Harcèlement - les profs également victimes... notamment de leur hiérarchie

Celadon a écrit:Quelqu'un pourrait-il citer un seul cas où l'équipe de direction menée par le CDE se comportant ainsi aurait été désavouée par l'inspection ? Et si cela était, sur quel poste aurait été promumuté le CDE ?

Inspection, tu veux dire "inspection académique donc Dasen ? Si par "désavouer, tu entends :
- un changement d'académie "forcé", oui, deux fois
- un "je transfère le dossier au recteur car c'est trop gros pour moi " (en substance), oui, une fois
- un "je ne peux pas vous dire que X ne sera plus dans votre établissement l'an prochain" textuellement) : une fois.

Mais pour ça, il faut batailler :
- relever au mot près, par écrit et avant d'oublier
- compiler, organiser les  problèmes / phrases répugnantes par thème ou par catégorie de personnels concernée
- aller en délégation, pour discussion collègues + direction.
- si ça ne fonctionne pas (et généralement, ça ne fonctionne pas), re-préparer une délégation, cette fois-ci à l'IA. Attention : une délégation syndicale, et non une délégation d'établissement, car pour une délégation d'établissement, le CDE est présent, alors qu'une audience à une délégation syndicale peut se faire sans (il faut qu'il y ait des enseignants syndiqués au collège/lycée. Dans le mien, les syndiqués, c'est pas ce qui manque).
- utiliser le cahier CHSCT. Nous, comme on voulait éviter que le prof qui le remplisse ait droit à des représailles, on s'est réunis un soir pour faire d'un seul coup tous les signalements qu'on avait à faire. Mais le CHS a un côté Diesel. Il va descendre enquêter au collège, mais 11 mois après notre remplissage groupé. Et encore, comme on est fort syndiqués dans mon bahut, les représentants syndicaux qui siègent au CHS connaissent bien notre cas et insistent régulièrement dessus pendant les réunions, en le faisant remonter à l'ordre du jour, etc.

Bref. Syndiquez-vous. Investissez vos syndicats, allez au minimum aux AG annuelles, pour rencontrer d'autres collègues d'autres établissements, découvrir leurs problèmes, leurs solutions, leurs actions. Vous pouvez même siéger au conseil syndical, en général il y a de la place pour ceux qui veulent, ça ne prend pas très longtemps (une demi-journée trois ou quatre fois par an), ça vous aidera à connaître vos droits vos devoirs, à créer des chaînes de solidarité et à prendre de la graine en écoutant les plus expérimentés. Si vous n'êtes pas d’accord avec votre syndicat, changez-en. Une bonne section syndical, ou une intersyndicale fournie, ça change le quotidien dans un établissement.

pseudo-intello a écrit:

Celadon a écrit:Quelqu'un pourrait-il citer un seul cas où l'équipe de direction menée par le CDE se comportant ainsi aurait été désavouée par l'inspection ? Et si cela était, sur quel poste aurait été promumuté le CDE ?

Inspection, tu veux dire "inspection académique donc Dasen ? Si par "désavouer, tu entends :
- un changement d'académie "forcé", oui, deux fois
- un "je transfère le dossier au recteur car c'est trop gros pour moi " (en substance), oui, une fois
- un "je ne peux pas vous dire que X ne sera plus dans votre établissement l'an prochain" textuellement) : une fois.

Mais pour ça, il faut batailler :
- relever au mot près, par écrit et avant d'oublier
- compiler, organiser les  problèmes / phrases répugnantes par thème ou par catégorie de personnels concernée
- aller en délégation, pour discussion collègues + direction.
- si ça ne fonctionne pas (et généralement, ça ne fonctionne pas), re-préparer une délégation, cette fois-ci à l'IA. Attention : une délégation syndicale, et non une délégation d'établissement, car pour une délégation d'établissement, le CDE est présent, alors qu'une audience à une délégation syndicale peut se faire sans (il faut qu'il y ait des enseignants syndiqués au collège/lycée. Dans le mien, les syndiqués, c'est pas ce qui manque).
- utiliser le cahier CHSCT. Nous, comme on voulait éviter que le prof qui le remplisse ait droit à des représailles, on s'est réunis un soir pour faire d'un seul coup tous les signalements qu'on avait à faire. Mais le CHS a un côté Diesel. Il va descendre enquêter au collège, mais 11 mois après notre remplissage groupé. Et encore, comme on est fort syndiqués dans mon bahut, les représentants syndicaux qui siègent au CHS connaissent bien notre cas et insistent régulièrement dessus pendant les réunions, en le faisant remonter à l'ordre du jour, etc.

