- henrietteMédiateur
Moi, je pioche partout, tu sais : je m'en fiche de l'origine pourvu que ce soit utile.
Dans mon ppt d'HIS, j'ai même cité une analyse de l'UNSA.
Dans mon ppt d'HIS, j'ai même cité une analyse de l'UNSA.
- archebocEsprit éclairé
Lora a écrit:Sérieusement, chez moi non plus, les profs d'EPS n'accepteraient pas, ni aucun autre prof, ni d'ailleurs un prof de français. Enfin, je ne sais pas, je ne leur en ai pas parlé. Mais ça me gênerait vraiment qu'on enlève des heures de français. En plus, cela ne concernerait qu'une classe d'un niveau, non ?
Les profs d'EPS n'accepteront pas quoi ? Dans le pire des cas, le CDE leur tordra le bras.
Dans le meilleur des cas, ils ne verront rien. Les enseignants feront cours comme d'habitude (selon les quotités horaires dégradés) et découvriront, s'ils ont la curiosité d'examiner les documents qui remontent au rectorat, qu'ils ont fait x heures d'EPI sur les jeux olympiques, avec le cross du collège pour réalisation finale.
Les recteurs seront tout fiers d'agréger ces statistiques potemkine, iront dorer la pilule à la ministre pour le beau succès de sa réforme, et toute la chaîne hiérarchique aura droit à sa prime.
- fraisedesboisNiveau 9
sur le lien donné par kensington juste au-dessus carolette
dans la réponse à la question : "Les programmes sont-ils allégés ? Le renforcement des fondamentaux se fait-il au détriment d’autres apprentissages ?"
dans la réponse à la question : "Les programmes sont-ils allégés ? Le renforcement des fondamentaux se fait-il au détriment d’autres apprentissages ?"
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:lecteur: Il faut beaucoup d'indisciplinés pour faire un peuple libre -
Georges Bernanos, Les enfants humiliés, 1949
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
@Veronique & @Provence: je taquine...je suis d'accord avec votre constat.
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CdB
@AbbeCordillere
- KeaFidèle du forum
fanette a écrit:kensington a écrit:Sur Eduscol:
Éduscol propose donc un document qui doit permettre à chacun de bien comprendre les axes d'amélioration qui seront mis en oeuvre pour réorganiser le collège dès la rentrée scolaire 2016.
Questions/réponses sur la nouvelle organisation du collège (lien)
Merci pour le lien. Ma détermination commençait à battre de l'aile en raison de l'indifférence de mes collègues, la voilà régénérée !
Tant de mauvaise foi, c'est confondant !
Quand je lis :
je trouve que c'est bien au-delà de la mauvaise foi : c'est carrément mensonger.Eduscol a écrit:La réorganisation conduira-t-elle à baisser les horaires des différentes disciplines ?
Il n'y aura de baisse horaire pour aucun enseignement disciplinaire.
Le tableau de fraisedesbois (merci, au passage, il est très clair !) est accablant.
Par ailleurs, je cherche désespérément à savoir ce que vont devenir les filières bilingues (c'est-à-dire un enseignement de langue et de DNL dès la 6e, en prolongement d'un cursus entamé en maternelle) : 29 pages Eduscol sur la réforme, et pas une seule mention de ces filières !
Je m'inquiète car :
- l'enseignement complémentaire de langue régionale n'est pas prévu en 6e
- je n'ai vu nulle part que les DNL continueraient à être financées à partir de la rentrée 2016.
Quelqu'un a vu passer une info à ce sujet ?
- fanetteFidèle du forum
Grâce au diaporama du Snes, j'ai découvert le projet SEGPA
"VI LES SEGPA
Soumises au dogme de l’inclusion? Un projet de circulaire, contesté par la plupart des organisations sauf le SE-‐UNSA et le SGEN-‐CFDT a été soumis sur les bases d’une 6e SEGPA inclusive avec:
• Pré-‐orientation des élèves en fin de CM2, inscription des élèves en 6ème type dans le collège qui accueille la SEGPA et orientation définitive des élèves en SEGPA à l’issue de la 6ème
• Inclusion des élèves SEGPA en classe de 6e type avec les élèves d’ENAF, d’ULIS et leurs AVS éventuel-‐le-‐s…
• Travail du PE spécialisé en co-‐intervention avec les professeurs des classes de 6ème pendant que les élèves de SEGPA sont en inclusion dans plusieurs classes en même temps…
Le ministère indique vouloir retravailler sa copie mais sur quelles bases ?"
