France 5 - C dans l'air - 11 mai / 17h45 - Réforme scolaire

Luigi_B a écrit:L'émission a les défauts de ses qualités : les intervenants peuvent parler (relativement) longuement, mais du coup difficile d'interrompre ou au contraire de reprendre point à point.

Plein de choses que je n'ai pas pu dire, sur l'allemand par exemple. L'émission était orientée autant sur les implications politiques de la réforme (peu intéressantes pour moi) et la réforme elle-même. Le débat sur l'histoire nous a fait perdre aussi beaucoup de temps.

Spoiler:

Merci, merci vraiment, pour tout le temps que tu passes dans les medias.

Merci Luigi
Cela doit être dur de rester calme et de ne pas couper la parole de Mme Robine (alors qu'elle, elle ne s'est pas privée) re pour ton flegme.

Oui, j'admire Loys...

cnaudin a écrit:

micaschiste a écrit:Le titre de l'émission : Najat en 1ère ligne.

En passant, je me demande si on aurait eu droit à un "Vincent en 1ère ligne", ou "Benoît en 1ère ligne"....

J'apprécie peu la femme politique, j'abhorre la réforme, mais je trouve ce titre proprement scandaleux.

22:30
Ca recommence sur France 5 (rediffusion).

merci Luigi !  

Spoiler:

Nita a écrit:

cnaudin a écrit:

micaschiste a écrit:Le titre de l'émission : Najat en 1ère ligne.

En passant, je me demande si on aurait eu droit à un "Vincent en 1ère ligne", ou "Benoît en 1ère ligne"....

J'apprécie peu la femme politique, j'abhorre la réforme, mais je trouve ce titre proprement scandaleux.

Najat, comme Ségolène ou Martine. Je ne suis pas sûr que cela dénote beaucoup plus de misogynie que de trouver qu'elle a un joli sourire. Un peu de machisme, certes.
Si l'histoire en avait voulu autrement, on aurait peut-être vu sur des pancartes : Najat présidente, là où on trouverait Hollande président. Mais là, c'est pas demain la veille.

Bon, il a les pieds qui bougent beaucoup Luigi sur son tabouret ! Quel supplice ! Je suis écoeurée ! Mais quelle est la légitimité de Cayrol sur ce plateau ? Depuis quand est-il spécialiste de l'éducation lui ?

C'est un panspécialiste, de toute façon.

Florence Robine : "Au lycée, les TPE sont plébiscités par les enseignants".

Florence Robine, verbatim de mémoire : "Au lycée, les TPE sont plébiscités par les élèves et par les enseignants. Ils ont été très critiqués au début, mais maintenant, si on les supprimait, ce serait sans doute la révolution"...

Et 15mn plus tard : "Si vous commencez à apprendre l'anglais à 20 ans, vous n'avez aucune chance d'y arriver" !

Non mais vraiment... -_-

Et sinon, Yves Calvi pense qu'Hippocrate parlait latin - tout va bien...

John a écrit:Florence Robine, verbatim de mémoire : "Au lycée, les TPE sont plébiscités par les élèves et par les enseignants. Ils ont été très critiqués au début, mais maintenant, si on les supprimait, ce serait sans doute la révolution"...

Et 15mn plus tard : "Si vous commencez à apprendre l'anglais à 20 ans, vous n'avez aucune chance d'y arriver" !

Non mais vraiment... -_-

Et sinon, Yves Calvi pense qu'Hippocrate parlait latin - tout va bien...

C'est vrai que Florence Robine n'est pas très bienveillante pour les "quelques" adultes par an en France qui se mettent à apprendre une langue.
En leur souhaitant de ne pas tomber sur les propos de cette dame.

On en aura appris des choses à l'occasion de cette réforme !

Cripure a écrit:On en aura appris des choses à l'occasion de cette réforme !

C'est ce que je me disais aussi.
Beaucoup de choses sur beaucoup de personnes.

FLorence Robine parlant lyriquement des EPI c'est l'universitaire pariant que les sixièmes en interdisciplinarité, ce sera l'association de Pascal et Léonard de Vinci, comme la pédagogie active s'appuyait sur l'exemple de Socrate discutant avec Platon tout en cheminant le long de l'Illissos.
Et la tirade sur les TPE et leur franche réussite dans le glandage et le recopiage (les deux mamelles de l'interdisciplinarité numéricable.)...
Mon dieu qu'ils trichent avec le réel, ces gens-là issus du sérail et des filières les plus sélectives, bien imbus de leurs hautes fonctions, et qui aujourd'hui s'essayent à penser l'école de" l'égalité" en paravent de l'école du pauvre...
C'est insupportable: bravo Luigi pour les nombreuses occasions où tu as fait entendre la voix du bon sens!

