Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
- AnacycliqueÉrudit
J'espère bien. C'était fait pour.MUTIS a écrit:Je transmets à Aragon, très connu pour ses licences grammaticales et son style négligé... :lol:
- ProustichouNiveau 5
Mais la GMF ne distingue-t-elle pas l'interrogative indirecte partielle de l'exclamative indirecte ?
Dans ce cas, "Ecoute donc comment il me répond !" en serait une, non ?
Dans ce cas, "Ecoute donc comment il me répond !" en serait une, non ?
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Mutis a écrit:Décidément "conjonctive de manière" me paraîtrait beaucoup plus clair (logiquement et sémantiquement) qu'interrogative indirecte par référence à un fonctionnement de principe que l'exemple dément.
Même chose pour "je sais comment il travaille". Pour moi l'objet de l'assertion concerne la manière de travailler et non une hypothétique question.
Tout est possible (sauf ce qui ne l'est pas, rajouterait Bobby Lapointe), et il n'y aura pas mort d'homme* mais j'insiste juste sur un point : les conséquences de cette décision locale affecteraient à peu près tout l'édifice de la subordination.... Enfin, de sa description et de sa présentation.
---
* Quoique... J'imagine les conséquences de ce que vous proposez pour les réflexions des philosophes sur les contextes opaques.
Proustichou a écrit:Mais la GMF ne distingue-t-elle pas l'interrogative indirecte partielle de l'exclamative indirecte ?
Dans ce cas, "Ecoute donc comment il me répond !", en serait une, non ?
Ecoute donc COMME il me répond !
serait un meilleur candidat.
(étant entendu que je ne suis pas nécessairement la GMF sur ce point)
- TriskelNiveau 7
La subordonnée fonctionne comme COD du verbe. Elle peut donc être conjonctive complétive (mais alors le subordonnant est fautif) ou interrogative indirecte. Pour l'I.I., le verbe introducteur peut ne pas être interrogatif, il faut simplement qu'il exprime le doute ou la certitude, (Gérard Moignet dixit) ce qui n'est pas évident.
Ajoutons à cela le fait que c'est un texte au style indirect libre, comme en témoignent les adverbes ("franchement, enfin") qui précèdent. L'imitation de l'oral, et de ses habituelles torsions de la grammaire.
Au bout du compte, je pense que c'est bien une I.I., en raison de la nature du subordonnant, même si la dénomination est trompeuse, comme c'est si souvent le cas en français.
Ajoutons à cela le fait que c'est un texte au style indirect libre, comme en témoignent les adverbes ("franchement, enfin") qui précèdent. L'imitation de l'oral, et de ses habituelles torsions de la grammaire.
Au bout du compte, je pense que c'est bien une I.I., en raison de la nature du subordonnant, même si la dénomination est trompeuse, comme c'est si souvent le cas en français.
_________________
L'espoir des cantharides
Est un bien bel espoir.
- ProustichouNiveau 5
Proustichou a écrit:Mais la GMF ne distingue-t-elle pas l'interrogative indirecte partielle de l'exclamative indirecte ?
Dans ce cas, "Ecoute donc comment il me répond !", en serait une, non ?
Ecoute donc COMME il me répond !
serait un meilleur candidat.
(étant entendu que je ne suis pas nécessairement la GMF sur ce point)[/quote]
Je reprenais ton exemple
- Nom d'utilisateurNiveau 10
proustichou a écrit:ma pomme a écrit:Proustichou a écrit:Mais la GMF ne distingue-t-elle pas l'interrogative indirecte partielle de l'exclamative indirecte ?
Dans ce cas, "Ecoute donc comment il me répond !", en serait une, non ?
Ecoute donc COMME il me répond !
serait un meilleur candidat.
