Quel nom pour un compte sur twitter visant à défendre les langues anciennes dans le projet de réforme?
- Luigi_BGrand Maître
Ah oui pardon, Sibylle.
- SibylleNeoprof expérimenté
Oui...
- Luigi_BGrand Maître
Je n'ai pas dit qu'il me choquait.doctor who a écrit:Luigi_B a écrit:Ici : http://avenirlatingrec.fr/actualite/les-reactions-syndicales/89-cnarela-une-position-prise-par-le-bureau-de-l-arelabor
Ce communiqué ne me choque pas.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Steph1.14Niveau 5
Sibylle a écrit:Oui...
Ah ah ah :-) Ne cherchez pas plus loin : sur le site de cette association de Bordeaux, dans le bureau, un certain Sébastien Rajah. C'est un type qui est à Arrête ton char, je comprends mieux le texte ! Je me disais d'ailleurs que c'était étrange de ne pas encore avoir entendu son copain Robert Delord !! Vu la "pédagogie de projet" dont il est adorateur, c'est sûr que les EPI doivent l'enchanter.
En même temps c'est bizarre de voir le nom de Germain Teilletche associé à cette "prise de position" (il est aussi au bureau), j'ai déjà entendu ce prof, pas inintéressant.
- henrietteMédiateur
J'ai exactement tiqué sur la même chose que toi, Steph1.14. Dans la série "on part battu d'avance", ça se pose là !Steph1.14 a écrit:Sibylle a écrit:Mais ça, c'est avant la rencontre et non après !
En plus, ce n'est pas la CNARELA, mais une branche seulement.
Il n'empêche que ces gens de Bordeaux sont nuls d'écrire "Si le retour aux horaires précédents s’avérait impossible, comme cela semble devoir être le cas pour des raisons aussi bien budgétaires qu’idéologiques"... Je ne vois pas en quoi il faudrait céder à ces conneries. Il y a qui dans "les membres du bureau" de cette association ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Luigi_BGrand Maître
Dernière analyse des dispositions actuelles : "EPItaphe pour les langues anciennes ?"
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- MéluEmpereur
http://www.arretetonchar.fr/nous-avons-besoin-des-langues-cultures-de-lantiquite-daft-punk/
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- alprechac2Expert
Luigi_B a écrit:Dernière analyse des dispositions actuelles : "EPItaphe pour les langues anciennes ?"
Excuse-moi, je ne comprends pas cette phrase :
"l’EPI LCA ne peut que voir son horaire pris sur l’horaire de français"
J'ai lu les projets de décret et d'arrêté : c'est écrit quelque part ?
- Presse-puréeGrand sage
Steph1.14 a écrit:Sibylle a écrit:Oui...
Ah ah ah :-) Ne cherchez pas plus loin : sur le site de cette association de Bordeaux, dans le bureau, un certain Sébastien Rajah. C'est un type qui est à Arrête ton char, je comprends mieux le texte ! Je me disais d'ailleurs que c'était étrange de ne pas encore avoir entendu son copain Robert Delord !! Vu la "pédagogie de projet" dont il est adorateur, c'est sûr que les EPI doivent l'enchanter.
En même temps c'est bizarre de voir le nom de Germain Teilletche associé à cette "prise de position" (il est aussi au bureau), j'ai déjà entendu ce prof, pas inintéressant.
Vu les tweets de l'assoc ATC, je ne suis pas sûr qu'ils soient contents de la réforme. Mais bon, si tu as envie de leur tailler un short, libre à toi.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Luigi_BGrand Maître
alprechac2 a écrit:Luigi_B a écrit:Dernière analyse des dispositions actuelles : "EPItaphe pour les langues anciennes ?"
Excuse-moi, je ne comprends pas cette phrase :
"l’EPI LCA ne peut que voir son horaire pris sur l’horaire de français"
J'ai lu les projets de décret et d'arrêté : c'est écrit quelque part ?
Voir ici : https://www.neoprofs.org/t87745p580-recapitulatif-actions-pour-sauver-les-langues-anciennes-dans-la-reforme-du-college#2998794
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- alprechac2Expert
Luigi_B a écrit:alprechac2 a écrit:Luigi_B a écrit:Dernière analyse des dispositions actuelles : "EPItaphe pour les langues anciennes ?"
Excuse-moi, je ne comprends pas cette phrase :
"l’EPI LCA ne peut que voir son horaire pris sur l’horaire de français"
J'ai lu les projets de décret et d'arrêté : c'est écrit quelque part ?
Voir ici : https://www.neoprofs.org/t87745p580-recapitulatif-actions-pour-sauver-les-langues-anciennes-dans-la-reforme-du-college#2998794
Ok, merci et désolée pour le redite ...
