- RosyNiveau 9
Cripure a écrit:Bonsoir.
J'ai corrigé quelques erreurs de ponctuation sans gravité.
A1 Que signifie "+ chiffres UE à l’appui …" ?
B6 A mon avis, à reprendre entièrement. Ce sont des gaspillages d'heures dans l'état actuel des choses et des dispositifs boudés par les élèves et les familles.
B7 Est-ce le nombre d'heures qui est important ?
C3 & C4 pas revues. Je tique beaucoup sur le recrutement de contractuels.
Merci Cripure !
Je te réponds plus longuement cet après-midi !
- RosyNiveau 9
Thalia de G a écrit:Ne soyons pas pessimistes, Rosy, ça bouge quand même pas mal.
Pas ici en tout cas ! :lol:
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Sauvons l'enseignement du français au collège : http://tinyurl.com/sauvonslefrancaisaucollege
Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Antoine de Saint-Exupéry.
- RosyNiveau 9
MERCI à tous ceux qui ont relu et corrigé le texte ! (artaxerxes et peinard : )
Je viens de tout reprendre !
Je viens de tout reprendre !
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- RosyNiveau 9
Cripure a écrit:Bonsoir.
J'ai corrigé quelques erreurs de ponctuation sans gravité.
A1 Que signifie "+ chiffres UE à l’appui …" ? C'était pour comparer avec les autres pays de l'union européenne... Mais on a enlevé finalement... Plusieurs l'ont souligné, ce serait mal venu de réclamer plus de moyens en ce moment... même si...
B6 A mon avis, à reprendre entièrement. Ce sont des gaspillages d'heures dans l'état actuel des choses et des dispositifs boudés par les élèves et les familles.
Oui, tu n'as pas tort... Il faudrait repenser ces dispositifs pour qu'ils soient réellement efficaces...
B7 Est-ce le nombre d'heures qui est important ?
Non ! De toute façon, ce serait très difficile à mettre concrètement en place. Il faudrait creuser.. On l'a enlevé, je crois dans la version définitive...
C3 & C4 pas revues. Je tique beaucoup sur le recrutement de contractuels.
Sibylle aussi ! On l'a enlevé pour ne se focaliser que sur les élèves.
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- RosyNiveau 9
Je vous mets la version avec les modifications proposées par les quelques néos qui ont bien voulu donner leur avis...
C’est pourquoi, ensemble, nous demandons l'abandon de ce projet de réforme et la mise en place d'états généraux afin d'élaborer un autre projet de réforme dont les bases seraient :
Des parents et enseignants non syndiqués, inquiets pour l’avenir de leurs enfants et de leurs élèves, mais confiants dans les possibilités d’une école publique ambitieuse.
- Introduction:
- POUR UNE AUTRE REFORME DU SYSTEME SCOLAIRE FRANCAIS
Pour vous informer objectivement sur le projet de la nouvelle réforme et vous faire votre propre opinion avant de signer ou non cette pétition, vous pouvez consulter ce site : www.reformeducollege.fr
Nous, enseignants, parents et citoyens français souhaitons manifester notre vive inquiétude concernant la formation et l’avenir de nos enfants, de nos élèves. Nous faisons tous le même constat : « l’échec de notre système scolaire ». Il serait donc temps d’en tirer les conséquences et de prendre enfin réellement au sérieux l’avenir de nos jeunes ! Malheureusement, la nouvelle réforme, telle qu’elle a été présentée pour la Rentrée 2016, ne répond pas à nos attentes.
C’est pourquoi, nous souhaitons par le biais de cette Lettre ouverte faire entendre nos voix.
En effet, nous ne pouvons accepter tel quel ce projet de Réforme qui va à l’encontre de beaucoup de nos convictions ; qui va à l’encontre de l’image que nous nous faisons d’un enseignement de qualité, rigoureux, exigeant et vecteur de réussite ; qui va à l’encontre de l’image que nous avons de cette école républicaine, laïque et égalitaire en laquelle nous croyons toujours et pour laquelle nous voulons nous battre aujourd’hui; qui va à l’encontre de ce à quoi nous aspirons pour nos enfants, pour nos élèves, pour notre pays !
Au-delà de nos différences et quelles que soient nos origines, nous devons tous nous rassembler autour d’une même conception de l’Ecole et refuser cette nouvelle réforme qui, en diminuant encore les exigences, en retardant d’une année ou deux les apprentissages et en diminuant davantage les heures disciplinaires, ne parviendrait pas à emmener tous nos élèves le plus loin possible, et ce quels que soient leurs capacités. .
Nous, parents, enseignants et citoyens, souhaitons, aussi une réforme, mais pour le bien de nos enfants et de nos élèves, nous la voulons, plus ambitieuse et plus juste.
Nous voulons pour la France une Ecole où chaque enfant, quels que soient son établissement scolaire, son origine sociale, ses difficultés, ses centres d’intérêt, etc., puisse développer ses points forts et trouver sa voie pour réussir afin de devenir, demain, un adulte réfléchi, cultivé, responsable et tolérant.
