sont pas des documents remis aux élèves, et encore moins un plan auquel je me tiens. Ce que vous voyez là, c'est la réponse à une demande institutionnelle, puisque j'ai eu de multiples visites cette année (je suis de nouveau stagiaire )
- Fichiers joints
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- VirgulesNiveau 2
Ne proposer la lecture qu'en plan de travail me gêne, personnellement. Certes, la lecture est l'occasion de travailler certaines formes d'écrit (la réponse argumentée, le résumé de texte, etc.) mais avant même l'aspect intellectuel, ça reste un moment d'émotion partagée, un moment de communion où chacun peut rire, s'indigner, s'apitoyer, un moment où l'on peut être en désaccord et le dire, où l'on peut interroger les choix d'un personnage ou questionner une situation...
J'ai besoin que la classe vive, s'émeuve, dialogue. C'est ce qui fait que notre littérature est précieuse...
J'ai besoin que la classe vive, s'émeuve, dialogue. C'est ce qui fait que notre littérature est précieuse...
- CowabungaHabitué du forum
Parce que tu confonds plan de travail et travail individuel... imagine-toi plutôt une groupe de 3-4 élèves, où l'un d'eux se charge de lire à haute voix pour les deux autres, et ça tourne quand le 1er fatigue ; ils se questionnent quand ils ne comprennent pas un mot ; s'échangent des astuces pour résoudre leurs problèmes ; discutent spontanément de ce qu'ils comprennent ; et se montrent le texte pour expliquer à l'autre pourquoi ils pensent de cette manière.
La différence avec le cours traditionnel, c'est que le prof n'est pas là pour ramener sa science et leur faire croire qu'il n'y a qu'une seule façon de lire les textes. Il faut lâcher le contrôle, et c'est pas évident.
La différence avec le cours traditionnel, c'est que le prof n'est pas là pour ramener sa science et leur faire croire qu'il n'y a qu'une seule façon de lire les textes. Il faut lâcher le contrôle, et c'est pas évident.
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- CowabungaHabitué du forum
Elyas a écrit: Le conseil coopératif fonctionne mal chez les 5e alors que les plans de travail leur conviennent totalement. Les 6e, eux, tout leur va. J'ai décidé de changer le conseil coop' (je vais chercher à me former dessus, je me sens trop fragile sur ce point qui est celui qui m'intéressait le moins et je le paie un peu cette année) pour que l'individualisme/clanisme ne soit plus un problème essentiel (après tout, les élèves ont le droit de vouloir rester dans leur coin ou avec leur copain ou d'être individualiste, il faut donc penser à comment rendre le conseil coop' utile pour eux aussi ; j'ai ma petite idée dessus).
C'est quoi, pour toi, un conseil qui fonctionne ?
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- DesolationRowEmpereur
Cowabunga a écrit:Parce que tu confonds plan de travail et travail individuel... imagine-toi plutôt une groupe de 3-4 élèves, où l'un d'eux se charge de lire à haute voix pour les deux autres, et ça tourne quand le 1er fatigue ; ils se questionnent quand ils ne comprennent pas un mot ; s'échangent des astuces pour résoudre leurs problèmes ; discutent spontanément de ce qu'ils comprennent ; et se montrent le texte pour expliquer à l'autre pourquoi ils pensent de cette manière.
La différence avec le cours traditionnel, c'est que le prof n'est pas là pour ramener sa science et leur faire croire qu'il n'y a qu'une seule façon de lire les textes. Il faut lâcher le contrôle, et c'est pas évident.
Quelles niaiseries. Je trouve ça très difficile de "ramener ma science" et de montrer aux élèves la bonne manière de lire un texte.
- ElyasEsprit sacré
Cowabunga a écrit:Elyas a écrit: Le conseil coopératif fonctionne mal chez les 5e alors que les plans de travail leur conviennent totalement. Les 6e, eux, tout leur va. J'ai décidé de changer le conseil coop' (je vais chercher à me former dessus, je me sens trop fragile sur ce point qui est celui qui m'intéressait le moins et je le paie un peu cette année) pour que l'individualisme/clanisme ne soit plus un problème essentiel (après tout, les élèves ont le droit de vouloir rester dans leur coin ou avec leur copain ou d'être individualiste, il faut donc penser à comment rendre le conseil coop' utile pour eux aussi ; j'ai ma petite idée dessus).
C'est quoi, pour toi, un conseil qui fonctionne ?
Justement, je m'interroge sur ce point. Ton témoignage nourrit ma réflexion et me permet de me poser de nouvelles questions (et je n'ai pas les réponses).
- Philomène87Grand sage
Je déteste faire un cours magistral car c'est fatigant mais à certains moments c'est indispensable (pour avancer plus vite, pour expliquer des choses compliquées...).
Les élèves aiment aussi écouter sans rien noter.
Et, chose surprenante, c'est souvent cela qu'ils retiennent le mieux (si j'en juge par le contenu de leurs développements construits).