Si je suis bien, c'est une déduction que tu fais de la grille horaire ? On peut aussi bien imaginer que ce soit pris sur l'histoire ?
Je vais réécrire à mon député qui n'a pas répondu à mon premier mail en me servant de ta lettre. Et comme Sibylle, peut-être bien à un sénateur.
Pas de nouvelles de ma lettre à Mme Carrère d'Encausse ...
Sur le terrain, quelles actions se mettent en place dans vos établissements ?
Dans le mien, après un gros coup de gueule de ma part en SDP ce matin, puis par mail, j'ai eu quelques retours et on s'apprêterait peut-être enfin à communiquer aux familles aux alentours du 9-10 avril. Même si mes collègues ne font rien, avec mon collègue de lettres classiques, on va alerter les familles comme on peut au moins pour le latin.
- IphigénieProphète
J'ai une super idée d'EPI:
- Spoiler:
- construire une catapulte (maths, physique, histoire etc) :
à la fin de l'année si on ne vous crée pas des heures, vous avertissez que vous allez l'essayer dans la cour du collège.
- Luigi_BGrand Maître
Je ne demande qu'à être contredit. Et si c'est pris sur l'histoire, difficile de croire que ce sera un cours de latin... :|alprechac2 a écrit:Si je suis bien, c'est une déduction que tu fais de la grille horaire ? On peut aussi bien imaginer que ce soit pris sur l'histoire ?
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- alprechac2Expert
De toute façon, ce ne sera pas un cours de latin ... vu qu'il devra concerner tous les élèves d'un même niveau ... je me vois bien faire apprendre des déclinaisons à Kevina et Jessyfer ... et vu que ce devra être interdisciplinaire, ce ne sera pas du latin, au mieux une vague initiation étymologique sur trois mots de vocabulaire.Luigi_B a écrit:Je ne demande qu'à être contredit. Et si c'est pris sur l'histoire, difficile de croire que ce sera un cours de latin... :|alprechac2 a écrit:Si je suis bien, c'est une déduction que tu fais de la grille horaire ? On peut aussi bien imaginer que ce soit pris sur l'histoire ?
- Luigi_BGrand Maître
alprechac2 a écrit:De toute façon, ce ne sera pas un cours de latin ... vu qu'il devra concerner tous les élèves d'un même niveau ...
Ce n'est pas ce que je comprends : ce n'est qu'un EPI sur huit.
Il doit d'ailleurs pouvoir être choisi et poursuivi sur trois ans (contrairement aux autres), ce qui suppose qu'il ne peut être choisi en 4e et en 3e.
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- NLM76Grand Maître
Reçu du GELAHN : les promesses faites aux associations (APL, etc.) : pas vraiment pris en compte dans le projet d'arrêté.
Il y a un autre truc très gênant : la concurrence avec les langues régionales. Si je suis catalan et que je veux travailler le catalan comme langue de culture, je n'ai pas le droit au latin ?
Il y a un autre truc très gênant : la concurrence avec les langues régionales. Si je suis catalan et que je veux travailler le catalan comme langue de culture, je n'ai pas le droit au latin ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- alprechac2Expert
Luigi_B a écrit:alprechac2 a écrit:De toute façon, ce ne sera pas un cours de latin ... vu qu'il devra concerner tous les élèves d'un même niveau ...
Ce n'est pas ce que je comprends : ce n'est qu'un EPI sur huit.
Il doit d'ailleurs pouvoir être choisi et poursuivi sur trois ans (contrairement aux autres), ce qui suppose qu'il ne peut être choisi en 4e et en 3e.
Tout à fait, mais comme les élèves d'un même niveau doivent tous bénéficier d'un même volume horaire par matière sur l'année, ils sont forcément obligés de suivre le même EPI, non ? Comment faire sinon ? Certains vont avoir plus de français (au sein de l'EPI "langues et cultures de l'Antiquité" par exemple, car il faudra bien nous coller avec une autre matière) que d'autres ?
Sinon, ceux qui font l'EPI "langues et cultures de l'Antiquité" n'auront pas leur taf d'heures dans une autre matière ... (par exemple SVT s'ils ne suivent pas l'EPI "corps, santé et sécurité").
J'ai l'impression de patauger dans la semoule ... Désolée si je n'ai rien compris.
- IlseÉrudit
Je me pose les mêmes questions que toi
- GrypheMédiateur
Ah ben non Monsieur Luigi, les élèves de l'EPI CLA peuvent éventuellement le poursuivre durant trois ans, mais votre EPI est à 27 élèves seulement. On va inscrire pour le prochain semestre Ryane, Maxence et Mathilde qui ne veulent pas aller en EPI santé.Luigi_B a écrit:Il doit d'ailleurs pouvoir être choisi et poursuivi sur trois ans (contrairement aux autres), ce qui suppose qu'il ne peut être choisi en 4e et en 3e.
