- InvitéInvité
Heureusement qu'il y a le conservatisme des lobbys disciplinaires. Je me vois mal enseigner la cuisine et encore moins la mécanique.
Le seul souci, c'est que ça dépend de l'importance du lobby. Une matière faiblement représentée a moins de mal à être éteinte.
Mais sinon, tant qu'il y a un adulte devant les élèves...On lit de plus en plus que l'ennui, ce sont les disciplines.
On devrait faire des facultés pluridisciplinaires pour que ça soit adapté, dans ce cas. Quand je pense qu'on ne rassemble même pas histoire et géographie au sein d'une même licence... Nous travaillons presque tous une seule discipline et une fois enseignant, "Bon, vous aurez les 6e en SVT-technologie-sciences physiques 4 h par semaine !" et ce n'est malheureusement qu'un début.
Le seul souci, c'est que ça dépend de l'importance du lobby. Une matière faiblement représentée a moins de mal à être éteinte.
Mais sinon, tant qu'il y a un adulte devant les élèves...On lit de plus en plus que l'ennui, ce sont les disciplines.
On devrait faire des facultés pluridisciplinaires pour que ça soit adapté, dans ce cas. Quand je pense qu'on ne rassemble même pas histoire et géographie au sein d'une même licence... Nous travaillons presque tous une seule discipline et une fois enseignant, "Bon, vous aurez les 6e en SVT-technologie-sciences physiques 4 h par semaine !" et ce n'est malheureusement qu'un début.
- JPhMMDemi-dieu
Je sais bien Iphigénie, c'est une boutade, comme tu le sais.Iphigénie a écrit:Je dis "latin" par abréviation: culture latine et grecque sont tellement imbriquées! si tu veux je prolonge: pour bien comprendre la latinité il faut aussi avoir fait du grec (pour apprécier tous les apports de la culture grecque aussi, dont ta finesse d'esprit et ton immense culture ne sont pas un mince témoignage) . D'ailleurs tous les latins cultivés étaient naturellement bi-lingues (avant leur réforme du collège :lol: )JPhMM a écrit:Aïe...Iphigénie a écrit:Par contre faire du latin est nécessaire à la maîtrise du français et de la littérature française tout simplement.
καὶ σὺ τέκνον
(Merci )
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- IphigénieProphète
Du fond du cœur!
- User5899Demi-dieu
D'aucuns diront Dura lex, sed lex ; d'autres, dont moi, penseront que summum ius, summa iniurianeocdt a écrit:Lornet a écrit:Le latin est une matière devenue optionnelle. La DP3 n'est pas une matière.
J'ai une petite anecdote à raconter au sujet du latin et de la DP3...
Dans mon établissement, les deux sont incompatibles au niveau des EDTs...
Un gamin de 4ème est venu me voir il y a deux ans, me disant, "Monsieur, je veux absolument faire DP3 et la mini-entreprise l'année prochaine, j'ai déjà plein d'idées..."
Je lui réponds que malheureusement il ne pourra pas, il est latiniste... Il me répond qu'il veut arrêter le latin !
Je regarde ses moyennes, il tournait à 12/13 quasiment partout, sauf en latin... 6 de moyenne !
Je vais voir ma collègue de latin lui demandant si exceptionnellement cet élève pouvait arrêter le latin... réponse catégorique : NON, si on entrouve la porte, d'autres suivront...
Les parents sont allés voir mon CDE (sans mon intervention, d'eux mêmes), même réponse...
Et là, j'ai fait le constat suivant : un élève de 6ème (11/12 ans) qui s'engage pour le latin, s'engage pour 3 ans... un adulte qui s'engage pour un forfait téléphonique, le fait au maximum pour 2 ans... gros paradoxe ! J'ignore si ce sont les textes officiels ou si c'était la politique de l'établissement, mais c'est ainsi !
L'élève en question a donc été le premier "intérimaire" de la mini-entreprise... il venait entre les midis (je le faisais 2 fois 1/2 heure à ce moment là), puis quittait ses camarades pour aller en latin (je ne vous dis pas avec quelles semelles de plombs !!!).
Pour autant, il n'a pas perturbé le cours de latin, nombreux sont ses camarades voulant quitter le dispositif du latin qui eux le faisaient... (et bien sûr des réusltats en latin plus que médiocre)
La moyenne de latin de l'élève tournait autour de 5 toute l'année de 3ème, et je l'ai vu agréablement "explosé" (dans le bon sens du terme) en DP3...
