- JennyMédiateur
FleurDuMal, puisque le métier semble te plaire, attends d'avoir l'ancienneté. L'année de stage, c'est particulier. Quand tu seras seule dans ta classe, tu enseigneras à ta manière.
Pour les mutations, ça dépend de l'académie que tu souhaites.
Ton salaire va aussi augmenter dès l'année prochaine, tu peux aussi avec une prime PP, des heures sup ou une IMP.
Pour les mutations, ça dépend de l'académie que tu souhaites.
Ton salaire va aussi augmenter dès l'année prochaine, tu peux aussi avec une prime PP, des heures sup ou une IMP.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Certes, mais qu'est-ce qui t'intéresse vraiment professionnellement (et qui ne relève pas du fantasme : que l'on me présente l'adjoint à la culture d'une grande ville, qui a fait des études de lettres et qui est payé 4000 euros, )?
C'est toute LA question.
L'année de stage est indigne et ne préjuge pas des plaisirs que tu pourras goûter plus tard. Quant à l'évolution de l'EN... Qui pouvait prédire les dégâts de la réforme du collège il y a dix ans ?
Bonne chance !
C'est toute LA question.
L'année de stage est indigne et ne préjuge pas des plaisirs que tu pourras goûter plus tard. Quant à l'évolution de l'EN... Qui pouvait prédire les dégâts de la réforme du collège il y a dix ans ?
Bonne chance !
- trompettemarineMonarque
J'ai l'impression de faire un peu de publicité car je poste plusieurs fois le même post...
Tu peux te syndiquer au SNALC et profiter de la plate-forme Mobi-Snalc qui vient d'être récemment créée pour tous les collègues qui souhaitent soit partir un peu, soit quitter définitivement le métier.
Les questions que tu soulèves ne choquent plus personne aujourd'hui.
Le comble, est qu'à part la question du salaire (légitime), ce n'est pas la relation avec les élèves qui fait fuir certains collègues mais les discours de l'ESPE. Une belle réussite...
L'évolution de carrière est quasiment inexistante, il faut savoir profiter de toutes les opportunités possibles dans notre métier quand elles se présentent (mais sans vendre notre âme au diable.)
L'autre moyen de supporter est de se détacher effectivement de ce métier (la vocation, les ministres de l'EN peuvent se la mettre là où je pense : ne jamais oublier le rire de notre ministre sur notre vocation qui résume tout le cynisme dont notre profession est la cible.). Je ne pense pas quitter ce métier, je me suis aperçue, que malgré la souffrance (et non plus le malaise), je l'aimais. Mais je fais en sorte petit à petit de moins souffrir.
La seule chose qui me choque, c'est lorsqu'un collègue néo-titulaire apprend que sa première mutation lui fait quitter sa région d'origine : là, les règles du jeu sont claires dès le départ, et ce, depuis longtemps.
Tu peux te syndiquer au SNALC et profiter de la plate-forme Mobi-Snalc qui vient d'être récemment créée pour tous les collègues qui souhaitent soit partir un peu, soit quitter définitivement le métier.
Les questions que tu soulèves ne choquent plus personne aujourd'hui.
Le comble, est qu'à part la question du salaire (légitime), ce n'est pas la relation avec les élèves qui fait fuir certains collègues mais les discours de l'ESPE. Une belle réussite...
L'évolution de carrière est quasiment inexistante, il faut savoir profiter de toutes les opportunités possibles dans notre métier quand elles se présentent (mais sans vendre notre âme au diable.)
L'autre moyen de supporter est de se détacher effectivement de ce métier (la vocation, les ministres de l'EN peuvent se la mettre là où je pense : ne jamais oublier le rire de notre ministre sur notre vocation qui résume tout le cynisme dont notre profession est la cible.). Je ne pense pas quitter ce métier, je me suis aperçue, que malgré la souffrance (et non plus le malaise), je l'aimais. Mais je fais en sorte petit à petit de moins souffrir.
La seule chose qui me choque, c'est lorsqu'un collègue néo-titulaire apprend que sa première mutation lui fait quitter sa région d'origine : là, les règles du jeu sont claires dès le départ, et ce, depuis longtemps.
- FleurDuMalNiveau 5
Mon rêve, ça serait les Charentes-Maritimes, mais bon, ne rêvons pas... Mais l'Ouest, en tout cas.
Je vis à Paris et y suis heureuse, mais un poste à Paris, c'est inaccessible, donc ça sera toujours Créteil ou Versailles, vu mon profil. Je pense même tenter l'enseignement dans le privé sous-contrat mais 1) doit y avoir une tonne de profs qui veulent passer dans le privé.... 2) faut que le recteur accepte mon détachement dans le privé, et mon petit doigt me ddit que ça sera un beau "NON".
Je pensais même à une thèse en littérature, mais après moult calculs et renseignements, elle ne me permettrait pas d'avoir un poste en fac avant des années et des années ( environ 10-15 ans) : je sais très bien que je ne pourrai pas attendre jusque là.
Disons que si au moins le salaire aigmentait et me permettait d'arrêter de demander à mes parents de ma payer le loyer + "un coup de pouce" , ça serait bien.