Ayant déjà deux autistes (ULIS) dans une 6e à 28, avec plusieurs dyslexiques, des élèves de niveau CE1, etc. il ne me manque plus que les SEGPA ... Personnaliser l'enseignement qu'ils disaient ... Pauvres mômes, et on va expliquer aux parents que c'est dans l'intérêt de l'enfant ...
"VI LES SEGPA
Soumises au dogme de l’inclusion? Un projet de circulaire, contesté par la plupart des organisations sauf le SE-‐UNSA et le SGEN-‐CFDT a été soumis sur les bases d’une 6e SEGPA inclusive avec:
• Pré-‐orientation des élèves en fin de CM2, inscription des élèves en 6ème type dans le collège qui accueille la SEGPA et orientation définitive des élèves en SEGPA à l’issue de la 6ème
• Inclusion des élèves SEGPA en classe de 6e type avec les élèves d’ENAF, d’ULIS et leurs AVS éventuel-‐le-‐s…
• Travail du PE spécialisé en co-‐intervention avec les professeurs des classes de 6ème pendant que les élèves de SEGPA sont en inclusion dans plusieurs classes en même temps…
Le ministère indique vouloir retravailler sa copie mais sur quelles bases ?"
Ayant déjà deux autistes (ULIS) dans une 6e à 28, avec plusieurs dyslexiques, des élèves de niveau CE1, etc. il ne me manque plus que les SEGPA ... Personnaliser l'enseignement qu'ils disaient ... Pauvres mômes, et on va expliquer aux parents que c'est dans l'intérêt de l'enfant ...
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L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- AdriGrand Maître
Kea, je crois que pour le bilingue ça devrait pouvoir se maintenir (en tout cas, l'enseignement d'une langue autre que l'anglais est prévu pour les élèves ayant commencé autre chose avant le collège), mais comme pour beaucoup de choses, c'est bien flou... La DNL ? Euh, elle disparaît pour les sections euro en tout cas.
Enfin, je suis malhonnête, il y plein de choses qui ne sont pas floues......... c'est juste qu'on tente de les dissimuler derrière un écran de fumée
J'ai regardé, notre ministre parle des sections bilingues (allemand), dont elle se félicite... Bon, en même temps, ça ne veut pas dire qu'elle n'a pas l'intention de les torpiller...
Enfin, je suis malhonnête, il y plein de choses qui ne sont pas floues......... c'est juste qu'on tente de les dissimuler derrière un écran de fumée
J'ai regardé, notre ministre parle des sections bilingues (allemand), dont elle se félicite... Bon, en même temps, ça ne veut pas dire qu'elle n'a pas l'intention de les torpiller...
- micaschisteMonarque
Sur le site d'Eduscol, le terme ''enseignement disciplinaire'' disparaît pour devenir un ''enseignement commun''.
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- KeaFidèle du forum
Adri a écrit:Kea, je crois que pour le bilingue ça devrait pouvoir se maintenir (en tout cas, l'enseignement d'une langue autre que l'anglais est prévu pour les élèves ayant commencé autre chose avant le collège), mais comme pour beaucoup de choses, c'est bien flou... La DNL ? Euh, elle disparaît pour les sections euro en tout cas.
Enfin, je suis malhonnête, il y plein de choses qui ne sont pas floues......... c'est juste qu'on tente de les dissimuler derrière un écran de fumée
J'ai regardé, notre ministre parle des sections bilingues (allemand), dont elle se félicite... Bon, en même temps, ça ne veut pas dire qu'elle n'a pas l'intention de les torpiller...
Merci Adri pour ta réponse.
Les filières bilingues tiennent à la fois de la bilangue (deux langues en 6e) et de la section euro (les DNL, mais dès la 6e), d'où le flou et l'enfumage, effectivement.
J'ai près de la moitié de mon service en DNL + langue, super...
- frecheGrand sage
Trinity a écrit:Adri a écrit:et sans EPI LCA, pas d'enseignement complémentaire de latin (mais comme de toute façon, pour l'enseignement complémentaire, il faudrait prendre sur les heures prévues pour les groupes de sciences... c'est tout vu !)
Mais, en dehors des dédoublements en 6e en SVT et techno, ça existe encore quelque part les groupes en sciences ?!?
