- AudreyOracle
Dans mon collège, les élèves continuent le latin jusqu'en 3e, sauf s'il veulent commencer le grec. J'ai donc, selon les années, un groupe de latinistes de 5 à 15 élèves en gros, et un groupe d'hellénistes constitué d'anciens latinistes et de nouveaux arrivants qui n'avaient pas d'options et commencent le grec en 3e, le tout constituant un groupe de 15 à 25 élèves environ. Ce qui reste stable, c'est la proportion d'élèves étudiant une langue ancienne dans mon collège en 3e: entre 1/4 et 1/5.
Cette année: 6 latinistes et 22 hellénistes, 28 au total, soit exactement 1/4 de l'effectif de 3e.
L'an dernier, mon groupe de 4e était de 19, 13 ont basculé sur le grec. J'ai gagné 9 élèves qui ont commencé l'option grec.
Cette année: 6 latinistes et 22 hellénistes, 28 au total, soit exactement 1/4 de l'effectif de 3e.
L'an dernier, mon groupe de 4e était de 19, 13 ont basculé sur le grec. J'ai gagné 9 élèves qui ont commencé l'option grec.
- collegedevinciNiveau 5
Sphinx a écrit:Presse-purée a écrit:Sphinx a écrit:Non mais c'est sûr que si dans sa tête, latin = étymologie, en un an, ça peut suffire
De ce que je sais, et qui a été répété ici, les aspects étymologiques et culturels seront intégrés au programme de français et proposés à tous les élèves. Ici, ils sont face non pas à un problème pédagogique, mais à un pur problème de RH.
Oui, il y aura de l'étymologie dans la partie "initiation" réservée au cours de français. Et dans l'EPI, en langue, avec des élèves qui vont rester six mois, sérieusement, tu penses qu'on va faire quoi ? Bah encore de l'étymologie, c'te question. Quoi, le latin ça sert à autre chose ?
Je crois comprendre que l'EPI dérogatoire ne fonctionnera pas sur le même principe que les autres, pas 6 mois, mais un an, comme l'option avant.
Par conséquent : pourquoi appeler ça EPI ? Combien d'heures / semaine ? Quel contenu ? Comment faire si les groupes changent ? Si on peut quitter, peut-on commencer en route ? Quelle progression ?
- CelebornEsprit sacré
collegedevinci a écrit:
Par conséquent : pourquoi appeler ça EPI ? Combien d'heures / semaine ? Quel contenu ? Comment faire si les groupes changent ? Si on peut quitter, peut-on commencer en route ? Quelle progression ?
Toutes questions que le SNALC (et j'espère pas que lui) posera mardi.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- AudreyOracle
Peut-être appellent-ils ça EPI parce qu'ils ont enfin compris qu'on est en interdisciplinarité permanente avec nous-mêmes au coeur même de notre discipline? ;-)
Pour le côté pratique, en revanche...
Encore une fois, si nous devons mener un projet spécifique par an en LA, pour avoir droit à 4h de vrai latin et de vrai grec en EPI, je me lancerai de bonne grâce.
Je créerai avec plaisir une exposition visant à présenter l'importance de l'influence de l'Antiquité aux petits 6e, je ferai traduire avec plaisir des métamorphoses d'Ovide illustrées par des oeuvres d'art sélectionnées avec soin, ou fabriquer un immense arbre généalogique du panthéon grec sur un des murs du hall avec passages de textes latins ou grec traduits par les élèves pour expliquer les filiations et présenter les dieux...j'irai même jusqu'à faire des films d'animation dont les dialogues seraient écrits en grec ou latin par les élèves. Si si. Je sais faire un film d'animation. ;-)
Et si tout ça permet en plus de commencer le grec en 5e, à hauteur de deux heures, ou même simplement d'une heure... yihaa!
Ca réjouirait beaucoup d'élèves qui sont réellement tristes de devoir faire un choix entre les deux langues, et ça attirerait aussi des élèves qui ne veulent faire que du grec et pas de latin. Je vous assure qu'il y en a.
Pour le côté pratique, en revanche...
Encore une fois, si nous devons mener un projet spécifique par an en LA, pour avoir droit à 4h de vrai latin et de vrai grec en EPI, je me lancerai de bonne grâce.