- Luigi_BGrand Maître
Oui : ils commenceront par l'adjectif verbal par exemple. Ce sera innovant !
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- Luigi_BGrand Maître
Mais non ! Certains feront du français tout court et d'autres du français épicé* (c'est-à-dire incluant un EPI) pour le même horaire global.alprechac2 a écrit:Tout à fait, mais comme les élèves d'un même niveau doivent tous bénéficier d'un même volume horaire par matière sur l'année, ils sont forcément obligés de suivre le même EPI, non ? Comment faire sinon ? Certains vont avoir plus de français (au sein de l'EPI "langues et cultures de l'Antiquité" par exemple, car il faudra bien nous coller avec une autre matière) que d'autres ?
Sinon, ceux qui font l'EPI "langues et cultures de l'Antiquité" n'auront pas leur taf d'heures dans une autre matière ... (par exemple SVT s'ils ne suivent pas l'EPI "corps, santé et sécurité").
J'ai l'impression de patauger dans la semoule ... Désolée si je n'ai rien compris.
Franchement, vous êtes de mauvaise volonté : comment voulez-vous que les parents et les élèves comprennent si vous-mêmes ne comprenez pas !
*Je dépose la marque.
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- SibylleNeoprof expérimenté
nlm76 a écrit:Reçu du GELAHN : les promesses faites aux associations (APL, etc.) : pas vraiment pris en compte dans le projet d'arrêté.
Il y a un autre truc très gênant : la concurrence avec les langues régionales. Si je suis catalan et que je veux travailler le catalan comme langue de culture, je n'ai pas le droit au latin ?
Je ne comprends pas bien. Ce sont des propositions des assoc' ou des promesses qui avaient été faites en retour de propositions ?
- SibylleNeoprof expérimenté
Je suis très émue d'avoir une réponse d'un sénateur !
- Réponse:
- Madame,
Je vous remercie de m’avoir fait part de vos réserves personnelles sur certaines orientations du projet de réforme du Collège défendu par Mme Vallaud -Belkacem, ministre de l'Education Nationale, risquant d’entrainer la suppression de l’apprentissage du grec et du latin .
Je partage vos inquiétudes et j’ai l’honneur de pouvoir vous transmettre , ci-joint, deux questions déposées au gouvernement pour l’enjoindre à remettre les langues anciennes à la place qui doit être la leur, au fondement de la culture que l’école républicaine doit dispenser pour transmettre les bases de notre société et de notre liberté critique.
Ma volonté est affirmée sur le sujet et je tiens ainsi à vous assurer de ma plus grande vigilance sur l’évolution des contours de cette réforme dont la version définitive devrait être soumise à l’avis consultatif du Conseil Supérieur de l’Education le 10 avril.
Restant à votre entière disposition pour toute autre démarche qu'il vous plairait de me demander, je vous prie d'agréer, Madame, l'expression de mes salutations les plus distinguées.
Jean-Paul FOURNIER
Sénateur du Gard
Maire de Nîmes
- SibylleNeoprof expérimenté
Voici le fichier joint qu'il m'a envoyé :
- Spoiler:
- Question écrite N° 11048 au Ministère de l'éducation
Enseignement des langues anciennes
Question soumise le 27 mars 2014
M. Jean-Paul Fournier souhaite appeler l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les menaces qui pèsent sur l'apprentissage des langues anciennes à l'école. Bien que 500 000 élèves environ étudient chaque année une langue ancienne, force est de constater la fragilisation de cette filière d'enseignement : absence de professeurs de langues anciennes dans de nombreux établissements faute de remplaçants, cours placés à des horaires dissuasifs, transformation du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) de lettres classiques en sous-option d'un CAPES de lettres unique, déprogrammation de la deuxième édition du prix Jacqueline de Romilly censé récompenser les projets les plus innovants en matière d'enseignement des langues anciennes.L'apport irremplaçable que constituent les langues anciennes dans la formation des élèves est pourtant indéniable et reconnu de tous. Leur apprentissage nécessite rigueur et méthode et ce sont elles qui nous permettent de comprendre notre histoire et les fondements de notre civilisation. Il lui demande en conséquence quelles mesures il entend prendre pour favoriser cet enseignement et le rendre véritablement accessible aux élèves.