Ce n'est quand même pas un crime de vouloir faire du shopping ET pouvoir retourner en vacances ( je ne suis pas partie depuis 2010, après, mes études ont coûté trop cher, et mes loyers aussi, et à part bosser chaque été pour un concours, une agreg, un mémoire ou je ne sais quoi, c'est tout... )
Ce que je veux dire, c'est que depuis 2010, je n'ai JAMAIS "décroché". Et l'année de stage, finalement, ça me laisse un goût de "tout ça pour ça". Certains élèves merveilleux, qui dépassent toutes mes espérances... mais qui auraient été géniaux même sans moi, et qui ne se souviendront même pas de moi l'an prochain. Je m'attendais à me sentir "utile", mais en fait, pas tant que ça. La "magie" n'a pratiquement pas opéré.
Et surtout, je n'ai pratiquement JAMAIS été libre en cours, j'ai dû appliquer une "doctrine" de pédago-bobos qui ne me va pas du tout... ( par exemple, bannir le cours magistral, au point de ne même pas en faire DU TOUT, me semble un non-sens... ) Je ne veux pas déplacer le débat, juste vous montrer à quel point c'est " l'idée profonde " que je me faisais de mon boulot qui a été foulée aux pieds cette année. On m'a littéralement INTERDIT des manières d'enseigner qui me faisaient plaisir, ont marché pour moi (en tant qu'élève) et... que mes ELEVES réclamaient !!
Le déchirement quand j'ai dû répondre au petit X., élève de 2nde qui ne voulait pas travailler en groupe que "Mais si, mais si, c'est très utile...." alors que je voulais pas faire faire cette activité ainsi, mais que l'ESPE m'avait obligé à le faire...
Je ne suis pas devenue prof pour que mes élèves soient malheureux comme les pierres. OR, dans cette classe où j'ai un tiers de très bons élèves ( 2 THQI ! ), j'ai passé mon temps à leur faire faire des trucs de "bébé" alors qu'ils réclamaient des choses plus compliquées, mais non préconisées par les formateurs.
On fait déjà de la dissertation en 2nde, avec cette classe ! Les collègues sont super enthousiastes... mais mopi, je dois faire du "ras des pâquerettes". Je ne le supporte plus.
Je souhaite pousser les gens et les faire aller vers le haut. Et cette année, on ne m'a appris qu'à les clouer en bas de l'échelle. Pour la fille de smicard devenue agrégée que je suis, c'est rude.
Je vis à Paris et y suis heureuse, mais un poste à Paris, c'est inaccessible, donc ça sera toujours Créteil ou Versailles, vu mon profil. Je pense même tenter l'enseignement dans le privé sous-contrat mais 1) doit y avoir une tonne de profs qui veulent passer dans le privé.... 2) faut que le recteur accepte mon détachement dans le privé, et mon petit doigt me ddit que ça sera un beau "NON".
Je pensais même à une thèse en littérature, mais après moult calculs et renseignements, elle ne me permettrait pas d'avoir un poste en fac avant des années et des années ( environ 10-15 ans) : je sais très bien que je ne pourrai pas attendre jusque là.
Disons que si au moins le salaire aigmentait et me permettait d'arrêter de demander à mes parents de ma payer le loyer + "un coup de pouce" , ça serait bien.
Ce n'est quand même pas un crime de vouloir faire du shopping ET pouvoir retourner en vacances ( je ne suis pas partie depuis 2010, après, mes études ont coûté trop cher, et mes loyers aussi, et à part bosser chaque été pour un concours, une agreg, un mémoire ou je ne sais quoi, c'est tout... )
Ce que je veux dire, c'est que depuis 2010, je n'ai JAMAIS "décroché". Et l'année de stage, finalement, ça me laisse un goût de "tout ça pour ça". Certains élèves merveilleux, qui dépassent toutes mes espérances... mais qui auraient été géniaux même sans moi, et qui ne se souviendront même pas de moi l'an prochain. Je m'attendais à me sentir "utile", mais en fait, pas tant que ça. La "magie" n'a pratiquement pas opéré.
Et surtout, je n'ai pratiquement JAMAIS été libre en cours, j'ai dû appliquer une "doctrine" de pédago-bobos qui ne me va pas du tout... ( par exemple, bannir le cours magistral, au point de ne même pas en faire DU TOUT, me semble un non-sens... ) Je ne veux pas déplacer le débat, juste vous montrer à quel point c'est " l'idée profonde " que je me faisais de mon boulot qui a été foulée aux pieds cette année. On m'a littéralement INTERDIT des manières d'enseigner qui me faisaient plaisir, ont marché pour moi (en tant qu'élève) et... que mes ELEVES réclamaient !!
Le déchirement quand j'ai dû répondre au petit X., élève de 2nde qui ne voulait pas travailler en groupe que "Mais si, mais si, c'est très utile...." alors que je voulais pas faire faire cette activité ainsi, mais que l'ESPE m'avait obligé à le faire...
Je ne suis pas devenue prof pour que mes élèves soient malheureux comme les pierres. OR, dans cette classe où j'ai un tiers de très bons élèves ( 2 THQI ! ), j'ai passé mon temps à leur faire faire des trucs de "bébé" alors qu'ils réclamaient des choses plus compliquées, mais non préconisées par les formateurs.
On fait déjà de la dissertation en 2nde, avec cette classe ! Les collègues sont super enthousiastes... mais mopi, je dois faire du "ras des pâquerettes". Je ne le supporte plus.