Je créerai avec plaisir une exposition visant à présenter l'importance de l'influence de l'Antiquité aux petits 6e, je ferai traduire avec plaisir des métamorphoses d'Ovide illustrées par des oeuvres d'art sélectionnées avec soin, ou fabriquer un immense arbre généalogique du panthéon grec sur un des murs du hall avec passages de textes latins ou grec traduits par les élèves pour expliquer les filiations et présenter les dieux...j'irai même jusqu'à faire des films d'animation dont les dialogues seraient écrits en grec ou latin par les élèves. Si si. Je sais faire un film d'animation. ;-)
Et si tout ça permet en plus de commencer le grec en 5e, à hauteur de deux heures, ou même simplement d'une heure... yihaa!
Ca réjouirait beaucoup d'élèves qui sont réellement tristes de devoir faire un choix entre les deux langues, et ça attirerait aussi des élèves qui ne veulent faire que du grec et pas de latin. Je vous assure qu'il y en a.
- MinaNiveau 10
Celeborn a écrit:collegedevinci a écrit:
Par conséquent : pourquoi appeler ça EPI ? Combien d'heures / semaine ? Quel contenu ? Comment faire si les groupes changent ? Si on peut quitter, peut-on commencer en route ? Quelle progression ?
Toutes questions que le SNALC (et j'espère pas que lui) posera mardi.
Nous sommes nombreux / nombreuses à compter sur vous! A l'heure actuelle, quel syndicat se soucie vraiment des langues anciennes?
- GrypheMédiateur
collegedevinci a écrit:Je crois comprendre que l'EPI dérogatoire ne fonctionnera pas sur le même principe que les autres, pas 6 mois, mais un an, comme l'option avant.
Ah non, pitié, pas des EPI qui changent en milieu d'année. Que des élèves aient deux épis par an, je veux bien, mais qu'ils les mènent en parallèle, hein.
Ne recommençons pas le bazar des IDD... (Et encore, à l'époque, je ne gérais que la partie "pédagogique", pas la partie alignement des EDT, DHG, groupes sur Pronote et tutti quanti.)
(J'aimerais bien savoir pourquoi le SNPDEN est fan de ces trucs-là alors que c'est la galère sur le plan organisationnel et que les bénéfices en termes de connaissances des élèves ne sont pas prouvés.)
- Presse-puréeGrand sage
Gryphe a écrit:
(J'aimerais bien savoir pourquoi le SNPDEN est fan de ces trucs-là alors que c'est la galère sur le plan organisationnel et que les bénéfices en termes de connaissances des élèves ne sont pas prouvés.)
C'est une excellente question...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Mina a écrit:Celeborn a écrit:collegedevinci a écrit:
Par conséquent : pourquoi appeler ça EPI ? Combien d'heures / semaine ? Quel contenu ? Comment faire si les groupes changent ? Si on peut quitter, peut-on commencer en route ? Quelle progression ?
Toutes questions que le SNALC (et j'espère pas que lui) posera mardi.
Nous sommes nombreux / nombreuses à compter sur vous! A l'heure actuelle, quel syndicat se soucie vraiment des langues anciennes?
De ce que je lis, il y en a au moins 4, dont trois ont en gros la même vision.
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- GrypheMédiateur
Presse-purée a écrit:De ce que je lis, il y en a au moins 4, dont trois ont en gros la même vision.
Quelle distinction fais-tu entre 3 et 4 ? (=entre les trois qui pour toi ont la même vision et celui qui s'en détacherait ?) (question absolument non polémique, c'est juste pour essayer de comprendre.)
- Presse-puréeGrand sage
SNFOLC communiqué du 12 03 a écrit:
Le projet présenté par la ministre de l'Education nationale se caractérise par l'affaiblissement des enseignements disciplinaires et une autonomie accrue au détriment des règles nationales égalitaires dans la suite logique de l'allocation différenciée des moyens selon les établissements : 20% de la dotation serait laissée à l'initiative des établissements.
C'est dans ce cadre qu'il est prévu de mettre en place un accompagnement personnalisé inspiré de ce qui se fait en lycée et fonctionne mal, des « enseignements pratiques interdisciplinaires » distincts des enseignements disciplinaires et à leur détriment, et un « travail en petits groupes ».
