Attaque virulente de Patrick Hetzel (UMP) contre la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem

henriette a écrit:

Daphné a écrit:

henriette a écrit:Bon, concrètement, qui a un discours correct sur l'école, au final ?

Le SNALC ! C'est pour ça que j'y suis depuis 36 ans.

Je parlais d'un discours politique convenable sur l'éducation, en fait pas syndical.

Notez que contrairement au SNALC, la plupart des autres syndicats ne sont pas tout à fait indépendants de la politique et il peut y avoir parfois de fortes accointances avec un parti.  Donc effectivement, je ne peux que valider mille fois le fait que le SNALC ne tient pas un discours politique mais bien un discours syndical, strictement professionnel en ce qu'il ne se conçoit que comme une analyse de sa profession par les professionnels qui la composent et qui a donc vocation à se trouver sur la bureau de tous les personnages politiques (sauf détournement malhonnête à des fins populistes que nous saurions dénoncer).

Et il a existé et existe encore des politiques capables de saisir ce discours

Chevènement quand il tenait encore debout, du temps ou existait une gauche républicaine.

Bayrou en 2007, un peu moins audible en 2012.  

Dupont-Aignan, malheureusement son discours reste très empreint de poncifs de la droite...   je ne sais pas comment la décrire celle là, Bonapartiste ?

Bref peu d'espoir venant de ceux là. Je sèche pour en trouver d'autres...

Donc, en l'état actuel des choses, aucune chance qu'un parti politique accède au pouvoir dans les prochaines années avec un programme qui soit bon pour l'école, c'est bien ça ? :|

henriette a écrit:Donc, en l'état actuel des choses, aucune chance qu'un parti politique accède au pouvoir dans les prochaines années avec un programme qui soit bon pour l'école, c'est bien ça ? :|

Le contraire est fort probable:....risque... mauvais....

Gryphe a écrit:Je précise que Lozac'h avait posté le texte de la Droite forte en demandant si c'était le projet du SNALC.

Une question innocente et dépourvue de sous-entendus, bien évidemment. Ce type est infectement insupportable.

La question du député est pleine de bon sens et reprend ce que nous disons depuis plusieurs semaines : retirer des heures aux disciplines pour faire de l'interdisciplinaire est absurde.

Quant au programme de la droite forte pour l'école, j'aimerais voir comment ils le mettent en oeuvre concrètement. Ainsi, le point 7 :  

La droite forte a écrit: 7. Ouvrir l’École de la République au monde de l’entreprise : supprimer le collège unique, créer l’apprentissage à 14 ans, instaurer des « cours d’entrepreneuriat et d’artisanat » dès la 4ème, rendre obligatoire un stage annuel en entreprise pour tous les professeurs, instaurer un forum des métiers trimestriel dans chaque collège et lycée. Il faut faire entrer le monde de l’entreprise dans l’école pour mettre fin à ce drame de l’échec scolaire qui fait que, chaque année, 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans aucune qualification

où vont-ils trouver les entreprises prêtes à prendre les jeunes en apprentissage dès 14 ans ? Où vont-ils trouver les entreprises pour accueillir 800 000 enseignants chaque année ??! Quant à l’organisation d'un forum des métier tous les trimestres, ça me fait doucement rire. Nous en organisons un tous les ans dans mon collège et c'est une vraie galère pour trouver des professionnels qui acceptent de venir parler à nos collégiens, donc qui acceptent de prendre une journée de congé pour aller dans mon collège un peu paumé. Alors, en faire trois chaque année dans tous les établissements

Gryphe a écrit:Hetzel parle très bien de l'école, mais comme l'a rappelé aimablement Anthony Lozac'h hier (twittaute et responsable national UNSA), le programme de l'UMP pour l'école est le suivant :
http://www.ladroiteforte.fr/nos-propositions/article/ecole-la-revolution-de-l-ecole

Sérieusement, je suis désespérée.

Je suis d'accord avec la proposition 1, c'est après que ça se gâte... :lol:

Malaga a écrit:La question du député est pleine de bon sens et reprend ce que nous disons depuis plusieurs semaines : retirer des heures aux disciplines pour faire de l'interdisciplinaire est absurde.

