- User17706Bon génie
C'est rhétoriquement désastreux, nul doute. Mais je ne sais pas si je dirais qu'en l'occurrence, s'agissant des enfants de ministre (et seulement d'eux), le désastre est autre chose que rhétorique.Tamerlan a écrit: Ces gens portent un discours général sur le fonctionnement de la société et justifient des réformes par rapport à celui-ci. Par exemple le refus de l'élitisme en ce moment. Ou le besoin de mixité sociale. Que ce cercle dirigeant qui prétend œuvrer prioritairement pour les classes populaires fasse le choix de l’élitisme et de l'entre-soi social dans le cadre de leur vie privé n'est pas anodin. Surtout que d'une manière ou d'une autre ces établissements aménagerons leur réformes et que leurs enfants y seront toujours.
En tout cas c'est ironique s'agissant de quelqu'un dont plusieurs estiment que les principales qualités sont d'image.
- Reine MargotDemi-dieu
ça fait un peu penser à Rousseau qui fait un traité d'éducation et qui abandonne ses enfants (et pourtant Dieu sait que je vénère Rousseau sur qui j'ai fait ma maîtrise)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- CarnyxNeoprof expérimenté
Elle n'a pas encore sorti l'argument suprême : « Ces salauds de profs surveillent la scolarité de leurs enfants » ?PabloPE a écrit:
Ca l'anéantit même, comment être crédible deux secondes en militant contre les classes élitistes en mettant ses enfants dans des établissements élitistes? Je comprends tout à fait qu'on puisse préférer le privé pour ses propres enfants, là n'est pas la question. Mais dans ce cas on évite la morale à deux balles sur la nécessaire mixité sociale pour les enfants des autres.
Ultima ratio paedagogorum.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- dandelionVénérable
Pour rappel, les meilleurs établissements en France sont et demeurent les établissements publics, dans leur écrasante majorité. Et si vos enfants peuvent aller à Henri IV, je vois mal ce qui vous inciterait à payer un établissement privé.
Si les enfants de NVB sont de grands prématurés, il est aussi possible qu'ils aient besoin d'une approche différente, ce qui pourrait expliquer le choix du privé, en dehors de tout élitisme. Dans tous les cas, j'ose espérer qu'elle ne conçoit pas sa politique selon ses enfants: si je devais concevoir une politique éducative en fonction de mes seuls enfants, je ferais forcément une mauvaise politique.
Il serait par ailleurs facile de lutter contre cette réforme si elle était soutenue par de mauvaises intentions. Je crains fort que, comme l'enfer, elle ne repose au contraire sur de bonnes intentions, du moins chez la ministre. NVB est un porte-voix, comme beaucoup de ceux qui l'ont précédée. M'est avis que ce n'est ni elle qui sait, ni elle qui décide.
Si les enfants de NVB sont de grands prématurés, il est aussi possible qu'ils aient besoin d'une approche différente, ce qui pourrait expliquer le choix du privé, en dehors de tout élitisme. Dans tous les cas, j'ose espérer qu'elle ne conçoit pas sa politique selon ses enfants: si je devais concevoir une politique éducative en fonction de mes seuls enfants, je ferais forcément une mauvaise politique.
Il serait par ailleurs facile de lutter contre cette réforme si elle était soutenue par de mauvaises intentions. Je crains fort que, comme l'enfer, elle ne repose au contraire sur de bonnes intentions, du moins chez la ministre. NVB est un porte-voix, comme beaucoup de ceux qui l'ont précédée. M'est avis que ce n'est ni elle qui sait, ni elle qui décide.
- InvitéInvité
PauvreYorick a écrit:C'est rhétoriquement désastreux, nul doute. Mais je ne sais pas si je dirais qu'en l'occurrence, s'agissant des enfants de ministre (et seulement d'eux), le désastre est autre chose que rhétorique.Tamerlan a écrit: Ces gens portent un discours général sur le fonctionnement de la société et justifient des réformes par rapport à celui-ci. Par exemple le refus de l'élitisme en ce moment. Ou le besoin de mixité sociale. Que ce cercle dirigeant qui prétend œuvrer prioritairement pour les classes populaires fasse le choix de l’élitisme et de l'entre-soi social dans le cadre de leur vie privé n'est pas anodin. Surtout que d'une manière ou d'une autre ces établissements aménagerons leur réformes et que leurs enfants y seront toujours.
