- User5899Demi-dieu
Il y a la place, donc, je veux dire.justinette a écrit:Euh... Oui.Cripure a écrit:Déjà, j'aimerais savoir si tout le monde se sentirait mieux sur la totalité du globe si chacun des 7 milliards d'habitants avait une maison avec jardin.
- justinetteNiveau 4
Les solutions pour un monde nouveau pullulent sur le web dans tous les sens, mais la société (surtout les pouvoirs) s’attachent pour le moment à les circonscrire, à les empêcher, à les bâillonner. Ce n'est pas actuellement les "permaculteurs" qui interviennent auprès des jeunes gens mais plutôt vous qui êtes professeur de mathématique, fonctionnaire l'État de l'école de Jules Ferry (au service des Industries capitalistes depuis 1882). On vit une période où les alternatives au système sont là, sont connues, mais la place est prise par l'État et ses agents et par tous les conservateurs qui freinent des 4 fers. Je pense que viendra forcément l'heure où les tenanciers actuels (fonctionnaires y compris) vont devoir d'une certaine manière "laisser la place", vous sentez pas que "ça pousse" ? Pourquoi procrastiner éternellement ? Pourquoi attendre que la société soit toujours plus morte avant de "laisser la place" ?
Je ne peux point moi, toute seule dans un post vous donner tous les éléments présents actuellement sur des milliers de site web.
Permaculture, vraie démocratie (assemblée, mandats courts non renouvelable, tirage au sort,...), économie basée sur les ressources, revenus de bases, autoconstruction bois/paille, limitation énergétique, toilettes sèches, déscolarisation, sont quelques-uns des grands axes. Quand on regarde l'ensemble du fil, on sent le conservatisme dégouliner de partout. Toute idée nouvelle est ridiculisée, taxée d'utopisme. Pourquoi a chaque fois qu'un individu essaie d'avancer, on lui répond qu'il veut retourner à la bougie ? C'est quoi toutes ces peurs qui rejaillissent sans cesse dès qu'on touche un cheveux de l'ordre établi ? Je me suis fais insultée bon nombre de fois dans ce fil (et je n'ai pas trop relevé), tout comme "les descos", s'étaient aussi fait injurier. Toujours assassiner Socrate, le Christ, et tous les rebelles du monde parce qu'on a la trouille du changement ? C'est quand que ça s'arrête ça ?
Et non, apprendre à lire et à observer aux gens, ne suffit pas à ce qu'ils rencontrent les plantes et le vivant. Faudrait pour ça que vous le connaissiez vous-même ce vivant, or, ça fait des générations qui a quitté la nature ! Combien de profs ici (ou à l'éducation nationale) connaissent les plantes comestibles ? (j'aimerais bien ce chiffre). Les agents de l'État actuel ne semblent tout simplement pas AVOIR LE NIVEAU, concernant le nouveau monde qui se prépare puisqu'ils ont été formé par l'ancien, c'est assez logique. C'est pourquoi à minima, il faudrait soi : une ouverture, pour que peu à peu le nouveau monde puisse rentrer, soit que la jeunesse soit libre d'aller quand elle veut à l'école, pour qu'elle puisse découvrir d'autres choses que les programmes de l'État de Jules Ferry.
Je ne peux point moi, toute seule dans un post vous donner tous les éléments présents actuellement sur des milliers de site web.
Permaculture, vraie démocratie (assemblée, mandats courts non renouvelable, tirage au sort,...), économie basée sur les ressources, revenus de bases, autoconstruction bois/paille, limitation énergétique, toilettes sèches, déscolarisation, sont quelques-uns des grands axes. Quand on regarde l'ensemble du fil, on sent le conservatisme dégouliner de partout. Toute idée nouvelle est ridiculisée, taxée d'utopisme. Pourquoi a chaque fois qu'un individu essaie d'avancer, on lui répond qu'il veut retourner à la bougie ? C'est quoi toutes ces peurs qui rejaillissent sans cesse dès qu'on touche un cheveux de l'ordre établi ? Je me suis fais insultée bon nombre de fois dans ce fil (et je n'ai pas trop relevé), tout comme "les descos", s'étaient aussi fait injurier. Toujours assassiner Socrate, le Christ, et tous les rebelles du monde parce qu'on a la trouille du changement ? C'est quand que ça s'arrête ça ?