Quant au programme de la droite forte pour l'école, j'aimerais voir comment ils le mettent en oeuvre concrètement. Ainsi, le point 7 :  

La droite forte a écrit: 7. Ouvrir l’École de la République au monde de l’entreprise : supprimer le collège unique, créer l’apprentissage à 14 ans, instaurer des « cours d’entrepreneuriat et d’artisanat » dès la 4ème, rendre obligatoire un stage annuel en entreprise pour tous les professeurs, instaurer un forum des métiers trimestriel dans chaque collège et lycée. Il faut faire entrer le monde de l’entreprise dans l’école pour mettre fin à ce drame de l’échec scolaire qui fait que, chaque année, 150 000 jeunes sortent du système scolaire sans aucune qualification

où vont-ils trouver les entreprises prêtes à prendre les jeunes en apprentissage dès 14 ans ? Où vont-ils trouver les entreprises pour accueillir 800 000 enseignants chaque année ??! Quant à l’organisation d'un forum des métier tous les trimestres, ça me fait doucement rire. Nous en organisons un tous les ans dans mon collège et c'est une vraie galère pour trouver des professionnels qui acceptent de venir parler à nos collégiens, donc qui acceptent de prendre une journée de congé pour aller dans mon collège un peu paumé. Alors, en faire trois chaque année dans tous les établissements

Alors, là, je ne suis pas certaine que l'apprentissage à partir de 14 ans rebute certaines entreprises. J'ai eu récemment l'occasion d'en parler avec un pépiniériste qui me parlait du temps de l'apprentissage précoce comme d'un temps béni qui n'existe plus (actuellement il n'a pas le droit de faire monter ses apprentis sur une échelle). En fait, plus que l'âge, ce sont les conditions de travail imposées pour les moins de 18 ans qui gênent. Si elle "sautent", l'apprentissage à 14 ou 16 ans ne posera pas trop de problème.
Quant au stage pour les profs, il "suffira" de le réserver à certaines matières et d'imposer une semaine pendant l'été tous les 3 -5  ans (au lieu d'un stage annuel) et ça peut encore fonctionner je pense. Par contre, je n'en vois pas franchement l'utilité (nous sommes nombreux à avoir travaillé dans le privé avant d'être profs) mais là, on entre dans l'idéologie de la droite forte (comme en témoigne cette remarque "Rétablir l’exemplarité de l’École de la République en limitant le droit de grève des professeurs et leur conférer un nouveau statut spécial comme c’est le cas dans d’autres branches de la fonction publique (...) Il n’est pas acceptable que certains professeurs puissent être en mesure de paralyser la société, prenant « en otage » parents et élèves, mais aussi de nombreux maires ruraux".

Il y a quelques années nous avions un PA qui était stagiaire. Il devait passer 3 jours en entreprise, ce qu'il a fait bien netendu.
Donc pendant trois jours il a manqué dans l'établissement - ben oui ça sert un PA dans dans l'établissement - mais on a fait sans lui.
A son retour, on lui demande ce qu'il a fait d'intéressant pendant son stgae : il avait passé trois jour à l'hyper du coin, rayon couches pour bébé, à étiqueter les paquets et à les mettre en rayon :lol:
Le genre de boulot que je faisais pendant mes vacances d'étudiante quoi
Et à la question "est-ce que vous pensez que ça vous sera utile dans l'exercice de votre fonction de PA ?" on a eu un grand sourire moqueur............
Voili voilou.
C'est vrai que nous on n'a pas un vrai métier, on ne sait pas ce que c'est que de travailler, discours convenu depuis des lustres, ma mère l'entendait déjà quand elle a débuté dans les années 50. Moins agressif peut-être qu'aujourd'hui, la situation économique était différente, mais quand même !

Gryphe, le programme de l'UMP, le vrai de vrai, est plus détaillé ici

http://issuu.com/lemouvementpopulaire/docs/2013-09-17_-_ump_-_etats_g__n__raux/1?e=1629680/4916774

et c'est encore pire que celui de la droite forte.

Finrod a écrit:Gryphe, le programme de l'UMP, le vrai de vrai, est plus détaillé ici
et c'est encore pire que celui de la droite forte.

Ah non, mais qu'est-ce qu'on va devenir ?

Gryphe a écrit:

Finrod a écrit:Gryphe, le programme de l'UMP, le vrai de vrai, est plus détaillé ici
et c'est encore pire que celui de la droite forte.

Ah non, mais qu'est-ce qu'on va devenir ?

Ça fait peur, vraiment

Daphné a écrit:Il y a quelques années nous avions un PA qui était stagiaire. Il devait passer 3 jours en entreprise, ce qu'il a fait bien netendu.
Donc pendant trois jours il a manqué dans l'établissement - ben oui ça sert un PA dans dans l'établissement - mais on a fait sans lui.
A son retour, on lui demande ce qu'il a fait d'intéressant pendant son stgae : il avait passé trois jour à l'hyper du coin, rayon couches pour bébé, à étiqueter les paquets et à les mettre en rayon :lol:
Le genre de boulot que je faisais pendant mes vacances d'étudiante quoi
Et à la question "est-ce que vous pensez que ça vous sera utile dans l'exercice de votre fonction de PA ?" on a eu un grand sourire moqueur............
Voili voilou.
C'est vrai que nous on n'a pas un vrai métier, on ne sait pas ce que c'est que de travailler, discours convenu depuis des lustres, ma mère l'entendait déjà quand elle a débuté dans les années 50. Moins agressif peut-être qu'aujourd'hui, la situation économique était différente, mais quand même !