Je souhaite pousser les gens et les faire aller vers le haut. Et cette année, on ne m'a appris qu'à les clouer en bas de l'échelle. Pour la fille de smicard devenue agrégée que je suis, c'est rude.
- flaviaNiveau 3
Là encore, je nuancerais. Beaucoup de catégories A (dans mon ministère du moins) n'exercent pas de management. C'est le cas dans mon poste actuel et c'est le cas de nombreux chargés de mission ou chefs de projet en DREAL notamment.Reine Margot a écrit:mais encore faut-il pouvoir travailler au quotidien dans un bureau, en équipe, ce qui signifier supporter des gens qu'on n'a pas choisis 8h par jour, et aussi manager (avec l'IRA tu seras catégorie A et tu auras des tâches d'encadrement, tu devras gérer des personnes et leur caractère).
CarmenLR a écrit:Merci, Flavia.
Peux-tu décrire ton métier au quotidien et parler de ce qui te plaît et te déplaît dans ton poste ?
J'ai travaillé sur les documents de planification stratégiques (schémas de cohérence territoriale), beaucoup de lecture de réglementation (code de l'urbanisme, code de l'environnement, loi Grenelle, loi ALUR), d'analyse de documents (diagnostics, études, plans, projets, cartes) et de rédaction (Porter à connaissance, notes d'enjeux, notes administratives).
J'ai également travaillé sur les conventions TEPCV (Territoires à énergie positive pour la croissance verte) : élaboration des conventions particulières d'appui financiers en partenariat avec les collectivités et l'ADEME, suivi des actions, mise en place du service fait. Un travail en réseau à l'échelle régionale et départementale, une approche territoriale qui nécessite la prise en compte des besoins des collectivités. Un certain nombre de réunions, de formations, de participation à des séminaires. C'est assez varié d'une semaine à l'autre. J'ai eu l'occasion de faire quelques présentations orales (contexte, enjeux et objectifs de la loi relative à la transition énergétique, outil Climat pratic de l'ADEME, organisation interne).
Il se pourrait que je m'oriente vers l'évaluation environnementale des documents d'urbanisme.
Ce qui me plaît : beaucoup d'autonomie et le travail en réseau qui permet de mutualiser l'expertise et les expériences. Par ailleurs, j'ai un Master en Géographie et aménagement, j'aime assez utiliser les SIG (QGis) et faire de l'analyse territoriale.
Ce qui me plaît moins : les revirements de choix politiques (actions prioritaires, modalités de financement) qui nous mettent en porte-à-faux vis-à-vis des collectivités et peuvent nous faire perdre toute crédibilité. Avec la fusion des régions, des déplacements qui s'allongent. Et soyons honnête, certaines journées sont longues lorsqu'il s'agit de s'imprégner de la réglementation et des procédures. Cela reste du travail administratif avec une certaine inertie structurelle parfois pesante. Pour ceux qui ont du mal avec l'autorité et la hiérarchie, je déconseillerais.
- FleurDuMalNiveau 5
@trompettemarine : MERCI pour ton message - 100% d'accord avec toi ! Mon cher prof de khâgne m'avait dit " chère amie, vous vrrez, c'est un métier où il faut avoir un ailleurs..." Mon "ailleurs'', je ne le cache pas, c'est l'ïle de Ré, mais impossible de retourner dans cette région, je n'aurai pas les points, y aller à 50 ans ne m'intéresse pas, et me payer des vacances... c'est pas encore au programme. D'où le malaise.
Quant à avoir un "ailleurs" psychologiquement, j'ai l'impression de ne jamais m'arrêter, d'être "vidée", j'adore un tas de choses, mais qui ne "servent à rien" (loisirs créatifs en tous genres, écriture (que j'ai laissée tomber, car déçue de mes "productions", chant, lecture de trucs "pas sérieux et inavouables", "pas dignes d'une agrégée"... ) et qui m'apparaissent maintenant comme une perte de temps.
Vous pouvez trouver ça ridicule, mais j'admire la fille que j'étais en 1ère terminale, avec une tonne d'options, d'activités, pleine d'énergie et d'ambition, vraiment prête à tout pour arriver à l'agreg... J'aimerais pouvoir retourner dans le passé et lui dire "T'sais, quand tu râles parce que ton père veut pas que tu fasses ce boulot de merde, il a pas tout à fait tort..."
Quant à avoir un "ailleurs" psychologiquement, j'ai l'impression de ne jamais m'arrêter, d'être "vidée", j'adore un tas de choses, mais qui ne "servent à rien" (loisirs créatifs en tous genres, écriture (que j'ai laissée tomber, car déçue de mes "productions", chant, lecture de trucs "pas sérieux et inavouables", "pas dignes d'une agrégée"... ) et qui m'apparaissent maintenant comme une perte de temps.
Vous pouvez trouver ça ridicule, mais j'admire la fille que j'étais en 1ère terminale, avec une tonne d'options, d'activités, pleine d'énergie et d'ambition, vraiment prête à tout pour arriver à l'agreg... J'aimerais pouvoir retourner dans le passé et lui dire "T'sais, quand tu râles parce que ton père veut pas que tu fasses ce boulot de merde, il a pas tout à fait tort..."
- JennyMédiateur
Tu sais, je suis T2 sans enfants et je retourne dans l'académie de Paris l'an prochain (en ayant un RC).
