- NLM76Grand Maître
Aujourd'hui, je suis allé voir du pays. Pris le train. Causé avec un monsieur sympa qui n'aimait pas les profs. Lui ai rentré dans le lard. Lui aussi. C'était bien. Vu six collègues dont quatre que je ne connaissais pas. Bien rigolé avec eux. Agrafé les papiers administratifs qu'on m'a donnés pour ne pas me mélanger la semaine prochaine. Regardé en diagonale les descriptifs. Laissé le paquet cadeau à la secrétaire. Rentré chez moi. Et on verra bien jeudi matin.
- lilichengEsprit éclairé
Toi t'as pas regardé France 2 hier soir, ça t'aurait plu. 😁
- InnovairNiveau 3
Personnellement, je me garde bien de juger les descriptifs. La plupart des enseignants de lettres que je connais sont des gens sérieux, qui font de leur mieux. Un descriptif paraît toujours sérieux, séduisant, mais ce n'est qu'une feuille de titres après tout. La première fois que j'ai établi une liste d'oral, j'avais mis très peu de documents complémentaires et n'y figuraient pas d'études d'ensemble. Tout simplement parce que c'était la première fois. Je n'avais pas photocopié les documents complémentaires parce que ma collègue coordonnatrice m'avait dit qu'elle ne les photocopiait jamais; par mimétisme, j'avais fait de même. C'est à force de recevoir des descriptifs, d'interroger tous les ans des candidats que j'ai étoffé mes listes et que je me suis efforcé de produire des descriptifs « standards ». Je n'attends pas un nombre déterminé de lectures analytiques, puisque le BO ou les consignes de l'inspection ne le stipulent pas. Il y a tellement d'imprévus (sorties, voyages pour lesquels nous ne sommes pas informés, maladie de l'enseignant), qu'il est hasardeux de se prononcer sur la qualité d'un enseignement à partir d'une simple liste. La chose la plus aberrante que j'ai pu voir cependant (il s'agissait d'un lycée privé mais peu importe), c'était des objets d'étude appartenant à un programme passé (« le biographique ») et une liste interminable et hétéroclite de LA et de documents complémentaires.
La rédaction du descriptif est quelque chose de capital. Quand j'interroge par exemple sur une étude d'ensemble dans l'entretien, certains candidats déclarent qu'ils ne l'ont pas abordée. Je sais que les élèves ont toujours tendance à dire qu'ils n'ont rien fait, mais lorsque cela se répète, je me pose des questions sur le façon dont ces études d'ensemble ont été abordées et je suis ennuyé pour savoir comment noter. La multiplication des études d'ensemble ou des documents complémentaires sur une liste me fait dire que tout cela a dû être survolé. Y a-t-il eu une trace écrite ? Où s'agit-il seulement de problématiques implicites qui se retrouvent d'une LA à l'autre ? J'ai aussi constaté que parfois les documents complémentaires sont donnés à lire la maison mais jamais étudiés avec le professeur. Ce constat de l'écart entre ce qu'il y d'écrit sur le descriptif et ce que savent les élèves sur les notions indiquées m'incite à clarifier moi-même mon enseignement : je ne mets rien sur le descriptif qui n'ait fait l'objet d'un cours explicite et d'une trace écrite.
La rédaction du descriptif est quelque chose de capital. Quand j'interroge par exemple sur une étude d'ensemble dans l'entretien, certains candidats déclarent qu'ils ne l'ont pas abordée. Je sais que les élèves ont toujours tendance à dire qu'ils n'ont rien fait, mais lorsque cela se répète, je me pose des questions sur le façon dont ces études d'ensemble ont été abordées et je suis ennuyé pour savoir comment noter. La multiplication des études d'ensemble ou des documents complémentaires sur une liste me fait dire que tout cela a dû être survolé. Y a-t-il eu une trace écrite ? Où s'agit-il seulement de problématiques implicites qui se retrouvent d'une LA à l'autre ? J'ai aussi constaté que parfois les documents complémentaires sont donnés à lire la maison mais jamais étudiés avec le professeur. Ce constat de l'écart entre ce qu'il y d'écrit sur le descriptif et ce que savent les élèves sur les notions indiquées m'incite à clarifier moi-même mon enseignement : je ne mets rien sur le descriptif qui n'ait fait l'objet d'un cours explicite et d'une trace écrite.