En tout cas c'est ironique s'agissant de quelqu'un dont plusieurs estiment que les principales qualités sont d'image.
Perso je porterai plus le problème sur la sociologie des élites politiques et de la réelle construction d'une "classe dirigeante" déconnectée de beaucoup de gens qu'elle prétend représenter. A gauche c'est quant même un peu gênant. A droite aussi d'ailleurs puisqu’il paraît qu'aujourd'hui ils représentent le "peuple" . Cette histoire d'école me paraît symptomatique d'un fonctionnement beaucoup plus général qu'on peut appliquer à d'autres champs. Pour faire simple, une pensée économique et sociale qui sans être "unique" est tout de même de moins en moins diversifiée. Et il me semble que cela se construit et se reproduit aussi dans ce type de choix pour ses enfants.
- User21714Expert spécialisé
dandelion a écrit:Pour rappel, les meilleurs établissements en France sont et demeurent les établissements publics, dans leur écrasante majorité. Et si vos enfants peuvent aller à Henri IV, je vois mal ce qui vous inciterait à payer un établissement privé.
Si les enfants de NVB sont de grands prématurés, il est aussi possible qu'ils aient besoin d'une approche différente, ce qui pourrait expliquer le choix du privé, en dehors de tout élitisme. Dans tous les cas, j'ose espérer qu'elle ne conçoit pas sa politique selon ses enfants: si je devais concevoir une politique éducative en fonction de mes seuls enfants, je ferais forcément une mauvaise politique.
Il serait par ailleurs facile de lutter contre cette réforme si elle était soutenue par de mauvaises intentions. Je crains fort que, comme l'enfer, elle ne repose au contraire sur de bonnes intentions, du moins chez la ministre. NVB est un porte-voix, comme beaucoup de ceux qui l'ont précédée. M'est avis que ce n'est ni elle qui sait, ni elle qui décide.
C'est évident, pas plus que Peillon ou Hamon avant elle...
FCPE, SE-UNSA, SGEN-CFDT et toute la joyeuse équipe des pédagos fous associés mènent la danse.
- User17706Bon génie
@Tamerlan : oui, à ce moment on le prend comme un indice et, effectivement, la triste réalité dont c'est l'indice est celle que tu décris, effectivement.
- Docteur OXGrand sage
http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2015/03/07/la-republique-en-actes-pour-la-mixite-sociale-a-lecole/
Je me pose maintenant la question de l’honnêteté intellectuelle de la ministre. Est-ce qu'elle croit vraiment aux plans et aux réformes qu'elle veut mettre en place pour tous les citoyens de ce pays ?
Je me pose maintenant la question de l’honnêteté intellectuelle de la ministre. Est-ce qu'elle croit vraiment aux plans et aux réformes qu'elle veut mettre en place pour tous les citoyens de ce pays ?
- CathEnchanteur
dandelion a écrit:
Si les enfants de NVB sont de grands prématurés ...
C'est plutôt cette info qui me semble relever de la vie privée...
- User5899Demi-dieu
:chat: :chat:Docteur OX a écrit:http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2015/03/07/la-republique-en-actes-pour-la-mixite-sociale-a-lecole/
Je me pose maintenant la question de l’honnêteté intellectuelle de la ministre. Est-ce qu'elle croit vraiment aux plans et aux réformes qu'elle veut mettre en place pour tous les citoyens de ce pays ?
- dandelionVénérable
Seulement si on admet qu'école privée et école d'élite sont synonymes. Je ne crois pas que ce soit le cas en France.PauvreYorick a écrit:@Tamerlan : oui, à ce moment on le prend comme un indice et, effectivement, la triste réalité dont c'est l'indice est celle que tu décris, effectivement.
Comme cela a été indiqué plus haut, par moi et par d'autres, s'il est vérifié que NVB ait mis ses enfants dans une école privée, son choix n'a pas forcément été motivé par le caractère élitiste de l'enseignement dispensé. En France, l'élitisme se trouve dans le secteur public.
@Cath, on est bien d'accord. Après, à l'instar de Ségolène, a-t-elle organisé les fuites? Elle est beaucoup dans l'image, c'est d'ailleurs ce qui me déplaît finalement le plus fortement chez elle, ce côté commerciale pour un labo pharmaceutique.