Je tiens à préciser que je m'entends très bien avec la collègue de latin, on plaisante beaucoup ensemble en sdp et je ne lui en tiens pas rigueur.
Chacun appréciera et en conclura ce qu'il voudra de cette authentique histoire !!!
Je ne traduis plus, hein, du moment que tout le monde va faire du latin 26h d'épisocle par semaine donc de culture des arts toussa (d'après Jean-Marie Le Guen).
- SphinxProphète
neocdt a écrit:Sphinx a écrit:
Donc je ne sais pas trop ce qu'il faut conclure de ton anecdote si ce n'est qu'on ne peut rien en conclure du tout. Ah si, peut-être une chose : si on ne considérait pas que des gamins de 3e sont assez matures pour savoir quelles matières sont bonnes pour eux et qu'on cessait de voir des choix de vie et d'orientation là où il n'y a bien souvent que flemmardise et goût du zapping, ta collègue n'en serait peut-être pas réduite à de telles extrémités.
Peut-être en conclure "qu'enfermer" un élève (de 11/12 ans) dans une option pour plusieurs années, sans possibilité d'en sortir, quelque soit sa motivation et son niveau... c'est d'abord penser "comptable" et pas de l'élève... et là, je ne parle pas latin, DP3 ou autre, je parle en règle générale...
Oh là là, on dirait qu'on parle de la prison, là. Tu ne crois pas que si on "oblige" les élèves à garder l'option trois ans, c'est parce qu'on considère qu'ils ne peuvent rien apprendre d'utile en seulement six mois ou un an ? Tu nous accuses de placer la politique du chiffre au-dessus de l'intérêt des gamins ? Mais je n'en ai rien à carrer, moi, du nombre d'élèves que j'ai. A la limite, je préférerais en avoir cinq de qui je peux m'occuper correctement que 31 entassés dans une classe à qui je n'ai même pas deux minutes à consacrer chacun par cours. Je trouve tes insinuations franchement peu glorieuses :shock:
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- LaepixiaNiveau 8
archeboc a écrit:neocdt a écrit:Certes, il n'y a pas de CAPES de DP3... sans doute parce que c'est un club pour touristes... j'ai donc été GO sans le savoir...
Et quand je vois l'investissement personnel que j'y mets, sans doute bien plus qu'un cours "traditionnel"...
Merci de respecter le TRAVAIL DE TOUS ! Je n'ai pas dénigré, me semble t-il le latin !
Tu parles ici du travail. Les collègues de LC, eux, parlent d'identité. Pour devenir un bon prof en DP3, tu n'as pas eu besoin d'y passer plusieurs années à temps plein. Ton "identité" professionnelle n'est pas "enseignant de DP3".
Mais en quoi cela est-il un argument pour la supprimer ? Tu hiérarchises ici 2 options (latin et DP3). Et contrairement à ce que tu dis, il faut se former un minimum pour s'occuper de cette option DP3.
Si tu ne peux pas comprendre cela, tu ne peux pas comprendre le désarroi des collègues de lettres classiques qui voient supprimer brutalement le latin et le grec et disparaître dans les sables mouvants la littérature française.
Disparaître dans les sables mouvants la littérature française ? Ce n'est pas légèrement excessif non ?
Pour l'enseignant de SVT, c'est comme si des programmes disparaissaient d'un coup toute la biologie, et qu'on lui mettait une heure trois quart de géologie avec toutes les classes, mais de préférence uniquement en se basant sur les graviers qu'il peut trouver dans la cour de récré.
Le latin et les sciences ne sont pas sur le même plan. Une option et 2 matières fondamentales ne sont pas comparables.
Si par exemple, nous avions, je ne sais pas moi, une discipline intitulée sciences appliquées en option, on pourrait comparer au latin.
Les SVT et les sciences chimiques/physiques sont des disciplines universelles et qui permettent justement, puisque quelqu'un disait que le latin permettait de construire un raisonnement, de développer un raisonnement à partir de l'observation du réel.
- neocdtHabitué du forum
Sphinx a écrit:neocdt a écrit:Sphinx a écrit:
Donc je ne sais pas trop ce qu'il faut conclure de ton anecdote si ce n'est qu'on ne peut rien en conclure du tout. Ah si, peut-être une chose : si on ne considérait pas que des gamins de 3e sont assez matures pour savoir quelles matières sont bonnes pour eux et qu'on cessait de voir des choix de vie et d'orientation là où il n'y a bien souvent que flemmardise et goût du zapping, ta collègue n'en serait peut-être pas réduite à de telles extrémités.