Réponse émise le 24 juillet 2014
Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche est attaché au maintien et au développement de l'enseignement des langues et cultures de l'Antiquité en collège et en lycée. L'étude des langues et cultures de l'Antiquité développe des compétences et des attitudes intellectuelles fondamentales et transférables, qu'il s'agisse de la maîtrise du français en premier lieu mais aussi de l'apprentissage des langues vivantes. À travers l'étude des textes fondateurs qui ne cessent de nourrir la pensée et la création, les élèves peuvent mieux prendre conscience des permanences et des évolutions et s'ouvrir à la communauté des héritages qui sont les nôtres. Langues de culture, enfin, partout fondatrices et structurantes, le grec et le latin ont un rayonnement interdisciplinaire qui les maintient dans un constant dialogue avec l'ensemble des champs, que l'on songe à la littérature et aux arts mais aussi à l'histoire, la philosophie, le droit et les sciences. Un nombre important d'élèves étudient actuellement au moins une langue ancienne, 527 500 environ, et les statistiques les plus récentes publiées par la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) font apparaître une grande stabilité des effectifs des latinistes et hellénistes, notamment au collège. Au lycée, l'évolution des effectifs d'élèves entre 2007 et 2013 laissent apparaître une baisse significative. On constate toutefois une certaine remontée des effectifs à partir de la rentrée 2010 : + 8,3 % de progression des effectifs pour le latin et près de 2,7 % de progression pour le grec. Cette tendance positive indique que l'attractivité pour les langues et cultures de l'Antiquité connaît un certain regain en classe de seconde même si par ailleurs, la déperdition des effectifs après cette classe reste un problème prégnant. Les efforts consentis et le dialogue établi dans les académies pour que la continuité de parcours et l'équité de l'offre soient partout assurées - on peut citer l'exemple des réseaux de visio-enseignement organisés par l'académie de Nantes -, la réforme du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) « Lettres » et l'ouverture de postes au concours au niveau national attestent l'attention portée à un enseignement dont la vitalité renouvelée doit garantir la pérennité. En associant fondements théoriques et propositions de mise en œuvre venues des établissements des différentes académies et dans la continuité des Rencontres « Mondes anciens-mondes modernes » organisées en 2012 et 2013 sous l'égide de l'inspection générale et du ministère, les ressources pédagogiques d'accompagnement mises en ligne à l'automne dernier sur le portail national Éduscol constituent, dans cette perspective, une aide précieuse pour les enseignants.
Question écrite N° 11048 au Ministère de l'éducation
Défense de l'enseignement du grec et du latin
Question soumise le 2 avril 2015
M. Jean-Paul Fournier attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche concernant la suppression de l'enseignement des langues antiques, le latin et le grec, au collège. Si cette volonté gouvernementale est confirmée, ce serait une catastrophe culturelle susceptible de fragiliser les fondements même de notre civilisation. Notre République, au delà de sa langue, s'inspire pleinement, dans ses valeurs et son organisation, de Rome et d'Athènes. Dans certains territoires, l'héritage antique est même palpable avec la présence de vestiges romains d'une qualité de conservation exceptionnelle comme les Arènes ou la Maison Carrée de Nîmes. Couper ce lien historique apparaît comme le meilleur moyen de mettre à mal le fondement humaniste de notre vouloir vivre ensemble. Même si l'apprentissage du grec et du latin se fait au travers d'une initiation, puis d'une option, il est l'héritier direct de ce que les anciens nommaient « faire ses humanités ». Déjà, la décision récente de supprimer le CAPES de lettres classiques avait été vécue par les enseignants de ces deux langues anciennes comme une première étape dans la menace qui plane sur leurs matières. Aujourd'hui, avec la réforme du collège, le latin et le grec devraient être accessibles dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI), ce qui revient à supprimer le programme et les horaires fixes de ces enseignements. Ils seront, dans un premier temps, des appendices d'un autre enseignement, le français par exemple. À terme, avec toutes ces évolutions, il est fort à craindre que l'enseignement du latin et du grec au collège soit purement et simplement supprimé. Aussi, il lui demande de bien vouloir garantir, dans sa future volonté de « refonder » le collège, l'apprentissage des langues anciennes de la classe de 5ème à la classe de 3ème, plutôt que de mettre en place un ersatz qui n'engendrerait que la mort lente mais assurée de ces enseignements fondamentaux pour notre République et notre démocratie, mais aussi pour notre langue. Les racines du français sont principalement hellénistes et latines. Dans de nombreux domaines, notamment scientifique et médical, un oubli de ce legs du passé ne ferait que fragiliser la francophonie, en renforçant les terminologies anglo-saxonnes.
- LodyNiveau 10
Il semble vraiment bien ce sénateur !
- blancheExpert
Oui, ça fait plaisir de lire sa lettre. Merci Sibylle.
- Récapitulatif: Actions pour sauver les langues anciennes dans la réforme du collège
- Réforme du collège : une pétition aussi "pour sauver l'italien".
- Langues : la LV2 sera étudiée dès la 5eme. Une heure d'anglais pourrait être supprimée.
- Réforme du Collège: enfin un signe d’intérêt pour cette réforme dans mon lycée.
- Projet de pétition pour les langues anciennes ? (récapitulatif au 6ème post de page 6)
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