- NLM76Grand Maître
Je ne suis pas convaincu par l'idée qu'il ne faille évaluer que le travail fait en classe. Les lectures personnelles font partie du travail d'un lycéen pour le français. Sans ces lectures personnelles, les progrès sont très limités. Il faut qu'elles soient obligatoires, et qu'elles soient aussi personnelles que possible, même si des méthodes doivent être transmises pour qu'ils puissent "rentabiliser" les lectures personnelles.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- ysabelDevin
Reçu mon 1er descriptif : le même que l'an passé, à qq textes près. Sauf que l'an passé j'interrogeais les ST2S du collègue et cette année les STMG
Evidemment : Balzac et la petite tailleuse chinoise
J'attends la suite...
Evidemment : Balzac et la petite tailleuse chinoise
J'attends la suite...
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- IphigénieProphète
Ben, elle a pas fini de tailler des costards, celle-là...ysabel a écrit:Reçu mon 1er descriptif : le même que l'an passé, à qq textes près. Sauf que l'an passé j'interrogeais les ST2S du collègue et cette année les STMG
Evidemment : Balzac et la petite tailleuse chinoise
J'attends la suite...
Pour ce qui est du même descriptif, je crois que je vais adopter à peu près la formule pour ma part... en version light, hélas... C'est un bon indice de l'évolution des cohortes...
- AnaxagoreGuide spirituel
Iphigénie a écrit:Ben, elle a pas fini de tailler des costards, celle-là...ysabel a écrit:Reçu mon 1er descriptif : le même que l'an passé, à qq textes près. Sauf que l'an passé j'interrogeais les ST2S du collègue et cette année les STMG
Evidemment : Balzac et la petite tailleuse chinoise
J'attends la suite...
Pour ce qui est du même descriptif, je crois que je vais adopter à peu près la formule pour ma part... en version light, hélas... C'est un bon indice de l'évolution des cohortes...
C'est un moindre mal.
Ok, je sors.
- trompettemarineMonarque
Bon, il va bien y avoir un jour un étudiant en sciences de l'éducation qui va faire un travail sur L'origine des descriptifs, leur évolution et leur impact dans l'enseignement du français, leur intérêt, leur efficacité....
Ou un petit rapport...
Allez, au travail !
Ou un petit rapport...
Allez, au travail !
- IphigénieProphète
Mais Trompettemarine, chez nous on a le rapport sur l'EAF:
ce n'est pas le bilan des élèves mais celui des profs!
ce n'est pas le bilan des élèves mais celui des profs!
- trompettemarineMonarque
- Annabel LeeNiveau 9
trompettemarine a écrit:Bon, il va bien y avoir un jour un étudiant en sciences de l'éducation qui va faire un travail sur L'origine des descriptifs, leur évolution et leur impact dans l'enseignement du français, leur intérêt, leur efficacité....
Ou un petit rapport...
Allez, au travail !
On en a bien une qui, dans mon ESPE, a échoué au CAPES et donc n'a pas de classe, pond un mémoire sur la posture de l'enseignant ... Tout est possible, tout est réalisable
- Annabel LeeNiveau 9
Cripure a écrit::lol!:Isidoria a écrit:J'ai un descriptif, GT sur la scène de repas dans le roman, "un topos littéraire": autres activités: "le professeur et la classe ont organisé un repas dans un restaurant". Pas de lecture complémentaire...
Heureusement qu'il n'a pas étudié "la prostitution, un topos littéraire"...
MDR.