Je pense vraiment que cela peut être différent une fois titularisée. Sans l'ESPE ni tuteur, tu pourras essayer plus facilement d'autres choses et tu verras ce qui fonctionne ou non.
Reprends une activité qui te plait l'an prochain. C'est nécessaire d'avoir autre chose à côté. C'est un autre problème de l'année de stage... Il est difficile de faire quoique ce soit à côté.
Je pense vraiment que cela peut être différent une fois titularisée. Sans l'ESPE ni tuteur, tu pourras essayer plus facilement d'autres choses et tu verras ce qui fonctionne ou non.
Reprends une activité qui te plait l'an prochain. C'est nécessaire d'avoir autre chose à côté. C'est un autre problème de l'année de stage... Il est difficile de faire quoique ce soit à côté.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
trompettemarine a écrit:
Le comble, est qu'à part la question du salaire (légitime), ce n'est pas la relation avec les élèves qui fait fuir certains collègues mais les discours de l'ESPE. Une belle réussite...
C'est même un cas d'école hallucinant.
Mais tout va très bien, madame La Marquise...
trompettemarine a écrit: L'évolution de carrière est quasiment inexistante, il faut savoir profiter de toutes les opportunités possibles dans notre métier quand elles se présentent (mais sans vendre notre âme au diable.)
Attention tout de même à ne pas idéaliser les autres ministères dans lesquels les agents se posent les mêmes questions : avancement bloqué, compétences non reconnues, carrières d'exécutants ennuyeuses... Tout cela, entre autres, grâce au New Public Management et aussi grâce à (ou à cause de) d'une grave crise qui touche tout le monde du travail, public et privé... (Les oreilles qui traînent dans le métro et à la gym, ça rend triste, mais triste...)
Il nous reste le combat et la rage d'avoir foi en l'avenir, peut-être ?
trompettemarine a écrit:
L'autre moyen de supporter est de se détacher effectivement de ce métier (la vocation, les ministres de l'EN peuvent se la mettre là où je pense : ne jamais oublier le rire de notre ministre sur notre vocation qui résume tout le cynisme dont notre profession est la cible.).
Ceux qui ont piétiné et saccagé l'école et ses serviteurs riront-ils autant fin avril ?
Tristesse, révolte et rage...
Bon, allez, un bon rock et ça ira mieux ... pour un temps...
- GrypheMédiateur
+1 pour les propos sur l'ENA plutôt que les IRA.
Une autre piste, je sais que c'est super bouché mais avec ton profil, pourquoi pas : est-ce que tu t'es renseignée pour savoir comment faire pour enseigner en prépa ?
Une autre piste, je sais que c'est super bouché mais avec ton profil, pourquoi pas : est-ce que tu t'es renseignée pour savoir comment faire pour enseigner en prépa ?
_________________
Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- CarmenLRNeoprof expérimenté
flavia a écrit:Là encore, je nuancerais. Beaucoup de catégories A (dans mon ministère du moins) n'exercent pas de management. C'est le cas dans mon poste actuel et c'est le cas de nombreux chargés de mission ou chefs de projet en DREAL notamment.Reine Margot a écrit:mais encore faut-il pouvoir travailler au quotidien dans un bureau, en équipe, ce qui signifier supporter des gens qu'on n'a pas choisis 8h par jour, et aussi manager (avec l'IRA tu seras catégorie A et tu auras des tâches d'encadrement, tu devras gérer des personnes et leur caractère).CarmenLR a écrit:Merci, Flavia.
Peux-tu décrire ton métier au quotidien et parler de ce qui te plaît et te déplaît dans ton poste ?
J'ai travaillé sur les documents de planification stratégiques (schémas de cohérence territoriale), beaucoup de lecture de réglementation (code de l'urbanisme, code de l'environnement, loi Grenelle, loi ALUR), d'analyse de documents (diagnostics, études, plans, projets, cartes) et de rédaction (Porter à connaissance, notes d'enjeux, notes administratives).
J'ai également travaillé sur les conventions TEPCV (Territoires à énergie positive pour la croissance verte) : élaboration des conventions particulières d'appui financiers en partenariat avec les collectivités et l'ADEME, suivi des actions, mise en place du service fait. Un travail en réseau à l'échelle régionale et départementale, une approche territoriale qui nécessite la prise en compte des besoins des collectivités. Un certain nombre de réunions, de formations, de participation à des séminaires. C'est assez varié d'une semaine à l'autre. J'ai eu l'occasion de faire quelques présentations orales (contexte, enjeux et objectifs de la loi relative à la transition énergétique, outil Climat pratic de l'ADEME, organisation interne).
Il se pourrait que je m'oriente vers l'évaluation environnementale des documents d'urbanisme.
Ce qui me plaît : beaucoup d'autonomie et le travail en réseau qui permet de mutualiser l'expertise et les expériences. Par ailleurs, j'ai un Master en Géographie et aménagement, j'aime assez utiliser les SIG (QGis) et faire de l'analyse territoriale.
Ce qui me plaît moins : les revirements de choix politiques (actions prioritaires, modalités de financement) qui nous mettent en porte-à-faux vis-à-vis des collectivités et peuvent nous faire perdre toute crédibilité. Avec la fusion des régions, des déplacements qui s'allongent. Et soyons honnête, certaines journées sont longues lorsqu'il s'agit de s'imprégner de la réglementation et des procédures. Cela reste du travail administratif avec une certaine inertie structurelle parfois pesante. Pour ceux qui ont du mal avec l'autorité et la hiérarchie, je déconseillerais.