Peut-être en conclure "qu'enfermer" un élève (de 11/12 ans) dans une option pour plusieurs années, sans possibilité d'en sortir, quelque soit sa motivation et son niveau... c'est d'abord penser "comptable" et pas de l'élève... et là, je ne parle pas latin, DP3 ou autre, je parle en règle générale...
Oh là là, on dirait qu'on parle de la prison, là. Tu ne crois pas que si on "oblige" les élèves à garder l'option trois ans, c'est parce qu'on considère qu'ils ne peuvent rien apprendre d'utile en seulement six mois ou un an ? Tu nous accuses de placer la politique du chiffre au-dessus de l'intérêt des gamins ? Mais je n'en ai rien à carrer, moi, du nombre d'élèves que j'ai. A la limite, je préférerais en avoir cinq de qui je peux m'occuper correctement que 31 entassés dans une classe à qui je n'ai même pas deux minutes à consacrer chacun par cours. Je trouve tes insinuations franchement peu glorieuses :shock:
On pourrait au moins faire un bilan en fin de 1ère année et si l'élève a des résultats catastrophiques et qu'il n'adhère pas à l'option, lui laisser la possibilité d'en sortir et d'en faire une autre... je ne parle aucunement du latin, mais de toutes options en règle générale...
dans mon exemple, c'était clairement priver cet élève de la DP3 juste pour le garder en latin, non pas pour essayer de lui inculquer ou d'approfondir des notions de latin, mais juste pour que ces camardes n'aient pas envie de faire la même chose.... c'est très clairement la politique du chiffre, que vous le vouliez ou non ! Et oui, la "peur" d'avoir trop peu d'élèves en latin et peut-être la "peur" de voir supprimer cette option a joué à plein tube... ce n'est certes pas votre cas, mais c'était clairement celui de ma collègue... que je ne juge pas, je comprends fort bien ! (J'ignore s'il y a un seuil sous lequel cette option peut-être remise en question, mais de toute façon, cette question n'a plus lieu d'être)
- ProvenceEnchanteur
Pour les langues anciennes, un minimum ne suffit pas.Laepixia a écrit:
Mais en quoi cela est-il un argument pour la supprimer ? Tu hiérarchises ici 2 options (latin et DP3). Et contrairement à ce que tu dis, il faut se former un minimum pour s'occuper de cette option DP3.
Non. Je te suggère de lire les programmes.Disparaître dans les sables mouvants la littérature française ? Ce n'est pas légèrement excessif non ?
Je ne vois pas ce que les sciences ont de plus fondamental que le latin qui n'a pas toujours été une option (tu sembles l'ignorer). Peut-être qu'on proposera un jour, en collège, l'option SVT ou sciences physiques. A toi de voir si, ce jour-là, ça change la nature de ce que tu enseignes.Le latin et les sciences ne sont pas sur le même plan. Une option et 2 matières fondamentales ne sont pas comparables.
Non.Si par exemple, nous avions, je ne sais pas moi, une discipline intitulée sciences appliquées en option, on pourrait comparer au latin.
- ProvenceEnchanteur
Et moi, je propose qu'on mette la techno en option et qu'on lui applique ce traitement. Tu m'en diras des nouvelles.neocdt a écrit:
On pourrait au moins faire un bilan en fin de 1ère année et si l'élève a des résultats catastrophiques et qu'il n'adhère pas à l'option, lui laisser la possibilité d'en sortir et d'en faire une autre... je ne parle aucunement du latin, mais de toutes options en règle générale...
- neocdtHabitué du forum
Provence a écrit:Et moi, je propose qu'on mette la techno en option et qu'on lui applique ce traitement. Tu m'en diras des nouvelles.neocdt a écrit:
On pourrait au moins faire un bilan en fin de 1ère année et si l'élève a des résultats catastrophiques et qu'il n'adhère pas à l'option, lui laisser la possibilité d'en sortir et d'en faire une autre... je ne parle aucunement du latin, mais de toutes options en règle générale...
Mais enfin, ce n'est pas moi qui est décidé que le latin soit une option !
Je pense que vous estimez, et c'est votre droit, que le latin devait être obligatoire pour tous, comme la techno et d'autres matières, et dans ce cas je n'aurais pas parlé de bilan en fin de 1ère année, évidemment ! Mais c'est une option, vous n'y pouvez rien et moi non plus...
Et laisser le libre choix d'une option qui dure plusieurs année sans possibilité d'en sortir, même avec des résultats calamiteux et sans motivation de l'élève est un contre sens.... et porte même préjudice à cette option, car très souvent ce sont ceux qui veulent en sortir, qui ont des résultats catastrophiques qui perturbent ce cours...
Edit : j'ai déjà changé de discipline, voire même de métier, en passant de l'électronique lycée, à la technologie collège et je change encore pour l'année prochaine en faisant tout à fait autre chose... donc transformer la techno en une option..., je n'y interviendrais plus... même chose pour la DP3...
- LaepixiaNiveau 8
Provence a écrit:
Je ne vois pas ce que les sciences ont de plus fondamental que le latin qui n'a pas toujours été une option (tu sembles l'ignorer). Peut-être qu'on proposera un jour, en collège, l'option SVT ou sciences physiques. A toi de voir si, ce jour-là, ça change la nature de ce que tu enseignes.Le latin et les sciences ne sont pas sur le même plan. Une option et 2 matières fondamentales ne sont pas comparables.
Non.Si par exemple, nous avions, je ne sais pas moi, une discipline intitulée sciences appliquées en option, on pourrait comparer au latin.
Voilà on met le doigt sur ce que je constate actuellement et que j'ai suggéré au début en indiquant que l'on faisait grand cas du latin actuellement mais pas franchement concernant les sciences qui sont optionnelles dans certaines sections au lycée, et que vous démontrez pour certains depuis le début de cette discussion par vos propos.
Premièrement le fait que le latin n'ait pas toujours été une option ne lui donne pas de la légitimité. Avec ce raisonnement, on peut trouver d'autres matières qui étaient enseignées il y a un bail et qui ont disparu.
Ensuite, la culture scientifique est aussi indispensable que la culture littéraire (et je parle d'un pan du français là). Il n'y a pas de hiérarchie à faire là-dessus mais le problème en France, c'est qu'on en est toujours à mettre la culture littéraire au-dessus de la culture scientifique. Au nom de quoi ? Les raisons sont archaïques mais le débat n'est pas là.
Et pourtant, la culture scientifique est optionnelle dans les sections littéraires au lycée. L'inverse n'étant pas vrai...
La science est un domaine universel et on ne peut le nier.
- SphinxProphète
Neocdt, comme je te l'ai dit plus haut, je suis d'accord pour laisser sortir de l'option à titre exceptionnel un élève réellement motivé par la DP3 (et dieu sait qu'il est difficile d'évaluer si un ado est réellement motivé, et non pas en train de se chercher des prétextes bidon : on ne peut pas nier que le latin soit une matière où il faut apprendre des trucs par coeur, tandis que la DP3 est une option qui apparaît a priori plus ludique), et, comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas une obligation du système de maintenir les élèves puisque je ne m'y plie pas.
Maintenant, si le latin n'était pas la cinquième roue du carrosse et qu'on ne laissait pas systématiquement abandonner des ados (des ados, bon sang ! de quinze ans !) sous le prétexte qu'en fait bof yzont pu envie, ta collègue n'en arriverait probablement pas à de telles extrémités, et je la comprends tout à fait. Depuis quand la motivation est-elle le critère numéro un, depuis quand un ado, sous prétexte qu'il se dit "motivé", est-il soudain apte à juger ce qui est bon pour lui ? Avec des raisonnements pareils, on n'a plus qu'à laisser les élèves choisir des programmes de toutes les matières : on fera ce pour quoi ils sont motivés. On pourrait peut-être aussi leur laisser arrêter l'allemand en fin de 4e et essayer l'espagnol pour voir, ou l'inverse. Quand on a choisi une option, on s'y tient, sinon ce n'est pas faisable. Ils n'ont pas trente-six options à choisir au collège, ça ne me paraît pas insurmontable non plus. Et ce n'est que pour trois ans, pas quinze...
Maintenant, si le latin n'était pas la cinquième roue du carrosse et qu'on ne laissait pas systématiquement abandonner des ados (des ados, bon sang ! de quinze ans !) sous le prétexte qu'en fait bof yzont pu envie, ta collègue n'en arriverait probablement pas à de telles extrémités, et je la comprends tout à fait. Depuis quand la motivation est-elle le critère numéro un, depuis quand un ado, sous prétexte qu'il se dit "motivé", est-il soudain apte à juger ce qui est bon pour lui ? Avec des raisonnements pareils, on n'a plus qu'à laisser les élèves choisir des programmes de toutes les matières : on fera ce pour quoi ils sont motivés. On pourrait peut-être aussi leur laisser arrêter l'allemand en fin de 4e et essayer l'espagnol pour voir, ou l'inverse. Quand on a choisi une option, on s'y tient, sinon ce n'est pas faisable. Ils n'ont pas trente-six options à choisir au collège, ça ne me paraît pas insurmontable non plus. Et ce n'est que pour trois ans, pas quinze...
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- InvitéInvité
Votre raisonnement, neocdt et Laepixia, se résume à :
Latin = option
DP3 = option
Donc latin = DP3
Or :
Il m'arrive de regretter de ne pas avoir appris le grec ancien, pour le plaisir de la langue, et j'ai vu qu'on pouvait suivre des cours gratuits en ligne (MOOC) : 24 séances de 4 h. De fait, quand j'en aurai le temps, ça me dit bien.
Je pourrais tout aussi bien avoir envie d'apprendre la guitare ou la salsa, vouloir prendre des cours de cuisine ou de couture.
Mais après avoir lu et relu les Mémoires d'Hadrien, le grec ancien me tente plus.
Par contre, il ne viendrait à l'idée de personne de prendre des cours de DP3, d'IDD, d'EPI, d'ASSR, etc. Est-ce que je méprise ces matières ? Elles n'en sont pas. C'est du gloubi-boulga : chaque enseignant fait à sa sauce, dans son collège jusqu'à la prochaine réforme. Et même si le gloubi-boulga est une option comme le grec et le latin, ça n'en fait pas une discipline. Il y a un peu de tout et parfois, on ne sait même pas ce qu'il y a dedans au juste. A échelle locale, il y a des enseignants qui s'efforcent de proposer du bon gloubi-boulga à leurs élèves ; je n'en doute pas et je suis sûre, neocdt que tu ne comptes plus tes heures pour que ton gloubi-boulga soit le meilleur possible. Sauf que le ministère a décidé que la DP3, c'est fini, car il nous a pondu un gloubi-boulga nouveau.
On apprendra encore le grec ancien dans notre pays comme à l'étranger dans les siècles à venir alors que la DP3, ça a duré le temps d'un battement de cil et uniquement dans notre pays.
Latin = option
DP3 = option
Donc latin = DP3
Or :
Je suis bien d'accord, mais justement, c'est arbitraire.Mais enfin, ce n'est pas moi qui est décidé que le latin soit une option !
Il m'arrive de regretter de ne pas avoir appris le grec ancien, pour le plaisir de la langue, et j'ai vu qu'on pouvait suivre des cours gratuits en ligne (MOOC) : 24 séances de 4 h. De fait, quand j'en aurai le temps, ça me dit bien.
Je pourrais tout aussi bien avoir envie d'apprendre la guitare ou la salsa, vouloir prendre des cours de cuisine ou de couture.
Mais après avoir lu et relu les Mémoires d'Hadrien, le grec ancien me tente plus.
Par contre, il ne viendrait à l'idée de personne de prendre des cours de DP3, d'IDD, d'EPI, d'ASSR, etc. Est-ce que je méprise ces matières ? Elles n'en sont pas. C'est du gloubi-boulga : chaque enseignant fait à sa sauce, dans son collège jusqu'à la prochaine réforme. Et même si le gloubi-boulga est une option comme le grec et le latin, ça n'en fait pas une discipline. Il y a un peu de tout et parfois, on ne sait même pas ce qu'il y a dedans au juste. A échelle locale, il y a des enseignants qui s'efforcent de proposer du bon gloubi-boulga à leurs élèves ; je n'en doute pas et je suis sûre, neocdt que tu ne comptes plus tes heures pour que ton gloubi-boulga soit le meilleur possible. Sauf que le ministère a décidé que la DP3, c'est fini, car il nous a pondu un gloubi-boulga nouveau.
On apprendra encore le grec ancien dans notre pays comme à l'étranger dans les siècles à venir alors que la DP3, ça a duré le temps d'un battement de cil et uniquement dans notre pays.
- SphinxProphète
Laepixia, j'ai fait L et je regrette sincèrement, voire j'ai honte, de l'enseignement scientifique tout pourri que j'y ai reçu, et j'aurais aimé en faire plus, notamment quand je compare avec ce qu'on fait mes amis venus de pays voisins ; mais ceci étant posé, franchement je trouve que tu pousses le bouchon un peu loin.