Trêve de plaisanterie, j'avais prévu César Birotteau pour distraire un peu mes collèges censés interroger mes première... Mais la FCPE et les potes à Jean-Marie en ont décidé autrement !
- NLM76Grand Maître
Tiens, il paraît que la question "Quel est l'intérêt de ce texte ?" en défrise quelques-uns. On aurait discuté pendant des plombes sur le sujet en réunion d'harmonisation académique... ça bouge !
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- musaNeoprof expérimenté
Chez nous, on va prendre connaissance des descriptifs et rédiger toutes les questions pour la première journée (au cas où il faudrait un remplaçant au pied levé); c'est pas comme ça chez vous?
Je n'ai jamais examiné pour le bac, j'exerce en collège (et n'ai à vrai dire enseigné que le latin en lycée), bref j'étais complètement paumée ce matin et assez empruntée pour trouver des questions intelligentes.
Je n'ai jamais examiné pour le bac, j'exerce en collège (et n'ai à vrai dire enseigné que le latin en lycée), bref j'étais complètement paumée ce matin et assez empruntée pour trouver des questions intelligentes.
- totoroMonarque
...musa a écrit:Chez nous, on va prendre connaissance des descriptifs et rédiger toutes les questions pour la première journée (au cas où il faudrait un remplaçant au pied levé); c'est pas comme ça chez vous?
Je n'ai jamais examiné pour le bac, j'exerce en collège (et n'ai à vrai dire enseigné que le latin en lycée), bref j'étais complètement paumée ce matin et assez empruntée pour trouver des questions intelligentes.
Chez moi, c'est comme ça. On va sur place chercher les descriptifs et on rédige des questions pour quelques textes (avec un binome) au cas où on serait absent... Quant à trouver des questions intelligentes...
Et donc, nouveauté de l'IPR, nous avons "obligation" de rester jusqu'à 13h... J'attends de voir si les collègues vont se plier à ces exigences - de toutes façons, je ne suis jamais la première à finir...
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- NLM76Grand Maître
Pfff... La question c'est :musa a écrit:Chez nous, on va prendre connaissance des descriptifs et rédiger toutes les questions pour la première journée (au cas où il faudrait un remplaçant au pied levé); c'est pas comme ça chez vous?
Je n'ai jamais examiné pour le bac, j'exerce en collège (et n'ai à vrai dire enseigné que le latin en lycée), bref j'étais complètement paumée ce matin et assez empruntée pour trouver des questions intelligentes.
Quel est l'intérêt de ce texte ?
Je ne vois pas absolument aucun intérêt, dans la réalité, à poser d'autres questions. L'épreuve, ce n'est pas vous qui la passez. Ce sont les élèves.
Encore une chose : j'espère que nous serons nombreux à poser des questions sur les textes, et non sur les cours.
"Je vois que vous avez lu Rintintin aime la goulache - qu'est-ce que ce livre ?"
"Qu'est-ce qu'il y a d'original dans ce livre?"
"Que vous a-t-il appris?"
"Pourquoi vaut-il d'être lu?"
etc.
"Vous me dites que... Mais n'est-ce pas d'une grande banalité?"
"Ah bon! tel personnage fait ceci ? Mais c'est horrible ! Pensez-vous que l'auteur en fasse l'éloge ? Pourquoi ?"
"C'est bien raconté ? Pourquoi ?"
etc.
Je suis effaré par cette inquiétude. Tout professeur de français est capable de s'entretenir avec un élève au sujet de la littérature pendant 10 minutes, 20 minutes, une heure, dix heures. Non ? Et on voit naturellement et simplement si le candidat sait parler français, a lu quelques livres, a appris quelques poèmes, les a compris, et surtout a réfléchi un peu à leur propos.
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- ysabelDevin
totoro a écrit:...musa a écrit:Chez nous, on va prendre connaissance des descriptifs et rédiger toutes les questions pour la première journée (au cas où il faudrait un remplaçant au pied levé); c'est pas comme ça chez vous?