Et non, apprendre à lire et à observer aux gens, ne suffit pas à ce qu'ils rencontrent les plantes et le vivant. Faudrait pour ça que vous le connaissiez vous-même ce vivant, or, ça fait des générations qui a quitté la nature ! Combien de profs ici (ou à l'éducation nationale) connaissent les plantes comestibles ? (j'aimerais bien ce chiffre). Les agents de l'État actuel ne semblent tout simplement pas AVOIR LE NIVEAU, concernant le nouveau monde qui se prépare puisqu'ils ont été formé par l'ancien, c'est assez logique. C'est pourquoi à minima, il faudrait soi : une ouverture, pour que peu à peu le nouveau monde puisse rentrer, soit que la jeunesse soit libre d'aller quand elle veut à l'école, pour qu'elle puisse découvrir d'autres choses que les programmes de l'État de Jules Ferry.
- ProvenceEnchanteur
Tiens, la théorie du complot...justinette a écrit:Les solutions pour un monde nouveau pullulent sur le web dans tous les sens, mais la société (surtout les pouvoirs) s’attachent pour le moment à les circonscrire, à les empêcher, à les bâillonner.
Euh... Non.Je pense que viendra forcément l'heure où les tenanciers actuels (fonctionnaires y compris) vont devoir d'une certaine manière "laisser la place", vous sentez pas que "ça pousse" ?
Tu sembles confondre peur et conscience du ridicule.C'est quoi toutes ces peurs qui rejaillissent sans cesse dès qu'on touche un cheveux de l'ordre établi ?
Je me suis fais insultée bon nombre de fois dans ce fil (et je n'ai pas trop relevé), tout comme "les descos", s'étaient aussi fait injurier.
Je n'ai lu aucune insulte. Je veux bien que tu cites les passages concernés.
Le Christ, c'est toi? :lol:Toujours assassiner Socrate, le Christ, et tous les rebelles du monde parce qu'on a la trouille du changement ?
Quand on aura fini de réinventer la syntaxe?C'est quand que ça s'arrête ça ?
Combien de profs ici (ou à l'éducation nationale) connaissent les plantes comestibles ?
Et combien savent changer une roue, et combien savent détacher des draps de lin tachés par la rouille, et combien...?
Applique ton raisonnement aussi aux agents immobiliers, aux pâtissiers et aux maçons.
(j'aimerais bien ce chiffre).
Quel nouveau monde?Les agents de l'État actuel ne semblent tout simplement pas AVOIR LE NIVEAU, concernant le nouveau monde qui se prépare puisqu'ils ont été formé par l'ancien, c'est assez logique.
comme mon élève qui avait décidé que l'école la barbait et qu'elle préférait découvrir les programmes de TF1 plutôt que ceux de l'école tout en bâffrant continuellement. Ça fait rêver.C'est pourquoi à minima, il faudrait soi : une ouverture, pour que peu à peu le nouveau monde puisse rentrer, soit que la jeunesse soit libre d'aller quand elle veut à l'école, pour qu'elle puisse découvrir d'autres choses que les programmes de l'État de Jules Ferry.
- mathmaxExpert spécialisé
Cherchez vous à convaincre ?
Si c'est le cas, peut-être devriez-vous, en plus du nom des plantes, apprendre quelques bases de la communication . Je crois que vous n'allez pas recruter beaucoup d'adeptes avec ce ton. Mais peut-être envisagez-vous plutôt d'imposer le monde nouveau par la force ?
Si c'est le cas, peut-être devriez-vous, en plus du nom des plantes, apprendre quelques bases de la communication . Je crois que vous n'allez pas recruter beaucoup d'adeptes avec ce ton. Mais peut-être envisagez-vous plutôt d'imposer le monde nouveau par la force ?
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- BrindIfFidèle du forum
Voilà, exactement. C'est en ça que l'enseignement de l'école primaire est celui "des bases".Provence a écrit:Combien de profs ici (ou à l'éducation nationale) connaissent les plantes comestibles ?
