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Sondage réforme: comment vous sentez-vous?
- miss sophieExpert spécialisé
Enervée et abattue, mais moins démotivée depuis que j'ai discuté avec mon collègue qui m'a dit en substance que les gens sérieux comme lui et moi investiraient la grande liberté qui nous est laissée dans ces nouveaux programmes pour en faire quelque chose de bien sans qu'on puisse le leur reprocher : de la littérature, de la langue, etc. Si la réforme passe, on pourra encore se battre dans nos classes.
- TrinityEsprit éclairé
miss sophie a écrit:Enervée et abattue, mais moins démotivée depuis que j'ai discuté avec mon collègue qui m'a dit en substance que les gens sérieux comme lui et moi investiraient la grande liberté qui nous est laissée dans ces nouveaux programmes pour en faire quelque chose de bien sans qu'on puisse le leur reprocher : de la littérature, de la langue, etc. Si la réforme passe, on pourra encore se battre dans nos classes.
Certes. Mais pourquoi faut-il se battre pour faire correctement son boulot ?
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"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
- IlseÉrudit
Moi aussi...jluc1910 a écrit:Ah oui, j'ai oublié : je suis aussi consterné par l'indifférence de la plupart de nos collègues qui n'ont même pas pris la peine de lire les projets de programmes et grilles horaires (et qui seront les premiers à braire lors de la préparation de la rentrée 2016)...
- CarnyxNeoprof expérimenté
Gauche ou droite au pouvoir, on voit bien le pouvoir de nuisance de la nomenklatura pédagogiste : il n'y a rien à espérer, notre métier ne va cesser de se dégrader.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- jluc1910Niveau 5
Trinity a écrit:miss sophie a écrit:Enervée et abattue, mais moins démotivée depuis que j'ai discuté avec mon collègue qui m'a dit en substance que les gens sérieux comme lui et moi investiraient la grande liberté qui nous est laissée dans ces nouveaux programmes pour en faire quelque chose de bien sans qu'on puisse le leur reprocher : de la littérature, de la langue, etc. Si la réforme passe, on pourra encore se battre dans nos classes.
Certes. Mais pourquoi faut-il se battre pour faire correctement son boulot ?
Question que doivent se poser aussi les médecins, infirmier(e)s hospitaliers, magistrats, policiers... Mais on le fait souvent parce qu'on aime nos métiers, parce qu'on a le sens du service public, parce qu'on est trop bons et "trop cons" ?
- henrietteMédiateur
Je me sens vidée, démotivée. Je n'ai plus le courage de me battre, là.
Je dors très mal, je me réveille trois à quatre fois par nuit (et mes nuits ne sont pas très longues, donc là, ça devient de la dentelle).
Si je pouvais, je me tirerais de cette maison de fous qui m'envoie en pleine figure que je ne vaut même plus une ligne sur une grille horaire, une page dans les programmes.
Et l'idée de devoir rentrer à nouveau dans la clandestinité pour faire correctement les choses me fatigue rien que d'y penser.
Mais quand je pense à l'avenir de mes enfants, de nos enfants, des enfants, là, c'est la rage qui me prend. C'est tellement dégueulasse.
Ces gens drapés dans leurs certitudes économiques ou aveuglés par leur dogmatisme seront comptables devant l'histoire d'une catastrophe sans précédent.
Il faudra des dizaines d'années pour remonter la pente. C'est tout un savoir-faire qui est déjà en train de se perdre avec le départ à la retraite de PE qui savaient encore apprendre bien aux enfants à lire, à faire le geste graphique, etc.
Cela va continuer avec les langues anciennes, que mon fils ne pourra sûrement plus étudier quand il entrera en 5e, dans 4 ans.
Rien que d'y penser, j'ai envie de mordre. Et de pleurer.
Je dors très mal, je me réveille trois à quatre fois par nuit (et mes nuits ne sont pas très longues, donc là, ça devient de la dentelle).
Si je pouvais, je me tirerais de cette maison de fous qui m'envoie en pleine figure que je ne vaut même plus une ligne sur une grille horaire, une page dans les programmes.
Et l'idée de devoir rentrer à nouveau dans la clandestinité pour faire correctement les choses me fatigue rien que d'y penser.