Je n'ai jamais examiné pour le bac, j'exerce en collège (et n'ai à vrai dire enseigné que le latin en lycée), bref j'étais complètement paumée ce matin et assez empruntée pour trouver des questions intelligentes.
Chez moi, c'est comme ça. On va sur place chercher les descriptifs et on rédige des questions pour quelques textes (avec un binome) au cas où on serait absent... Quant à trouver des questions intelligentes...
Et donc, nouveauté de l'IPR, nous avons "obligation" de rester jusqu'à 13h... J'attends de voir si les collègues vont se plier à ces exigences - de toutes façons, je ne suis jamais la première à finir...
Bah, l'IPR qui voudrait me faire faire cela, il n'est pas encore né...
Franchement, quand on est prof de lettres, pas besoin de carburer pour trouver une question simple pour l'élève sur un texte.
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- ysabelDevin
+1nlm76 a écrit:Pfff... La question c'est :musa a écrit:Chez nous, on va prendre connaissance des descriptifs et rédiger toutes les questions pour la première journée (au cas où il faudrait un remplaçant au pied levé); c'est pas comme ça chez vous?
Je n'ai jamais examiné pour le bac, j'exerce en collège (et n'ai à vrai dire enseigné que le latin en lycée), bref j'étais complètement paumée ce matin et assez empruntée pour trouver des questions intelligentes.
Quel est l'intérêt de ce texte ?
Je ne vois pas absolument aucun intérêt, dans la réalité, à poser d'autres questions. L'épreuve, ce n'est pas vous qui la passez. Ce sont les élèves.
Encore une chose : j'espère que nous serons nombreux à poser des questions sur les textes, et non sur les cours.
"Je vois que vous avez lu Rintintin aime la goulache - qu'est-ce que ce livre ?"
"Qu'est-ce qu'il y a d'original dans ce livre?"
"Que vous a-t-il appris?"
"Pourquoi vaut-il d'être lu?"
etc.
"Vous me dites que... Mais n'est-ce pas d'une grande banalité?"
"Ah bon! tel personnage fait ceci ? Mais c'est horrible ! Pensez-vous que l'auteur en fasse l'éloge ? Pourquoi ?"
"C'est bien raconté ? Pourquoi ?"
etc.
Je suis effaré par cette inquiétude. Tout professeur de français est capable de s'entretenir avec un élève au sujet de la littérature pendant 10 minutes, 20 minutes, une heure, dix heures. Non ? Et on voit naturellement et simplement si le candidat sait parler français, a lu quelques livres, a appris quelques poèmes, les a compris, et surtout a réfléchi un peu à leur propos.
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- musaNeoprof expérimenté
Oui Ysabel et nlm 76 vous devez avoir raison et d'une certaine façon vous me rassurez, même si c'est d'une manière vraiment pas sympathique. Oui bien qu'agrégée de lettres, j'ai une fâcheuse tendance à douter de moi et l'usine à gaz qu'est devenue l'EAF m'avait complètement échappé jusque là (je n'ai pas enseigné pendant plusieurs années et je n'ai fait que du collège). Et j'avoue n'avoir plus parfaitement en tête ni Dom Juan, ni Rabelais ni la controverse de Valladolid (vu sur quasiment tous les descriptifs) ni la petite tailleuse chinoise (une vraie star celle-là aussi). Voilà que j'aggrave mon cas
- thrasybuleDevin
Je ne suis pas convoqué, mais j'hallucine devant le stress infondé de mes collègues qu'on somme de faire des descriptifs en une myriade d'exemplaires. Même pour les textes canoniques et les textes complémentaires de 5 lignes. Stress venant des mêmes qui vont pleurnicher face au gaspillage ambiant et les attitudes "responsables" qu'on devrait avoir pour l'éviter.
Je m'interroge quand même devant des interrogateurs qui ne se sentent pas capables d'évaluer, au pied levé, des jeunes gens qui doivent construire un discours cohérent sur un texte.
Je m'interroge quand même devant des interrogateurs qui ne se sentent pas capables d'évaluer, au pied levé, des jeunes gens qui doivent construire un discours cohérent sur un texte.
- ysabelDevin
musa a écrit:Oui Ysabel et nlm 76 vous devez avoir raison et d'une certaine façon vous me rassurez, même si c'est d'une manière vraiment pas sympathique. Oui bien qu'agrégée de lettres, j'ai une fâcheuse tendance à douter de moi et l'usine à gaz qu'est devenue l'EAF m'avait complètement échappé jusque là (je n'ai pas enseigné pendant plusieurs années et je n'ai fait que du collège). Et j'avoue n'avoir plus parfaitement en tête ni Dom Juan, ni Rabelais ni la controverse de Valladolid (vu sur quasiment tous les descriptifs) ni la petite tailleuse chinoise (une vraie star celle-là aussi). Voilà que j'aggrave mon cas
Tu verras, dès que tu auras fait passer 2 ou 3 élèves, tu seras pleinement rassurée...
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- capucine42Érudit
Si vous posez comme problématique: " Quel est l'intérêt de ce texte ?" sur chaque LA, il ne faut pas vous étonner si les élèves récitent leur cours.
Et puis c'est très contre-productif, toute l'année ils ont galéré à trouver des problématiques qui cernent les enjeux des textes, surtout à l'écrit.
D'ailleurs c'était une blague de mes premières ES, l'un d'eux m'avait demandé si on pouvait prendre: " Quel est l'intérêt du texte " comme problématique, mais c'était pour rire.
Je ne pense pas que ce soit difficile pour un prof de lettres de trouver une problématique qui cerne le texte, d'autant plus que le descriptif donne la problématique choisie pour l'oeuvre intégrale ou le GT.
Pour les textes complémentaires c'est différent. Je demande de quoi il est question dans le texte et en quoi il est lié à la problématique d'ensemble. Pour les cursives je vérifie la lecture puis éventuellement je creuse.
Enfin, pour l'instant je n'ai interrogé qu'en oral blanc mais je vais faire ainsi fin juin en conditions réelles d'examen.
Et puis c'est très contre-productif, toute l'année ils ont galéré à trouver des problématiques qui cernent les enjeux des textes, surtout à l'écrit.
D'ailleurs c'était une blague de mes premières ES, l'un d'eux m'avait demandé si on pouvait prendre: " Quel est l'intérêt du texte " comme problématique, mais c'était pour rire.
Je ne pense pas que ce soit difficile pour un prof de lettres de trouver une problématique qui cerne le texte, d'autant plus que le descriptif donne la problématique choisie pour l'oeuvre intégrale ou le GT.
Pour les textes complémentaires c'est différent. Je demande de quoi il est question dans le texte et en quoi il est lié à la problématique d'ensemble. Pour les cursives je vérifie la lecture puis éventuellement je creuse.
Enfin, pour l'instant je n'ai interrogé qu'en oral blanc mais je vais faire ainsi fin juin en conditions réelles d'examen.
- capucine42Érudit
thrasybule a écrit:Je ne suis pas convoqué, mais j'hallucine devant le stress infondé de mes collègues qu'on somme de faire des descriptifs en une myriade d'exemplaires. Même pour les textes canoniques et les textes complémentaires de 5 lignes. Stress venant des mêmes qui vont pleurnicher face au gaspillage ambiant et les attitudes "responsables" qu'on devrait avoir pour l'éviter.
Je m'interroge quand même devant des interrogateurs qui ne se sentent pas capables d'évaluer, au pied levé, des jeunes gens qui doivent construire un discours cohérent sur un texte.
Rendre les descriptifs à temps est stressant pour moi , refaire les photocopies en double exemplaire pour les élèves , ce n'est pas grand-chose mais ça s'ajoute à d'autres contraintes qui rendent cette période épuisante .
- NLM76Grand Maître
Pfff... De deux choses l'une : ou leurs cours sont très mauvais, ou ils ne récitent pas leurs cours. J'ai en effet moins de 10% des prestations qui commentent vraiment les textes. Pour le reste, c'est gloubi-boulga de paraphrase, assaisonné de catalogue de figures de styles. En revanche, les 10% de bonnes prestations expliquent véritablement le texte, et montrent que le candidat s'est servi du cours pour comprendre le texte.capucine42 a écrit:Si vous posez comme problématique: " Quel est l'intérêt de ce texte ?" sur chaque LA, il ne faut pas vous étonner si les élèves récitent leur cours.
Et puis cette antienne est vraiment drôle. Je m'imagine mes élèves réciter mon cours... Vous en auriez pour une demi-journée, pour chaque candidat.
Ils ont appris à le faire, c'est-à-dire qu'ils ont appris à développer la question "quel est l'intérêt de ce texte ?" en l'appliquant au texte qu'ils ont sous les yeux. Ce qui fait qu'ils peuvent le faire aussi bien à l'oral. "Nous allons voir quel est l'intérêt de ce texte en montrant ..."capucine42 a écrit:
Et puis c'est très contre-productif, toute l'année ils ont galéré à trouver des problématiques qui cernent les enjeux des textes, surtout à l'écrit.
D'ailleurs c'était une blague de mes premières ES, l'un d'eux m'avait demandé si on pouvait prendre: " Quel est l'intérêt du texte " comme problématique, mais c'était pour rire.
Ce n'est pas difficile pour le professeur de lettres; ça ne l'est pas moins pour l'élève qui a travaillé pendant l'année.capucine42 a écrit:
Je ne pense pas que ce soit difficile pour un prof de lettres de trouver une problématique qui cerne le texte, d'autant plus que le descriptif donne la problématique choisie pour l'oeuvre intégrale ou le GT.
Pour l'instant je n'ai interrogé que plusieurs centaines d'élèves. Vérifier la lecture mène souvent à vérifier la lecture du résumé... ou à demander ce que fait tel personnage à la page 243. "Qu'est-ce que vous avez retenu de la lecture de ce livre?" "Quel en est l'intérêt ?" permet à l'élève de faire appel à la fois à son intelligence et à sa connaissance du texte, à l'obliger à évoquer sa lecture de façon précise, à réfléchir de façon convaincante, au-delà des "profils d'une œuvre" et autres lieux communs wikipediesques, tout en ne l'obligeant pas à retenir la même chose que son examinateur.capucine42 a écrit:Pour les textes complémentaires c'est différent. Je demande de quoi il est question dans le texte et en quoi il est lié à la problématique d'ensemble. Pour les cursives je vérifie la lecture puis éventuellement je creuse.
Enfin, pour l'instant je n'ai interrogé qu'en oral blanc mais je vais faire ainsi fin juin en conditions réelles d'examen.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- InnovairNiveau 3
Personnellement, je m'efforce de donner à l'élève la problématique la plus simple et la plus large, celle qui, selon moi, va lui permettre de reprendre le cours en l'orientant quand même d'une certaine façon. J'évite les problématiques trop restrictives qui donneraient lieu à des prestations tournant court. Ainsi, pour une fable, je propose souvent : "quelles sont les caractéristiques de la fable ?" avec des variantes dans la formulation comme "en quoi ce texte est-il une fable ?", "quelles sont les cibles de ce texte ?". Sur weblettres, il existe une banque de questions pour les textes qui reviennent le plus souvent à l'oral.
L'identification du genre et du registre permet souvent de déterminer une question.
De temps en temps, je pose la question "Quel est l'intérêt de ce texte ?", question-joker quand je suis à court d'idées, pressé ou pris au dépourvu (candidat non prévu par exemple).
Je suis gêné quand je me retrouve avec des prestations tenant 10 min mais ne tenant pas compte de la question, et des prestations de 6 min répondant trop strictement à celle-ci.
