- trompettemarineMonarque
J'ai besoin d'une petite aide. Comment comprenez-vous l'adverbe "également "dans les premières lignes de cet extrait que je compte "lecturanalyser" (C'est pour faire "nouveaux programmes") en classe :
Merci à ceux qui voudront bien se coltiner ce texte dont j'adore l'auteur.
[b]Cyrano de Bergerac
Le narrateur cherche à se rendre sur la lune. Pour cela, il s’est attaché autour de lui « quantité de fioles pleines de rosée ». Mais la première tentative est un échec. Il croit d’abord être arrivé sur la lune mais comprend qu’il se trouve en « Nouvelle-France », c’est-à-dire au Canada. Il discute avec Monsieur de Montmagny sur l’héliocentrisme et le fait que la terre tourne sur son axe.
― Et puis quelles grandes vraisemblances avez-vous pour vous figurer que le soleil soit immobile, quand nous le voyons marcher ? et que la Terre tourne autour de son centre avec tant de rapidité, quand nous la sentons ferme dessous nous ?
― Monsieur, lui répliquai-je, voici les raisons qui nous obligent à le préjuger. Premièrement, il est du sens commun de croire que le soleil a pris place au centre de l’univers, puisque tous les corps qui sont dans la Nature ont besoin de ce feu radical qui habite au cœur du royaume pour être en état de satisfaire promptement à leurs nécessités et que la cause des générations soit placée également entre les corps, où elle agit, de même que la sage nature a placé les parties génitales dans l’homme, les pépins dans le centre des pommes, les noyaux au milieu de leur fruit ; et de même que l’oignon conserve à l’abri de cent écorces qui l’environnent le précieux germe où dix millions d’autres ont à puiser leur essence. Car cette pomme est un petit univers à soi-même, dont le pépin plus chaud que les autres parties est le Soleil, qui répand autour de soi la chaleur conservatrice de son globe ; et ce germe, dans cet oignon, est le petit soleil de ce petit monde qui réchauffe et nourrit le sel végétatif de cette masse. Cela donc supposé, je dis que la Terre ayant besoin de la lumière, de la chaleur, et de l’influence de ce grand feu, elle se tourne autour de lui pour recevoir également en toutes ses parties cette vertu qui la conserve. Car il serait aussi ridicule de croire que ce grand corps lumineux tournât autour d’un point dont il n’a que faire, que de s’imaginer quand nous voyons toute alouette rôtie, qu’on a, pour la cuire, tourné la cheminée à l’entour . Autrement si c’était au soleil à faire cette corvée, il semblerait que la médecine eût besoin du malade ; que le fort dût plier sous le faible, le grand servir au petit ; et qu’au lieu qu’un vaisseau cingle le long des côtes d'une province, on dût faire promener la province autour du vaisseau.
Merci à ceux qui voudront bien se coltiner ce texte dont j'adore l'auteur.
- JPhMMDemi-dieu
A mon avis :
De façon mathématiquement égale entre les différents corps, c'est-à-dire en quantité égale, toutes proportions gardées.
De façon mathématiquement égale entre les différents corps, c'est-à-dire en quantité égale, toutes proportions gardées.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Bobby-CowenFidèle du forum
"de façon égale" ? c'est ce que j'ai compris...
- trompettemarineMonarque
J'avoue que je comprenais "à distance égale", mais les dictionnaires ne m'ont pas aidée.
merci !
merci !
- JPhMMDemi-dieu
Après avoir relu, oui, je crois que tu as raison, la suite du texte en témoigne, en effet.trompettemarine a écrit:J'avoue que je comprenais "à distance égale", mais les dictionnaires ne m'ont pas aidée.
merci !
Je pensais naïvement qu'il parlait d'une quantité de chaleur, mais non, je songe maintenant que probablement ce serait une égalité de distance.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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