- Fesseur ProGuide spirituel
Aucun rapport.Marcel Khrouchtchev a écrit:Sinon, elle est mariée? A l'église?
Ministre de l'EN avec ses gosses dans le privé c'est honteux.
Mais tellement peu surprenant...
_________________
Pourvu que ça dure...
- InvitéInvité
dandelion a écrit:Seulement si on admet qu'école privée et école d'élite sont synonymes. Je ne crois pas que ce soit le cas en France.PauvreYorick a écrit:@Tamerlan : oui, à ce moment on le prend comme un indice et, effectivement, la triste réalité dont c'est l'indice est celle que tu décris, effectivement.
Comme cela a été indiqué plus haut, par moi et par d'autres, s'il est vérifié que NVB ait mis ses enfants dans une école privée, son choix n'a pas forcément été motivé par le caractère élitiste de l'enseignement dispensé. En France, l'élitisme se trouve dans le secteur public.
@Cath, on est bien d'accord. Après, à l'instar de Ségolène, a-t-elle organisé les fuites? Elle est beaucoup dans l'image, c'est d'ailleurs ce qui me déplaît finalement le plus fortement chez elle, ce côté commerciale pour un labo pharmaceutique.
Ce n'est pas vrai. L'élitisme se trouve dans certains établissements publics mais aussi largement dans le privé. C'est hallucinant de pouvoir dire ça.
- leptifloNiveau 5
dandelion a écrit: Seulement si on admet qu'école privée et école d'élite sont synonymes. Je ne crois pas que ce soit le cas en France.
Comme cela a été indiqué plus haut, par moi et par d'autres, s'il est vérifié que NVB ait mis ses enfants dans une école privée, son choix n'a pas forcément été motivé par le caractère élitiste de l'enseignement dispensé. En France, l'élitisme se trouve dans le secteur public.
:lol: :lol:
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"Tu es TZR, bah on t'a donné les pires classes" TZR depuis 10ans...
Muté après 11 ans dans le Nord <3
- JohnMédiateur
Elle a dit ça ?Cripure a écrit:Faut pas pousser, quand même. Elle-même dit à la radio que la réforme du collège, en tant que mère, elle n'en veut pas, et elle biaise en les scolarisant là où ses actes peuvent être détournés.John a écrit:Le privé sous contrat fait aussi partie de l'enseignement scolaire en France.
Je trouve que ce n'est pas un reproche pertinent fait à la ministre.
Je n'ai jamais entendu parler de ça.
Et la réforme du collège s'applique aussi au privé.
Ca devient n'importe quoi.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- JohnMédiateur
Hallucinant et affligeant, oui.Tamerlan a écrit:Ce n'est pas vrai. L'élitisme se trouve dans certains établissements publics mais aussi largement dans le privé. C'est hallucinant de pouvoir dire ça.dandelion a écrit:Comme cela a été indiqué plus haut, par moi et par d'autres, s'il est vérifié que NVB ait mis ses enfants dans une école privée, son choix n'a pas forcément été motivé par le caractère élitiste de l'enseignement dispensé. En France, l'élitisme se trouve dans le secteur public.
Sur une question qui ne regarde que la ministre, on en arrive à écrire n'importe quoi. C'est attristant.
Les défenseurs de la réforme ont de mauvais arguments parmi les leurs, mais les opposants aussi.
Qu'une ministre mette ses enfants dans le privé serait odieux si le privé sous contrat ne faisait pas partie de l'enseignement scolaire en France qui est du ressort de son ministère. Là, ce n'est pas une information, dans la mesure où le privé met de toute façon en oeuvre les réformes du public (sauf sur certainq points des rythmes scolaires, là oui c'est vrai). Et rappelons que les inspecteurs du privé sont les mêmes que dans le public.
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- InvitéInvité
John a écrit:Elle a dit ça ?Cripure a écrit:Faut pas pousser, quand même. Elle-même dit à la radio que la réforme du collège, en tant que mère, elle n'en veut pas, et elle biaise en les scolarisant là où ses actes peuvent être détournés.John a écrit:Le privé sous contrat fait aussi partie de l'enseignement scolaire en France.