(étant entendu que je ne suis pas nécessairement la GMF sur ce point)
Je reprenais ton exemple
Lequel exemple illustrait, quand à lui, un conjonctive interrogative. Le terme "Interrogative Indirecte" est une façon cool d'avancer cela dans les classes, l'inconvénient est qu'on oublie qu'il y a subordination. Mais le mot "interrogatif", comme indiqué plus haut, ne fait aucunement référence à la modalité de la phrase complexe. (il n'a pas été répondu à cet argument, pourtant crucial)
- User5899Demi-dieu
Interrogative indirecte.MUTIS a écrit:Ce matin, entre collègues, nous avons discuté d'une analyse sans vraiment être d'accord.
Comment analyseriez-vous la proposition que je souligne ?
Il n'aima pas comment elle était habillée...
D'avance, merci pour vos réponses.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Le mugissement subsonique émanant de l'antre du grizzly retrouvant le froid raisonnement.
(pas de smiley "ours" dans le menu)
(pas de smiley "ours" dans le menu)
- Thalia de GMédiateur
Je me suis, bien évidemment, posé la question, mais comment l'expliquez-vous ?Cripure a écrit:Interrogative indirecte.MUTIS a écrit:Ce matin, entre collègues, nous avons discuté d'une analyse sans vraiment être d'accord.
Comment analyseriez-vous la proposition que je souligne ?
Il n'aima pas comment elle était habillée...
D'avance, merci pour vos réponses.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- Nom d'utilisateurNiveau 10
Bon, j'abandonne. Je ne dois pas être la bonne personne.
- V.MarchaisEmpereur
Tu me fais rire, Mutis, tu n'as pas besoin de moi, tu as bien cerné les questions, et Nomd'utilisateur y a répondu.
La tournure est un peu familière, mais courante, et structurellement guère différente de Je sais / J'ignore comment elle était habillée, considérés comme exemples canoniques d'I.I.
Comment était-elle habillée ?
Je le demande.
Je l'ignore.
Je le sais puisque je l'ai bien vu.
Et j'ai pas aimé.
Autant de verbes qui peuvent prendre en charge d'une manière ou d'une autre cette interrogative. Tu y perçois une nuance de manière, bien sûr, puisque l'adverbe interrogatif interroge sur la manière. Mais ce sont autant d'interrogatives COD du verbe de la principale.
La tournure est un peu familière, mais courante, et structurellement guère différente de Je sais / J'ignore comment elle était habillée, considérés comme exemples canoniques d'I.I.
Comment était-elle habillée ?
Je le demande.
Je l'ignore.
Je le sais puisque je l'ai bien vu.
Et j'ai pas aimé.
Autant de verbes qui peuvent prendre en charge d'une manière ou d'une autre cette interrogative. Tu y perçois une nuance de manière, bien sûr, puisque l'adverbe interrogatif interroge sur la manière. Mais ce sont autant d'interrogatives COD du verbe de la principale.
- AnacycliqueÉrudit
Triskel a écrit:Pour l'I.I., le verbe introducteur peut ne pas être interrogatif, il faut simplement qu'il exprime le doute ou la certitude, (Gérard Moignet dixit) ce qui n'est pas évident.
Je ne comprends pas comment on peut voir une I.I. (pas taper). Il me semble que l'on valide l'I.I. lorsqu'on peut rétablir la question au style direct, non ? Ici, l'emploi d'aimer semble empêcher cette lecture : *Il aime : "Comment est-elle habillée ?".
_________________
"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- Thalia de GMédiateur
Désolée. Mais ton discours est tellement savant que je renonce parfois à comprendre.Nom d'utilisateur a écrit:Bon, j'abandonne. Je ne dois pas être la bonne personne.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- V.MarchaisEmpereur
Anacyclique, oui, on peut rétablir la question, mais pas toujours directement, sous la forme d'une dialogue entre deux personnes.
La dame, elle te demande comment Bérénice était habillée =
La Dame : - Comment était-elle habillé ?
L'autre : - Une horreur, tu aurais vu ça, on trouve bien mieux sur Néo.
Mais aussi :
- Comment était-elle habillée ?
- Je l'ignore.
> J'ignore comment elle était habillée.
- Comment était-elle habillée ?
- Je ne sais pas, je n'ai pas vu.
> Je n'ai pas vu comment elle était habillée.
- Ah, ben moi, j'ai vu, et j'ai adoré.