Merci, Flavia.
Effectivement, c'est très très différent de l'enseignement et pas sûr que ça plaise à tout le monde.
Cela a l'air de te plaire et de te permettre une évolution qui te convient : c'est là l'essentiel !
- JennyMédiateur
Gryphe a écrit:+1 pour les propos sur l'ENA plutôt que les IRA.
Une autre piste, je sais que c'est super bouché mais avec ton profil, pourquoi pas : est-ce que tu t'es renseignée pour savoir comment faire pour enseigner en prépa ?
Des vacations à la fac ou des colles en prépa, sinon ?
- trompettemarineMonarque
CarmenLR a écrit:trompettemarine a écrit: L'évolution de carrière est quasiment inexistante, il faut savoir profiter de toutes les opportunités possibles dans notre métier quand elles se présentent (mais sans vendre notre âme au diable.)
Attention tout de même à ne pas idéaliser les autres ministères dans lesquels les agents se posent les mêmes questions : avancement bloqué, compétences non reconnues, carrières d'exécutants ennuyeuses... Tout cela, entre autres, grâce au New Public Management et aussi grâce à (ou à cause de) d'une grave crise qui touche tout le monde du travail, public et privé... (Les oreilles qui traînent dans le métro et à la gym, ça rend triste, mais triste...)
Je me suis mal exprimée. Je ne parlais que de ce que je connaissais, l'éducation nationale : quelques khôlles respiratoires, quelques vacations à l'université (mais parfois certains étudiants sont plus faibles que des élèves de seconde : j'ai jeté l'éponge), un remplacement inopiné en prépa., etc.
Quant on sait, après le sort du latin et du grec (digues brisées des langues de culture), ce qui attend probablement la littérature...
"La princesse de Clèves" de N.S. était la première salve... les autres ministères de droite ou de gauche achèveront le carnage, et jetterons du sel pour que rien ne repousse.
Mais je fais dévier le fil.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
FleurDuMal a écrit:Mon rêve, ça serait les Charentes-Maritimes, mais bon, ne rêvons pas... Mais l'Ouest, en tout cas.
Je vis à Paris et y suis heureuse, mais un poste à Paris, c'est inaccessible, donc ça sera toujours Créteil ou Versailles, vu mon profil. Je pense même tenter l'enseignement dans le privé sous-contrat mais 1) doit y avoir une tonne de profs qui veulent passer dans le privé.... 2) faut que le recteur accepte mon détachement dans le privé, et mon petit doigt me ddit que ça sera un beau "NON".
Je pensais même à une thèse en littérature, mais après moult calculs et renseignements, elle ne me permettrait pas d'avoir un poste en fac avant des années et des années ( environ 10-15 ans) : je sais très bien que je ne pourrai pas attendre jusque là.
Disons que si au moins le salaire aigmentait et me permettait d'arrêter de demander à mes parents de ma payer le loyer + "un coup de pouce" , ça serait bien.
Ce n'est quand même pas un crime de vouloir faire du shopping ET pouvoir retourner en vacances ( je ne suis pas partie depuis 2010, après, mes études ont coûté trop cher, et mes loyers aussi, et à part bosser chaque été pour un concours, une agreg, un mémoire ou je ne sais quoi, c'est tout... )
Ce que je veux dire, c'est que depuis 2010, je n'ai JAMAIS "décroché". Et l'année de stage, finalement, ça me laisse un goût de "tout ça pour ça". Certains élèves merveilleux, qui dépassent toutes mes espérances... mais qui auraient été géniaux même sans moi, et qui ne se souviendront même pas de moi l'an prochain. Je m'attendais à me sentir "utile", mais en fait, pas tant que ça. La "magie" n'a pratiquement pas opéré.
Et surtout, je n'ai pratiquement JAMAIS été libre en cours, j'ai dû appliquer une "doctrine" de pédago-bobos qui ne me va pas du tout... ( par exemple, bannir le cours magistral, au point de ne même pas en faire DU TOUT, me semble un non-sens... ) Je ne veux pas déplacer le débat, juste vous montrer à quel point c'est " l'idée profonde " que je me faisais de mon boulot qui a été foulée aux pieds cette année. On m'a littéralement INTERDIT des manières d'enseigner qui me faisaient plaisir, ont marché pour moi (en tant qu'élève) et... que mes ELEVES réclamaient !!
Le déchirement quand j'ai dû répondre au petit X., élève de 2nde qui ne voulait pas travailler en groupe que "Mais si, mais si, c'est très utile...." alors que je voulais pas faire faire cette activité ainsi, mais que l'ESPE m'avait obligé à le faire...
Je ne suis pas devenue prof pour que mes élèves soient malheureux comme les pierres. OR, dans cette classe où j'ai un tiers de très bons élèves ( 2 THQI ! ), j'ai passé mon temps à leur faire faire des trucs de "bébé" alors qu'ils réclamaient des choses plus compliquées, mais non préconisées par les formateurs.
On fait déjà de la dissertation en 2nde, avec cette classe ! Les collègues sont super enthousiastes... mais mopi, je dois faire du "ras des pâquerettes". Je ne le supporte plus.
Je souhaite pousser les gens et les faire aller vers le haut. Et cette année, on ne m'a appris qu'à les clouer en bas de l'échelle. Pour la fille de smicard devenue agrégée que je suis, c'est rude.
Est-ce que ce n'est pas lié à la désillusion propre à l'entrée dans le monde du travail, et en particulier de l'enseignement tel qu'il se pratique aujourd'hui, tout simplement ?
Oui, tu as une hiérarchie ou un organisme de contrôle bizarre en tout cas (on va rester politiquement correct...), et oui, elle est aujourd'hui malveillante, et n'a pas grand chose à faire des besoins des élèves.
Y a-t-il une solution ? Au quotidien : résister avec ses petits moyens, parce que l'on est expert des besoins des classes que l'on connaît !!! Et puis, maintenir l'exigence, parce que c'est ce qui fait tenir et qui donne du sens.
A long terme...
Pour le reste, ton indice augmentera mécaniquement, et te permettra peut-être de continuer à vivre à Paris (Ca dépend aussi d'autres paramètres comme l'évolution des loyers. Il n'y a pas tellement de visibilité là-dessus). C'est donc une question de patience.
Et non, tes loisirs ne sont pas ridicules : on a tous des passions improductives qui ne nous font pas vivre (il est sans doute illusoire de l'espérer) et c'est ce qui nous rend attachants, non ? Tu peux continuer à lire San-Antonio sans honte, :-D (mais personne ne ta paiera pour ça en revanche, mais ce n'est pas grave, si ?).
Continue à faire ce que tu aimes, garde l'œil ouvert et ignore les fâcheux.
L'année de stage est indigne et relève parfois quasiment de pratiques de bizutage...
- CarmenLRNeoprof expérimenté
trompettemarine a écrit:CarmenLR a écrit:trompettemarine a écrit: L'évolution de carrière est quasiment inexistante, il faut savoir profiter de toutes les opportunités possibles dans notre métier quand elles se présentent (mais sans vendre notre âme au diable.)
Attention tout de même à ne pas idéaliser les autres ministères dans lesquels les agents se posent les mêmes questions : avancement bloqué, compétences non reconnues, carrières d'exécutants ennuyeuses... Tout cela, entre autres, grâce au New Public Management et aussi grâce à (ou à cause de) d'une grave crise qui touche tout le monde du travail, public et privé... (Les oreilles qui traînent dans le métro et à la gym, ça rend triste, mais triste...)
Je me suis mal exprimée. Je ne parlais que de ce que je connaissais, l'éducation nationale : quelques khôlles respiratoires, quelques vacations à l'université (mais parfois certains étudiants sont plus faibles que des élèves de seconde : j'ai jeté l'éponge), un remplacement en prépa. inopiné, etc.
Quant on sait, après le sort du latin et du grec (digues brisées des langues de culture), ce qui attend probablement la littérature...
"La princesse de Clèves" de N.S. était la première salve... les autres ministères de droite ou de gauche achèveront le carnage, et jetterons du sel pour que rien ne repousse.
Mais je fais dévier le fil.
Je crains que tu n'aies raison et partage tes analyses.
Fahrenheit 451 n'est pas si loin...
- ModuloHabitué du forum
Si on me permet la réflexion, on peut signaler que pour acquérir les 4 ans de fonction publique pour passer la plupart des concours internes, il n'y a pas que l'éducation nationale qui recrute des contractuels.
Et si tu comptes passer les IRA ou l'ENA, ça permet de voir comment ça se passe dans d'autres ministères.
Et si tu comptes passer les IRA ou l'ENA, ça permet de voir comment ça se passe dans d'autres ministères.
_________________
Essayons d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
- FleurDuMalNiveau 5
Merci tout le monde ! =)
( ouf, on se retrouve sur un tas de points, preuve que je ne suis pas à la ramasse mais juste la preuve qu'on fait tout pour dégoûter les gens au lieu de les "chouchouter" ( ce qui devrait être le cas, puisqu'on manque de profs, nan ? Bref... )
En tout cas, il faut continuer la réflexion, les recherches, et voir si "y'a moyen", comme disent les élèves
Remplacer ou enseigner en prépa, ou faire des colles : niet. Ca se fait au piston, et tous mes contacts à LLG sont... en retraite ( ou tenaient absolument à faire leurs khôlles, pour raisons financières ou par "tradition" ). En plus, on demande toujours de l'expérience, des relations, etc... Bref, je pourrais le faire, mais je n'ai plus le profil pour. Sans relations, c'est très dur ( j'ai connu plei nde gens qui l'ont fait ou ont voulu le faire : la seule "sélection", c'était connaître très bien tel ou tel prof ou telle ou telle administration... ) En plus, même si je suis bi-admissible à Ulm ( 17 en lettres et ... 20 en latin à l'oral ! ) , je ne suis pas normalienne.
Sans compter que je pense que les CPGE disparaîtront/se transformeront radicalement sous très très peu...