Bref. Syndiquez-vous. Investissez vos syndicats, allez au minimum aux AG annuelles, pour rencontrer d'autres collègues d'autres établissements, découvrir leurs problèmes, leurs solutions, leurs actions. Vous pouvez même siéger au conseil syndical, en général il y a de la place pour ceux qui veulent, ça ne prend pas très longtemps (une demi-journée trois ou quatre fois par an), ça vous aidera à connaître vos droits vos devoirs, à créer des chaînes de solidarité et à prendre de la graine en écoutant les plus expérimentés. Si vous n'êtes pas d’accord avec votre syndicat, changez-en. Une bonne section syndical, ou une intersyndicale fournie, ça change le quotidien dans un établissement.

Voila, tout est dit. S'il y a pouvoir il y forcément des abus de pouvoirs et il faut donc des contre-pouvoirs. Et les syndicats sont l'institution qui s'est construite et imposée pour cela.

Tangleding a écrit:C'est un peu normal, disons publiquement. Mais il y a des chances pour qu'ils demandent à la direction de chercher l'apaisement. Le rectorat n'aime pas trop que les établissements fassent causer ainsi dans la presse. Un gros tiers des enseignants mobilisés à la grille, ça commence à faire désordre.

Voilà. Il y a le ON et le OFF, et la hiérarchie a ses propres codes de communication interne.

Lors d'un conflit entre les collègues de mon ancien établissement et un CDE, qui avait fini dans la presse et amené tout ce petit monde chez le DASEN de l'époque, mes collègues "meneurs" du mouvement s'étaient fait accompagner d'un représentant syndical départemental: il nous a expliqué que le simple fait que le DASEN reçoive en première intention simultanément CDE et enseignants, mis en quelque sorte sur un pied d'égalité, était en soi un désaveu significatif du CDE. Un peu comme nous, enseignants, détestons nous retrouver à côté d'un élève mis en cause, tous les deux du même côté du bureau du chef écoutant l'une après l'autre les deux versions d'un incident, comme si l'élève et le professeur étaient sur un pied d'égalité.

Le déroulement normal est 1) le DASEN reçoit d'abord le CDE, et ce que se dit là reste confidentiel; 2) le DASEN reçoit ensuite les enseignants, éventuellement en présence du chef et leur explique qu'ils ont tort, qu'ils ont mal compris son action, qu'il n'a rien à se reprocher, puis le DASEN explique aux enseignants quelle est l'action menée par le chef et quels sont ses objectifs. C'est là qu'on sent si le chef s'est fait taper sur les doigts ou pas: si le DASEN dit le contraire de ce que disait le chef (tout en prétendant que c'était bien là son intention que l'on a juste mal comprise), c'est que le chef s'est fait pourrir à l'étape 1. 3) le DASEN explique à la presse et aux parents que tout cela n'était que malentendu, que le chef conserve toute sa confiance et qu'une explication des objectifs et du bien-fondé de l'action du chef a permis un apaisement.

Pour le cas que j'ai vécu, les enseignants ont été reçus à part mais le DASEN ne nous a pas dit que nous avions mal compris le chef, il nous a donné raison directement, nous a dit qu'il avait constaté les manquements lors de sa visite de l'établissement. Le chef a été mis en disponibilité le reste de l'année puis a été muté.

eliam a écrit:Pour le cas que j'ai vécu, les enseignants ont été reçus à part mais le DASEN ne nous a pas dit que nous avions mal compris le chef, il nous a donné raison directement, nous a dit qu'il avait constaté les manquements lors de sa visite de l'établissement. Le chef a été mis en disponibilité le reste de l'année puis a été muté.

Quand ça se passe comme ça, c'est que le chef avait dû faire de grosses grosses grosses bêtises.

Oui. Il a réussi à se mettre tout le monde à dos et a planté tout l'établissement avec des emplois du temps à la fois non conformes et impossibles à suivre pour les élèves comme pour les enseignants, en plus des nombreux cas de harcèlement...

eliam a écrit:Oui. Il a réussi à  se mettre tout le monde à dos et a planté tout l'établissement avec des emplois du temps à la fois non conformes et impossibles à suivre pour les élèves comme pour les enseignants, en plus des nombreux cas de harcèlement...

Ah oui... les emplois du temps. J'ai connu un cas où un chef n'avait pas encore produit fin septembre des emplois du temps fonctionnels. Il a été vite écarté de la direction. Là, sur ce genre de situation, les DASEN sont impitoyables.

eliam a écrit:Oui. Il a réussi à se mettre tout le monde à dos et a planté tout l'établissement avec des emplois du temps à la fois non conformes et impossibles à suivre pour les élèves comme pour les enseignants, en plus des nombreux cas de harcèlement...

Tiens, cela me rappelle quelqu'un... Il est de nouveau en poste, mais a été rétrogradé.

Elyas a écrit:

eliam a écrit:Oui. Il a réussi à  se mettre tout le monde à dos et a planté tout l'établissement avec des emplois du temps à la fois non conformes et impossibles à suivre pour les élèves comme pour les enseignants, en plus des nombreux cas de harcèlement...

Ah oui... les emplois du temps. J'ai connu un cas où un chef n'avait pas encore produit fin septembre des emplois du temps fonctionnels. Il a été vite écarté de la direction. Là, sur ce genre de situation, les DASEN sont impitoyables.

En effet, c'est ce qui a précipité sa chute.

Malavita a écrit:

eliam a écrit:Oui. Il a réussi à  se mettre tout le monde à dos et a planté tout l'établissement avec des emplois du temps à la fois non conformes et impossibles à suivre pour les élèves comme pour les enseignants, en plus des nombreux cas de harcèlement...

Tiens, cela me rappelle quelqu'un... Il est de nouveau en poste, mais a été rétrogradé.

Ce n'est pas le même, ça, j'en suis certaine. Cependant, les chefs incompétents et nuisibles se ressemblent souvent.

eliam a écrit:Pour le cas que j'ai vécu, les enseignants ont été reçus à part mais le DASEN ne nous a pas dit que nous avions mal compris le chef, il nous a donné raison directement, nous a dit qu'il avait constaté les manquements lors de sa visite de l'établissement. Le chef a été mis en disponibilité le reste de l'année puis a été muté.

Quand l'EN déplace le problème en espérant qu'il se règle tout seul...

Le problème est en amont : comment laisse-t-on des gens incompétents et nuisibles devenir chefs ?

Celadon a écrit:Le problème est en amont : comment laisse-t-on des gens incompétents et nuisibles devenir chefs ?

Les professeurs comme les CDE passent un concours qui évaluent leurs connaissances mais pas vraiment leurs aptitudes ni leur personnalité.
J'ai connu des collègues brillamment reçus aux concours du premier coup, avouant parfois ne même pas avoir bossé comme des forcenés, totalement inaptes à construire un cours ou supporter et gérer des élèves. Et là je parle des mes débuts, il y a 50 ans cette année, avec des concours nettement plus électifs que maintenant. Bon pour les élèves ce n'était déjà pas folichon m'enfin ce n'était pas comme aujourd'hui... et c'était avant la mise en place du collège unique.
Ce type de collègues j'en ai connu régulièrement, peu nombreux sur le tas c'est vrai, mais enfin ça existe, et une fois qu'ils sont titulaires ben comme nous a dit une CDE, il faut se les traîner pendant 42 annuités.