> J'ai adoré comment elle était habillée.
- Tu délires ? C'était immonde. Au contraire, j'ai détesté comment elle était habillée.
C'est plus convaincant, comme ça ?
La dame, elle te demande comment Bérénice était habillée =
La Dame : - Comment était-elle habillé ?
L'autre : - Une horreur, tu aurais vu ça, on trouve bien mieux sur Néo.
Mais aussi :
- Comment était-elle habillée ?
- Je l'ignore.
> J'ignore comment elle était habillée.
- Comment était-elle habillée ?
- Je ne sais pas, je n'ai pas vu.
> Je n'ai pas vu comment elle était habillée.
- Ah, ben moi, j'ai vu, et j'ai adoré.
> J'ai adoré comment elle était habillée.
- Tu délires ? C'était immonde. Au contraire, j'ai détesté comment elle était habillée.
C'est plus convaincant, comme ça ?
- MUTISExpert
V.Marchais a écrit:Anacyclique, oui, on peut rétablir la question, mais pas toujours directement, sous la forme d'une dialogue entre deux personnes.
La dame, elle te demande comment Bérénice était habillée =
La Dame : - Comment était-elle habillé ?
L'autre : - Une horreur, tu aurais vu ça, on trouve bien mieux sur Néo.
Mais aussi :
- Comment était-elle habillée ?
- Je l'ignore.
> J'ignore comment elle était habillée.
- Comment était-elle habillée ?
- Je ne sais pas, je n'ai pas vu.
> Je n'ai pas vu comment elle était habillée.
- Ah, ben moi, j'ai vu, et j'ai adoré.
> J'ai adoré comment elle était habillée.
- Tu délires ? C'était immonde. Au contraire, j'ai détesté comment elle était habillée.
C'est plus convaincant, comme ça ?
Oui et non.
Dans la phrase initiale, le personnage porte un jugement et ne répond pas à une question que l'on pourrait rétablir (plus ou moins artificiellement). Du genre il se demanda : tiens comment elle est habillée ? Et il se dit qu'il n'aimait pas comment elle était habillée !
Non, ici ça ne marche pas vraiment.
C'est une assertion simple : "il n'aima pas comment elle était habillée."
Dès lors présenter l'assertion comme la réponse à une interrogation implicite me semble artificiel.
Je penchais au départ pour cette explication mais je la trouve finalement assez problématique.
Une conjonctive complétive genre "il n'aima pas qu'elle soit habillée de cette façon" serait plus proche du sens avec une nuance de manière apportée par le sémantisme de "comment". Mais là, ça devient franchement compliqué pour les mômes.
Le mieux est peut-être de faire comme Cripure : ne pas se poser de question et répéter la doxa sans expliquer.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- User5899Demi-dieu
Elle est COD et elle est introduite par un mot interrogatif.Thalia de G a écrit:Je me suis, bien évidemment, posé la question, mais comment l'expliquez-vous ?Cripure a écrit:Interrogative indirecte.MUTIS a écrit:Ce matin, entre collègues, nous avons discuté d'une analyse sans vraiment être d'accord.
Comment analyseriez-vous la proposition que je souligne ?
Il n'aima pas comment elle était habillée...
D'avance, merci pour vos réponses.
- AnacycliqueÉrudit
Pas vraiment, Véronique... Je rejoins Mutis.
Pour mettre tout le monde d'accord, comme ce doit être du D.I.L., je propose une question rhétorique indirecte tronquée (fusion d'une affirmative tronquée et d'une question rhétorique).
Une contraction de : [Il n'aima pas la façon dont elle était habillée. Comment elle était habillée ? (Mal).]
Résultat : Il n'aima pasla façon dont elle était habillée;" comment elle était habillée? (Mal)
:lol:
Edit : Il est passé où, notre lapin pressé ? J'ai hâte de lire son avis (et d'autres) sur cette satanée phrase. Comment elle est trop chelou ! Comment c'est grave prise de tetê !
Pour mettre tout le monde d'accord, comme ce doit être du D.I.L., je propose une question rhétorique indirecte tronquée (fusion d'une affirmative tronquée et d'une question rhétorique).