Chez nous il y a des groupes de SVT, PC et techno sur tous les niveaux car nos salles de TP ne permettent d'accueillir que 24 élèves maxi. Et ça mange beaucoup d'heures sur la DGH (15 heures pour 16 classes), je ne sais pas comment on va faire si la réforme passe (5 groupes pour 4 classes)
- TrinityEsprit éclairé
freche a écrit:Trinity a écrit:Adri a écrit:et sans EPI LCA, pas d'enseignement complémentaire de latin (mais comme de toute façon, pour l'enseignement complémentaire, il faudrait prendre sur les heures prévues pour les groupes de sciences... c'est tout vu !)
Mais, en dehors des dédoublements en 6e en SVT et techno, ça existe encore quelque part les groupes en sciences ?!?
Chez nous il y a des groupes de SVT, PC et techno sur tous les niveaux car nos salles de TP ne permettent d'accueillir que 24 élèves maxi. Et ça mange beaucoup d'heures sur la DGH (15 heures pour 16 classes), je ne sais pas comment on va faire si la réforme passe
Audrey a écrit:Pareil chez nous: 24 paillasses.
Idem dans mon collège. Mais étant en REP+, pour les très rares classes qui dépassent 24 élèves (les 3 classes de 5e de cette année par exemple), ben, on tasse (3 tables normales en plus dans ma salle).
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"Deux choses sont infinies : l'Univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l'Univers, je n'en ai pas encore acquis la certitude absolue." Albert Einstein
- frecheGrand sage
On a toutes nos classes entre 26 et 29 selon les niveaux. Et les salles de PC et SVT sont tellement petites qu'on ne peut pas rajouter de table (grande estrade, classe identiques aux classes d'enseignement non scientifique en terme de taille). Il ont voulu supprimer les estrades au moment de l'embellissement (!) du collège, mais comme elles étaient amiantées, ça n'a pas été fait en raison du coût...
- IlseÉrudit
Même chose chez nous. Et dans le collège de mon fils.freche a écrit:On a toutes nos classes entre 26 et 29 selon les niveaux.
- HonchampDoyen
Article sur la réforme dans le Monde daté de demain.
L'article :
"Un collège unique, mais moins uniforme. Qui accueille tous les élèves, sans séparer les bons des moins bons dans des « classes d’élite » ou des filières de relégation, tout en prenant en compte leurs différences. Tel est le principe de la réforme du collège, qui entrera en vigueur à la rentrée 2016.
Présentée dans ses grandes lignes par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, le 11 mars, cette réforme a fait l’objet de négociations au cours des trois dernières semaines, afin de déterminer les futurs horaires. Vendredi 10 avril, une dernière version du projet devait être soumise à la communauté éducative pour un vote consultatif.
Lire aussi : Réforme du collège : pourquoi les profs résistent ?
Lire aussi : Fabriquer un bateau ou une sonde spatiale : les « innovations enseignantes » à l’honneur
Dans le détail, la nouvelle « grille horaire » comprend un tronc commun d’enseignement, obligatoire pour tous les élèves, dans lequel on retrouve les disciplines habituelles – français, histoire-géographie, langues, mathématiques… S’y ajoutent des « enseignements complémentaires », qui peuvent varier en fonction des besoins des élèves et se déclinent sous deux formes : l’accompagnement personnalisé et les enseignements pratiques interdisciplinaires.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/04/09/les-futurs-horaires-du-college-2016_4612615_1473685.html#VFc11gUCJj75HBpS.99
L'article :
"Un collège unique, mais moins uniforme. Qui accueille tous les élèves, sans séparer les bons des moins bons dans des « classes d’élite » ou des filières de relégation, tout en prenant en compte leurs différences. Tel est le principe de la réforme du collège, qui entrera en vigueur à la rentrée 2016.
Présentée dans ses grandes lignes par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, le 11 mars, cette réforme a fait l’objet de négociations au cours des trois dernières semaines, afin de déterminer les futurs horaires. Vendredi 10 avril, une dernière version du projet devait être soumise à la communauté éducative pour un vote consultatif.
Lire aussi : Réforme du collège : pourquoi les profs résistent ?