Il y a quand même un côté "rééducation" par le travail qui est effrayant.

roxanne a écrit:

Daphné a écrit:Il y a quelques années nous avions un PA qui était stagiaire. Il devait passer 3 jours en entreprise, ce qu'il a fait bien netendu.
Donc pendant trois jours il a manqué dans l'établissement - ben oui ça sert un PA dans dans l'établissement - mais on a fait sans lui.
A son retour, on lui demande ce qu'il a fait d'intéressant pendant son stgae : il avait passé trois jour à l'hyper du coin, rayon couches pour bébé, à étiqueter les paquets et à les mettre en rayon :lol:
Le genre de boulot que je faisais pendant mes vacances d'étudiante quoi
Et à la question "est-ce que vous pensez que ça vous sera utile dans l'exercice de votre fonction de PA ?" on a eu un grand sourire moqueur............
Voili voilou.
C'est vrai que nous on n'a pas un vrai métier, on ne sait pas ce que c'est que de travailler, discours convenu depuis des lustres, ma mère l'entendait déjà quand elle a débuté dans les années 50. Moins agressif peut-être qu'aujourd'hui, la situation économique était différente, mais quand même !

Il y a quand même un côté "rééducation" par le travail qui est effrayant.

C'est vrai ! Il faut nous montrer ce qu'est la vrai travail !
Ceci dit, on me donnerait mon salaire de certifiée HCL dernier échelon à étiqueter des paquets et les mettre en rayon plutôt que d'appliquer les réformes débiles de l'EN avec des élèves difficiles........ entre les deux mon coeur ne balance même pas !  
Mais comme c'est un boulot payé au SMIG.....

smig!!!

??

Le SMIG n'existe plus depuis 1970.

Il y en a qui comptent encore en anciens francs.

:lol:


C'est absolument HS, mais je me suis toujours demandé pourquoi on disait segonde, d'ailleurs.

John a écrit:Le SMIG n'existe plus depuis 1970.

Ah oui, ma culture date de cette époque :lol:

On dit quoi alors ?

La garantie a été remplacé par la croissance.

C'est tout dire.

JPhMM a écrit:Il y en a qui comptent encore en anciens francs.        

:lol:

Oui, moi :lol:

A c'te époque'là, un million c'tait qu'que chose !

JPhMM a écrit:Il y en a qui comptent encore en anciens francs.        

:lol:


C'est absolument HS, mais je me suis toujours demandé pourquoi on disait segonde, d'ailleurs.

Parce qu'une consonne sourde entre voyelles a tendance a profiter de la vibration des cordes vocales et se sonorise elle-même. Bon, je vous la fais courte, hein [k] sourde [g] sonore
C'est pareil pour le "s" intervocalique qu'on prononce "z". En grec ancien, il tombait, en latin, il passait à "r". C'est toujours distrayant, l'intervocalique

C'est une boutade mais méfiance, ne laissons pas trop de blé justement à ceux qui nous accusent de vivre en dehors du vrai monde...je subis comme tout le monde les railleries lors des diners (je suis le seul fonctionnaire de la famille) mais quand à ton copain ou cousin entrepreneur, tu poses une question bien sentie sur la fiscalité ou quand tu fais le crétin en posant une question naïve (faussement) sur comment on fait pour ci ou ça? (sous entendu, on gruge mais jamais on ne te le dira mais ça fait ch...que tu poses la question), enfin tout ce qui montre que tu n'es pas aussi c.. que ce qu'on pense, tu calmes pas mal la partie!!!

Cripure a écrit:C'est pareil pour le "s" intervocalique qu'on prononce "z". En grec ancien, il tombait, en latin, il passait à "r". C'est toujours distrayant, l'intervocalique

Aurais-tu un exemple pour  le "s"/"r" ?

JPhMM a écrit:



A c'te époque'là, un million c'tait qu'que chose !

Oui, on parlait de millionaire, pas de millardaire

Gryphe a écrit:

Cripure a écrit:C'est pareil pour le "s" intervocalique qu'on prononce "z". En grec ancien, il tombait, en latin, il passait à "r". C'est toujours distrayant, l'intervocalique

Aurais-tu un exemple pour  le "s"/"r" ?

Oui, tous les verbes du premier groupe en -er, avec un morphème d'infinitif en -se
*amase > amare > aimer

Mais es-se > esse

Nom de code jargonnant : rhotacisme