Justement, quitte à modifier le contenu des concours, autant s'assurer que le candidat est bien fait pour l'emploi. Car sans cela, quel gâchis !

Honnêtement je pense que c'est davantage pendant l'année de stage / formation qu'on peut voir que ça ne va pas, le concours a jugé sur des connaissances c'est tout.

Celadon a écrit:Justement, quitte à modifier le contenu des concours, autant s'assurer que le candidat est bien fait pour l'emploi. Car sans cela, quel gâchis !

J'ai le souvenir d'un collègue sans goût, sans saveur, peu expressif,... devenu cde. Ben aujourd'hui, ça ne rigole pas. Heureusement qu'il y a un syndicat un peu réactif ( je dis un peu car le dialogue est compliqué aussi) et pas de chance l'adjoint est à sa botte.

Je pense que se retrouver investi d’un certain pouvoir, accompagné de pressions venues de plus haut, induit des modifications du comportement, voire de la personnalité, difficiles à anticiper. Je me demande comment ils font dans l’armée, j’imagine qu’ils ont des procédures pour  éviter de mettre à des postes de commandement des individus qui risquent de poser problème.

J'ai eu vent de certains CDE ayant été des adjoints très possibles, puis ayant vrillé autoritaro-nazes en passant chefs pour de vrai.

mathmax a écrit:Je pense que se retrouver investi d’un certain pouvoir, accompagné de pressions venues de plus haut, induit des modifications du comportement, voire de la personnalité, difficiles à anticiper. Je me demande comment ils font dans l’armée, j’imagine qu’ils ont des procédures pour  éviter de mettre à des postes de commandement des individus qui risquent de poser problème.

L'armée est un cas particulier, car la pression de la mission est extrêmement forte. Un mauvais ordre, c'est des gens qui meurent. Un bon ordre mais appliqué 30secondes trop tard, c'est des gens qui meurent.
L'armée a donc construit son propre "modèle social" extrêmement rigide et exigeant, basé sur la rigueur et la cohésion qui permettent aux différends échelons de se faire confiance. Avec toujours l'épée de Damoclès que la moindre erreur peut être catastrophique.

Mais ce système est impossible à transposer dans des cas où les enjeux sont moindre (ou moins visible).
Un général qui se goure, bam 20 000 morts, blessés ou disparu.
Un recteur qui se goure... Bah à part des profs / des parents / des élèves qui râlent, quelles conséquences concrètes observables?

Elyas a écrit:

eliam a écrit:Oui. Il a réussi à  se mettre tout le monde à dos et a planté tout l'établissement avec des emplois du temps à la fois non conformes et impossibles à suivre pour les élèves comme pour les enseignants, en plus des nombreux cas de harcèlement...

Ah oui... les emplois du temps. J'ai connu un cas où un chef n'avait pas encore produit fin septembre des emplois du temps fonctionnels. Il a été vite écarté de la direction. Là, sur ce genre de situation, les DASEN sont impitoyables.

Si seulement!

Cléopatra2 a écrit:

Elyas a écrit:

eliam a écrit:Oui. Il a réussi à  se mettre tout le monde à dos et a planté tout l'établissement avec des emplois du temps à la fois non conformes et impossibles à suivre pour les élèves comme pour les enseignants, en plus des nombreux cas de harcèlement...

Ah oui... les emplois du temps. J'ai connu un cas où un chef n'avait pas encore produit fin septembre des emplois du temps fonctionnels. Il a été vite écarté de la direction. Là, sur ce genre de situation, les DASEN sont impitoyables.

Si seulement!

+1
Cette année, est apparu sur Pronote le motif d'absence "pause déjeuner edt plein" ... car certains élèves et professeurs avaient cours de 8h à 17h sans la moindre pause.
Ainsi, chaque vendredi, un collègue choisissait quelle classe il libérait pour pouvoir manger - avec l'aval de la direction bien sûr.

mrl a écrit:

Cléopatra2 a écrit:

Elyas a écrit:

eliam a écrit:Oui. Il a réussi à  se mettre tout le monde à dos et a planté tout l'établissement avec des emplois du temps à la fois non conformes et impossibles à suivre pour les élèves comme pour les enseignants, en plus des nombreux cas de harcèlement...