C’est pourquoi, ensemble, nous demandons l'abandon de ce projet de réforme et la mise en place d'états généraux afin d'élaborer un autre projet de réforme dont les bases seraient :
- Le fonctionnement général:
Concernant le fonctionnement général :
1) L’élection par les acteurs du système scolaire (parents, enseignants, chefs d'établissements, etc.) de leurs représentants au Conseil Supérieur des Programmes élaborant les réformes et les programmes.
2) Qu’ait lieu une véritable consultation nationale (et non, un semblant de consultation sur internet), et que les résultats de cette consultation soient rendus publiques ; que nos souhaits, à nous, parents et enseignants, soient entendues et respectées.
3) Que ces représentants élaborent des programmes, progressifs mais exigeants, cohérents, clairs, dépouillés de tout jargon inutile, conçus par niveaux et non par cycles, qui permettent des liens entre plusieurs disciplines (entre le français et l’histoire ou les mathématiques et les sciences) et qui soient suffisamment précis pour donner un réel cadre national, afin d’éviter une Ecole à deux vitesses, source d’inégalités ;
4) Que les programmes permettent à tous les élèves un accès à notre patrimoine littéraire, culturel et historique afin que tous puissent se forger une culture solide et puissent être fiers de cet héritage national auquel nous sommes tous attachés.
5) Que l'organisation pédagogique des enseignements soit cadrée au niveau national, et non laissée en autonomie aux établissements via les chefs d'établissement et les conseils pédagogiques, évitant ainsi d’entraîner des inégalités entre les établissements.
6) Que la priorité soit donnée aux enseignements fondamentaux que sont le français et les mathématiques, en augmentant le nombre d’heures de ces deux disciplines à l’école et au collège.
7) Que l’effectif des classes s’allège progressivement, afin que nos enfants puissent bénéficier de meilleures conditions d’apprentissage ; et en attendant, que l’on ait la possibilité d’alléger les classes en créant dans l’emploi du temps de l’élève des heures en demi-classes.
8) Que soient rétablis et renforcés les enseignements spécialisés, comme le RASED, les CLIS, la SEGPA, les classes-relais, pour les élèves les plus fragiles, afin que l’école et le collège répondent au mieux et plus efficacement aux difficultés rencontrées par ces élèves.
9) Que les élèves en difficulté aient la possibilité de suivre leur cursus en primaire et au collège à leur rythme, sur cinq ans au lieu de quatre ans, par exemple au collège, sans avoir à redoubler, mais en suivant, par exemple, des séances de remise à niveau dans les matières où ils éprouvent des difficultés.
10) Qu’une réflexion s’engage sur la formation des enseignants, qu’elle soit adaptée aux difficultés que rencontrent les enseignants sur le terrain et réponde concrètement à leurs attentes.
- Pour l'école:
- A l’école :
11) Que s’engage une réflexion sur une autre réforme des rythmes scolaires à l’école primaire et maternelle, qui soit vraiment plus égalitaire et qui permette à chaque enfant dès son plus jeune âge de s’épanouir et d’apprendre dans de bonnes conditions.
12) Que cette autre réforme des rythmes scolaires évite de semer la confusion entre le scolaire et le périscolaire et permette aux enfants d'identifier clairement l'école comme un lieu d'apprentissage; que les activités proposées actuellement soient repensées et mieux encadrées pour répondre plus efficacement aux besoins des élèves.
13) Que cette autre réforme des rythmes scolaires prenne en compte les besoins de chaque élève, et réintroduise notamment les heures d'enseignement perdues suite aux réformes précédentes, notamment en français et en mathématiques.
14) Que l’on mette en oeuvre des méthodes simples et qui ont fait depuis longtemps leurs preuves pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture au CP, et que ces apprentissages deviennent la priorité de ce niveau, car la lecture et l’écriture sont les clés de la réussite scolaire.
- Pour le collège:
- Au collège :
15) Que l’on redonne du sens et de la valeur aux examens nationaux (comme le brevet et le baccalauréat), afin que le mérite de chaque élève soit reconnu et que cela développe chez lui le goût du travail et de l'effort.
16) Que les heures d’accompagnement personnalisé, de soutien et d’accompagnement éducatif soient maintenues, inscrites dans l’emploi du temps de l’élève, et non prélevées sur les heures disciplinaires, afin que tous les élèves puissent être réellement aidés.
17) Que les EPI ne se fassent pas au détriment des heures disciplinaires, qui sont déjà très insuffisantes, et ne soient pas imposés aux enseignants; ces projets interdisciplinaires, qui sont depuis longtemps déjà mis en œuvre dans les collèges (et qui ont été imposés sous forme d’IDD, puis abandonnés), doivent être repensés afin d’être réellement efficaces et bénéfiques pour tous les élèves.
18) Que soient maintenues les deux langues anciennes (latin-grec) comme options au collège et comme matières à part entière, financées de façon spécifiques et qui combinent de façon étroite apprentissage de la langue et découverte de la culture, dispensées par un enseignant de lettres classiques.