Lire aussi : Fabriquer un bateau ou une sonde spatiale : les « innovations enseignantes » à l’honneur
Dans le détail, la nouvelle « grille horaire » comprend un tronc commun d’enseignement, obligatoire pour tous les élèves, dans lequel on retrouve les disciplines habituelles – français, histoire-géographie, langues, mathématiques… S’y ajoutent des « enseignements complémentaires », qui peuvent varier en fonction des besoins des élèves et se déclinent sous deux formes : l’accompagnement personnalisé et les enseignements pratiques interdisciplinaires.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/04/09/les-futurs-horaires-du-college-2016_4612615_1473685.html#VFc11gUCJj75HBpS.99
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- AdriGrand Maître
L'article dans son intégralité n'est accessible qu'aux abonnés...
J'aimerais bien savoir s'ils avancent de vrais chiffres, s'ils ont fait un vrai travail d'enquête et de déchiffrage de documents, comme nous ici
J'aimerais bien savoir s'ils avancent de vrais chiffres, s'ils ont fait un vrai travail d'enquête et de déchiffrage de documents, comme nous ici
- HonchampDoyen
Il n'y a pas plus dans cet article que ce que j'ai mis en copier-coller. Je peux le faire pour les 2 autres articles cités.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- HonchampDoyen
Article "Pourquoi les profs résistent". Le Monde 9-4-2015
L'article :
Deux sujets sont susceptibles d’enflammer les salles des professeurs : une réduction des heures dans leur discipline et le renforcement du pouvoir du chef d’établissement. La réforme du collège, annoncée le 11 mars par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, est une réforme sensible, car elle joue sur les deux tableaux. En tout cas, elle est perçue comme telle par une partie de la profession.
Après trois semaines de négociations, le ministère de l’éducation soumettra, vendredi 10 avril, son projet de « collège 2016 » à la communauté éducative. Les concessions octroyées au fil des discussions n’auront pas permis d’éteindre les incendies dans le camp du refus. « Les ajustements apportés au premier projet ne changent pas la philosophie de cette réforme, qui ne nous va pas », tranche Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du SNES-FSU, syndicat majoritaire, dont la pétition contre une réforme « hors sujet » avait recueilli, le 9 avril, un peu plus de 11 000 signatures. Le Snalc, lui, a d’ores et déjà appelé à faire grève le 13 mai. « Les enseignants sont remontés ; on s’achemine vers un mouvement très dur », prévient François Portzer, son président.
Lire aussi : Les futurs horaires du « collège 2016 »
Personne, pourtant, ne peut défendre le statu quo. Le constat est partagé : le collège français crée de l’échec et creuse les inégalités. La réforme entend dépasser certaines de ses contradictions. D’un côté, elle se propose de maintenir le principe d’un collège « unique », qui accueille tous les élèves, sans séparer les bons des moins bons – autrement dit, sans recréer des classes d’élites et des filières de relégation. De l’autre, elle vise à mieux prendre en compte la diversité des élèves.
Croiser les disciplines
D’où, dans le « collège 2016 », un tronc commun d’enseignement, obligatoire pour tous les élèves – avec du français, des langues, des sciences, etc. –, et des enseignements « complémentaires », qui prendront deux formes : un accompagnement personnalisé des élèves et des « enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI). Ces modules associeront plusieurs disciplines autour de thématiques transversales et de projets concrets. Huit thèmes ont été définis – du « développement durable » au « monde économique et professionnel » en passant par « l’information, la communication et la citoyenneté ».
Cette architecture n’a rien de révolutionnaire. « Elle reprend de nombreuses tentatives antérieures et bien des collèges expérimentaux fonctionnent ainsi aujourd’hui », rapporte Alain Boissinot, ancien recteur et ancien président du Conseil supérieur des programmes. Reste que « cette autre façon d’enseigner a du mal à s’installer, ajoute-t-il, car elle se heurte à tous ceux qui refusent de sortir du schéma classique “un cours, une heure, une discipline” ». Travailler sur des projets, croiser les disciplines, faire de l’accompagnement… autant de pratiques qui peuvent être vécues par les enseignants comme une prise de risque, qui les éloignent de leurs habitudes et leur imposent d’autres méthodes, auxquelles ils n’ont pas été formés.
Ces dernières semaines, beaucoup de voix sont venues rappeler que l’attachement à la discipline – maths, français, histoire… – est au cœur de l’identité collective de la profession. Des syndicats se sont élevés contre la « mise en concurrence » et le « grignotage des horaires » dans certaines matières au profit de l’accompagnement personnalisé et des EPI. Des associations d’enseignants ont activé leur pouvoir de lobbying pour maintenir les heures des disciplines qu’ils défendent. De son côté, le ministère n’a cessé de marteler qu’aucune heure, aucune minute, ne seraient retirées à aucune discipline.