Le nombre d'heures d'enseignement disciplinaire subsistantes reste inconnu. Les seules disciplines citées sont le Français, les Mathématiques et l'Histoire, les autres étant laissées dans l'ombre.
Les langues anciennes sont dissoutes dans l'un des huit thèmes (« langues et cultures de l'Antiquité ») des « pratiques interdisciplinaires ».
Le projet met en avant un enseignement de la langue vivante 2 dès la classe de 5ème en laissant dans l'ombre une éventuelle diminution des horaires de langue vivante en 4ème et 3ème.
Il ne dit rien de l'évaluation des élèves au brevet des collèges (DNB), mais laisse place à une remise en cause des épreuves disciplinaires existantes.
Le projet se présente comme la concrétisation du nouveau socle commun de connaissances et de compétences, dont le projet de décret est examiné ce jour au CSE dans la plus grande confusion.
Ce socle est aussi inopérant que désincarné parce qu'il ne repose aucunement sur des connaissances à transmettre mais sur un regroupement arbitraire en « domaines » qui allient le plus souvent bons sentiments et prescriptions comportementales.
Avec le socle commun les collèges ne garderont en commun que le minimum, les connaissances transmises seront réduites pour tous et l'accroissement des inégalités sera au rendez-vous.
La remise en cause des règles nationales présentées comme des « carcans » pour les enseignants et celle de l'enseignement disciplinaire présentée comme une source d'ennui ne sauraient faire illusion.
En réalité ce projet se situe dans la totale continuité de tous les projets régressifs des gouvernements successifs, notamment depuis la mise en place du socle commun dans la loi Fillon de 2005.
Il se présente comme « pédagogique » : il concrétise la refondation de l'école qui va de pair avec la territorialisation de l'école et l'austérité.
Les enseignants devraient subir de nouvelles contraintes: ils seraient placés sous tutelle des conseils pédagogiques et du conseil écoles-collège, instruments du projet d'établissement. Le décret sur les obligations de service du 20 août 2014 et son corollaire sur les indemnités pour missions particulières qui ouvre la voie à la mise en place d'une hiérarchie intermédiaire dans les corps enseignants prennent ainsi tout leur sens : le temps de présence et le nombre de réunions rendus obligatoires exploseraient, conséquence du renvoi de la responsabilité sur les « équipes » locales de 20% de la dotation.
Ce projet ne répond pas aux revendications des enseignants qui tous les jours sont confrontés aux difficultés croissantes dans l'exercice de leur mission d'enseignement. Ils ont besoin d'effectifs allégés dans les classes, de dédoublements inscrits dans les grilles horaires nationales, des créations de postes et de classes nécessaires, d'enseignements disciplinaires confortés ainsi que du maintien de leur liberté pédagogique pour organiser leur travail individuel et collectif dans la sérénité.
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- GrypheMédiateur
Comment peut-on avoir 20% en autonomie sans toucher aux horaires disciplinaires ?
Bref, on attend la réunion de mardi, mais pour moi ce n'est pas encore clair, tout ça.
Bref, on attend la réunion de mardi, mais pour moi ce n'est pas encore clair, tout ça.
- Presse-puréeGrand sage
Gryphe a écrit:Presse-purée a écrit:De ce que je lis, il y en a au moins 4, dont trois ont en gros la même vision.
Quelle distinction fais-tu entre 3 et 4 ? (=entre les trois qui pour toi ont la même vision et celui qui s'en détacherait ?) (question absolument non polémique, c'est juste pour essayer de comprendre.)
Si je regarde ma veille sur les RS et mon téléphone, qui a tout de même pas mal sonné depuis le début de la semaine, on peut distinguer, avec des nuances à chaque fois, un camp du disciplinaire, dont au moins trois orgas syndicales ont évoqué le cas des LC, à savoir le SNES, le SNALC et FO, et un camp du non-disciplinaire, au sein duquel seul l'UNSA semble avoir bossé son truc sur le cas précis des LC. collegedevinci n'a pas de réponse du SGEN pour le moment.