Un prof qui "ramène sa science" n'a pas forcément pour but de rabaisser les élèves, hein.
Les élèves aiment aussi écouter sans rien noter.
Et, chose surprenante, c'est souvent cela qu'ils retiennent le mieux (si j'en juge par le contenu de leurs développements construits).
Un prof qui "ramène sa science" n'a pas forcément pour but de rabaisser les élèves, hein.
- CowabungaHabitué du forum
DesolationRow a écrit:Cowabunga a écrit:Parce que tu confonds plan de travail et travail individuel... imagine-toi plutôt une groupe de 3-4 élèves, où l'un d'eux se charge de lire à haute voix pour les deux autres, et ça tourne quand le 1er fatigue ; ils se questionnent quand ils ne comprennent pas un mot ; s'échangent des astuces pour résoudre leurs problèmes ; discutent spontanément de ce qu'ils comprennent ; et se montrent le texte pour expliquer à l'autre pourquoi ils pensent de cette manière.
La différence avec le cours traditionnel, c'est que le prof n'est pas là pour ramener sa science et leur faire croire qu'il n'y a qu'une seule façon de lire les textes. Il faut lâcher le contrôle, et c'est pas évident.
Quelles niaiseries. Je trouve ça très difficile de "ramener ma science" et de montrer aux élèves la bonne manière de lire un texte.
Donc on est d'accord, toi et moi.
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- VirgulesNiveau 2
Bien sûr, bien sûr. Je commentais tes pièces jointes.Cowabunga a écrit:Parce que tu confonds plan de travail et travail individuel... imagine-toi plutôt une groupe de 3-4 élèves, où l'un d'eux se charge de lire à haute voix pour les deux autres, et ça tourne quand le 1er fatigue ; ils se questionnent quand ils ne comprennent pas un mot ; s'échangent des astuces pour résoudre leurs problèmes ; discutent spontanément de ce qu'ils comprennent ; et se montrent le texte pour expliquer à l'autre pourquoi ils pensent de cette manière.
La différence avec le cours traditionnel, c'est que le prof n'est pas là pour ramener sa science et leur faire croire qu'il n'y a qu'une seule façon de lire les textes. Il faut lâcher le contrôle, et c'est pas évident.
Je deviens très réticent aux questionnaires des manuels (sauf exception), à force. Ca entrave le questionnement spontané du texte, je trouve...
Un moment où toute la classe se met au diapason d'un texte me paraît profitable. Bien sûr qu'il n'y a pas qu'une manière de lire les textes : un cours dialogué, c'est un échange. Personnellement, je ne sais jamais avant la fin du cours les pistes qui seront explorées par le groupe au fil des prises de parole. Parfois, des hypothèses déviantes ou erronées sont émises : on les éprouve au même titre que les autres. Mon rôle se réduit à réguler les échanges, à apporter ou réactiver quelques connaissances, à définir l'ordre des recherches, etc.
Cela peut très bien s'accorder avec le travail en îlot, quelle que soit la phase (hypothèses, recherche de "preuves", etc.)...
- CowabungaHabitué du forum
Philomène87 a écrit:Je déteste faire un cours magistral car c'est fatigant mais à certains moments c'est indispensable (pour avancer plus vite, pour expliquer des choses compliquées...).
Les élèves aiment aussi écouter sans rien noter.
Et, chose surprenante, c'est souvent cela qu'ils retiennent le mieux (si j'en juge par le contenu de leurs développements construits).
Un prof qui "ramène sa science" n'a pas forcément pour but de rabaisser les élèves, hein.
Je n'ai pas parlé de cours magistral. Et je n'ai jamais dit que quelqu'un qui explique un processus cherchait à rabaisser les élèves.
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- DesolationRowEmpereur
Cowabunga a écrit:DesolationRow a écrit:Cowabunga a écrit:Parce que tu confonds plan de travail et travail individuel... imagine-toi plutôt une groupe de 3-4 élèves, où l'un d'eux se charge de lire à haute voix pour les deux autres, et ça tourne quand le 1er fatigue ; ils se questionnent quand ils ne comprennent pas un mot ; s'échangent des astuces pour résoudre leurs problèmes ; discutent spontanément de ce qu'ils comprennent ; et se montrent le texte pour expliquer à l'autre pourquoi ils pensent de cette manière.
La différence avec le cours traditionnel, c'est que le prof n'est pas là pour ramener sa science et leur faire croire qu'il n'y a qu'une seule façon de lire les textes. Il faut lâcher le contrôle, et c'est pas évident.
Quelles niaiseries. Je trouve ça très difficile de "ramener ma science" et de montrer aux élèves la bonne manière de lire un texte.
Donc on est d'accord, toi et moi.
Habilement répondu
Mais je précise : je suis persuadé qu'une grosse partie du travail d'un bon professeur, c'est précisément de ramener sa science.
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