Et combien savent changer une roue, et combien savent détacher des draps de lin tachés par la rouille, et combien...?
Applique ton raisonnement aussi aux agents immobiliers, aux pâtissiers et aux maçons.
Il permet aux futurs adultes de s'adapter aux défis qui se présenteront à eux, plutôt que de leur imposer nos solutions. (C'est comme ça que je comprends la phrase sur l'ancien et le nouveau monde. Ça m'a fait penser aussi au texte de Hannah Arendt.)
C'est ce qui m'embête le plus avec cette idée de déscolarisation de masse. Pour des cadres contrôlés, où les parents réfléchissent à ce qu'il font et se soucient de ce qui est apporté à l'enfant, pourquoi pas. Le contrôle est à réfléchir, je pense qu'il y a un juste milieu à trouver entre l’indifférence et ce que dénonce The Educator.comme mon élève qui avait décidé que l'école la barbait et qu'elle préférait découvrir les programmes de TF1 plutôt que ceux de l'école tout en bâffrant continuellement. Ça fait rêver.C'est pourquoi à minima, il faudrait soi : une ouverture, pour que peu à peu le nouveau monde puisse rentrer, soit que la jeunesse soit libre d'aller quand elle veut à l'école, pour qu'elle puisse découvrir d'autres choses que les programmes de l'État de Jules Ferry.
- justinetteNiveau 4
Pardon je me suis un peu emportée. :Drapeaufrançai Je vous aime. Mon fils a fait tomber la poêle... et ça m'a énervée....
- ProvenceEnchanteur
justinette a écrit:Pardon je me suis un peu emportée. :Drapeaufrançai Je vous aime. Mon fils a fait tomber la poêle... et ça m'a énervée....
Nous ne sommes pas le punching-ball de service. Commence par régler tes problèmes de nervosité avant de vouloir révolutionner le monde.
- BrindIfFidèle du forum
(j'ai été interrompue) Mais aujourd'hui, dans notre société telle qu'elle est, supprimer l'école telle qu'elle est... ce serait vraiment ouvrir le champ à des intérêts qui ne sont pas du tout ceux que défend Justinette.BrindIf a écrit:C'est ce qui m'embête le plus avec cette idée de déscolarisation de masse. Pour des cadres contrôlés, où les parents réfléchissent à ce qu'il font et se soucient de ce qui est apporté à l'enfant, pourquoi pas. Le contrôle est à réfléchir, je pense qu'il y a un juste milieu à trouver entre l’indifférence et ce que dénonce The Educator.comme mon élève qui avait décidé que l'école la barbait et qu'elle préférait découvrir les programmes de TF1 plutôt que ceux de l'école tout en bâffrant continuellement. Ça fait rêver.C'est pourquoi à minima, il faudrait soi : une ouverture, pour que peu à peu le nouveau monde puisse rentrer, soit que la jeunesse soit libre d'aller quand elle veut à l'école, pour qu'elle puisse découvrir d'autres choses que les programmes de l'État de Jules Ferry.
- justinetteNiveau 4
Pardon Provencia. Bon, cette discussion reste très riche :elephant2: on va la reprendre. Mais avant tout, en parlant de poêle (que Victor a fait tomber sur MON ORTEIIIIL ! ), vous faites comment vous justement au niveau technique, pour faire des crêpes sans teflon ?
- AsarteLilithBon génie
Poele tefal.
Sinon, je viens de voir un article sur un documentaire appelé "être et devenir" sur la desco, quelqu'un connaît ? L'article disait que c'était intéressant mais que ça manquait d'un peu de contradicteurs en face
Sinon, je viens de voir un article sur un documentaire appelé "être et devenir" sur la desco, quelqu'un connaît ? L'article disait que c'était intéressant mais que ça manquait d'un peu de contradicteurs en face
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- the educatorFidèle du forum
ben écoute ici on y arrive précisément sur cet exemple. sur une cinquantaine de personne qui orbitent autour de notre petite communauté. Avec quelques outils informatiques en prime pour s'organiser sur le long terme. Le prochain objectif c'est d'avoir un vrai atelier commun avec de grosses machines, et on y est presque.Kapellmeister a écrit:On sent que tu vis en Utopie. Parce que deux gars tentant de s'organiser pour se prêter une tronçonneuse, ça marche très rarement Laughing . Je le sais, j'ai déjà été témoin de la chose un bon nombre de fois.