Donc, si je prends le cas des LC, on a d'un côté des syndicats - les trois premiers cités - qui les considèrent comme des disciplines à part entière, quoique optionnelles, et revendiquent là-dessus; tandis que l'UNSA fait des propositions claires à ce sujet (un peu différentes de celles qu'ils faisaient précédemment et qui sont mentionnées sur ce fil ou un autre), sans que l'on comprenne bien s'ils considèrent les LC ou non comme une discipline à part entière. Rappelons que les propositions de l'UNSA -et du ministère- sont donc une intégration du contenu LC dans les programmes de fr + EPI.
Franchement, cette histoire d'EPI fait bien plus de barouf que la suppression du CAPES de LC il y a deux ans.
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"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Gryphe a écrit:Comment peut-on avoir 20% en autonomie sans toucher aux horaires disciplinaires ?
Bref, on attend la réunion de mardi, mais pour moi ce n'est pas encore clair, tout ça.
C'est le point crucial.
Après, des centralisateurs étatiques comme le SNFOLC y voient clairement un pas de plus vers la territorialisation. Et bon, n'oublions pas que pour tout ce qui est culturel, pour ce qui est des équipements, c'est le département qui finance. Il voudra fatalement avoir un droit de regard sur la répartition de ces 20%, en fonction des projets qu'il finance en partie... avec des équipes FN, les collègues vont bien s'amuser.
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"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- GrypheMédiateur
Presse-purée a écrit:Gryphe a écrit:Comment peut-on avoir 20% en autonomie sans toucher aux horaires disciplinaires ?
Bref, on attend la réunion de mardi, mais pour moi ce n'est pas encore clair, tout ça.
C'est le point crucial.
Après, des centralisateurs étatiques comme le SNFOLC y voient clairement un pas de plus vers la territorialisation. Et bon, n'oublions pas que pour tout ce qui est culturel, pour ce qui est des équipements, c'est le département qui finance. Il voudra fatalement avoir un droit de regard sur la répartition de ces 20%, en fonction des projets qu'il finance en partie...
Je crois que j'ai confusément raison de me méfier des contrats tripartites alors...
Merci pour les précisions sur le positionnement syndical à propos des LC. Effectivement, le projet UNSA est très différent des autres.
- User5899Demi-dieu
collegedevinci a écrit:L'express a écrit:Contactée par L'Express, Florence Robine, Directrice générale de l'enseignement scolaire au ministère de l'Education nationale, se veut très rassurante: "Oui, la ministre a souhaité que le latin soit accessible à tous les élèves. C'est pourquoi les futurs programmes de Français comprendront des éléments culturels et linguistiques latins, mais aussi grecs, pour éclairer la construction de la langue française".
Quid de l'option latin, à hauteur de 3 heures par semaine? "Le latin ne sera plus une option proposée en plus des autres matières, mais l'un des nouveaux Enseignements pratiques transdisciplinaires (EPI) explique la numéro 2 du ministère. Mais un EPI un peu différent des autres car dérogatoire: contrairement aux autres EPI, l'EPI 'Langues et civilsations de l'Antiquité' pourra être suivi tout au long de l'année, et même jusqu'à la fin du collège, pour les élèves qui le souhaitent. Même chose pour l'EPI 'Langues et cultures régionales."
Encore moins rassurant :
L'intérêt du passage du statut d'option à celui d'EPI dérogatoire? Aujourd'hui beaucoup de collégiens hésitent à "prendre le latin" car ils savent que cette option choisie en cinquième les engage jusqu'en troisième -avec la réforme, les élèves auront la possibilité d'arrêter les langues anciennes en changeant de niveau. Le ministère fait donc le pari que cette souplesse contribuera à augmenter le nombre d'adeptes des langues anciennes.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/education/qui-veut-la-peau-du-latin-au-college_1660893.html#df0X3gRLwScmRFVO.99
Quand même, payer aussi cher des gens pour se foutre de nous et du monde en direct, c'est révoltant.
- GrypheMédiateur
les élèves auront la possibilité d'arrêter les langues anciennes en changeant de niveau. Le ministère fait donc le pari que cette souplesse contribuera à augmenter le nombre d'adeptes des langues anciennes.
- InvitéInvité
Même raisonnement que le Medef sur les licenciements... Plus c'est facile plus il y a création d'emplois.
- JPhMMDemi-dieu
Ne plus se retrouver avec des élèves qui ne prennent pas Latin parce qu'ils ont peur de se fermer les classes européennes... avec la nouvelle réforme... comment dire ?