Je trouve que ce n'est pas un reproche pertinent fait à la ministre.
Je n'ai jamais entendu parler de ça.
Et la réforme du collège s'applique aussi au privé.
Ca devient n'importe quoi.
C'est pas possible ça... Même sous acide.
Pour le privé (on précise "élitiste") les parents sont prêts à financer des dispositifs pour compenser... Pour les parents friqués du public aussi d'ailleurs. Ils feront donner des cours ailleurs c'est tout.
- PabloPEExpert
Vu de là http://www.letudiant.fr/palmares/classement-lycees/notes-de-l-etudiant.html , le lycée hôtelier se sent pourtant bien seul à concurrencer Louis le Grand :lol:dandelion a écrit:Pour rappel, les meilleurs établissements en France sont et demeurent les établissements publics, dans leur écrasante majorité. Et si vos enfants peuvent aller à Henri IV, je vois mal ce qui vous inciterait à payer un établissement privé.
.
La bonne nouvelle c'est que les prix du quartier latin sont en baisse.. à 10000€ le mètre carré nul doute que la démocratisation de ce lycée est en marche.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- Mcready1Fidèle du forum
Tamerlan a écrit:John a écrit:Elle a dit ça ?Cripure a écrit:
Faut pas pousser, quand même. Elle-même dit à la radio que la réforme du collège, en tant que mère, elle n'en veut pas, et elle biaise en les scolarisant là où ses actes peuvent être détournés.
Je n'ai jamais entendu parler de ça.
Et la réforme du collège s'applique aussi au privé.
Ca devient n'importe quoi.
C'est pas possible ça... Même sous acide.
Pour le privé (on précise "élitiste") les parents sont prêts à financer des dispositifs pour compenser... Pour les parents friqués du public aussi d'ailleurs. Ils feront donner des cours ailleurs c'est tout.
C'était plus nuancé que ça.
https://www.neoprofs.org/t89715p20-najat-vallaud-belkacem-invitee-speciale-de-france-inter#3055053totoro a écrit:NVB: Si j'étais parent [...], je réagirais exactement comme vous. C'est pour ça qu'il faut que vous compreniez que je suis à votre écoute, je comprends qu'on puisse rechercher dans un système aujourd'hui inégalitaire le meilleur pour son enfant, y compris en contournant le système pour essayer de le mettre dans une classe à l'abri entre guillemets ou entre meilleurs parce que c'est là que c'est là qu'il aura les meilleures performances."
Duvic: "Vous chercheriez à le mettre dans un classe bilangue?"
NVB: Que chaque parent raisonne comme cela, je le comprends. C'est normal. Et ne vous sentez pas, monsieur, coupable de réagir comme ça. Mais moi je suis ministre de l'Education Nationale et j’œuvre pour l'intérêt général.
- PabloPEExpert
Comme ils le font déjà depuis que les devoirs sont interdits dans certaines écoles. Dans une circonscription non loin de chez moi, l'IEN impose le cartable fermé le soir. Du coup les écarts vont crescendo puisque les parents de ceux qui étaient déjà bons élèves se lancent dans des "révisions" qui du coup dépassent l'avancée de la classe, tandis que les autres trop contents de l'aubaine "zonent" ou se gavent de téléTamerlan a écrit:
C'est pas possible ça... Même sous acide.
Pour le privé (on précise "élitiste") les parents sont prêts à financer des dispositifs pour compenser... Pour les parents friqués du public aussi d'ailleurs. Ils feront donner des cours ailleurs c'est tout.
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"Et moi qui
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- dandelionVénérable
Henri IV, Louis le Grand, Thiers, Polytechnique, Ulm, c'est du privé peut-être? Je te remercie pour le qualificatif d'affligeant, John, toujours est-il que les établissements les plus renommés et les plus élitistes en France sont publics. Je n'ai d'ailleurs pas dit que les établissements privés n'étaient pas élitistes. J'ai simplement indiqué que NVB aurait très bien pu mettre ses enfants dans un établissement public élitiste, puisque, convenons-en, ça existe, particulièrement dans les grandes villes, particulièrement à Paris (surtout quand on a et les moyens et les relations qui vont bien).leptiflo a écrit:dandelion a écrit: Seulement si on admet qu'école privée et école d'élite sont synonymes. Je ne crois pas que ce soit le cas en France.