- egometDoyen
justinette a écrit:Y'a toujours un petit côté libéral-libertaire qui traverse bon nombre de messages, mais c'est étrange, ça ne s'applique toujours pas à la petite fille dont j'ai parlé.
Et je reviens sur cet argument qui consiste à dire : elle doit aller à l'école pour apprendre la contrainte, pour apprendre qu'il faut un peu se forcer aussi dans la vie... sinon elle ne l'apprendra pas. Mais vous croyez vraiment qu'on ne peut pas apprendre ça sans l'école ou sans le travail salarié ? La nécessité, la pesanteur du monde, les lois du monde, le fait que si tu veux monter à pied au sommet d'une montagne, tu devras fatalement dépenser ton corps, le fait que l'eau ne bout pas en dix secondes (avec les moyens de chauffage traditionnels), le fait qu'un plant de tomates met deux/trois mois avant de donner des tomates, le fait que les autres êtres vivants sont là aussi et qu'ils veulent vivre aussi etc. etc. En quoi le fait d'être libre d'aller à l'école quand on en a envie, apprendrait à un être qu'il a toute licence dans la vie et qu'il est un roi ?! Franchement, je ne vois pas, y'a l'infini de la vie qui est là pour lui dire l'inverse en permanence.
La liberté ne s'applique pas à l'enfant, parce qu'il ne peut pas assumer les responsabilités qui vont avec la liberté.
Quant à avoir "l'infini" de la vie devant soi, non. Il y a des choses qu'on n'apprend que jeune. On ne forge pas son caractère à 18 ans. On n'entraîne pas son esprit et son corps à l'effort quand on a 20 ans. L'école, ou n'importe quelle éducation donnée par les adultes, permet d'acquérir tout cela progressivement et sans trop de douleur. Si tu attends trop longtemps, si tu attends que la réalité enseigne tout cela à ta place, il sera trop tard. Il vaut mieux supporter la fatigue de se lever à 7 heures quand on a 6 ans, que de se demander à 20 ans si on a une place dans la société ou comment on va trouver à manger.
On peut discuter pour savoir qui est le mieux placé pour décider de l'éducation des enfants, on peut discuter de la place de la famille, de l'école, de l'Etat, mais non, les enfants n'ont pas le choix.
L'école nous apprend avec des situations fictives. Elle nous laisse la possibilité de nous tromper sans que ça fasse trop mal. Et même, quand un enfant casse une lampe, on lui fait nettoyer, on le punit éventuellement, mais il ne rembourse pas la lampe. C'est l'adulte qui assume les vraies conséquences de la bêtise, et il ne demande à l'enfant qu'une compensation symbolique. Pour pouvoir assumer ainsi les actes de l'enfant, l'adulte doit pouvoir lui inculquer des règles, y compris en le contraignant.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Reine MargotDemi-dieu
justinette a écrit:Y'a toujours un petit côté libéral-libertaire qui traverse bon nombre de messages, mais c'est étrange, ça ne s'applique toujours pas à la petite fille dont j'ai parlé.
Il a été maintes et maintes fois répondu sur ce point (supposer qu'une enfant aussi jeune puisse réellement disposer de sa liberté et ne pas refuser de venir par caprice, contraintes matérielles liées à la gestion d'un temps d'apprentissage différent....)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- stenchMonarque
Justinette, que penses-tu par exemple du LAP? On y retrouve cette idée d'élèves qui vont en cours quand ils veulent mais malgré tout dans un établissement de type école. Tu y adhères?
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- the educatorFidèle du forum
Voilà exactement le genre de truc que je ne supporte pas qu'on dise à mes enfants. C'est quoi la "conscience du ridicule"? C'est quoi le "ridicule", ou trouve-t-on la grille qui permet de determiner le ridicule d'une personne ou d'une action? C'est universel? ça se transmet?Provence a écrit:Tu sembles confondre peur et conscience du ridicule.
source?Egomet a écrit: On ne forge pas son caractère à 18 ans. On n'entraîne pas son esprit et son corps à l'effort quand on a 20 ans. L'école, ou n'importe quelle éducation donnée par les adultes, permet d'acquérir tout cela progressivement et sans trop de douleur. Si tu attends trop longtemps, si tu attends que la réalité enseigne tout cela à ta place, il sera trop tard. Il vaut mieux supporter la fatigue de se lever à 7 heures quand on a 6 ans, que de se demander à 20 ans si on a une place dans la société ou comment on va trouver à manger.
- ben2510Expert spécialisé
the educator a écrit:Voilà exactement le genre de truc que je ne supporte pas qu'on dise à mes enfants. C'est quoi la "conscience du ridicule"? C'est quoi le "ridicule", ou trouve-t-on la grille qui permet de determiner le ridicule d'une personne ou d'une action? C'est universel? ça se transmet?Provence a écrit:Tu sembles confondre peur et conscience du ridicule.source?Egomet a écrit: On ne forge pas son caractère à 18 ans. On n'entraîne pas son esprit et son corps à l'effort quand on a 20 ans. L'école, ou n'importe quelle éducation donnée par les adultes, permet d'acquérir tout cela progressivement et sans trop de douleur. Si tu attends trop longtemps, si tu attends que la réalité enseigne tout cela à ta place, il sera trop tard. Il vaut mieux supporter la fatigue de se lever à 7 heures quand on a 6 ans, que de se demander à 20 ans si on a une place dans la société ou comment on va trouver à manger.
Egomet, manifestement.
- justinetteNiveau 4
Certains parlent ici des enfants comme on parle et on a parlé de toutes les catégories opprimées depuis des millénaires (noirs, animaux, femmes, juifs, ouvriers, amérindiens, etc.). C'est-à-dire avec l'assurance d'avoir super raison. Or, il y a bien là, oppression et domination dans les règles de l'art et c'est pas parce qu'un immense réseau de concepts et de vues culturelles semblent vous justifier que la suite vous confirmera. J'ai également l'impression que c'est comme si vous aviez oublié votre enfance.
Je vous invite donc à lire urgemment "La domination adulte" de Yves Bonnardel qui est dans la liste, ainsi que "Pour l'abolition de l'Enfance" de Firestone, ne serait-ce que pour prendre un peu de distance... et voir que tout n'est pas si évident que vous semblez le croire.
Je vous invite donc à lire urgemment "La domination adulte" de Yves Bonnardel qui est dans la liste, ainsi que "Pour l'abolition de l'Enfance" de Firestone, ne serait-ce que pour prendre un peu de distance... et voir que tout n'est pas si évident que vous semblez le croire.
- justinetteNiveau 4
Je pense que les lycées autogérés sont les établissements qui offrent le plus de liberté à l'intérieur d'un même schéma d'imposition valable pour tous: tous les élèves, quelle que soit la structure, sont soumis aux programmes scolaires en vigueur et vont, au final, passer leur baccalauréat, sans avoir choisi ce qu'ils souhaitaient étudier. Il y a évidemment une liberté de manœuvre beaucoup plus grande et des tentatives d'expérimenter d'autres types d'organisation, mais la structure de l'institution scolaire reste malheureusement inchangée.
J'ai repensé à un passage que j'avais lu dans le "Traité de manipulation à l'usage de honnêtes gens" de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois que j'ai recopié pour vous :chat: :chat: :chat:
Je suis méfiante sur un point: plus le sentiment de liberté est grand -quand bien même les structures d'un système sont imposé, plus l'adhésion à ce système est fort-. Je me pose la question, quelquefois de savoir s'il est mieux d'avoir conscience de la rigidité d'un système -ici l'éducation nationale- parce qu'on voit clairement de quelle façon il nous est imposé, ou d'aménager des pseudos espaces de liberté illusoires où il nous semble que ça y est c'est enfin la démocratie, puisqu'au final, la structure ne bouge pas d'un pouce...
Ce que je dis est évidemment valable pour les écoles Montessori et je m'interroge beaucoup en ce moment, du fait de mes lectures et du temps dont je dispose -je suis en congé mat- si je vais où non réintégrer la structure où j'ai exercé jusqu'alors...
J'ai repensé à un passage que j'avais lu dans le "Traité de manipulation à l'usage de honnêtes gens" de Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois que j'ai recopié pour vous :chat: :chat: :chat:
Un chef d'atelier autocrate et un chef d'atelier démocrate ont à coup sûr des discours très différents et probablement des comportements différents qui suscitent des réactions elles-mêmes différentes de la part de leurs subordonnés. Ils n'en demeurent pas moins tous les deux des chefs de la structure hiérarchique d'une entreprise dont les objectifs impliquent, dans un contexte technologique particulier, un ensemble obligé de comportements professionnels pour l'un comme pour l'autre, pour les subordonnés de l'autre. De la même manière, un enseignant directif et un enseignant non-directif ont certainement des discours e peut-être même des comportements très différents qui suscitent certainement des conduites elles-mêmes des conduites elles-mêmes différentes de leurs élèves à l'école. Ils restent, néanmoins, tous les deux des maîtres - le fameux maître d'école – dans la structure hiérarchico-corporatiste de l'institution pédagogique dont les objectifs et les programmes impliquent un ensemble obligé de comportements pour l'un comme pour l'autre, pour les élèves de l'un comme pour les élèves de l'autre. Les élèves passeront, d'ailleurs, un jour ou l'autre, les mêmes examens. Si vous observez la classe du second, vous y verrez peut-être les élèves travailler en petits groupes, réaliser des dossiers, choisir entre plusieurs livres celui qu'ils vont lire, comportements que vous avez peu de chances d'observer dans la classe du premier. Mais, dans les deux classes, vous verrez toujours les élèves apprendre leurs tables de multiplication, leurs conjugaisons, etc., en bref se livrer aux apprentissages impliqués par les professeurs scolaires sous la responsabilité pleine et entière de l'enseignant. Qu'on l'appelle instituteur, comme au temps jadis, ou professeur des écoles, comme aujourd'hui, n'y change rien. Et ces programmes ont la vie dure. Comment ne pas éprouver le sentiment profond de la permanence et de la pesanteur de la chose pédagogique chaque fois que l'on se souvient qu'il y a longtemps déjà, au Moyen Âge, François Villon passa son bac, puis sa licence, puis son doctorat, à peu près aux mêmes âges que nous-mêmes ?
En somme, lorsqu'on s'intéresse aux comportements organisationnels, il importe de soigneusement distinguer ce qui tient à la structure de l'organisation et à ses objectifs stratégiques de ce qui tient à ses mœurs ou, comme on dit aujourd'hui, à sa culture. Lorsqu'on opère une telle distinction, on se rend compte qu'il est une grande part de ces comportements qui sont tout simplement requis et qu'il en est d'autres qui peuvent donner lieu à des variations et dépendre du bon vouloir de certains agents de l'organisation, de leurs intuitions pédagogiques ou managériales. Quelles que puissent être les préventions que l'on a a son égard, sans changement profond de structures et de finalité, l'exercice du pouvoir avec ses obligations et ses interdits ne peut céder la place.
Je suis méfiante sur un point: plus le sentiment de liberté est grand -quand bien même les structures d'un système sont imposé, plus l'adhésion à ce système est fort-. Je me pose la question, quelquefois de savoir s'il est mieux d'avoir conscience de la rigidité d'un système -ici l'éducation nationale- parce qu'on voit clairement de quelle façon il nous est imposé, ou d'aménager des pseudos espaces de liberté illusoires où il nous semble que ça y est c'est enfin la démocratie, puisqu'au final, la structure ne bouge pas d'un pouce...
Ce que je dis est évidemment valable pour les écoles Montessori et je m'interroge beaucoup en ce moment, du fait de mes lectures et du temps dont je dispose -je suis en congé mat- si je vais où non réintégrer la structure où j'ai exercé jusqu'alors...
- AsarteLilithBon génie
Heu, j'ai été enfant et élève et je ne suis pas sentie opprimée... on me parlerait des enfants exploités dans les usines par exemple, là je serais d'accord
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- ProvenceEnchanteur
Tu me fais l'effet de parler avec l'assurance de quelqu'un qui est persuadé "d'avoir super raison"... La paille et la poutre...justinette a écrit:Certains parlent ici des enfants comme on parle et on a parlé de toutes les catégories opprimées depuis des millénaires (noirs, animaux, femmes, juifs, ouvriers, amérindiens, etc.). C'est-à-dire avec l'assurance d'avoir super raison. Or, il y a bien là, oppression et domination dans les règles de l'art et c'est pas parce qu'un immense réseau de concepts et de vues culturelles semblent vous justifier que la suite vous confirmera. J'ai également l'impression que c'est comme si vous aviez oublié votre enfance.
Je vous invite donc à lire urgemment "La domination adulte" de Yves Bonnardel qui est dans la liste, ainsi que "Pour l'abolition de l'Enfance" de Firestone, ne serait-ce que pour prendre un peu de distance... et voir que tout n'est pas si évident que vous semblez le croire.
- piescoModérateur
Je découvre la tournure qui a pris ce fil (l'école comme lieu d'oppression), et je pense avec malaise au texte que j'ai étudié cette semaine en cours. D'après les dernières chiffres de l'OIT, qui datent de 2013, 168 millions d'enfants travaillaient dans le monde, dont 85 millions effectuent des travaux dangereux.
- justinetteNiveau 4
@Provence. Ouai mais entre celui qui scande "Les noirs sont nos égaux" et celui qui scande "Les noirs ne sont pas nos égaux", les conséquences ne sont pas les mêmes, indépendamment de leur libre subjectivité. Donc, on est peut-être tous en train de brandir quelque-chose, mais pour ma part il s'agit de l'égalité, et vous ?
- Thalia de GMédiateur
Une collègue qui avait enseigné à Madagascar et dans d'autres lieux où l'école n'était pas un droit m'avait montré une photo de jeunes écoliers qui brandissaient leur cartable avec enthousiasme et jubilation : non, ils ne sortaient pas de cours et se sentaient libérés. Ils allaient à l'école et se sentaient heureux.piesco a écrit:Je découvre la tournure qui a pris ce fil (l'école comme lieu d'oppression), et je pense avec malaise au texte que j'ai étudié cette semaine en cours. D'après les dernières chiffres de l'OIT, qui datent de 2013, 168 millions d'enfants travaillaient dans le monde, dont 85 millions effectuent des travaux dangereux.
Je n'ai jamais vu d'image aussi belle et forte de l'école émancipatrice et promesse de liberté.
Bon, ce n'était qu'à Madagascar. Ça compte ?
- piescoModérateur
Oui, ça compte.
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- Thalia de GMédiateur
Ma question était ironique. Bien sûr qu'il faut voir autour de soi. J'ai l'impression que le débat entretenu par justinette ne concerne somme toute que nos sociétés nanties. Les enfants qui travaillent dans les champs (économie vivrière), à l'usine (pour nous) , ou sur les trottoirs de Manille seraient bien heureux d'avoir le choix.piesco a écrit:Oui, ça compte.
Je devine la réponse de justinette : il suffit que nous nous changions nos mentalités.
Il suffit...
- the educatorFidèle du forum
Pour ma part, j'assume tout a fait de ne pas vivre dans le même environnement que mes arrières grands parents ou que les gamins malgaches. Parce ce qu'eux n'ont pas le choix, nous devrions nous l'interdire? Je peux reconnaitre que l'école a un moment donné pour une "civilisation" soit libératrice (pas seule, il faut aussi que l'économie et la démographie entre autres s'y prêtent), mais je n'ai aucun scrupule à vouloir dépasser le modèle.Thalia a écrit:Ma question était ironique. Bien sûr qu'il faut voir autour de soi. J'ai l'impression que le débat entretenu par justinette ne concerne somme toute que nos sociétés nanties. Les enfants qui travaillent dans les champs (économie vivrière), à l'usine (pour nous) , ou sur les trottoirs de Manille seraient bien heureux d'avoir le choix.
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