Ah oui : « mé lol koa ! »
Ah oui : « mé lol koa ! »
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- IphigénieProphète
une question me taraude (oui, enfin bof.):
ont-ils fait le bilan, au ministère, de l'ouverture du faramineux enseignement d'exploration "Langues et Cultures de l'antiquité"? que tous les lycées raisonnables ont refusé de mettre en œuvre ou qu'ils ont détourné de sa mission "exploratrice" vers une mission d'enseignement-point barre?
parce que là on a l'impression que l'"inventeur" de ce trait de génie a envie de le reproduire maintenant en amont, vu que ça ne marche pas en aval?
ont-ils fait le bilan, au ministère, de l'ouverture du faramineux enseignement d'exploration "Langues et Cultures de l'antiquité"? que tous les lycées raisonnables ont refusé de mettre en œuvre ou qu'ils ont détourné de sa mission "exploratrice" vers une mission d'enseignement-point barre?
parce que là on a l'impression que l'"inventeur" de ce trait de génie a envie de le reproduire maintenant en amont, vu que ça ne marche pas en aval?
- ycombeMonarque
Il me semble que tu fais un contresens sur ce qui marche ou pas d'un point de vue ministériel. La réforme du lycée a permis de belles économies, donc elle marche. Donc c'est normal de faire pareil au collège. L'efficacité ou l'inefficacité en terme d'éducation, c'est manifestement un point tout à fait secondaire sauf bien sûr dans les discours.Iphigénie a écrit:une question me taraude (oui, enfin bof.):
ont-ils fait le bilan, au ministère, de l'ouverture du faramineux enseignement d'exploration "Langues et Cultures de l'antiquité"? que tous les lycées raisonnables ont refusé de mettre en œuvre ou qu'ils ont détourné de sa mission "exploratrice" vers une mission d'enseignement-point barre?
parce que là on a l'impression que l'"inventeur" de ce trait de génie a envie de le reproduire maintenant en amont, vu que ça ne marche pas en aval?
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- IphigénieProphète
Oui mais économiquement aussi c'est un flop puisque ce n'est pas appliqué...(Je ne parle pas de la réforme du lycée en général, mais de cet enseignement d'exploration là.)
Pour la réforme du lycée, dire qu'on attendait que la gauche y revienne alors que son rêve c'était de la reproduire au collège....
Sinon, ce n'est pas moi qui te contredirait sur le fait que cette réforme est une réforme économique évidemment, les zinterets des zenfants, c'est une bonne couverture, comme les "ravis" de la FCPE et de certains syndicats ...
Pour la réforme du lycée, dire qu'on attendait que la gauche y revienne alors que son rêve c'était de la reproduire au collège....
Sinon, ce n'est pas moi qui te contredirait sur le fait que cette réforme est une réforme économique évidemment, les zinterets des zenfants, c'est une bonne couverture, comme les "ravis" de la FCPE et de certains syndicats ...
- AlExpert spécialisé
Kapellmeister a écrit:Et s'il n'y a plus de latin (vu que ces EPI de m***de peuvent être délivrés par n'importe qui, si j'ai bien compris), est-ce que ça veut dire que nous, LC, devenons de simples enseignants de français ? Si c'est le cas, comment mes collègues de LM vont faire la gueuuuule ! Des années qu'elle essaient de saper mon recrutement en disant aux petits 6e : "Prends pas latin, ça sert à rien et tu pourras pas arrêter" (de préférence, juste après mon passage dans les classes), histoire de récupérer mes heures et de faire supprimer mon poste. Or, si je deviens professeur de Lettres-tout-court, comme ces chéries, je suis presque la doyenne de la matière !
Sympa ton collège!! moi j'ai fait croire à mes 6e que le latin était "obligatoire" (ça a moyennement marché). Personne n'est (encore) passé dans ma classe, je doute que ce soit le cas avec cette réforme...
Je pense que l'on devrait avoir 6 à 7 h de français /semaine, avec du latin et du grec obligatoire(s) dans ce créneau, (par ex 2H/semaine POUR TOUS), enseignement dispensé par le prof de français s'il en a les compétences et sinon par un autre prof LC. Alors ce serait l'excellence pour tous et non la bêtise pour tous.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- IphigénieProphète
Bon et au lycée, quelqu'un a posé la question de ce qu'on va faire en récoltant tous ces EPIs?