Une contraction de : [Il n'aima pas la façon dont elle était habillée. Comment elle était habillée ? (Mal).]
Résultat : Il n'aima pas
:lol:
Edit : Il est passé où, notre lapin pressé ? J'ai hâte de lire son avis (et d'autres) sur cette satanée phrase. Comment elle est trop chelou ! Comment c'est grave prise de tetê !
_________________
"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- V.MarchaisEmpereur
MUTIS a écrit: Mais là, ça devient franchement compliqué pour les mômes.
Je suis d'accord. Ce n'est vraiment pas un exemple que je donnerais à étudier aux élèves.
Mais la subordonnée interrogative, précisément parce qu'elle est subordonnée, c'est-à-dire enchâssée dans un autre discours, peut prendre des formes très éloignées de l'interrogative, comme l'a dit Nom.
Je pense que l'exemple avec "comment" nous embrouille un peu parce que ce mot nous donne envie de tirer la proposition vers la manière plutôt que vers l'interrogation. Prenons un autre exemple plus éloquent, avec "pourquoi". Je crois qu'en principale, "pourquoi" ne peut qu'introduire une question, nous serons d'accord là-dessus.
Pourquoi a-t-il fait ça ?
Je demande pourquoi il a fait ça.
Je sais pourquoi il a fait ça.
J'ignore pourquoi il a fait ça.
(Autant d'exemples canoniques, mais où l'interrogation se perd progressivement, jusqu'à) :
Je ne comprends vraiment pas pourquoi il a fait ça,
affirmation pure et simple, qu'on pourrait assortir d'un ton indigné marqué par l'exclamation.
Après, l'expression de la cause de prête moins à des jugements appréciatifs mais c'est le même type de construction.
édit :
J'ai entendu pourquoi il a fait ça et, franchement, je le comprends !
- MmmandarineNiveau 2
Je ne vois pas où est l'interrogation ... même très très indirecte surtout que l'intérogative indirecte est une complétive ou conjonctive obligatoire. Il y a un vrai problème de terminologie scolaire en particulier pour les subordonnées.
Avec mes élèves, je ne donne leur nom qu'à la fin de l'étude. Je calque mon modèle de définition sur celui des math, je regarde les propriétés de la subordonnée et ensuite tadam voilà son nom.
En gros ça donne :
- la subordonnée complète un nom + supprimable = relative
- la subordonnée complète un verbe + non supprimable = complétive ou conjonctive obligatoire
- la subordonnée complète un verbe + supprimable et déplaçable = conjonctive non obligatoire /conjonctive circonstancielle
- la subordonnée complète une proposition + supprimable et déplaçable = circonstancielle
Du coup, ici Il n'aimait pas comment elle était habillée
* il n'aimait pas.
*comment elle était habillée, il n'aimait pas (à moins d'être en poésie c'est hyper bizarre)
Elle est bien reliée au verbe et fait partie de ces actants. Donc c'est une complétive obligatoire.
Avec mes élèves, je ne donne leur nom qu'à la fin de l'étude. Je calque mon modèle de définition sur celui des math, je regarde les propriétés de la subordonnée et ensuite tadam voilà son nom.
En gros ça donne :
- la subordonnée complète un nom + supprimable = relative
- la subordonnée complète un verbe + non supprimable = complétive ou conjonctive obligatoire
- la subordonnée complète un verbe + supprimable et déplaçable = conjonctive non obligatoire /conjonctive circonstancielle
- la subordonnée complète une proposition + supprimable et déplaçable = circonstancielle
Du coup, ici Il n'aimait pas comment elle était habillée
* il n'aimait pas.
*comment elle était habillée, il n'aimait pas (à moins d'être en poésie c'est hyper bizarre)
Elle est bien reliée au verbe et fait partie de ces actants. Donc c'est une complétive obligatoire.
- IphigénieProphète
Voilà: simple, clair et net.Cripure a écrit:Elle est COD et elle est introduite par un mot interrogatif.Thalia de G a écrit:Je me suis, bien évidemment, posé la question, mais comment l'expliquez-vous ?Cripure a écrit:
Interrogative indirecte.