Iphigénie a écrit:FLorence Robine parlant lyriquement des EPI c'est l'universitaire pariant que les sixièmes en interdisciplinarité, ce sera l'association de Pascal et Léonard de Vinci, comme la pédagogie active s'appuyait sur l'exemple de Socrate discutant avec Platon tout en cheminant le long de l'Illissos.
Et la tirade sur les TPE et leur franche réussite dans le glandage et le recopiage (les deux mamelles de l'interdisciplinarité numéricable.)...
Mon dieu qu'ils trichent avec le réel, ces gens-là issus du sérail et des filières les plus sélectives, bien imbus de leurs hautes fonctions, et qui aujourd'hui s'essayent à penser l'école de" l'égalité" en paravent de l'école du pauvre...
C'est insupportable: bravo Luigi pour les nombreuses occasions où tu as fait entendre la voix du bon sens!

+1

John a écrit:Florence Robine, verbatim de mémoire : "Au lycée, les TPE sont plébiscités par les élèves et par les enseignants. Ils ont été très critiqués au début, mais maintenant, si on les supprimait, ce serait sans doute la révolution"...

On est dans le haut du panier des énormités là...
C'est un mystère, vraiment : est-elle sincère et aveuglée par son idéologie ou bien totalement cynique ? Sur quelle étude s'appuie-t-elle pour dire cela ? Les journalistes, s'ils étaient sérieux, devraient avoir systématiquement cette réaction devant des affirmations comme celles-ci : quelles sont vos sources, madame ? (autre que les articles de Meirieu ou des sondages sur un échantillon de trois profs syndiqués à l'UNSA et quatre élèves).

Ils ne feront jamais de bilan sérieux des TPE car quelque chose apparaîtrait : l'interdisciplinarité pratiquée ici n'est profitable qu'aux très bons élèves (les autres sont perdus, n'en tirent rien à part copier coller wikipédia).

Demain, on nous annonce que littérature et société c'est formidable ? Cela a déjà été fait par le premier président du CSP en fait, rappelez-vous : https://www.neoprofs.org/t86162-pourquoi-remettre-en-cause-les-disciplines-alain-boissinot-repond

Je viens de lire le fil après une journée harassante. Admiration devant le calme de Luigi!! et merci à tous pour votre mobilisation qui remonte le moral. Demain heure syndicale au collège et organisation des collègues qui commencent à se mobiliser. Boissinot avait démissionné non? après avoir sévi longtemps dans mon académie je le croyais définitivement retraité. soupir.

Laotzi a écrit:

John a écrit:Florence Robine, verbatim de mémoire : "Au lycée, les TPE sont plébiscités par les élèves et par les enseignants. Ils ont été très critiqués au début, mais maintenant, si on les supprimait, ce serait sans doute la révolution"...

On est dans le haut du panier des énormités là...
C'est un mystère, vraiment : est-elle sincère et aveuglée par son idéologie ou bien totalement cynique ? Sur quelle étude s'appuie-t-elle pour dire cela ? Les journalistes, s'ils étaient sérieux, devraient avoir systématiquement cette réaction devant des affirmations comme celles-ci : quelles sont vos sources, madame ? (autre que les articles de Meirieu ou des sondages sur un échantillon de trois profs syndiqués à l'UNSA et quatre élèves).

Ceci dit, il y a une partie de cette affirmation qui est probablement exacte : si on supprimait les TPE, ça serait la révolution... des élèves... parce qu'ils perdraient un moyen d'avoir facilement des points d'avance au bac.
C'est d'ailleurs ce qui s'était passé lors de la réforme Fillon de 2005 et qui a fait que les TPE ont finalement été maintenus en classe de première ; mais de là à y voir un succès pédagogique...    
Il me semble aussi qu'à l'époque le SNES a défendu les TPE, sans doute parce que c'était un ministre de droite qui voulait les supprimer. Re-

Moonchild a écrit:

Laotzi a écrit:

John a écrit:Florence Robine, verbatim de mémoire : "Au lycée, les TPE sont plébiscités par les élèves et par les enseignants. Ils ont été très critiqués au début, mais maintenant, si on les supprimait, ce serait sans doute la révolution"...