Enfin, "tous" c'est une hyperbole.
Et Florence Robine comprendra plus tard que sans filière sérieuse de lettres classiques, la "science" de l'étymologie( à laquelle elle semble résumer l'humanisme et les humanités) va assez vite foutre le camp.
"Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles". Il suffit de deux Najat et Florence aux commandes de trucs qu'elles ne maîtrisent pas.
C'est plus facile de s'indigner contre les destructions de statues par les abrutis de Daesh mais on détruit tout aussi méthodiquement, quoique de façon plus soft notre passé: ici on détruit l'enseignement classique, là l'argent manque pour empêcher Pompéi de s'écrouler, c'est plus utile de subventionner les équipes de foot....finalement il faut croire que nous sommes entrés dans l'ère de la barbarie, seuls diffèrent les moyens utilisés.
Et eux au moins ont le mérite de la franchise.
Enfin, "tous" c'est une hyperbole.
Et Florence Robine comprendra plus tard que sans filière sérieuse de lettres classiques, la "science" de l'étymologie( à laquelle elle semble résumer l'humanisme et les humanités) va assez vite foutre le camp.
"Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles". Il suffit de deux Najat et Florence aux commandes de trucs qu'elles ne maîtrisent pas.
C'est plus facile de s'indigner contre les destructions de statues par les abrutis de Daesh mais on détruit tout aussi méthodiquement, quoique de façon plus soft notre passé: ici on détruit l'enseignement classique, là l'argent manque pour empêcher Pompéi de s'écrouler, c'est plus utile de subventionner les équipes de foot....finalement il faut croire que nous sommes entrés dans l'ère de la barbarie, seuls diffèrent les moyens utilisés.
Et eux au moins ont le mérite de la franchise.
- scoubidoubidouNiveau 5
Iphigénie a écrit:
C'est plus facile de s'indigner contre les destructions de statues par les abrutis de Daesh mais on détruit tout aussi méthodiquement, quoique de façon plus soft notre passé: ici on détruit l'enseignement classique, là l'argent manque pour empêcher Pompéi de s'écrouler, c'est plus utile de subventionner les équipes de foot....finalement il faut croire que nous sommes entrés dans l'ère de la barbarie, seuls diffèrent les moyens utilisés.
Et eux au moins ont le mérite de la franchise.
Oui il y a une certaine hypocrisie à s'indigner des saccages de villes antiques par Daech pour ensuite éradiquer sournoisement le latin et le grec de l'enseignement.
Il est aussi bien inconscient d'aller demander des gens de payer des impôts pour financer un service public toujours plus au rabais. Après, il ne faudra pas s'étonner que certains aillent au bureau de vote valider les "peurs" de Manuels Valls. En supprimant tout temps de réflexion et toute discipline un peu exigeante à l'école, en occultant toute réflexion de fond dans les médias au profit d'éléments de langage plus ou moins creux, en demandant toujours plus d'efforts financiers à des gens qui vivent leur travail dans des conditions déjà difficiles, en tolérant l'accroissement scandaleux des inégalités, les gouvernants successifs font eux-mêmes le lit du front national.
- scoubidoubidouNiveau 5
en latin "disciplina" ne veut pas seulement dire "domaine de connaissances" mais aussi "action d'apprendre, de s'instruire, de former son esprit".
dommage que le terme "discipline" soit devenu un gros mot pour le MEN.
dommage que le terme "discipline" soit devenu un gros mot pour le MEN.
- IphigénieProphète
Je reste sur mon idée: on ne pourrait pas faire une affiche à diffuser par voie de presse où l'on aurait une photo des destructions des statues mésopotamiennes, en gros: "Vous trouvez cela choquant?"
et en dessous "alors vous devriez aussi trouver choquante une réforme du collège qui supprime de fait la transmission de l'enseignement du latin et du grec dans les collèges de France"
Ce serait choquant et donc susciterait le débat, non?
et en dessous "alors vous devriez aussi trouver choquante une réforme du collège qui supprime de fait la transmission de l'enseignement du latin et du grec dans les collèges de France"
Ce serait choquant et donc susciterait le débat, non?
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