( ouf, on se retrouve sur un tas de points, preuve que je ne suis pas à la ramasse mais juste la preuve qu'on fait tout pour dégoûter les gens au lieu de les "chouchouter" ( ce qui devrait être le cas, puisqu'on manque de profs, nan ? Bref... )
En tout cas, il faut continuer la réflexion, les recherches, et voir si "y'a moyen", comme disent les élèves
Remplacer ou enseigner en prépa, ou faire des colles : niet. Ca se fait au piston, et tous mes contacts à LLG sont... en retraite ( ou tenaient absolument à faire leurs khôlles, pour raisons financières ou par "tradition" ). En plus, on demande toujours de l'expérience, des relations, etc... Bref, je pourrais le faire, mais je n'ai plus le profil pour. Sans relations, c'est très dur ( j'ai connu plei nde gens qui l'ont fait ou ont voulu le faire : la seule "sélection", c'était connaître très bien tel ou tel prof ou telle ou telle administration... ) En plus, même si je suis bi-admissible à Ulm ( 17 en lettres et ... 20 en latin à l'oral ! ) , je ne suis pas normalienne.
Sans compter que je pense que les CPGE disparaîtront/se transformeront radicalement sous très très peu...
- ZagaraGuide spirituel
Les gens qui disent que l'ENA est inaccessible sont des sans-ambitions : chaque année des agrégés sont reçus au concours interne. Je ne vois pas en quoi ce serait inaccessible, tant qu'on travaille dur et qu'on incorpore les attentes du jury (comme tout concours). Le concours de l'ENA n'est pas plus difficile que l'agrégation, il est simplement différent. Surtout, comme ils organisent une préparation interne, ça facilite le transfert.
- GrypheMédiateur
Zagara a écrit:Les gens qui disent que l'ENA est inaccessible sont des sans-ambitions
Ah, tu nous remontes le moral Zagara !
Perso, j'ai un tout petit peu d'ambition, mais clairement pas le niveau, j'ai été regarder...
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- ZagaraGuide spirituel
Ce concours fait partie de ma boîte à ambitions. Peut-être que dans 2 ans je changerais ma "Matière", on verra bien...
- CarmenLRNeoprof expérimenté
FleurDuMal a écrit:Merci tout le monde ! =)
( ouf, on se retrouve sur un tas de points, preuve que je ne suis pas à la ramasse mais juste la preuve qu'on fait tout pour dégoûter les gens au lieu de les "chouchouter" ( ce qui devrait être le cas, puisqu'on manque de profs, nan ? Bref... )
En tout cas, il faut continuer la réflexion, les recherches, et voir si "y'a moyen", comme disent les élèves
Remplacer ou enseigner en prépa, ou faire des colles : niet. Ca se fait au piston, et tous mes contacts à LLG sont... en retraite ( ou tenaient absolument à faire leurs khôlles, pour raisons financières ou par "tradition" ). En plus, on demande toujours de l'expérience, des relations, etc... Bref, je pourrais le faire, mais je n'ai plus le profil pour. Sans relations, c'est très dur ( j'ai connu plei nde gens qui l'ont fait ou ont voulu le faire : la seule "sélection", c'était connaître très bien tel ou tel prof ou telle ou telle administration... ) En plus, même si je suis bi-admissible à Ulm ( 17 en lettres et ... 20 en latin à l'oral ! ) , je ne suis pas normalienne.
Sans compter que je pense que les CPGE disparaîtront/se transformeront radicalement sous très très peu...
On sent que tu y es très attachée (tu le mentionnes dans de nombreux posts).
Tu prendras ta revanche sociale autrement, notamment en oubliant tout ça et les questions de piston éventuelles, qui ont toujours existé et qui existeront toujours.
Seule question à te poser pour moi : de quoi as-tu envie ? Qu'est-ce qui t'intéresse ?
Le reste suivra si tu arrêtes de t'excuser et de penser que le salut viendra d'ailleurs (du piston, de l'aide, du réseau, tttt, cesser d'y penser).
Rien dans les mains, rien dans les poches, mais des envies, la possibilité de passer des concours (un jour peut-être n'y en aura-t-il plus ?), et un parcours affirmé et assumé, pas de fille de smicard qui a passé l'agrég, mais quelqu'un qui a choisi d'enseigner, apprécie le contact avec les élèves et choisit de diversifier son parcours pour contribuer à l'application des politiques publiques, ou à l'excellence de l'enseignement en classes préparatoires, etc.
Bref, la langue, en bois malléable, s'adaptera à ce que tu veux faire.
Les fils de y arrivent et se posent moins de questions. Toi aussi, tu y parviendras : c'est une question de temps.
(Je partage ton pessimisme sur l'évolution de l'enseignement, mais il est, en ce qui me concerne, étendu au monde du travail en général, ce qui devient difficilement curable...)
Les moyens importent peu : que veux-tu faire toi ? La prépa ? Donne-toi quelques années et commence à postuler pour des colles, ailleurs qu'à LLG ou H4 (si, si, il y a d'autres lycées, ;-) !). L'ENA : commence à t'informer et prépare l'interne tranquillement. Faire une thèse ? Il faut vraiment vraiment la faire pour soi sans rien espérer en termes de postes, car là, c'est vraiment sinistré.
Autre chose ? Prospecte !
Mais sois fière de ton parcours et regarde avec lucidité et sans nostalgie le monde (et notamment le monde de l'éducation) tel qu'il est.
Courage, nous sommes tous des conquérants de l'inutile au sourire carnassier !
- GrypheMédiateur
Merci CarmenLR.
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- VicomteDeValmontGrand sage
Cela dit ne pas réussir à vivre avec un salaire d'agrégé, pense un peu à la majorité de tes collègues qui sont certifiés et bossent davantage et gagnent moins.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- RosanetteEsprit éclairé
En plus pour les khôlles en prépa, c'est assez faux. ; ce n'est pas une tâche pour laquelle le piston règne, en revanche une fois qu'on a fait ses preuves il est évident qu'on est plus facilement recontacté.