On est dans le haut du panier des énormités là...
C'est un mystère, vraiment : est-elle sincère et aveuglée par son idéologie ou bien totalement cynique ? Sur quelle étude s'appuie-t-elle pour dire cela ? Les journalistes, s'ils étaient sérieux, devraient avoir systématiquement cette réaction devant des affirmations comme celles-ci : quelles sont vos sources, madame ? (autre que les articles de Meirieu ou des sondages sur un échantillon de trois profs syndiqués à l'UNSA et quatre élèves).

Ceci dit, il y a une partie de cette affirmation qui est probablement exacte : si on supprimait les TPE, ça serait la révolution... des élèves... parce qu'ils perdraient un moyen d'avoir facilement des points d'avance au bac.
C'est d'ailleurs ce qui s'était passé lors de la réforme Fillon de 2005 et qui a fait que les TPE ont finalement été maintenus en classe de première ; mais de là à y voir un succès pédagogique...    
Il me semble aussi qu'à l'époque le SNES a défendu les TPE, sans doute parce que c'était un ministre de droite qui voulait les supprimer. Re-

Tout à fait, c'est en partie pour ça que j'ai quitté cette officine.

Je remarque d'ailleurs qu'aucun de mes élèves n'a évoqué le fait que l'on supprimerait aussi des points bonus au brevet en tuant latin et grec comme disciplines. Surprenant pour des élèves qui ne choisiraient les langues anciennes que par utilitarisme, non?

La seule chose qui les inquiète, les chouchous (enfin les miens), c'est de ne plus pouvoir apprendre à déchiffrer les inscriptions et de ne plus avoir personne un jour en France pour traduire les nouveaux papyri. (Bon, il y en a aussi qui se sont inquiétés pour moi, parce qu'ils savent que je n'enseignerais plus ce qui me passionne... et certains ont même eu peur que je sois au chômage!)

Loys s'est révélé un très bon débatteur dans une émission de plateau où l'invité occasionnel se montre souvent engoncé dans son costume, pusillanime et peu à son aise. Bravo à lui. Les fautes de syntaxe et la mauvaise foi de Mme Robine donnent un aperçu assez glaçant de la langue de bois qui peut régner dans la haute administration ministérielle de l'Éducation nationale. C'est la première fois que je suis d'accord sur une position de principe de M. Thréard : il est effectivement stérile de vouloir prendre le volapuk intégré qui nous sert de mode de vie contemporain pour une référence pédagogique ultime qu'il faudrait inculquer aux élèves afin qu'ils deviennent de bons citoyens car il est plus que probable que dans dix ou vingt ans, ces compétences qui nous fascinent tant deviendront obsolètes (pourra-t-on même lire une archive numérisée aujourd'hui dans vingt ans ?). En revanche, la connaissance des langues anciennes, des savoirs mathématiques, littéraires et grammaticaux.... de base conservera toute son utilité et sa profondeur. Loys a aussi bien démonté la manoeuvre de récupération politique par la droite et replacé les enjeux au coeur de la discussion. La restitution des débats sur les programmes d'histoire-géographie m'a beaucoup diverti.

Je viens de regarder l’émission en replay et j'ai trouvé, comme beaucoup d'entre vous, Florence Robine insupportable et parfois d'une mauvaise fois sans nom...
Il est dommage que personne n'ait dit que les EPI ne sont que le nouvel avatar des IDD, eux même la réincarnation des parcours diversifiés, qui furent, en leurs temps, plébiscités par les enseignants bien évidemment (je blague bien sur)...

Je viens de regarder 28minutes, Florence Robine y était aussi. Et bon sang...

J'ai été très déçue. J'ai connu la journaliste plus incisive. Fumaroli avait l'air sorti tout droit de son bocal de formol, idéal pour faire passer le latin pour une lubie de vieux croûton : D'Humières, que j'avais lu avec plaisir, était tendu et peu clair (cela dit, j'ai cru comprendre qu'il enseignait au lycée, du coup, ce n'était peut-être pas le mieux placé pour parler du collège). Quant à Robine, no comment. À force de les voir sourire, NVB et elle, pour mieux faire passer leurs mensonges, il me vient à l'esprit des pensées que l'on pourrait juger sexistes, mais qui ne sont que la conséquence d'attitudes observables.

Dans 28 minutes, Mme Robine : "le collège n'a pas été réformé depuis 40 ans"

C'est vrai qu'on en apprend des choses avec cette réforme.