- MUTISExpert
Sauf que "comment" n'est pas interrogatif dans cette phrase. C'est le seul petit détail qui cloche.Iphigénie a écrit:Voilà: simple, clair et net.Cripure a écrit:Elle est COD et elle est introduite par un mot interrogatif.Thalia de G a écrit:
Je me suis, bien évidemment, posé la question, mais comment l'expliquez-vous ?
Il est remplaçable plutôt par "la façon dont" et on voit bien alors qu'il n'y a pas d'interrogation...
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- V.MarchaisEmpereur
Mutis, comment analyserais-tu la subordonnée dans :
Je comprends pourquoi il a fait ça.
Je comprends pourquoi il a fait ça.
- CarabasVénérable
Je suis d'accord avec Mutis : le "comment" dans cette phrase dit plutôt la manière que l'interrogation. En tout cas, j'ai du mal à y voir une interrogative indirecte.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- User5899Demi-dieu
Eh oui, relatifs et interrogatifs sont peu dissociés dans l'histoire de nos langues.MUTIS a écrit:Sauf que "comment" n'est pas interrogatif dans cette phrase. C'est le seul petit détail qui cloche.Iphigénie a écrit:Voilà: simple, clair et net.Cripure a écrit:
Elle est COD et elle est introduite par un mot interrogatif.
Il est remplaçable plutôt par "la façon dont" et on voit bien alors qu'il n'y a pas d'interrogation...
Les linguistes professionnels nous diront s'ils pensent qu'il y a problème, puisque l'interrogative indirecte gêne, à analyser "Je n'aime pas qu'il vienne te voir" et "Je n'aime pas comment il est habillé" de la même façon.
J'ai bien plutôt l'impression que tout le monde s'enlise dans des critères sémantiques.
- User5899Demi-dieu
Je note avec intérêt que "hyper bizarre" est devenu un critère d'analyse syntaxiqueMmmandarine a écrit:Je ne vois pas où est l'interrogation ... même très très indirecte surtout que l'intérogative indirecte est une complétive ou conjonctive obligatoire. Il y a un vrai problème de terminologie scolaire en particulier pour les subordonnées.
Avec mes élèves, je ne donne leur nom qu'à la fin de l'étude. Je calque mon modèle de définition sur celui des math, je regarde les propriétés de la subordonnée et ensuite tadam voilà son nom.
En gros ça donne :
- la subordonnée complète un nom + supprimable = relative
- la subordonnée complète un verbe + non supprimable = complétive ou conjonctive obligatoire
- la subordonnée complète un verbe + supprimable et déplaçable = conjonctive non obligatoire /conjonctive circonstancielle
- la subordonnée complète une proposition + supprimable et déplaçable = circonstancielle
Du coup, ici Il n'aimait pas comment elle était habillée
* il n'aimait pas.
*comment elle était habillée, il n'aimait pas (à moins d'être en poésie c'est hyper bizarre)
Elle est bien reliée au verbe et fait partie de ces actants. Donc c'est une complétive obligatoire.
- MUTISExpert
V.Marchais a écrit:Mutis, comment analyserais-tu la subordonnée dans :
Je comprends pourquoi il a fait ça.
Dans ce cas je l'analyserais plus facilement comme la réponse à une question implicite.
Un raisonnement disons que l'on peut recomposer ainsi
1) Je me demande quelles sont ses motivations
2) J'essaie de comprendre
3) Je comprends pourquoi il a fait ça.
Dans ce cas, la notion de (réponse à une) interrogative indirecte (je me demande pourquoi il a fait ça) me choque moins.
Mais dans le cas que j'ai cité au départ, ce raisonnement ne tient pas selon moi
"Il n'aima pas comment elle était habillée" peut être un jugement de valeur immédiat qui fait justement l'économie de l'interrogation...
Dans ce cas, je pencherais vers une conjonctive de manière ! :lol: Ok ! Je sais que ça n'existe pas dans les grammaires !
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum