question bête : que font les élèves en classe quand ils ont fini avant les autres?

Si c'est un contrôle, ils ne font rien et doivent se relire (s'ils n'en profitent pas c'est leur choix) je n'accepte que les copies quand je les ramasse pas avant.

S'il s'agit du cours, je les laisse commencer leurs devoirs, je fais répéter les phrases de la leçon, lire à voix haute ceux qui ont fini en attendant les autres.

Je les autorise à lire… Je suggère à certains élèves d'avoir toujours un livre dans leur sac.
Parfois, je donne une question supplémentaire pour les plus rapides.

Je vérifie que le travail est fait sérieusement avant.

Volubilys a écrit:

Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Sans compter que, souvent, ils terminent en avance parce qu'ils ne daignent pas se relire. Je songe de plus en plus à relever les noms des élèves précoces et à ôter des points en cas de gros torchon.

Je vérifie systématiquement que le travail n'a pas été bâclé, mais l'écart entre les rapides et les lents peut être énorme...  ou alors les élèves se métamorphosent en entrant au collège. :gratte:
Dans ma classe il peut y avoir 10 min entre Miss-1ère-de-la-classe qui rend un travail superbe  et Jojo-l'escargot-dyslexique.

Tiens, je les ai eu aussi !
Je ne savais pas qu'ils venaient de chez toi :lol:

Mes élèves de 6e ont des grilles de mots fléchés à la fin de leur cahier. Ils les prennent quand ils ont fini leur travail et peuvent utiliser librement un dictionnaire si besoin. Dès qu'un élève a fini la grille, on corrige et je leur en donne une autre, et si personne ne termine, on le fait la séance qui précède les vacances.

Je suis quand même épatée par le nombre ici qui corrige avant que les élèves aient fait le travail. Si je fais ça, mes lents et ceux qui ont un peu plus de mal vont complètement arrêter de travailler et attendre sagement la correction.

Pratique parmi d'autres :
Lorsqu'un élève a terminé, je vérifie que l'exercice a été correctement réalisé. Si l'ambiance de la classe ce jour-là s'y prête, je l'envoie aider un élève bien précis (il ne s'agirait pas d'aller tailler la bavette avec ces copains, copines)

Volubilys a écrit:Je suis quand même épatée par le nombre ici qui corrige avant que les élèves aient fait le travail. Si je fais ça, mes lents et ceux qui ont un peu plus de mal vont complètement arrêter de travailler et attendre sagement la correction.

Malheureusement, c'est ce qui se produit souvent : les bons font, les faibles essaient vaguement mais n'ont toujours pas fini après 30mn sur un exo, les pas motivés n'essaient même pas et attendent sagement (ou pas) que le temps passe puis ils recopient gentiment (ou pas) la correction.
Bon, je caricature un peu, mais sachant que toutes les 55mn le couperet tombe, il faut bien corriger au bout de 10-15mn grand max, même si tous n'ont pas fini. Si on attend, certains n'auront jamais fini...
Ca n'arrive pas en CM2 ? (vraie question, je n'y connais pas grand chose à l'école primaire).

Oui, je pense qu'on ne gère pas le temps de la même manière au primaire et au collège, moi aussi je corrige parfois un exo même si tout le monde n'a pas fini.

Thalia de G a écrit:Je les autorise à lire, à s'avancer dans leurs devoirs, à réviser le contrôle qui suit. Une seule condition : qu'ils ne fassent pas de bruit.

+1

Dinaaa a écrit:

Volubilys a écrit:Je suis quand même épatée par le nombre ici qui corrige avant que les élèves aient fait le travail. Si je fais ça, mes lents et ceux qui ont un peu plus de mal vont complètement arrêter de travailler et attendre sagement la correction.

Malheureusement, c'est ce qui se produit souvent : les bons font, les faibles essaient vaguement mais n'ont toujours pas fini après 30mn sur un exo, les pas motivés n'essaient même pas et attendent sagement (ou pas) que le temps passe puis ils recopient gentiment (ou pas) la correction.
Bon, je caricature un peu, mais sachant que toutes les 55mn le couperet tombe, il faut bien corriger au bout de 10-15mn grand max, même si tous n'ont pas fini. Si on attend, certains n'auront jamais fini...
Ca n'arrive pas en CM2 ? (vraie question, je n'y connais pas grand chose à l'école primaire).

+1 Si je devais attendre que tous les élèves finissent les exercices avant de les corriger, je serais toujours au chapitre 1. Je donne des exercices de difficulté croissante. Si les élèves faibles parviennent à faire le premier exercice c'est déjà une réussite même s'ils se contentent de recopier la correction des autres exercices.

Etude d'un texte
D'abord du travail à l'oral. Puis cours à écrire dans le cahier.
Ensuite, travail de vocabulaire et d'écriture. Ceux qui finissent les exercices de vocabulaire avant les autres se lancent dans le travail d'écriture. Correction en commun des exercices de vocabulaire quand tout le mode a fini. Puis début ou suite du travail d'écriture. Ceux qui finissent plus tôt reçoivent des consignes supplémentaires (quelques phrases en plus, recherche de synonymes, changement de temps...) ou prennent un livre dans la bibliothèque de ma salle.

Langue
Certains exercices se font obligatoirement à l'écrit, d'autres non (précision "oral" au début de la consigne). Ceux qui vont vite font tout à l'écrit. Ce système me permet de réguler en partie le rythme de travail des élèves. Ceux qui sont vraiment rapides et qui finissent tout vraiment très vite peuvent prendre une lecture dans la bibliothèque de classe. Cela arrive rarement.

Evaluation
J'écris toujours au tableau ce que les élèves peuvent faire une fois leur copie rendue (lecture ; exercices en cours ; révisions pour une autres matière exceptionnellement...).

En contrôle, ce qu'ils veulent en silence, la plupart du temps, ils ne font donc RIEN.

En séance classique, ils font la queue à côté de mon bureau, où je tamponne leur travaille:

A = Le travail n'a pas été fait entièrement, retour à la case départ
B = Il faut rédiger des phrases et pas répondre directement aux questions. A refaire
C = Corrige l'orthographe à l'aide de l'un des 6 dictionnaires larousse 1975 que j'ai sauvé de la poubelle.

Anaxagore a écrit:Ils méditent sur le sens de l'existence.

J'ai "ma" salle, avec un nombre certains de livres en français et en anglais dans l'armoire (en lien plus ou moins étroit avec le programme de 6e / 5e) : s'ils ont relu, que j'ai validé la relecture ou les exercices, ils vont prendre un livre ou en sortent un de leur sac. Eventuellement, ils peuvent s'avancer dans leurs devoirs.

Botchan: avec notre classe "cohorte", c'est ce qu'on avait souhaité mettre en place avec la collègue de lettres. Et ils ont pris le pli: ils ont toujours un livre dans le sac et dès la 6e, ils demandaient aux autres enseignants la permission de lire quand ils avaient fini.

Dinaaa a écrit:

Volubilys a écrit:Je suis quand même épatée par le nombre ici qui corrige avant que les élèves aient fait le travail. Si je fais ça, mes lents et ceux qui ont un peu plus de mal vont complètement arrêter de travailler et attendre sagement la correction.

Malheureusement, c'est ce qui se produit souvent : les bons font, les faibles essaient vaguement mais n'ont toujours pas fini après 30mn sur un exo, les pas motivés n'essaient même pas et attendent sagement (ou pas) que le temps passe puis ils recopient gentiment (ou pas) la correction.
Bon, je caricature un peu, mais sachant que toutes les 55mn le couperet tombe, il faut bien corriger au bout de 10-15mn grand max, même si tous n'ont pas fini. Si on attend, certains n'auront jamais fini...
Ca n'arrive pas en CM2 ? (vraie question, je n'y connais pas grand chose à l'école primaire).

Alors des lambins, j'en a plein, mais :
1- je suis maître du temps, pas de sonnerie couperet toutes les 55 min, ils finiront pendant la récré, au lieu d'aller en sport, ou de faire art, ou d'aller à la chorale...
2- je ne corrige quasiment jamais collectivement, les élèves n'écoutent pas et copient docilement la correction sans réfléchir = ça ne sert à rien. Je corrige individuellement ou en petit groupe, ou alors je corrige hors de la classe sans les élèves, si c'est raté je recommence la leçon.
3- pendant la leçon je travaille beaucoup avec des outils à correction immédiate (ardoise, carte-quiz...)
4- la place des exercices individuels n'est pas la même, ils arrivent quand plus de 85% des élèves ont compris la leçon, c'est de l'entraînement, pendant ce temps je reprends avec ceux qui n'ont pas pigé, puis je corrige en indiv.

Botchan a écrit:J'ai visité un collège anglais il y a deux ans: dans leur règlement intérieur il est précisé que tous les élèves doivent avoir un "livre à lire" dans leur sac, pour les temps morts je suppose. J'ai trouvé l'idée excellente.

C' est ce que j' instaure également.

Volubilys a écrit:

Dinaaa a écrit:

Volubilys a écrit:Je suis quand même épatée par le nombre ici qui corrige avant que les élèves aient fait le travail. Si je fais ça, mes lents et ceux qui ont un peu plus de mal vont complètement arrêter de travailler et attendre sagement la correction.

Malheureusement, c'est ce qui se produit souvent : les bons font, les faibles essaient vaguement mais n'ont toujours pas fini après 30mn sur un exo, les pas motivés n'essaient même pas et attendent sagement (ou pas) que le temps passe puis ils recopient gentiment (ou pas) la correction.
Bon, je caricature un peu, mais sachant que toutes les 55mn le couperet tombe, il faut bien corriger au bout de 10-15mn grand max, même si tous n'ont pas fini. Si on attend, certains n'auront jamais fini...
Ca n'arrive pas en CM2 ? (vraie question, je n'y connais pas grand chose à l'école primaire).

Alors des lambins, j'en a plein, mais :
1- je suis maître du temps, pas de sonnerie couperet toutes les 55 min, ils finiront pendant la récré, au lieu d'aller en sport, ou de faire art, ou d'aller à la chorale...
2- je ne corrige quasiment jamais collectivement, les élèves n'écoutent pas et copient docilement la correction sans réfléchir = ça ne sert à rien. Je corrige individuellement ou en petit groupe, ou alors je corrige hors de la classe sans les élèves, si c'est raté je recommence la leçon.
3- pendant la leçon je travaille beaucoup avec des outils à correction immédiate (ardoise, carte-quiz...)
4- la place des exercices individuels n'est pas la même, ils arrivent quand plus de 85% des élèves ont compris la leçon, c'est de l'entraînement, pendant ce temps je reprends avec ceux qui n'ont pas pigé, puis je corrige en indiv.

Mes élèves font comme les élèves des collègues quand ils ont terminé en contrôle : la plus part du temps, rien (mais en silence bien sûr !) ou parfois lecture.
Lorsque nous sommes en cours, et qu'ils ont terminé les exercices avant les autres, ils ont un "plan de travail" (système volé à une PE de ma fille).

Sinon, merci pour ta réponse Volubilys, c'est très intéressant, on devrait confronter nos façons de travailler plus souvent avec le primaire.
Tu as raison, la plupart n'écoute pas lorsqu'on corrige en classe entière, mais je ne sais pas comment y remédier. C'est un gros problème pour moi.

A chaque chapitre je prépare une feuille avec des problèmes plus difficiles pour les élèves plus rapides.

Ce qu'ils veulent, ils s'avancent, ils lisent ou ils glandouillent selon le caractère. Je n'attends pas que les bavards et les fainéants qui restent les bras croisés aient fini avant de corriger. Rien ne m'horripile tant* qu'un élève plongé dans une grande conversation avec son voisin, qui fait semblant de se plonger dans son exercice d'un air studieux quand je passe à côté, proclame avec indignation "mais je réfléchis" quand je lui reproche de n'avoir pas avancé d'un traître mot au bout de dix minutes, et se plaint bruyamment qu'il n'a pas terminé quand j'ai le front d'entamer la correction. Comme ça, on passe l'heure sur un exo, vous comprenez bien. Là, c'est le moment où je ramasse quelques exos "au hasard" pour noter. Au bout d'un mois, je sais différencier dans la classe les sérieux qui sont à la peine des glandouilleurs professionnels, et j'attends que les premiers aient fini pour faire la correction. Au besoin, je demande aux bons de les aider. Ce n'est pas une mauvaise idée, le coin lecture, je vais peut-être acheter quelques livres d'occasion pour les laisser dans ma classe l'an prochain (si je prends des livres à moi, je doute qu'ils soient très intéressés )

* Bon, en vrai, des tas de choses m'horripilent autant.

j'ai des dizaines de livres dans ma salle, alors ils lisent.
J'ai aussi des fiches d'atelier d'écriture en autonomie, donc ils écrivent des petits textes ludiques.

S'ils ont fini avant les autres, j'inscris une marque sur la copie et en corrigeant, j'enlève un point par faute. Un bon ouvrier n'a jamais fini avant la fin, il polit sans cesse et repolit.

Oui, j'ai bien envie de faire ça dorénavant.

Cripure a écrit:S'ils ont fini avant les autres, j'inscris une marque sur la copie et en corrigeant, j'enlève un point par faute. Un bon ouvrier n'a jamais fini avant la fin, il polit sans cesse et repolit.

Sauf que je ne parlais pas d'évaluation, dans les petites classe il y a ce que l'on appelle trivialement des exercices d'application et/ou d'entraînement, ils ne sont pas notés et tous les élèves ne terminent pas en même temps.


(Soit dit en passant, mes élèves ont une note d'orthographe hebdomadaire : j'enlève 1/2 point par faute d'orthographe dans les exos).

Cripure a écrit:S'ils ont fini avant les autres, j'inscris une marque sur la copie et en corrigeant, j'enlève un point par faute. Un bon ouvrier n'a jamais fini avant la fin, il polit sans cesse et repolit.

*Étant donné la tendance hormonale de mes élèves, si je leur dit ça, je n'ose imaginer les réactions. :chat:

mdd a écrit: ( ...) Sinon, merci pour ta réponse Volubilys, c'est très intéressant, on devrait confronter nos façons de travailler plus souvent avec le primaire.
Tu as raison, la plupart n'écoute pas lorsqu'on corrige en classe entière, mais je ne sais pas comment y remédier. C'est un gros problème pour moi.

Pour avoir vécu les deux niveaux
1/ je me retrouve dans la façon de faire de Volubilys pour traiter le problème de différence de vitesse à l'école
2/ je me retrouve dans les difficultés à gérer le même problème dans le second degré (c'est d'ailleurs l'un de mes regrets d'avoir changé de corps ! on ne PEUT PAS juste "transférer", à cause des différences ne seraient-ce que matérielles (organisation de l'espace, gestion du temps)

Par contre y réfléchir et "confronter" les façons de travailler, c'est ce qui est normalement envisagé dans la "liaison école-collège " enfin, si c'était fait correctement

Le souci des liaisons école-collège, c'est la forme conseil-école-collège avec la présence du CDE et des CPC/IEN, qui veulent parler haute pédagogie et grand projet, ce qui verrouille totalement la liaison. (Et quel enseignant parlerait librement de ses pratiques de classe face à un tel jury?)

D'ailleurs, Volubilys, comment ta semaine se passe-t-elle au collège? Si je me souviens bien, tu es la victime collatérale d'un projet novateur et débile.