1°) L'enseignement littéraire est mis au-dessus des sciences en France ? Je ne vois pas d'où tu sors une affirmation pareille. Vu de ma lorgnette, c'est même carrément le contraire. Donc bon...
2°) Je ne vois vraiment pas pourquoi le fait que les sciences ne soient pas bien traitées dans l'enseignement autorise à dire qu'on devrait arrêter d'enseigner le latin. Ce sont deux choses qui n'ont rien à voir entre elles et en fait, à part répéter en boucle que selon toi le latin n'est pas une vraie matière et que tu en as marre d'en entendre parler, tu ne donnes aucun argument.
1°) L'enseignement littéraire est mis au-dessus des sciences en France ? Je ne vois pas d'où tu sors une affirmation pareille. Vu de ma lorgnette, c'est même carrément le contraire. Donc bon...
2°) Je ne vois vraiment pas pourquoi le fait que les sciences ne soient pas bien traitées dans l'enseignement autorise à dire qu'on devrait arrêter d'enseigner le latin. Ce sont deux choses qui n'ont rien à voir entre elles et en fait, à part répéter en boucle que selon toi le latin n'est pas une vraie matière et que tu en as marre d'en entendre parler, tu ne donnes aucun argument.
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- LaepixiaNiveau 8
La DP3 une option ludique ? C'est méprisant pour les collègues qui s'en occupent.
Et oui une option par essence ne doit pas être imposée. C'est d'ailleurs dans la loi. Un élève qui souhaite abandonner le latin a parfaitement le droit de le faire. Il y a eu des cas de jurisprudence là-dessus.
Et oui une option par essence ne doit pas être imposée. C'est d'ailleurs dans la loi. Un élève qui souhaite abandonner le latin a parfaitement le droit de le faire. Il y a eu des cas de jurisprudence là-dessus.
- InvitéInvité
Laepixia a écrit:
Ensuite, la culture scientifique est aussi indispensable que la culture littéraire (et je parle d'un pan du français là). Il n'y a pas de hiérarchie à faire là-dessus mais le problème en France, c'est qu'on en est toujours à mettre la culture littéraire au-dessus de la culture scientifique. Au nom de quoi ?
On constate en effet chaque année que le bac L est plus prisé que le bac S et que nos meilleurs étudiantes partent en faculté de lettres.
La science est un domaine universel et on ne peut le nier.
Qui le nie ?
- ElyasEsprit sacré
Le latin est une option disciplinaire avec un programme nationale, des enseignants spécifiques et un enseignement au lycée et à la l'université après le collège.
La DP3 est une découverte optionnelle que n'importe quel professeur peut faire s'il est intéressé sans suite après le collège.
La DP3 est une découverte optionnelle que n'importe quel professeur peut faire s'il est intéressé sans suite après le collège.
- IlseÉrudit
Dans le lycée de ma fille, l'orientation en L, ES ou S se fait en fonction des résultats en maths.
C'est même le prof de maths qui a souvent tranché en conseil de classe...
C'est même le prof de maths qui a souvent tranché en conseil de classe...
- SphinxProphète
Laepixia a écrit:La DP3 une option ludique ? C'est méprisant pour les collègues qui s'en occupent.
Si c'est pour moi, tu as oublié de citer quelques petits mots essentiels dans ma phrase : "qui apparaît a priori". Faut savoir lire. Je te remercie de te soucier de l'état de mes relations avec mes collègues en charge de la DP3, qui sont tout à fait cordiales. Eux-mêmes savent parfaitement que certains élèves ont choisi la DP3 parce qu'on (= les copains des années précédentes) leur a raconté qu'ils allaient passer leur temps à faire des recherches sur Internet et des powerpoints et des sorties dans des entreprises, et une fois arrivés là, ils se rendent compte qu'il faut travailler et ne fichent plus rien... comme en latin. Eh oui !
Et oui une option par essence ne doit pas être imposée. C'est d'ailleurs dans la loi. Un élève qui souhaite abandonner le latin a parfaitement le droit de le faire. Il y a eu des cas de jurisprudence là-dessus.
On est au courant, merci. Ca fait plusieurs messages que je dis que c'est justement le problème.
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- LaepixiaNiveau 8
Sphinx a écrit:Laepixia, j'ai fait L et je regrette sincèrement, voire j'ai honte, de l'enseignement scientifique tout pourri que j'y ai reçu, et j'aurais aimé en faire plus, notamment quand je compare avec ce qu'on fait mes amis venus de pays voisins ; mais ceci étant posé, franchement je trouve que tu pousses le bouchon un peu loin.
1°) L'enseignement littéraire est mis au-dessus des sciences en France ? Je ne vois pas d'où tu sors une affirmation pareille. Vu de ma lorgnette, c'est même carrément le contraire. Donc bon...
J'ai pourtant apporté un argument de poids : les sciences sont optionnelles pour les sections non scientifiques au lycée.
2°) Je ne vois vraiment pas pourquoi le fait que les sciences ne soient pas bien traitées dans l'enseignement autorise à dire qu'on devrait arrêter d'enseigner le latin. Ce sont deux choses qui n'ont rien à voir entre elles et en fait, à part répéter en boucle que selon toi le latin n'est pas une vraie matière et que tu en as marre d'en entendre parler, tu ne donnes aucun argument.
Hum, il s'agit ici de mauvaise foi, relis ce que j'ai écrit. Quant à l'argumentation, je n'ai pas à démontrer quoique ce soit. J'ai simplement dit que la disparition du latin ne m'émeut pas. J'attend plutôt une argumentation solide qui pourrait me faire regretter cette option.
- Presse-puréeGrand sage
La DP3, c'est bien, foi de prof de latin admiratif du travail des élèves de DP3.
En revanche, dire que les matières littéraires sont favorisées ds l'enseignement français quand on regarde et le collège et surtout le lycée et encore plus le supérieur, c'est de la foutaise.
Depuis 1950, c'est haro sur les littéraires, la chasse ouverte, la destruction en règle des filières. Et la décapitation du latin (vous croyez vraiment que ça va tenir au lycée et dans le sup si cette réforme passe? On arrivera très vite à ce dont vous rêvez, les salauds de profs de LC qui prennent des h pour des conneries enfin empaillés) n'est qu'une nouvelle étape de ce processus.
Mettre les sciences optionnelles en L est précisément un moyen de reléguer ces filières. Les assos de spécialistes demandent depuis DES ANNEES que ce ne soit plus le cas, le ministère l'a toujours refusé. Penser une minute que c'est dû à un mépris des littéraires pour les sciences est une erreur.
Et je vais te raconter une histoire. J'ai croisé récemment une ancienne élève latiniste. Ellle est auj en TS. Elle a 8 en maths, 11 en physique et 10 en SVT mais 19 en philo et 18 en LV. Elle est très malheureuse cette année parce que ses 3 profs de sciences ne lui adressent pas la parole: elle a "pris la place d'un vrai scientifique".
Conclusion: il y a des c*ns partout.
En revanche, dire que les matières littéraires sont favorisées ds l'enseignement français quand on regarde et le collège et surtout le lycée et encore plus le supérieur, c'est de la foutaise.
Depuis 1950, c'est haro sur les littéraires, la chasse ouverte, la destruction en règle des filières. Et la décapitation du latin (vous croyez vraiment que ça va tenir au lycée et dans le sup si cette réforme passe? On arrivera très vite à ce dont vous rêvez, les salauds de profs de LC qui prennent des h pour des conneries enfin empaillés) n'est qu'une nouvelle étape de ce processus.
Mettre les sciences optionnelles en L est précisément un moyen de reléguer ces filières. Les assos de spécialistes demandent depuis DES ANNEES que ce ne soit plus le cas, le ministère l'a toujours refusé. Penser une minute que c'est dû à un mépris des littéraires pour les sciences est une erreur.
Et je vais te raconter une histoire. J'ai croisé récemment une ancienne élève latiniste. Ellle est auj en TS. Elle a 8 en maths, 11 en physique et 10 en SVT mais 19 en philo et 18 en LV. Elle est très malheureuse cette année parce que ses 3 profs de sciences ne lui adressent pas la parole: elle a "pris la place d'un vrai scientifique".
Conclusion: il y a des c*ns partout.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- SphinxProphète
Les sciences ne sont pas optionnelles, elles sont obligatoires jusqu'en 1e. Tout comme le français en S, en fait. Sur la prétendue suprématie des lettres, tu as eu des arguments contraires dans tous les messages au-dessus.
Je ne vois pas où est la mauvaise foi et j'ai bien lu ce que tu as écrit : surtout quand tu redis toi-même après que tu ne veux pas argumenter. Pour les arguments, il y en a eu un bon paquet sur le forum, je peux développer à loisir sur l'utilité en termes de langue française (étymologie et sens des mots, orthographe, mais aussi et surtout grammaire), de travail (mémorisation, réinvestissement des fameuses déclinaisons qui ne sont pas qu'à connaître par coeur mais à employer, travail logique sur les phrases), sur la culture (héritage littéraire, visible dans les textes du Moyen-Age à aujourd'hui, monuments, système politique, héritage artistique...) mais je ne sais pas, vu que tout cela a été dit dix mille fois, je suppose que tu t'en fiches en fait.
Je ne vois pas où est la mauvaise foi et j'ai bien lu ce que tu as écrit : surtout quand tu redis toi-même après que tu ne veux pas argumenter. Pour les arguments, il y en a eu un bon paquet sur le forum, je peux développer à loisir sur l'utilité en termes de langue française (étymologie et sens des mots, orthographe, mais aussi et surtout grammaire), de travail (mémorisation, réinvestissement des fameuses déclinaisons qui ne sont pas qu'à connaître par coeur mais à employer, travail logique sur les phrases), sur la culture (héritage littéraire, visible dans les textes du Moyen-Age à aujourd'hui, monuments, système politique, héritage artistique...) mais je ne sais pas, vu que tout cela a été dit dix mille fois, je suppose que tu t'en fiches en fait.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- ProvenceEnchanteur
ce n'est pas moi non plus et ce n'est pas le problème. Ce que certains ne comprennent pas, c'est que le statut de la matière (optionnelle ou facultative) ne retire rien au contenu de ce qui est enseigné. Tes propositions sont tout simplement dégradantes pour la discipline comme pour le professeur.neocdt a écrit:
Mais enfin, ce n'est pas moi qui est décidé que le latin soit une option !
- LaepixiaNiveau 8
Sphinx a écrit:Laepixia a écrit:La DP3 une option ludique ? C'est méprisant pour les collègues qui s'en occupent.
Si c'est pour moi, tu as oublié de citer quelques petits mots essentiels dans ma phrase : "qui apparaît a priori". Faut savoir lire. Je te remercie de te soucier de l'état de mes relations avec mes collègues en charge de la DP3, qui sont tout à fait cordiales. Eux-mêmes savent parfaitement que certains élèves ont choisi la DP3 parce qu'on (= les copains des années précédentes) leur a raconté qu'ils allaient passer leur temps à faire des recherches sur Internet et des powerpoints et des sorties dans des entreprises, et une fois arrivés là, ils se rendent compte qu'il faut travailler et ne fichent plus rien... comme en latin. Eh oui !
Et oui une option par essence ne doit pas être imposée. C'est d'ailleurs dans la loi. Un élève qui souhaite abandonner le latin a parfaitement le droit de le faire. Il y a eu des cas de jurisprudence là-dessus.
On est au courant, merci. Ca fait plusieurs messages que je dis que c'est justement le problème.
Le ton que tu emploies est assez méprisant mais les arguments n'apparaissent toujours pas.
Peut-être que dans ton établissement, les DP3 font des powerpoints et des recherches sur Internet mais je suppose que cela peut se faire aussi en latin. Tu résumes le travail de tes collègues à partir de l'avis de quelques élèves.
Dans notre collège, les élèves créent une mini entreprise et il faut avoir porter ce projet pour en observer tous les bénéfices. J'ai fait tout un tas de projets, enseigner en SEGPA, en 3ème d'insertion, en IDD mais ce projet de mini entreprise, si je le poursuis et le défend depuis 8 ans, c'est parce que c'est celui qui est le plus spectaculaire en terme d'apports pour les élèves.
- TangledingGrand Maître
Y a un peu plus de salariés que d'entrepreneurs, pourquoi ne pas plutôt leur apprendre à monter une section syndicale, accompagner un camarade, etc ?
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- LaepixiaNiveau 8
Mais, nous parlons des syndicats et les mini entrepreneurs choisissent un délégué du personnel parmi eux.
- Sondage Ifop : 61% des Français et 74% des enseignants sont opposés à la réforme du collège !
- Témoignage : les enseignants du privé aussi sont contre la réforme du collège.
- Selon un sondage, 61% des français opposés à la réforme du collège
- Pétition : Non à la réforme du collège 2016
- "La réforme du collège, c'est quoi, et quels sont ses dangers ?" : tract du collège de Chateauponsac aux parents.
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