L'identification du genre et du registre permet souvent de déterminer une question.
De temps en temps, je pose la question "Quel est l'intérêt de ce texte ?", question-joker quand je suis à court d'idées, pressé ou pris au dépourvu (candidat non prévu par exemple).
Je suis gêné quand je me retrouve avec des prestations tenant 10 min mais ne tenant pas compte de la question, et des prestations de 6 min répondant trop strictement à celle-ci.
- IphigénieProphète
Personnellement un élève qui récite son cours ne me dérange pas: ça prouve qu'il l'a 1- écouté; 2- compris: car on n'apprend pas par cœur l'étude de 25 textes sans rien y comprendre.
L'usine à gaz que l'on a montée pour l'EAF au motif officiellement de supprimer le psittacisme aboutit à des oraux où l'élève fait semblant de répondre à une question (parfois très mal posée, il faut bien le dire, à force de rechercher la posture qui pourrait plaire à l'IPR) en annonçant des axes (qui généralement n'ont rien à voir avec la logique de la question) et en remplissant les axes de catalogues de figures de style à tous les endroits du texte en vrac ce qui fait que l'examinateur n'a même pas le temps de vérifier leur exactitude, occupé qu'il est à essayer de retrouver le texte dans ce gloubi qui fait exploser en puzzle sa linéarité..
Je comprends parfaitement la déroute de Musa devant l'inconnu: moi qui ai la chance d'éviter les oraux (de me payer les oraux de latin et les écrits de BTS en compensation...) depuis que cette usine s'est montée (sauf hors circuit des harmonisations, appelée en urgence....), je ressens les discours des"examinateurs" comme très exotiques dans leur prétention ou exigence.
Mais sur le terrain, sans descriptif, sans préparation mentale préalable et juste l'expérience, on s'en sort parfaitement et au bout de 2 minutes ou presque on sait à peu près ce que vaut le candidat.
édit: le fait que les interventions commencent par "personnellement" en dit long, d'ailleurs, sur la réalité des harmonisations... dont il faut bien être concient que le seul but est que la moyenne générale de l'examen ait augmenté de 0.75 point par rapport à l'année précédente (que se passera-t-il quand on aura atteint les 20 sur 20: mystère: il sera temps de réformer l'EAF)
L'usine à gaz que l'on a montée pour l'EAF au motif officiellement de supprimer le psittacisme aboutit à des oraux où l'élève fait semblant de répondre à une question (parfois très mal posée, il faut bien le dire, à force de rechercher la posture qui pourrait plaire à l'IPR) en annonçant des axes (qui généralement n'ont rien à voir avec la logique de la question) et en remplissant les axes de catalogues de figures de style à tous les endroits du texte en vrac ce qui fait que l'examinateur n'a même pas le temps de vérifier leur exactitude, occupé qu'il est à essayer de retrouver le texte dans ce gloubi qui fait exploser en puzzle sa linéarité..
Je comprends parfaitement la déroute de Musa devant l'inconnu: moi qui ai la chance d'éviter les oraux (de me payer les oraux de latin et les écrits de BTS en compensation...) depuis que cette usine s'est montée (sauf hors circuit des harmonisations, appelée en urgence....), je ressens les discours des"examinateurs" comme très exotiques dans leur prétention ou exigence.
Mais sur le terrain, sans descriptif, sans préparation mentale préalable et juste l'expérience, on s'en sort parfaitement et au bout de 2 minutes ou presque on sait à peu près ce que vaut le candidat.
édit: le fait que les interventions commencent par "personnellement" en dit long, d'ailleurs, sur la réalité des harmonisations... dont il faut bien être concient que le seul but est que la moyenne générale de l'examen ait augmenté de 0.75 point par rapport à l'année précédente (que se passera-t-il quand on aura atteint les 20 sur 20: mystère: il sera temps de réformer l'EAF)
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