Marge de manœuvre
La colère du « camp du refus » a été avivée par l’autonomie que la réforme confère aux collèges, et qui lui fait craindre un renforcement de l’autorité du chef d’établissement sur le plan pédagogique. Actuellement, chaque collège propose, à quelques détails près, la même organisation. Dans le nouveau collège, les équipes disposeront d’une marge de manœuvre de trois heures par semaine. Libres à elles de les utiliser en fonction des besoins – par exemple, pour organiser des travaux en petits groupes ou des interventions de plusieurs enseignants en classe.
Pour faire passer sa réforme malgré ces résistances, le ministère est allé de concessions en concessions. Il a donné une heure de plus à la langue vivante 1 en 6e, une heure trente supplémentaire aux langues vivantes 2 sur les trois années suivantes (5e, 4e et 3e). Le latin, qui devait disparaître en tant qu’option pour être intégré à l’EPI « langues et cultures de l’Antiquité », est réapparu comme « enseignement de complément ». Les collèges pourront le proposer à raison d’une heure en 5e, de deux heures en 4e et en 3e.
Lire aussi : Aux armes et cætera
Pour le camp des « pro-réforme », ces compromis étaient nécessaires. « C’était le seul moyen de ne pas faire capoter le projet, estime Christian Chevalier, du SE-UNSA. Au final, le cœur de la réforme est préservé. » « Ce n’est pas la révolution, mais cette réforme a le mérite de changer le modèle du collège, en s’inspirant des innovations du terrain », renchérit Frédéric Sève, du SGEN-CFDT. Reste que les enseignants auront peu de temps – un an tout juste – pour s’y préparer. « Il va falloir qu’ils soient accompagnés », souligne Frédéric Sève. Sans quoi la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem viendra s’ajouter à la longue liste de réformes avortées que compte ce ministère.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/04/09/reforme-du-college-pourquoi-les-profs-resistent_4612374_1473685.html#aiDOQuS1I7iYemWu.99
L'article :
Deux sujets sont susceptibles d’enflammer les salles des professeurs : une réduction des heures dans leur discipline et le renforcement du pouvoir du chef d’établissement. La réforme du collège, annoncée le 11 mars par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, est une réforme sensible, car elle joue sur les deux tableaux. En tout cas, elle est perçue comme telle par une partie de la profession.
Après trois semaines de négociations, le ministère de l’éducation soumettra, vendredi 10 avril, son projet de « collège 2016 » à la communauté éducative. Les concessions octroyées au fil des discussions n’auront pas permis d’éteindre les incendies dans le camp du refus. « Les ajustements apportés au premier projet ne changent pas la philosophie de cette réforme, qui ne nous va pas », tranche Frédérique Rolet, cosecrétaire générale du SNES-FSU, syndicat majoritaire, dont la pétition contre une réforme « hors sujet » avait recueilli, le 9 avril, un peu plus de 11 000 signatures. Le Snalc, lui, a d’ores et déjà appelé à faire grève le 13 mai. « Les enseignants sont remontés ; on s’achemine vers un mouvement très dur », prévient François Portzer, son président.
Lire aussi : Les futurs horaires du « collège 2016 »
Personne, pourtant, ne peut défendre le statu quo. Le constat est partagé : le collège français crée de l’échec et creuse les inégalités. La réforme entend dépasser certaines de ses contradictions. D’un côté, elle se propose de maintenir le principe d’un collège « unique », qui accueille tous les élèves, sans séparer les bons des moins bons – autrement dit, sans recréer des classes d’élites et des filières de relégation. De l’autre, elle vise à mieux prendre en compte la diversité des élèves.
Croiser les disciplines
D’où, dans le « collège 2016 », un tronc commun d’enseignement, obligatoire pour tous les élèves – avec du français, des langues, des sciences, etc. –, et des enseignements « complémentaires », qui prendront deux formes : un accompagnement personnalisé des élèves et des « enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI). Ces modules associeront plusieurs disciplines autour de thématiques transversales et de projets concrets. Huit thèmes ont été définis – du « développement durable » au « monde économique et professionnel » en passant par « l’information, la communication et la citoyenneté ».