Comme cela a été indiqué plus haut, par moi et par d'autres, s'il est vérifié que NVB ait mis ses enfants dans une école privée, son choix n'a pas forcément été motivé par le caractère élitiste de l'enseignement dispensé. En France, l'élitisme se trouve dans le secteur public.
:lol: :lol:
Quand j'ai été admise en terminale à Thiers, le censeur m'a admise à la lecture de mon dossier et après m'avoir accordé un entretien. L'élitisme des établissements publics existe, et s'il ne s'agit que de considérations scolaires, c'est celui que je choisirais pour mes enfants, puisqu'il est gratuit et que je sais qu'elles auraient plus certainement des professeurs agrégés (tant qu'à être élitiste...). Si je le sais, NVB le sait aussi...
Dans le privé, il y a de tout, y compris des établissements qui sont la poubelle du public.
- InvitéInvité
dandelion a écrit:Henri IV, Louis le Grand, Thiers, Polytechnique, Ulm, c'est du privé peut-être? Je te remercie pour le qualificatif d'affligeant, John, toujours est-il que les établissements les plus renommés et les plus élitistes en France sont publics. Je n'ai d'ailleurs pas dit que les établissements privés n'étaient pas élitistes. J'ai simplement indiqué que NVB aurait très bien pu mettre ses enfants dans un établissement public élitiste, puisque, convenons-en, ça existe, particulièrement dans les grandes villes, particulièrement à Paris (surtout quand on a et les moyens et les relations qui vont bien).leptiflo a écrit:dandelion a écrit: Seulement si on admet qu'école privée et école d'élite sont synonymes. Je ne crois pas que ce soit le cas en France.
Comme cela a été indiqué plus haut, par moi et par d'autres, s'il est vérifié que NVB ait mis ses enfants dans une école privée, son choix n'a pas forcément été motivé par le caractère élitiste de l'enseignement dispensé. En France, l'élitisme se trouve dans le secteur public.
:lol: :lol:
Quand j'ai été admise en terminale à Thiers, le censeur m'a admise à la lecture de mon dossier et après m'avoir accordé un entretien. L'élitisme des établissements publics existe, et s'il ne s'agit que de considérations scolaires, c'est celui que je choisirais pour mes enfants, puisqu'il est gratuit et que je sais qu'elles auraient plus certainement des professeurs agrégés (tant qu'à être élitiste...). Si je le sais, NVB le sait aussi...
Dans le privé, il y a de tout, y compris des établissements qui sont la poubelle du public.
C'est bien ce qu'on a dit... Mais relisez bien ce que vous avez dit dans votre premier message.
- e-WandererGrand sage
Certains accusent ici NDA de populisme. Ça se discute. Selon moi, le populisme suppose 3 ingrédients :
1) la simplicité, voire le simplisme des arguments – et c'est effectivement le cas avec celui des enfants de NVB : Mme Michu comprendra tout de suite qu'il y a une entourloupe si on lui dit que ses enfants essuieront les plâtres d'une réforme à laquelle la ministre soustrait ses propres rejetons. Ça fait tout de suite mouche, alors que Mme Michu aura plus de mal à comprendre le détail des réformes, qui est assez technique : le latin dans ou en dehors des EPI, le fait que les EPI soient en dehors ou pas des enseignements fondamentaux, la LV1, la LV2, les classes bilangues, avec des échos très contradictoires venant des partisans et des détracteurs de la réforme : il faut avouer que c'est assez complexe.
2) une forme de manipulation de l'opinion. Et là, ça se discute. Bien sûr, NDA cherche à influer sur l'opinion (comme tout politique), mais il ne travestit aucunement la vérité. Si nos politiques mettaient leurs actes en cohérence avec leurs propos et leurs décisions, ils ne prêteraient pas le flanc à la critique et ça s'arrêterait là. On ne peut pas promettre qu'on va être irréprochable et employer Cahuzac, Thévenoud, Morelle, Benguigui, Jouyet etc. Que l'exploitation soit facile, on est d'accord, mais la faute revient tout de même à ceux qui commettent les fautes, il ne faut pas inverser les rôles. Là, c'est évidemment moins grave car on ne parle pas de corruption, mais la contradiction est quand même patente. Si le PDG de Renault roule en Mercedes, il ne se met pas dans l'illégalité, mais sa crédibilité en prend un sacré coup.
Pour moi, sous cet aspect, NDA ne fait pas ici de populisme, il appuie là où ça fait mal, précisément parce qu'il y a réellement un point faible.
3) un côté moralement discutable. Ici, évidemment parce qu'on touche aux enfants. Chacun jugera : d'un côté, on peut dire qu'on ne donne pas leur prénom, leur âge, qu'on ne dit pas exactement où ils sont scolarisés, bref qu'on s'attaque seulement au principe d'une scolarisation des enfants de NVB dans le privé, et pas aux enfants comme individus. De l'autre, on peut considérer que dès lors qu'on touche à la relation parents/enfants, on met en jeu la vie privée (et là on bascule dans le populisme). Question de perception.
Pour ma part, je ressentirais une sorte de gêne à utiliser cet argument publiquement, précisément parce que je ne suis pas complètement au clair sur le point 3. Mais je n'en pense pas moins sur le double langage de notre ministre !
Les politiques font bien ce qu'ils veulent : ce n'est pas mon monde. Je préfère que les professeurs et les intellectuels restent sur le terrain sur lequel on les attend : celui de la critique argumentée de cette réforme, point par point, celui de la dénonciation des supercheries et des mensonges, et aussi celui des propositions. Pour l'instant, je trouve que ça fonctionne plutôt bien.
1) la simplicité, voire le simplisme des arguments – et c'est effectivement le cas avec celui des enfants de NVB : Mme Michu comprendra tout de suite qu'il y a une entourloupe si on lui dit que ses enfants essuieront les plâtres d'une réforme à laquelle la ministre soustrait ses propres rejetons. Ça fait tout de suite mouche, alors que Mme Michu aura plus de mal à comprendre le détail des réformes, qui est assez technique : le latin dans ou en dehors des EPI, le fait que les EPI soient en dehors ou pas des enseignements fondamentaux, la LV1, la LV2, les classes bilangues, avec des échos très contradictoires venant des partisans et des détracteurs de la réforme : il faut avouer que c'est assez complexe.
2) une forme de manipulation de l'opinion. Et là, ça se discute. Bien sûr, NDA cherche à influer sur l'opinion (comme tout politique), mais il ne travestit aucunement la vérité. Si nos politiques mettaient leurs actes en cohérence avec leurs propos et leurs décisions, ils ne prêteraient pas le flanc à la critique et ça s'arrêterait là. On ne peut pas promettre qu'on va être irréprochable et employer Cahuzac, Thévenoud, Morelle, Benguigui, Jouyet etc. Que l'exploitation soit facile, on est d'accord, mais la faute revient tout de même à ceux qui commettent les fautes, il ne faut pas inverser les rôles. Là, c'est évidemment moins grave car on ne parle pas de corruption, mais la contradiction est quand même patente. Si le PDG de Renault roule en Mercedes, il ne se met pas dans l'illégalité, mais sa crédibilité en prend un sacré coup.
Pour moi, sous cet aspect, NDA ne fait pas ici de populisme, il appuie là où ça fait mal, précisément parce qu'il y a réellement un point faible.
3) un côté moralement discutable. Ici, évidemment parce qu'on touche aux enfants. Chacun jugera : d'un côté, on peut dire qu'on ne donne pas leur prénom, leur âge, qu'on ne dit pas exactement où ils sont scolarisés, bref qu'on s'attaque seulement au principe d'une scolarisation des enfants de NVB dans le privé, et pas aux enfants comme individus. De l'autre, on peut considérer que dès lors qu'on touche à la relation parents/enfants, on met en jeu la vie privée (et là on bascule dans le populisme). Question de perception.
Pour ma part, je ressentirais une sorte de gêne à utiliser cet argument publiquement, précisément parce que je ne suis pas complètement au clair sur le point 3. Mais je n'en pense pas moins sur le double langage de notre ministre !
Les politiques font bien ce qu'ils veulent : ce n'est pas mon monde. Je préfère que les professeurs et les intellectuels restent sur le terrain sur lequel on les attend : celui de la critique argumentée de cette réforme, point par point, celui de la dénonciation des supercheries et des mensonges, et aussi celui des propositions. Pour l'instant, je trouve que ça fonctionne plutôt bien.
- archebocEsprit éclairé
John a écrit:
Qu'une ministre mette ses enfants dans le privé serait odieux si le privé sous contrat ne faisait pas partie de l'enseignement scolaire en France qui est du ressort de son ministère. Là, ce n'est pas une information, dans la mesure où le privé met de toute façon en oeuvre les réformes du public (sauf sur certainq points des rythmes scolaires, là oui c'est vrai). Et rappelons que les inspecteurs du privé sont les mêmes que dans le public.
Objections :
- le privé est massivement confessionnel. La République est laïque. L'enseignement privé est dérogatoire.
- les inspecteurs du privé ne sont les mêmes que pour les enseignants. La chaîne hiérarchique de l'enseignement privé échappe assez rapidement à l'influence de la ministre.
- Ah, tiens, avec la réforme, c'est justement le CDE, sous les ordres du diocèse, qui va piloter l'organisation des EPI. Polom, polom.
Marcel Khrouchtchev a écrit:Cath a écrit:@MK
Ben pas moi.
Un ministre doit être exemplaire.
Mais ça c'est de la morale. Demandons déjà à nos ministres de bien travailler et de ne pas taper dans la caisse. Ce sera un bon début.
Les personnages publics ont le droit à une vie privée.
Nous élisons des hommes qui dans le privé ont fait cocues deux ou trois femmes, et nous espérons qu'ils ne feront pas la même chose à leurs électeurs. Nous sommes finalement de doux rêveurs.
Pour mon compte :
- je demande à tous, personnage public, simple particulier, de respecter les lois. Sinon, au gnouf.
- pour les hommes ou les femmes qui sollicitent mon suffrage, je préférerais une moralité sans faille, dans l'espace public comme en leur domestique. C'est une espèce rare, et dans la pratique, je choisis le moindre mal, mais sans imaginer qu'ils nous manifesteront une loyauté qu'ils n'ont pas eue envers leurs familiers.
Pour l'éducation de mes enfants, je ne dis pas que je ne ferai jamais le choix du privé, mais ce jour-là, je mettrai la sourdine sur les leçons de morale. Ensuite, ce que j'ai appris d'un lointain service militaire, c'est que l'on va beaucoup plus facilement ramper dans la boue lorsque le lieutenant y va en premier. Sans même parler d'inspirer un peu d'estime au peuple de gauche, si la ministre voulait vraiment mettre un peu de conviction dans sa politique, elle montrerait l'exemple dans le gouvernement de sa famille. Quant à l'argument du travail qui la retient jusqu'à la nuit, avec son salaire, elle peut payer une nounou a temps plein.
- User5899Demi-dieu
https://www.neoprofs.org/t89715-najat-vallaud-belkacem-invitee-speciale-de-france-inter#3054903John a écrit:Elle a dit ça ?Cripure a écrit:Faut pas pousser, quand même. Elle-même dit à la radio que la réforme du collège, en tant que mère, elle n'en veut pas, et elle biaise en les scolarisant là où ses actes peuvent être détournés.John a écrit:Le privé sous contrat fait aussi partie de l'enseignement scolaire en France.
Je trouve que ce n'est pas un reproche pertinent fait à la ministre.
Je n'ai jamais entendu parler de ça.
Et la réforme du collège s'applique aussi au privé.
Ca devient n'importe quoi.
- ClodoaldNeoprof expérimenté
Le petit Louis et la petite Nour nés en 2008 et finissant bravement leur CP, victimes de Nicolas Dupont-Aignan.
C'est triste.
C'est triste.
- Lettre ouverte à Madame la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem
- [Blog Mediapart] Allemand : être pédagogue avec Madame Najat Vallaud-Belkacem devient urgent.
- Christiane Taubira au secours de Najat Vallaud-Belkacem : "Avec la même superbe, nous les regardons de haut".
- Benoît Hamon : "Il faut que Najat Vallaud-Belkacem tienne, car c'est une bonne réforme. Elle gère très bien ce dossier".
- Najat Vallaud-Belkacem à l'Assemblée Nationale ce mercredi 11 mai. Perdrait-elle son sang froid?
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