19) Que chaque matière scientifique conserve sa spécificité et soit assurée par un seul enseignant spécialiste au lieu de devenir un bloc commun indifférencié.
20) Que les arts plastiques et l’éducation musicale conservent leur spécificité et soient assurés par les enseignants spécialistes au lieu de devenir un pôle artistique pouvant être assuré par un seul enseignant.
21) Que soient maintenus dans tous les collèges les classes bi-langues dès la sixième, ainsi que l’option européenne.
22) Que les élèves qui le désirent puissent bénéficier de séances de remise à niveau ou d’approfondissement sous forme d’ateliers ou d’options autour d’un thème qui leur plaît et les motive (pratique sportive ou artistique, atelier scientifiques ou technologique, littéraire ou culturel).
- Pour le lycée:
- Au lycée :
23) Qu’un bilan ait lieu concernant la réforme 2010 des lycées, que l’on tire les conclusions qui s’imposent et qu’une réflexion s’engage pour améliorer les conditions d’apprentissages des lycéens.
24) Que l’on revalorise les filières technologiques et professionnelles.
Des parents et enseignants non syndiqués, inquiets pour l’avenir de leurs enfants et de leurs élèves, mais confiants dans les possibilités d’une école publique ambitieuse.
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- RosyNiveau 9
Sibylle doit encore travailler le texte ce week-end et elle proposera un sondage avec la version finale pour savoir si vous signeriez cette pétition...
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- RosyNiveau 9
F.Lemoine a écrit:Votre texte est intéressant, mais trop général selon moi.
On peut partir des 32 propositions très concrètes du SNALC, et de la nouvelle architecture du collège qu'il propose, quitte à discuter tout ça :
http://www.snalc.fr/national/article/402/
J'ai lu ce qu'il proposait, effectivement, il y a des choses intéressantes... A discuter...
La version finale de la pétition propose des solutions un peu plus concrètes; mais oui, il faut aller plus loin, en discuter...
Mais je crois finalement qu'il n'y a pas grand monde prêt à s'y atteler vraiment
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- F.LemoineÉrudit
Mais si !
Je l'imprime, je la lis tranquillement et je vous donne mon avis ce week-end.
Ca marche ?
Je l'imprime, je la lis tranquillement et je vous donne mon avis ce week-end.
Ca marche ?
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- RosyNiveau 9
C'est encourageant ! Je n'ai pas eu le temps de tout lire, mais ça redonne espoir :
http://www.limpartial-andelys.fr/2015/04/27/vallee-de-landelle-les-enseignants-brisent-la-loi-du-silence-pour-denoncer-la-reforme-ds-rythmes-scolaires/
Je pense qu'il faut vraiment profiter de cet élan pour tous nous regrouper et exprimer notre mécontentement, parce que chacun dans son coin
http://www.limpartial-andelys.fr/2015/04/27/vallee-de-landelle-les-enseignants-brisent-la-loi-du-silence-pour-denoncer-la-reforme-ds-rythmes-scolaires/
Je pense qu'il faut vraiment profiter de cet élan pour tous nous regrouper et exprimer notre mécontentement, parce que chacun dans son coin
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- RosyNiveau 9
F.Lemoine a écrit:Mais si !
Je l'imprime, je la lis tranquillement et je vous donne mon avis ce week-end.
Ca marche ?
Merci ! Tu verras certains points rappellent un peu ce que propose le SNALC; mais on reste un peu vague c'est vrai, car après il faut voir comment concrètement tout cela peut être mis en oeuvre...
Il faudra voir pour la longueur, c'est peut-être trop long, peut-être alors proposer 2 textes : un pour le grand public et un autre pour tous les enseignants, comme le proposait Sibylle... Je ne sais pas
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- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Merci pour le boulot !
Je ne sais pas en quelle mesure la question du travail scolaire à la maison a été débattue en ces lieux, mais c'est vraiment un point qui cristallise mon agacement, et que je trouve tout à fait représentatif du mensonge idéologique qui ne fait que creuser les inégalités sociales dont on prétend s'occuper à coup de jolis concepts mièvres et volontaristes. Ce sujet faisait encore l'objet d'un mignon petit reportage au JT de France 2 en septembre dernier.
Je me permets de copier ce que j'avais écrit en d'autres lieux à ce sujet (et dans un style assez libre )
Je ne sais pas en quelle mesure la question du travail scolaire à la maison a été débattue en ces lieux, mais c'est vraiment un point qui cristallise mon agacement, et que je trouve tout à fait représentatif du mensonge idéologique qui ne fait que creuser les inégalités sociales dont on prétend s'occuper à coup de jolis concepts mièvres et volontaristes. Ce sujet faisait encore l'objet d'un mignon petit reportage au JT de France 2 en septembre dernier.
Je me permets de copier ce que j'avais écrit en d'autres lieux à ce sujet (et dans un style assez libre )
- Spoiler:
Untel_ a écrit :
Dans l'histoire des devoirs du soir, y avait pas une question du genre que ça défavorise les enfants de "classe sociale inférieure", qui n'ont pas forcément un cadre propice au travail chez eux ?
Oui, c'est le concept.
Certains minots disposent de toute l'aide voulue pour faire leurs devoirs. D'autres non. Du coup, afin de ne pas accroître les inégalités sociales, on postule qu'il ne doit plus y avoir de travail écrit à faire le soir (on peut donner un ou deux trucs à apprendre). C'est à l'école de la République d'assumer seule la charge de l'éducation scolaire des enfants.
Voilà la théorie.
Ce truc me semble en fait totalement aberrant :
1. Le concept repose sur une hypocrisie idéologique : l'école, les profs ne peuvent rien pour faire véritablement avancer un gosse si celui-ci et sa famille ne vont pas dans le sens de l'école. Du coup, l'école de la République propose du vent, en prétendant se charger elle seule de l'éducation, et effectivement, ça ne marche pas.
A l'inverse, donner du travail le soir, c'est faire rentrer l'école dans la vie familiale, faire signer le contrat par tous les acteurs en responsabilisant les parents. Et on pourrait le faire avec beaucoup de familles qui seraient prêtes à jouer le jeu si on créait des habitudes dès le plus jeune âge. Ce ne serait pas bien difficile de refaire ce qu'on faisait avant, d'expliquer aux gens que le gamin aura besoin d'un coin de table et de calme une demi-heure tous les soirs, et qu'il aura un truc à écrire, qui peut être court, au moins une fois par semaine.
Il y a une sorte de mépris social que je trouve détestable dans ce truc. Je vois beaucoup de familles de cité qui ont envie que leur gamin réussisse à l'école, et qui font confiance. On décide a priori que les beaufs ne peuvent rien faire pour leurs gamins, et on prétend tout faire sans eux, ce qui est un gros mensonge, inventé par des "élites" qui se flattent en croyant au mythe de leur bienfaisance avec le petit peuple, tout en s'attachant à bien nourrir leurs propres gamins.
2. Le concept parvient à faire exactement le contraire de ce qu'il se propose : il accroît les inégalités sociales, et de plusieurs manières. Déjà parce qu'on a toujours continué à donner du travail le soir dans les écoles des bons quartiers et dans le privé, là où il y a une attente forte des familles. Inversement, dans les établissements les plus sinistrés, on a appliqué le principe à la lettre...
D'autre part, que font les gamins quand il n'y a rien à glander le soir ? Certains auront la chance qu'on leur lise des histoires avant de dormir, qu'on leur propose des bouquins, qu'on leur montre des films ou des documentaires intelligents, qu'on leur nourrisse l'esprit. Ceux qui sont issus de milieux sinistrés resteront dehors, ou devant les merdes de la téloche. Le temps du boulot scolaire, c'était justement un temps où tous les minots pouvaient faire la même chose, un temps d'égalité sociale, à la maison.
3. Sur le plan éducatif, c'est catastrophique. Comment les gamins qui débarquent en sixième pourraient-il, du jour au lendemain, devenir bosseurs à 11 ans parce que tout à coup on leur donne du boulot ? L'aptitude à bosser, ça s'apprend, progressivement. Les enfants qui n'ont aucune habitude de travail, qui ne savent pas ce qu'est apprendre (et ils sont une grande majorité), parce qu'on n'a jamais attendu d'eux qu'ils mémorisent précisément quelque chose (les trois poésies de l'année, ça suffit pas), sont mis dans la merde. Et je suis bien convaincu que les premières années scolaires sont déterminantes dans la construction de ces déterminismes.
4. Enfin, on supprime une étape de l'apprentissage qui m'a toujours semblé capitale : ce temps où l'on est vraiment seul devant une tâche à accomplir. Minot, j'étais dans la lune, et je me souviens que très souvent je réalisais ce sur quoi on avait bossé quand je me retrouvais, tout seul le soir, devant mon exercice.
Nos petits consommateurs ont toujours sous la main un instit, un copain. Et quoi ? à la maison, point de salut sans un parent pour aider ? Pourtant... je crois bien que je n'étais pas le seul à faire mon boulot sans mes parents. Je crois bien que c'était le cas de presque tout le monde. Gamin, on avait notre boulot de gamin, pendant que nos parents avaient bien autre chose à faire.
Finalement... on s'aperçoit que l'école ne cesse d'accroître les inégalités sociales, et au lieu de réfléchir sur les conséquences des réformes précédentes, on décrète que le problème vient du fait que nous ne sommes pas allés assez loin dans les réformes en cours.
Il y a de plus ne plus de gamins en grande difficulté et qui ont de mauvaises notes ? Sans déconner ? Ça doit être à cause des pratiques des profs, et supprimons donc les notes. Après, on supprimera les examens, ce sera le plus sûr moyen de ne pas y échouer. Par contre, pour faire tel ou tel boulot, il faudra sortir de sa petite école privée.
- toubyExpert
Ventre-Saint-gris, je suis tout à fait d'accord avec toi !