Il faut envoyer des courriers dès début décembre, et ne pas regarder vers les seules prépas littéraires et les seuls lycées prestigieux. Mine de rien, être khôlleur représente une contrainte et une charge de travail supplémentaire et tous les lycées n'ont pas un vivier inépuisable d'interrogateurs.
Il faut envoyer des courriers dès début décembre, et ne pas regarder vers les seules prépas littéraires et les seuls lycées prestigieux. Mine de rien, être khôlleur représente une contrainte et une charge de travail supplémentaire et tous les lycées n'ont pas un vivier inépuisable d'interrogateurs.
- IsidoriaDoyen
Je suis quand même surprise de ce discours, fleurdumal, tu dis aimer enseigner mais que tes BTS sont stupides et sans esprit. Tu dis aimer tes 2de car ils sont bons. C'est un discours assez élitiste, la pédagogie c'est apprendre à s'adapter à ton public, qu'il soit bon ou pas. Pour les conseils de l'ESPE, applique-les cette année, ensuite tu auras plus de latitude.
En lettres on est bien d'accord, il est presque impossible d'obtenir Paris, mais il existe de très bons établissements en proche banlieue dans les académies de Créteil et Versailles.
À te lire j'ai l'impression surtout que ce que tu aimais c'était étudier, te dépasser par la pensée, et que tu avais idéalisé le salaire. Ton parcours est remarquable mais entrer dans la vie active nécessite une adaptation, pour tout le monde. Gagner 2000 euros à 25 ans ce n'est pas si mal. Parle aux gens autour de toi, en sortant d'école de commerce rares sont ceux qui gagnent plus, à moins de faire de la finance!
Tu sembles éprouver une forme de ras le bol, et c'est bien de t'interroger dessus, mais ton discours est vraiment plein de jugement envers tes élèves, envers les plus faibles... tu dis que tes élèves sont malheureux comme les pierres car tu les mets en groupe de temps en temps, crois-tu qu'ils seraient TOUS heureux (et pas tes deux THQI) si tu ne faisais que des cours magistraux brillants?
Par ailleurs, oui on peut faire du shopping et partir en vacances avec un salaire de prof, même en vivant à Paris. Sous louer ton appart l'été et partir en Inde ne te coûtera pas cher, mais est-ce ça que tu vises?
En lettres on est bien d'accord, il est presque impossible d'obtenir Paris, mais il existe de très bons établissements en proche banlieue dans les académies de Créteil et Versailles.
À te lire j'ai l'impression surtout que ce que tu aimais c'était étudier, te dépasser par la pensée, et que tu avais idéalisé le salaire. Ton parcours est remarquable mais entrer dans la vie active nécessite une adaptation, pour tout le monde. Gagner 2000 euros à 25 ans ce n'est pas si mal. Parle aux gens autour de toi, en sortant d'école de commerce rares sont ceux qui gagnent plus, à moins de faire de la finance!
Tu sembles éprouver une forme de ras le bol, et c'est bien de t'interroger dessus, mais ton discours est vraiment plein de jugement envers tes élèves, envers les plus faibles... tu dis que tes élèves sont malheureux comme les pierres car tu les mets en groupe de temps en temps, crois-tu qu'ils seraient TOUS heureux (et pas tes deux THQI) si tu ne faisais que des cours magistraux brillants?
Par ailleurs, oui on peut faire du shopping et partir en vacances avec un salaire de prof, même en vivant à Paris. Sous louer ton appart l'été et partir en Inde ne te coûtera pas cher, mais est-ce ça que tu vises?
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Euh, là, je nuancerais quand même. Trouver un appart à louer à Paris, c'est déjà compliqué, mais demander à son bailleur l'autorisation de sous louer, euh, comment dire, ... Ce que je vois plutôt, c'est "interdiction de sous-louer", en mention indiquée en gras dans les contrats... Parenthèse close, ça fait dévier le fil.Isidoria a écrit:
Par ailleurs, oui on peut faire du shopping et partir en vacances avec un salaire de prof, même en vivant à Paris. Sous louer ton appart l'été et partir en Inde ne te coûtera pas cher, mais est-ce ça que tu vises?
- Reine MargotDemi-dieu
flavia a écrit:Là encore, je nuancerais. Beaucoup de catégories A (dans mon ministère du moins) n'exercent pas de management. C'est le cas dans mon poste actuel et c'est le cas de nombreux chargés de mission ou chefs de projet en DREAL notamment.Reine Margot a écrit:mais encore faut-il pouvoir travailler au quotidien dans un bureau, en équipe, ce qui signifier supporter des gens qu'on n'a pas choisis 8h par jour, et aussi manager (avec l'IRA tu seras catégorie A et tu auras des tâches d'encadrement, tu devras gérer des personnes et leur caractère).
Certes, j'ai d'ailleurs une collègue attachée qui s'occuper uniquement du financier et n'a plus de management.
Toutefois, le propre de la catégorie A c'est l'encadrement et la conduite de projets, donc c'est quand même le cas le plus fréquent, et il faut éviter de se lancer dans l'IRA si on ne se sent pas du tout fait pour manager une équipe.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
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