Cette architecture n’a rien de révolutionnaire. « Elle reprend de nombreuses tentatives antérieures et bien des collèges expérimentaux fonctionnent ainsi aujourd’hui », rapporte Alain Boissinot, ancien recteur et ancien président du Conseil supérieur des programmes. Reste que « cette autre façon d’enseigner a du mal à s’installer, ajoute-t-il, car elle se heurte à tous ceux qui refusent de sortir du schéma classique “un cours, une heure, une discipline” ». Travailler sur des projets, croiser les disciplines, faire de l’accompagnement… autant de pratiques qui peuvent être vécues par les enseignants comme une prise de risque, qui les éloignent de leurs habitudes et leur imposent d’autres méthodes, auxquelles ils n’ont pas été formés.
Ces dernières semaines, beaucoup de voix sont venues rappeler que l’attachement à la discipline – maths, français, histoire… – est au cœur de l’identité collective de la profession. Des syndicats se sont élevés contre la « mise en concurrence » et le « grignotage des horaires » dans certaines matières au profit de l’accompagnement personnalisé et des EPI. Des associations d’enseignants ont activé leur pouvoir de lobbying pour maintenir les heures des disciplines qu’ils défendent. De son côté, le ministère n’a cessé de marteler qu’aucune heure, aucune minute, ne seraient retirées à aucune discipline.
Marge de manœuvre
La colère du « camp du refus » a été avivée par l’autonomie que la réforme confère aux collèges, et qui lui fait craindre un renforcement de l’autorité du chef d’établissement sur le plan pédagogique. Actuellement, chaque collège propose, à quelques détails près, la même organisation. Dans le nouveau collège, les équipes disposeront d’une marge de manœuvre de trois heures par semaine. Libres à elles de les utiliser en fonction des besoins – par exemple, pour organiser des travaux en petits groupes ou des interventions de plusieurs enseignants en classe.
Pour faire passer sa réforme malgré ces résistances, le ministère est allé de concessions en concessions. Il a donné une heure de plus à la langue vivante 1 en 6e, une heure trente supplémentaire aux langues vivantes 2 sur les trois années suivantes (5e, 4e et 3e). Le latin, qui devait disparaître en tant qu’option pour être intégré à l’EPI « langues et cultures de l’Antiquité », est réapparu comme « enseignement de complément ». Les collèges pourront le proposer à raison d’une heure en 5e, de deux heures en 4e et en 3e.
Lire aussi : Aux armes et cætera
Pour le camp des « pro-réforme », ces compromis étaient nécessaires. « C’était le seul moyen de ne pas faire capoter le projet, estime Christian Chevalier, du SE-UNSA. Au final, le cœur de la réforme est préservé. » « Ce n’est pas la révolution, mais cette réforme a le mérite de changer le modèle du collège, en s’inspirant des innovations du terrain », renchérit Frédéric Sève, du SGEN-CFDT. Reste que les enseignants auront peu de temps – un an tout juste – pour s’y préparer. « Il va falloir qu’ils soient accompagnés », souligne Frédéric Sève. Sans quoi la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem viendra s’ajouter à la longue liste de réformes avortées que compte ce ministère.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/education/article/2015/04/09/reforme-du-college-pourquoi-les-profs-resistent_4612374_1473685.html#aiDOQuS1I7iYemWu.99
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- HonchampDoyen
Il y a aussi un article sur le latin :
Article "Aux armes et caetera" dans Le Monde de ce 9-4-2015
Je l'ai mis dans un fil sur le latin.
Article "Aux armes et caetera" dans Le Monde de ce 9-4-2015
Je l'ai mis dans un fil sur le latin.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- AdriGrand Maître
Pourquoi ne parle-t-on pas de tout ce qui est supprimé dans ce %*£&%%+ d'article ?
Des heures de cours, des contenus, des matières, des postes...
- HonchampDoyen
Ben oui, je sais, c'est déprimant car les journalistes ne creusent pas..
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- User5899Demi-dieu
Ben c'est quand même difficile d'associer "cours" et "animation", non ? Enfin, pour ma part, rapprocher les deux termes ressortit à l'insulte.Elyas a écrit:Si on suit ta logique, si on fait un EPI en co-animation, on ne fait pas cours. Ai-je bon ?Malaga a écrit:Si les EPI sont faits dans le cadre de nos heures de cours et sans "co-animation", effectivement, cela ne sera pas trop contraignant. Et puis, du coup, on pourra en profiter pour faire cours, non ?