Mais quand je pense à l'avenir de mes enfants, de nos enfants, des enfants, là, c'est la rage qui me prend. C'est tellement dégueulasse.
Ces gens drapés dans leurs certitudes économiques ou aveuglés par leur dogmatisme seront comptables devant l'histoire d'une catastrophe sans précédent.
Il faudra des dizaines d'années pour remonter la pente. C'est tout un savoir-faire qui est déjà en train de se perdre avec le départ à la retraite de PE qui savaient encore apprendre bien aux enfants à lire, à faire le geste graphique, etc.
Cela va continuer avec les langues anciennes, que mon fils ne pourra sûrement plus étudier quand il entrera en 5e, dans 4 ans.
Rien que d'y penser, j'ai envie de mordre. Et de pleurer.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Madame_ProfEsprit sacré
Oh, henriette
J'ai très mal dormi lundi soir après avoir lu les nouveaux programmes. J'ai ruminé.
Là ça va à peu près car je décide de m'en foutre momentanément et je suis concentrée sur des préoccupations personnelles. Mais bon, dès que j'y pense...
J'ai très mal dormi lundi soir après avoir lu les nouveaux programmes. J'ai ruminé.
Là ça va à peu près car je décide de m'en foutre momentanément et je suis concentrée sur des préoccupations personnelles. Mais bon, dès que j'y pense...
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je suis en colère.
J'ai peur aussi, pour nos enfants, vos enfants (moi je n'en ai pas, du moins pas encore), peur pour ce que cette réforme nous dit de ce monde, peur de ce que l'école devient. Quand je pense aux langues anciennes sauvagement assassinées, à la littérature patrimoniale en danger, à ces futurs élèves qui seront incapables de comprendre le monde qui les entoure...
Ca me rend triste. Je mesure aussi la chance que j'ai eue : fille d'ouvriers, l'école, le latin, le grec, le français, m'ont donné ma chance, passionnée, et à mon tour je veux que des élèves vivent ça.
Mais finalement, le gouvernement détruit ce qui restait de "l'ascenseur social", de l'envie qu'on peut avoir de se battre pour faire ce qu'on aime, en faisant de toute une génération des incultes. Un nivellement par le bas : si plus personne n'est cultivé, après tout, on ne remarque même plus le manque de culture et d'intelligence (je veux dire, compréhension) du monde.
Je suis stagiaire cette année, et je vois déjà le bateau couler. J'ai passé l'année à résister aux préceptes hideux des ESPE, pour essayer d'inculquer rigueur et méthodes à mes élèves, mais aussi pour essayer de leur ouvrir les yeux sur le monde; je leur enseigne la grammaire, la conjugaison, l'orthographe, pour comprendre la littérature et pour s'exprimer, pour savoir se faire écouter, parce que si l'on ne sait pas se faire écouter, on peut toujours parler mais ça ne sert à rien. je ne sais pas si j'ai réussi tout ça, je vois tous les défauts de mon enseignement, mais je compte bien essayer encore et toujours de l'améliorer.
Et là, j'ai l'impression que finalement, ça n'est pas ça que le gouvernement attend de nous, il veut qu'on fasse de l'animation, de la garderie, faire plaisir aux parents en félicitant leurs enfants chéris quand il font n'importe quoi. Eh bien je résisterai, je n'abandonne pas. Le jour où je ne résisterai plus, je démissionnerai.
J'ai peur aussi, pour nos enfants, vos enfants (moi je n'en ai pas, du moins pas encore), peur pour ce que cette réforme nous dit de ce monde, peur de ce que l'école devient. Quand je pense aux langues anciennes sauvagement assassinées, à la littérature patrimoniale en danger, à ces futurs élèves qui seront incapables de comprendre le monde qui les entoure...
Ca me rend triste. Je mesure aussi la chance que j'ai eue : fille d'ouvriers, l'école, le latin, le grec, le français, m'ont donné ma chance, passionnée, et à mon tour je veux que des élèves vivent ça.
Mais finalement, le gouvernement détruit ce qui restait de "l'ascenseur social", de l'envie qu'on peut avoir de se battre pour faire ce qu'on aime, en faisant de toute une génération des incultes. Un nivellement par le bas : si plus personne n'est cultivé, après tout, on ne remarque même plus le manque de culture et d'intelligence (je veux dire, compréhension) du monde.
Je suis stagiaire cette année, et je vois déjà le bateau couler. J'ai passé l'année à résister aux préceptes hideux des ESPE, pour essayer d'inculquer rigueur et méthodes à mes élèves, mais aussi pour essayer de leur ouvrir les yeux sur le monde; je leur enseigne la grammaire, la conjugaison, l'orthographe, pour comprendre la littérature et pour s'exprimer, pour savoir se faire écouter, parce que si l'on ne sait pas se faire écouter, on peut toujours parler mais ça ne sert à rien. je ne sais pas si j'ai réussi tout ça, je vois tous les défauts de mon enseignement, mais je compte bien essayer encore et toujours de l'améliorer.
Et là, j'ai l'impression que finalement, ça n'est pas ça que le gouvernement attend de nous, il veut qu'on fasse de l'animation, de la garderie, faire plaisir aux parents en félicitant leurs enfants chéris quand il font n'importe quoi. Eh bien je résisterai, je n'abandonne pas. Le jour où je ne résisterai plus, je démissionnerai.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- GrypheMédiateur
PB64 a écrit:Je mesure aussi la chance que j'ai eue : fille d'ouvriers, l'école, le latin, le grec, le français, m'ont donné ma chance, passionnée, et à mon tour je veux que des élèves vivent ça.
- User5899Demi-dieu
Ca fait déjà un moment que je suis moins motivé, que je ressens de l'aquoibonisme aigu. Ces annonces (qui ne me touchent qu'indirectement, pourtant, vu que je suis en lycée) me démoralisent. Il devient difficile d'ignorer que je bosse dans un asile de fous, dirigé par une incapable qui écoute des associations d'abrutis. Concrètement, ça entraîne un "bof" général, des cours où je dois me forcer pour expliquer (tendance "oui, bon, de toutes façons, on s'en fout"), un arrêt complet des corrections (j'ai des paquets en attente et c'est rare pour moi, mais là, je ne les touche plus). Bref, moins motivé que moi, est-ce trouvable ? Les paris sont lancés.
- JPhMMDemi-dieu
A voté.
Écœuré.
Furieux.
Nauséeux.
Que la honte les noie.
Écœuré.
Furieux.
Nauséeux.
Que la honte les noie.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- FraserHabitué du forum
"Désabusée", mais ce n'est pas proposé...
- ChocolatGuide spirituel
D'abord sonnée, puis désemparée, ensuite progressivement en colère, jusqu'à révoltée, pour redescendre depuis ce matin au stade de la colère froide qui me permet de rester indignée et déterminée à ne pas me laisser faire !
Les choses sont allées trop loin pour moi, cette fois-ci, avec cette réforme du collège et ces propositions de programmes fouillis, jargonneux et incohérents.
Je ne peux pas participer au sondage car je suis "indignée et déterminée" ou "en colère et déterminée".
Les choses sont allées trop loin pour moi, cette fois-ci, avec cette réforme du collège et ces propositions de programmes fouillis, jargonneux et incohérents.
Je ne peux pas participer au sondage car je suis "indignée et déterminée" ou "en colère et déterminée".
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Gryphe a écrit:PB64 a écrit:Je mesure aussi la chance que j'ai eue : fille d'ouvriers, l'école, le latin, le grec, le français, m'ont donné ma chance, passionnée, et à mon tour je veux que des élèves vivent ça.
Je crois que c'est ce qui me déprime le plus, ça me fait pleurer. Les chances qu'on enlève aux élèves. Celles qu'ils ne savaient pas toujours saisir, mais qu'on ne pourra bientôt plus leur proposer si ça continue.
- arcencielGrand Maître
La dernière proposition.
C'est criminel et honteux.
C'est criminel et honteux.
- RoninMonarque
Il n'y a toujours pas "a envie de foutre le feu".
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- EllidaNiveau 6
J'ai juste envie de pleurer...
Et de faire ensuite comme miss sophie dans ma classe... Mais combien le feront ?
Et de faire ensuite comme miss sophie dans ma classe... Mais combien le feront ?
- jluc1910Niveau 5
PB64 a écrit:Je suis en colère.
J'ai peur aussi, pour nos enfants, vos enfants (moi je n'en ai pas, du moins pas encore), peur pour ce que cette réforme nous dit de ce monde, peur de ce que l'école devient. Quand je pense aux langues anciennes sauvagement assassinées, à la littérature patrimoniale en danger, à ces futurs élèves qui seront incapables de comprendre le monde qui les entoure...
Ca me rend triste. Je mesure aussi la chance que j'ai eue : fille d'ouvriers, l'école, le latin, le grec, le français, m'ont donné ma chance, passionnée, et à mon tour je veux que des élèves vivent ça.
Mais finalement, le gouvernement détruit ce qui restait de "l'ascenseur social", de l'envie qu'on peut avoir de se battre pour faire ce qu'on aime, en faisant de toute une génération des incultes. Un nivellement par le bas : si plus personne n'est cultivé, après tout, on ne remarque même plus le manque de culture et d'intelligence (je veux dire, compréhension) du monde.
Je suis stagiaire cette année, et je vois déjà le bateau couler. J'ai passé l'année à résister aux préceptes hideux des ESPE, pour essayer d'inculquer rigueur et méthodes à mes élèves, mais aussi pour essayer de leur ouvrir les yeux sur le monde; je leur enseigne la grammaire, la conjugaison, l'orthographe, pour comprendre la littérature et pour s'exprimer, pour savoir se faire écouter, parce que si l'on ne sait pas se faire écouter, on peut toujours parler mais ça ne sert à rien. je ne sais pas si j'ai réussi tout ça, je vois tous les défauts de mon enseignement, mais je compte bien essayer encore et toujours de l'améliorer.
Et là, j'ai l'impression que finalement, ça n'est pas ça que le gouvernement attend de nous, il veut qu'on fasse de l'animation, de la garderie, faire plaisir aux parents en félicitant leurs enfants chéris quand il font n'importe quoi. Eh bien je résisterai, je n'abandonne pas. Le jour où je ne résisterai plus, je démissionnerai.
Pour nos gouvernants, le plus important est que les gamins deviennent de bons consommateurs (et électeurs), le reste ils s'en foutent éperdument.
- CNFANiveau 10
La difficulté que ce gouvernement risque de rencontrer, c'est que ces gamins ne votent pas pour lui mais aillent se perdre (et nous perdre) au FN !jluc1910 a écrit:PB64 a écrit:Je suis en colère.
J'ai peur aussi, pour nos enfants, vos enfants (moi je n'en ai pas, du moins pas encore), peur pour ce que cette réforme nous dit de ce monde, peur de ce que l'école devient. Quand je pense aux langues anciennes sauvagement assassinées, à la littérature patrimoniale en danger, à ces futurs élèves qui seront incapables de comprendre le monde qui les entoure...
Ca me rend triste. Je mesure aussi la chance que j'ai eue : fille d'ouvriers, l'école, le latin, le grec, le français, m'ont donné ma chance, passionnée, et à mon tour je veux que des élèves vivent ça.
Mais finalement, le gouvernement détruit ce qui restait de "l'ascenseur social", de l'envie qu'on peut avoir de se battre pour faire ce qu'on aime, en faisant de toute une génération des incultes. Un nivellement par le bas : si plus personne n'est cultivé, après tout, on ne remarque même plus le manque de culture et d'intelligence (je veux dire, compréhension) du monde.
Je suis stagiaire cette année, et je vois déjà le bateau couler. J'ai passé l'année à résister aux préceptes hideux des ESPE, pour essayer d'inculquer rigueur et méthodes à mes élèves, mais aussi pour essayer de leur ouvrir les yeux sur le monde; je leur enseigne la grammaire, la conjugaison, l'orthographe, pour comprendre la littérature et pour s'exprimer, pour savoir se faire écouter, parce que si l'on ne sait pas se faire écouter, on peut toujours parler mais ça ne sert à rien. je ne sais pas si j'ai réussi tout ça, je vois tous les défauts de mon enseignement, mais je compte bien essayer encore et toujours de l'améliorer.
Et là, j'ai l'impression que finalement, ça n'est pas ça que le gouvernement attend de nous, il veut qu'on fasse de l'animation, de la garderie, faire plaisir aux parents en félicitant leurs enfants chéris quand il font n'importe quoi. Eh bien je résisterai, je n'abandonne pas. Le jour où je ne résisterai plus, je démissionnerai.
Pour nos gouvernants, le plus important est que les gamins deviennent de bons consommateurs (et électeurs), le reste ils s'en foutent éperdument.
- AdrenFidèle du forum
Je me sens démotivée : comment donner l'envie d'apprendre à nos élèves et les faire progresser en supprimant des moyens ? Enervée car pas écoutée, une nouvelle réforme qui va à l'encontre de tout bon sens. Et abattue, comment continuer à exercer ce métier que j'aime dans des conditions que cette réforme vient encore dégrader ?
- SteredDoyen
Insultée. Je me sens insultée. Donc énervée.
Pas démotivée par contre : comme le disait Véro ailleurs, je continuerai à faire cours comme je l'entends, comme il le faut pour que mes élèves aient accès à de vrais contenus, progressent et s'intéressent vraiment au français et au latin. D'ici le passage d'un quelconque IPR, on aura bien vécu une petite dizaine de réformes...
Pas démotivée par contre : comme le disait Véro ailleurs, je continuerai à faire cours comme je l'entends, comme il le faut pour que mes élèves aient accès à de vrais contenus, progressent et s'intéressent vraiment au français et au latin. D'ici le passage d'un quelconque IPR, on aura bien vécu une petite dizaine de réformes...
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- jluc1910Niveau 5
CNFA a écrit:La difficulté que ce gouvernement risque de rencontrer, c'est que ces gamins ne votent pas pour lui mais aillent se perdre (et nous perdre) au FN !jluc1910 a écrit:
Pour nos gouvernants, le plus important est que les gamins deviennent de bons consommateurs (et électeurs), le reste ils s'en foutent éperdument.
C'est bien le risque, mais nos gouvernants se croient tellement meilleurs que tout le monde qu'ils n'arrivent pas à concevoir être battus par le FN (auquel cas, ils rejetteront la faute sur les écolos ou le FdG qui n'ont pas voulu faire d'alliances)
- isabeNiveau 8
Quand j'étais un fac d'allemand, une de mes profs m'a dit : "Attendez-vous à vous battre toute votre vie"
Je pensais me battre pour avoir des élèves, convaincre des parents... pas contre mes propres chefs pour pouvoir travailler.
Je me sens méprisée.
Je pensais me battre pour avoir des élèves, convaincre des parents... pas contre mes propres chefs pour pouvoir travailler.
Je me sens méprisée.
- anneso de la 106Niveau 2
Cripure a écrit:Ca fait déjà un moment que je suis moins motivé, que je ressens de l'aquoibonisme aigu. Ces annonces (qui ne me touchent qu'indirectement, pourtant, vu que je suis en lycée) me démoralisent. Il devient difficile d'ignorer que je bosse dans un asile de fous, dirigé par une incapable qui écoute des associations d'abrutis. Concrètement, ça entraîne un "bof" général, des cours où je dois me forcer pour expliquer (tendance "oui, bon, de toutes façons, on s'en fout"), un arrêt complet des corrections (j'ai des paquets en attente et c'est rare pour moi, mais là, je ne les touche plus). Bref, moins motivé que moi, est-ce trouvable ? Les paris sont lancés.
Je suis complètement abattue et démotivée. J'ai aussi cessé toute correction depuis 10 jours et dès qu'on parle d'organisation post-réforme, j'ai les larmes aux yeux. Je ne comprends pas ces décisions, qui semblent effectivement émaner de fous furieux.
Demain, direction le médecin pour qu'il m'arrête avant la rupture complète. J'ai trop honte de ne pas rendre encore leur travail à mes 3èmes, je préfère rester au lit.
Je cherche aussi des projets de reconversion, et quand j'irai moins mal et que je pourrai avoir confiance dans les décisions que je prendrai, je quitte le navire. Dommage, j'adorais ce métier, et je crois que je le faisais plutôt bien.
- CasparProphète
Déprimé à l'idée d'être peut-être obligé d'enseigner des EPI dont je n'ai que faire, en espérant qu'ils mourront de leur belle mort après quelques années, comme les IDD avant eux. Sujet de déprime et d'inquiétude parmi d'autres bien sûr...
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