- ElyasEsprit sacré
N'importe quoi ! Mais, je comprends que ce soit commode d'adhérer à ce type de synthèse.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Elyas a écrit:N'importe quoi ! Mais, je comprends que ce soit commode d'adhérer à ce type de synthèse.
Réaction qui pourrait être intéressante si elle ne se contentait pas elle-même de la commodité d'une formule condescendante et non étayée.
- ElyasEsprit sacré
Ventre-Saint-Gris a écrit:Elyas a écrit:N'importe quoi ! Mais, je comprends que ce soit commode d'adhérer à ce type de synthèse.
Réaction qui pourrait être intéressante si elle ne se contentait pas elle-même de la commodité d'une formule condescendante et non étayée.
A quoi cela sert-il d'argumenter sur ce point ? Vous accumulez les poncifs en les tissant avec des faits corrects. Ensuite, tellement de gens sont d'accord avec vous que je ne me ferais que massacrer ce qui n'est pas dans mes projets. Continuez à croire votre synthèse, cela ne me gêne pas. Mais, c'est n'importe quoi et un n'importe quoi intellectuellement confortable.
- F.LemoineÉrudit
Rosy a écrit:C'est encourageant ! Je n'ai pas eu le temps de tout lire, mais ça redonne espoir :
http://www.limpartial-andelys.fr/2015/04/27/vallee-de-landelle-les-enseignants-brisent-la-loi-du-silence-pour-denoncer-la-reforme-ds-rythmes-scolaires/
Je pense qu'il faut vraiment profiter de cet élan pour tous nous regrouper et exprimer notre mécontentement, parce que chacun dans son coin
Ah ! Ce n'est pas très loin de chez moi ! Je vais inscrire ce journal dans la liste des journaux à contacter pour faire connaître le site sur la réforme du collège.
Quant à ta deuxième phrase, je pense qu'il faut lier les deux modes d'action : contacter le journal du coin ne peut pas être organisé d'en haut. Il faut aussi des initiatives locales (par exemple, des interventions dans les CA de tous les collèges, des contacts avec les parents qu'on connaît, etc.).
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- User5899Demi-dieu
Pour être franc, Elyas, la réforme proposée estElyas a écrit:Ventre-Saint-Gris a écrit:Elyas a écrit:N'importe quoi ! Mais, je comprends que ce soit commode d'adhérer à ce type de synthèse.
Réaction qui pourrait être intéressante si elle ne se contentait pas elle-même de la commodité d'une formule condescendante et non étayée.
A quoi cela sert-il d'argumenter sur ce point ? Vous accumulez les poncifs en les tissant avec des faits corrects. Ensuite, tellement de gens sont d'accord avec vous que je ne me ferais que massacrer ce qui n'est pas dans mes projets. Continuez à croire votre synthèse, cela ne me gêne pas. Mais, c'est n'importe quoi et un n'importe quoi intellectuellement confortable.
-un ramassis
-de n'importe quoi qui traîne depuis 20 ans et n'a jamais été adopté
-porté par des minoritaires.
Alors si vous pensez de bonne foi que promulguée, elle a UNE chance de donner quelque chose, sachez que j'envie votre naïveté. En espérant que ce soit de la naïveté.
- ElyasEsprit sacré
Cripure a écrit:Pour être franc, Elyas, la réforme proposée estElyas a écrit:Ventre-Saint-Gris a écrit:
Réaction qui pourrait être intéressante si elle ne se contentait pas elle-même de la commodité d'une formule condescendante et non étayée.
A quoi cela sert-il d'argumenter sur ce point ? Vous accumulez les poncifs en les tissant avec des faits corrects. Ensuite, tellement de gens sont d'accord avec vous que je ne me ferais que massacrer ce qui n'est pas dans mes projets. Continuez à croire votre synthèse, cela ne me gêne pas. Mais, c'est n'importe quoi et un n'importe quoi intellectuellement confortable.
-un ramassis
-de n'importe quoi qui traîne depuis 20 ans et n'a jamais été adopté
-porté par des minoritaires.
Alors si vous pensez de bonne foi que promulguée, elle a UNE chance de donner quelque chose, sachez que j'envie votre naïveté. En espérant que ce soit de la naïveté.
Je ne parlais par de la réforme mais, de la petite synthèse en spoiler sur le travail à la maison. Quant à la réforme, elle est morte.
- User5899Demi-dieu
OK pour les deux alors,Elyas a écrit:Cripure a écrit:Pour être franc, Elyas, la réforme proposée estElyas a écrit:
A quoi cela sert-il d'argumenter sur ce point ? Vous accumulez les poncifs en les tissant avec des faits corrects. Ensuite, tellement de gens sont d'accord avec vous que je ne me ferais que massacrer ce qui n'est pas dans mes projets. Continuez à croire votre synthèse, cela ne me gêne pas. Mais, c'est n'importe quoi et un n'importe quoi intellectuellement confortable.
-un ramassis
-de n'importe quoi qui traîne depuis 20 ans et n'a jamais été adopté
-porté par des minoritaires.