Ah oui... les emplois du temps. J'ai connu un cas où un chef n'avait pas encore produit fin septembre des emplois du temps fonctionnels. Il a été vite écarté de la direction. Là, sur ce genre de situation, les DASEN sont impitoyables.

Si seulement!

+1
Cette année, est apparu sur Pronote le motif d'absence "pause déjeuner edt plein" ... car certains élèves et professeurs avaient cours de 8h à 17h sans la moindre pause.
Ainsi, chaque vendredi, un collègue choisissait quelle classe il libérait pour pouvoir manger - avec l'aval de la direction bien sûr.

et ni les parents ni la hiérarchie ne réagissent ????

Mon établissement est concerné aussi. Il y a une sale ambiance. Les élèves sont crus quoi qu'ils disent, l'enseignant mis en cause à toujours tort.
Je reviens juste au moment où ça tourne vraiment au vinaigre. . J'ai juste envie de repartir.

Cette fin d'année est également bien difficile dans un autre lycée.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/limoges-les-profs-du-lycee-maryse-bastie-revoltes-contre-le-proviseur-2161552.html

Asclépios a écrit:Cette fin d'année est également bien difficile dans un autre lycée.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/limoges-les-profs-du-lycee-maryse-bastie-revoltes-contre-le-proviseur-2161552.html

Intéressant en lisant cette article :
https://www.lamontagne.fr/limoges-87000/actualites/l-etonnant-parcours-de-joseph-makutu-exile-zairois-devenu-proviseur-a-limoges_13975379/#bloc-commentaires-3975379

pseudo-intello a écrit:J'ai eu vent de certains CDE ayant été des adjoints très possibles, puis ayant vrillé autoritaro-nazes en passant chefs pour de vrai.

Puis c'est aussi intéressant de lire que c'est son premier poste de CDE :

Il débute comme proviseur adjoint au lycée Turgot à Limoges jusqu’à sa nomination au poste de proviseur du lycée Maryse-Bastié en 2014

Le harcèlement peut aussi être juridique. Vers Lyon (Rillieux la pape), où toute une équipe de vie scolaire a été licenciée (non renouvelée) suite à une sombre histoire de harcèlement sexuel dont nous avons déjà parlé ailleurs, le rectorat refuse la médiation du tribunal ! Il faut le faire quand même, refuser une médiation (je ne vois pas bien ce qui peut mener à ça).

Cinq surveillants du lycée Albert-Camus avaient saisi la justice administrative après le non-renouvellement de leur contrat à la rentrée de septembre. Le rectorat rejette, comme il en a le droit, la proposition de médiation faite par le tribunal. Le contentieux se poursuit.

https://www.leprogres.fr/education/2021/04/16/lycee-camus-le-rectorat-refuse-la-mediation-proposee-par-le-tribunal

edit : pour ceux qui veulent un remake de cette affaire, https://www.rue89lyon.fr/2021/04/02/toute-une-equipe-de-vie-scolaire-viree-en-un-an-que-se-passe-t-il-au-lycee-de-rillieux-la-pape/

« Lorsque nous sommes revenus au lycée, nos bureaux avaient été déplacés à l’autre bout de l’établissement, soit disant pour mieux le quadriller. Nous n’en étions même pas prévenus. Pire, nos nouveaux bureaux étaient encore en chantier. Dans les faits nous étions isolés des AED et des élèves, mis au placard. Notre troisième collègue, avait été remplacé par une CPE contractuelle avec qui nous avions très peu de contacts, faute de pouvoir la croiser », explique l’un d’entre eux.

« Nous étions épuisés moralement, les relations avec la direction étaient particulièrement délétères et nous n’étions plus en capacité d’exercer notre métier », commente l’un d’eux.