Bref, l'UNSA n'explique absolument pas comment cette réforme peut s'appliquer concrètement.
- henrietteMédiateur
Pour compléter les maquettes d'éolienne et les journaux sur la machine à vapeur, la FAQ d'Eduscol sur la réforme du collège propose un autre exemple concret d'EPI : http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Mediatheque/63/3/faq_college4_410633.pdf
EPI développement durable :
EPI développement durable :
Exemple concret de projet qui pourra être développé dans le cadre de ce thème de travail :
o Préparation, en petit groupe, de simulations de négociations internationales sur le changement climatique : pendant deux à trois mois, les élèves préparent un jeu de rôle dans lequel les élèves représentent chacun des pays différents dans le cadre de négociations internationales sur le changement climatique. A l’issue du jeu de rôle, une séquence de débriefing est organisée.
o Connaissances développées : géographie, enjeux internationaux, sciences de la vie et de la Terre.
o Compétences développées : capacités d’argumentation, capacité à s’exprimer en public le jour du jeu de rôle, conduite de projet (savoir préparer un projet, le réaliser, débriefer après le projet).
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- henrietteMédiateur
Et il y a une grosse coquille page 22
On lit :
"Points clés > Peut-on faire l’économie de ne pas réformer le collège ?"
Il faut bien sûr lire : "Peut-on ne pas faire l'économie de réformer le collège"
Mais dans les deux cas, de toute façon, la réponse reste la même : non.
Par contre je me demande bien ce qu'est le "dé-branchage" : le fait de tomber de sa branche ?
"Le collège manque de sens pour les élèves, ce qui nourrit le décrochage des élèves les plus en difficulté et la tendance au «dé-branchage» des bons élèves"
On lit :
"Points clés > Peut-on faire l’économie de ne pas réformer le collège ?"
Il faut bien sûr lire : "Peut-on ne pas faire l'économie de réformer le collège"
Mais dans les deux cas, de toute façon, la réponse reste la même : non.
Par contre je me demande bien ce qu'est le "dé-branchage" : le fait de tomber de sa branche ?
"Le collège manque de sens pour les élèves, ce qui nourrit le décrochage des élèves les plus en difficulté et la tendance au «dé-branchage» des bons élèves"
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- User5899Demi-dieu
:shock: :shock:Osmie a écrit:Mon CDE n'est pas du tout au courant de la réforme (il ne cherche pas à l'être : "il fait beau, c'est Pâques, l'été arrive")
:abk: :abk:
Le CSE est une instance consultative qui réunit, comme un gros CA, les représentants de différents syndicats (selon le scrutin de novembre dernier), des fédérations des parents d'élèves, de l'administration, etc. 42 points sont à l'ordre du jour de demain 10/3LaPetiteSorcière a écrit:Le CSE se reunit demain je crois. Comme cela se passe? Les syndicats sont-ils présents? Sera-t-il question de la réforme ou uniquement du calendrier scolaire?
Mais vous avez encore des CA, vous, en ce moment ? Les comptes financiers étaient à voter avant le 31/3, on n'a plus rien jusqu'à fin juin, nousV.Marchais a écrit:En fait, je viens de voir que le SNALC propose un modèle de motion.
C'est ici :
http://www.snalc.fr/national/article/1373/
Dans mon coin, ça y est : les bahuts privés ont déjà officiellement communiqué, ils sont pleins pour septembre 2015. 2,5 mois d'avance sur les autres annéesPresse-purée a écrit:Adri a écrit:Sauf qu'en fait, si on se moque de nos collégiens, ils vont vite s'en rendre compte, et ça va péter de partout
Et qu'il est de toute façon hors de question de rendre notre école encore plus inégalitaire !
ça ne va pas péter de partout. Les gens qui pourront iront dans le privé, qui va continuer son développement. N'est-ce pas l'objectif?
Euh... Le privé hors contrat, bien sûr
- [Réforme du collège] Boycotter Le Monde & Libération pour leur partialité au sujet de la réforme du collège.
- Les personnalités connues opposées à la réforme 2016 manifesteront-elles contre la réforme du collège ?
- François Dubet sur la réforme du collège : "Il faut avouer que cette réforme est bonne".
- Réforme Lycée 2010 et Réforme collège 2016 : quelles ressemblances ?!
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