Alors si vous pensez de bonne foi que promulguée, elle a UNE chance de donner quelque chose, sachez que j'envie votre naïveté. En espérant que ce soit de la naïveté.
Je ne parlais par de la réforme mais, de la petite synthèse en spoiler sur le travail à la maison. Quant à la réforme, elle est morte.
- ElyasEsprit sacré
Cripure a écrit:OK pour les deux alors,Elyas a écrit:Cripure a écrit:
Pour être franc, Elyas, la réforme proposée est
-un ramassis
-de n'importe quoi qui traîne depuis 20 ans et n'a jamais été adopté
-porté par des minoritaires.
Alors si vous pensez de bonne foi que promulguée, elle a UNE chance de donner quelque chose, sachez que j'envie votre naïveté. En espérant que ce soit de la naïveté.
Je ne parlais par de la réforme mais, de la petite synthèse en spoiler sur le travail à la maison. Quant à la réforme, elle est morte.
J'aurais dû citer aussi.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Elyas a écrit:A quoi cela sert-il d'argumenter sur ce point ? Vous accumulez les poncifs en les tissant avec des faits corrects. Ensuite, tellement de gens sont d'accord avec vous que je ne me ferais que massacrer ce qui n'est pas dans mes projets. Continuez à croire votre synthèse, cela ne me gêne pas. Mais, c'est n'importe quoi et un n'importe quoi intellectuellement confortable.
Pas si simple de satisfaire aux devoirs de la chevalerie quand on est entouré d'imbéciles, hein ? :lol:
Les poncifs et la niaiserie, je veux bien. Après tout, je ne viens pas soigner ici des blessures d'amour-propre.
Mais je refuse absolument l’"intellectuellement confortable". Parce que non, ce n'est pas du tout confortable que de ne pas voir comment on va pouvoir continuer un boulot qu'on aime. Parce que je ne me sers pas de mes petits blablas pour excuser mes échecs professionnels, et que ces mêmes blablas inconsistants ne m'empêchent pas d'essayer de donner avec enthousiasme aux gamins que l'on me confie.
Quand, d'année en année, je continue à prendre plaisir en classe, mais que je constate qu'il est toujours plus difficile d'aider mes gamins de ZEP / REP à avancer parce qu'il est toujours plus difficile de leur faire apprendre quoi que ce soit de façon précise, non, ce n'est pas confortable. Et je préférerais de loin pouvoir me contenter de mes petits succès ponctuels.
Depuis 13 ans dans mon petit collège, je crois bien voir effectivement des gamins qui savent de moins en moins ce qu'est apprendre. Je crois bien avoir aussi discuté il y a peu avec un formateur du premier degré, qui m'expliquait pourquoi il ne fallait plus donner les tables de multiplications à apprendre à l'école primaire. Et il était mandaté par son inspectrice pour diffuser la bonne parole en formation.
Mais je reste sincèrement intéressé par une explication de votre part. Après tout, il ne faut jamais rater une occasion de corriger ses erreurs.
Cripure ? L'invitation vaut pour vous aussi.
- sebisebNiveau 9
Ne croyez-vous pas que l'enseignement du latin prendrait une envergure si vous l'inscriviez avec votre collègue d'histoire dans le contexte de l'antiquité ? Pas toute l'année, mais à un moment bien déterminé où les progressions de chacun se rejoindraient ?Ventre-Saint-Gris a écrit:
Quand, d'année en année, je continue à prendre plaisir en classe, mais que je constate qu'il est toujours plus difficile d'aider mes gamins de ZEP / REP à avancer quand il est toujours plus difficile de leur faire apprendre quoi que ce soit de façon précise, non, ce n'est pas confortable. Et je préférerais de loin pouvoir me contenter de mes petits succès ponctuels.
Depuis 13 ans dans mon petit collège, je crois bien voir effectivement des gamins qui savent de moins en moins ce qu'est apprendre. Je crois bien avoir aussi discuté il y a peu avec un formateur du premier degré, qui m'expliquait pourquoi il ne fallait plus donner les tables de multiplications à apprendre à l'école primaire. Et il était mandaté par son inspectrice pour diffuser la bonne parole en formation.
L'histoire m'ennuyait profondément en tant qu'enseignement (elle me passionne par ailleurs, enfin certaine période). Mais quand mon prof' de première nous lisait les discours d'Hitler en allemand (avec une certaine dose de ridiculisation du dictateur) il me donnait presqu'envie de reprendre cette langue que j'ai tenté d'apprendre pendant deux ans !
L'école c'est ch... on est bien placé pour le savoir, non ? Alors si on peut faire quelques efforts d'adaptation pour la rendre plus supportable à ceux qui la fuit ...
_________________
sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
sebiseb a écrit:Ne croyez-vous pas que l'enseignement du latin prendrait une envergure si vous l'inscriviez avec votre collègue d'histoire dans le contexte de l'antiquité ? Pas toute l'année, mais à un moment bien déterminé où les progressions de chacun se rejoindraient ?
L'histoire m'ennuyait profondément en tant qu'enseignement (elle me passionne par ailleurs, enfin certaine période). Mais quand mon prof' de première nous lisait les discours d'Hitler en allemand (avec une certaine dose de ridiculisation du dictateur) il me donnait presqu'envie de reprendre cette langue que j'ai tenté d'apprendre pendant deux ans !
L'école c'est ch... on est bien placé pour le savoir, non ? Alors si on peut faire quelques efforts d'adaptation pour la rendre plus supportable à ceux qui la fuit ...
L'enseignement du latin se portait très bien dans mon collège jusqu'à présent. L'effectif peut beaucoup varier selon les années, mais non, l'ennui n'est pas une fatalité même si je n'ai pas la prétention d'intéresser toujours tous mes élèves.
Le latin permet de nombreux liens, son enseignement ne se résume pas à celui de la langue et c'est vraiment en latin que j'ai l'impression d'avoir le plus de liberté.
Même qu'on peut faire apprendre des choses et créer des réflexes d'apprentissage... :lol:
Elyas ! Cripure ! J'ai besoin qu'on m'éclaire ! Qu'y a-t-il de si cul-cul à estimer qu'on fait une grosse erreur en ne cherchant plus à créer des déterminismes dans le rapport au travail, avec une louche raisonnable de travail personnel le soir à l'école primaire ?
Fichtre alors ! Sur ce forum, on peut traiter les gens d'imbéciles tout en leur disant qu'ils ne valent pas la peine qu'on leur explique quoi que ce soit !
Le buschido du modérateur est bien curieux en ces lieux. :lol:
- sebisebNiveau 9
Et quelle est la catégorie sociale de ces élèves ?Ventre-Saint-Gris a écrit:
L'enseignement du latin se portait très bien dans mon collège jusqu'à présent. L'effectif peut beaucoup varier selon les années, mais non, l'ennui n'est pas une fatalité même si je n'ai pas la prétention d'intéresser toujours tous mes élèves.
Le latin permet de nombreux liens, son enseignement ne se résume pas à celui de la langue et c'est vraiment en latin que j'ai l'impression d'avoir le plus de liberté.
J'ai beaucoup d'élèves en lycée professionnel qui aurait du suivre des études littéraires, car bien plus intéressés par ces domaines que "adroit de leur main" comme le bon citoyen aime à le penser quand il ne veut pas déléguer ça au bon vieil apprentissage ... Malheureusement, pour certains, ils ne savent même pas que le latin est une langue enseignée juste parce que leurs parents ne parlent que très mal français (quand ils sont en France).
_________________
sebiseb ...pour une école "vraiment" libre !
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Je bosse dans un collège de petite banlieue, et mes élèves sont donc très majoritairement "socialement sinistrés".
Disons que dans une petite structure (250 élèves), les gamins font du latin quand ils font confiance au professeur qu'ils connaissent, et qu'ils ont un ou deux copains qui veulent eux-mêmes en faire.
De manière générale, je vois deux grandes catégories de latinistes :
- un certain nombre de curieux qui veulent bien voir ce que leur prof un peu déjanté leur propose, et qui font deux années de latin avant d'opter pour la DP3 en troisième.
- des élèves véritablement investis dans leur scolarité, et qui adhèrent aux différentes dimensions de la matière : les apprentissages en langue comme ceux qui touchent davantage à la culture générale. Et ceux-là continuent le plus souvent en troisième.
Un changement notable depuis dix ans : j'ai aujourd'hui beaucoup d'élèves issus de l'immigration, et en particulier beaucoup de filles motivées, alors que j'ai eu la surprise de constater, à mes débuts, que le latin était dans mon collège une option de petits tout blancs.
Disons que dans une petite structure (250 élèves), les gamins font du latin quand ils font confiance au professeur qu'ils connaissent, et qu'ils ont un ou deux copains qui veulent eux-mêmes en faire.
De manière générale, je vois deux grandes catégories de latinistes :
- un certain nombre de curieux qui veulent bien voir ce que leur prof un peu déjanté leur propose, et qui font deux années de latin avant d'opter pour la DP3 en troisième.
- des élèves véritablement investis dans leur scolarité, et qui adhèrent aux différentes dimensions de la matière : les apprentissages en langue comme ceux qui touchent davantage à la culture générale. Et ceux-là continuent le plus souvent en troisième.
Un changement notable depuis dix ans : j'ai aujourd'hui beaucoup d'élèves issus de l'immigration, et en particulier beaucoup de filles motivées, alors que j'ai eu la surprise de constater, à mes débuts, que le latin était dans mon collège une option de petits tout blancs.
- ElyasEsprit sacré
Ventre-Saint-Gris a écrit:sebiseb a écrit:Ne croyez-vous pas que l'enseignement du latin prendrait une envergure si vous l'inscriviez avec votre collègue d'histoire dans le contexte de l'antiquité ? Pas toute l'année, mais à un moment bien déterminé où les progressions de chacun se rejoindraient ?
L'histoire m'ennuyait profondément en tant qu'enseignement (elle me passionne par ailleurs, enfin certaine période). Mais quand mon prof' de première nous lisait les discours d'Hitler en allemand (avec une certaine dose de ridiculisation du dictateur) il me donnait presqu'envie de reprendre cette langue que j'ai tenté d'apprendre pendant deux ans !
L'école c'est ch... on est bien placé pour le savoir, non ? Alors si on peut faire quelques efforts d'adaptation pour la rendre plus supportable à ceux qui la fuit ...
L'enseignement du latin se portait très bien dans mon collège jusqu'à présent. L'effectif peut beaucoup varier selon les années, mais non, l'ennui n'est pas une fatalité même si je n'ai pas la prétention d'intéresser toujours tous mes élèves.
Le latin permet de nombreux liens, son enseignement ne se résume pas à celui de la langue et c'est vraiment en latin que j'ai l'impression d'avoir le plus de liberté.
Même qu'on peut faire apprendre des choses et créer des réflexes d'apprentissage... :lol:
Elyas ! Cripure ! J'ai besoin qu'on m'éclaire ! Qu'y a-t-il de si cul-cul à estimer qu'on fait une grosse erreur en ne cherchant plus à créer des déterminismes dans le rapport au travail, avec une louche raisonnable de travail personnel le soir à l'école primaire ?
Fichtre alors ! Sur ce forum, on peut traiter les gens d'imbéciles tout en leur disant qu'ils ne valent pas la peine qu'on leur explique quoi que ce soit !
Le buschido du modérateur est bien curieux en ces lieux. :lol:
J'ai un peu de temps pour te répondre. Tout d'abord, l'arrêté qui interdit le travail à la maison (hors mémorisation) en primaire date de 1956 mais il y a des textes encore plus antérieurs (1912 et 1938). Le texte dit clairement : "Aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif ne sera demandé hors de la classe", tout cela pour favoriser le travail de mémorisation. C'était bien avant Bourdieu, du temps de l'école qui réussissait comme le dit la doxa néo
Ensuite, si dès 1912, on commence à parler de ça, c'est que les devoirs non faits sont légion. On a des récits très proches de ce qu'on lit de nos jours sur le manque de travail des élèves à la maison et sur l'absentéisme dans les campagnes. Ce n'est pas pour rien que Freinet a commencé ses travaux à cette époque, dans les années 1920.
Le travail disciplinaire qui nourrit l'élève doit avant tout être fait en classe. Il faut donner le goût du travail en classe et pas à la maison. Il faut donner faim et soif en classe, la notion d'éros que développe le philosophe Heinz Wismann ici (http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-entre-les-langues-l-elitisme-2015-04-30 ). Or, quand on lit pas mal de témoignages ici, en classe, le plus souvent ce sont des micro-activités et du zapping qui sont faits, dans le bruit souvent.
Croire que donner du travail de réflexion à la maison va changer la donne si on ne fait pas travailler en classe, c'est de la déraison.
Ensuite, tu sembles vouloir changer les familles et parler des enfants méritants. Mais, tous les enfants ont droit d'être instruit et se focaliser uniquement sur ceux qui méritent est une lâcheté pour moi.
Maintenant, prenons un cas typique chez moi : un élève qui vit avec sa mère et sa petite sœur. Sa mère travaille de 4h à 8h et de 18h à 22h avec 3h de transports par jour pour le RMI/RSA (je ne sais plus ce que c'est). Ils vivent en HLM. Quel suivi aura-t-il avec ton idée ? Il ne travaillait nulle part, accumulait les 0 pur travail non faits jusqu'au moment où il a eu des profs qui ont commencé à ne faire que le travail de réflexion en classe. Gain de 7 points de moyenne partout.
Le goût du travail scolaire, s'il n'est pas cultivé dans la famille, n'apparaîtra pas comme ça, juste parce que tu auras décidé qu'il faut donner du travail. De plus, les parents, ce n'est pas leur job d'enseigner. C'est le nôtre. Il n'y a que nous qui puissions donner goût au travail dans nos classes.
Le vrai problème, ce sont les horaires trop faibles et les heures d'étude du soir qui disparaissent.
Le travail à la maison est un vrai clivage socio-culturel et socio-économique, accru par les migrations pendulaires des parents et la tentation du copier/coller d'internet.
Faire lire et faire mémoriser à la maison, c'est déjà amplement suffisant. Pour le travail de raisonnement, il faut abolir la doxa actuelle qui dit que les élèves s'ennuient au collège et refaire du collège un vrai lieu de travail où on prend le temps. Ce n'est pas gagné.
- Pétition pour une autre réforme et une marche pour défendre l'Ecole
- Sondage pétition/lettre ouverte pour une autre réforme du système scolaire
- La réforme du collège : pétition pour demander son abrogation
- Un funeste projet : celui d'instaurer un jour de carence en cas d'arrêt-maladie pour les fonctionnaires (et d'en rajouter un autre pour les travailleurs du secteur privé)
- Projet de programmes cycles 3 et 4 : Une petition pour défendre la géométrie et de la démonstration
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